L`ANNONCE FAITE À MARIE

Transcription

L`ANNONCE FAITE À MARIE
Dossier de presse I Théâtre de Lenche I Saison 13-14
[CRÉATION 2013]
L’ANNONCE FAITE À MARIE
De Paul Claudel
Cie L’Égrégore
(En résidence permanente au Théâtre de Lenche)
3 > 25 DECEMBRE 2013
Friche du Panier
Mardi, vendredi et samedi à 20h30 | Mercredi et jeudi à 19h
Dimanches 8 et 15 décembre à 16h
Friche du Panier | 96 H, rue de l’Evêché | 13002 Marseille
JAUGE RÉDUITE : RÉSERVATION VIVEMENT RECOMMANDÉE
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Contact presse : Sylvia Duranton
Théâtre de lenche - 4, place de Lenche – 13002
04 91 91 52 22 | [email protected] | www.theatredelenche.info
[CRÉATION 2013]
L’ANNONCE FAITE À MARIE
DE PAUL CLAUDEL
Cie L’Egrégore
Mise en scène : Ivan Romeuf
Antoine Amblard : Jacques Hury
Mikaëlle Fratissier: Violaine
Lucile Oza : Mara
Marie-Line Rossetti : La mère
Ivan Romeuf : Le maire de Chevoche
Pascal Rozand : Pierre de Craon
Maurice Vinçon : Le Père
Lumière : Marie Lefèvre
Régisseur : Sylvain Giraud
Costume et assistanat : Marie-Line Rossetti
Assistant mise en scène : Jacques Lebeau
Musique : Wilfrid Rapanakis-Bourg
Coproduction : Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la Culture, Théâtre de Lenche (Marseille)
Avec le soutien du Fond d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques (D.R.A.C. et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Et l’aide de : Théâtre Comoedia (Aubagne), Théâtre Le Sémaphore (Port-de-Bouc)
La Compagnie est subventionnée par la Ville de Marseille, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, le Conseil Régional
PACA.
Autour du spectacle :



ème
Répétition générale publique pour les habitants du 2 arrondissement lundi 2 décembre
à 20h30 (Entrée libre sur réservation)
Rencontre avec Anne-Marie BONNABEL (professeur agrégée de Lettres et spécialiste du
théâtre) et l’équipe artistique jeudi 12 décembre à l’issue de la représentation de 19h00
hheures.
En tournée :
Au Théâtre Comoedia, Aubagne, le 18 avril 2014
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Nous fabriquons une fable, nous racontons une histoire,
nous narrons la poésie de l’étrange, nous sommes des
artistes en mouvement. Nous n’oublions jamais que nous
sommes dans un théâtre et que la réalité est à l’extérieur
du lieu où l’on joue.
Ivan Romeuf
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LA PIÈCE

Genèse
Première pièce de Claudel à être jouée en 1912, L'Annonce reste une de ses œuvres les plus
populaires et emblématiques. L'histoire de son texte apparaît particulièrement longue et diversifiée.
La pièce a été amorcée dès 1892 sous le titre La Jeune Fille Violaine, drame inspiré par l'enfance
orageuse et le pays natal de l'auteur. Une seconde version en est écrite en 1899, sur un registre plus
mystique. Puis en 1911, Claudel remanie sa pièce pour lui donner une portée plus générale en
l'intitulant L'Annonce faite à Marie. Encore cette Annonce se verra-t-elle réécrite "pour la scène" en
1948, à l'occasion de sa mise en scène au Théâtre Hébertot à Paris.

Synopsis
Dans un « Moyen Âge de convention », Violaine, fille d'Anne Vercors, et fiancée à Jacques Hury,
rencontre l'architecte Pierre de Craon, qui l'a autrefois désirée et a, depuis, contracté la lèpre.
Violaine consent à lui donner, par compassion et charité, un baiser d'adieu. Mais la scène a été
surprise par sa sœur Mara, amoureuse de Jacques Hury, et celle-ci va tout tenter pour nuire à sa
rivale.
À la suite de ce baiser, Violaine contracte également la lèpre, elle se voit reniée par les siens et
abandonnée par son fiancé qui épouse Mara. Elle se retire dans la forêt pour se vouer à Dieu. Mais
voici que meurt l'enfant né du mariage de Mara et de Jacques. Désespérée, Mara va supplier la
lépreuse dans sa caverne durant la nuit de Noël : elle ne l'aime pas, mais elle a foi dans la vertu de sa
sainteté qui peut obtenir de Dieu un miracle. Violaine l'associe à ses prières et ressuscite l'enfant.
À l'acte suivant, elle est tuée par Mara, toujours jalouse et, avant de mourir, elle obtient pour cette
dernière le pardon de son père et de son mari. Et, tandis que la lèpre de Pierre de Craon a été
mystérieusement guérie, Mara trouve enfin la paix dans le pardon, au son des cloches de l'Angélus :
l´Ange du Seigneur est venu annoncer à Marie : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Telle est
finalement la signification de ce mystère : la « possession d´une âme par le surnaturel », comme l´a
décrit Claudel lui-même.

Description
Prologue : Dans un « Moyen Age de convention », Violaine, fille aînée du riche paysan champenois
Anne Vercors, salue au petit matin le départ de leur hôte, l’architecte et bâtisseur d’églises Pierre de
Craon, qui a naguère voulu la violer. Il est à présent atteint de la lèpre, maladie qui suscite la pitié de
Violaine : elle lui donne un baiser fraternel, que surprend sa sœur Mara.
Acte I : Dans la matinée du même jour, Anne Vercors annonce à sa femme qu’il a décidé de marier
Violaine au paysan Jacques Hury. Il annonce également qu’il part pour Jérusalem, afin de prier pour
la fin des divisions de la France et de l’Eglise. Il procède sur-le-champ aux fiançailles des jeunes gens,
puis fait de solennels adieux.
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Acte II : Mara aime Jacques et jalouse sa sœur. Elle contraint alors la Mère à parler en sa faveur à
Violaine et sème le soupçon dans l’esprit de Jacques. Ce dernier, au cours d’une grande scène
d’amour avec Violaine, apprend d’elle-même qu’elle est devenue lépreuse, et y voit une confirmation
des accusations de Mara. Il accable sa fiancé de reproches, la traitant notamment de parjure, et la
conduit sur sa demande à la léproserie du Géyn.
Acte III : Sept ans plus tard, pendant la nuit de Noël, des paysans attendent le passage de Jeanne
d’Arc en route pour le sacre du roi à Reims. Soudain arrive Mara, apportant à sa sœur, désormais
aveugle et défigurée, la petite fille qu’elle a eue de Jacques et qui est morte brutalement. La douleur
sauvage de Mara et son suprême défi envers Dieu arrachent à Violaine un miracle : la petite Aubaine
revient à la vie, mais ses yeux sont devenus bleus comme ceux de Violaine.
Acte IV : Ce miracle, loin d’avoir réconcilié les deux sœurs, a redoublé la haine de Mara envers
Violaine, dont elle jalouse maintenant la sainteté, au point qu’elle a voulu la tuer en la précipitant
dans une sablière. Jacques est tout près de découvrir la vérité quand le Père revient, portant dans ses
bras Violaine agonisante. Devant tous, Mara se justifie âprement. Violaine retrouve un moment la
conscience pour pardonner à tous, avant de mourir dans l’apaisement général. Le Père scelle sur son
corps l’union de Jacques et Mara, tandis que résonnent les dernières notes de l’Angélus. Cette fin
rappelle le premier mystère chrétien, l’Annonciation de l’ange à Marie.
(Source : http://www.paul-claudel.net/resume/annonce-marie)
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NOTE D’INTENTION
En abordant l’Annonce faite à Marie, en lisant cette œuvre magnifique, transcendée, qui n’appartient
pas à un auteur, mais qui est l’œuvre d’un créateur sublime, je sais et je ressens, bien qu’en moi il n’y
ait aucune religiosité ; une grande vague de mysticisme m’envahit toutefois comme devrait être
envahi le public par cet amour extraordinaire de la vie.
De la première scène que l’auteur a baptisé « prologue » - comme si la pièce ne commençait pas
vraiment mais comme si nous avions besoin de guide pour comprendre le chemin du ruisseau qu’il
veut nous faire emprunter - à la dernière scène d’un amour démesuré et mortifère qui emporte audelà de la mort l’image de l’homme de pierre qu’est de Craon, tout n’est que sensation de
compassion. Et pourtant de compassion il n’en est pas question dans cette pièce. Il est plutôt
question de violence…
La violence de l’amour, de Violaine pour Pierre de Craon ou de Mara pour Aubaine, son enfant.
La violence de l’amour de Mara pour Violaine qui poussera à jeter sa sœur sous la charrette de sable,
pour la mener à la mort libératrice de cet amour qui la submerge depuis sa naissance.
La violence de l’amour de Violaine pour cet enfant qui renait à la vie mais avec ses yeux à elle et son
sourire.
La violence de l’amour d’un au-delà mystique, glorifié et difficile, mais jamais béat.
Cette violence de l’amour et les doutes d’un auteur, violence d’un amour qui lui a échappé sur le
pont d’un bateau en partance pour l’Asie, doute de l’auteur derrière le pilier d’une cathédrale devant
la création du monde.
Tout n’est que violence, comme si l’auteur ne pouvait concevoir l’amour autrement que par un
déchirement, une abnégation, un renoncement.
A travers son « annonce », Claudel nous plonge dans les rets de l’âme humaine.
Ivan Romeuf
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A PROPOS DE MISE EN SCENE
J’éprouve toujours une difficulté énorme pour exprimer clairement à l’écrit ce qui se passe
oralement pendant le travail avec les acteurs.
La mise en scène est une fabrication évolutive. Cela commence d’abord par le rêve que l’on fait à sa
table de travail après 10, 100 lectures de l’œuvre poétique, puis se poursuit au moment de la
rencontre avec le corps des acteurs qui crée un choc émotionnel difficilement explicable.

Le rêve
Depuis plusieurs années je lis et relis cette pièce et toujours ce même désir de la dresser sur la scène.
Entendre ce qu’on nous donne à découvrir avec les yeux. Ecouter le texte que l’on lit. Sentir se
métamorphoser notre imagination. Gouter les mots, portés, transportés, par la voix de l’acteur. Dans
l’esprit se construit l’espace, le déplacement, le mot, l’émotion, les images, la musique. Pour
« L’Annonce » mon rêve s’installe dans ma mémoire et chemine avec les autres mises en scène que
j’ai construite. Il a pour nom : mysticisme. Douceur. Amour. Violence - En quelque sorte l’histoire du
monde - La musique me heurte les tympans et puis coule comme un long fleuve dans la steppe de la
Russie du sud. Les costumes seront inspirés par l’image de costumes traditionnels de Tachkent.
Pourquoi ? Je ne peux pas répondre à cette question que je me pose à moi-même, sinon que depuis
la première lecture, cette vision m’habite. Le rêve d’une mise en scène est magique, fluide, heurté ou
sautillant, mais jamais arrêté, jamais inerte, toujours en mouvement. L’acteur peut s’élever dans les
airs, comme ça sans artifice, et redescendre à l’avant-scène délicatement. Il peut poser, déposer le
mot, sur le devant du plateau, comme un oiseau-plume. Il peut chanter comme l’oiseau Boubchir. Il
peut apparaître et disparaître au choix de notre imagination. Je relis encore la première scène que
Claudel a baptisé « prologue ». Les clochers de Combernon annonce l'aurore. Pierre de Craon entre
une bougie à la main, s’avance vers l’escalier qui grimpe aux chambres, interrompt son mouvement
et après s’être lavé le visage, s’installe à la table de la cuisine. Une allumette craquée illumine
Violaine assise de l’autre côté de l’espace. Pierre de Craon veut fuir mais la porte est tenue par
Violaine.

La mise en scène est commencée...
Nous jouons la même chose pour le public qui est loin et le public qui est près. L’espace
étant « cinématographique », tout l’espace doit être plein de l’énergie de l’œuvre. L’espace total du
lieu de la représentation (impossible à visualiser dans son ensemble, mais perceptible pour le
spectateur par la sollicitation de ses autres sens notamment l’ouïe) s’invente à l’intérieur de la tête
du spectateur. Le travail du spectateur c’est faire le « montage ». Toute la question du théâtre est là.
Laisser au spectateur le choix de son angle de vision et non lui imposer la forme que l’on souhaite. Si
par exemple je choisi, en tant que metteur en scène, de me placer dans un coin de la salle je
choisirais un angle de vue personnel, alors qu’un autre spectateur pourra en choisir un totalement
différent. Nous entendrons sûrement la même chose mais n’aurons pas la même réception de la
scène.
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Nous sommes sur une scène de théâtre et le public assiste à un acte théâtral. Ne jamais oublier que
nous ne sommes pas (que nous ne voulons pas être) réalistes et matérialistes, mais que présentons
un conte, une fable, une histoire extraordinaire.
Ivan Romeuf
LA DIRECTION D’ACTEUR
Chaque acteur, chaque actrice construit une image extérieure à soi, avec des morceaux de soi, avec
de l’expérience de soi, avec des sentiments de soi triés et acceptés, montrés et cachés, avec de
l’histoire de soi, avec les choses qu’on n’oserait jamais dire mais que l’on montre sur la scène, qu’on
n’oserait jamais raconter mais que l’on fait sur scène, à la fois publiquement et secrètement.
Le théâtre pour l’acteur est une couverture de secrets, un enfouissement de secrets de soi. Dans
beaucoup de personnages l’acteur dit beaucoup de lui-même, et le spectateur ne voit que le
personnage et ne reconnaît pas l’acteur, ce qui donne à l’acteur la plus grande jouissance, puisqu’il
parle du secret, dévoile des parties cachées de lui-même l’air de rien.
L’acteur se découvre chaque instant de plus en plus et pourtant il garde le cœur de son être, le secret
de son moi. Un acteur qui parviendrait à tout montrer en abandonnant son « secret » serait au bout
de sa vie, il montrerait sa mort puisqu’il n’aurait plus rien à cacher.
Voilà comment, je crois, l’on devrait accompagner le comédien dans la direction que l’on souhaite,
avec délicatesse et sans jamais l’amener à se découvrir complètement.
L’acteur est-il un exécutant, un instrumentiste, un interprète, un créateur ? Je ne sais pas, mais c’est
un artiste.
Ivan Romeuf
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L’ESPACE

Voir danser les couleurs
La volonté d’un espace vide et qui pourtant s’impose comme une construction
architecturale composée d’un plateau en bois, d’un escalier, de panneaux, l’ensemble peint en blanc
peut rappeler l’hiver, la neige, le froid, la pureté. (Souvenir : une campagne verte irlandaise sur
laquelle sont posées des maisons d’un blanc éclatant. Anachronisme. Et pourtant, l’ensemble est
« juste à l’œil »).
Cet espace blanc permet de pouvoir regarder évoluer sur le sol les personnages en costumes colorés,
ils se détachent de l’espace, comme les touches de couleurs se détachent de la toile du peintre pour
donner à voir danser les couleurs.

Placer le public au cœur de la dramaturgie
Le public sera installé face à cet espace sur seulement 2 rangées de 15 m de long sur 4 m de
profondeur
Donner à voir une partie de spectacle sans jamais donner à voir le tout. Laisser le public choisir son
angle de vision. Dans un espace panoramique, le public « placera » son œil où il le souhaite en
fonction de sa position dans la rangée. Choix visuel, choix dramaturgique, le public se fabrique son
« annonce ».
La proximité des acteurs, l’impossibilité de voir la totalité de l’espace, le choix de son angle de vision
devrait placer le public au centre du spectacle. Aucune échappatoire possible.
LES COSTUMES
Colorés au début du drame ils vont évoluer vers le sombre au cours de la représentation.
La volonté première de ce choix original est de rompre dès le début avec la vision « ordinaire » des
personnages de Claudel : la blondeur lumineuse de Violaine, le noir de Mara, la pesanteur du père,
l’effacement de la mère, la violence poétique de Jacques Hury, le mystère de Pierre de Craon.
Le spectacle sera une invitation au voyage : de la couleur omniprésente à l’absence de couleur. Poser
les personnages toujours sur le blanc du décor comme dans la clarté d’une nuit d’hiver.
De même, les tissus utilisés sont légers et fluides et non des étoffes lourdes qui auraient pu évoquer
la campagne du moyen-âge. L’objectif n’est pas de représenter la lourdeur de l’époque ni la lourdeur
de la campagne. « Ceci est un spectacle, en aucun cas ce n’est la réalité. Alors mes personnages ne
parlent pas comme des paysans, « comme des bonnes » mais dans le langage poétique et mystérieux
du théâtre » écrivait Genet. Un principe que Claudel aurait pu faire sien et qui nous a guidé dans
cette création.
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PAUL CLAUDEL
Écrivain français (Villeneuve-sur-Fère, près de Fère-en-Tardenois, 1868 – Paris 1955)
Après avoir fait ses premières études en province, Claudel entra, en 1882, au lycée Louis-le-Grand à
Paris. Il s'engagea ensuite dans la voie du droit et des sciences politiques, fut reçu premier au « grand
concours » des Affaires étrangères en 1890, et opta pour la voie consulaire. Ces années parisiennes ont
été pour lui un temps d'« affreuse misère morale », liée aux difficultés familiales et à un dégoût de
l'université. Cependant la découverte, en 1886, de Rimbaud, qui devait exercer sur son art et sa pensée
une influence « séminale », lui révéla « l'impression vivante et presque physique du surnaturel ». Mais
l'événement décisif de sa vie fut sa conversion, qui intervint le jour de Noël 1886, durant la cérémonie
des vêpres, à Notre-Dame de Paris. Cet « instant extraordinaire » allait orienter son existence et son
œuvre. Tête d'or, écrit en 1889, et La Ville, écrite en 1890-1891, évoque l'horreur de la capitale et le
bouleversement de la conversion. La Jeune Fille Violaine, achevée sous sa première forme en 1892,
offre une parabole dramatique illustrant les souffrances et les bienfaits du sacrifice.

Le diplomate et l’écrivain
En 1893, Claudel obtient son premier poste à l'étranger, en qualité de vice-consul à New York, puis à
Boston, où il demeure jusqu'en 1895. Il écrit une seconde version de Tête d'or, une traduction de
l'Agamemnon d'Eschyle et un nouveau drame, l'Échange. En 1895, il part pour la Chine, où il restera
jusqu'en 1908. Il y étudie les mœurs et la religion, ce dont témoignent le recueil de Connaissance de
l'Est ainsi que le Repos du septième jour, drame inspiré par le culte des morts et support d'une
méditation sur la vocation sacerdotale ou monastique à laquelle aspirait alors le poète. Après avoir
tenté de rentrer dans les ordres en 1900, il retourne profondément désemparé en Chine, et
rencontre sur le bateau Rosalie Vetch, dont il s'éprend passionnément : elle sera l'« amie sur le
navire », invoquée à la fin des Muses, et l'Ysé de Partage de midi. Ils vivent une liaison tourmentée
qui prend fin en 1904. Pour se délivrer de ce drame intime, Claudel le transposera dans Partage de
midi. Blessé par cet échec, il se marie en 1906 et repart aussitôt pour la Chine. C'est là qu'il compose
les dernières Grandes Odes et qu'il esquisse l'Otage, achevé en 1910 à Prague où il a été nommé en
1909. Sollicité par des metteurs en scène, il remanie la Jeune Fille Violaine et en tire l'Annonce faite à
Marie, qui est créée par Lugné-Poe en décembre 1912. Nommé consul en Allemagne en 1912, il en
est chassé brutalement par la déclaration de guerre. Il y avait écrit Protée, une « énorme
bouffonnerie », et le Pain dur, dont les personnages et l'action constituent une « suite » de l'Otage. Il
découvre Rome, en 1915 et 1916, et y place le décor du Père humilié.
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En janvier 1917, Claudel part à Rio de Janeiro, où il compose, avec la collaboration de Darius Milhaud,
l'Homme et son désir (1918), l'Ours et la Lune (1919). Revenu du Brésil après l'armistice, il est affecté
au Danemark, puis nommé ambassadeur de France au Japon en 1921 : c'est là qu'il écrira le Soulier
de satin, ébauché dès 1919 après des « retrouvailles » apaisantes avec la partenaire de Partage de
midi, et achevé à Tokyo en 1924. Nommé ambassadeur aux États-Unis en 1927, il écrit les
Conversations dans le Loir-et-Cher, le Livre de Christophe Colomb (1935), Sous le rempart d'Athènes.
De 1933 à 1935, il est ambassadeur en Belgique, où il découvre les chefs-d'œuvre des musées
analysés dans son Introduction à la peinture hollandaise (1935-1946). À partir de sa retraite en 1935,
Claudel participe très activement à la mise en scène de ses drames, enfin joués notamment grâce à la
ferveur de Jean-Louis Barrault. Élu à l'Académie française en 1946, il meurt à Paris le 23 février 1955.

Le dramaturge
Le théâtre de Claudel est d'une diversité remarquable en raison de la variété de ses sujets, de ses
genres et de ses styles, allant des drames écrits en un langage imagé, tour à tour lyrique et familier
aux farces bouffonnes et poétiques. Il a souvent remanié certains de ses drames en vue de leur
représentation théâtrale.
Le drame est d'abord pour l'auteur la projection d'un dialogue intérieur entre les voix diverses et
parfois opposées de sa conscience. Ainsi, tandis que Tête d'or et la Ville sont inspirées par la crise de
la conversion, la Jeune Fille Violaine et le Repos du septième jour exaltent les bienfaits du sacrifice.
Le Soulier de satin repose sur la conception d'un univers providentiel où le mal et même le péché
servent au salut des âmes et des peuples. Ces drames de la foi sont aussi des drames de l'amour à
partir de Partage de midi. L'Annonce faite à Marie, l'Otage, le Pain dur et le Père humilié reprendront
inlassablement le sujet de l'amour impossible et de la séparation des amants dévoués à un idéal de
fidélité à l'honneur, à la patrie ou à la religion.
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L’EQUIPE ARTISTIQUE
ANTOINE AMBLARD – Jacques Hurry
Après avoir suivi le cours d’art dramatique Myriade, dirigé par Georges Montillier (ancien
pensionnaire de la comédie française), Antoine Amblard intègre l’ENSATT (Ecole Nationale
Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre) à Lyon en octobre 2009 sous la direction de Thierry
Pariente. Il pratique le chant (baryton), l’escrime artistique, et a effectué un stage d’Acting in English
sous la direction de Christian Burgess, directeur de la Guildhall School Of Music And Drama, à
Londres.
A l’ENSATT, Il a notamment travaillé avec Christian Schiaretti, Alain Françon, Philippe Delaigue,
Giampaulo Gotti et Ariane Mnouchkine. En troisième année, il joue dans « Les possibilités »,
d’Howard Barker, mis en scène par Sophie Loucachevsky, « Loin du soleil, comédie de couloirs » écrit
et mis en scène par Pierre Guillois, et « Audition ! Compétition ! » mis en scène par Arpàd Schilling, et
dont les représentations ont lieu au Théâtre de l’Aquarium, Cartoucherie de Vincennes.
Désirant multiplier les expériences dans différents domaines artistiques, il rencontre Jean-Luc Bosc,
comédien et metteur en scène de la compagnie « Le voyageur Debout » avec qui il effectue un stage
de clown en septembre 2012. Il joue ensuite dans une performance de rue à Genève intitulée «
L’Europe au corps », dirigée par Isabelle Matter et chorégraphiée par Nathalie Tachella. En Décembre
2012, à Lyon, il joue et chante dans le spectacle musical « La nuit d’Eliot et Moa », mis en scène par
Yan Domenge. Il travaille ensuite avec Jean-Pierre Vincent dans « Iphis et Iante », comédie d’Isaac de
Benserade, et dont les représentations ont notamment lieu au Théâtre du Gymnase, à Marseille, et
au Théâtre Gérard Philippe, à Saint Denis.
MIKAELLE FRATISSIER – Violaine
Elle débute le théâtre dans le conservatoire de sa ville natale, Sète. En 2006, après un baccalauréat
théâtre, elle intègre l’école de la Cie Maritime à Montpellier sous la direction de Pierre Castagné. Elle
travaille sur le corps avec la chorégraphe Patricia De Anna et sur le chant avec Gérard Santi durant
trois ans.
En 2008 elle entre à L’ERAC et travaille avec de nombreux artistes comme Elisabeth Mazev, Valérie
Dréville, Charlotte Clamens, Youri Pogrebnitchko, Robert Cantarella, , Albert Jaton, Michel
Corvin…continue le travail du chant avec Alain Zaepffel, Véronique Dietschy et Jeanne-Sarah
Délédicq.
Elle crée, pendant son cursus, la mise en scène du texte « A mes enfants » écrit par Amine Adjina
avec des comédiens de sa promotion.
Depuis sa sortie, en 2011, elle joue dans « Rouge, noir et ignorant » mis en scène par Vincent Franchi
et Sylvain Eymard au festival d’Avignon 2012.
Elle tourne avec Hervé Brami pour le téléfilm « La crèche des Hommes » diffusé sur France 2 et dans
« Papillon », court métrage réalisé par Hugo Vienne.
En 2013 elle travaille lors d’un atelier avec Catherine Gandois sur le texte de Racine,
« Andromaque ».
Elle joue sous la direction de Franck Manzoni dans « Aléa », forme déambulatoire pour le festival 48H
CHRONO à la Friche Belle de Mai (Marseille).
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LUCILLE OZA – Mara
Après une formation au Conservatoire National de Région de Marseille puis à l’Ecole Régionale
d’Acteurs de Cannes (2010 – 2013 ; intervenants : Gérard Watkins, Richard Sammut, Hubert Colas,
Laurent Gutmann, Ludovic Lagarde, Sonia Chiambretto, Alain Zaepffel, Catherine Germain, Guillaume
Levêque, Thierry Raynaud, Jean-François Peyret).
Elle joue notamment dans :
2011 : « La femme qui s’est mariée avec un dindon » de Gunilla Boëthius, m.e.espace Emilie Rousset
– Comédie de Reims – dans le cadre des Ateliers d’écritures contemporaines ERAC/Aix Marseille
Université
2012 : « Cabaret Brecht » - m.e.s. Véronique Dietschy - Made in Cannes/Friche Belle de Mai (Cabarets
ERAC) Dramaturgie Michel Corvin
2012 : « Corps Etrangers » de Aiat Fayez – m.e.s. Ludovic Lagarde – Festival Actoral.12 / Festival
Reims Scène d’Europe
2012 : « Le mois du chrysanthème » – m.e.s. Alexandra Tobelaim - Sirènes et midi net Marseille
2012 : Bernard de Ferdinand Barbet – m.e.s. Ferdinand Barbet – Friche Belle de Mai (Travaux
d’Acteurs ERAC)
2013 : « NO SIGNAL [?HELP] » de Hubert Colas – m.e.s. Hubert Colas – Friche Belle de Mai
2013 : « Drame de Bitch » – m.e.s. Hayet Chouachi – Friche Belle de Mai (Travaux d’Acteurs ERAC)
MARIE-LINE ROSSETTI – La Mère
En 2011, elle a collaboré en tant qu’assistante mise en scène auprès d'Ivan Romeuf à la création des
« Bonnes » de Jean Genet, présentées au Théâtre de Lenche à Marseille en octobre 2011 (en tournée
2012) puis à la création de « George Dandin » de Molière, présenté également au Théâtre de Lenche
en Mars et Avril 2012 (en tournée 2013).
Plus anciennement, elle interpréta, entre autres, Marthe dans « Le pain de ménage » de Jules
Renard, Théréson Marcasse dans « La perle de la Canebière » de Labiche, Tante Caroline dans « Son
premier bal » de Maxime-Léry (rôle de composition : vieille dame autoritaire de 77 ans), Madeleine
dans « Liberté provisoire » de Michel Duran et participa à de nombreuses présentations de textes
poétiques.
Elle est à l'initiative de la création de la Compagnie La Kolima, toute jeune compagnie marseillaise
ayant pour objectif la recherche dans la création théâtrale. Avec cette compagnie, elle a créé une
pièce contemporaine et surréaliste de Charlotte Davians « Hier...Comme un oiseau » en 2011 et joué
« La robe rouge » de Claude-Henri Buffard au Festival d’Avignon off 2013.
Dans le domaine cinématographique, la métamorphose et la composition l'ont amenée récemment à
interpréter des rôles de mère dépressive et de vieille tante peu soignée dans « ANKE » et «LENNIE»,
deux courts-métrages pour Artvideom et AIS Formation.
Côté danse, élève de Mme Casalta, ancienne danseuse du corps de Ballet de l'Opéra de Marseille, et
d'Anelyse Dorval, pour la danse contemporaine, elle se forma, au travers de nombreux stages à la
pratique du moder'jazz, des claquettes, de la salsa, de la danse orientale, et du hip-hop.
De par sa formation en danse et son expérience, elle prône la prise de conscience du corps, de son
schéma, de son utilisation dans l'interprétation, et est convaincue du rôle et de l'importance de la
posture et du mouvement en Art dramatique, conviction qu’elle partage avec Ivan Romeuf, d’où leur
collaboration récurrente depuis plusieurs années.
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Théâtre de lenche - 4, place de Lenche – 13002
04 91 91 52 22 | [email protected] | www.theatredelenche.info
PASCAL ROZAND – Pierre de Craon
Après le Conservatoire National de Région de Toulon, il poursuit sa formation au "Théâtre des
Cinquante" avec Andréas Voutsinas ; rencontre le metteur en scène Matthew Jocelyn à l'occasion de
la création de "La tragédie de l'athée" de Cyril Tourneur. Il poursuit un travail de compagnonnage
avec ce dernier sous la forme d'un atelier "Tchekhov" qui mène à la création de "Trois soeurs" et une
tournée des scènes nationales.
Il participe régulièrement aux spectacles de la compagnie "Théâtre à Grande Vitesse" sous la
houlette de Charlie Kassab et travaille avec Robert Cantarella, Patrice Douchet, Cartoun Sardines,
Haïm Menahem…
Au cinéma, il tourne sous la direction de Jean-Paul Rappeneau, Mehdi Charef ,Thierry Aguila et Paul
Vecchiali. Il continue régulièrement à se former en particulier ces dernières années avec Mike
Bernardin pour la "technique Meisner" et Gildas Milin.
MAURICE VINÇON – Le Père
Né à Marseille en 1938.
Comédien et metteur en scène depuis plus de 40 ans, ayant choisi de fixer son cheminement et sa
carrière à Marseille, il a parcouru l’histoire du théâtre dans cette ville depuis un demi-siècle en
participant activement au retour de cette activité dans la Cité dès les années 50.
En créant et animant des lieux de spectacles, en inventant des manifestations, en même temps qu’il
poursuit un travail théâtral de création, il a incité les différents partenaires publics à développer des
politiques culturelles dynamiques et diversifiées et les a accompagnés dans cette démarche.
Et cela sans négliger un travail d’acteur régulier sur les différentes scènes de la Ville, ni un
militantisme politique et syndical pour la protection et la promotion des acteurs, des compagnies et
des théâtres. Compagnon de L’Egrégore depuis sa création, il participe notamment à « Grand peur et
misère du IIIème Reich » de B. Brecht, « Ella » de H. Achternbusch, « Issue de secours » de M.
Santanelli. Dès 2005, il est présent sur le projet Tchekhov « L’amour est une région bien
intéressante». En 2011 il relève un défi et interprète brillamment le rôle de Madame dans « Les
Bonnes » de Jean Genet et en 2012 Monsieur de Sottenville dans « George Dandin » de Molière.
En 2012, après plusieurs années consacrées uniquement au jeu d’acteur, il revient à la mise en scène
et s’attaque à un vaudeville contemporain « Tendresse molotov » du vénézuélien Gustavo Ott.
IVAN ROMEUF – Metteur en scène & rôle du Maire de Chevoche
Dès 1968, deux théoriciens vont influencer très rapidement son travail de mise en scène, tout
d’abord la découverte d’Antonin Artaud, pendant ses études au Conservatoire de Lyon, et de Bertold
Brecht pendant ses études à la Rue Blanche puis au Conservatoire National de Paris. Il tente alors de
concrétiser ces découvertes par la création de « Les Cencis » d’Antonin Artaud, et de mettre en
application le concept de distanciation au travers d’un montage autour du « Procès Brasillach » ainsi
que de deux pièces courtes de Brecht « Dansen » et « Combien coûte le fer », pièces créées à
l’occasion de la naissance du « Théâtre de L’Hydre » en 1974. Ne voulant cependant pas rester
complètement en dehors du théâtre de vaudeville, il crée à sa sortie du Conservatoire un spectacle
composé de pièces courtes de Feydeau et de Courteline, spectacle qui tourna ensuite dans toute la
France pendant l’été 1975. Parallèlement à une permanence d’acteur dans la compagnie Robert
Hossein où il joue dans « Crimes et châtiments » de Dostoïevski, « Le procès de Jeanne d’arc »
d’après Bresson, et « Manon l’Escaut » adaptation de Guy Dumur, il poursuit son travail de metteur
en scène auprès de la compagnie de l’Hydre, tricote une adaptation du «Silence de la mer » de
Vercors. La création du Théâtre de la Mer (à Paris) en 1980 va lui permettre de poursuivre un travail
de recherche toujours sous l’influence d’Antonin Artaud et de créer plusieurs pièces du répertoire
contemporain dont un texte de Eric Westphal « Toi et tes nuages » et la création mondiale de « Ode
Maritime » de Fernando Pessoa. Son envie de nouvelles formes et la construction du Théâtre des
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Déchargeurs vont l’éloigner pendant quelques temps de la mise en scène. Mais voulant revenir aux
bases de son métier d’acteur, il participe à de nombreuses créations classiques particulièrement des
pièces de Molière « Le Bourgeois Gentilhomme » « Le Malade Imaginaire » « Le Médecin malgré lui »
où il interprète les premiers rôles et participe aux recherches de metteurs en scène tels que Pierre
Della Torre dans des créations d’Apollinaire ou auprès de Georges Aperghis et l’ATEM. Avec son
arrivée par hasard à Marseille en 1983 en tant qu’acteur, il va très rapidement s’intégrer aux équipes
constituées comme le Théâtre Provisoire avec laquelle il construira « La Minoterie », Le Mini-Théâtre,
le Théâtre de Recherche de Marseille dirigé par Andonis Vouyoucas et Françoise Chatôt qui créerons
par la suite le Théâtre Gyptis, le Théâtre Off dirigé par Frédéric Ortiz. Ces différentes compagnies lui
permettront de jouer dans bon nombre de spectacles tels que « En attendant Godot » de Samuel
Beckett – « Maitre Puntila et son Vallet Matti » de B. Brecht. « Les joyeuses commères de Windsor »
de William Shakespeare. « L’homme qui rit » d’après Victor Hugo, « Woyzeck » de Buchner,
«Antigone et Œdipe roi » de Sophocle…
En 1986 il crée L’Egrégore qui à ce jour a produit plus de 40 spectacles du répertoire classique et
contemporain tel que « La mouette » de Tchékhov, « la trilogie de la villégiature » de Goldoni, « le roi
Lear » de Shakespeare, « grand peur et misère de IIIème Reich » de Brecht, « voix dans la nuit » de
Visniec, «Mademoiselle Else et la ronde » de Schnitzer… Cette compagnie, depuis 2006, est accueillie
comme compagnie en résidence permanente au Théâtre de Lenche.
De 2005 à 2010 il initie avec L’Egrégore le projet « L’Amour est une région bien intéressante » visant
à traverser l’oeuvre d’Anton Tchékhov avec la même équipe composée d’une dizaine de comédiens
pour créer cinq pièces (« Le Chant du Cygne et autres courtes pièces », « La Cerisaie », « Les Trois
sœurs », « Oncle Vania », « La Mouette ») et deux cabarets tirés des nouvelles de Tchékhov («
Regarde la neige qui tombe » et « Il n’a été heureux qu’une fois sous un parapluie »).
A partir de 2011, il poursuit avec sa compagnie la création de textes classiques alternant avec des
petites formes plus contemporaines, s’enchaîne alors : « La Station Chambaudet » de Labiche,
« George Dandin » de Molière, « Les Bonnes » de Genet, « Sur le quai / Ode maritime » de Pessoa,
« Arrêt fixe » et « La répétition » de M’hamed Benguettaf. Prochainement, il mettra en scène
« Matins de quiétude » du même M’hamed Benguettaf.
Une collaboration étroite avec l’Algérie ayant vu le jour depuis 2007, il est souvent amené à créer des
spectacles pour ou en coproduction avec le Théâtre National Algérien, et dispense régulièrement des
formations aux acteurs algériens.
Aujourd’hui, après presque 150 pièces qu’il a joué, mis en scène, dont il a pour certaines imaginé
éclairage et décors, il n’a pas abandonné ses premières années de recherches théâtrales toujours
influencées par ses deux théoriciens et accompagnés aujourd’hui par d’autres maîtres du théâtre
comme Meyerhold, Vartangov, mais aussi par ses professeurs comme Antoine Vitez ou Michel
Favory, qui ont formé et développé mon goût et mon envie permanente de rester à l’écoute et en
éveil sur un monde perpétuellement en mouvement.
« Si à ce jour je ne sais pas vraiment où mes pas vont me conduire, je sais, en revanche, terriblement
d’où je viens. »
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LENCHE PRATIQUE
Renseignements et réservations :
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Pour ces représentations, la jauge étant réduite, il est vivement conseillé de réserver.
Lieu de représentation:
| Friche du Panier
| 96h, rue de l’Evêché – 13002 Marseille
Horaires:
| Mardi, vendredi et samedi à 20h30
|Mercredi et jeudi à 19h
| Dimanches 8 et 15 décembre à 16h
Tarifs :
| Général : 16 €
| Réduit : 8 € (intermittents, - 18 ans, adhérents théâtres partenaires, chômeurs)
| Bénéficiaires du RSA : 2 €
| Carte spectateur : (3 spectacles – carte nominative) : 18 €
| Carnet à plusieurs : (6 billets à partager, usage limité à 3 billets par représentation) : 36 €
| Le mercredi : une place au tarif général = 1 place offerte
Accès :
| Métro ligne 2, arrêt Joliette
| Bus 49 (direction Réformés Canebière), arrêt Schuman-Dames
| Tramway T2 (direction Arenc), arrêt Dames-République
| Parking République
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