Sur les pas de Marie-Eugénie de Jésus dans Paris Réconciliation

Transcription

Sur les pas de Marie-Eugénie de Jésus dans Paris Réconciliation
Sur les pas de Marie-Eugénie de Jésus dans Paris
Réconciliation
Eglise saint Eustache
Un peu d'histoire
A l’origine (XIIe siècle ou avant), simple
chapelle construite au bord d’un chemin :
lieu de rencontres des classes sociales.
Devenue paroisse, cette chapelle fut
remplacée par une nouvelle église,
consacrée en 1637, 200 ans avant
qu’Anne-Eugénie y rencontre l’abbé
Combalot.
Ce quartier fut, jusqu’en 1969, celui des
Halles, des marchés et des marchands,
surnommé “le ventre de Paris”.
Aujourd’hui, au cœur d’un quartier
transformé, c’est à une faim spirituelle
que l’église doit encore répondre. Sur la
place René Cassin toute proche, la
sculpture d’une tête d’homme pensive,
soutenue par sa main, symbole de la
réflexion et de l’écoute.
St Eustache
La salle des Colonnes, ancienne sacristie
De Marie-Eugénie de Jésus...
1829 : A sa première confession, Anne-Eugénie a 12 ans
Plus tard elle racontera :
“dons de la grâce, au premier moment de mon existence : le baptême, où
j’ai reçu les noms d’Anne et de Marie et d’une martyre, […] à 12 ans
pardon de mes fautes…” (NI 162/01-1839)
“…la grâce a frappé à ma porte dès ma jeunesse, à Notre Dame, à ma
confirmation, dans mes communions, ma première confession[…] De
quel charme Dieu revêt sa lumière !” (NI 222/01 – 1859)
1837 : Anne-Eugénie a 19 ans.
“A une époque où je priais beaucoup Dieu de m’envoyer un
confesseur qui m’apprît à le mieux servir, je crus avoir des
marques de Providence pour m’adresser à Monsieur l’abbé
Combalot”.
L’abbé Lacordaire, qu’elle a rencontré après les conférences de 1836, est
à Rome. Sur ses conseils, elle lit, elle prie souvent, comme elle peut, “car
je n’avais point de guide et j’étais fort peu instruite de tout ce qui touche
le service de Dieu”, elle attend. C’est à nouveau le Carême. Elle raconte
les circonstances qui l’ont amenée à s’adresser à l’abbé Combalot :“Le
confesseur que ma mère m’avait autrefois donné était mort... il fallait en
choisir un. Mais où le trouver ? J’y pensais le jour et la nuit. Les
personnes les plus pieuses que je connusse me proposaient le leur.
Madame Foulon me proposait l’abbé Combalot qui prêchait à Paris”
(n° 1509).
À la fin du carême, voulant se confesser pour Pâques, Marie Eugénie eut un
songe : elle vit le Père Combalot prêchant dans une église qu’elle n’avait jamais
vue. Or, elle avait déjà entendu sa prédication à Saint Sulpice, et cette prédication
ne lui avait pas plu. Mais elle se dit : “Peut-être Dieu veut que je m’adresse à
lui.” Elle a cherché à avoir son adresse, et on lui a indiqué la paroisse Saint
Eustache. C’est là qu’elle est venue le rencontrer. Mais en entrant dans l’église,
elle a eu une forte impression, car elle a reconnu l’église de son rêve.
Plus tard elle racontera :
“Je voulais me confesser, j’allai à lui, et au bout de quelque temps, j’en
fus fort satisfaite. Comme confesseur, Monsieur Combalot avait une
parole ardente qui soulevait ; ce n’était pas la raison même qui la dictait,
mais c’était une parole de foi qui remuait le cœur ; il trouvait dans la
Parole de Dieu et des Saints des accents tels, que quand on s’était
confessé à lui et qu’on allait à un autre, il semblait qu’on ne se confessait
plus.”
...nous, aujourd'hui, la réconciliation
AUTOUR DE NOUS,
QU’ENTEND-ON A PROPOS DU SACREMENT DU PARDON?
•
Je ne vois pas pourquoi demander pardon à Dieu, alors qu’on ne se fait du tort
qu’entre humains.
•
Pardonner, oui, mais pas dans n’importe quelles conditions. Il faut d’abord que justice
soit faite.
•
Avoir la foi c’est pour moi accueillir la force de Dieu qui me transforme, me renouvelle
et me donne d’aller de l’avant.
Y a-t-il une phrase plutôt qu’une autre qui trouve écho en toi ? Pourquoi ?
Le mot "conversion", qu’est-ce qu’il évoque pour toi ?
Avons-nous en mémoire une expérience de joie après un pardon reçu ou donné ?
SOURCES BIBLIQUES
PSAUME 102
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse ;
il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l’aigle, ta jeunesse.
Le Seigneur est tendresse et pitié
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
DE L’EVANGILE DE SAINT LUC
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé
Crâne, ils y crucifièrent Jésus, ainsi que
les malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à
gauche. Et Jésus disait :"Père, pardonneleur : ils ne savent ce qu’ils font." Puis, se
partageant ses vêtements, ils tirèrent au
sort.
(Luc 21, 33-34)
DE L’ÉVANGILE DE SAINT MARC
Alors qu’il était à table dans la maison de
Lévi, beaucoup de publicains et de
pécheurs se trouvaient à table avec Jésus
et ses disciples : car il y en avait
beaucoup qui le suivaient. Les scribes des
pharisiens, le voyant manger avec les
pécheurs et les publicains, disaient à ses
disciples : "Quoi ? Il mange avec les
publicains et les pécheurs ?" Jésus, qui
avait entendu, leur dit : "Ce ne sont pas
les gens bien portants qui ont besoin de
médecin, mais les malades. Je ne suis pas
venu appeler les justes, mais les
pécheurs."
(Mc 2, 15-17)
TEMPS DE PRIÈRE PERSONNELLE
LA JOIE DE RENCONTRER CE DIEU QUI NOUS PARDONNE
LA RÉCONCILIATION
Grâce à demander :
•
l’action de grâces pour ma vie
•
le désir de « commencer » et de « recommencer »
RECONNAÎTRE QUI EST DIEU ET QUI JE SUIS
Ma démarche de fils de Dieu, un Dieu qui aime à pardonner :
Je confesse que Dieu est Amour, qu’il est un Père miséricordieux.
Je confesse que Jésus, son Fils, est le Sauveur venu parmi nous,
Dieu devenu l’un de nous.
Je remercie Dieu de son amour personnel, dans ma vie.
Je me reconnais fragile, faible, pécheur… désireux de m’approcher toujours plus de
l’amour dont je suis aimé.
Je renouvelle mon désir d’aimer Dieu et d’aimer mes frères en toute vérité, mon désir
de devenir capable de les aimer tels qu’ils sont, comme Dieu les aime ; mon désir de
leur prouver mon amour par des actes.
PRIÈRE
Jésus, Fils de Dieu, notre Sauveur
Prends pitié de moi, pauvre pécheur.
Merci de m’avoir appelé(e) au Baptême, bain qui m’a fait vivre de la vie de Dieu.
Merci de me faire découvrir personnellement la foi qui est lumière de ma vie.
Merci pour ton pardon tant de fois renouvelé dans ma vie. Je reconnais ma faiblesse,
les blessures qui m’ont marqué(e) et dont je porte les cicatrices. Elles ne
m’empêchent pas de t’aimer, de croître dans ton amour. Permets qu’elles ne soient
pas une entrave à mes relations avec mes frères. Et que je sache chaque fois,
humblement, reconnaître mes limites et demander pardon.
Merci de me permettre de recommencer mille fois ma démarche de conversion à ton
amour.
Merci de me permettre de grandir dans cet amour tout au long de ma vie.
Merci pour l’Église et pour ses prêtres qui sont les porteurs de ton pardon.
Merci de recevoir d’eux l’assurance de ton pardon.
Merci pour les paroles révélatrices de ta tendresse qu’ils me portent.
Merci pour la joie de ton pardon !
Finis ta prière par un Notre Père,
en soulignant particulièrement la demande de pardon :
« Pardonnez-nous comme nous pardonnons »