François Place - Salon du livre et de la presse jeunesse
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François Place - Salon du livre et de la presse jeunesse
Exposition 28°W François Place Fasciné par les récits d’aventure et les voyages, François Place est un cartographe de l’imaginaire. Passé maître dans l’art de nous faire voyager dans les livres, cet auteur et illustrateur, raconte à l’envi des contrées dépaysantes et pourtant très familières. Maître de l’aquarelle, il travaille son écriture comme ses images tout en précision et en nuances, insufflant un réalisme étonnant aux aventures dans lesquelles il nous entraîne à la rencontre de l’Autre. François Place est né en 1957 à Ezanville. Dernier titre paru : Les Derniers Géants, (édition anniversaire), Casterman La Folie de François Place C’est principalement à travers les aquarelles originales de l’ouvrage La Fille des Batailles (Casterman 2007) que l’on découvrira le goût de l’exploration du monde et de l’histoire et l’aventure créative de François Place. De nombreux carnets de croquis numérisés sont également présentés pour apprécier les différentes recherches documentaires de François Place sur l’exploration du monde. www.slpj.fr 3 axes forts pour entrer dans l’univers de François Place : L’aquarelle « L’aquarelle, la sépia, ces fragiles procédés, ayant le papier pour support, l’eau pour véhicule, la transparence comme force. » Peinture d’abord, 1942, p.64 L’aquarelle, cette technique picturale qui consiste à utiliser des pigments finement broyés, mélangés avec de l’eau gommée, est la plus utilisée par François Place. Celle-ci se pratique sur des papiers spécifiques qui résistent à l’eau. Les différentes particularités de l’aquarelle sont sa transparence et sa rapidité d’exécution. Les jeux de clarté peuvent être plus ou moins forts en fonction de la dose d’eau et des sortes d’aquarelles qui peuvent être utilisées. Cette technique, qui peut-être exécutée de manière très rapide, en fait un outil idéal pour la réalisation de croquis et d’études ou de carnets de voyages. Les planches originales de La Fille des Batailles sont traitées comme des croquis, un dessin qui peut sembler non précis mais qui est pourtant minutieux. On appréciera grâce à la maîtrise de l’aquarelle de François Place ses jeux de transparences entre les feuilles d’arbre dans les scènes de forêts, les nombreux ciels tous dissemblables, et les atmosphères différentes selon les moments de la journée. La Fille des batailles Synopsis : « Une nuit de novembre, en cette fin du XVIIe siècle, l’océan déchaîné précipite un navire sur une plage du sud-ouest de la France. Il ne reste au matin presque rien du bateau, à part quelques fragments de la cargaison flottant ici et là, ainsi qu’échoué sur la plage, le corps emmailloté d’une étrange fillette. Étrange, car sa peau est d’un noir d’ébène, ses oreilles sont percées de deux fins anneaux d’or et elle semble totalement muette. S’agit-il d’une esclave, d’une princesse ? La découverte de cette enfant ne manque pas d’intriguer l’affreux bailli de la région, qui décide de la garder à son service. » « Avant d’écrire une histoire j’ai besoin de la construire en image, sous la forme de petit croquis », « ne pas faire de gros plan sur les personnages amène une distance que je trouve proche du théâtre. » L’exposition présente une grande partie des planches originales de La Fille des Batailles ainsi que des croquis et des recherches qui permettent de comprendre comment François Place met au point ses images finales. On découvrira les variances très subtiles des recherches et des essais de l’artiste sur les décors, les personnages ou les cadrages. Les couleurs, les silhouettes, la matière et le trait permettent de voir l’essentiel de ce que l’artiste veut raconter. Il ne colle pas exactement au texte mais tente de transmettre une atmosphère, des sensations. Il n’y a pas de plan rapproché ou de portrait précis des personnages mais les détails laissent deviner. Les cadrages sont souvent en plan éloigné ou en plan général, ce qui donne de la distance à la lecture de l’image. Le lecteur reste en dehors de la scène. Ses grandes scènes de batailles sont panoramiques et fourmillent de personnages miniaturisés. En s’approchant, il est possible de voir le trait flou de François Place. Qu’il représente des grands paysages paisibles ou des scènes de bataille ou de naufrage, François Place réussit à chaque fois à donner un sentiment de sérénité. La cartographie, exploration des mondes « J’ai d’abord été illustrateur, puis également auteur de documentaires. À cette époque j’étais passionné par les récits de voyage. Par la suite j’ai eu envie d’aller vers la fiction, de laisser de côté l’appareil documentaire, pour me saisir d’un personnage et l’emmener dans mon imaginaire. C’est comme ça que sont nés Les Derniers Géants et le personnage d’Archibald ». Au travers des croquis et des planches de recherche d’Orbae et des géographes, on découvrira enfin la passion de François pour l’exploration et la découverte du monde, des paysages des cultures réelles ou imaginaires. Pour aller plus loin : Revue des livres pour enfants n°254, septembre 2010. Tout le programme du Salon WWW.SLPJ.FR