De nouvelles preuves relient l`allaitement maternel exclusif, le jeu et

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De nouvelles preuves relient l`allaitement maternel exclusif, le jeu et
Communiqué
Le 21 juin, 2016
De nouvelles preuves relient l’allaitement maternel
exclusif, le jeu et la stimulation précoce à la réussite
ultérieure des enfants
Des recherches financées par le gouvernement canadien dans le cadre du
programme « Sauver des cerveaux » ont révélé que les bébés allaités
exclusivement au sein jusqu’à six mois sont deux fois moins susceptibles d’avoir
des troubles de comportement plus tard. Le jeu et la stimulation enrichis à l’âge
de 2 ans produisent des enfants plus brillants à l’âge de 4 ans.
Toronto, Canada – Deux nouvelles études ont approfondi la compréhension scientifique des
liens entre ce que l’enfant éprouve dans les premières années de sa vie et son comportement et
ses capacités plus tard durant l’enfance.
Financés par le gouvernement du Canada par le truchement de Grands Défis Canada, des
chercheurs travaillant en Afrique du Sud et au Pakistan ont présenté leurs résultats dans des
études publiées aujourd’hui.
Dans la première étude, une équipe internationale dirigée par la Dre Ruth M. Bland du Africa
Centre for Population Health a évalué plus de 1500 enfants en Afrique du Sud, dont 900 avaient
participé à une étude sur l’alimentation des jeunes nourrissons.
L’équipe a constaté qu’une plus longue période d’allaitement exclusif est étroitement liée à une
moindre fréquence de troubles de comportement entre 7 à 11 ans. Les enfants exclusivement
allaités au sein pendant la période recommandée de six mois, en comparaison de ceux qui ont
été allaités exclusivement pendant moins d’un mois, étaient environ deux fois moins (56 %)
susceptibles d’éprouver des troubles de comportement à l’âge de fréquenter l’école primaire.
Autres constatations qui sont ressorties de l’étude publiée dans PLOS Medicine :
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La fréquentation d’une crèche (école maternelle) et le QI de la mère sont des déterminants
importants du développement cognitif de l’enfant.
Les enfants qui ont fréquenté une crèche pendant au moins un an étaient 74 % plus
susceptibles d’avoir une fonction exécutive supérieure (qui nous permet de planifier, de
concentrer notre attention, de mémoriser des instructions et de mener à bien plusieurs
tâches simultanément. Le cerveau a besoin de cet ensemble de compétences pour filtrer
les distractions, prioriser les tâches, fixer et atteindre des objectifs, et contrôler les
impulsions. Par conséquent, la fonction exécutive influe sur la réussite scolaire et sociale.)
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Les enfants stimulés à la maison, par exemple au moyen du jeu, étaient un tiers (36 %)
plus susceptibles d’obtenir de meilleurs scores pour la fonction exécutive.
● Il y avait des preuves moins concluantes que, dans le cas des garçons, l’allaitement
exclusif pendant plus d’un mois améliorait le développement cognitif.
L’étude a également examiné un certain nombre de facteurs de la vie courante qui pourraient
influer sur le développement de l’enfant, révélant que les enfants étaient deux fois et demi plus
susceptibles d’éprouver des problèmes émotionnels et comportementaux si leur mère avait un
problème de santé mentale courant ou un stress parental grave.
« La durée de l’allaitement exclusif d’un jeune enfant a une plus grande importance qu’on ne
l’avait réalisé jusque-là pour plusieurs aspects du développement », a déclaré l’auteur principal,
le Dr Tamsen J. Rochat, du Human Sciences Research Council, à Durban, en Afrique du Sud.
« Ainsi, les troubles de comportement qui apparaissent durant l’enfance peuvent conduire à des
comportements agressifs ou perturbateurs qui interfèrent avec les relations d’apprentissage et
les liens avec les pairs, engendrant à leur tour une piètre estime de soi et d’autres problèmes de
comportement. Les problèmes de conduite qui commencent durant l’enfance et qui persistent à
l’adolescence sont associés à une hausse des comportements antisociaux (potentiellement
violents ou criminels), une mauvaise santé mentale à long terme et un faible rendement scolaire
plus tard dans la vie. »
« Les résultats qui ressortent d’études menées dans des pays à revenu élevé montrent que le
coût économique des troubles de comportement est énorme », d’ajouter la Dre Bland. À titre
d’exemple, une publication du Royaume-Uni citée dans l’étude a estimé que le coût annuel de la
criminalité attribuable aux gens qui avaient éprouvé des problèmes de conduite durant l’enfance
à 117 milliards de $US.
L’étude a également été l’une des premières à évaluer l’impact de l’exposition au VIH sur le
développement des enfants en âge de fréquenter l’école primaire en Afrique. Des études
antérieures avaient laissé entrevoir que les enfants séronégatifs nés d’une mère séropositive
étaient désavantagés, notamment sur le plan du développement affectif et comportemental.
Cette étude a montré que les enfants séronégatifs nés d’une mère séropositive avaient un aussi
bon rendement que ceux qui étaient nés d’une mère séronégative.
Jeu et communication – la « stimulation attentive » - est avantageuse pour les enfants
pauvres des régions rurales du Pakistan
La seconde étude, publiée dans The Lancet Global Health et dirigée par la Dre Aisha K.
Yousafzai de l’Université Aga Khan, à Karachi, a suivi une cohorte d’enfants pauvres dans une
région rurale du Pakistan dont les parents avaient été guidés vers un renforcement des soins
nutritionnels et de la « stimulation attentive » utilisée jusqu’à l’âge de 2 ans.
Dans l’intervention axée sur la stimulation attentive, les soignants ont été formés pour observer
et répondre aux signaux de leur enfant durant des activités de jeu et de communication,
améliorant ainsi la qualité des interactions.
L’intervention, adaptée de l’approche « Soins pour le développement de l’enfant » de l’UNICEF
et de l’Organisation mondiale de la Santé (facilement accessible en ligne), comprend l’utilisation
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d’articles ménagers courants ou de jouets artisanaux pour stimuler les compétences cognitives,
langagières, motrices et affectives (émotions / sentiments) chez les enfants.
À l’âge de 4 ans, les enfants qui ont reçu l’intervention axée sur la stimulation attentive étaient, à
des degrés divers, plus susceptibles d’avoir :
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Un QI supérieur;
De meilleures compétences préscolaires (pour les tailles, les comparaisons et les formes);
Une meilleure fonction exécutive;
Un comportement davantage pro-social.
L’étude de suivi a également constaté que les parents étaient de meilleurs soignants.
La recherche a porté sur 1302 enfants de quatre ans et leurs mères qui avaient participé à
l’étude originale, laquelle avait montré aussi que la stimulation attentive favorisait de manière
significative « le développement cognitif, langagier et moteur des enfants à l’âge de 2 ans. » Les
chercheurs ont l’intention de suivre cette cohorte tout au long de leurs études.
« Les capacités avantagées par la stimulation sont importantes pour la préparation et la
transition réussie à l’école maternelle », a affirmé la Dre Yousafzai. « L’étude a démontré que les
compétences évaluées prédisent la participation et la réussite scolaires à plus long terme. »
« D’autres études ont montré que le succès précoce des enfants est clairement lié à leur
potentiel de productivité et de revenu plus tard dans la vie et, à une grande échelle, il a un
impact sur le bien-être économique des sociétés. »
L’inclusion de l’intervention de stimulation dans les programmes de santé est importante afin
d’appuyer un sain développement. Il est à espérer que d’autres recherches suivront pour mieux
éclairer la façon d’optimiser des approches intégrées de la santé, de la croissance et du
développement.
Les recherches menées en Afrique du Sud et au Pakistan récemment publiées suivent de près
la sortie d’une autre étude de Grands Défis Canada, réalisée à l’Université Harvard, qui montre
qu’un tiers des enfants âgés de 3 ou 4 ans dans les pays à revenu faible ou intermédiaire
n’atteignent pas les jalons prévus dans leur développement.
Grands Défis Canada a financé ces études dans le cadre de sa contribution au partenariat
« Sauver des cerveaux », dont la portée internationale ne cesse de s’étendre et qui doit se réunir
lors d’une conférence, à Toronto, le 21-22 juin prochains, pour examiner les résultats de 11
études de suivi, dont les deux études publiées aujourd’hui.
« Un enfant sur trois dans les pays en ‘développement’ ne parvient pas à se développer à son
plein potentiel. Ces études montrent comment les parents peuvent contribuer au développement
d’enfants intelligents et sociaux qui prennent de bonnes décisions : allaitez les bébés et jouez
avec les enfants », a déclaré le Dr Peter A. Singer, chef de la direction de Grands Défis Canada.
Pour plus d’information, visitez grandchallenges.ca et suivez-nous sur Facebook, Twitter,
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- 30 Au sujet de Sauver des cerveaux
Sauver des cerveaux est un partenariat de Grands Défis Canada, la Fondation Aga Khan
Canada, la Fondation Bernard van Leer, la Fondation Bill & Melinda Gates, la fondation ELMA,
Grands Défis Éthiopie, la Fondation Maria Cecilia Souto Vidigal, la Fondation Palix, la fondation
UBS Optimus et Vision Mondiale Canada. Le partenariat recherche et appuie des idées
audacieuses portant sur des produits, des services et des modèles de mise en œuvre qui
protègent et favorisent le développement précoce du cerveau au sein des populations pauvres
et marginalisées des pays à revenu faible ou intermédiaire.
www.savingbrainsinnovation.net
Au sujet de Grands Défis Canada
Grands Défis Canada est voué à appuyer des idées audacieuses ayant un grand impactMC en
santé mondiale. Nous sommes financés par le gouvernement du Canada et nous offrons du
soutien à des innovateurs de pays à revenu faible ou intermédiaire et du Canada. Les idées
audacieuses que nous appuyons intègrent l’innovation scientifique, technologique, sociale et
commerciale en vue de trouver des solutions durables à des défis en santé - ce que nous
appelons l’Innovation intégréeMD. Grands Défis Canada met l’accent sur des défis définis par des
innovateurs dans le cadre de son programme Les Étoiles en santé mondiale, et sur des défis
ciblés dans le cadre des programmes Sauver des vies à la naissance, Sauver des cerveaux et
La Santé mentale dans le monde. Grands Défis Canada travaille en étroite collaboration avec le
Centre de recherches pour le développement international (CRDI), les Instituts de recherche en
santé du Canada (IRSC) et Affaires mondiales Canada pour catalyser le déploiement à l’échelle,
la durabilité et l’impact. Nous sommes centrés sur les résultats et sur les moyens de sauver et
d’améliorer des vies.
www.grandsdefis.ca
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