Entrevue avec Josias Gob - Josias Gob, photographie

Transcription

Entrevue avec Josias Gob - Josias Gob, photographie
Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec (SIIQ)
ENTREVUE AVEC …
JOSIAS GOB
L’humanité ! Je la vois comme de la
poésie, comme une foule d’œuvres
d’art qui méritent d’être partagées
et aimées.
Propos recueillis par Maël Cormier, Immigrant Québec
Photographies Josias Gob
Tu te définis comme un photographe identitaire, peux-tu
nous donner ta définition ?
Pourquoi as-tu choisi de t’investir dans le Salon de
l’immigration et de l’intégration au Québec ?
Que ce soit au niveau professionnel ou au sein de la société, il faut
aujourd’hui savoir se définir et s’afficher de façon unique, bref il faut
savoir montrer ce qu’il y a de plus fondamental en nous. À travers
mes photographies, je cherche à matérialiser l’expression naturelle des
individus, leur véritable identité.
Au lieu de portraitiste, j’ai choisi d’ajouter « identitaire » à mon titre de
photographe, car je vais creuser un peu plus pour dévoiler le véritable
caractère de la personnalité.
Par exemple, mon reportage « Face à Face » présenté pendant le
Salon de l’immigration et de l’intégration au Québec en 2012 présentait
des portraits géants de nouveaux arrivants. Malgré leur expression
neutre sur les photographies, une forte présence se dégageait de ces
individus. Plus important que la lumière, c’est surtout leur calme et leur
sérénité qui ont joué dans cette impression. Ces personnes ont connu
des hauts et des bas dans leur parcours d’immigrants au Québec. Mais
ils en sont ressortis plus forts et les photographies montrent qu’ils sont
désormais prêts à exister dans leur nouvelle terre d’accueil.
Le Salon était pour moi une opportunité, en concordance avec mes
valeurs. J’avais auparavant déjà eu l’occasion de travailler sur cet
aspect identitaire dans mes reportages photos à travers plusieurs
contrats que j’ai effectué au Québec. J’ai eu l’occasion de rencontrer
des immigrants et je me suis rendu compte que ça me plaisait et collait
avec mes convictions.
Quel est le thème de ton reportage photo qui sera
présenté à l’occasion de la deuxième édition du Salon de
l’immigration ?
Cette année, nous avons fait le choix de prendre des personnalités
issues de l’immigration au Québec. Le but n’était pas de faire comme
d’habitude et de les photographier dans un milieu artificiel, mais
rechercher le naturel quitte à avoir une photographie moins esthétique.
Ces personnalités nous les connaissons, nous les voyons dans les
médias et le challenge était, justement de ne pas les montrer de façon
différente, mais de façon naturelle afin de faire ressortir le calme après
la tempête de l’immigration, l’intégration.
En tant qu’immigrant, qu’est-ce que t’apporte ce reportage
photographique identitaire ?
Même si je pense m’être bien intégré au Québec, ce projet photo fait
écho avec mon parcours d’immigrant. Ça me permet surtout de me
rappeler de ne pas oublier d’où je viens et que rien n’est jamais acquis.
En tant qu’explorateur et immigrant ici, il a fallu que je me redéfinisse. Je
n’étais plus seulement Français, mais je devenais Québécois. C’est en
réalisant des portraits photos d’immigrants que j’ai pu mieux me définir
et trouver ma place. Le regard des autres est un miroir et on n’a jamais
fini de se connaitre.
Et puis il y a un partage très enrichissant avec les personnes que je
prends en photo. Prendre une photo dure un centième de seconde,
mais le temps de la séance est assez long pour échanger de façon très
amicale. Il y a un véritable apport humain.
Ma quête identitaire ! Elle continuera jusqu’à son but ultime, cartographier
le monde. Mon objectif est de pouvoir représenter le Québec dans mes
futurs voyages à travers le monde, être un ambassadeur du Québec
en quelque sorte.
Portfolio josiasgob.com
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