N° 76 Novembre 2007 - Gai-Eros

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N° 76 Novembre 2007 - Gai-Eros
N° 76
Novembre 2007
1
SOCKS
Vécu
Sommaire
> Blog
- Prendre son pied avec
des chaussettes
- J’aime pas plier mes
chaussettes
- Tâches ménagères
pages 3 à 4
> Littérature
Des baskets pour
rendre les sols de la
prison moins durs
page 5
> Anniversaire
Air Force One
pages 6 et 7
> Témoignage
Baggy boy et ses Nike
Air Force
Page 7
> Microfictions
- Abdel
- Dog Training
pages 8 et 9
> Chouchou
Mika
page 9
> Nouvelles
- Il venait d’avoir 18
ans
- Un soir d’été à
Bruxelles
Les chaussettes de
la discorde
I
l y a des hommes qui ne portent jamais de
chaussettes ; c'est moins rare qu'on ne le
pense.
Un homme encore jeune était venu me consulter
pour une affection bénigne dont j'ai oublié la
nature. Avant de partir et bien que nous ne
fussions que tous les deux, il me dit en catimini :
- Docteur, promettez-moi de n'en parler à
personne.
Je l'assurai de ma totale et entière discrétion
d'autant plus que c'était sous le sceau du secret
professionnel. Il m'expliqua qu'étant mal marié il
avait une petite amie (j'étais en effet au courant)
et, quand ils se mettaient au lit, ils avaient
l'habitude de se coucher tout nus, ce qui lui
rappelait son jeune temps... L'ennui, c'est qu'il
avait horreur de retirer ses chaussettes ! Tout
comme son amie qui avait horreur de « coucher
avec un homme tout nu qui gardait ses
chaussettes ».
Après ces déclarations, il me demanda :
- Docteur, que dois-je faire ?
Un peu éberlué, je repris rapidement mes esprits
et lui conseillai :
- Deux choses l'une, ou bien vous vous lavez les
pieds et vous ôtez vos chaussettes, ou bien vous
changez de petite amie !
Il fit de gros efforts et finit par retirer ces
fameuses chaussettes de la discorde. Il se
convertit si bien que depuis ce jour, il ne revêtit
plus ce sous-vêtement.
Ultérieurement, ayant divorcé, il se remaria avec
sa petite amie ; et, le jour même de la cérémonie,
dans ses beaux souliers tout neufs, tout noirs,
tout brillants, il était ...pieds nus !
pages 10 à 14
2
SOCKS
Blog
Prendre son pied avec des chaussettes
J
e me suis rendu dans mon hypermarché préféré. Je n'ai pas été satisfait
de ce que j'y ai trouvé : ce n'étaient pas de vraies chaussettes chaudes
montantes. Du coup, j'ai fait un détour (pas très loin) par une surface
de discount, où l'on trouve un peu de tout pour pas cher (fabriqué en
Chine en général, dans des conditions que l'on espère respectueuses des
droits de l'homme...). En général, je n'y achète rien, sauf si je ne peux
trouver ailleurs (genre : boîte à savon)... Je m'y suis procuré les DVD de la
saison 1 de la série "24 heures chrono" (pas mal faite pour une série télé)...
et j'ai jeté un oeil aux rayons vêtements... J'ai trouvé des chaussettes !!! 4,50
euros les 2 paires, en laine à 52 %, polyester 35 %, acrylique 8 %, nylon 5 %
(elles sentent le pétrole). Aucune indication d'origine... N'est-ce pas
obligatoire ? J'ai pris un lot de deux. J'ai aussi acheté une paire très chère
dans le magasin de matériel de randonnée (68 % de laine, 15 % de nylon,
11 % de polyester, 6 % de matière spéciale, le tout fabriqué en Grèce, la
jaquette étant imprimée en Turquie, le nom de la marque évoquant
l'Argentine... Vive la mondialisation !) : je me suis souvenu y avoir acheté
une paire de chaussettes (chaudes mais non montantes... en clair pas des "mibas" comme ils disent dans la surface pas chère) il y a 5-6 ans... paire que je
possède encore, alors que les chaussettes que j'affectionne (celle de la
lingerie) ont une durée de vie plus courte. On va comparer tout cela à partir
de cet hiver !
J’aime pas plier
mes chaussettes
C’est un fait clairement établi,
j’aime pas plier mes chaussettes.
Et comme je fais pas la lessive
très souvent, j’en ai toujours une
quantité phénoménale à plier...
Pas top. Donc pendant que la
machine à laver tourne, je
cherche des solutions...
• Ne plus mettre de
chaussettes :
en été ça peut passer en mettant
des sandales (je supporte pas de
mettre mes baskets sans
chaussettes...) ou en se baladant
pieds nus (mais pas top pour
conduire, et le bitume, c’est
Chaque année, à l'approche des grands froids, par précaution, étant très
soucieux du confort de mes appendices post-tibiaires, j'achète des
chaussettes épaisses, montantes... chaudes ! J'aime beaucoup me promener
par temps froid, les rues quasi désertes, emmitouflé voire encapuchonné ! Il
n'y a rien de pire que des pieds qui refroidissent pour gâcher une
promenade. Il y a un peu moins d'une dizaine d'années, j'avais trouvé mon
bonheur dans une lingerie (qui fournit aussi des articles susceptibles
d'accroître le désir chez l'être aimé). 30 francs la paire, talons renforcés,
jambes protégées jusqu'au-dessous du genou, la vie était belle... Cette année,
patatras ! La lingère m'annonce qu'elle n'en vend plus, qu'elle a écoulé son
stock depuis l'an dernier (en partie grâce à moi, d'ailleurs), mais, que voulezvous, ce genre de chaussettes ne fait pas recette : soit les clients achètent pas
cher en grande surface des trucs qui ne protègent pas vraiment du froid (mais
ils ne marchent pas, ils montent et descendent de voiture), soit les clients
prennent de grosses chaussettes constellées de marques (alors que mes
chaussettes sont si belles, dans leur ton uni gris clair, gris foncé, bleu océan
ou noir !)... Du coup, je suis allé vaquer du côté d'un magasin plutôt destiné
aux randonneurs. Je m'y étais déjà rendu il y a quelques années, mais cela
avait été une visite sans suite, sans que je me rappelle pourquoi. La vision
des tarifs me rafraîchit la mémoire : nom dé diou !!! De 8 à 30 euros la paire,
et encore, les montantes commencent à 20 euros ! Les randonneurs sont-ils
si riches ??? Je sens que je vais aller jeter un coup d'oeil en zone
commerciale (en voiture !)...
vachement chaud au soleil), mais
> http://lasenteurdel-esprit.hautetfort.com
appréciable, car il y a toujours au
en hiver, ce sera moins cool, j’ai
pas une peau d’éléphant sous le
pied moi.
• Mettre une paire de
chaussettes plus d’un jour :
ça permettrait de réduire le
problème, mais c’est pas encore
ça. et après une journée, mes
chaussettes ne sont
généralement plus très
présentables et pas vraiment
agréables à remettre.
• Avoir deux paires de
chaussettes :
solution extrême, qui n’est rien
d’autre que la radicalisation de la
solution précédente. Le gain est
plus une paire en sortie de la
machine et c’est vite trié plié
rangé. Mais bonjour les odeurs...
• Ne pas plier les chaussettes
propres :
(Suite page 4)
3
SOCKS
(Suite de la page 3)
c’est la solution adoptée pour le
moment, je ne plie simplement
plus mes chaussettes, et tous les
matins, je passe quelques
instants à trouver deux
chaussettes assez semblables
pour pouvoir aller bosser parmi
plein d’autre.
> http://zebulon.hautetfort.com
Tâches
ménagères
Dans mon couple normal, le
problème des vêtements à l'envers
est inversé. Mon chéri enlève ses
chaussettes à l'endroit et préfère
qu'elles soient lavées à l'envers (en
prêtant lui-même rarement main
forte pour l'opération "retournage"
pendant laquelle je ne manque pas
de m'abîmer les ongles, ou de
m'égratigner les doigts à force de
frottements contre l'intérieur
bouclettes, et je ne parle même pas
des chaussettes qu'il ramène de ses
séjours à la plage, parce que là,
moi, j'pète les plombs grave façon).
Et pour ne pas s'arrêter en si bon
chemin vers mon ire suprême, il
aime bien qu'elles soient rangées à
l'endroit, dans son tiroir, parce qu'il
ne va jamais les chercher sur
l'étendoir contre lequel il ne manque
jamais de pester s'il se trouve sur
son chemin ou l'oblige à baisser la
tête en passant par la cuisine ou
l'empêche de fermer la porte de la
évidemment.
Si j'oublie de le faire, en général, il
n'hésite pas, le fou, à déclencher ma
colère foudroyante avec cette
simple phrase :
"Je crois que j'ai plus de
chaussettes propres"
Ce à quoi je réponds, furibond :
"TU TE FOUS DE MOI ?" et
d'un pas king-kongesque, je me
rends vers l'étendoir, tends le bras,
arrache une paire de chaussettes
propres en lui faisant la nique.
- ET CA, C'EST QUOI D'APRES
TOI ? HEIN ?
- Merci mon lapin.
chambre. Mais quand il s'agit de
récupérer sur l'étendoir à ses côtés
des chaussettes intérieur bouclettes
noires, 100% coton pour ses fragiles
petons, il est frappé d'amnésie
fulgurante et d'une raideur dans le
haut du corps, entraînant
irrémédiablement une incapacité à
lever les yeux ou les bras.
Donc, re-belote, re-retournage des
chaussettes, puis rangement d'icelles
dans un tiroir bondé (de caleçons
qu'il ne met plus mais qu'il se refuse
à jeter) et super dur à fermer,
- Ouais, c'est ça ouais...
Ah ! Le fourbe, je viens de me
rendre compte qu'il arrive toujours à
ses fins : en me mettant en rogne, il
se fait livrer des chaussettes à
moindre effort. Ça marche à tous les
coups. Mais, c'est ma faute, je l'ai
mal éduqué ce petit... Je ne peux
m'en prendre qu'à myself !
> http://monblognotes.overblog.com
4
SOCKS
Litterature
Des baskets pour
rendre les sols de la
prison moins durs
Un jeune détenu, A, auteur d’un infanticide, s’accroche à Terry, son tuteur,
seule personne à le visiter. Et qui saura devancer ses besoins en le fournissant
régulièrement en baskets.
Lorsque A fut ramené en cellule, Hacendado était une fois de plus en contemplation devant ses
savonnettes. Il avait choisi une station de radio pirate qui diffusait du hip-hop. Il reçut l’ordre de
baisser le volume avant que le maton escortant A ne verrouille de nouveau la porte. Après avoir
remonté le son, Hacendado entreprit de nettoyer ses chaussures – des Reebok blanches. A l’aide d’un
chiffon, il en massa méticuleusement chaque pliure alors qu’elles ne semblaient pas souillées par le
moindre grain de poussière.
« Va falloir que tu te fasses offrir des baskets, maintenant que t’as un visiteur, dit-il à A.. Y a que les
romanichels qui portent les godasses réglementaires. »
A acquiesça de la tête, ne sachant cependant pas trop comment aborder le sujet avec Terry. S’il
risquait d’abuser de sa gentillesse en lui demandant une chose pareille. De prendre trop de libertés
avec lui.
(…)
Et puis, un jour, Terry arriva avec des baskets neuves. Comme s’il avait lu dans les pensées de A.
Une paire de Puma Sunrise. Pas les plus extraordinaires des baskets, mais à des années-lumière des
chaussures réglementaires.
« C’est ton anniversaire, explique Terry. Du moins, ce sera ton anniversaire mercredi. »
A l’avait oublié. Pour lui, c’était une date sans signification. « Elles sont géniales, dit-il à Terry.
Comment t’as deviné ? » Elles étaient parfaites, couleur blanc d’œuf avec une bande jaune.
Terry s’était contenté de sourire.
Les baskets rendaient les sols de la prison moins durs sous les pieds. Elles représentaient un bien
précieux à bichonner, une source de fierté. Lorsque le temps et l’usage eurent raison de la première
paire de A, Terry lui en acheta une autre. Une tradition était née : aux Puma Sunrise succédèrent des
Reebok Clasic rayées de bleu, puis des Converse One Stars – les mêmes que celles portées par Kurt
Cobain le jour où il avait refermé la bouche sur le canon d’un calibre 12. Elles réussirent mieux à A.
Quand elles rendirent l’âme à leur tour, elles furent remplacées par des New Balance grises, avec un
numéro au lieu d’un nom. Elles étaient chouettes, et pourtant, A se sentit soulagé quand ses doigts
de pied traversèrent le nylon. Là-dessus, il eut droit à sa première paire de Nike, des Yukon II, pas les
meilleurs de la marque, mais les Nike n’en demeuraient pas moins les championnes toutes catégories.
Quand Terry vit à quel point elles lui faisaient plaisir, il s’en tint aux Nike. Les Air Stab et les Air
Vengeance suivirent. Des noms malencontreux pour des baskets superbes.
Celles-ci lui servaient aussi de repères temporels. Elles permettaient de situer les événements aussi
sûrement que des compagnons de cellule.
Jonathan TRIGELL
« Jeux d’enfants » (Gallimard)
5
SOCKS
Anniversaire
Que la force soit avec toi
La particularité des Air Force 25 est de
s'inspirer du modèle d'origine tout en
intégrant les avantages des nouvelles
technologies développées depuis par la
marque. Le principe des baskets Air Force
est d'allier fonctionnalité et mode.
La Air Force 25 présente une semelle
translucide sous laquelle sont logés
deux coussins. Le premier, issu de la
technologie Air Zoom, se situe sous la
plante des pieds, tandis que le second,
Air Max, se place sous le talon.
Aux Etats-Unis, Nike a lancé l'Air Force 25
par le biais d'une grande campagne de
communication. Dix grands joueurs de la
NBA, dont le Français Tony Parker,
apparaissent dans des publicités
télévisuelles.
On fête cette année les 25 ans de la Air Force One.
Cette chaussure emblématique a été lancée par Nike
en 1982. Révolutionnaire pour l’époque, elle est en
effet la première basket à intégrer la technologie air.
Imaginez donc le plaisir ressenti par
les ballers de jouer dans des Air
Force, eux qui avaient l’habitude
d’enfiler trois ou quatre paires de
chaussettes dans leur Converse All
Star afin d’amortir les chocs. La Air
Force se taille donc rapidement la
part du lion sur les playgrounds
mais c’est grâce à la rue qu’elle va
Toujours à la pointe de l’innovation, une nouvelle série de Air
Force One est sortie en août. Ces cinq paires en toile se distinguent
par leur qualité et leur sobriété. Nul doute que les amoureux du
modèle seront attirés par les matériaux utilisés et surtout la gum
sole.
devenir une légende. Très vite, la
jeunesse afro américaine de Harlem
s’en empare et en fait un des
éléments de l’Uptown style.
Dès le début des années 90, elle
devient un must pour la
communauté hip-hop. Son design
simple et classique et ses multiples
variantes font qu’il y a toujours une
Air Force pour attirer votre regard.
Pourtant, c’est certainement dans sa
version « White on White low »
qu’elle est la plus prisée. Quel
plaisir de chausser une paire de
« White on White » toute neuve un
beau jour d’été…
A quoi doit-elle ce succès ? Les
inconditionnels l’expliquent par la
simplicité de ses lignes et le fait
qu’elle aille avec toute sorte de
vêtements. On peut également
mettre celui-ci au crédit de Jay Z et
d’autres rappeurs qui lui vouent un
véritable culte en la citant ou la
portant dans leurs clips. Certains,
comme Hov, ne portaient jamais la
même paire pour garder sa
blancheur immaculée.
La popularité de la Air Force One
(Suite page 7)
6
SOCKS
Alors que je suis assis, peinard,
sur mon divan, tu es allongé par
terre, et je t'écrase ta p'tite teub
qui vaut rien et là, avec mes Nike
Air Force montantes, je te donne
des coups sur la tête aussi.
Ensuite j'enlève mes Nike Air
Force et je pose mes grands
panards sur ta tête, hum tu goûtes
à un panard bien chaud et
transpirant.
(Suite de la page 6)
au sein de la communauté hip-hop
n’a fait que s’amplifier tout au long
des années 90. Omniprésente dans
les vidéos, elle aura même le droit à
une chanson que lui dédiera Nelly
en 2002 : « My Air Force One »
sera numéro 1 des charts US
pendant plusieurs semaines…
Paradoxe des paradoxes, la Air
Force One, qui n’a jamais bénéficié
de campagne marketing, pub télé ou
autre encart dans les magazines, est
devenue la sneaker la plus profitable
pour Nike.
En 25 ans d’existence, 1700
modèles différents ont été mis sur le
marché. A l’occasion de
l’anniversaire de cette icône
urbaine, Nike a lancé cette année la
Air Force 25. De quoi donner une
force surmultipliée à des ventes qui
représentent près de 10 % du chiffre
d’affaires de la marque.
Ensuite j'enlève mes Nike Air Force
avec leur grosse languette. Hum, tu
les kiffes grave les grosses
languettes ! ! ! Et je te les mets sur
ton nez ! ! ! J'ai fait exprès de
garder les mêmes chaussettes
avant ta venue, en plus j'ai joué au
basket avec ces chaussettes et mes
Nike Air Force jusqu’à ce qu’elles
soient bien chaudes et odorantes de
e suis assis sur le divan en
mes grands panards ! ! !
cuir de mon salon. Je porte un Hhhhhuuummmm ! ! ! ! T'as la
large baggy noir et mes Nike
trique ! ! Le bo goss te fout le
Air Force montantes blanches- barreau avec ses Nike Air Force
grises-noires en cuir taille 46, mes
montantes ! ! !
chaussettes Nike blanches et mon
blouson de skarla en cuir bleu. En
Tu veux savoir combien de fois je
dessous, un tee-shirt de voyou et
change de caleçon et de
une grosse chaîne autour du cou
chaussettes par semaine ? Tu veux
qui m'arrive jusqu'au nombril, avec recevoir un des mes calbuts qui
un gros signe du dollar de la taille
puent mon gros serpent de 23 cm et
de mon poing qui pendouille.
large de 3,25 ? ! Tu veux recevoir
par la poste mes Nike Air Force qui
Alors que je matte un film de
daubent, mes chaussettes Nike
boules, bien peinard, bien affalé sur blanches qui sentent, mon calbut
mon divan, les jambes écartées,
qui sent la transpiration de mes
tellement je suis bo goss, tu défais belles fesses ? ! ! ! Viens chez moi,
la braguette de mon baggy, et tu me on va en parler ! ! !
biberonnes à quatre pattes, tu
biberonnes mon gros serpent de
Mes belles fesses te plaisent
23 cm et large de 3,25. « Vas-y,
tellement que je m'assois sur toi ! ! !
continue ! ! ! ! ! Tu fais ça si bien ! ! ! Tu aimes que je t’écrase la teub
T'es ma salope ! ! ! T'es ma
avec tout le poids de mon corps
chienne ! ! ! Mange-moi les
alors que tu es assis sur le divan !
boules ! »
HHUUMM ! Tu kiffes, hein ! ! !
Temoignage
Baggy boy et ses
Nike Air Force
J
7
Mes fesses bien musclées te
plaisent tellement que tu
commences à me baisser mon
baggy. Alors je te dis : « Tu fais
quoi, là ? Qu'est ce qui t'arrive ?
Suis le boss moi ! ! !» Je remonte
mon baggy. Ensuite, je te prends
par les tiffs en t’amenant devant la
cuvette des WC et tu reçois ma
pisse sur la face. Tu reçois un jet
bien chaud et bien puissant sur ta
face ! ! !
Ensuite tu atterris sur mon divan
et je baisse ton froc et je t'enfonce
mon gros serpent dans ta chatte !
Je commence à enfoncer mon
gros zgeug dans tes fesses ! Tu
serres les dents et inspires de
l'air. Ça te fait mal ! ! ! Et
progressivement je m’enfonce ! Je
continue mes va-et-vient de plus
en plus rapides et profonds ! ! !
J'ai apprivoisé ton trou, j'arrive au
stade où ma grosse teub rentre
complètement dans ton cul ! ! Tu
aimes ça ! ! Tu gémis : « Oui !
Oui ! Oui ! » Tu rugis de plaisir !
Tu dis : « Je veux que tu me
défonces le cul ! Tu fais ça
comme un roi ! Tu fais ça comme
un dieu ! »
Ça fait une heure que je te baise,
tu commences à avoir mal ! Le
plaisir a fait place à la douleur ! Tu
gémis de plus en plus ! Tu me
dis : « Arrête là, j'ai mal ! » Tu
veux partir et tu commences à te
débattre, alors je t'empêche de
partir en t'attrapant par les bras !
Tu cries : « Non, arrête ! » Mais le
fait de t'entendre gémir m'excite
encore davantage !
Sneakersbogoss
SOCKS
Microfictions
Abdel
C
'est lundi soir, je suis tout
seul chez moi et je
m'emmerde grave. En plus
j'ai rien baisé de la journée
et j'ai alors l'idée d'appeler Abdel, le
p’tit beur du parc de l'histoire que je
vous ai déjà racontée. Il se fait pas
prier et un quart d'heure après il
sonne à la porte. Je lui ouvre, lui
ordonne de se dessaper, et m'installe
sur le canapé. Elle est très
obéissante cette petite salope et me
voilà tranquille en train de siroter
une bière alors qu'il me lèche
consciencieusement les skets en se
branlant accroupi devant moi. Une
fois mes semelles bien propres, je
retire mes grolles, lui fait retirer mes
chaussettes avec les dents, et les lui
fait sucer. Elle adore ça la petite
chienne, elle gémit et bande à donf.
Après je le fais mettre à quatre
pattes sur ma table de salon pour lui
administrer une bonne fessée en le
faisant gueuler, c’est clair qu'il aime
ça le keumé, et je vous assure que
c'est une bonne petite chienne qui
mérite d'être bien dressée. Une fois
qu'il a les fesses bien rouges, je lui
crache deux fois au cul, enfile un,
deux puis trois doigts dans son p’tit
trou pour le travailler un moment et
le pénètre avec ma bouteille vide de
Kro. Elle s'y glisse sans difficulté,
j'ai l'impression qu'on pourrait tout
rentrer dans ce trou béant. Cette
petite chienne gueule de plaisir et
gicle sans même se toucher la bite.
Je le laisse dans cet état et je me
désape à mon tour, lui offrant mon
cul à lécher. Il se régale le salaud, il
me lèche avec application, nettoie
bien tout autour de mon cul, la
salope, tout en gardant sa bouteille
dans le cul. Je n'en peux plus, ma
bite va exploser je me retourne et lui
enfile la bouche. Une main sur sa
nuque, je lui défonce la gorge puis
la ressort pour lui gicler sur la
gueule. Mon foutre arrose sa
tronche et dégouline sur la table. Je
me retire, m'installe sur le canapé,
allume un p’tit joint. Je l'emmène
ensuite à la salle de bain et l'installe
dans la baignoire pour le baigner de
ma pisse fumante. Il ouvre bien
grand la gueule, je vise son crâne
lisse, puis son visage et sa bouche
bien ouverte. Il en avale un
maximum et le reste dégouline sur
son corps. Je lui dis de s’allonger
sur le dos, retire la bouteille de son
cul, lui replie les jambes sur le
corps, enfile une capote et l'encule.
Je le baise dans cette position
pendant un bon quart d'heure, retire
la capote et lui gicle sur sa gueule
de pute.
Cet Abdel est vraiment une trop
bonne loppe, je vais le présenter à
plein de potes...
(citebeur)
DogTraining
21
heures. Canapé, bière,
télé. On sonne, il est là. Ponctuel, le
regard brillant. Je me rassoie, il
reste debout. Regard au sol, collé à
mes shoes de skate.
Il veut jouer. En position : à genoux,
poings fermés sur la poitrine, langue
dehors. Bon chien. Il va me
chercher une autre bière, au pied. Il
attend. Tombe le tee-shirt à mon
ordre. Ses shoes. Son
futal. Toujours au pied. En calbut et
cho7, il attend. Regard soumis et
lubrique.
C'est parti, d'un regard il
comprend. Mes shoes. Il renifle. Il
lèche, regard tourné vers moi. Bon
chien. Il lape, lèche, cherche à
passer sous mes semelles. Je me
roule un joint. Il se tend. Regard
lubrique. Il change de shoes de
skate. Prêt à obéir, il me déchausse,
lubrique, queue à la main. Le nez
sur mes cho7, il renifle. Sors la
langue à mon ordre.
Timide. Bon chien.
Il en demande plus, fessée, un chien
ça ne parle pas. Regard au sol,
implorant. Ouaf timide. Ça me plait.
Il sourit et se remet à lécher. Main à
son calbut. Re-Ouaf, il veut retirer
mes cho7, jouer avec. En échange
d'une bière, il part jouer à la balle.
Puante, portées 5 jours. Il exulte. La
ramène entre ses gencives. Je la
lance, il repart la chercher.
Joueur. Bon chien.
Toujours devant la télé, troisième
bière. Il revient. Il ne veut plus
courir, langue dehors.
Transpiration. A genoux, nez dans
mon calbut. Puant. Hétéro, il
couine, n'aime pas. Fessée, un chien
ça obéit. Ouaf. Il se cambre, se
protège, toujours le nez dans mes
shoes de skate. En fait il aime ça.
Obéissant. Bon chien.
Il est à poil, un peu froid. Il
demande une pause. Je change de
(Suite page 9)
8
SOCKS
Chouchou
(Suite de la page 8)
Mika : on ne t’en voudra pas si
t’es gay !
shoes de skate. Cuir blanc,
souillées au
yop... pourraves. Il veut
faire sa promenade. En
échange d'une humiliation
supplémentaire
j'accepte. Ses couilles
serrées avec mes cho7.
Son jean déformé. On sort
prendre l'air. Regard
brillant, lubrique. Il est
serré, elles sont humides
et puantes. Il aime. Il sait
que je sais qu'il sait. Les
gens savent-ils ? Verre en
terrasse, il se dandine,
cherche à se libérer.
Regard sévère. Fin de la
promenade. Bon chien.
enfance facile...
Récemment il racontait
dans une interview que
lorsqu'il était petit, les
autres enfants le
traitaient de pédé et de
toutes sortes d'insultes
homophobes à cause de
son apparence.
Aujourd'hui tout va
mieux puisqu'on le
Mika, beau gosse de 24 compare déjà à Freddy
ans à l’œil de velours, Mercury, George
Michael ou Jimmy
dont la voix couvre
Somerville.
Rien que
ça !
Attention
danger ! Si
vous ne
connaissez
pas encore
son premier
tube Relax,
take it easy,
vous allez
devenir
accros !
C'est le
genre de
morceau
que vous
allez écouter
en boucle
sur votre
iPod. On
adore !
Mélodies sucrées
sur fond de disco
suraiguë : en 2007,
la pop est
excentrique,
sautillante, colorée,
à l’image de Mika,
ce si mignon
garçon.
chanson qui parle d'un
homme marié qui a une
aventure homosexuelle.
Il n'y a pas de
mystère »... Bon, c'est
pas super clair, mais
c'est pas grave !
Gay ? Post-Gay ?
Not Gay ?
Dans son numéro de
juillet, le magazine gay
américain OUT publie
une longue interview de
Mika, dans laquelle il
explique pourquoi il ne
tient ni à confirmer ni à
infirmer les rumeurs sur
son orientation
sexuelle. « Je suppose
que c'est parce que je
n'ai jamais vraiment
voulu m'enfermer dans
une case. On peut me
coller une étiquette,
mais je ne veux pas
m'en coller une moimême. Est-ce que ça
restreint ma manière de
vivre ? Non. Je fais
toujours ce que je veux.
Et ça n'a rien à voir
avec une stratégie
marketing. ». Mika
insiste sur le fait que
personne chez
Universal (sa maison de
disques) ne lui a dit ce
Alors,
qu'il devait répondre au
gay ou pas sujet de sa sexualité.
gay ?
« Je pense qu'ils savent
Quand un
que s'ils abordent ce
cinq octaves, plaît à
sujet, je ne leur
tout le monde, de 7 à 77 journaliste du Daily
Mirror soupçonne Mika parlerais probablement
ans.
de ne pas être clair sur plus jamais. Ils ne
Mika, future icône sa sexualité par peur de m'ont jamais contrôlé
ne pas pouvoir faire
comme ça ».
gay ?
carrière
aux
États-Unis,
Mika est né à Beyrouth
voilà la réponse du
et a vécu 8 ans en
chanteur : « Avez-vous
France. Il vit
aujourd'hui à Londres. écouté le putain
d'album ? Il y a une
Mika n'a pas eu une
Il veut encore jouer. En
position : à genoux,
poings fermés sur la
poitrine, langue dehors.
Bon chien. Il attend. D'un
regard tombe au sol, truffe
sur mes shoes de skate. Il
renifle. Je vais pisser, il
me suit, la truffe sur mes
shoes de skate.
Difficilement. Je vais me
rasseoir. Il suit
toujours. Déchausse,
renifle et lèche encore.
Regard levé, soumis. Il
attend. Il est à poil de
nouveau, je me roule un
autre joint. Il continue à
lécher. Hétéro, il n'aime
pas les caresses mais lèche
mes mollards, accepte les
insultes en
gémissant, queue à la
main. Il me regarde,
implorant. D'un regard il
comprend. Il se lâche.
Yoppe mon plancher.
Regard méchant suffit, il
lape.
23 heures. Souriant,
rhabillé, provoquant. Il me
rechausse. Retour à la
niche !
Waxymax
9
SOCKS
Nouvelle
Il venait d’avoir 18 ans
Il venait d'avoir 18 ans.
Il était beau comme un enfant,
Fort comme un homme.
Il venait d'avoir 18 ans.
C'était le plus bel argument
De sa victoire. (Dalida)
M
athieu et moi faisons régulièrement notre jogging
ensemble depuis près de deux ans ; en fait, depuis
que sa mère et lui se sont installés dans le quartier pavillonnaire de la
petite ville au charme suranné.
Les feuilles fanées du sous-bois crissaient sous nos foulées. Mathieu a
l’impression de courir sur une surface liquide plane. En fait, il lui
semble que la transpiration de tout son corps s’accumule au fond de ses
running neuves, les socquettes légères qu’il porte ne faisant plus
barrage à la suée qu’il produit. Mathieu sait que cette humidité qui
enveloppe ses pieds produit cette ineffable odeur qui constitue pour lui
une gêne avant que son premier amant (moi en l’occurrence) le libère
de son inhibition primaire.
Nous courions côte à côte quand soudain Mathieu prit une accélération.
Je lui laissai l’avantage sur quelques centaines de mètres puis
j’accélérai afin de revenir à sa hauteur.
- Dis donc, on a toujours privilégié l’endurance à la vitesse ! Pense à
surveiller ton rythme cardiaque !
- T’inquiètes, je sais cela… Mais je suis si heureux après ce que nous
avons vécu ce matin et des nouvelles running que tu m’as offertes que
ça me donne des ailes, répondit Mathieu sur son nuage de bonheur et
avec ce sourire lumineux qui vous éclaire des traits d’habitude fermés.
Mathieu donne rarement de sa personne aux inconnus ; il faut
l’apprivoiser pour qu’il déploie tout son charme. Alors son regard
limpide et intense donne à son être une beauté troublante à vous faire
fondre.
Ce samedi-matin-là, Mathieu sonna chez moi à l’heure du petitdéjeuner dans sa tenue de jogger : un short informe, des chaussettes de
tennis ordinaires et des baskets communes. Je lui ouvris seulement vêtu
d’un short.
(Suite page 11)
10
SOCKS
(Suite de la page 10)
- Excuse-moi de te déranger si tôt
mais ça ne pouvait plus attendre…
- Tu as quelque chose de prévu et tu
veux qu’on aille courir de suite ?
- Non…
Et là, il fait un bond sur
lui-même à la manière
d’un gamin exprimant sa
joie.
- J’ai 18 ans depuis hier,
me lance-t-il avec cette
déconcertante innocence
de celui qui n’est pas
encore conscient des
affres de l’âge.
- Félicitations, fis-je. Ça
mérite la bise…
Il se jeta littéralement sur
moi pour recevoir son dû.
Je venais de lui biser les
deux joues quand il posa
ses mains sur mes épaules
et qu’il amena sa bouche
face à la mienne, y colla
ses lèvres écartées à la
recherche de ma langue.
L’invite
était
sans
équivoque. Je me laissais
aller à répondre à son
baiser. Nos langues ne se
décollaient plus, elles se
soulageaient
des
sentiments réciproques de
l’un pour l’autre. On se
sépara dans un état
second.
- Tu ne t’en doutais peutêtre pas mais je te désire
tellement depuis que nous avons fait
connaissance. Je me suis rendu
compte que je suis gay et les petites
fellations dans les toilettes du lycée
ne m’ont jamais satisfait tant c’est
avec toi que je voulais connaître ma
première relation. J’ai préparé mon
cul à te recevoir en me godant
régulièrement.
S
oyons francs : pour le
trentenaire que j’allais
devenir, Mathieu était attirant :
blond, cheveux mi-longs, grand et
svelte, il avait ce quelque chose qui
vous titille à l’observer se mouvoir
et plus encore quand il courait à mes
11
côtés. Il avait l’âge éternel de la
jeunesse. On avait un jour évoqué
nos âges et j’avais donc appris qu’il
était mineur juridiquement. On
aurait toutefois pu avoir des
relations sexuelles mais je crois qu’il
ne voulait surtout pas me mettre
dans l’embarras et avait senti que
moi-même j’étais réticent à
transgresser les limites de la majorité
légale. J’avais pour moi la fierté de
l’avoir pour ami et oubliais qu’il
était aussi un garçon désirable.
Le temps avait passé et nous ne
tenions pas le compte à rebours de
son âge. Il ne m’avait même pas
e
évoqué la date de son 18
anniversaire. Parce qu’il voulait
m’en faire la surprise, « parce que
j’attendais de toi le plus beau
cadeau de ma vie et qu’il ne pouvait
pas être aussi merveilleux s’il n’était
pas spontané. J’ai eu raison ? »
Oh que oui, il avait eu raison. Dans
l’état amoureux dans lequel nous
nous étions complus depuis si
longtemps, il ne pouvait rien y avoir
de plus beau que l’embrasement de
nos corps. J’entraînais Mathieu dans
la chambre, et sur le lit défait, nous
avons fait l’amour
durant deux heures. Je
me jetais sur sa queue
qui exprimait par sa
tension
extrême
l’aspiration à être
choyée. Ma bouche
dans l’immédiat, mon
cul plus tard, devait
recevoir ce membre
avec tous les égards
qu’il méritait.
Il me suça avec
dextérité, salivant à
volonté ma verge
tendue comme un arc.
Du gland aux testicules,
ma hampe était lubrifiée
pour lui donner toute
l’attitude de se frayer un
passage
dans
son
conduit anal. Sa rosette,
travaillée au gode, était
accueillante et chaude.
Je m’y sentais bien,
décuplant par la même
occasion le plaisir que
Mathieu s’était donné
avec son « jouet ». J’ai
comblé son cul comme
il a comblé le mien, pas
peu fier que ce soit le
premier trou qu’il se « farcissait ».
Q
uand nous avons
repris pied dans la
réalité de mes draps de lits froissés,
rejetés là par la vague d’amour qui
nous avait submergé, Mathieu me
proposa qu’on prenne une douche
ensemble et qu’on attaque notre
jogging de 10 km.
- Mais c’est que j’ai un autre projet
pour toi, le tempérai-je. On va aller
chercher ton cadeau d’anniversaire.
Direction le magasin de sport : je te
rhabille des pieds à la tête.
Mon enthousiasme ne sembla pas
aussi communicatif que je l’avais
(Suite page 12)
SOCKS
(Suite de la page 11)
espéré. Mathieu refusa tout net ma
proposition.
- Ma mère, qui m’élève seule, fait ce
qu’elle peut pour m’habiller et c’est
pourquoi je ne lui ai jamais imposé
de porter des fringues de marque. Je
lui laisse l’initiative en fonction de
son budget de m’autoriser, de temps
en temps, un vêtement marqué. Me
présenter à elle dans une tenue
onéreuse serait faire injure à son
rôle de mère.
- Ecoute, j’aimerai que mon chéri
soit le plus élégant possible, même
pour courir. Alors voilà : je t’habille
et tu te changes chez moi, je
m’occupe de la lessive, ce sera
comme si je te prêtais des fringues…
- C’est un compromis possible.
A
u
magasin,
je
conseillai à Mathieu
une paire d’Asics Gel (la marque
préférée des joggers), des tee-shirts
moulants, un cuissard puis, parvenus
devant le présentoir des chaussettes,
Mathieu m’arrêta :
- Je suis gêné, me dit-il. C’est pas
très ragoûtant de s’occuper de mes
chaussettes, rapport à ce qu’elles
sentent fort… tu vois ?
Je lui dis au creux de l’oreille :
- Tu sais que comme excitant sexuel,
c’est génial ?
- T’es sérieux ?
- Tout à fait.
- Je trouve ça plutôt dégueu…
- D’accord, celui qui doit faire avec
les aléas de son corps peut se sentir
mal à l’aise mais celui qui doit
supporter l’odeur peut drôlement
être émoustillé, et j’avoue que c’est
mon cas, ce qui ne veut pas dire
négliger son hygiène par ailleurs.
Mathieu acquiesce.
- Alors, que choisis-tu ? Chaussettes
de tennis, socquettes, chaussettes
invisibles ?
- J’aime pas trop ces dernières.
-Moi,
en
tant
que
pièce
d’habillement fétiche, ça ne me
dérange pas. Il y a de toute façon
l’odeur mais le fait qu’il n’y ait pas
de tige te prive d’une partie de
sensations quand tu aimes les retirer
en caressant chevilles et cou-depied.
- Wouah ! T’es un connaisseur…
- Tu viens de découvrir mon vice
caché… J’aime qu’une chaussette
soit bien portée : elle peut être
invisible mais pas en plus se débiner
dans le fond de la basket ; elle peut
être tirebouchonnée élégamment ;
elle peut être socquette en coton fin
s’il y a assez de hauteur de tige hors
de la chaussure. Voilà, à toi de voir
mais l’été aidant, je te suggère une
socquette : blanche unie Nike ou
Reebok, colorée ou bi-couleur
Puma, fantaisie Airness (je trouve
que celles-ci ont un bon look)…
- Oui, oui, fait Mathieu, pas
franchement emballé par mon
discours sur le choix d’une paire de
chaussettes et de ses avantages ou
inconvénients
rapportés
au
fétichisme.
Finalement, il choisit des Nike
blanches fines et aérées.
D
e retour de notre
jogging, Mathieu
s’enlace à mon cou, parcourant tous
les recoins de mon visage de mille
caresses empressées. Il a de nouveau
envie de faire l’amour..
- Touche ma queue, elle est raide de
toi.
Il propose de commencer les
préliminaires sous une douche en
commun.
- Non, reste baigné dans ta sueur, lui
conseillai-je. Je vais te déshabiller
puis on accouplera nos corps dans
nos odeurs viciées respectives,
surtout les tiennes quand je t’aurais
déchaussé.
Ses chaussettes avaient pris une
teinte jaunasse. L’odeur fromageuse
s’élevait en arabesque dans l’air et
couvrait déjà les relents de cuir neuf
des baskets. J’étais en transe. Je me
précipitais sur l’arôme pédieux
comme sur un sucre d’orge, le coton
saturé ayant la même consistance
épaisse qu’une confiserie saturée de
sucre.
Il leva ses jambes, ses pieds
odorants à la hauteur de mon visage,
offrant son trou parfait à mon désir
de le pénétrer, ce que je fis après une
rapide lichette tellement nos corps
criaient leur envie de s’imbriquer.
Mes va-et-vient sensuels ne
tardèrent pas à produire leur effet.
Mathieu gicla sur son torse de
généreux jets de foutre tandis que,
d’un ultime coup de rein, j’arrosais
l’intérieur de son conduit intime.
Quel espoir avais-je de conserver
Mathieu comme amant exclusif ? Je
ne me faisais pas trop d’illusions. Il
sera bientôt soumis à d’autres
tentations. A 18 ans, on ne prend pas
le sexe au sérieux.
P.P.
12
SOCKS
Nouvelle
D
ébut août, Bruxelles est
vide, tous mes potes
sont partis en vacances,
ma meuf a rejoint ses
parents en Espagne, mon
bâtard attitré a disparu, et moi,
comme un con, je dois rester
pour assurer la permanence au
taf... Evidemment, c'est enfin
l'occasion de bien me
crader : je porte un slip blanc
CK, des socks de foot, mes TN
grises, un jean et un polo Fred
Perry bleu depuis 4 jours, et
bien sûr, j'en ai profité pour ne
pas me laver. Je me sens hyper
bien dans mes fringues crades,
mon calbut me colle bien aux
couilles, ma bite est
fromageuse et je daube un max
des aisselles et des pieds... Des
socks portées 4 jours non-stop
dans des TN, ça ne pardonne
pas !
Vers 21 heures, je suis chez
moi et je m'emmerde. Je suis
plutôt excité et personne pour
me vider les couilles ce soir.
Alors, résigné, je me décide à
me taper une petite pute rebeu
dans le centre-ville. C'est pas
terrible, je sais, mais pour 20 €
je peux me faire tailler une pipe
par un rebeu junky. Je termine
mon joint et j'enfourche ma
moto pour descendre place
Fontainas, il y a toujours
quelques mecs qui font le tapin
dans ce quartier.
Je planque ma bécane et je me
rends sur la place. J'avoue ne
pas être trop à l'aise, je ne suis
pas habitué à ce genre de
situations glauques. L'endroit
est envahi de camés qui me
mattent bizarrement, et
franchement aucun ne m'inspire
confiance. Je m'éloigne un peu
et je vais m'asseoir sur le
dossier d'un banc, face au
Un soir d'été à
Bruxelles
Pierre est bi mais cela ne l'empêche pas pour
autant de se faire des plans crades bien
chauds avec des mecs dès que l'occasion se
présente...
boulevard en espérant qu'une
petite pute rebeu vienne
m'accoster. Le stress me fait
transpirer à grosses gouttes et
je patauge littéralement dans
mes TN.
Après seulement deux minutes,
une BMW s'arrête devant moi et
le gars me fait signe de
m'approcher. Sans me poser la
moindre question, je descends
de mon banc et je m'approche,
j'ouvre la porte et je monte. Je
réalise alors que le gars m'a
pris pour une pute et cette idée
commence alors à m'exciter à
mort. Voilà les rôles inversés,
je venais pour me taper une
pute et me voilà traité comme
une pute !
L'odeur est hyper forte
et mes socks de foot
ne sont plus vraiment
blanches depuis
4 jours...
Je dévisage le gars qui n'est
pas plus à l'aise que moi : c'est
un beau mec en costard, la
quarantaine, brun, soigné,
genre "cadre dynamique". Je
décide de prendre la situation
en main, et je me la joue "gros
macho hétéro". Je mate le mec
droit dans les yeux et je lui
lance :
— Alors mon gars, tu as envie
de te faire soumettre ? Ça
tombe bien, je kiffe de me
taper un bon bâtard, tu vas
adorer et ce sera 50 €.
Il ne me répond pas et fait le
signe d'acquiescer. C'est cool,
je maîtrise la situation ! Je lui
(Suite page 14)
13
SOCKS
(Suite de la page 13)
indique l'adresse d'un hôtel de
passe près de la gare du Nord
et j'allume un clope. Je vois que
ça le dérange que je fume dans
sa caisse, mais il n'ose rien me
dire et baisse les yeux... C'est
parfait, je le domine !
Arrivé à l'hôtel, il prend une
chambre à l'heure et on monte
direct : c'est une pièce sordide
et sale dont la fenêtre donne
sur les vitrines des bordels de
la rue de Brabant. C'est parfait,
l'ambiance y est ! Avant même
qu'on ferme la porte, j'enlève
mon polo et je lui plaque
violemment la gueule contre
mes aisselles mouillées en lui
ordonnant de sniffer et de
lécher. Il s'exécute sans
broncher, il a l'air d'être une
bonne salope.
Ensuite, je le prends par la
nuque et je l'oblige à se
coucher à plat ventre devant
moi et de lécher mes TN. Il
s'exécute à nouveau. Je
m'assois alors sur le lit et je lui
fais signe de retirer mes skets
et de me décrasser les pieds.
Ce bâtard hésite, c'est vrai que
l'odeur est hyper forte et que
mes socks de foot ne sont plus
vraiment blanches depuis
quatre jours... Je lui enfonce
alors le nez dans ma TN en lui
disant :
— Alors petit pédé, on fait le
difficile ?!! Mais là c'est trop
tard mon gars, va falloir y aller
jusqu'au bout !
Mes orteils sont bien
crades et je vois
que ce bâtard
commence à
y prendre
du plaisir...
Je retire ma sock de foot
puante et je la lui mets sous le
nez. Il ne bronche plus, courbe
la tête et commence à me
décrasser les pieds ; mes
orteils sont bien
crades et je vois
que ce bâtard
commence à y
prendre du
plaisir...
Il est toujours
habillé et je lui
ordonne
maintenant de se
mettre à genou
devant moi. Je
lui plaque sa
gueule de bâtard
contre ma bosse
et je commence
à pisser dans
mon calbut... La
sensation est
divine : mon slip
se remplit de
pisse chaude
avant de
s'écouler
lentement le long
de ma cuisse en
mouillant mon
jean... Je
lui lance alors
d'un ton sec :
— Allez bâtard,
tu vas me
décrasser tout
cela et vite !
Et il commence aussitôt à sucer
et à aspirer ma pisse à travers
mon jean avant qu'elle ne le
mouille complètement. Et avant
même que j'ai eu fini de pisser,
il déboutonne mon jean, sort
ma queue de mon slip mouillé
et je finis par lui pisser dessus,
sur sa chemise et sa cravate.
Visiblement ce bâtard aime ça
et s'applique de plus en plus. Il
décalotte lentement ma bite
crade et fromageuse et me
lèche doucement le gland...
Putain, elle sait s'y prendre
cette salope !!! Si bien que je
ne mets pas longtemps à lui
décharger mon jus dans la
bouche et sur la gueule.
Ouahhhh, c'est trop bon, j'ai
rarement joui aussi fort !!!
Toujours prostré, à genou
devant moi, je prends sa
cravate pour lui essuyer la
gueule pendant qu'il se branle
dans son pantalon. Putain,
l'état de son costard rivalisait
avec celui de mon jean. Après
avoir joui à son tour, sans un
mot, on est parti et il m'a
reconduit à ma moto, m'a filé
les 50 € et je ne l'ai plus jamais
revu. C'était en quelque sorte
"ma première passe", et
franchement j'ai adoré ça...
Voilà ce qui se passe quand on
s'emmerde un soir d'été à
Bruxelles !
Pierre
14

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