3- Les jeux paralympiques
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3- Les jeux paralympiques
3- Les jeux paralympiques Historique Sir Ludwig Guttmann, médecin neurologue de l'hôpital de Stoke Mandeville près de Londres, eut l'idée d'organiser dès 1948 dans son établissement, les premiers "Jeux mondiaux des chaises-roulantes et des amputés" (World Wheelchair and Amputee Games) connus plus tard sous le nom de Jeux de Stoke Mandeville et destinés à la réhabilitation par la pratique du sport, des vétérans et victimes de la Seconde Guerre mondiale devenus paraplégiques. Les 9e jeux de Stoke-Mandeville eurent lieu à Rome en 1960 une semaine après les Jeux olympiques d'été de 1960, et l'on considère qu'il s'agit des premiers jeux paralympiques. La première édition des Jeux paralympiques d'hiver a eu lieu en à Örnsköldsvik en Suède en 1976. Depuis les Jeux paralympiques d’été de Séoul en 1988, les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques sont organisés dans la même ville. Etymologie À l'origine, le nom « paralympique » était une combinaison de « paraplégique » et de « olympique ». Avec la participation d'athlètes avec différents handicaps, le terme « paralympique » est aujourd'hui défini comme la réunion de « para », préfixe d'origine grec signifiant « à côté de » ou « parallèle » et de la terminaison « lympique » des Jeux olympiques. Les Jeux paralympiques sont ainsi considérés comme solidaires des Jeux olympiques. Objectif L'objectif du Mouvement paralympique est de donner l’occasion aux athlètes ayant un handicap physique de se dépasser et de réaliser des performances sportives comparables à celles des athlètes olympiques. Règles Les Jeux paralympiques regroupent des athlètes handicapés physiques ou visuels appartenant aux catégories suivantes : tétraplégiques et paraplégiques, séquelles neurologiques assimilables, amputés et assimilés, infirmes moteurs cérébraux, grands handicapés (myopathes, fauteuils électriques), non-voyants et malvoyants. Pour que la compétition soit équitable, les athlètes sont regroupés par catégories selon leur handicap. L'objectif est de faire concourir ensemble des athlètes ayant des aptitudes fonctionnelles comparables. Dans chaque handisport, on définit des catégories. Ainsi en athlétisme, il y a des épreuves de course pour les aveugles, pour les malvoyants, pour les amputés qui courent avec une prothèse et des courses en fauteuil roulant. Le problème de la surdité aux Jeux Olympiques Les sourds et malentendants n'ont toujours pas le droit de participer aux jeux paralympiques. Ceci peut paraitre logique, dans la mesure où les personnes faiblement sourdes ont des capacités physiques peu altérées. Par contre, il est difficile de comprendre pourquoi les sourds profonds qui peuvent avoir une altération de l'équilibre ne participent pas avec les autres handicapés. En réalité, la non-intégration des sourds et mal-entendants semble découler du fait qu'ils ont leur propre concours (les Deaflympics), qui sont historiquement la plus ancienne compétition handisport internationale. Il peut aussi y avoir des cas de tricherie comme cela s'est produit avec les handicapés mentaux. Les Sportifs en situation de handicap mental Depuis 2004, les handicapés mentaux sont exclus des Jeux paralympiques auxquels ils prenaient part depuis 1996, pour des problèmes de classification de handicap et de fausse déficience intellectuelle. Les handicapés mentaux peuvent cependant participer aux Jeux olympiques spéciaux qui n'ont pas lieu la même année que les Jeux olympiques ordinaires et les jeux paralympiques. 7 Présentation d’une athlète Française Handisport : Assia El Hannouni Assia El Hannouni, née le 30 mai 1981 à Dijon, est une athlète handisport française d'origine marocaine. Après avoir débuté sa carrière sportive en 1999, elle perd progressivement la vue. Son investissement sportif l'aide à se surpasser et à dépasser son handicap. Son Parcours sportif Extrait du reportage réalisé par Camille Vandendriessche pour le site Athle.com « (…) A 16 ans, elle découvre qu’elle est atteinte d’amblyopie profonde, une maladie qui affaiblit progressivement sa vue. Malgré son handicap, l’adolescente décide à 18 ans de participer à une compétition d’athlétisme handisport à Vittel, où elle démontre des qualités évidentes. « J’ai toujours aimé regarder l’athlétisme à la télévision, alors quand j’ai eu l’occasion d’essayer, je n’ai pas hésité », se souvient-elle. C’est lors d’une de ces compétitions que Patrice Gergès, directeur technique à la Fédération Française Handisport, remarque l’adolescente. « Il m’a repérée et m’a invitée plusieurs fois en stage. Mais à une exception près, je n’y suis jamais y allée. J’avais la flemme. » Assia se qualifie en 2001 pour ses premiers championnats d’Europe handisport. « C’était à Byalistok en Pologne, et je me suis complètement scratchée ! Ça a été le déclic. Après les Europe, je me suis inscrite dans un club d’athlètes valides. » Vexée, la jeune femme prend donc une licence, commence à s’entraîner régulièrement, deux à trois fois par semaine, à l’AC Chenove, près de Dijon et court aussi bien en valides qu’en handisport, notamment dans les compétitions où les épreuves handisports sont en démonstration. Les résultats ne tardent pas à venir, puisque l’année suivante, elle prend la deuxième place du 400 m des championnats du monde en 59’’27. Mais elle est une nouvelle fois déçue. « Je pensais avoir gagné la course quand la concurrente russe, que je n’avais pas vue, m’est subitement passée devant. » Assia décide alors de quitter Dijon, sa ville natale, pour Paris, où elle rejoint le groupe de Patrice Gergès. Le rythme des entraînements s’intensifie encore, mais elle se prend au jeu, grâce, notamment, à la médaille d’argent qu’elle décroche sur le 200 m de démonstration des Mondiaux à Paris en août 2003. Pour réussir ses premiers Jeux, Assia s’entraîne comme une athlète de haut niveau. Dès janvier, elle s’astreint à cinq séances hebdomadaires Côté valides, elle prend part à toutes les compétitions importantes de la saison, des Interclubs aux championnats de France Nationale, sur 800 m puisque c’est là la seule discipline qu’elle peut pratiquer sans guide. Et pour quels résultats : à Athènes, elle a d’abord abaissé le record du monde du 200 m dès les séries (24’’99), avant de s’imposer facilement en finale (25’’12). Jonglant entre courses, séries et finales, elle survole le 800 m en 2’07’’89, bien qu’elle ne courre sur la distance que depuis un an. Sur 100 m, elle s’adjuge également le titre en 12’’32, coiffant de justesse la favorite russe Volha Zinkevich. Avec, à chaque fois, un nouveau record du monde à la clé. Et quand vient l’heure de la finale du 400 m, Assia trouve encore les ressources pour terminer en apothéose sur sa distance de prédilection. Elle boucle le tour de piste dans le chrono époustouflant de 53’’67, pulvérisant une fois de plus le record du monde établi en série (56’’15) (…) » Son Palmarès Jeux paralympiques d'été 2004 médaille d'or et record du Monde sur 100 mètres médaille d'or et record du Monde sur 200 mètres médaille d'or et record du Monde sur 800 mètres médaille d'or et record du Monde sur 400 mètres Jeux paralympiques d'été 2008 médaille d'or et record du Monde sur 200 mètres médaille d'or sur 400 mètres médaille d'argent du 800 mètres médaille d'argent du 1 500 mètres 8