Analyse de bilan : Pairi Daiza 1. L`analyse de l`actif Toute
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Analyse de bilan : Pairi Daiza 1. L`analyse de l`actif Toute
Analyse de bilan : Pairi Daiza 1. L’analyse de l’actif Toute activité nécessite des moyens. En termes comptables, ils recouvrent des entités variées comme les immobilisations, les stocks ou les créances clients pour ne citer que les plus importantes. Aussi, allons-nous regrouper au sein d’une première catégorie tous ces actifs qui contribuent directement à la réalisation de l’exploitation. Une entreprise peut pour se développer avoir recours à la croissance externe. En rachetant d’autres sociétés, elle constitue un groupe aux frontières plus ou moins étendues. Les politiques de gestion de ces groupes sont diverses. Dans certains cas, le contrôle est total et la société rachetée est purement et simplement intégrée dans l’ensemble existant. Dans d’autres, les formes de contrôle sont plus souples. Les participations peuvent même être minoritaires. Les entreprises subsistent dans des formes indépendantes. Seuls des liens capitalistiques et des échanges de toutes sortes les unissent. Nous nous intéresserons dans une deuxième section à ces participations minoritaires qui ne font pas l’objet d’une consolidation au sein des comptes du groupe mais qui prolongent son activité et nous les désignerons comme les titres des participations minoritaires. Dans une troisième section, nous aborderons les actifs financiers qui sont source de revenus spécifiques pour l’entreprise et qui jouent un rôle particulier dans le cadre de leur stratégie financière. Enfin, nous regrouperons dans une quatrième et dernière section, un ensemble d’autres actifs qui ne peuvent pas être directement rattachés à l’une des catégories précédentes. a. Les capitaux nécessaires à l’exploitation Une entreprise a généralement besoin pour réaliser son activité d’immobilisations (bâtiments, équipements, brevets, marques …) et de stocks (sauf s’il s’agit d’une entreprise de services). Par ailleurs, ses relations commerciales sont sources de crédits accordés à ses clients ou obtenus de ses fournisseurs. Nous allons détailler chacune de ces catégories et proposerons en conclusion quelques mesures synthétiques. Les bilans nous fournissent diverses informations pour ces immobilisations, dont notamment : leur montant brut, la somme des amortissements réalisés et enfin par différence leur montant net. Théoriquement, si les méthodes comptables sont sincères, l’amortissement doit tenir compte de la réelle dépréciation de ces biens. Aussi, le montant net devrait proposer une « juste valeur » des immobilisations détenues. Comme l’appréciation de cette « juste valeur » est délicate et en tout état de cause n’a pas de solution unique objective, il est courant de formuler des conseils de prudence lorsqu’on lit et interprète des données comptables concernant les immobilisations. Il n’en demeure pas moins que c’est le montant net qui sera retenu tout au long de l’analyse. i. Les immobilisations nettes liées à l’exploitation La plus grande évolution dans les comptes des grandes entreprises belges et françaises au cours des années 90 a été la part croissante dans les immobilisations des éléments incorporels. Traditionnellement, les immobilisations les plus importantes étaient celles qualifiées de corporelles, c’est-à-dire des biens qui ont une existence physique : des terrains, des bâtiments, des machines, des matériels divers. A la fois, du fait des mutations de l’économie mais aussi des changements de pratique comptable, on a vu apparaître de manière conséquente des immobilisations qualifiées d’immatérielles. Il s’agit par exemple des brevets, des marques commerciales qui sont tout aussi importants pour la réalisation d’une activité et la génération de profits. 1. Immobilisations incorporelles Les immobilisations incorporelles regroupent fréquemment deux types d’éléments. D’une part, nous avons des actifs immatériels bien identifiés, comme des brevets, des marques, des fonds de commerce, des permis miniers … Tous ces éléments sont indispensables à la vie de l’entreprise et de plus, ils sont le plus souvent directement cessibles. D’autre part, on trouve aussi dans ces lignes ce qui est désigné comme goodwill. Il s’agit de la différence entre les valeurs de sociétés contrôlées par le groupe telle qu’elles apparaissent dans leurs bilans et leurs justes valeurs estimées par la comptabilité du groupe. Ces dernières peuvent être différentes des premières car elles tiennent compte des capacités de ces entreprises à générer des bénéfices au profit du groupe. Rappel de la législation belge (AR 30/01/2001) « Sous-section II. - Règles particulières relatives aux immobilisations incorporelles. Art. 60. Les immobilisations incorporelles autres que celles acquises de tiers ne sont portées à l'actif pour leur coût de revient que dans la mesure où celui-ci ne dépasse pas une estimation prudemment établie de la valeur d'utilisation de ces immobilisations ou de leur rendement futur pour la société. Les petites sociétés visées à l'article 15 du Code des sociétés font mention dans l'annexe du montant des frais de recherche et de développement portés à l'actif sous les immobilisations incorporelles. Art. 61. § 1. Les immobilisations incorporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps font l'objet d'amortissements calculés selon un plan établi conformément à l'article 28, § 1. Elles peuvent notamment faire l'objet d'un plan d'amortissement accéléré, conformément aux dispositions fiscales en la matière. Si l'application d'un tel plan accéléré conduit à anticiper de manière significative, la prise en charge des amortissements par rapport à ce qui est économiquement justifié, il est fait mention dans l'annexe de la différence entre le montant cumulé de ces amortissements actés et celui des amortissements économiquement justifiés ainsi que de l'influence sur le montant des amortissements grevant le compte de résultats de l'exercice, d'amortissements excédant les amortissements économiquement justifiés, pris en charge au cours de l'exercice ou au cours d'exercices antérieurs. Ces immobilisations font l'objet d'amortissements complémentaires ou exceptionnels lorsque, en raison de leur altération ou de modifications des circonstances économiques ou technologiques, leur valeur comptable dépasse leur valeur d'utilisation par la société. Les amortissements actés en application de l'alinéa 1 sur les immobilisations incorporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps ne peuvent faire l'objet d'une reprise que si, à raison de modifications des circonstances économiques ou technologiques, le plan d'amortissement antérieurement pratiqué s'avère avoir été trop rapide. Les amortissements actés en application de l'alinéa 2 qui s'avèrent ne plus être justifiés, font l'objet d'une reprise à concurrence de leur excédent par rapport aux amortissements planifiés conformément à l'alinéa 1. Si dans des cas exceptionnels l'amortissement des frais de recherche et de développement ou du goodwill est réparti sur une durée supérieure à cinq ans, il doit en être justifié dans l'annexe. § 2. Les immobilisations incorporelles dont l'utilisation n'est pas limitée dans le temps ne font l'objet de réductions de valeur qu'en cas de moins-value ou de dépréciation durable. » Que peut-on observer au niveau des immobilisations incorporelles dans notre étude de cas ? 2006-2007 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2. Immobilisations corporelles Les immobilisations corporelles regroupent : les terrains et constructions, les installations, machines et outillages, le mobilier et matériel roulant, la location-financement, les autres immobilisations corporelles et enfin les immobilisations en cours et les acomptes versés. Rappel de la législation belge (AR du 30/01/2001) "Sous-section III. - Règles particulières relatives aux immobilisations corporelles. Art. 62. Les droits d'usage dont la société dispose sur des immobilisations corporelles en vertu de contrats de location-financement ou de contrats similaires tels que définis dans le chapitre III, section IV, III.D, sont, sans préjudice aux dispositions des articles 45 et 64, § 1, portés à l'actif, à concurrence de la partie des versements échelonnés prévus au contrat, représentant la reconstitution en capital de la valeur du bien, objet du contrat. Les engagements corrélatifs portés au passif sont évalués chaque année à la fraction des versements échelonnés afférents aux exercices ultérieurs, représentant la reconstitution en capital de la valeur du bien, objet du contrat. Art. 63. La plus-value ou la moins-value constatée lors de la cession d'une immobilisation corporelle amortissable assortie de la conclusion par le cédant d'un contrat de location-financement portant sur le même bien, est inscrite en compte de régularisation et est portée chaque année au compte de résultats proportionnellement à l'amortissement de cette immobilisation détenue en location-financement afférent à l'exercice considéré. Art. 64. § 1. Les immobilisations corporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps font l'objet d'amortissements calculés selon un plan établi conformément à l'article 28, § 1. Elles peuvent notamment faire l'objet d'un plan d'amortissement accéléré, conformément aux dispositions fiscales en la matière. Si l'application d'un tel plan accéléré conduit à anticiper de manière significative, la prise en charge des amortissements par rapport à ce qui est économiquement justifié, il est fait mention dans l'annexe de la différence entre le montant cumulé de ces amortissements actés et celui des amortissements économiquement justifies ainsi que de l'influence sur le montant des amortissements grevant le compte de résultats de l'exercice, d'amortissements excédant les amortissements économiquement justifiés, pris en charge au cours de l'exercice ou au cours d'exercices antérieurs. Ces immobilisations font l'objet d'amortissements complémentaires ou exceptionnels lorsque, en raison de leur altération ou de modifications des circonstances économiques ou technologiques, leur valeur comptable dépasse leur valeur d'utilisation par la société. Les amortissements actés en application de l'alinéa 1 sur les immobilisations corporelles dont l'utilisation est limitée dans le temps ne peuvent faire l'objet d'une reprise que si, à raison de modifications des circonstances économiques ou technologiques, le plan d'amortissement antérieurement pratiqué s'avère avoir été trop rapide. Les amortissements actés en application de l'alinéa 2 qui s'avèrent ne plus être justifiés, font l'objet d'une reprise à concurrence de leur excédent par rapport aux amortissements planifiés conformément à l'alinéa 1. § 2. Les immobilisations corporelles dont l'utilisation n'est pas limitée dans le temps ne font l'objet de réductions de valeur qu'en cas de moins-value ou de dépréciation durable. Art. 65. Les immobilisations corporelles désaffectées ou qui ont cessé d'être affectées durablement à l'activité de la société font, le cas échéant, l'objet d'un amortissement exceptionnel pour en aligner l'évaluation sur leur valeur probable de réalisation. » Que peut-on observer au niveau de notre étude de cas ? Terrains et constructions 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Installations, machines,outillage 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Mobilier et matériel roulant 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Location-financement 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Autres immobilisations corporelles 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Immobilisations en cours et acomptes versés 2006-2007 Valeur d'acquisition exercice précédent Mutations de l'exercice Valeur d'acquisition au terme de l'exercice Amortissements au terme de l'exercice précédent Amortissements de l'exercice Valeur nette comptable au terme de l'exercice 2007-2009 (17 mois) 2009-2010 2010-2011 Afin d’apprécier l’importance de ces immobilisations d’exploitation, il est intéressant de mesurer leur part relative au sein de l’actif comptable de l’entreprise. En effet, cette proportion dépend du type d’activité : importante pour une industrie lourde, négligeable pour une entreprise de services. Elle guidera l’analyste dans ses interrogations futures. Dans le premier cas, il conviendra de regarder très précisément comment évoluent l’investissement et la gestion des capacités de production. Dans le second cas, ces informations ne joueront qu’un rôle très secondaire. Présentez la part relative des immobilisations dans le total de l'actif dans notre étude de cas ii Les stocks Rappel de la législation belge ( AR 30/01/2001) : Sous-section VI. - Règles particulières relatives aux stocks. Art. 69. § 1. Les approvisionnements, les produits finis, les marchandises et les immeubles destinés à la vente sont évalués à leur valeur d'acquisition ou à la valeur de marché à la date de clôture de l'exercice, lorsque cette dernière est inférieure. L'évaluation à la valeur inférieure de marché, opérée en application de l'alinéa 1, ne peut être maintenue si ultérieurement la valeur de marché excède la valeur inférieure retenue pour l'évaluation des stocks. § 2. Les en-cours de fabrication sont, sans préjudice à l'application de l'article 70, évalués à leur coût de revient. Art. 70. Les en-cours de fabrication font l'objet de réductions de valeur si leur coût de revient, majoré du montant estimé des coûts y afférents qui doivent encore être exposés, dépasse leur prix de vente net à la date de clôture de l'exercice. Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les actifs visés à l'article 69 et à l'alinéa 1 du présent article pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de réalisation ou de marche, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée. Sous-section VII. - Règles particulières relatives aux commandes en cours d'exécution. Art. 71. Les commandes en cours d'exécution sont évaluées à leur coût de revient majoré, compte tenu du degré d'avancement des travaux des fabrications ou des prestations, de l'excédent du prix stipulé au contrat par rapport au coût de revient lorsque cet excédent est devenu raisonnablement certain; une société peut toutefois adopter pour règle de maintenir les commandes en cours d'exécution ou certaines catégories d'entre elles au bilan à leur coût de revient. Il est fait mention dans l'annexe, parmi les règles d'évaluation, des méthodes et critères adoptés pour l'évaluation des commandes en cours d'exécution. Les risques et charges afférents à la poursuite de l'exécution de ces commandes font l'objet de provisions, conformément aux articles 33, 51, 53, 54 et 55, dans la mesure où ces risques ne sont pas couverts par des réductions de valeur actées en exécution de l'article 72. Art. 72. Les commandes en cours d'exécution font l'objet de réductions de valeur si leur coût de revient, majoré du montant estimé des coûts y afférents qui doivent encore être exposés, dépasse le prix prévu au contrat. Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les commandes en cours d'exécution pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de réalisation ou de marché, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée. Dans le cas que nous étudions, nous avons : 2006-2007 Stocks marchandises 2007-2009 2009-2010 2010-2011 iii. Les créances à court terme Les créances clients représentent un emploi de fonds important pour les entreprises. En effet, il est nécessaire la plupart du temps d’accorder des délais de règlement à ses clients ( cf habitudes du secteur et pouvoir de négociation!). Ceci est d’autant plus vrai pour les entreprises industrielles qui vendent essentiellement à d’autres. Lorsqu'une entreprise accorde des délais de paiement à ses clients, il est évident qu'elle immobilise des capitaux qu'elle aurait pu utiliser ailleurs. .. Chaque entreprise doit estimer les capitaux qu'elle peut se permettre de "bloquer" de la sorte, et éviter que cela ne la mette en danger. .. En plus de l'immobilisation de capitaux, le deuxième élément à prendre en compte est le coût de gestion des créances commerciales : la gestion des comptes clients et des échéanciers, l'étude des conditions d'octroi du crédit, le recouvrement,. .. tout cela mobilise du temps et de l'argent.. Troisième élément: le risque : Il est évident que l'entreprise n'a aucune garantie d'être payée à l'échéance . Elle peut, avant d’octroyer un crédit, réaliser une étude , mais "la solution miracle" n'existe pas et le risque de non paiement est toujours existant. Comment décider des délais accordés en pratique ? Cela peut dépendre de plusieurs facteurs, dont notamment les habitudes dans le secteur. .. Il est évident que plus les délais augmentent, plus le vendeur bloque une partie de ses capitaux dans les comptes clients . A l'inverse, plus les délais diminuent moins on bloque de capitaux. . .mais il n'est pas toujours facile d'introduire de nouveaux délais, surtout chez les anciens clients. Finalement, tout est une question de négociation ! Le vendeur peut également utiliser certains incitants pour persuader le client de payer plus tôt, notamment par le biais de l'escompte. En ce qui concerne les autres créances, certaines concernent directement l'exploitation, d'autres pas. Il sera très difficile à l'analyste externe qui ne dispose pas des données de la comptabilité interne de les distinguer ! Dans notre étude de cas, nous avons : 2006-2007 Créances commerciales Autres créances Total 2007-2009 2009-2010 2010-2011 b. Participations minoritaires Les titres non consolidés correspondent aux participations dans lesquelles l’entreprise n’exerce pas un contrôle total. Ces titres sont source de résultats mais ils affectent directement le compte de résultat de l’entreprise, en tant que tels. Aussi, même si ces participations entrent dans la stratégie industrielle ou commerciale de l’entreprise, elles ne peuvent pas être intégrées directement aux actifs d’exploitation puisqu’elles ne génèrent directement aucun produit ou charge d’exploitation. Si elles représentent une part importante dans l'actif , il peut être judicieux de les analyser séparément. Dans notre étude de cas : c. La trésorerie Une entreprise peut être conduite pour différentes raisons à détenir des actifs financiers. D’un côté, elle peut maintenir une trésorerie composée principalement de titres investis à court terme et très liquides et de disponibilités bancaires. KEYNES a proposé trois motifs de détention pour une telle trésorerie : motif de transaction (faire face aux inévitables décalages entre recettes et dépenses), motif de précaution (conserver un matelas de sécurité en cas de crise) et motif de spéculation (avoir à sa disposition un trésor de guerre afin de saisir des opportunités). D’un autre côté, une entreprise peut avoir une activité financière et détenir à plus long terme des actifs financiers. Cette activité peut être occasionnelle (prêt à une filiale) ou régulière (détention d’une filiale spécialisée dans le crédit). L’ensemble de ces actifs se caractérisent par le fait qu’ils ne contribuent pas directement au résultat d’exploitation mais qu’ils affectent le résultat net via les produits financiers. Le tout est, pour l'entreprise, de maximiser les produits financiers retirés des excédents de trésorerie et de minimiser les charges financières provenant du recours au crédit à court terme ( comme le crédit de caisse lié aux comptes bancaires par exemple ). Un autre aspect de l'analyse de la trésorerie est de la considérer comme une conséquence résiduelle de l'ensemble des opérations réalisées par l'entreprise. C'est le coussin de liquidités, positives ou négatives, qui assure l'adéquation entre le fonds de roulement net et le besoin en fonds de roulement ( cf infra) Rappel :Flux de trésorerie et flux comptables Il ne faut pas assimiler tout flux comptable à un flux de trésorerie : 1. Il y a d'abord les décalages entre l'enregistrement de certains produits et charges et les paiements effectifs : les délais de paiement octroyés aux clients ou obtenus des fournisseurs entraînent une double comptabilisation,celle de la facture puis celle du paiement. Seule la dernière entraîne un flux de trésorerie. Il en va de même pour les opérations visant les masses bilantaires : factures et paiement des immobilisations, obtention d'un crédit et mise a disposition des fonds. 2. Il y a en comptabilité des opérations qui n'entraînent pas de mouvements de trésorerie. Par exemple, ne sont pas des dépenses, mais bien des charges : les amortissements, les provisions, les réductions de valeur même si elles auront une conséquence ultérieure de baisse des impôts à payer. Les plus-values exprimées mais non réalisées sont quant à elles des produits qui ne se matérialisent pas par des recettes. 3. Les dates valeur : l'enregistrement comptable des opérations de trésorerie se fait sur base des extraits de compte fournis par les intermédiaires financiers; mais la disponibilité effective des sommes ne se fait qu'à une date ultérieure, pour les mouvements positifs qui accroissent le solde du compte tandis que les retraits sont valorises pour la banque antérieurement à l'opération. i Les placements de trésorerie Rappel de la législation belge ( AR 30/01/2001) Sous-section VIII. - Règles particulières relatives aux placements de trésorerie et aux valeurs disponibles. Art. 73. Les titres à revenu fixe sont évalués à leur valeur d'acquisition. Toutefois, lorsque leur rendement actuariel calculé à l'achat en tenant compte de leur valeur de remboursement à l'échéance, diffère de leur rendement facial, la différence entre la valeur d'acquisition et la valeur de remboursement est prise en résultat prorata temporis sur la durée restant à courir des titres, comme élément constitutif des intérêts produits par ces titres et est portée, selon le cas, en majoration ou en réduction de la valeur d'acquisition des titres. La prise en résultats de cette différence est effectuée sur base actualisée, compte tenu du rendement actuariel à l'achat. Les sociétés ont toutefois la faculté : 1° de prendre en résultats, pro rata temporis, mais sur une base linéaire, la différence entre la valeur d'acquisition et la valeur de remboursement; 2° de maintenir au bilan les titres à revenu fixe à leur valeur d'acquisition lorsque la prise en résultat du rendement actuariel des titres n'aurait qu'un effet négligeable par rapport à la prise en résultat du seul rendement facial. Les alinéas 1 et 2 sont applicables aux titres dont le rendement est constitué exclusivement, d'après les conditions d'émission, par la différence entre le prix d'émission et la valeur de remboursement. Art. 74. Les placements de trésorerie et les valeurs disponibles font l'objet de réductions de valeur lorsque leur valeur de réalisation à la date de clôture de l'exercice est inférieure à leur valeur d'acquisition. Art. 75. Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les placements de trésorerie et les valeurs disponibles pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de réalisation ou de marché, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée. Dans notre étude de cas, nous avons : 2006-2007 Actions propres Autres placements Total 2007-2009 2009-2010 2010-2011 ii Le disponible Rappel de la législation belge ( AR 30/01/2001) Art. 74. Les placements de trésorerie et les valeurs disponibles font l'objet de réductions de valeur lorsque leur valeur de réalisation à la date de clôture de l'exercice est inférieure à leur valeur d'acquisition. Art. 75. Des réductions de valeur complémentaires sont actées sur les placements de trésorerie et les valeurs disponibles pour tenir compte soit de l'évolution de leur valeur de réalisation ou de marché, soit des aléas justifiés par la nature des avoirs en cause ou de l'activité exercée. Dans notre étude de cas, nous avons : 2006-2007 Disponible 2007-2009 2009-2010 2010-2011 2. L’analyse du passif Une entreprise ne peut exister au plan financier que si elle bénéficie des apports de capitaux de bailleurs de fonds externes. Dans tous les cas, ces bailleurs de fonds comprennent les actionnaires qui contribuent aux fonds propres de l’entreprise. Elle peut faire appel éventuellement à des prêteurs :banques, investisseurs en emprunts obligataires ou en billets de trésorerie. L’entreprise recourt alors à l’endettement. D’autres formes plus élaborées de financement peuvent être utilisées. Elles s’apparentent plutôt à la dette (opérations de crédit), plutôt aux capitaux propres (émission d'actions) ou encore aux deux (obligations convertibles). L’analyse du passif vise à comprendre les apports des uns et des autres et à caractériser la politique financière suivie par l’entreprise. Il convient dans un premier temps de mesurer l’étendue de ces financements. Ils doivent être suffisants pour financer les actifs, une fois les crédits fournisseurs décomptés ainsi qu’un certain nombre d’autres ressources qui ne peuvent être considérées comme provenant des bailleurs de fonds. Les capitaux propres ou rattachés L’entreprise obtient l’essentiel de ses fonds propres soit auprès des actionnaires du groupe, soit par autofinancement en affectant une partie de ses bénéfices en réserve. Il existe par ailleurs d’autres sources de fonds qui s’apparentent aux fonds propres. Par exemple, les actionnaires minoritaires de sociétés filiales consolidées au sein du groupe contribuent au financement stable de l’ensemble. Enfin, l’ingénierie financière apporte parfois des solutions de financement originales à l’aide d’instruments comme les actions de préférence ou d’autres que l’on peut qualifier de quasi fonds propres. i. Les fonds propres Les capitaux propres de l’entreprise comprennent le capital social (Common Stock), les bénéfices mis en réserve, les primes d’émission et un certain nombre de constatations de variations de valeur enregistrées par la comptabilité. L’étude de l’évolution du capital social permet de mettre en évidence les augmentations de capital. Il est très intéressant d’étudier les variations successives des fonds propres. En effet, leur croissance est loin d’être régulière. Elle dépend des résultats dégagés et mis en réserve qui fluctuent avec la conjoncture et des opérations sur le capital. Nous proposons enfin d’étudier les sources de variation des fonds propres. Il y a d’une part le résultat mis en réserve (résultat net diminué des dividendes), d’autre part les opérations sur le capital (en plus les augmentations et en moins les rachats). Ces éléments permettent d’estimer la variation des fonds propres. On la nomme aussi « clean surplus ». Dans la réalité, les fonds propres peuvent être affectés par des écritures comptables autres comme des constatations directes de modification de valeur ou par les changements du périmètre du groupe. L’écart entre le clean surplus et la variation observée des fonds propres constitue le « dirty surplus ». 10. Capital Définitions Entreprise individuelle et société Une entreprise individuelle est constituée par un entrepreneur, personne physique appelée exploitant, tandis qu’une entreprise constituée sous forme de société, à l’exception de la SPRL unipersonnelle, regroupe plusieurs personnes physiques et/ou morales appelées associés. La création de l’entreprise implique l’affectation par son (ou ses) promoteur(s), selon le cas, d’un patrimoine déterminé appelé... ... Apports en capital Il s’agit des biens affectés par leur(s) propriétaire(s) à la réalisation de l’objet de l’entreprise, soit lors de sa constitution, soit lors d’une augmentation de capital. On distingue deux espèces d’apports: 1) les apports en numéraire, effectués en monnaie scripturale ou fiduciaire; 2) les apports en nature consistent en biens autres que du numéraire parmi lesquels on dénombre les apports de biens libres et les apports grevés de dette(s). Dans les sociétés, les apports sont rémunérés par des actions ou des parts. Les apports autres qu'en numéraire ne peuvent être rémunérés par des actions que s'ils consistent en des éléments d'actifs susceptibles d'évaluation économique. (Art. 443/SA et cf. art.218/SPRL, C.Soc.) Valeur d’apport La valeur d'apport à la valeur conventionnelle des apports. En cas d'affectation ou d'apport à une entreprise qui ne constitue pas une société ayant une personnalité distincte, il y a lieu d'entendre par valeur d'apport la valeur attribuée à ces biens lors de leur apport ou de leur affectation. Cette valeur ne peut excéder la valeur de marché à l'achat des biens en cause, au moment où l'apport ou l'affectation a lieu. Cette dernière disposition vise les cas : - d’affectation de biens par une personne physique à une activité commerciale - d’affectation de biens par une entreprise étrangère à un établissement situé en Belgique La valeur d'apport ne comprend pas les impôts et frais relatifs à ces apports: si ceux-ci ne sont pas pri en charge entièrement par le compte de résultats de l'exercice au cours duquel l'apport est effectué, ils sont portés, sous la rubrique frais d'établissement, dans les frais de constitution ou d'augmentation de capital. (Art.39 C.Soc.). Valeur d'échange Le prix d'acquisition d'un élément d'actif obtenu par voie d'échange est la valeur de marché du ou des éléments d'actif cédés en echange; si cette valeur n'est pas aisément déterminable,le prix d'acquisition est la valeur de marché de l'élément d'actif obtenu par voie d'échange. Ces valeurs sont estimées à la date de l'échange ( Art 36 C. Soc) Personnification comptable de toute entreprise En droit commercial, par le fait des apports à l’entreprise, celle-ci constitue une entité distincte du (ou des ) propriétaire(s). Constitution d'une société Définitions Capital social et Capital souscrit Dans les sociétés anonymes, le capital social s’identifie au montant du capital statutaire. . Il représente (hormis les primes d’émission d’actions) la valeur des apports faits ou à effectuer par les actionnaires lors de la constitution de la société ou au cours de son existence. Les augmentations enregistrées dans cette seconde éventualité peuvent résulter à la fois d’apports nouveaux et de l’incorporation d’autres éléments de capitaux propres. Le capital de la société doit être intégralement souscrit. Le capital souscrit est la promesse d’apport qui a été irrévocablement faite par les associés. Le capital souscrit est l'appellation légale du capital social dan le bilan et le plan comptable des sociétés anonymes, des sociétés privées à responsabilité limitée et des sociétés en commandite par actions. L'intitulé du capital souscrit est adapté en fonction de la forme des autres sociétés;ainsi : - en ce qui concerne les sociétés coopératives, c'est le montant du fonds social ; - en ce qui concerne les sociétés en commandite simple de droit belge, c'est le montant du fonds de commandite statutaire ou,à défaut, la valeur conventionnelle des valeurs fournies ou à fournir en commandite - en ce qui concerne les sociétés en nom collectif de droit belge, c'est le montant de de l'avoir social prévu par les statuts ou , à défaut, la valeur conventionnelle des apports. Actions Le capital des sociétés anonymes se divise en actions librement cessibles, assorties ou non du droit de vote, avec ou sans mention de valeur. L’action (ou la part sociale) est donc le titre constatant les droits d’associé dans une société anonyme. Les actions avec mention de valeur sont appelées " à valeur nominale " laquelle est le montant figurant sur le titre. Les actions sans mention de valeur sont des parts sociales sans désignation de valeur si ce n’est que celle-ci est exprimée par le texte suivant : " Part sociale sans désignation de valeur, représentant 1/n’°""’ du capital social ". Dans notre pays. les titres représentatifs du capital des sociétés anonymes sont le plus souvent des parts sociales sans valeur nominale. Pair comptable d’une action Quotité du capital social représentée par une action ou une part sociale. Le pair comptable s’obtient en divisant le capital social par le nombre d’actions ou de parts sociales. Cette notion est utilisée lorsque les actions sont sans désignation de valeur. Lorsque les actions ont une valeur nominale, cette dernière correspond au pair comptable. Prix d’émission des actions ou parts Prix auquel les futurs actionnaires ou associés peuvent acquérir les actions. Lors de la constitution, le prix est toujours égal au pair, que les actions soient avec ou sans mention de valeur. Capital non appelé et Capital libéré Le capital non appelé est la partie du capital souscrit dont la libération n’a pas été demandée par la société. Grâce à la présentation séparée du capital souscrit dont on soustrait le capital souscrit mais non encore appelé à la date de clôture de l‘exercice, le lecteur du bilan est informé du montant des apports etlectivement mis à la disposition de la société par les associés. Ce montant est le capital libéré. DISPOSITIONS LEGALES Les règles de libération partielle du capital varient selon la forme de société. Dès la constitution de la société anonyme, le capital doit être libéré intégralement à concurrence du minimum fixé à l'article 439, soit 61500 euros. En outre : 1° Chaque action correspondant à un apport en numéraire et chaque action correspondant, en tout ou en partie, à un apport en nature doivent être libérées d'un quart; 2° les actions correspondant en tout ou en partie à des apports en nature doivent être entièrement libérées dans un délai de cinq ans à dater de la constitution de la société. (Art. 448, C.S0c.) Dès la constitution de la société privée à responsabilité limitée, le capital doit être libéré à concurrence de 6200.euros au moins. En outre, 1° Chaque part souscrite en numéraire doit être libérée d'un cinquième au moins; 2° Les parts sociales ou parties de parts sociales correspondant à des apports en nature doivent être entièrement libérées. (Art. 223, code soc.) Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 Capital souscrit Capital non appelé Capital 2007-2009 2009-2010 2010-2011 11. Primes d'émission La prime d’émission d’une action est l'excédent du prix d’émission de I’action nouveile (émise à l'occasion d’une augmentation de capital) sur Ia partie de ce prix qui est portée au capital. Elle s'analyse en un apport externe des actionnaires à Ia société, égal à la différence entre le prix d’émission (au-dessus du pair) et la valeur nominate de l'action ou, à défaut, son pair comptable. TRAITEMENT COMPTABLE Le compte 11 Prime(s) d’émission est alimenté lors d’une augmentation de capital par de nouveaux apports ; son montant représente pour l’entreprise des capitaux propres et apparaît de ce fait au passif du bilan. Le montant à porter au compte Primes d’émission est le produit du nombre d'actions nouvelles émises par le montant de la prime par titre. Ultérieurement et pour autant que les conditions légales soient respectées, les primes d’émission peuvent être : - incorporées au capital (par imputation directe), - utilisées pour apurer des pertes (par le tableau des affectations et prélèvements), - distribuées (par imputation directe). En revanche, la prime d’émission ne pourrait, postérieurement à sa constitution, faire l'objet d’un prélèvement pour alimenter un compte de réserve. Il arrive que la délibération de l'assemblée générale qui décide de l'augmentation de capital prévoit que les frais d'émission seront prélevés sur les apports. Une telle décision doit s'analyser comme impliquant Ia volonté de l' assemblée de décharger la société bénéficiaire de l'apport, de la charge de ces frais démission. En une telle occurrence, ces frais ne doivent pas étre pris en résultats par la société mais sont imputés directement au montant de la prime d'émission. (Avis CNC 142/1, Bull n° 13, janvier 1984, pp. 22-23) Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 Primes d'émission 2007-2009 2009-2010 2010-2011 12. Plus-values de réévaluation DEFINITION Par plus-value de réévaluation, il faut entendre les plus-values non réalisées, exprimées dans les comptes, sur des éléments des immobilisations corporelles et financières. (Art. 95 §2, ///, AR/C.S0c.) EVALUATION Les sociétés peuvent procéder à la réévaluation de leurs immobilisations corporelles ainsi que des participations, actions et parts figurant sous leurs immobilisations financières, ou de certaines catégories de ces immobilisations, Lorsque la valeur de celles-ci, déterminée en fonction de leur utilité pour la société, présente un excédent certain et durable par rapport à leur valeur comptable. Si les actifs en cause sont nécessaires à la poursuite de l'activité de la société ou d’une partie de ses activités, ils ne peuvent être réévalués que dans la mesure où la plus-value exprimée est justifiée par la rentabilité de l'activité de la société ou par la partie concernée de ses activités. Les réévaluations sont spécifiques aux éléments de l'actif pour lesquelles elles ont été constituées ou actées. Les éléments de l'actif dont les caractéristiques techniques ou juridiques sont entièrement identiques peuvent toutefois faire globalement l'objet de réévaluations. (Art. 56, AR/C. Soc.) La constatation de la plus-value ne ressort pas de l'application d’un système continu ; il s’agit généralement d'une réestimation opérée sur des biens déterminés à une époque donnée, (Avis CNC 109/1, Bull. n° 2, décembre 1977 p. 9, al. e) Si la réévaluation porte sur des immobilisations corporelles dont l’utilisation est limitée dans le temps,la valeur réévaluée fait l'objet d' amortissements calculés selon un plan établi ...aux fins de répartir la prise en charge sur la durée résiduelle d'utilisation probable de l'immobilisation. (Art. 5Z §2, AR/C.S0c.) TRAITEMENT COMPTABLE Enregistrement des plus-values constatées La plus-value actée n'a d'influence que sur le bilan et a pour but de donner une vue plus correcte de la consistance du patrimoine; elle reste sans influence sur le compte de résultats. (Avis CNC 109/1, ibid., p. 9, al. a) En effet: 1° Les plus-values actées sont imputées directement à la rubrique du passif " Plus-values de réévaluation » et y sont maintenues aussi longtemps que les biens auxquels elles sont afférentes ne sont pas réalisés. (Art. 52 §3 AH/C.S0c.) 2° Elles sont portées directement à l’actif du bilan, dans la rubrique ou sous-rubrique appropriée des immobilisations corporelles et financières. 3° La valeur réévaluée retenue pour ces immobilisations est justifiée dans l'annexe des comptes annuels dans lesquels la réévaluation est actée pour la première fois. Que peuvent devenir les plus-values ? 1° être transférées aux réserves à concurrence du montant des amortissements actés sur la plusvalue; 2° être incorporées au capital; 3° en cas de moins-value ultérieure, être annulées à concurrence du montant non encore amorti sur la plus-value. Quid en cas de réalisation du bien réévalué? Selon la CNC, deux situations doivent être envisagées: 1° la plus-value n’a pas été incorporée au capital: elle sera, au moment de la réalisation du bien en cause, annulée conformément à l'article 57 §1 du code des soc., et remplacée par une plus-value de réalisation, à porter sous les résultats extraordinaires. Le résultat de réalisation s'établira dès lors -·· sous réserve du jeu éventuel des amortissements actés- par référence à la valeur d' acquisition du bien en cause. 2° la plus-value a été intégrée au capital: la réalisation du bien n'entraîne aucune annulation de plus-value, de sorte que —-sous réserve de jeu éventuel des amortissements actés - le résultat de réalisation s'établira par référence à la valeur réévaluée. (Avis CNC 113/4, Bu/I. n° 10, avril 1983, pp. 8-9) APPROCHE INTERNATIONALE Au niveau international, la réévaluation d’éléments de l’actif est permise pour les immobilisations incorporelles (IAS 38) et corporelles (IAS 16). Elle est également possible dans une certaine mesure pour les placements (IAS 40). Les directives européennes et le droit comptable belge permettent, par contre, la réévaluation des immobilisations corporelles ainsi que des participations comptabilisées sous les immobilisations financières. Il convient cependant de relever qu’au niveau international, la réévaluation est considérée comme un traitement alternatif, le traitement de base étant le maintien de ces actifs au coût historique. Il n’existe dès lors pas d'incompatibilités entre l'approche internationale, européenne et belge. Les conditions dans lesquelles les plus-values de réévaluation peuvent être comptabilisées sont assez semblables. On relèvera cependant qu’au niveau international, si l’entreprise procède à la réévaluation d’un bien: • elle devra procéder à la réévaluation de tous les biens de même catégorie; • elle devra procéder à une réévaluation régulière de la valeur portée à l’actif du bilan pour éviter toute surévaluation mais également toute sous-évaluation. Par "réévaluation régulière", il faut entendre un examen annuel. Une exception est cependant reprise dans la norme IAS 38 qui permet d’espacer cette réévaluation à tous les trois ans, voire tous les cinq ans pour certaines immobilisations incorporelles. En ce qui concerne l’annulation des plus-values de réévaluation ou l’incorporation aux capitaux propres,aucune particularité n’est à relever au niveau international. Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 2007-2009 2009-2010 2010-2011 Plus-values de réévaluation 13. Réserves Définition Les réserves proviennent généralement de bénéfices conservés à la disposition de la société jusqu’à décision contraire de ses organes compétents. Elles se distinguent du bénéfice reporté par le fait qu’elles ne font pas, comme ce dernier, automatiquement partie du résultat à affecter de l'exercice suivant. A l'exception des réserves immunisées (ou du moins de certaines d’entre elles), les réserves trouvent leur origine dans la décision d'affectation du résultat. Réserve légale DEFINITION Réserve constituée en application du Code des sociétés, qui oblige les SA, SPRL, SCA et SC à faire annuellement sur les bénéfices nets un prélèvement de un vingtième au moins affecté à un fonds de réserve; ce prélèvement cesse d'être obligatoire lorsque cette réserve a atteint le dixième du capital social. A-r. 616, C.Soc.) BASE DE CALCUL DU PRELEVEMENT MINIMUM Cette dotation se calcule sur base du bénéfice de l’exercice à affecter , diminué, le cas échéant, de la perte reportée de l’exercice précédent. Comme le précisait le Ministre de l’économie dans sa réponse à une question parlementaire du 18.101994, il y a lieu d’exclure de la base de calcul le bénéfice reporté de l’exercice précédent puisque celui-ci a déjà été pris en considération pour le calcul du prélèvement précédent. CAS D‘ALIMENTATION POUR UN MONTANT DIFFERENT DU MINIMUM LEGAL 1° lorsque le prélèvement minimum de 5% du bénéfice net aurait pour effet de porter la réserve légale à un montant supérieur à 10% du capital social, ce prélèvement est limité au montant nécessaire pour atteindre lesdits 10 %. 2° la société peut cependant constituer, par le biais des dotations annuelles, une réserve légale supérieure à 10% de son capital. 3° Dans certaines circonstances, la société peut porter un montant exceptionnellement important à la réserve légale. Tel sera, par exemple, le cas lors d’une augmentation de capital : elle peut ainsi décider de transférer· des réserves disponibles vers la réserve légale —— qui aurait déjà atteint le minimum de 10% du capital' avant augmentation —— le montant nécessaire pour porter la réserve légale à 10% du nouveau capital. Réserves indisponibles Réserves pour actions propres Réserve qu’une SA ou une SCA doit constituer lorsqu’elle acquiert ses propres actions ou parts bénéficiaires et qui est visée à l’article 623 du Code des sociétés. DISPOSITIONS LEGALES ET TRAITEMENT COMPTABLE Aussi longtemps que les actions ou parts bénéficiaires rachetées sont comptabilisés à l'actif du bilan, une réserve indisponible (en l'occurrence, la réserve pour actions propres) doit être constituée, dont le montant est égal à la valeur à laquelle les actions ou parts bénéficiaires acquises sont portées à l’inventaire. En cas de nullité des actions ou des parts bénéficiaires la réserve disponible visée à l'alinéa 1er est supprimée. Si cette réserve n’a pas été constituée, les réserves disponibles doivent être diminuées à due concurrence et, à défaut de pareilles réserves, le capital sera réduit par l'assemblée générale convoquée au plus tard avant la clôture de l'exercice en cours. An. 523, code des soc.) AUTRES RESERVES INDISPONIBLES CADRE NORMATIF DEFINITIONS Parmi les autres réserves indisponibles, on compte notamment la réserve statutaire et la réserve destinée à couvrir une perte prévisible. La réserve statutaire, là où elle existe, est celle constituée par application d’une disposition statutaire; elle ne peut être distribuée qu’en vertu d’une décision d’une assemblée générale extraordinaire. La réserve pour couvrir une perte prévisible est celle qui résulte d’une réduction de capital et est destinée à couvrir une perte non encore réalisée mais prévisible. Elle ne peut: — excéder 10% du capital souscrit, après la réduction de capital; — sauf en cas de réduction ultérieure du capital, être distribuée aux actionnaires; De même, elle ne peut être utilisée que pour: — compenser des pertes subies ou — augmenter le capital par incorporation de réserves. ( art. 674, al. 1B' et 2, C.Soc.) Réserves immunisées CADRE NORMATIF Définitions Réserves immunisées Ce sont les réserves qui sont constituées de bénéfices immunisés d’impôts à condition qu’ils ne soient pas distribués aux actionnaires. Leur constitution étant soumise à des règles fiscales précises, le législateur les définit comme suit dans le Code des Soc.: Sont classés sous cette rubrique : - sous déduction des impôts différés y afférents, les plus-values réalisées et les bénéfices dont l'immunisation fiscale ou la taxation différée est subordonnée à leur maintien dans le patrimoine de la société à l'exception des plus-values portées, en application de l'article 63, en comptes de régularisation (cf. Sale and lease back) - les amortissements actés sur des immobilisations corporelles ou incorporelles dans la mesure où ils sont établis sur une base dépassant le prix d'acquisition de celles-ci, lorsque l'amortissement sur cette base majorée constitue sous l'angle fiscal une charge déductible. (Art. 95, §2, C.Soc.) Transferts aux réserves immunisées (PCMN 689) Il s’agit du transfert aux réserves immunisées de certains produits ou d'une fraction du bénéfice lorsque leur immunisation fiscale est subordonnée à leur maintien dans le patrimoine de la Société. (Arr. 96, XII, AR/C.Soc.) Prélèvements sur les réserves immunisées (PCMN 789) Prélèvements effectués sur les réserves immunisées notamment lorsque l’entreprise décide de leur incorporation — soit au résultat de l’exercice à affecter, en vue d’une distribution de dividende ou de l’apurement d’une perte, — soit au capital. TRAITEMENT COMPTABLE • Outre les éléments de traitement comptable ressortant implicitement du contenu des deux définitions précédentes, il y a lieu d’évoquer le cas particulier soulevé par la CNC au sujet des réserves immunisées. Il s'agit des transferts aux réserves immunisées et des prélèvements sur celles-ci, dans le cas où ces réserves sont relatives à des plus-values réalisées sur des immobilisations corporelles et incorporelles soumises au régime de la taxation différée: les mouvements sur ces réserves immunisées doivent s'opérer par la rubrique ad hoc du compte de résultats (en l'occurence la rubrique "prélèvements/transferts aux réserves immunisées", c'est à dire selon le cas les comptes 689 ou 789 et non via les comptes d'affectation et de prélèvement) Une imputation directe à ou un prélèvement direct sur ces réserves immunisées, par un autre compte des capitaux propres, n'est dès lors pas possible. (Avis CNC 121/3, III, Bull. n“ 34, mars 1995, p. 7) • L’écriture de constitution d’une réserve immunisée est passée: — soit au cours de l'exercice, chaque fois que la société réalise une plus-value immunisable, — soit globalement en fin d’exercice, avant l'affectation du résultat, pour l'ensemble des plus-values immunisables réalisées dans l'année. • Toute écriture de prélèvement sur les réserves immunisées doit aussi être passée avant l’affectation du résultat. Réserves disponibles Définition Réserves dont l'assemblée générale peut disposer librement Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 Réserve légale Réserves indisponibles Réserves immunisées Réserves disponibles Total des réserves 2007-2009 2009-2010 2010-2011 1.4.Résultat reporté Partie (ou éventuellement totalité) du bénéfice à affecter conservée dans la société mais non portée en réserve et qui sera incorporé dans le résultat à affecter de l’exercice suivant. C'est donc un bénéfice dont l’affectation définitive est renvoyée — par l’organe compétent statuant sur les comptes de la société —à la décision de l'organe compétent appelé à statuer sur les comptes annuels de l’exercice suivant. Perte reportée Perte de l’exercice à affecter qui n’a pu être apurée par des bénéfices ou des prélèvements sur les réserves, Ie capital ou les primes d’émission. Cette perte devra être déduite du bénéfice de l’exercice suivant ou ajoutée à la perte dudit exercice pour former son résultat à affecter. Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 Résultat reporté 2007-2009 2009-2010 2010-2011 1.5. Subsides Définition Sommes allouées généralement par les pouvoirs publics en vue de soutenir une entreprise à des conditions données. Par pouvoirs publics, on entend l’Etat fédéral, les Communautés, les Régions, les Provinces, les collectivités locales (villes et communes) ainsi que tout organisme public local, régional, national ou international. Espèces Les subsides octroyés aux entreprises peuvent revêtir différentes formes: les subsides en capital, les subsides en intérêts et les subsides d’exploitation. Les subsides en capital Définition Interventions à titre de subside des pouvoirs publics directement liées à des investissements destinés à profiter à l'activité ( au sens large) de l'entreprise, sauf si ces interventions sont rattachées aux charges des emprunts contractés pour le financement de ces investissements ( Avis CNC 125/5) Les subsides en capital sont définis comme suit par le droit comptable : « VI. Subsides en capital. Sont portés sous cette rubrique, les subsides en capital obtenus des pouvoirs publics en considération d'investissements en immobilisations, sous déduction des impôts différés afférents à ces subsides; ces impôts différés sont portés sous la rubrique du passif " VII. B. Impôts différés ". Ils font l'objet d'une réduction échelonnée, par imputation à la rubrique " IV. C. Autres produits financiers ", au rythme de la prise en charge des amortissements afférents aux immobilisations pour l'acquisition desquelles ils ont été obtenus, et le cas échéant, à concurrence du solde, en cas de réalisation ou de mise hors service de ces immobilisations. Les subsides en capital dont l'obtention n'est pas rattachée à des investissements en immobilisations, sont lors de leurs obtentions, imputes selon le cas à la rubrique " I. D. Autres produits d'exploitation " ou à la rubrique " IV. C. Autres produits financiers " » Article 95 de l'AR 30/01/2001 Espèces Le droit comptable distingue : – les subsides en capital obtenus des pouvoirs publics en considération d'investissements en immobilisations – les subsides en capital dont l'obtention n'est pas rattachée à des investissements en immobilisations Traitement comptable Le subside doit être comptabilisée au moment où le droit à l'obtention du subside est certain (Avis CNC 125/1) Ce moment est celui de la date de réception de l'avis officiel émis par le pouvoir public subsidiant. Subsides en capital rattachés à des investissements en immobilisations Evaluation et traitement comptable Ces subsides en capital obtenus des pouvoirs publics se comptabilisent différemment selon qu'ils sont ou non exonérés d'impôt. Nous devons donc distinguer, d'une part, les subsides en capital obtenus après le 01/01/2006 et ceux qui ont été obtenus après le 01/01/2006 ( seront également compris dans cette catégorie les subsides obtenus après le 01/01/2006 mais qui ne bénéficient pas d'exonération d'impôt selon la loi d'expansion économique) En ce qui concerne les subsides en capital obtenus à partir du 01/01/2006 : – selon l'article 193 bis $1, alinéa 2 du Code des Impôts sur les revenus, « les subsides en capital...attribués par les régions dans le cadre de la législation d'expansion économique en vue de l'acquisition ou de la constitution d'immobilisations incorporelles et corporelles à des sociétés, sont des revenus exonérés dans le chef de celles-ci » – selon l'article 193 ter,$1 du Code des Impôts sur les revenus, « les bénéfices sont exonérés du montant...des subsides en capital...sur immobilisation incorporelles et corporelles, qui sont attribués à des sociétés dans le cadre de l'aide à la recherche et au développement par les institutions régionales compétentes, dans le respect de la réglementation européenne en matière d'aide d'Etat. La taxation des subsides en capital relève du droit commun, dans la mesure où les subsides seront normalement imposables lorsqu'ils seront transférés en produits dans le compte de résultats. La taxation des subsides en capital concerne principalement les subsides en capital obtenus avant le 1er janvier 2006. Lorsque les subsides en capital sont taxables, la législation comptable impose de comptabiliser en « impôts différés » les impôts futurs afférents à ces subsides lorsque la société concernée reçoit la notification des subsides. Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 Subsides en capital 2007-2009 2009-2010 2010-2011 1.6. Provisions 1. La définition Selon l’article 50, alinéa 1 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés, « les provisions pour risques et charges ont pour objet de couvrir des pertes ou charges nettement circonscrites quant à leur nature, mais qui, à la date de clôture de l’exercice, sont probables ou certaines mais indéterminées quant à leur montant. » 2. Les dispositions légales 2.1. L’obligation de provisionner L’article 54 de l’ AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés précise que « des provisions doivent être constituées pour couvrir notamment : a) les engagements incombant à la société en matière de pensions de retraite et de survie, de prépensions et d’autres pensions ou rentes similaires; b) les charges de grosses réparations et de gros entretien; c) les risques de pertes ou de charges découlant pour la société de sûretés personnelles ou réelles constituées en garantie de dettes ou d’engagements de tiers, d’engagements relatifs à l’acquisition ou à la cession d’immobilisations, de l’exécution de commandes passées ou reçues, de positions et marches à terme en devises ou de positions et marches à terme en marchandises, de garanties techniques attachées aux ventes et prestations déjà effectuées par la société, de litiges en cours. » 2.2. La provision n’est pas une correction de valeur de l’actif « Les provisions pour risques et charges ne peuvent avoir pour objet de corriger la valeur d’é1éments portés à l’actif» (article 50, alinéa 2 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 2.3. L’individualisation Les provisions sont individualisées en fonction des risques et charges de même nature qu’elles sont appelées à couvrir (article 52 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 2.4. Le respect des principes de prudence, sincérité et bonne foi Les provisions doivent respecter les critères de prudence, de sincérité et de bonne foi ( article 51 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 2.5. Le respect des règles d’évaluation Les provisions doivent être constituées systématiquement sur base des règles d’évaluation de l’entreprise et ne peuvent dépendre du résultat réalisé (article 53 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 2.6. Tous les risques et pertes connus avant l’arrêt des comptes annuels doivent être provisionnés Elles doivent tenir compte de tous les risques prévisibles et des pertes éventuelles qui ont pris naissance au cours de l’exercice ou au cours d’exercices antérieurs, même si ces risques et pertes ne sont connus qu’entre la date de clôture des comptes annuels et la date à laquelle ils sont arrêtés par 1’organe d’administration (article 33, alinéa 1 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 2.7. Les provisions excédentaires doivent faire l’objet d’une reprise Si les provisions pour risques et charges sont excédentaires ou sans objet, elles doivent faire l’objet d’une reprise de provisions (article 55 de l’AR du 30 janvier 2001 portant exécution du Code des Sociétés). 3. La classification des provisions La législation comptable distingue 4 catégories de provisions : — les provisions pour pensions et obligations similaires, — les provisions pour charges fiscales, qui concernent les litiges fiscaux, — les provisions pour grosses réparations et gros entretien, — les provisions pour autres risques et charges, qui concernent notamment : • les litiges en cours, • les garanties techniques attachées aux ventes (garanties après-vente), • les risques découlant de l’exécution de commandes passées ou reçues, 4. L’aspect théorique de la comptabilisation des provisions Ce point se limitera à la comptabilisation des provisions pour risques et charges enregistrées au titre : — de charges d’exploitation (suite au caractère normal ou habituel du risque ou de la charge a provisionner). Lorsque la charge réelle est enregistrée en charges d’exploitation, toutes les écritures relatives aux provisions doivent également être enregistrées en charges d’exploitation. Seront donc toujours enregistrées en charges d’exploitation : · • les provisions pour pensions et obligations similaires, • les provisions pour grosses réparations et gros entretien, • les provisions relatives à un litige avec un membre du personnel, • les provisions pour les garanties techniques attachées aux ventes (garanties après— vente), • les provisions pour couvrir les risques découlant de l’exécution de commandes passées ou reçues — de charges exceptionnelles (suite au caractère exceptionnel du risque ou de la charge à provisionner). C’est l’organe d’administration de l'entreprise qui déterminera le caractère habituel (exploitation) ou exceptionnel du risque ou de la charge qui doit faire l’objet d’une provision. De la décision de l’organe de gestion dépendra la suite des opérations : • si le risque ou la charge est considéré(e) comme étant habituel(le) ou normal(e), depuis la constitution de la provision jusqu’à l'enregistrement de la charge réelle et de l’utilisation (et éventuellement de la reprise) de la provision, toutes les charges seront enregistrées en résultat d’ exploitation (sauf en cas de liquidation de l’entreprise), • si le risque ou la charge est considéré(e) comme étant exceptionnel(le), depuis la constitution de la provision jusqu’à l'enregistrement de la charge réelle et de l'utilisation (et éventuellement de la reprise) de la provision, toutes les charges et éventuellement le produit, seront enregistrés en résultat exceptionnel. Lors de chaque inventaire qui suit la constitution d’une provision, il y a lieu de faire une nouvelle estimation du montant de celle-ci. Trois cas peuvent se présenter : A. Le nouveau montant estimé correspond au montant figurant dans le compte de passif « 16. . .Provisions pour risques et charges » (c’est-à-dire le montant qui a déjà été pris en charge en une ou plusieurs fois) Dans ce cas, aucune opération d’inventaire ne devra être enregistrée. B. Le nouveau montant estimé est supérieur au montant figurant dans le compte de passif « 16. . . Provisions pour risques et charges » (c’est-à-dire le montant qui a déjà été pris en charge en une ou plusieurs fois) Dans ce cas, il faudra acter un supplément de provision dont le montant se calcule comme suit : Nouveau montant estimé - Montant figurant dans le compte « 16. .. Provisions pour risques et charges » = Montant du supplément à provisionner C. Le nouveau montant estimé est inférieur au montant figurant dans le compte de passif « 16. . .Provisions pour risques et charges » (c’est—a-dire le montant qui a déjà été pris en charge en une ou plusieurs fois) Dans ce cas, il faudra enregistrer une reprise de provision dont le montant se calcule comme suit : Nouveau montant estimé -Montant figurant dans le compte « 16. .. Provisions pour risques et charges » = Montant de la reprise de provision Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 2007-2009 2009-2010 2010-2011 Les dettes L’entreprise peut assurer son financement en partie par dettes. Ces dernières peuvent être à long terme ou à court terme. Il est intéressant de suivre leur répartition afin d’apprécier la politique de financement de l’entreprise. Certaines dettes à court terme peuvent présenter l’avantage d’être moins onéreuses (Charges d’intérêt plus faible) mais exposent l’entreprise à des risques plus élevés : exigibilité plus grande et exposition aux fluctuations des taux d’intérêt. Enfin, l’entreprise peut compléter sa palette de financements en recourant à d'autres formes de financement comme le leasing. Ces contrats sont très voisins des contrats de dettes. En effet, ils exposent l’entreprise à des décaissements obligatoires : des loyers qui se comparent aux annuités d’emprunt. ii Les dettes à long terme Les dettes financières ou financements équivalents Problèmes d’emprunts. DÉFINITIONS Emprunt Contrat par lequel un agent économique (l’emprunteur) ici, une entreprise — obtient auprès d’une banque ou d’investisseurs (le prêteUb une somme d’argent, sur laquelle il versera des intérêts et qu’il s’engagera à rembourser à une date fixée à l’avance. Emprunt hypothécaire Emprunt garanti par une hypothèque. Hypothèque Sûreté réelle immobilière constituée sans la dépossession du débiteur et en vertu de laquelle le créancier qui a procédé à l’inscription hypothécaire a la faculté de faire vendre l’immeuble grevé en quelques mains qu’il se trouve (droit de suite) et d’être payé par préférence sur le prix (droit de préférence). Frais hypothécaires Honoraires du notaire, frais d’acte, de mainlevée, de dossier, d’expertise droits d’enregistrement et d’hypothèque. Emprunt subordonné Emprunt assorti d’une clause de subordination en vertu de laquelle les créanciers de la société emprunteuse ne sont remboursés, en cas de liquidation qu’après désintéressement de toutes les autres créances (présentes et futures). Un tel emprunt peut être un emprunt obligataire OU un emprunt contracté auprès d’un établissement de crédit ou d’un autre bailleur de fonds. Emprunt subordonné spécifique Emprunt comportant une clause de subordination ne bénéficiant pas à l’ensemble des créanciers .Ladite clause doit designer les abandons de rang consentis seulement et limitativement en faveur d’un ou de plusieurs créanciers nommément désignes ou en faveur de créances déterminées. Dans ce cas la clause de subordination s analyse en fait comme une surate octroyée à un créancier déterminé par un tiers également créancier de I entreprise (Avis CNC 159/2, BuIl. n° 24, septembre 1989, p. 7) Autres emprunts Emprunts contractés par la société auprès de créanciers autres que ceux explicitement visés par les autres intitulés du PCMN dans lesquels sont enregistrés des dettes. Exemples les prêts obtenus par la société auprès de sociétés de crédit hypothécaire de compagnies d’assurance, d’investisseurs privés, d’amis des actionnaires de sociétés de type familial (qualifiés généralement de family friends), TRAITEMENT COMPTABLE PRINCIPE GÉNÉRAL Lors de l’obtention du montant de l’emprunt, nait dans le chef de l’emprunteur une dette dont l’échéance et la nature et, le cas échéant, le support, déterminent l’intitulé du compte de dettes financières dans lequel l’opération doit être enregistrée (cf. comptes 170, 171, 173, 174 et 430 et 439 du PCMN). RÈGLES PARTICULIÈRES AUX DIFFÉRENTS TYPES D’EMPRUNTS Emprunts hypothécaires Dette Le PCMN n’ayant pas prévu d’intitulé spécifique pour les emprunts hypothécaires, il convient d’adapter le plan comptable de la société en créant une subdivision appropriée du compte principal à mouvementer. C’est le type d’entité dispensatrice du crédit qui détermine le compte à utiliser. • Si le prêt (ou le crédit) est accordé par un établissement de crédit, la dette est comptabilisée dans la subdivision appropriée du compte 1730... Etablissements de crédit avec reclassement annuel dans le compte 4230... pour la fraction de la dette échéant à un an au plus. • Si le dispensateur du financement est une autre entité ou une autre personne, la dette est enregistrée dans la subdivision appropriée du compte 174 ... Autres emprunts avec reclassement annuel dans le compte correspondant 424 Frais d’hypothèque Ils sont généralement comptabilisés en 6500 ou 6502 selon la décision de l’organe social compétant, Emprunts subordonnés (compte 170 du PCMN) Les engagements résultant d’emprunts subordonnés sont repris dans cette rubrique lors même qu’ils seraient souscrits a l’égard d’établissements de crédit ou de fournisseurs ou seraient incorpores dans des effets de commerce (Cf. Art. 95, §2, VIII. aI. 3, AR/C. SOC) *Emprunts subordonnés Spécifiques L ‘inscription d’un emprunt subordonné spécifique sous la rubrique VIlLA. 1 du passif pourrait accréditer l’apparence que la subordination bénéficie ~ l’ensemble des créanciers; ceux-ci pourraient semble-t-il reprocher aux dirigeants de la société de les avoir induits en erreur sur la consistance du patrimoine social. Ce risque ne serait, semble-t-il, pas écarté entièrement lors même que l’inscription de cet emprunt sous la rubrique Vlll.A. 1. du passif, s’accompagnerait d’une mention en annexe. Ces emprunts assortis d’une clause de subordination Spécifique doivent dès lors être portés, parmi les dettes, sous la rubrique adéquate, mais à l’exclusion de la rubrique VIlLA. 1. Si la subordination revêt pour les tiers une signification importante sous l’angle de l’appréciation du patrimoine ou de la situation financière de l’entreprise, elle fera l’objet d’une mention dans l’annexe. (A vis CNC 159/2. BuII, n 24, septembre 1989, p. 7) Autres emprunts Les dettes en résultant sont portées dans un des comptes 174 (avec reclassement annuel en 424) ou 439 — Autres emprunts, selon le terme de l’échéance, Dans le cas que nous étudions nous avons : 2006-2007 2007-2009 2009-2010 2010-2011 Iii. Les dettes à court terme Elles forment les ressources à court terme destinées à financer les emplois à court terme (éléments d'actifs à moins d'un an). Nous appelerons dettes à court terme d'exploitation l'ensemble des dettes à court terme résultant de l'activité d'exploitation de l'entreprise à l'exclusion des dettes financières qui reflètent les décisions d'emprunt à court terme: dettes commerciales, acomptes reçus sur commandes, dettes fiscales , sociales et salariales ainsi que les comptes de régularisation. l Les dettes à court terme financières comprennent les emprunts à court terme contractés par l'entreprise. Les autres dettes à court terme n'ont pas la même nature dans la mesure où ces dettes ne dépendent pas de l'exploitation. On y retrouve, par exemple, les dividendes à distribuer qui résultent de l'affectation du bénéfice de l'exercice. Dans notre cas pratique : 2006-2007 Dettes financières Dettes commerciales Autres dettes Total dettes court terme 2007-2009 2009-2010 2010-2011 1.2. Le compte de résultats Le bilan nous permet d'établir la situation du patrimoine tandis que le compte de résultats servira à calculer le résultat de l'exercice par le biais de la différence suivante : TOTAL DES PRODUITS TOTAL DES CHARGES Si le total des produits est supérieur au total des charges , l'entreprise aura réalisé un bénéfice. Inversément , si le total des charges est supérieur au total des produits , l'entreprise aura réalisé une perte. Les comptes de charges et de produits sont repris dans un tableau que l'on appelle "Compte de résultats". Il est divisé en 4 parties : - le résultat d'exploitation : charges et produits concernant l’activité de base de l’entreprise ( salaires, achats de marchandises, électricité,téléphone, ventes de marchandises, ....) - le résultat financier : charges et produits concernant les activités financières éventuelles de l’entreprise ( intérêts payés sur les emprunts, les frais bancaires,...) - le résultat exceptionnel : charges et produits concernant un évènement inhabituel - les impôts et taxes.: sont déduits du bénéfice brut pour obtenir le bénéfice net A. L’étude descriptive du chiffre d’affaires C’est le point de départ obligé de toute étude. Il s’agit d’abord de bien identifier le type d’activité : industrielle, commerciale ou de service. La conduite de l’analyse va en dépendre. On se posera ensuite 3 questions essentielles : - qui est-elle ? - où est-elle ? - comment évolue-t-elle ? 1. Position Pour répondre à la question qui est-elle ?, nous suggérons de prendre en considération 2 aspects : Secteur Il s’agit d’identifier le secteur principal dans lequel l’entreprise opère. Cela permettra de mieux connaître ses métiers et leurs exigences mais aussi cela aidera à identifier les principaux concurrents. Taille Le point suivant est de situer cette entreprise dans son secteur et en particulier d’en apprécier la taille. La lecture du compte de résultat nous livre un premier chiffre clé : le chiffre d'affaires. Cette mesure de la taille peut être complétée par celle des effectifs employés Il convient alors de la situer parmi ses concurrents. Pour les entreprises qui publient en schéma complet, le dossier d'entreprise disponible à la BNB contient des informations sur les concurrents du secteur. 2. Répartition Une entreprise peut diversifier ses activités autour de deux dimensions principales. Elle peut chercher à atteindre des marchés différents et éviter d’être trop exposée aux fluctuations économiques d’une même région. Elle peut aussi diversifier ses activités en intervenant dans des segments d’activité différents. La norme IAS 14 fournit par exemple un cadre de publication d’une information pertinente pour mieux comprendre l’entreprise dans ces domaines. 1° Géographique Il est important de connaître les principales zones où l’entreprise opère. 2° Segments Il est fréquent qu’une entreprise réalise des activités différentes Pour mesurer l’importance de chaque activité, on peut apprécier la répartition des ventes. Mais, il est important de compléter cette statistique par une description des contributions de chaque activité au résultat de l’entreprise. En effet,lorsqu’elles sont de nature très différente, la comparaison des ventes est peu significative. 3. Dynamique Quand on entreprend l’analyse financière d’une entreprise, il est très important de connaître rapidement dans quel contexte, elle évolue : l’entreprise est-elle en croissance, vive ou molle, en stagnation ou pire en déclin. En effet, les problèmes financiers qu’elle doit affronter sont très différents d’un cas à l’autre. La croissance pose des problèmes de financement, en particulier des investissements mais aussi des stocks et autres éléments d’exploitation. Le déclin est synonyme de désinvestissement, de repli vers les activités les plus rentables. Pour bien situer l’entreprise, il convient d’apprécier la tendance générale mais aussi de prendre en considération les fluctuations et les aléas conjoncturels. 1° Tendance (croissance géométrique) Pour caractériser la tendance générale, le mieux est de tenir compte de l’évolution des ventes sur une période suffisamment longue pour être significative. Bien évidemment, l’histoire de l’entreprise limite les données disponibles. Pour une entreprise nouvellement créée, on n’a généralement que quelques éléments à disposition. Il est difficile alors de déterminer une tendance à long terme. Tout au plus, l’analyste pourra relever l’intensité de la croissance à court terme. Pour des entreprises plus anciennes, on dispose d’historique plus complet. 2° Phénomènes exceptionnels Les fluctuations des ventes autour de la tendance générale peuvent avoir principalement deux sources. Elles peuvent être les conséquences des aléas que rencontre l’entreprise sur ses marchés : demande plus ou moins forte selon l’état de l’économie, intensité de la concurrence, renouvellement des produits … Nous parlerons alors de la volatilité de base de l’exploitation. Elles peuvent suivre aussi, plus rarement mais avec une amplitude très forte, des événements exceptionnels comme l’acquisition ou la vente d’activités entières. B. L’étude des coûts d’exploitation Les coûts d’exploitation d’une entreprise sont affectés par l’évolution du volume d’activité. Produire et vendre plus exige plus de consommations. Mais, les coûts sont aussi sensibles aux efforts de gain de productivité. Proportionnellement au chiffre d’affaires, ils devraient croître moins rapidement. Enfin, bon nombre de coûts dans l’entreprise sont sans lien direct avec le niveau d’activité. Ils représentent des charges de structure que la firme doit supporter. En proportion, ils sont plus handicapants lorsque l’activité est faible que lorsqu’elle est élevée. Ainsi, la dynamique des coûts d’exploitation est-elle complexe. Le rôle de l’analyste financier est de mettre en évidence les évolutions les plus caractéristiques. L’analyse financière sera d’autant plus fine que l’information à disposition sera détaillée. Aussi, il convient dans un premier temps de mettre en évidence la décomposition des coûts d’exploitation accessible à l’analyste. Dans un second temps, on mettra en évidence les paramètres qui caractérisent la dynamique spécifique des coûts pour fournir enfin une estimation du lien statistique entre coûts et ventes. Dans les référentiels internationaux, 3 notions émergent : celle de prix de revient des biens vendus ou « Cost of Goods Sold », celle de charges de ventes et d’administration ou « Selling and General Administration Expenses » et enfin celle de dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation. Les dernières ont la particularité de ne pas correspondre à des décaissements et de dépendre à la fois des actifs en place et des règles comptables en usage. Leur lien avec le niveau des ventes est donc peu évident. De même, on peut considérer qu’une part des frais généraux compris dans la deuxième rubrique constitue des charges de structure. C. La formation de l’EBIT On désigne par EBIT ou Earnings Before Interest and Taxes le résultat avant impôts et charges financières. Il joue un rôle important en matière de diagnostic financier parce qu’il mesure la capacité de l’entreprise de générer à travers toutes ses activités un résultat suffisant pour rémunérer tous ses apporteurs de capitaux. 1. Définition Il existe généralement 2 parfois 3 soldes importants à prendre en compte pour expliciter l’origine de l’EBIT : le résultat d’exploitation ou Operating Income, les produits financiers ou Interest Income et dans certains cas, des résultats venant de participations non consolidées ou Pretax Equity in Earnings qui représentent la part des résultats dégagés par les sociétés dont l’entreprise étudiée détient une part du capital sans pour autant exercer un contrôle de type maison mère à filiale. En ce sens, ces sociétés n’appartiennent pas au groupe étudié. Elles ont leur indépendance mais elles sont sources de création de valeur pour leurs actionnaires et en particulier l’entreprise analysée. 2. Les produits financiers Ils sont une des composantes de la rentabilité. Leur rôle est le plus souvent marginal ou passager car l’objet d’une entreprise industrielle ou commerciale n’est pas de réaliser des opérations financières à court terme. Les placements de trésorerie obéissent plus à des nécessités de transaction (obligation de conserver du cash pour faire face aux décalages prévisibles entre encaissements et décaissements), à des soucis de précaution (détention de liquidités pour faire face à des aléas) ou encore à ce que KEYNES désignait comme des objectifs de spéculation (maintien d’un trésor de guerre pour faire des acquisitions attrayantes). 3. Autres produits et charges exceptionnels Les opérations exceptionnelles peuvent avoir des origines différentes. Il peut s’agir des résultats dégagés à l’occasion de cessions importantes. Cela peut concerner aussi des écritures comptables liées à des opérations non récurrentes. Deux points doivent être abordés lors d’une analyse financière. Premièrement, le montant net de ces charges et produits a-t-il affecté de manière notable le résultat au cours d’un exercice. Si c’est le cas, il est important d’identifier l’opération concernée et d’en éliminer les effets sur le résultat net. Deuxièmement, on peut toujours craindre une certaine habileté des dirigeants de l’entreprise à vouloir lisser le résultat net d’un exercice sur l’autre. Si c’est le cas, le résultat exceptionnel doit être élevé quand le résultat d’exploitation est faible et vice versa. Si on s’intéresse aux variations de ces résultats, elles devraient être négativement corrélées si c’est le cas. 4. La répartition de l’EBIT A ce stade de l’analyse, il convient d’apprécier comment la politique financière de l’entreprise affecte le compte de résultat. Les deux éléments essentiels sont d’une part les intérêts nés des dettes, d’autre part les impôts payés par l’entreprise sur ses résultats. a. Charges financières Pour répondre à cette attente, il est intéressant d’apprécier la tendance générale de l’évolution des charges financières, leur poids en proportion des ventes et les risques qu’elles font courir en matière de rentabilité. 1° Tendance Pour apprécier la tendance générale, il suffit de calculer sur une période suffisamment longue, afin que l’évolution soit significative. 2° Evolution par rapport au CA Le ratio charges financières / CA est un ratio très usité pour mettre en évidence le poids de l’endettement sur la rentabilité de l’entreprise. Il peut être comparé au ratio EBIT / CA. Son évolution peut être significative pour expliquer les variations du ratio Résultat net / CA. 3 °Ratios de couverture Afin d’apprécier la capacité de l’entreprise à supporter ses charges financières sans pour autant dégager des pertes, il est fréquent de calculer le ratio EBIT / Charges financières. Ce ratio, encore appelé ratio de couverture des charges financières, est une mesure utile de risque. b. La fiscalité Le compte de résultat fournit une information sur les impôts payés par l’entreprise sur ses résultats. Il suffit de calculer le ratio Impôts /Résultat avant impôts pour obtenir une estimation de la pression fiscale supportée par l’entreprise chaque année. Cette dernière peut différer du taux légal d’imposition des bénéfices du fait de report de pertes, de la présence d’un écart entre le résultat comptable et le résultat fiscalement imposable ou encore de taux différents d’imposition pour des résultats particuliers 1.3. Les annexes et le bilan social Ils fourniront des informations précieuses qui ne figurent ni dans le bilan ni dans le compte de résultats. Cf exemples pratiques Chapitre 2 : Analyse du bilan par les ratios. Introduction. Si l'on désire que deux informations isolées, ayant chacune leur propre intérêt, acquièrent une signification supplémentaire, il faut les rapprocher. Ceci est possible grâce à l'établissement de ratios ou rapports entre deux valeurs significatives. Le ratio peut se présenter sous forme de quotient ou de pourcentage. Il révèle les relations existantes entre différentes rubriques ou masses bilantaires, entre ces dernières et les rubriques du compte de résultats ou entre deux rubriques de ce dernier. Dans ce chapitre deux, nous étudierons les ratios concernant les rubriques bilantaires. Un ratio peut donc se définir comme étant un rapport entre deux valeurs caractéristiques. Ce ratio ne pourra faire l'objet d'une interprétation que si l'analyste : - étudie son évolution dans le temps - le compare à un étalon - le compare à la moyenne du secteur ( cf ratios BNB) . A partir du bilan de l'entreprise , on peut calculer : - les ratios de structure et de stabilité qui ont pour objectif de mesurer la manière dont l'entreprise finance ses immobilisations - les ratios de solvabilité et d'indépendance financière qui ont pour but de mesurer la part des capitaux propres et des capitaux étrangers dans le financement de l'entreprise - les ratios de liquidité qui mesurent la capacité qu'a l'entreprise à faire face à ses engagements à court terme L'équilibre financier minimum est la règle de base qui sert à fixer les normes en matière de ratios de structure : Les capitaux utilisés par l'entreprise pour financer tous biens doivent rester à la disposition de l'entreprise pendant un laps de temps qui correspond au moins à celui de la durée d'utilisation du bien acquis à l'aide de ces capitaux. 2.1. Le Bilan restructuré L’analyse financière s’appuie sur le bilan restructuré, c'est à dire un bilan schéma légal auquel on a apporté certaines corrections ou adaptations. Ces dernières concernent Les non-valeurs (frais d’établissement – frais de recherche et développementrégularisations d'actif)dont on ne tient pas compte à l'actif et qui sont donc soustraites des capitaux propres Les créances à plus d’un an qui sont assimilées aux actifs immobilisés Les provisions qui sont assimilées à des dettes long terme Les comptes de régularisation de passif qui sont assimilés à des dettes court terme ACTIFS FIXES( Immobilisés) (I. Frais d’établissement) II. Immobilisations incorporelles : - Frais de recherche et développement III. Immobilisations corporelles : IV. Immobilisations financières : V. Créances à plus d’un an ACTIFS CIRCULANTS VI. Stocks ( Valeurs d'exploitation) VII. Créances à un an au plus(Réalisable) VIII. Placements de trésorerie (Réalisable) IX. Valeurs disponibles(Disponible) BILAN restructuré CAPITAUX PROPRES I. Capital II. Primes d’émission III. Plus-values de réévaluation IV. Réserves V. Résultat reporté VI. Subsides en capital - Frais d’établissement - Frais de recherche et développement - X. Comptes de régularisation d'actif EXIGIBLE A LONG TERME VII. Provisions et impôts différés VIII. Dettes à plus d’un an EXIGIBLE A COURT TERME IX. Dettes à un an au plus X. Comptes de régularisation TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF 2.2. Les ratios de structure et de stabilité L' étude de la structure financière de l'entreprise consiste à mettre en parallèle les sources de fonds dont elle dispose et les différentes utilisations qui en sont faites. A. LE FONDS DE ROULEMENT PROPRE Le fonds de roulement propre résulte de la confrontation entre les capitaux propres et les emplois durables de l’entreprise. Idéalement, le fonds de roulement doit être positif, car il devrait constituer une marge de sécurité correspondant à la partie des capitaux propres servant à financer de l’actif circulant et il devrait témoigner de l’équilibre financier. FR Propre = Capitaux propres – actifs fixes Si le FRP est > o : les capitaux propres financent les actifs immobilisés et permettent de couvrir une partie des actifs circulants. L’entreprise est capable de faire face au remboursement de ses dettes à court terme. Si le FRP est < o : L’entreprise ne finance pas totalement ses immobilisés À l'aide de ses seuls capitaux propres Pour porter un jugement définitif, il faut calculer les FRN B.LE FONDS DE ROULEMENT NET Le fonds de roulement net résulte de la confrontation entre les ressources à long terme (capitaux permanents) et les emplois durables de l’entreprise. Idéalement, le fonds de roulement doit être positif, car il devrait constituer une marge de sécurité correspondant à la partie des capitaux permanents servant à financer de l’actif circulant et il devrait témoigner de l’équilibre financier. FR net = Capitaux permanents – actifs fixes Si le FRN est > o : les capitaux permanents permettent de couvrir une partie des actifs circulants. L’entreprise est capable de faire face au remboursement de ses dettes à court terme. Si le FRN est < o : L’entreprise ne dispose pas de capitaux permanents suffisamment élevés pour permettre le financement de ses actifs fixes Il n'existe alors aucune marge de sécurité pour financer ses actifs circulants. Pour redresser la situation, elle devra envisager soit un accroissement des capitaux permanents, soit une réduction des actifs fixes. Il y a un danger car les immobilisations sont financées en partie par des crédits à court terme. Si absence de FRN : Ce n’est pas une situation idéale car l’entreprise ne dispose d’aucune marge de sécurité lui permettant de financer le risque de transformation en liquidité existant au niveau des actifs circulants. Les Dettes à court terme couvrent les avoirs à CT mais comme dans ces avoirs il y a des créances et des stocks qu’on ne récupèrera pas tout de suite, on risque de devoir puiser dans les actifs fixes. Si le FRN est trop important : Soit, excès de capitaux permanents ; Soit, insuffisance de recours au crédit à court terme ; Soit, sur stockage, trésorerie trop abondante,… Cependant il n’existe pas niveau standard à atteindre pour le FR net. Celui-ci varie selon : - Le secteur d’activité. En effet une entreprise industrielle à cycle de fabrications long et à forte valeur ajoutée devra disposer de ressources permanentes élevées pour financer outre son outil de production, une partie de cycle d’exploitation. - Le caractère saisonnier de l’activité. - L’importance des stocks Remarque : Les fonds de roulement peuvent aussi se calculer "par le bas" FRP = Actifs circulants - Capitaux étrangers FRN = Actifs circulants - Capitaux étrangers à CT A. Ratio de couverture des stocks Fonds de roulement net positif / Stocks et commandes en cours d'exécution Ce ratio permet de préciser la partie des stocks financés par des capitaux permanents. La raison d'être de ce ratio a pour origine la notion de stock outil. En effet, il est normal que le fonds de roulement finance au minimum le stock qui doit permettre à l'entreprise d'éviter toute rupture dans le cycle de production ou de distribution. Si le stock existe en permanence, les fonds qui doivent servir à le financer devront nécessairement être en permanence dans l'entreprise. L'évolution de ce ratio de couverture des stocks permettra d'apprécier la politique de stockage de l'entreprise étudiée. En effet, si ce ratio devait, pendant plusieurs années, avoir une valeur inférieure à 1, on pourrait se poser la question de savoir s'il n'y a pas surstockage. B. Ratio de structure des capitaux permanents Capitaux propres / Exigible LT L'analyse de ce ratio nous éclairera sur l'autonomie financière de l'entreprise qui découle de la répartition entre les capitaux propres et les ressources extérieures. Elle permet aussi l'étude du degré de permanence des capitaux mis à la disposition de l'entreprise. Selon les habitudes françaises, ce ratio doit être supérieur à 1. D'autres auteurs considèrent 0,5 comme norme. 2.3.Les ratios de solvabilité La solvabilité indique la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes. Cet aspect des choses est aussi important pour les créancier que pour le dirigeant. En effet, le montant des fonds propres constitue le gage des créanciers et ceux-ci veilleront à ce que le total des dettes reste en rapport avec les capitaux propres de l'entreprise. Le dirigeant, quant à lui, pourra, à l'examen de ces ratios, estimer ses possibilités de recourir aux capitaux extérieurs. Le secteur jouera ici aussi un rôle important. A. Ratio d’indépendance financière Ce ratio détermine dans quelle mesure les fonds propres interviennent dans le financement total de l’entreprise. Plus on est proche de 1, plus l’entreprise est indépendante financièrement et plus son autonomie de gestion est grande. Ratio = capitaux propres / total du passif Normes : Certains analystes pensent que ce ratio ne devrait jamais être inférieur à 0,5. D'autres sont plus nuancés et suggèrent les valeurs suivantes : - moins de 0,33: zone dangereuse - entre 0,33 et 0,55 : zone médiocre impliquant la vigilance - entre 0,55 et 0,66 : zone normale - au-delà de 0,66: zone permettant d'envisager, sans crainte, un nouvel endettement B. Taux d’endettement Ratio = capitaux étrangers / total du passif Ce ratio est le complément du précédent. Si il a une valeur élevée, cela entraînera souvent de lourdes charges financières pour l'entreprise ( à mettre en rapport avec les ratios de gestion) C. Degré de permanence des sources de financement Ratio = capitaux permanents / total du passif L'évolution de ce ratio montre si les ressources mises à disposition de l'entreprise à plus d'un an sont en augmentation ou si, par contre, c'est le court terme qui prend le pas dans le financement de l'entreprise. Remarque : cette analyse de solvabilité devra se compléter par l'étude de "l'effet de levier" (cf chapitres suivants) 2.4. Les ratios de liquidité Etre liquide permet de couvrir le cycle d’exploitation, qui représente la succession des états de valeurs (stocks ; créances, liquidités…) et opérations (achats, vente, paiement,…) caractérisant l’activité répétitive de l’entreprise. En résumé la liquidité est la capacité à rembourser les dettes à court terme. A.Ratio de liquidité générale Ratio = Actifs circulants / Exigible CT Ce ratio permet de savoir si les avoirs à court terme couvrent bien les dettes à court terme. Si < 1 : pas assez de liquidité pour rembourser Si ≥ 1 : Ok B. Ratio de liquidité réduite Ratio = ( Réalisable + Disponible) / Exigible CT Ce ratio exclut les stocks. Ce faisant, on considère que les stocks peuvent se révéler insuffisamment liquides en cas de besoin urgent de réalisation. Il permet de déterminer la proportion dans laquelle l'entreprise est capable de faire face, assez rapidement à l'exigible court terme, pour autant qu'il n'y ait pas de disparité trop importante sur le plan des délais, entre les crédits accordés aux clients et les crédits obtenus des fournisseurs.( cf chapitres suivants) On peut dire que si le ratio se situe entre 0,50 et 1 c'est une assez bonne situation. C. Liquidité immédiate Ratio = Disponible / Exigible CT Ce ratio indique la couverture des dettes court terme par les disponibilités de l'entreprise. On peut affirmer que ce ratio sera rarement égal à 1, puisqu'il est peu probable que les dettes court terme soient toutes exigibles immédiatement. Si ce ratio est supérieur à 1 de façon permanente, il faut se poser la question de savoir si l'entreprise ne dispose pas de trop de liquidités inemployées ( cf gestion de trésorerie) Une norme comprise entre 0,25 et 0,50 semble être acceptée comme raisonnable. Chapitre 3. Analyse mixte bilan – résultat 4.1. Circulation des capitaux engagés 4.1.1. Circulation des sources de financement Chiffre d’affaires / Total passif Ce ratio exprime le montant de CA réalisé avec un EUR d’investissement. En d’autres termes, il mesure le degré de capitalisation d’une entreprise et l’aptitude des dirigeants à utiliser au mieux les fonds mis à leur disposition. Il varie beaucoup d’un secteur à l’autre ( < 1 dans la sidérurgie, égal à 2 ou 3 dans la distribution, > 5 dans les services. Il peut également être intéressant de calculer les ratios de rotation des ressources : Chiffre d’affaires / Capitaux propres Chiffre d’affaires / Capitaux permanents La vitesse de rotation des capitaux est un facteur de rentabilité. Le premier de ces ratios montre le montant des ventes réalisé avec un EURO de fonds propres. Ce ratio prend toute sa signification lorsque l’on suit son évolution dans le temps. Une valeur élevée du ratio peut vouloir dire que les dirigeants réalisent un CA important avec un montant réduit de fonds propres. D’autre part, il faut que l’entreprise évite la « suractivité » qui se manifeste par : - un CA excessif par rapport aux capitaux propres - un accroissement important de l’endettement court terme Par contre, une faible valeur de ce ratio est un indice de sous-activité, signe d’un problème… 4.1.2. La circulation des capitaux fixes Chiffre d’affaires / Immobilisations brutes L’examen de ce ratio est intéressant car son évolution montre un changement dans le degré d’activité de l’entreprise pour autant qu’on ait pas pratiqué d’immobilisations nouvelles. Dans l’hypothèse où la société serait amenée à pratiquer de nouveaux investissements, la valeur du ratio serait réduite. Toutefois, si l’investissement s’avère rentable, le ratio doit retrouver, après un certain temps, son niveau antérieur. La sonnette d’alarme doit être tirée au cas où l’on constate une dégradation de la vitesse de circulation sans immobilisations nouvelles. Cela signifie que l’entreprise voit sa stabilité et sa rentabilité se dégrader. 4.2. La circulation des stocks Son calcul a pour objectif de montrer combien de fois les stocks « tournent » au cours d’un exercice comptable. Il s’agit de comparer le coût d’achat des marchandises vendues ou le coût de fabrication des produits vendus aux stocks tels qu’ils figurent dans le bilan. Achats + Stock initial – Stock final Nombre de rotations stocks = Stock moyen Ce ratio indique le nombre de fois que le stock se renouvelle durant la période de référence qu’est l’exercice comptable. Pour exprimer ce ratio en unités de temps il suffit de diviser 360 (ou 12) par le coefficient obtenu ; ce calcul exprime la « vitesse » de rotation ou en d’autres termes le temps nécessaire pour que le stock effectue une rotation. 360 Rotation des stocks = Nombre de rotation des stocks Si la Rs exprimée en nombre de jours a tendance à augmenter, cela peut vouloir dire que la société éprouve des difficultés à écouler ses stocks. Cette situation peut entraîner des problèmes d’obsolescence, d’augmentation des coûts de stockage, d’enregistrement de réductions de valeur, voire des problèmes de liquidité. 4.3. La circulation des créances commerciales Son calcul a pour but d’indiquer le nombre de fois que les créances commerciales CT se renouvellent au cours de l’exercice. Chiffre d’affaires Nombre de rotations clients = Créances commerciales CT Les créances commerciales reprises au bilan comprennent les clients, les créances douteuses, les effets à recevoir et tiennent compte des réductions de valeur actées. Par contre, les effets escomptés non échus n’y sont pas repris étant donné que leur montant a été versé, avant la date d’échéance, à l’entreprise par l’organisme qui les a escomptés. Cependant, lorsque l’on s’intéresse au délai de paiement accordé par une entreprise on peut les prendre en considération pour affiner l’analyse D’autre part, le CA est exprimé HTVA alors que les créances commerciales sont libellées TVAC. Il faut donc, dans la mesure du possible, corriger le CA en appliquant la TVA Pour exprimer l ratio en unités de temps il suffit de diviser 360 (ou 12) par le coefficient obtenu ; ce calcul exprime la « vitesse » de rotation ou en d’autres termes le temps nécessaire pour que les créances commerciales CT effectuent une rotation 360 Rotation des clients = Nombre de rotation des stocks Si la Rc exprimée en nombre de jours a tendance à augmenter, cela peut vouloir dire que la société n’applique pas une bonne politique de suivi des factures échues. Cette situation peut entraîner des réductions de valeur et des problèmes de trésorerie. 4.4. La circulation des dettes fournisseurs Son calcul a pour objectif d’indiquer le nombre de fois que les dettes commerciales court terme se renouvellent au cours de l’exercice . On utilisera le ratio : Achats d’approv.et de march. + SBD Nombre de rotations fournisseurs = Dettes commerciales CT Les dettes commerciales regroupent les dettes fournisseurs et les effets à payer exprimés TVAC alors que, par ailleurs, les achats et services et biens divers sont libellés HTVA. Il s’en suit qu’idéalement une correction devra être apportée afin que numérateur et dénominateur soient exprimés dans les mêmes unités. Etant donné que les dettes commerciales regroupent tant les fournisseurs de marchandises que les fournisseurs de services et biens divers achetés par l’entreprise, il n’est pas possible que l’utilisateur externe isole la dette liée à l’acquisition des marchandises. Il paraît donc judicieux d’ajouter le montant des SBD à celui des achats de marchandises pour effectuer le calcul lorsque l’on est utilisateur externe. Si l’on l’exprime en nombre de jours, on aura le délai moyen de paiement accordé à l’entreprise. 360 Rotation des fournisseurs = Nombre de rotation des forunisseurs 4.5. La position de trésorerie Le rapprochement des trois rotations permet de déterminer la position de trésorerie de l’entreprise. Elle s’exprime en nombre de jours (ou de mois) : PT = Rf – (Rst + Rc) Elle peut être : - - Positive : le délai moyen de paiement accordé à l’entreprise par les fournisseurs est supérieur au temps nécessaire pour transformer les stocks en liquidité. Le cycle d’exploitation s’autofinance et génère des liquidités supplémentaires durant une période égale à la position de trésorerie Nulle : le délai moyen de paiement accordé par les fournisseurs est juste suffisant pour permettre à l’entreprise de transformer ses stocks en liquidité Négative : la position de trésorerie indique la période durant laquelle l’entreprise devra trouver des capitaux hors cycle pour financer le cycle d’exploitation. Pour exprimer la position de trésorerie en unité monétaire, il suffira de multiplier la valeur obtenue par le CA journalier ou mensuel selon le cas. 4.6. Le Besoin en fonds de roulement Comme nous l’avons déjà vu, le fonds de roulement net, s’il est positif, représente l’excédent des capitaux permanents par rapport aux actifs fixes. Il permet donc le financement d’une partie des besoins qui sont liés au cycle d’exploitation de l’entreprise. En effet, quelque soit la nature des activités de l’entreprise étudiée et les infrastructures nécessaires pour les réaliser, le cycle d’exploitation entraîne des mouvements de fonds réguliers : - des flux d’entrée : encaissement des ventes de produits, de marchandises ou de prestations de services - des flux de sortie : décaissements pour l’acquisition des matières premières, de biens et services, de marchandises sans lesquels aucune vente ne serait possible Des décalages peuvent exister entre encaissements et décaissements étant donné qu’entre les entrées et sorties de fonds, l’entreprise peut stocker ses produits, accorder des délais clients et en recevoir de ses fournisseurs. Le besoin en fonds de roulement se définit donc comme étant la partie des besoins résultant de l’activité ( CT) qui n’est pas couverte par des ressources qui proviennent de l’activité. En examinant le bilan ( restructuré !), nous pouvons localiser les éléments du cycle parmi les actifs circulants d’une part et parmi les dettes à un an au plus d’autre part. Besoins CT Ressources CT - Stocks (VE) - Créances CT (R) - Dettes CT (sauf les financières) Nous retenons donc pour le calcul du BFR les éléments des actifs circulants qui ne sont pas liés à la trésorerie. De même, les dettes financières à court terme sont exclues du calcul. Remarque : pour affiner l’analyse on peut distinguer le BFR d’exploitation , qui ne tiendra compte que des éléments liés directement au cycle d’exploitation ( les créances reprises ne seront que les créances commerciales et les autres créances ayant un caractère commercial comme la TVA à récupérer ; même chose pour les dettes) et le BFR hors exploitation, qui reprendra les éléments non liés directement au cycle d’exploitation. L’addition des deux nous donnera le BFR total, qui sera comparé au FRN. Mais attention, pour l’utilisateur externe cette distinction risque d’être assez fastidieuse, c’est pourquoi nous avons calculé directement le BFR total. Finalement , le BFR (total ) se calcule comme suit : Besoins CT – Ressources CT Si les ressources sont supérieures aux besoins, le BFR sera négatif, ce qui correspondra à un excédent de financement CT. Le BFR est directement lié tant à la nature qu’au volume des activités de l’entreprise étudiée. Il peut connaître, à court terme, des variations qui peuvent être dues notamment : - à une modification de l’activité comme par exemple une activité saisonnière - aux caractéristiques des cycles d’approvisionnement ou de fabrication - à la politique suivie par l’entreprise en matière d’octroi de crédit à la clientèle ainsi qu’aux conditions de règlement obtenues des fournisseurs 4.7. Comparaison entre BFR et FRN La comparaison entre FRN et BFR permet d’appréhender les problèmes de financement que peut connaître l’entreprise. En effet, si, en principe, il est suffisant de financer les actifs fixes par des capitaux permanents, les décalages qui peuvent exister entre les flux à l’entrée et à la sortie nécessitent l’existence d’une marge de sécurité à LT. L’absence d’un fonds de roulement risque d’obliger l’entreprise à faire appel à des crédits CT( crédit de caisse par ex.) qui sont de nature à entamer sa rentabilité. FRN BFR Négatif Positif Nul Positif Négatif Nul Nul Positif Remarque L’entreprise présente deux marges de sécurité : une à LT et l’autre à CT La marge à LT permettra de couvrir les « accidents » étant donné que le cycle s’autofinance La marge de sécurité à LT doit permettre de compenser le manque de financement à CT. Encore faut-il qu’elle soit suffisante ! Situation précaire étant donné que la marge de sécurité présentée par l’entreprise est à CT Si la situation paraît équilibrée, le moindre problème dans le cycle d’exploitation (durée de stockage plus longue que prévue, retard de paiement des clients,..) devra être financé par des capitaux CT hors cycle étant donné l’inexistence d’une marge de sécurité Si l’entreprise ne présente pas de problème dans le financement de ses actifs fixes, l’inexistence d’une marge de sécurité l’obligera à trouver des capitaux hors cycle pour le financement CT Dans ce cas, c’est le court terme qui finance le LT. Cette situation est dangereuse si elle devait durer Le manque de capitaux LT ne peut être compensé étant donné l’absence de marge de sécurité CT En l’absence de solution rapide, l’entreprise court à la faillite puisqu’elle manque de moyens de financement tant à LT qu’à CT Négatif Négatif Nul Positif La situation de trésorerie de l’entreprise est obtenue par différence entre BFR et FRN. Dans la mesure où le FRN est positif et que le BFR existe (il est donc positif) : - si le FRN > BFR : les besoins liés à l’exploitation sont entièrement financés par des capitaux permanents et l’entreprise présente une situation de trésorerie positive, c'est-à-dire un excédent de trésorerie si le FRN<BFR : les besoins liés au cycle d’exploitation ne sont pas couverts par des capitaux permanents et l’entreprise devra recourir à des crédits bancaires. Sa situation de trésorerie est négative La situation de trésorerie s’obtient également en comparant les besoins de trésorerie aux ressources de trésorerie. En effet nous y retrouvons : Besoins de trésorerie Ressources de trésorerie - Placements de trésorerie CT - Disponible - Dettes financières CT Une amélioration de la trésorerie passe donc par une diminution du BFR ou par une augmentation du FRN. ( cf cas discutés en classe) 4.8. Analyse de la rentabilité Les ratios de rentabilité mesurent l’efficacité générale de la gestion. Il en existe un grand nombre qu’on utilisera selon l’information que l’on désire en tirer. Ainsi, on pourra mesurer la rentabilité des capitaux investis, ou la rentabilité des fonds propres, voire encore le rendement boursier d’un titre. 4.8.1. Ratios de rentabilité de l’activité Ratio de marge bénéficiaire ou de marge nette Bénéfice net Marge bénéficiaire = Chiffre d’affaires Ce taux de profit net mesure la profitabilité de l’entreprise et traduit la productivité du CA. Il indique le bénéfice que l’entreprise réalise à chaque fois qu’elle génère un EUR de CA. Le calcul de la marge d’exploitation : Résultat d’exploit. Marge d’exploit. = Chiffre d’affaires Donne une indication de la rentabilité de l’activité avant impôts, charges financières et exceptionnelles. Ratio de capacité bénéficiaire Cash flow brut Capacité bén. Brute = Chiffre d’affaires Cash flow net Capacité bén. nette = Chiffre d’affaires Les bénéfices ne constituent qu’une partie de la capacité de l’entreprise à générer du résultat. La notion de capacité bénéficiaire permet de mieux cerner le pouvoir de gain et d’autofinancement de l’entreprise. 4.8.2. Ratios de rentabilité des capitaux engagés Ratio de rentabilité des capitaux propres ou de rentabilité financière Bénéfice net Rentabilité financière = Capitaux propres Ce ratio mesure l’efficacité avec laquelle l’entreprise utilise les capitaux confiés par les actionnaires. IL nous indique la rentabilité de chaque EURO investi. La rentabilité des fonds propres est égale au produit de la marge bénéficiaire par le taux de rotation des fonds propres : Bénéfice net Bén. Net = Capitaux propres CA * CA Capitaux propres Ratio de rentabilité de l’actif total ou de rentabilité économique Bénéfice net + charges des dettes Rentabilité économique = Passif total Si le ratio de rentabilité économique est supérieur au ratio de rentabilité financière, cela nous indique que l’effet de levier est positif, c'est-à-dire que les capitaux empruntés favorisent la rentabilité globale de l’entreprise. Ratio de rentabilité globale Bénéfice net Rentabilité globale = Total passif Ce ratio a pour objectif de mesurer la rentabilité de l’ensemble des sources de financement. Il indique le résultat généré par un Euro investi dans l’entreprise. Mais il ne tient pas compte des charges des dettes ni des impôts. Si l’on veut comparer une entreprise à une autre en maîtrisant l’effet des coûts du financement et des politiques fiscales, on calculera : Bénéfice net + charges des dettes+ Impôts Passif total Le ratio de rentabilité globale peut encore être exprimé comme suit : Bénéfice net Bén. Net = Total Passif CA * CA Total Passif Cette décomposition de la rentabilité globale fournit plus d’informations à l’utilisateur externe, à savoir : - le taux de profit qui indique le profit généré par un Euro de CA réalisé durant l’exercice compta ble - la circulation des capitaux investis qui indique le nombre d’Euros de CA que l’entreprise a générés par Euro investi Ainsi, la décomposition du ratio permet d’analyser de manière plus précise la rentabilité. En effet, pour conserver une rentabilité globale constante, l’entreprise peut diminuer son taux de profit en augmentant la rotation des capitaux investis ; autrement dit, en augmentant son CA. De même, une entreprise qui souhaiterait accroître sa rentabilité globale pourrait augmenter son taux de profit- qui risque d’avoir un effet néfaste sur ses ventes- ou augmenter la rotation des capitaux.