COURS DE MECANIQUE 2ème année
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AVANT-PROPOS COURS DE MECANIQUE A noter que la numérotation des paragraphes adoptée ici est calquée sur celle du cours oral afin de faciliter le suivi du cours magistral, mais ne répond pas aux normes de présentation usuelles d'un document écrit. 2ème année Catherine POTEL, Philippe GATIGNOL Chapitre 2. LIAISONS MECANIQUES - MODELISATION Université du Maine - UFR Sciences et Techniques Catherine Potel, Philippe Gatignol Université du Maine, Le Mans Catherine Potel, Philippe Gatignol Université du Maine, Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Cette dernière distinction dépend en général de la modélisation géométrique du système mécanique : INTRODUCTION Un système mécanique est en général soumis à un certain nombre d'actions tendant à assurer son équilibre ou à modifier son mouvement, par rapport à un repère d'observation. I A notre échelle habituelle, qui est celle de l'étude de la plupart des machines et mécanismes, on peut distinguer deux types d'actions : les actions à distance, telles que l'attraction de la Terre sur un satellite, ou tout simplement l'action de pesanteur à la surface de la Terre, ou encore les actions magnétiques, électrostatiques... Mais si l'on tient compte de l'écrasement du pneu, l'action est répartie sur la surface de contact (figure 2.3-b). b) Figure 2.3 roue chaussée Forme par exemple, l'action de la chaussée sur les roues d'une voiture, de la bielle sur le vilebrequin (figure 2.1). Représentation technologique Objet réel les actions par contact dues à la présence et au mouvement des objets avoisinants, liés à l'objet étudié par des liaisons mécaniques : action de la chaussée sur la roue Si la roue d'une voiture est schématisée par un disque indéformable, l'action de la chaussée s'exerce au point de contact I (figure 2.3-a). a) L Position Caractérisation T du mouvement t t Etape géométrique Etape cinématique Figure 2.1 Ces actions de contact peuvent aussi être dues à la présence et au mouvement d'un fluide dans lequel l'objet est situé : poussée d'Archimède pour un poisson, résistance de l'air pour un avion, par exemple. Par ailleurs, pour un type comme pour l'autre, on peut distinguer les actions ponctuelles, qui s'exercent en un point précis du système, et les actions réparties sur un volume ou sur une surface (éventuellement le long d'une ligne, figure 2.2). Répartition M F de la masse Actions exercées Relier les actions au mouvement Contact linéaire rectiligne Contact linéaire circulaire Figure 2.2 t t t Etape cinétique Etape physique o o o o Etape dynamique o Equations o Vecteurs, angles Repérage spatial Fonctions vectorielles Trajectoires Champs de vitesses Accélération Géométrie des masse Inertie Eléments cinétiques (masse + vitesse) Lois physiques : attraction des corps électromagnétisme frottement Principe fondamenta Dynamique Statique Point matériel Solide rigide Figure 2.4 Catherine Potel - 2.1 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.2 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 I Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Chapitre 2 II EXEMPLE DU JOINT DE CARDAN Définition : Un joint de cardan permet la transmission d'un mouvement de rotation entre deux arbres concourants. Il est composé de deux chapes et d'un croisillon. Liaisons mécaniques - modélisation DEGRES DE LIBERTE 1 Décomposition du déplacement d'un solide dans un repère z C'est une chaîne fermée à quatre éléments (figure 2.5): S0 : Bâti (caisse de la voiture) → ez bg : Fourche qui tourne à ω 1 t = constante sans glisser (moteur de la voiture) : Croisillon avec deux axes de rotation : Fourche qui tourne à ω 3 t ≠ ω 1 t (roues) S' 0 : Bâti bg x 1 1a S0 2 ω1 3 O : Arbres reliés 1 et 3 : Chapes ou fourches 2 : Croisillon 4 axes concourants en O θ S' 0 ω3 3a 1a et 3a ⇒ chaque cardan peut être modélisé par 4 liaisons pivot d'axes concourants. → ey O Tx → ex ω1 Son déplacement peut se décomposer, dans un ordre quelconque, en six déplacements élémentaires qui sont : Figure 2.7 d i d i d i d i r r - Rotation R x autour de O, e x , rotation R y autour de O, e y , rotation R z autour de r O, e z , r r - Translation T x suivant O, e x , translation T y suivant O, e y , translation T z suivant r O, e z . d i d i Degrés de liberté d'un solide (ddl) : par définition, les ddl d'un solide sont ces déplacements Dans le plan : 2 six ddl : trois ddl : trois rotations une rotation deux translations 3 O θ θ' 3a 2 3 Degrés de liberté d'une liaison - degré de liaison d i d i associée au solide dS i sur une surface associée à dS i . Pour caractériser la nature de leur liaison, il faut étudier les les mouvements relatifs de dS i par rapport à dS i . 2' ω3 Une liaison élémentaire entre deux solides S 1 et S 2 est créée par le contact d'une surface 1' 1 1a' 2 1 ω '1 Le second joint corrige les irrégularités de vitesse du premier joint en présentant le même défaut, mais en sens opposé. La transmission est alors homocinétique : (2.1) ∀ t , ω1 (t ) = ω'1 (t ) . - 2.3 - 2 Définitions : S' 0 Figure 2.6 Catherine Potel i trois translations 1 1a y Rx Montage à deux joints simples (Figure 2.6) S0 d (figure 2.7). Ty Ry élémentaires Dans l'espace : Figure 2.5 Un solide S en déplacement quelconque dans l'espace r r r affine est repéré par un repère R = O, e x , e y , e z (S) Tz bg bg Rz Remarque : on peut également appeler "fourches" les chapes. S1 S2 S3 DEUST VAS 2 Université du Maine - Le Mans Le degré de liberté (ddl) d'une liaison est le nombre de déplacements élémentaires indépendants autorisés par cette liaison. Par opposition, le degré de liaison (ddln) est le nombre de déplacements élémentaires interdits. Catherine Potel - 2.4 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Le degré de liberté est donc une variable qui peut prendre deux états auxquels on peut associer : le chiffre 0 lorsque le degré de liberté est impossible. le chiffre 1 lorsque le degré de liberté est possible. A un degré de liberté supprimé correspond un degré de liaison : degré de liberté (ddl) + degré de liaison (ddln) = 6 . III MODELISATION DES LIAISONS BINAIRES PRINCIPALES 1. Les onze liaisons binaires principales (2.2) d i d i A chaque contact autorisant des déplacements entre deux ensembles matériels S 1 et S 2 , on définit un repère appelé repère local idéal qui permet d'exprimer simplement les propriétés de contact. origine A : point privilégié de la géométrie de contact (appartient en général à un élément de symétrie de la surface de contact). axe principal : axe de symétrie privilégié de la surface de contact, s'il existe. Les deux autres axes sont tels que le repère soit orthonormé direct. Le tableau page suivante résume les rotations (R) ou translations (T) permises pour les onze liaisons usuelles : - Liaison encastrement Liaison pivot Liaison glissière Liaison hélicoïdale Liaison pivot glissant Liaison sphérique à doigt Liaison rotule ou sphérique Liaison appui plan Liaison linéaire annulaire Liaison linéaire rectiligne Liaison ponctuelle Le nombre de 1 dans le tableau donne donc le nombre de degrés de liberté de la liaison. ! La liaison hélicoïdale n'autorise qu'un seul degré de liberté bien que le tableau comporte r deux "1". En effet, la rotation autour de l'axe e x et la translation suivant cet axe sont conjugués : si l'on note p le pas de la liaison, on a la relation suivante : p , avec R x en radian. Tx = R x 2π Catherine Potel - 2.5 - (2.3) Université du Maine - Le Mans Figure 2.8 Catherine Potel - 2.6 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 2. Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Répartition des charges sur un roulement Exemples de solutions technologiques a) Chapitre 2 Les roulements Définition : Un roulement est un organe qui assure une liaison mobile entre deux éléments d'un mécanisme roulant l'un sur l'autre. Il permet leur rotation relative, sous charge, avec précision et un frottement minimal. Eléments constructifs (figure 2.9) 1- Bague extérieure solidaire du moyeu 2- Bague intérieure solidaire de l'arbre 3- Elément de roulement 4- Cage Eléments de roulement : Billes Rouleaux Aiguilles Un roulement est défini par deux caractéristiques Figure 2.9 essentielles : le type et les dimensions. Principaux types de roulements On se reportera à la planche pour la modélisation de ces roulements sous forme de liaison. Roulements à billes : - 1 rangée de billes - 2 rangées de billes Roulements à rouleaux : - cylindriques - coniques - sphériques Figure 2.10 Roulements à aiguilles Charge radiale : charge perpendiculaire à l'axe de l'arbre (la ligne de charge est radiale par Butées : rapport à l'axe). - à billes - à rouleaux - à aiguilles Catherine Potel - 2.7 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.8 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation b) DEUST VAS 2 Liaison encastrement soudage - ajustement serré - goujonnage, etc... a Liaison glissière Liaison ponctuelle bille dans la souris associée à un ordinateur. IV MODELISATION DES EFFORTS MECANIQUES 1 Insuffsance des vecteurs libres en mécanique Lorsque l'on exerce un effort sur un objet, on peut représenter géométriquement cet effort guidage avec cages à aiguille par une longueur, proportionnelle à l'intensité de l'effort et indiquer également, par une clavetage direction de droite orientée, la direction et le sens dans lesquels cet effort s'exerce. Ces douilles à billes a butées à billes a a Liaison pivot guidage avec patins à aiguille e) Liaison appui plan j) roulement à deux rangées de billes d) DEUST VAS 2 butées à rouleaux - a Liaisons mécaniques - modélisation i) Les solutions technologiques correspondant à un encastrement peuvent être : c) Chapitre 2 éléments définiraient un vecteur libre. Liaison hélicoïdale Cependant, ce vecteur libre est insuffisant pour représenter l'effort complètement. En effet, il convient de préciser de plus l'endroit où s'exerce cet effort, c'est-à-dire son "point vis à billes f) d'application". L'exemple du serrage d'un écrou (figure 2.11) montre bien que les efforts → → représentés par les deux vecteurs équipollents AA' et A1A1' , représentants du même vecteur Liaison pivot glissant → libre F , n'auront pas le même effet mécanique. a colonnes à billes dispositif combiné g) A1 F Liaison sphérique à un doigt A F A' A' 1 a joint de cardan B accouplement à ergots F h) a Liaison rotule B' Figure 2.11 On pourrait alors penser que le bon concept est celui de vecteur lié. Cependant, si au lieu roulements à billes → d'appliquer l'effort F au point A on l'applique au point B, par exemple au moyen d'un câble AB, l'effet de serrage sera le même que pour une application directe en A. Les deux vecteurs → → → liés AA' et BB' ont donc un effet mécanique équivalent, mais différent de celui de A1A1' . rotule rouleaux coniques Catherine Potel - 2.9 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.10 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Ce qui vient d'être dit découle d'une observation de la vie courante, mais il repose en réalité sur le principe même de la dynamique, que nous étudierons plus tard au chapitre 4. Ainsi, un effort sera représenté géométriquement par une droite orientée (la ligne d'action et le sens de l'action) et par une longueur proportionnelle à l'intensité de l'effort. d i r r Mathématiquement, un effort F appliqué au point A sera représenté par le glisseur A , F . Si B est un autre point de la ligne d'action, alors dA , Fr i = dB, Fr i Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation Trois paramètres vont donc intervenir : → r - l'intensité (module) de la force F appliquée : F . → → → - l'angle de la ligne d'action (support) de F avec l'axe de la clé : α = ( PA , F ) . L'efficacité est π maximale pour α = . 2 → - la longueur de la clé : PA = PA . Une mesure de l'efficacité du serrage pourra donc être donnée par le produit de ces trois quantités : → → → → PA F sin( PA , F ) . Dimension physique d'un force : → → On remarque que ce produit n'est autre que le module du produit vectoriel PA ∧ F . Ainsi, ce Exemple de force : le poids P = mg m en kg g en m / s 2 . produit vectoriel est appelé à jouer un rôle important dans l'appréciation de l'efficacité d'une dimension symbolisée par M dimension symbolisée par L T − 2 → force F dont la ligne d'action passe par A. → F = mg = M L T − 2 donc DEUST VAS 2 Définition : Etant donné un glisseur ( A , F ) et un point P de l'espace, on appelle → moment du glisseur ( A , F ) au point P le vecteur libre défini par le produit vectoriel : → → → → (2.4) M P ( A , F ) = PA ∧ F . L'unité d'une force est le Newton, c'est-à-dire : 1 N = 1 kg. m. s − 2 2 Moment d'un glisseur en un point - notion de couple Notion de couple : Reprenons l'exemple du serrage d'un écrou (figure 2.12). On voit bien sur l'exemple de la → figure ci-dessous, que pour une même intensité de la force F , le serrage ne sera pas aussi efficace selon que la ligne d'action de la force est perpendiculaire à ( PA ) ou pas. P Considérons l'action exercée sur un "tourne à gauche" A bUg z A d α y O F F d → C B → -F F F par son utilisateur (figure 2.13). → F A1 bSg x Figure 2.13 Figure 2.12 Catherine Potel - 2.11 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.12 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 r r r L'ensemble des forces exercées sur le système est une force nulle : + F − F = 0. → r → ⎯ ⎯→ r ⎯ ⎯→ r r MO F + M O − F = OA ∧ F + OB ∧ − F di d i = 0 ∧ 0 d F+ 0∧ 0 + lF → Sq = P RSTRbF → Sg,M bF → SgUVW . (2.7) Il est quelquefois commode d'expliciter les composantes de R bF → Sg et du moment M bF → Sg sur la base B . Dans ce cas, on peut employer la notation suivante : P → → P r = −2 d F e z 0 r r R F →S X M P F →S L Y et M alors on peut aussi noter Si BZ B N X L F →S = Y M . P Z N B b B − d F B − d F B −2 d F On appelle ce moment un couple. g b g R q |S |T l Dimensions physiques d'un moment : M = F d = M L T −2 L appelé parfois torseur cinématique, du repère R 2 dans son mouvement par rapport à R 1 à b g d → d i ωy Bωz Application - notations bg r Soient n forces F i appliquées aux points A i d'un solide S A2 A1 Ai (S) (figure 2.14). L'ensemble de ces forces est noté F . → Fi q od V = P2 y vy z vz U| V| WB (2.11) d i 1 d i d i n ⎯ ⎯→ 1 r n ∧ Fn - 2.13 - n appelé torseur transmissible, aura une forme particulière : → ⎯ ⎯→ 1 Torseur transmissible s Selon la nature de la liaison entre deux solides S 1 et S 2 , le torseur S 1 → S 2 , parfois (2.5) (2.6) qui sont les éléments de réduction du torseur au point P . Catherine Potel alors vx d i c) i d it R| RbF → Sg = Fr +L + Fr S| r TM bF → Sg = PA ∧ F +L + PA P vy B vz x D'après ce que l'on a vu au § II, on comprend bien que le torseur distributeur des vitesses est représentatif des degrés de libertés du solide S 2 par rapport au solide S 1 . La bg → et R|ω S|ω Tω (2.10) donc du tableau 2.8. Figure 2.14 → avec i i forme particulière du torseur distributeur des vitesses, dans le cas de chaque liaison, se déduit Le torseur des actions de F sur le solide S est : r r F → S = A 1 , F1 , L , A n , F n l d b g d i r V P2 / R 1 v x Ω B2 / B1 ω x Si → F2 i l'instant t a pour éléments de réduction en un point P 2 : r r → r R V = Ω B2 / B1 , M P2 V = V P2 / R 1 . Une action mécanique est modélisée par un torseur, défini par ses éléments de réduction en un point. → F1 (2.9) d Représentation mathématique d'un action mécanique a) U| V| W b) Torseur distributeur des vitesses On a vu au chapitre 1 que le torseur distributeur des vitesses V = V R 2 / R 1 , encore L'unité d'un moment ou d'un couple est N.m 3 → → −F 0 = DEUST VAS 2 faudra alors préciser le point en lequel on calcule son moment, et l'on pourra alors noter : 0 B 0 B0 B0 B 0 0 0 0 = Liaisons mécaniques - modélisation Notations : Dans le cas où l'on veut expliciter un torseur par sa résultante et son moment, il d i −d Chapitre 2 Université du Maine - Le Mans d i R S 1 → S 2 X1/ 2 Si Y1/ 2 et B Z1/ 2 Catherine Potel → d i M P 2 S 1 → S 2 L1/ 2 M1/ 2 alors B N 1/ 2 - 2.14 - nS s 1 →S2 = P2 R| X S| Y TZ 1/ 2 L1/ 2 1/ 2 M 1/ 2 1/ 2 N 1/ 2 U| V| WB Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 V Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 CAS DES LIAISONS PARFAITES Puissance des efforts appliqués à un solide rigide (A admettre, par anticipation 1. sur le chapitre 5) La puissance des actions de S1 sur S 2 , relativement au repère R 1 est définie par ( ) { } ( ) → ⎯ ⎯→ r r P (S 1 → S 2 / R 1 ) = R (S 1 → S 2 ) ⋅ V (P 2 / R 1 ) + M P (S 1 → S 2 ) ⋅ Ω(B 2 / B 1 ) P (S1 → S 2 / R 1 ) = Xv x + Yv y + Zv z + Lω x + Mω y + Nω z . P S1 → S 2 / R 1 = S1 → S 2 ⋅ V R 2 / R 1 , soit soit 2. (2.12) , (2.13) (2.14) Liaison parfaite (sans frottement) ( ) Une liaison parfaite ne consommant pas d'énergie, P S 1 → S 2 / R1 = 0 . Cela se traduit par l'équation : {S1 → S 2 }⋅ V (R 2 / R 1 ) = 0 , (2.15) ⎛ωx , ω y ,ωz ,⎞ ⎟ . = 0 ∀⎜ ⎜vx,vy,vz ⎟ ⎝ ⎠ (2.16) avec : {S1 → S 2 }⋅ V (R2 / R1 ) = X v x + Y v y + Zv z + Lω x + Mω y + Nω z Cela revient à traduire la complémentarité entre la cinématique de la liaison (ddl) et l'action mécanique qu'elle peut transmettre. Cette complémentarité se traduit par une certaine correspondance entre les composantes nulles des deux torseurs. La liaison hélicoïdale représente toutefois un cas particulier qui est détaillé ci-dessous. Le tableau 2.15 donne les formes particulières de ces deux torseurs pour les liaisons parfaites usuelles déjà étudiées. Explicitons S 1 → S 2 dans le cas d'une liaison hélicoïdale : n s Rω nS → S s ⋅V dR / R i = |S 0 A |T 0 x 1 2 n donc S 1 → S 2 2 1 U| R|X 0 V ⋅ SY 0 |WB A |T Z vx L 1/ 2 1/ 2 M 1/ 2 N 1/ 2 1/ 2 1/ 2 U| V| WB = ω x L 1/ 2 + v x X 1/ 2 ω x ,ω y ,ω z , ⋅ V R2 / R 1 = 0 ∀ ⇔ ω x L 1/ 2 + v x X 1/ 2 = 0 v x ,v y ,v z s d i F GH I JK avec Y1/ 2 , Z 1/ 2 , M 1/ 2 , N 1/ 2 quelconques ωx On a donc une relation entre L 1/ 2 et X 1/ 2 : X 1/ 2 = − L 1/ 2 vx 2π p , p étant le pas de la liaison. Or v x = ω x , d'où X 1/ 2 = k L 1/ 2 avec k = − 2π p Catherine Potel - 2.15 - Université du Maine - Le Mans Figure 2.15 Catherine Potel - 2.16 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 VI ACTION MECANIQUE TRANSMISE PAR UN CONTACT PONCTUEL 1. Analyse géométrique et cinématique Chapitre 2 2. Liaisons mécaniques - modélisation Lois du contact ponctuel b g b g Le contact ponctuel entre S1 et S2 provoque des actions de chacun des solides sur l'autre. Les lois du contact s'expriment de la manière suivante : b g b g Deux solides rigides S1 et S2 en contact l'un avec l'autre au cours du temps, auront en général à chaque instant t un point commun I , et, en ce point, un plan tangent commun et par suite une normale commune.En ce lieu de contact, trois points sont confondus à cet instant, mais sont séparés aux instants voisins t + dt . Il s'agit : - du point géométrique où a lieu le contact, point que nous venons de noter I. I2 b g - l'action du solide S1 R0 d i (S 2 ) - du point I 1 du solide S 1 qui se trouve en ce lieu b g sur le solide S2 , due au contact ponctuel au point I , est → b g représentable par une force F S1 → S2 dont la ligne d'action passe par le point de contact I. - le contact ne pouvant être maintenu qui si chacun des solides "pousse" sur l'autre, cette force r doit être dirigée de S 1 vers S 2 . Si l'on introduit le vecteur unitaire normal n12 dirigé de d i d i bS g vers bS g , cette condition se traduit par l'inégalité : r F bS → S g. n > 0 1 I DEUST VAS 2 2 → 1 2 (2.17) 12 de contact I à l'instant t. I1 d i (S ) - du point I 2 du solide S 2 qui se trouve en ce lieu 1 de contact I à l'instant t. Figure 2.16 Cette condition précise donc le signe, sur la normale orientée selon l'axe Iz12 , de la composante normale de la force. Si l'on décompose cette force sur la direction normale et sur le plan tangent : → d i d i d i F(S1 d i S2 ) N(S1 S2 ) commun. (S2 ) φ z12 N(S1 T(S1 S2 ) S2 ) n12 g b g b (2.18) g composante normale b g T S1 → S2 :composante tangentielle encore appelée force de frottement. (S1 ) Figure 2.18 (S2 ) → N S1 → S2 d roulement → d V I 2 /R 1 i Exemple : → F S1 → S2 d i I (S1 ) b → I pivotement plan tangent commun g → mouvement de rotation autour d'un axe passant par I et contenu dans le plan tangent S2 ) g b → → → r N S1 → S2 : N S1 → S2 = N S1 → S2 . n12 > 0 Mouvement de roulement de S 2 par rapport à S 1 : F(S1 g b z12 ils coïncident. Mouvement de pivotement de S 2 par rapport à S 1 : r mouvement de rotation autour de l'axe I , n 12 . d i b F S1 → S2 = N S1 → S2 + T S1 → S2 Au cours d'un mouvement, ces trois points ont en général des vitesses différentes par rapport à un repère d'observation R 0 quelconque. La figure 2.16 montre ces trois points à l'instant où i → T S1 → S2 (S 2 ) I d (S 1 ) i Figure 2.19 Figure 2.17 Catherine Potel - 2.17 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.18 - Université du Maine - Le Mans Chapitre 2 3. Liaisons mécaniques - modélisation DEUST VAS 2 → → b g → b g - Première loi de Coulomb : la projection tangentielle T S1 → S2 de l'action F S1 → S2 représente la résistance qu'oppose S1 au mouvement de glissement de S2 par rapport à S1 . On l'appelle parfois "force de frottement". b g b → → g d T bS → S g . V d I → → b g → d b DEUST VAS 2 g i /R i < 0 2 de frottement. Détermination expérimentale (figure 2.21) f → T S1 → S2 ∧ V I 2 / R 1 = 0 1 Liaisons mécaniques - modélisation Dans le cas d'un contact sans glissement, le vecteur F S1 → S2 est situé à l'intérieur du cône Lois de frottement (lois de Coulomb) b g Chapitre 2 2 (2.19) fs 1 (2.20) d i i fd d i où V I 2 / R 1 représente la vitesse de glissement de S 2 par rapport à S 1 . → V(I 2 /R ) 1 - Deuxième loi de Coulomb : b g b g T bS → S g ≤ f N bS → S g Figure 2.21 fs → T S1 → S2 = f d N S1 → S2 si glissement (2.21) → si pas de glissement 1 2 s 1 (2.22) 2 f d : coefficient de frottement dynamique f s : coefficient de frottement statique avec Nature des matériaux en contact à sec lubrifié Acier sur acier 0.18 0.12 0.1 0.09 Acier sur fonte 0.19 0.1 0.16 0.04 à 0.08 Acier sur bronze 0.11 0.1 0.1 0.09 Téflon sur acier 0.04 Cône de frottement. Métaux sur bois 0.2 0.35 0.12 0.65 0.2 0.2 à 0.4 0.04 à 0.16 0.5 à 0.6 0.1 0.2 à 0.5 0.02 à 0.08 Métal sur glace z 12 Lorsque le coefficient de frottement f n'est pas nul, la → N(S1 S2) Pneu voiture sur route 0.8 0.6 (S 2 ) φ g sur le cône de révolution dont le sommet est le point de b) contact I (figure 2.20), dont l'axe est la normale en I au z 12 plan tangent commun aux deux surfaces et dont le demi-angle au sommet φ est lié au coefficient f par : I (S 1 ) tg φ = f . Contact sans frottement. Si les surfaces en contact sont parfaitement polies, le coefficient peut → b g être considéré comme nul. La projection tangentielle T S1 → S2 de F(1 2) → b g la force de contact F S1 → S2 est donc nulle : l'action de contact (S 2 ) (2.23) I Figure 2.20 0.1 sur sol mouillé à 0.3 glissement exprime que le vecteur F S1 → S2 est situé S2) n 12 b 0.04 à 0.08 0.02 deuxième loi de Coulomb pour le contact avec F(S 1 lubrifié 0.1 Nylon sur acier Bois sur bois a) à sec 0.04 Fonte sur bronze Ces grandeurs sont sans dimension et leur valeur est représentée par un nombre sans unité. fd (S 1 ) Ce cône est appelé cône de frottement au point de contact I . s'exerçant au point I est alors normale au plan tangent commun en I . C'est une situation idéalisée que nous rencontrerons souvent notamment pour des liaisons de nature géométrique plus complexe. Figure 2.22 Catherine Potel - 2.19 - Université du Maine - Le Mans Catherine Potel - 2.20 - Université du Maine - Le Mans