Actu déchets 12-07 - DRIRE Antilles

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Actu déchets 12-07 - DRIRE Antilles
Mensuel édité par la cellule déchets de la DRIRE Antilles-Guyane
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N°15 / décembre 2007
Filière lampes usagées
Contribution GES des différents modes
de traitement des déchets La société Bio
Intelligence Service a récemment réalisé pour le compte de la FNADE, un
inventaire des émissions directes, indirectes et évitées de GES liées aux
activités de traitement des déchets ménagers et assimilés. Une
méthodologie d’analyse de cycle de vie, a permis de quantifier ces
émissions. Selon cette étude, le recyclage permettrait d’éviter chaque
année en France, près de 1,8 million de tonnes équivalent CO2 (teq CO2).
La méthanisation, permettrait d’éviter plus de 7.000 teq CO2 et d’en
séquestrer 1.800. La collecte des déchets en porte-à-porte est
fortement émettrice, de l’ordre de 540.000 teq CO2. Le compostage,
malgré des estimations très incertaines, rejetterait 245.000 teq CO2,
principalement sous forme de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote
(N2O). Concernant l’incinération, l’activité est fortement émettrice, de
l’ordre de 4.500.000 teq CO2. Cependant, la valorisation énergétique par
incinération aurait permis d’éviter 2,1 millions de teq CO2, sous forme
d’électricité ou de chaleur vendues. Les centres de stockage, émettraient
6,5 millions de teq CO2.
Recylum, l’éco-
organisme spécialisé dans les lampes, a annoncé avoir
collecté 12 millions de lampes depuis le lancement de la
filière, le 15 novembre 2006, ce qui représente environ
2.000 tonnes de déchets. Ils ont été recyclés à hauteur
de 93% pour une valorisation globale de 98%, un taux
largement au-dessus des 80% réglementaires. La collecte
passe par 3.300 points en magasin (distribution
alimentaire, bricolage ou spécialisée, et grossistes) et
1.000 déchetteries (soit 20 millions d’habitants). Dans les
DOM, la filière est en actuellement cours de mise en
place.
Sacs de caisse
Les objectifs du MEDAD
semblent en bonne voie de réalisation : 3,1 milliards de sacs
ont été utilisés en 2006, contre 5,9 milliards en 2005, et
10,2 milliards en 2002.
Emballages Selon une étude annuelle menée pour le compte de l’ADEME, le tonnage des déchets d’emballages a diminué de 5% entre 1994,
(premières données agrégées) et 2006, passant de 4,6 à 4,4 millions de tonnes. Lors de la même période, la consommation des ménages, mesurée par
le produit intérieur brut (PIB), augmentait de 30%. Ce découplage, montre que la progression du niveau de vie des ménages français n’implique pas une
augmentation analogue des déchets d’emballages. C’est une bonne chose pour l’environnement puisque, rappelle cette étude : «la baisse des tonnages
d’emballages, couplée à la progression du recyclage des déchets d’emballages, se traduit par une baisse des impacts environnementaux comme l’effet
de serre, l’épuisement des ressources, l’énergie primaire, ou les déchets municipaux.» L’étude est contestée par le Cercle national du recyclage (CNR)
qui ne cautionne pas ses conclusions et remet en cause la méthodologie employée. «D’après l’étude, 4,4 millions de tonnes d’emballages ménagers ont
été mises sur le marché. Pourtant, on trouve un nombre plus élevé lorsqu’on additionne les contributions des entreprises à Eco-emballages et Adelphe.
Par ailleurs, la méthodologie ne prend en compte ni les Dom ni le ‘hors domicile’ [c’est-à-dire la consommation de produits via la restauration, les
distributeurs automatiques dans les gares et les aéroports, etc.]. C’est pourquoi le message qui transparaît [sur la réduction des emballages mis sur le
marché] me gêne», explique Bertrand Bohain, délégué général du Cercle national du recyclage. Cependant pour l’ADEME, ces contestations ne
changent rien aux conclusions de l’étude: les Dom n’ont pas été inclus parce que les informations qui en parviennent n’ont pas la même fiabilité. Mais
cela ne concerne que 3% de la population. Quant à la consommation hors domicile, l’ADEME indique que si elle ne dispose pas d’éléments calculés, les
chiffres la concernant sont nettement inférieurs et ne sont pas à même de compenser la baisse des emballages : le hors domicile représente 0,9
million de tonnes, contre 4,4 millions pour les emballages ménagers.
Recyclage
Selon la Fédération de la récupération, du recyclage et de la valorisation (FEDEREC), le chiffre d’affaires du secteur du recyclage
demeure en nette croissance, avec une hausse de 9% entre le troisième trimestre 2006 et celui de 2007. Toutefois, selon la FEDEREC, contrairement
aux trimestres précédents, cette hausse ne serait due qu’à l’augmentation des prix des matériaux recyclés. En effet, globalement, les volumes
commercialisés accusent un léger repli, de l’ordre de 2% comparé à la même période de l’année précédente. Les papiers-cartons, les textiles et les
métaux ferreux ont connu un trimestre très favorable, contrairement aux ferrailles, le plus gros secteur de la profession, et aux palettes.
Piles rechargeables ou piles jetables?
Uniross, producteur français de batteries rechargeables, a fait réaliser une étude
par Bio Intelligence Service afin d’évaluer l’impact environnemental des piles. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a
soutenu financièrement cette initiative, qui se fonde sur l’analyse de cycle de vie (ACV) de ces produits. L’étude compare l’impact environnemental
généré pour produire un kilowattheure (kWh) d’énergie, d’un accumulateur Ni-MH et son chargeur d’une part, et d’une pile jetable d’autre part. 11
indicateurs ont été étudiés, de la fabrication à la fin de vie, dont 5 ont été considérés comme majeurs. Résultat: les piles rechargeables auraient 23 fois
moins d’impact potentiel sur les ressources naturelles non renouvelables, 28 fois moins sur le réchauffement climatique, 30 fois moins sur la pollution à
l’ozone, 9 fois moins sur l’acidification de l’air (accumulation de substances acidifiantes dans les particules en suspension de l’atmosphère), et 12 fois
moins sur la pollution de l’eau. Par ailleurs, selon l’étude, le kWh d’énergie est obtenu en achetant un paquet de piles rechargeables, contre 93 paquets de
jetables, ce qui réduit considérablement la quantité de déchets d’emballage utilisée et jetée. «Les solutions alternatives rechargeables sont méconnues.
Le consommateur voit qu’elles sont plus chères, et nous devons donc travailler sur la communication», note Christophe Gurtner, président d’Uniross.
Selon lui, un kit comprenant chargeur et piles rechargeables est amorti financièrement au bout de la 5e utilisation. Actuellement, dans un foyer français,
23 appareils fonctionnent avec des piles, contre 18 en 2002, chiffre en augmentation accrue. Les jeux représentent à eux seuls environ un tiers du
milliard de piles utilisées en France chaque année.

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