Guillaume II - WordPress.com
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Guillaume II Monté sur le trône à 29 ans et âgé de 55 ans, en 1914, Guillaume II, est le petit-fils de la reine Victoria. Il vit d’ailleurs mal cette parenté avec le Royaume-Uni, qu’il considère comme une menace, depuis qu’il forme avec la France et la Russie, une Triple Entente. Intelligent, cultivé, bon orateur, il est aussi colérique et instable. Il aime se montrer, parader, malgré son infirmité. Son bras gauche est en effet atrophié depuis sa naissance. L’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914, provoque une forte émotion chez l’Empereur. D’abord, parce qu’on s’en était pris à un prince, mais aussi parce que ce prince était un ami personnel. Il y a donc chez Guillaume II, une très grande répulsion pour les Serbes. Mais si pour lui, l’Allemagne n’a pas à se mêler de cette histoire, il ne va surement pas empêcher l’Autriche d’agir si elle le souhaite, l’encourageant même à le faire. Pendant la plus grande partie du mois de juillet, il ne se passe rien, du moins au grand jour, mais l’Allemagne sait pertinemment que les Autrichiens préparent un ultimatum à peu près inacceptable pour les Serbes. Celui-ci, leur est remis dans la soirée du 23 juillet. Toutefois, la réponse serbe, va semer la plus grande confusion chez Guillaume II. La Serbie répond en effet à l’Autriche, que celle-ci est en bon droit de prendre des dispositions suite à l’attentat dont l’archiduc a été victime. Elle fait donc preuve d’un esprit tellement conciliateur, que les choses ne sont plus les mêmes. Fidèle à ses habitudes, Guillaume II change brutalement de position et pour lui tout motif de guerre disparait. Toutefois, après avoir vigoureusement encouragé la cour de Vienne à prendre des mesures, il est difficile de changer de cap d’un seul coup. Il faut donc agir avec modération et Guillaume II se retrouve aux prises d’une sorte de cercle vicieux qui consiste d’une part à faire pression sur l’Autriche sans trop la brusquer, à éviter d’irriter l’Angleterre pour pouvoir la maintenir en dehors du conflit et à contenir la Russie sans quoi l’irréparable aurait lieu. Pourtant, au moment où Guillaume échouait avec l’Autriche, qui refusait d’écouter les suggestions allemandes, il échouait aussi avec la Russie, puisque le 30 juillet le Tsar, se laissait arracher par ses généraux l’ordre de mobilisation générale. Le 31 juillet, l’Allemagne envoyait un ultimatum à la Russie, lui demandant d’arrêter ses préparatifs de guerre dans les douze heures. Devant le refus de la Russie, l’Allemagne lui déclarait la guerre le 1er août. Nicolas II de Russie A Saint Petersburg, capitale de l’empire, règne depuis 20 ans, sur 170 millions d’habitants, le tsar Nicolas II, 46 ans en 1914. Le tsar n’est pas un homme de caractère. Quand il monte sur le trône en 1894, à 26 ans, succédant à son père Alexandre III mort subitement, le jeune Nicolas ne brille pas par sa culture. Contrairement à son père, il est faible et doux et il subit profondément l’influence de son entourage. Celui de sa femme, Alix de Hess, devenue Alexandra, petite-fille de la reine Victoria, est déterminant. Sa foi superstitieuse, met le couple impérial dans la dépendance de charlatans comme le célèbre Raspoutine, chargé de conjurer le sort qui plane sur l’héritier, le tsarévitch, Alexis atteint d’hémophilie. De plus, les hommes qui gouvernent la Russie, ne sont pas de très grande qualité. Le ministre des affaires étrangères, Serguei Sazonov, avait un peu les mêmes défauts que Nicolas II et aux moments décisifs, leurs défauts eurent tendance à se cumuler. Face à l’attentat de Sarajevo et à ses conséquences possibles, l’attitude du gouvernement russe fut prudente et réservée. Certes, la nouvelle de la mort de l’archiduc avait été reçue assez douloureusement, mais sans que les marques de sympathie envers l’Autriche–Hongrie aient été excessives. A la nouvelle de l’ultimatum, le conseil des ministres russes et le tsar, considèrent que l’honneur de la Russie, nécessite de soutenir la Serbie et cela si nécessaire par les armes. Pour Sazonov, homme très changeant, l’option jusque là avait été celle de la paix, à condition bien entendu de ne pas sacrifier la Serbie. Elle devient désormais celle de la guerre, mais une guerre qu’il pense encore localisable, c'est-àdire limitée à une confrontation russo-autrichienne. D’où l’idée de procéder à une simple mobilisation partielle destinée à influencer l’Autriche sans provoquer l’intervention allemande. Parmi les dirigeants européens, le seul qui a vraiment conscience de ce qui se passe en Russie à ce moment là, est sans doute l’empereur allemand Guillaume II. Durant la journée du 29 juillet, les deux dirigeants s’échangent une série de télégrammes. Cousins, comme d’ailleurs une grande part des souverains européens, Guillaume II et Nicolas II ne manquaient pas d’affection l’un pour l’autre. Le télégramme de Nicolas II disait : « Dans ce moment si grave, je fais appel à Ton aide. Une guerre ignoble a été déclarée à un pays faible. L’indignation en Russie est énorme. Je prévois que bientôt je serai entraîné par la pression qui s’exerce sur moi et que je serai forcé de prendre des mesures extrêmes qui conduiront à la guerre. Pour tâcher d’éviter une calamité telle qu’une guerre européenne, je Te prie, au nom de notre vieille amitié, de faire ce que Tu peux pour empêcher tes alliés d’aller trop loin. » De son côté, Guillaume II répondait : « Evidemment des mesures militaires de la part de la Russie qui seraient considérées comme menaçantes pour l’Autriche, précipiteraient une calamité que tous deux nous désirons éviter et compromettraient le rôle de médiateur que j’ai volontiers accepté sur Ton appel à mon amitié et à mon assistance ». Toutefois, le 30 juillet, le Tsar finit par donner l’ordre de mobilisation générale ! C’est donc du chef de l’Etat, de qui presque tout encore dépendait, du moins dans ce domaine, qui fut le premier à lancer l’ordre de mobilisation générale. L’Autriche-Hongrie suivant le lendemain. Raymond Poincaré Raymond Poincaré fut d’abord plus jeune avocat de France à 20 ans, puis député à 27 ans, ministre pour la première fois à 33 ans. Il a connu tous les honneurs, étant président du Conseil de 1912 à 1913, président de la République de 1913 à 1920, de nouveau président du Conseil de 1922 à 1924 et pour la dernière fois de 1926 à 1928. Il ne fut jamais vraiment populaire, sauf lors de son dernier gouvernement lorsqu’il parvint à stabiliser l’économie française et à créer en 1928 le franc qui porta son nom. Sa présidence de la République coïncide donc en grande partie avec la guerre. Les nouvelles de l’attentat de Sarajevo lui parviennent alors qu’il suivait les courses à Longchamp. Tandis que l’ambassadeur d’Autriche quittait immédiatement les lieux, Poincaré restait dans l’attente du Grand Prix. Lors du premier conseil des ministres qui suivit, le 30 juin, l’évènement fut à peine évoqué. On a beaucoup critiqué sur le voyage de Poincaré et de Viviani (président du Conseil) en Russie, entre le 20 et le 29 juillet, si peu de temps avant le déclenchement de la guerre. En réalité un tel voyage ne s’organise pas au dernier moment et celui-ci était prévu depuis longtemps. Toutefois, à cause de ce voyage (ou du moins en partie), le rôle de la France a été assez effacé durant la crise, tout simplement parce qu’il n’y avait plus de gouvernement à Paris. En fait, la France n’était pas totalement coupée du Président, car celui-ci pouvait recevoir des télégrammes et en envoyer, mais en réalité les deux présidents, mal informés ont été incapables de prendre une initiative et de ne pas se contenter de suivre les évènements. A peine Poincaré et Viviani avaient-ils quitté la Russie, que le gouvernement austro-hongrois faisait remettre son ultimatum au gouvernement serbe. A leur retour en France, ils se rendent vite compte que la situation est plus critique qu’ils ne le pensaient. Poincaré prend alors les choses en mains. Il est désormais convaincu de l’inéluctabilité de la guerre et sa stratégie va avoir pour but de dégager la France de toute responsabilité. Contrairement à la tradition qui n’accordait au président de la IIIème république qu’un rôle modeste, Poincaré joue alors en France le premier rôle. Cela est la conséquence du manque de personnalité du président du Conseil. Le 4 août, Viviani transmet à la Chambre des députés le message du président de la République. De ce message on retient surtout l’idée « d’union sacrée ». « Dans la guerre qui s’engage, la France aura pour elle le droit, dont les peuples, non plus que les individus, ne sauraient impunément méconnaître l’éternelle puissance morale. Elle sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi l’union sacrée et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur et dans une même foi patriotique. » François Joseph Ier Il règne depuis 60 ans sur l’empire Austro-hongrois, une véritable mosaïque de peuples. Sa longue vie a été pleine de malheurs : suicide de son fils, assassinat de sa femme, l’impératrice Elisabeth (Sissi). C’est maintenant un vieil empereur, dont les peuples demandent l’indépendance, mais François-Joseph refuse toute réforme. C’est son neveu François-Ferdinand qui doit hériter du trône d’Autriche-Hongrie. Il a épousé la comtesse Sophie Chotek, qui appartenait à la noblesse tchèque, mais pas à une famille souveraine, ce que l’empereur n’a jamais admis, pas plus que les idées réformatrices de son héritier. Dimanche 28 juin 1914, François-Joseph part pour la chasse et apprend que son neveu et sa femme viennent d’être assassinés. Si François-Joseph n'est pas peiné par la mort de son neveu, il est en revanche décidé à punir par la force la Serbie, même si aucune preuve de son implication dans l'attentat n'apparaît sur le moment. Selon lui la monarchie doit rompre avec la politique de passivité menée depuis plusieurs années. Le 28 juillet, l’AutricheHongrie déclare la guerre à la Russie. Georges V Le roi d’Angleterre, Georges V à 49 ans en 1914. Son empire est grand, il règne sur l’Irlande et les Indes. Toutefois son pouvoir est restreint. Les rois et souverains d’Europe sont une grande famille. Celle de la reine d’Angleterre Victoria. Georges V est le petit-fils de la reine Victoria, tout comme Guillaume et Nicolas II. La ressemblance avec ce dernier était d’ailleurs frappante. Qui est qui ? Arbre généalogique de la reine Victoria. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_de_Prusse