cucs_CS4206 Illzach - Portail en éducation pour la santé Alsace
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CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE 2007-2009 - VILLE D’ ILLZACH CONVENTION-CADRE CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 1/35 CONTRAT DE VILLE D’ILLZACH CONVENTION-CADRE Entre, L’Etat, représenté par le Préfet, Michel GUILLOT Le Conseil Régional, représenté par le Président, Adrien ZELLER Le Conseil Général du Haut-Rhin, représenté par le Président, Charles BUTTNER La Caisse d’Allocations Familiales du Haut-Rhin, représentée par le Président, Antoine FABIAN d’une part, et, La Ville d’Illzach, représentée par le Maire, Daniel ECKENSPIELLER d’autre part, CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 2/35 SOMMAIRE PREAMBULE .......................................................................................................................................................... 4 DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET GEOGRAPHIE PRIORITAIRE .......................................................................... 5 UNE VILLE AUX MULTIPLES IDENTITES .................................................................................................................... 5 UN URBANISME ECLATE .................................................................................................................................... 5 DES INDICATEURS QUI SE DEGRADENT............................................................................................................... 5 DES IDENTITES DE QUARTIER MARQUEES .......................................................................................................... 6 ILLZACH ET LA POLITIQUE DE LA VILLE ................................................................................................................. 6 UNE ACTION HISTORIQUEMENT CENTREE SUR LE QUARTIER DU CHENE-HETRE… .............................................. 6 LE QUARTIER DU CHENE-HETRE : UN QUARTIER ATYPIQUE ! ........................................................................... 6 LE QUARTIER DAHLIAS TULIPES: DES DIFFCULTES REELLES MAIS MOINS VISIBLES ............................................... 7 UN QUARTIER DIVERSIFIE : LE QUARTIER DE LA DOLLER ................................................................................... 8 UN ENJEU LIE A LA PRESENCE DE CO-PROPRIETES : LE QUARTIER DES FLEURS .................................................. 8 DES EQUIPEMENTS STRUCTURANTS NES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE ! ........................................................... 8 UNE NECESSITE DE CONTINUER A AGIR : L’INSCRIPTION EN CUCS..................................................................... 9 PROJET DE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET URBAIN ...................................................................................... 11 ENJEUX ACTUELS................................................................................................................................................ 11 SENS DE L’ACTION .............................................................................................................................................. 12 DES ACTEURS ET DES MODES DE FAIRE ................................................................................................................. 13 ENJEUX TRANSVERSAUX .................................................................................................................................. 15 L’INTEGRATION, LA PREVENTION DES DISCRIMINATIONS ET LA PROMOTION DE L’EGALITE DES CHANCES .............. 15 ENJEUX THEMATIQUES ..................................................................................................................................... 18 ACCES A L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE......................................................................................... 18 EDUCATION ET RESPONSABILISATION DES PARENTS/ADULTES ............................................................................... 22 CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE ............................................................................................ 26 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE, DE SUIVI ET D’EVALUATION ................................................................ 28 SYSTEME DE PILOTAGE ....................................................................................................................................... 28 COMITE DE PILOTAGE (NIVEAU POLITIQUE DECISIONNEL)................................................................................ 28 MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE ET SOCIALE (NIVEAU TECHNIQUE) ..................................................................... 28 CIRCUIT DE PROGRAMMATION ............................................................................................................................. 30 DISPOSITIF D’EVALUATION ET DE SUIVI ................................................................................................................ 32 ENGAGEMENTS FINANCIERS ................................................................................................................................. 33 CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 3/35 PREAMBULE La politique de la ville a été mise en œuvre pour trouver des réponses globales et territorialisées aux enjeux de la crise urbaine, afin de rétablir la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire. Plusieurs dispositifs ont permis, lors des dernières années, d’y répondre. La loi du 1er août 2003 d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine et le comité interministériel des villes (CIV) du 9 mars 2006 ont renouvelé le cadre de la politique de la ville. Le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), qui succède au Contrat de Ville (2000-2006), est l'outil principal de mise en œuvre de cette politique. D'une durée de trois ans (20072009), il est reconductible une fois (2010-2012). Ce nouveau contrat est « le cadre de mise en œuvre du projet de développement social et urbain en faveur des habitants des quartiers reconnus comme prioritaires ». Il est « la traduction d’un projet global et intégré donnant cohérence à l’ensemble des outils qui visent une amélioration de la situation des quartiers et des habitants ». (circulaire du 24 mai 2006). Il constitue le document de référence pour la mise en œuvre, au sein de la collectivité signataire, du projet urbain et social défini par les partenaires locaux, et visant au développement prioritaire des territoires en difficultés. Il doit garantir la cohérence des différentes politiques publiques participant à la cohésion sociale, l'articulation des principaux dispositifs découlant de ces politiques, et la mobilisation prioritaire sur les enjeux définis dans ce cadre, des crédits de droit commun des signataires. Il vise donc à terme à réduire les écarts entre territoires afin de renforcer le lien entre les différentes parties de la Ville. Références : . Loi n° 2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine . Loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale . Conseil Interministériel des Villes du 9 mars 2006, "Pour une politique de la ville renouvelée" . Circulaire du 24 mai 2006 relative à l'élaboration des contrats urbains de cohésion sociale . Circulaire du 15 septembre 2006 relative à la géographie prioritaire des CUCS, contenu et calendrier de mise en œuvre. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 4/35 DIAGNOSTIC TERRITORIAL ET GEOGRAPHIE PRIORITAIRE UNE VILLE AUX MULTIPLES IDENTITES Préambule : Il s’agit dans ce cadre de mettre en avant quelques éléments permettant de rendre compte des enjeux principaux en terme d’évolution sachant que les outils disponibles sur le plan statistique ne permettent pas une analyse actualisée. Les données les plus récentes sont celles issues du recensement général de la population de 1999. Il s’agit donc d’éléments de cadrage permettant seulement de tenir compte des tendances générales. UN URBANISME ECLATE Illzach a connu un important développement démographique après la seconde guerre mondiale. La population est ainsi passée de 3.840 habitants en 1954 à 15.936 en 1990 (population multipliée par quatre). Cette croissance résulte principalement de la situation géographique d’Illzach, limitrophe de Mulhouse et du développement de l’industrie automobile. Dans ce contexte et afin de faire face à la demande croissante de logements, ont été construits sur Illzach divers ensembles d’habitat social. Ils sont situés principalement dans trois quartiers : Chêne-Hêtre, Doller et Dahlias Tulipes. Il en a résulté un urbanisme éclaté. DES INDICATEURS QUI SE DEGRADENT La Ville d’Illzach comptait au recensement général de la population de 1999, 15.449 habitants. La période entre 1990 et 1999 a été marquée par une baisse du nombre d’habitants due à une attractivité moindre (déficit du solde migratoire). Cette situation s’explique notamment par un foncier cher. D’ailleurs la Ville ne dispose pas des 20% de logements sociaux auxquels l’oblige la loi (15 % pour les communes classées en ZUS). Le rachat d’un certain nombre de logements (notamment issus de co-propriétés) doit permettre d’y répondre à terme. Par ailleurs Illzach doit faire face à un vieillissement de sa population. Mais la part des jeunes restait, en 1999, relativement élevée puisqu’elle était de 27,4%. Cette moyenne ne révèle pas toutefois la diversité des situations puisque le pourcentage des moins de 20 ans atteignait 35% pour le secteur Dahlias Tulipes et 32% pour celui du Chêne-Hêtre. Sachant que dans ce dernier cas, il s’agit majoritairement d’adolescents alors qu’au niveau des Dahlias Tulipes ce sont les enfants (5-9 ans) qui étaient les plus représentés. La période récente, marquée sur le plan départemental comme régional par une dégradation de la situation de l’emploi (développement du chômage, accroissement des emplois précaires…) et un développement des situations de précarité, a également eu des effets sur Illzach. Entre 2003 et 2005, les bénéficiaires du PLIE sont passés de 221 à 249, soit une croissance de 12,7% en deux ans. Si le nombre de bénéficiaires CAF est en diminution (2.168 en 2000 et 2.119 en 2004), on relève un accroissement sur la même période des bénéficiaires du RMI de 45,4% en 4 ans (108 en 2000 et 157 en 2004). La monoparentalité ne représentait en 1999 que 12,5% des ménages illzachois. Les différences entre territoires étaient peu développées. Les données récentes font état d’un CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 5/35 fort développement de ces situations (cf. données de la CAF sur l’allocation de parent isolé). Le développement de ces situations s’accompagne pour un certain nombre de familles d’un déficit de repères éducatifs. Par ailleurs Illzach ne compte que peu de grands ménages. Les populations étrangères présentent à cet égard une différence marquée, dans la mesure où la part des grands ménages y est élevée. DES IDENTITES DE QUARTIER MARQUEES Illzach présente, au-delà de cette rapide approche à travers quelques indicateurs, une image très contrastée. En effet la ville est composée d’une population très hétérogène avec des « identités de quartier » marquées. Ces territoires ont, pour un certain nombre d’entre eux, nécessité une intervention renforcée compte tenu des difficultés relevées dans le domaine de la cohésion sociale et territoriale. ILLZACH ET LA POLITIQUE DE LA VILLE La Ville d'Illzach s'est toujours préoccupée des quartiers situés sur son territoire, en s'inscrivant dans les dispositifs initiés par l'Etat, en vue de traiter les problématiques liées à la délinquance, au chômage,... UNE ACTION HISTORIQUEMENT CENTREE SUR LE QUARTIER DU CHENE-HETRE… C’est dans cette perspective que la Municipalité est intervenue sur le quartier du ChêneHêtre depuis 1991 dans le cadre d’une opération de Développement Social des Quartiers (DSQ). Dans les années quatre vingt, le quartier du Chêne-Hêtre était perçu comme marginalisé, du fait des dégradations du bâti et des espaces publics (exigus, mal entretenus), des tensions entre habitants d’origines différentes s’accompagnant de tendance au repli, du développement de la délinquance et de la toxicomanie chez les jeunes. Le quartier était alors également marqué par une densité excessive. Ce constat a d’ailleurs amené la municipalité à engager, dans le cadre de l’opération de Développement Social des Quartiers, une démolition de deux tours de 60 logements chacune. Illzach a d’ailleurs été la première ville d’Alsace à mener des actions de rénovations lourdes accompagnées de démarches de relogement. L’opération de Développement Social des Quartiers a été menée de 1991 à 1994. Elle a été suivie d’une procédure de sortie du DSQ jusqu’en 1996. Les enjeux identifiés sur le quartier ont dans le même temps incités les acteurs publics à l’inscrire comme Zone Urbaine Sensible. En 2000, la Ville, confrontée à un accroissement des difficultés et leur développement sur de nouveaux territoires, s’est engagée dans un Contrat de Ville. Dans ce cadre, quatre quartiers ont été ciblés avec des degrés d’intervention différents selon le niveau de difficultés identifiés : le quartier Chêne-Hêtre (quartier historique en terme d’intervention), le quartier Dahlias Tulipes, le quartier de la Doller et le secteur de la rue des Fleurs. Les quartiers identifiés comme nécessitant une intervention publique renforcée rencontrent tous des difficultés, mais présentent des situations très distinctes, y compris sur le plan socio-démographique. LE QUARTIER DU CHENE-HETRE : UN QUARTIER ATYPIQUE ! Le quartier se situe à l'entrée Ouest d’Illzach, à proximité du quartier Brossolette de CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 6/35 Mulhouse. Compte tenu des difficultés rencontrées, le quartier a bénéficié de 1991 à 1996 d’une procédure DSQ. Il est actuellement classé en Zone Urbaine Sensible. L’opération de dédensification et de réhabilitation (démolition de deux tours de 60 logements chacune) a permis de passer, au niveau de la Zone Urbaine Sensible, de 1.379 habitants en 1990 à 967 en 1999. Actuellement le quartier se compose de trois immeubles appartenant à la SOMCO, le Chêne avec 50 logements, le Hêtre avec 70 logements (ces bâtiments datent de 1969) et le Merisier construit en 1992 qui comporte 35 logements. Au-delà, la Zone Urbaine Sensible a connu des changements nombreux en quelques années. Elle n’en reste pas moins atypique, même si la différence avec la moyenne communale est moins importante. Elle demeure marquée toutefois par la jeunesse de sa population (les moins de 20 ans représentent 39% des habitants), par une forte présence étrangère (39% d’étrangers contre 9,7% pour Illzach) ou d’origine étrangère. Ces populations sont majoritairement maghrébines, mais également turques, africaines et asiatiques. Ces familles sont souvent de grandes familles (36,9% des ménages sont composés de 6 personnes et plus) avec un nombre moyen de personnes par logement élevé (4,46 contre 2,60 pour le reste de la commune). Ces différents aspects en font, « objectivement », un quartier différent. Toutefois, la réhabilitation du bâti, l'aménagement des espaces extérieurs, et surtout le travail social en profondeur accompli par les partenaires oeuvrant en direction des habitants ont permis d'accompagner la restructuration physique du quartier par une évolution positive des mentalités et des comportements. Le Contrat de Ville (2000-2006) avait pour objectif, dans un contexte d’amélioration de la situation, de continuer à soutenir sur ce quartier la dynamique générée par le DSQ et de développer des activités préventives permettant d'éviter l'éclatement social sur un quartier fragile, mais qui apparaît encore animé par une volonté de cohésion tant entre les habitants, que dans les rapports avec les autres acteurs (Ville, bailleur, Gendarmerie...). Cette action et le travail concerté entre acteurs associatifs et institutionnels ont permis de faire évoluer la situation sur le quartier, même si ce dernier continue à nécessiter une intervention. La situation y reste en effet fragile, du fait notamment du développement des situations de précarité mais aussi de relation tendues entre jeunes et adultes. Les jeunes sont à l’origine d’un certain nombre de dégradations (fermeture du local le Merisier), de nuisances sonores (tapages nocturnes) mais surtout sont, pour certains, dans une logique d’opposition vis-à-vis de l’autorité des adultes. Cette situation donne lieu à des tensions et à un sentiment d’abandon du quartier aux jeunes (présence de groupes de jeunes au bas des immeubles…). LE QUARTIER DAHLIAS TULIPES: DES DIFFCULTES REELLES MAIS MOINS VISIBLES Ce quartier est situé à l'extrémité sud du quartier de Modenheim, attenant au quartier Drouot de Mulhouse. Il est séparé du centre d'Illzach par l'autoroute. Il s'agit d'un quartier composé d’habitat social (110 logements) construit en 1959, géré par la SOMCO. La population est très majoritairement d'origine étrangère (Algérie et Maroc). Les conflits entre populations de culture différente, les tensions intergénérationnelles, la rupture du dialogue entre les habitants et les acteurs intervenant sur le quartier (travailleurs sociaux, bailleurs, représentants de la Municipalité...) traduisent des signes inquiétants de "décrochage" de ce quartier. A ces éléments se rajoutent les nombreux actes de dégradations sur les équipements publics. Des événements survenus fin 1998 et courant 1999 (incendie volontaire de l’annexe du CSC, agressions de jeunes du quartier envers d’autres jeunes extérieurs à celui-ci, dégradations de l’Ecole Elémentaire des Jonquilles, perturbations estivales du CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 7/35 fonctionnement de la piscine des Jonquilles…) ont été à l’origine de l’inscription du quartier au Contrat de Ville. Dans ce cadre, il s’agissait dans un premier temps de pouvoir retrouver les bases d'un dialogue entre habitants du quartier et entre ceux-ci et les partenaires intervenant sur ce quartier autrement que par la violence. A la suite de démolition de l’annexe (« Maison verte »), les activités ont été menées par les animateurs du CSC dans les écoles du quartier. En 2004, il a été possible de remettre en place une permanence sur le quartier (mise à disposition d’un appartement). Ce quartier souffre d’un déficit d’interlocuteurs (salariés du CSC, animateur jeune de la Mairie) et d’un manque de structures, même si un certain nombre d’actions y ont été développées durant le Contrat de Ville. Cette situation conforte le ressenti des habitants à l’égard de la collectivité, considérant que le quartier du Chêne-Hêtre est le seul pris en compte. Par ailleurs, le quartier continue à se signaler par le développement de comportements déviants (délinquance, toxicomanie et violence) affectant des groupes de jeunes garçons de 12 à 25 ans. UN QUARTIER DIVERSIFIE : LE QUARTIER DE LA DOLLER A l'ouest de la commune, la rue de la Doller se situe le long de la rivière Doller. Les immeubles de ce quartier, propriété de Habitat Haute Alsace, ont été construit en 1960 et comprennent 160 logements. Le quartier se signale par une population hétérogène (présence de nombreuses nationalités différentes : 17 origine différentes). Cette mixité semble globalement être bien vécue par les habitants et ne pas donner lieu à des difficultés majeures. Tous les acteurs s’accordent sur le fait qu’il y « fait bon vivre ». L’inscription dans le Contrat de Ville visait d’ailleurs à conserver cette mixité. Le Contrat de Ville a notamment permis, par le biais d’un travail sur le bâti, de disposer d’un logement aménagé pour organiser, en lien avec les associations, des activités. La préoccupation majeure par rapport à ce quartier réside dans sa paupérisation. UN ENJEU LIE A LA PRESENCE DE CO-PROPRIETES : LE QUARTIER DES FLEURS Dans le cadre du Contrat de Ville, deux secteurs avaient été identifiés comme rencontrant des difficultés, en termes de dégradation du bâti et de paupérisation. Il s’agit de deux secteurs présentant des co-propriétés. - Les acteurs de terrain se disent inquiets des évolutions constatées « rue de Bourtzwiller » (Résidence Construire). En effet, des habitants du Chêne-Hêtre ont accédé à la propriété (à des coûts modiques) dans le secteur de la rue de Bourtzwiller, mais sont aujourd’hui confrontés à des difficultés financières pour entretenir la co-propriété (dégradation du bâti : façades à ravaler…). Cette résidence, gérée par la GESTRIM (année de construction : 1964 ; 84 logements) concentre une population fragilisée, dépendante pour partie des prestations sociales. - Le secteur Pierre Curie est situé au centre de Modenheim à Illzach. Il est coupé du centre d'Illzach par l'autoroute. Ce secteur connaît des difficultés similaires à la résidence Construire. Le patrimoine bâti est géré par la société SAVONITTO (année de construction : 1967 ; 536 logements) qui, petit à petit, le cède au travers d'un processus d'accession individuel à la propriété. Disposant souvent de ressources modestes, les accédants sont fragilisés par un contexte de copropriété qui se dégrade. L’acquisition, par la SOMCO, d’un nombrer significatif de logements permet d’espérer une certaine amélioration. DES EQUIPEMENTS STRUCTURANTS NES DE LA POLITIQUE DE LA VILLE ! La politique de la ville, au-delà de l’action sur ces quartiers, a été un moteur, au niveau CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 8/35 d’Illzach, en ce qui concerne les équipements structurants. En effet l’histoire du centre socio-culturel (CSC) est intimement liée à cette politique. Il a été créé en 1991 dans le cadre de l’opération de Développement Social des Quartiers (DSQ). De ce fait, et jusqu’en 1998, le CSC intervenait principalement au quartier Chêne-Hêtre. La ville a souhaité ensuite la pérennisation de l’action au-delà du DSQ en demandant une extension de l'intervention du CSC à tous les quartiers de la ville. Si l’action proposée par le CSC regroupe un ensemble de services au service de tous les Illzachois, de fait ils sont mis en œuvre prioritairement dans les quartiers où les habitants rencontrent des difficultés socio-économiques. Le Centre socio-culturel vise à : - permettre l'implication des habitants dans la vie de la cité et promouvoir les solidarités de proximité, - offrir à tous un lieu d'accueil, de rencontre, de formation, de culture, d'information et de loisirs, - développer des actions pour et avec les familles et personnes en situation difficile. En terme de locaux, le CSC intervient en fait sur plusieurs sites. Ainsi chaque quartier sensible dispose d’un local implanté dans le quartier où se déroulent les activités, sauf au quartier Dahlias Tulipe où les actions sont menées dans les écoles. Le CSC dispose à proximité du quartier Chêne-Hêtre d’un local « Le Merisier » disposant de trois salles d’activités. Ce bâtiment est notamment mis à disposition des associations oeuvrant sur le quartier à savoir l’association « Mieux Vivre au Chêne-Hêtre », l’Amicale des Musulmans d’Illzach, l’Association des Résidents du Chêne-Hêtre d’Illzach (ARCHI), l’association des femmes tunisiennes, l’association Soleil du Maghreb, l’association des femmes guinéennes… Mais les activités ont été arrêtées entre octobre 2001 et juin 2003 compte tenu de dégradations répétées commises par des jeunes. Durant cette période les actions ont été délocalisées sur d’autres sites. Cette période a été mise à profit pour une analyse sur les raisons de ces actes. L’apport de nouveaux animateurs et d’un coordinateur a permis la reprise des activités sur place à compter de 2004. Depuis toujours le CSC mène des actions en direction des familles, ayant inscrit cet enjeu comme une priorité. Durant le Contrat de Ville, compte tenu des enjeux identifiés, il a été possible de renforcer l’action en direction des familles. En 2001, sur la base notamment de crédits politique de la ville (mais aussi de la Caisse d’Allocations Familiales), l’Espace Famille a vu le jour. Cet espace fait suite à une réflexion d’acteurs de terrain qui avait abouti à la nécessité de renforcer la fonction parentale (en terme de lieux ressources comme d’animation). Ce service créé au sein du centre socio-culturel a son propre fonctionnement. L’objectif est de responsabiliser les familles en matière éducative. Le but est d’aider ces familles, mais aussi pour certaines, de leur permettre de prendre conscience de leur déficit éducatif. Cela passe par un travail d’information et de sensibilisation, le fonctionnement d’un espace de parole, la réalisation de projets, le développement de la convivialité et du partage. Dans ce cadre sont notamment organisées des actions en milieu scolaire comme « le café des parents » (groupe d’échanges entre professionnels et parents autour de thèmes concernant l’éducation en général), des cours d’apprentissage du français. UNE NECESSITE DE CONTINUER A AGIR : L’INSCRIPTION EN CUCS C’est la situation du quartier Chêne-Hêtre, inscrit en Zone Urbaine Sensible, qui est à l’origine de l’inscription d’Illzach en Contrat Urbain de Cohésion Sociale (territoire inscrit CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 9/35 en catégorie 21). Au-delà et compte tenu des indicateurs (quantitatifs et qualitatifs) disponibles sur le quartier Dahlias Tulipes, ce dernier a également été inscrit comme territoire prioritaire d’intervention (territoire de catégorie 32). La ville ne participant pas à une intercommunalité, le Contrat Urbain de Cohésion Sociale est mono-communal. Compte tenu toutefois des enjeux mentionnés précédemment, il est évident qu’au-delà du financement prioritaire d’actions au niveau de ces deux quartiers, le CUCS visera à développer des actions ayant pour objectif la cohésion sociale et territoriale, que les actions soient portées au niveau du quartier ou sur l’ensemble de la Ville. Il s’agit à la fois de concilier une approche territoriale centrée sur ces quartiers et plus globale à l’échelle de la Ville, en prêtant une attention particulière aux autres territoires, compte tenu des évolutions relevées. 1 Le niveau de priorité 2 correspond aux quartiers dans lesquels les difficultés sociales et économiques sont moindres mais pour lesquels la mobilisation de moyens spécifiques au-delà des moyens de droit commun est néanmoins nécessaire. 2 Le niveau de priorité 3 correspond aux autres quartiers où les actions à mettre en œuvre relèvent davantage de la prévention ou de la coordination des moyens de droit commun. Les crédits de l’ACSÉ seront limités sur ces territoires. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 10/35 PROJET DE DEVELOPPEMENT SOCIAL ET URBAIN Ces constats soulignent la « nécessité de travailler dans le sens du vivre ensemble ». Si initialement agir dans ce sens supposait une action sur le bâti (notamment au niveau du quartier du Chêne-Hêtre) en même temps qu’un travail en direction des habitants… les enjeux, au moment de l’inscription dans le Contrat Urbain de Cohésion Sociale, relèvent majoritairement d’une action en direction des habitants : enfants, jeunes et adultes. ENJEUX ACTUELS UN ENJEU DE CITOYENNETE, OMNIPRESENT SUR LE PLAN DE LA JEUNESSE Au regard du contexte local mais aussi de la politique mise en œuvre, la jeunesse (en particulier celle des quartiers relevant de la politique de la ville) apparaît comme un enjeu majeur. La jeunesse, eu égard aux constats relevés, interroge à deux niveaux : - dans son rapport à l’emploi (et au non emploi), - dans son rapport au territoire (fort ancrage territorial couplé à un fonctionnement entre « pairs », voir la partie sur la citoyenneté). La Ville a engagé depuis plusieurs années diverses politiques contractuelles en direction de l’enfance et des jeunes (Contrat Enfance, Contrat Educatif Local, Contrat Temps Libre…). Le soutien apporté par la Ville au centre socio-culturel, ainsi que les orientations du service jeunesse au sein de la Mairie répondent à la même stratégie. Compte tenu des difficultés relevées et des atouts existants sur ces territoires, l’enjeu majeur pour répondre aux défis dans ce domaine consiste en une action en direction de la jeunesse passant par un travail sur les droits et devoirs mais aussi par un renforcement de la place et de l’autorité des adultes et donc une action optimisée en direction des familles. UNE NECESSITE : PERMETTRE A TOUS DE PROFITER DE L’AMELIORATON DE LA QUALITE DE VIE Sur le plan communal, l’enjeu globalement, dans les prochaines années, est d’améliorer la qualité de vie, notamment en améliorant les équipements et les services rendus à la population. Dans cette perspective, la Ville a en projet, la conception d’un espace appelé le « Fil d’Ariane » où seront regroupés un certain nombre de services sociaux (Réagir Emploi Formation, centre médico-social, centre socio-culturel, Espace Familles, RAM,…). La plupart des services existent déjà, mais l’enjeu est d’en optimiser l’utilisation, d’améliorer le service rendu (logique de lieu unique) et de susciter une synergie entre les différents acteurs de l’accompagnement social. La logique qui a prévalu jusque là était une logique de proximité. Il s’agit donc, pour les territoires en « situation de décrochage », de leur permettre de profiter de cette évolution. Pour y parvenir, et même si un certain nombre d’espaces vont continuer à fonctionner dans une logique de proximité, il est nécessaire de mettre en œuvre des actions spécifiques notamment en terme d’accompagnement des personnes. A titre d’illustration, cette volonté d’améliorer le service rendu va entraîner à terme le CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 11/35 regroupement des services du Conseil Général au niveau du Fil d’Ariane, ce qui va générer la fermeture de l’antenne existante actuellement sur le quartier Chêne-Hêtre. Il s’agit de travailler sur ce départ et de permettre que les habitants continuent à recourir à ce service. Plus généralement, la réflexion sur la mise en œuvre de ce projet peut s’inscrire dans une analyse plus générale sur la territorialisation des équipements et structures et leurs missions. Dans cette perspective, il serait judicieux, par exemple, de penser la gestion du local « Le Merisier », situé à proximité du quartier Chêne-Hêtre comme un équipement de proximité mais aussi un équipement ayant une spécificité permettant une fréquentation par des habitants hors quartier. Par ailleurs pour permettre aux personnes de profiter de cette amélioration du cadre de vie et des services offerts, il s’avère nécessaire d’intervenir : - sur les obstacles « objectifs » (maîtrise de la langue, formation, …) - mais aussi sur les obstacles « subjectifs », c'est-à-dire les représentations et préjugés (ceux portés par les Illzachois à l’encontre des habitants de ces territoires et ceux portés par les habitants des quartiers prioritaires eux-mêmes et entre eux). Plus globalement, il s’agit d’agir pour éviter l’enfermement au niveau des territoires (logique d’évitement, actuellement plutôt côte à côte qu’ensemble !) ce qui suppose d’instaurer d’autres modes de lecture des relations sociales que celui qui prévaut actuellement plutôt en terme culturel (travailler sur l’inter-générationnel). SENS DE L’ACTION Au regard de ces enjeux et des constats précédents, quatre pôles d’intervention ont été identifiés (cf. schéma ci-dessous). Pour permettre un meilleur vivre ensemble, il est nécessaire d’agir en direction des publics… ENFANTS-JEUNES et ADULTES, mais aussi de créer les conditions de ces interventions en agissant sur leur ENVIRONNEMENT PERSONNEL et COLLECTIF. ENFANTS ET JEUNES Resocialiser, créer des repères (en terme de règles et de droits) : [citoyenneté] Répondre aux difficultés d’accès à l’emploi pour les jeunes adultes [emploi] ADULTES Renforcer les parents dans leur rôle éducatif…(y compris par l’acquisition d’un emploi) [éducation, emploi] Former des « adultes » référents (autres que les parents) [éducation] ENVIRONNEMENT PERSONNEL Eduquer, permettre de disposer des savoirs nécessaires à un épanouissement personnel [éducation] Garantir un développement optimisé des individus en limitant les comportements déviants [citoyenneté] ENVIRONNEMENT COLLECTIF [dimension transversale à toutes les actions] Créer du lien entre les différents territoires de la ville Créer du lien entre les personnes dans une logique intergénérationnelle CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 12/35 DES ACTEURS ET DES MODES DE FAIRE DES ACQUIS EN TERME DE PARTENARIATS ET D’ACTIONS MENEES Comme on l’a indiqué précédemment, nombre d’actions et de partenariats sont déjà à l’œuvre. Le contrat urbain de cohésion sociale doit permettre leur optimisation, tout en répondant à la volonté politique de lisibilité, de transversalité et de continuité. Dans cette perspective, un certain nombre d’actions menées précédemment dans le cadre du Contrat de Ville seront poursuivies. Dans tous les cas, l’articulation aux actions de droit commun sera recherchée et donnera lieu à explicitation dans le cadre des avenants annuels de programmation. Par ailleurs, dans un souci d’optimisation et compte tenu des enjeux identifiés, l’action menée est resserrée autour de trois thématiques d’intervention, celles de l’éducation, de l’emploi et de la citoyenneté. L’habitat et cadre de vie n’est plus actuellement un enjeu dans la mesure où les travaux sur le bâti ont déjà été menés, et que la question de la santé est prise en compte au regard des enjeux d’emploi et d’insertion. UNE RICHESSE ASSOCIATIVE Illzach compte de nombreuses associations (environ une centaine d’associations dont plus de la moitié sont adhérentes à l’Office Municipal des Sports et des Arts Populaires). De fait les équipements sportifs et culturels sont nombreux -ex : Espace 110-. Par ailleurs, au niveau de chaque quartier il est possible de s’appuyer sur un certain nombre d’associations (Alliance Doller dans le quartier de la Doller…). A titre d’illustration, on peut rendre compte de la dynamique créée au niveau du quartier du Chêne-Hêtre, à travers la mobilisation de trois associations d’habitants. Il s’agit de : - l’Association des Résidents du Chêne-Hêtre à Illzach (ARCHI) fondée pour servir d’interlocuteur au bailleur et qui regroupe un certain nombre d’hommes âgés, - l’Association des Musulmans d’Illzach (AMI) qui est une association cultuelle fondée autour du projet d’un lieu de culte, actuellement en voie de réalisation. - l’association Mieux Vivre au Chêne-Hêtre, fondée en 1990, qui fut au départ l’association de gestion du centre social du quartier. Reprise depuis peu par sept femmes actives d’une trentaine d’année, leur projet est de faire entendre « ceux qui s’en sortent, les jeunes qui ont un super niveau scolaire », et de « recréer une dynamique au sein du quartier ». L’objectif est de donner une autre image plus positive du quartier et d’essayer de regrouper les forces vives afin de faire émerger une nouvelle dynamique. Elles ont le soutien de l’association des musulmans ainsi que d’ARCHI qui souhaite développer le dialogue entre parents et jeunes. Par leurs actions, ces associations contribuent au renforcement de l’action publique. LE TRAVAIL PARTENARIAL ET L’INNOVATION POUR FAIRE FACE AUX SITUATIONS Depuis plusieurs années, les structures locales telles que le centre socio-culturel, l’Espace Famille ou encore l’association REAGIR Emploi Formation œuvrent ensemble pour répondre aux difficultés rencontrées par les habitants des territoires prioritaires. Des habitudes de travail se sont ainsi construites, élargies à d’autres acteurs intervenant plus ponctuellement comme PAPYRUS, le CEDIFF, la BPDJ… Cette logique inter-partenariale à l’œuvre entre partenaires impliqués dans l’intervention en direction des territoires prioritaires, s’observe également au sein du centre socioculturel qui s’est doté d’un groupe de prévention « développement de quartier ». CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 13/35 Ces réflexions inter-partenariales sont souvent le point de départ de projets innovants (exemple : Le projet de Fête de la Jeunesse est l’une des initiatives du groupe de prévention « développement de quartier »). L’action peut également échouer ou s’avérer insuffisante. Dans un souci d’efficience des actions menées, il s’agira dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale : - de renforcer le partenariat sur le plan scolaire qui garde une dimension très individuelle, - d’optimiser le travail de collaboration par rapport à l’action dans le domaine de la prévention spécialisée. Compte tenu des défis auxquels la ville doit faire face, et de l’échec de certaines démarches déjà initiées, il s’avère nécessaire d’innover. Il s’agira dans le cadre du CUCS de mettre en œuvre de nouvelles formes d’intervention. La mise en œuvre du coaching social, qui doit permettre une insertion professionnelle renforcée pour les jeunes, constitue un exemple particulièrement marquant. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 14/35 ENJEUX TRANSVERSAUX L’INTEGRATION, LA PREVENTION DES DISCRIMINATIONS ET LA PROMOTION DE L’EGALITE DES CHANCES Le gouvernement a souhaité que les questions d’intégration, de prévention des discriminations et d’égalité des chances constituent un enjeu transversal dans le cadre des Contrats Urbains de Cohésion Sociale. Cette volonté est à mettre en lien avec les politiques publiques mises en œuvre dans ce domaine. Elles trouvent leur origine dans le discours prononcé en octobre 2002 par le Président de la République refondant la politique d’intégration sur : - une redéfinition de l’intégration fondée sur le contrat, le droit commun, la construction du parcours d’intégration, - la promotion sociale professionnelle et culturelle, - la lutte contre les intolérances et les discriminations, le combat pour l’égalité des chances. Si ces notions entretiennent des liens, elles renvoient toutefois à des dimensions particulières et à des publics particuliers. Le terme d'intégration (généralement référé à la situation des immigrés3 installés de façon durable dans le pays d'accueil) désigne à la fois un processus et les politiques qui ont pour objet de faciliter sa mise en oeuvre. Le processus, qui s’inscrit dans la durée, est celui d'une participation effective de l'ensemble des personnes appelées à vivre en France à la construction d'une société rassemblée dans le respect de valeurs partagées (liberté des personnes, laïcité de la vie publique, solidarité) telles qu'elles s'expriment dans des droits égaux et des devoirs communs. L’intégration implique donc tous les domaines de la vie quotidienne et relève d’un enjeu transversal. Etymologiquement, discriminer, c’est faire une distinction entre des objets, établir entre eux une séparation, une différenciation à partir de leurs traits distinctifs. En fait pour que la différence de traitement soit une discrimination, il faut qu’elle ait un caractère illicite et illégitime. A ce titre est qualifié de discrimination, tout comportement ou attitude qui tend à distinguer, un groupe humain ou une personne des autres, et à son détriment. Ainsi les discriminations « consistent en toute action ou attitude qui conduit, à situation de départ identique, à un traitement défavorable de personnes [du fait d’un critère illégitime], qu’une intention discriminante soit, ou non, à l’origine de cette situation »4. Si les discriminations, directes5 et indirectes6, peuvent prendre la forme de faits ponctuels et identifiables (refus de location au regard de l’origine, refus d’embauche par exemple), le plus souvent les pratiques discriminatoires relèvent d’un « système » (on parle de discrimination systémique) extrêmement complexe auquel participent les différents acteurs, directement ou non, consciemment ou non (pas d’intention de discriminer). 3 Est immigrée toute personne née étrangère, dans un pays étranger, et qui vit en France (Haut Conseil à l’intégration). 4 Définition du Haut Conseil à l’Intégration, rapport sur les discriminations, 1998. 5 « Elle se produit lorsque, pour des raisons de race ou d’origine ethnique, une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne le serait dans une situation semblable ». 6 « Elle se produit lorsqu’une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre est susceptible d’entraîner un désavantage particulier pour des personnes d’une race ou d’une origine donnée par rapport à d’autres personnes, à moins que cette disposition(…) ne soit objectivement justifiée par un objectif légitime (…) ». CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 15/35 L’égalité des chances, quant à elle, affirme que chacun, quel que soit son origine sociale ou son lieu de naissance, doit avoir les mêmes chances de s’élever, par son propre mérite, dans l’échelle sociale. Le Ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances, nommé en juin 2005, a pour mission « d’assurer l’égalité des chances pour tous les citoyens français, quels que soient leur origine, leur sexe, leur lieu de résidence, leur mode de vie ou leurs handicaps ; notamment dans les moments-clés que sont l’éducation, l’accès à l’emploi, l’accès à un logement ». Dans ce cadre « l’égalité des chances doit être comprise comme la possibilité donnée à chaque citoyen - quels que soient ses origines, son sexe, ses croyances, ou son mode de vie - de faire valoir ce qu’il est, ce qu’il sait faire, ses mérites afin qu’il soit en mesure de progresser dans la société ». Ainsi l’égalité des chances garanti l’égalité aux moments décisifs de la vie : accès à l’éducation et à la culture, à un emploi, à un logement. Il s’agit pour la société de donner les moyens à chaque citoyen de saisir ses "chances" de façon équitable, lui donner les clés pour s’épanouir et apporter ses compétences à la société. Un des leviers essentiels est l’éducation et la culture des plus jeunes. Au regard des caractéristiques locales, ces enjeux prennent tous leurs sens. QUELQUES CHIFFRES … Illzach se signale par une présence étrangère ancienne et relativement diverse dans ses origines. Les étrangers représentent encore (malgré l’ancienneté des flux) 1445 personnes soit 9,7% de la population. Il s’agit d’une population majoritairement âgée. Les plus de 40 ans représentent 52% de ces étrangers. Ils sont majoritairement Algériens (21,9% des étrangers) et Marocains (21,7%) et dans une moindre mesure Turcs (10,8%). Si les Algériens sont très âgés (67% ont plus de 40 ans), les Marocains et les Turcs sont plus jeunes (41,9% pour les Marocains et 26% pour les Turcs seulement). Ces populations sont fortement concentrées dans les secteurs d’habitat social. Ainsi plus de la moitié de la population étrangère résidant à Illzach est concentrée sur le quartier du Chêne-Hêtre (29,5% de la population étrangère) et le quartier Dahlias Tulipes (26,2%), et dans une moindre mesure le quartier Doller avec 15% des étrangers. Il s’agit le plus souvent d’une population installée depuis de nombreuses années. Ainsi la part d’étrangers au quartier Chêne-Hêtre est de 25,6% et au niveau du quartier Dahlias Tulipe 17,7%. Arrivée sur une année de 56 nouveaux étrangers (dont 68% sont des adultes), principalement Algériens et Marocains (donc liés à l’immigration en présence) sachant que 60,5% sont des femmes. On note également l’arrivée de personnes sénégalaises. La moitié de ces primo-arrivants s’est installée dans des secteurs déjà identifiés comme concentrant des populations rencontrant des difficultés, notamment d’ordre social (à savoir le quartier Dahlias Tulipes en premier lieu et celui du Chêne-Hêtre en second lieu). Ces arrivées risquent de s’accompagner de problèmes accrus en terme de logement. En effet un primo-arrivant sur quatre ne dispose pas de logement en propre et est hébergé par un ami ou un proche. Cette situation risque d’entraîner des tensions liées à la cohabitation inter-générationnelle ou de favoriser le contrôle social intra-familial. Plus globalement elle est à l’origine de situation de sur occupation dans les logements. Par ailleurs, un tiers des adultes qui arrive a un besoin en langue compte tenu de la faible maîtrise du français. CONSTATS ET EXISTANTS Pour l’instant, hormis les cours de français, il n’existe pas de démarche identifiée strictement en direction de ce public. Il est pris en compte de fait compte tenu des caractéristiques des populations en présence. Ainsi la dimension culturelle (respect des cultures, apports mutuels…) est prise en charge de manière permanente dans les activités CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 16/35 développées à l’Espace Famille. Toutefois et compte tenu des enjeux identifiés : enfermement dans des logiques identitaires, repli « communautaire », prise en charge de nouveaux primo-arrivants mais aussi développement des processus discriminatoires, il s’avère nécessaire d’identifier clairement des axes d’intervention. A noter que dans le cadre de son contrat de projet 2005-2007, le centre socio-culturel, conscient des évolutions récentes, a souhaité « favoriser la mixité ethnique pour s’opposer aux communautarismes et la mixité sociale pour favoriser l’égalité des chances ». PRECONISATIONS D’ACTIONS Compte tenu de ce qui a été mis en avant par les uns et les autres, il s’agit de : METTRE EN ŒUVRE DES ACTIONS D’INTEGRATION POUR LES PRIMOARRIVANTS Cours de français Accompagnement social des familles nouvellement arrivées Aide à la recherche de logements adaptés… Prendre acte, par tous les habitants, de cette présence étrangère afin de LIMITER LES PROCESSUS DISCRIMINATOIRES ET DE FAVORISER L’EGALITE DES CHANCES Développement d’actions culturelles mettant en avant les apports des uns et des autres Travail de mémoire permettant d’identifier la place des uns et des autres. AGIR SUR LES REPRESENTATIONS Développer des actions dans le domaine de la prévention et la lutte conte les discriminations (notamment par le développement d’actions dans le domaine de l’apprentissage, enjeu en terme d’orientation scolaire…) Introduire d’autres modes d’analyse et d’explication des rapports sociaux que le culturel, recourir à des approches en terme de relations sociales et de relations inter-générationnelles. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 17/35 ENJEUX THEMATIQUES ACCES A L’EMPLOI ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE QUELQUES CHIFFRES… La Ville compte plusieurs zones d’activités. La population active est majoritairement composée d’ouvriers (37%) et d’employés (31%). Si les niveaux de diplôme restent relativement bas (6,8% de la population à un niveau bac+2 et 4,2% à un niveau supérieur), un grand nombre d’actifs ont un niveau CAP et BEP (31%). En 1999, le taux de chômage était sur la commune de 10,3% soit un taux nettement supérieur à celui relevé au niveau du canton (7,8%) ou encore du département (8,7%). Par ailleurs l’analyse de la situation économique locale fait état d’un manque conséquent et durable d’emplois, qui s’accompagne pour un certain nombre de demandeurs d’emploi de processus discriminatoires (discrimination territoriale ou liée à l’origine réelle ou supposée de ces jeunes). Cette situation est relativement bien illustrée par les différences de taux de chômage selon les quartiers Illzach. En effet les données du recensement général de la population de 1999 permettent une approche par iris (entité géographique d’environ 2000 habitants). Le taux de chômage varie ainsi de 5,8% à 18,1%. Les territoires où les taux de chômage sont les plus élevés sont ceux comprenant le quartier du Chêne-Hêtre (taux de chômage : 18,1%), le quartier Dahlias Tulipes (14,3%) ou le quartier Doller (12,1%). Par ailleurs les femmes sont plus souvent à la recherche d’un emploi. Ainsi le taux de chômage des hommes est en moyenne de 7,7% alors que celui des femmes est de 13,4%. Les jeunes (moins de 26 ans) apparaissaient également comme particulièrement touchés puisque leur taux de chômage atteignait 24,3% pour les 20-24 ans. Cette situation cumulée avec les différences liées au genre (différences hommes-femmes) établit un taux de chômage des jeunes filles (20-24 ans) à 27,3%. La nationalité étrangère constitue également un critère discriminant, notamment pour les ressortissants hors Union Européenne. En effet le taux de chômage des Algériens était de 28,9%, celui des Marocains de 23,2% et de 22% pour les Turcs. A ce niveau la non maîtrise de la langue constitue un obstacle majeur. Les données plus récentes dans le domaine de l’emploi corroborent ces constats. Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (de catégorie 1) est en augmentation depuis 2001. Ils sont passés de 389 à 786. C’est surtout la situation des jeunes (moins de 25 ans) qui s’est dégradée (s’ajoute un accroissement du chômage de longue durée). De plus, certains publics rencontrent des difficultés pour accéder à l’emploi compte tenu de leur état de santé. En effet, les publics en insertion présentent pour certains des pathologies de santé (voire psychiatrique) ne permettant pas l’accès à l’emploi ou à une formation. Précédemment Réagir Emploi Formation a mené une action, avec des financements FSE, permettant l’intervention d’un psychologue clinicien. Par ailleurs dans le cadre d’un chantier insertion, une infirmière salariée à l’AFPRA (Association de Formation et de Prévention des Risques alcool, drogues et dépendance) était présente une fois par mois pour animer des réunions de travail autour de l’hygiène, santé, alimentation. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 18/35 CONSTATS ET EXISTANT Les données mises en avant précédemment font état d’une situation économique dégradée affectant plus particulièrement les jeunes (en particulier ceux résidant dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville) et les femmes. Le faible niveau de qualification de la population active peut constituer un obstacle important dans ce contexte. Il s’agit donc d’œuvrer afin de permettre un accès renforcé à l’emploi des jeunes et des femmes, la réduction des écarts entre territoires et de favoriser un accès à une formation qualifiante. Des enjeux spécifiques se posent également en terme de maîtrise de la langue française pour des populations étrangères ou d’origine étrangère. Un certain nombre d’actions sont déjà initiées dans le cadre du droit commun mais aussi ont été mises en place dans la perspective du Contrat de Ville précédent. Le centre socio-culturel a ainsi été amené à développer des actions pour aider les jeunes à établir leur CV ou bien à rédiger les lettres de motivation. Toutefois la majeure partie des actions visant à favoriser l’accès ou le retour à l’emploi ou la formation sont portés par la structure Réagir. REAGIR7 regroupe des entités distinctes : - Réagir Emploi Formation qui intervient notamment pour l’accompagnement des personnes (jeunes et adultes) à la recherche d’un emploi, mène des actions spécifiques, assure le suivi de bénéficiaires du RMI et est pilote PLIE, - Réagir Environnement qui est un atelier chantier d’insertion, - Des entreprises d’insertion (peinture-décoration, nettoyage, aides à la personne, etc.). Réagir - Emploi Formation joue en fait plusieurs rôles : Accueil, information et orientation. Dans ce cadre Réagir fait fonction de PAIO8, Promotion et prospection en entreprise, mise en relation et placement, Développement de la qualification, notamment par un travail d’orientation, de conseil et de suivi en direction des élèves. Que ce soit dans le cadre du précédent Contrat de Ville ou dans le cadre de ses actions classiques, Réagir est amené à mettre en œuvre des actions qui contribuent aux objectifs affichés dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale. A cet effet on peut citer, les actions suivantes : Aide à l’orientation professionnelle des élèves des classes de 3ème L’action consiste à suivre et accompagner des élèves de 3ème scolarisés notamment à Illzach. L’objectif est d’éviter les sorties du système scolaire sans solution en favorisant une orientation choisie. L’action repose sur un travail d’information (connaissance des métiers…) et d’accompagnement des élèves les plus en difficulté et ceux intéressés par l’apprentissage. Les élèves sont signalés par l’équipe pédagogique ou viennent spontanément. Il s’agit également d’un travail de mise en relation avec les entreprises. Accompagnement social d’un public marginalisé dans le cadre d’activités sportives ou culturelles Cette action permet à Réagir de se doter d’un outil supplémentaire pour intervenir auprès des jeunes. En fait l’activité sportive et culturelle sert de support à un travail personnel sur le savoir être et le savoir faire. L’action porte sur une dizaine de jeunes et est mené en partenariat avec l’AFPRA et une compagnie de Théâtre-forum. 7 Réagir n’intervient pas uniquement sur le territoire d’Illzach. L’association a été initiée par la Municipalité et la SOMCO (bailleur social). 8 Elle doit obtenir bientôt le label « Mission Locale ». CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 19/35 Atelier chantier d'insertion (peinture, entretien de la ville…) L’action permet l’insertion socio-professionnelle de personnes en grande difficulté par l'intermédiaire d'une activité d'utilité sociale dans le domaine de l'environnement. Dans ce cadre un travail en partenariat avec l’Espace Famille a été engagé (en lien avec l’action « Un soleil pour tous »). Accompagnement pédagogique au code de la route L’objectif est d’offrir aux personnes en grandes difficultés les moyens d’accéder à la mobilité. L’action consiste dans la mise en œuvre d’une pédagogie adaptée afin de permettre l’apprentissage du Code de la Route. L’action démarre par deux mois d’apprentissage, puis des séances d’entraînement à l’examen par le biais de DVD et de cassettes. Le public est majoritairement composé de femmes, notamment étrangères ou issues de l’immigration. Il est prévu d’étendre cette action à des jeunes (dans le cadre du suivi CIVIS). Contrat d’Insertion dans la Vie Sociale (CIVIS) Ce dispositif est inscrit dans le plan de cohésion sociale et concerne les jeunes de moins de 26 ans (sans qualification). Il s’agit d’un contrat d’accompagnement, l’objectif étant d’organiser les actions nécessaires à la réalisation de projets d’insertion dans un emploi durable. PRECONISATIONS D’ACTIONS Sur la base des actions déjà engagées et des constats mis en avant, il est proposé dans le cadre du CUCS, en articulant avec les actions de droit commun, de : SOUTENIR ET PRENDRE EN CHARGE LES JEUNES SORTANT PREMATUREMENT DU SYSTEME SCOLAIRE SANS QUALIFICATION Repérage, en lien avec les enseignants, des jeunes sortant du système scolaire et construire une réponse adaptée (logique de signalement pour une meilleure prise en charge), Aide à l’orientation professionnelle des élèves des classes de 3ème. LEVER LES FREINS A L’EMPLOI, NOTAMMENT EN DIRECTION DES JEUNES Développement d’action permettant d’agir sur les tous les aspects de la recherche d’emploi à partir d’activités sportives et culturelles (y compris dans le domaine de la santé), Aide à la mobilité, Apprentissage de la langue, Travail en direction des entreprises (par le biais des intermédiaires à l’emploi) pour prévenir les discriminations. Agir, de manière plus spécifique, en direction des publics les plus éloignés de l’emploi : Identification des problèmes et adaptation des prises en charge, Accompagnement des parcours d’insertion (sur la base de l’expérimentation du « coaching social9 » identifier les actions à engager), 9 Le centre socio-culturel a été contacté par des jeunes en grande difficulté (notamment comportementale) ne s’adressant pas à Réagir, pour une aide à la recherche de formation et d’emploi alors que ce n’est pas son cœur de métier. Sur la base de ces constats, il est apparu nécessaire de disposer d’un médiateur susceptible d’aider ces jeunes à construire une réponse et de les rapprocher des structures existantes. Le projet, porté par le centre socio-culturel et mené à titre expérimental doit permettre la mise en place du maillon manquant entre les structures existantes pour répondre aux difficultés rencontrées par ces jeunes. Cette action (coaching social) CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 20/35 Action de socialisation dans une logique de professionnalisation (Atelier de chantier insertion). FAVORISER LA CREATION D’ENTREPRISES (notamment en direction des publics prioritaires) en articulation avec les actions de droit commun Travail d’information, Soutien et accompagnement des porteurs de projet (micro-projets / inciter et faciliter l’ouverture de micro-entreprises)10. consiste en une action de médiation conçue comme une passerelle vers l’emploi. Elle s’inscrit dans une logique d’accompagnement du jeune visant à l’instauration d’une relation lui permettant de reprendre confiance en lui. Du fait même des caractéristiques de l’action elle repose sur un partenariat étroit avec les autres acteurs présents. 10 A partir d’un travail mené en 2006 par un ethnologue sur le quartier du Chêne-Hêtre, une recherche action impliquant des femmes du quartier dans une logique de création d’activités va être initiée. Il s’agit dans ce cadre, mené à titre expérimental, tout à la fois d’aider ces femmes dans le cadre de leur projet de création d’entreprises que de permettre la mise en œuvre d’une dynamique sur le quartier (réalisation d’un film…). CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 21/35 ENJEUX THEMATIQUES EDUCATION ET RESPONSABILISATION DES PARENTS/ADULTES Le terme éducation est entendu dans le cadre de cette partie au sens large. L'éducation est l'ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir être nécessaires à l'intégration d'un être au sein d'une société. A ce titre, elle couvre l’ensemble des interventions concourant au développement et à la socialisation de l'individu : - qu'elles concernent la transmission des savoirs fondamentaux - ou l'apprentissage de la vie sociale et de la citoyenneté. CONSTATS ET EXISTANT La ville compte 8 écoles maternelles, 7 écoles élémentaires, 2 collèges et un lycée. Les acteurs ont fait état d’un pourcentage élevé d’enfants en difficulté scolaire. Ces difficultés scolaires touchent plus particulièrement des enfants et des jeunes ne bénéficiant pas d’un environnement (social, physique…) favorable ou présentant des signes de fragilité. Afin de répondre à cet enjeu, un certain nombre d’actions sont déjà engagées et une mise en réseau entre acteurs associatifs et enseignants permet de mener des actions dans le domaine de l’accompagnement à la scolarité. Un contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS) a été mis en place dans le cadre du précédent Contrat de Ville. Le centre socio-culturel en est le porteur. L’action CLAS se déroule auprès d’enfants du CP au CM2, dans cinq écoles élémentaires (Lamartine, Quatre Saisons, Pierre Curie, Jonquilles, G. Sac) et de jeunes de 6ème à la 3ème dans les 2 collèges du secteur (collèges A. Franck et J. Verne). L’action vise à soutenir les enfants et les jeunes les plus en difficultés dans le cadre d’une démarche complémentaire à l’école, au collège et à la famille. Par une pédagogie adaptée, prenant en compte des besoins de chaque enfant, il s’agit de favoriser la réussite scolaire en compensant les inégalités qui se creusent. Les actions consistent en : Une aide aux devoirs avec une aide individualisée et différenciée pour les enfants qui présentent d'importantes difficultés scolaires et / ou sociales Un accompagnement des enfants et des jeunes après les horaires scolaires dans le cadre de l'aide aux devoirs en favorisant le développement du désir d'apprendre, et l'acquisition de l'autonomie dans le travail scolaire Un éveil culturel. Dans ce cadre une attention particulière est portée aux enfants et aux jeunes récemment arrivés en France. Au total ce sont environ 150 enfants et jeunes qui sont touchés. Par ailleurs ces actions, pour être efficaces supposent l’adhésion, l’implication et le renforcement du rôle des parents dans le dispositif. Cela passe par de fréquents contacts parents/animateurs/enseignants. Ces difficultés sont renforcées pour des personnes en situation d’illettrisme / d’alphabétisation ne permettant pas toujours un suivi éducatif et scolaire des enfants. Ces constats ont amené les acteurs locaux à s’engager en direction des parents, des CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 22/35 adultes. L’Espace Familles joue un rôle clé dans ce cadre. Il permet de conduire un ensemble d'actions socio-éducatives ayant pour objectif de : - valoriser les rôles et les compétences des parents, - favoriser le développement d'échanges et de relations entre parents, créer des lieux de rencontre, organiser des groupes de parole, - ouvrir des lieux d'accueil, des lieux de médiation, - encourager et développer toutes les initiatives susceptibles de soutenir les parents. A titre d’illustration, une action en direction des parents a été menée dans une école de secteur. L'objectif était "l’accompagnement à la scolarité des enfants à l’école". Elle consiste en une rencontre animée par l’association Papyrus autour des questions portant sur la relation parents /enfants, face à l’école ; la position d’aide du parent vis-à-vis de son enfant. L’ouverture récente au sein de l’Espace Famille, d’un Relais d’Assistantes Maternelles Agrées permet par ailleurs un renforcement de la mixité des publics en présence. En plus des actions d’accompagnement à la scolarité, il a semblé pertinent de développer des actions visant à rétablir l’égalité des chances entre les enfants ou les jeunes. Elles permettent notamment un accès renforcé à la culture. Les acteurs ont en effet identifié un déficit culturel et une absence de fréquentation des lieux culturels pourtant existants sur Illzach (quasi absence de fréquentation de l’Espace 110 par la population des quartiers prioritaires de la politique de la ville). Or cette absence de participation a des effets sur le savoir mais aussi s’accompagne d’un repli et d’une fracture territoriale préjudiciable au « vivre ensemble ». C’est dans cette perspective que le centre socio-culturel a été amené à initier des actions dans le domaine culturel : ateliers ou CLSH en présence d’artistes, développement d’une bibliothèque de quartier (Doller). Cette action (Bibliothèque et culture) a été mise en place dans le cadre du Contrat de Ville. En plus de l’activité classique d’une bibliothèque autour de l’emprunt d’ouvrages, l’objectif est d’organiser des animations autour du livre en direction d’enfants de la maternelle à la 6ème. Elle permet de : - développer le contact avec les parents à travers des actions, - sensibiliser les enfants à la culture par le biais de sorties et d'activités culturelles, - poursuivre le travail de sensibilisation du livre auprès des mamans (création d’un ouvrage « Histoires gourmandes »), - développer le partenariat avec la bibliothèque municipale. Plus largement et afin de développer l’offre de loisirs et de la rendre accessible au plus grand nombre, dans une logique d’éveil et de développement personnel, la Ville a été amenée à signer en 2003 : - un Contrat Temps Libre qui vise le développement d’activités de loisirs en direction d'un public âgé de 6 à 16 ans et de leurs familles, portées principalement par le centre socioculturel - un Contrat Enfance pour un public de 0 - 6 ans. Ces deux contrats ont donné lieu à la signature le 30 décembre 2006, entre la Ville et la Caisse d’Allocations Familiales d’un Contrat Enfance Jeunesse (CEJ). La ville s'était également inscrite dans un Contrat Educatif Local en partenariat avec l'Education Nationale et la Direction Départementale Jeunesse et Sport, visant principalement le public scolaire de niveau élémentaire. Finalement il a été abandonné en raison de l’absence d’implication de certains enseignants. Le centre socio-culturel organise des Centres de Loisirs sans Hébergement (CLSH). Les parents des quartiers Modenheim et Chêne-Hêtre sont fortement demandeurs de ces CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 23/35 activités. A travers ces activités, il s’agit de favoriser le développement personnel de l’enfant en le sensibilisant au respect de son environnement (sous toutes ses formes : social, physique…) permettant ainsi le vivre ensemble et la reconnaissance des autres. Il s’agit par ce biais de travailler sur la dimension « citoyenneté » mais aussi de favoriser la sortie du quartier et l’utilisation des différentes ressources locales (Espace 110, associations sportives…). Dans ce cadre et dans un souci d’efficacité du travail éducatif mené, les CLSH fonctionnent sur la semaine, pendant les vacances scolaires. L’identification de difficultés, spécifiques à un public ou à une tranche d’âge, ont également été à l’origine d’actions. Pendant le précédent Contrat de Ville et au vu des difficultés identifiées, intervention en direction des 11-15 ans en particulier dans le quartier Chêne-Hêtre (réflexion avec les parents, ouverture d’un centre de loisirs). Afin de favoriser le lien entre habitants (la socialisation), le centre socio-culturel, en lien avec les associations de quartier, organise des fêtes de quartier (création de lien, lieux de rencontre…). PRECONISATION D’ACTIONS Compte tenu de l’existant, et des besoins identifiés, il est proposé d’intervenir à deux niveaux : DEVELOPPER LES SAVOIRS ET SAVOIRS-ETRE Accompagner les élèves dans leur scolarité et apporter un soutien pédagogique aux élèves les plus fragiles - Soutenir et poursuivre les dispositifs d’accompagnement à la scolarité (CLAS). Donner la possibilité aux enfants d’accéder à la culture - Donner le goût de la lecture très tôt en partenariat avec les écoles de secteur, favoriser le lien aux livres, - Sensibiliser les enfants à la culture par le biais de sorties et d’activités culturelles / Sensibilisation aux pratiques culturelles / initier les jeunes à la culture notamment par le biais du spectacle vivant, - Développer des actions d’animation de loisirs pour les 16 ans et plus, en les impliquant dans les projets. APPUYER LES PARENTS DANS LEURS FONCTIONS EDUCATIVES - - - Poursuivre le fonctionnement de l’Espace Familles, et notamment des groupes de parole, afin que les parents échangent sur les difficultés rencontrées face à la scolarité de leurs enfants, Développer des actions de soutien à la parentalité (en lien avec le REAAP) : favoriser les actions de maîtrise du français (activités d’insertion sociale à dominante linguistique), les actions de sensibilisation, de prévention sur la nutrition, l’obésité (Espace familles : travail sur la nutrition, accompagnement des familles monoparentales), Mettre en place et faire fonctionner une épicerie sociale et solidaire (projet « Un soleil pour tous »), Faire fonctionner des lieux d’accueil parents-enfants (exemple : Babybouchettes à développer sur l’ensemble de la commune), des lieux de rencontre et d’échanges intergénérationnels. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 24/35 En appui à ces actions, il est proposé de créer un poste d’adulte relais. Il pourrait venir en appui du travail déjà mené au sein de l’Espace familles. Jouant un rôle de médiation, il pourrait utilement développer les actions visant au renforcement du rôle éducatif des parents en leur permettant de prendre en charge tous les aspects de leur vie quotidienne (enjeu de santé, de nutrition, de mobilité…). Il s’agirait également dans ce cadre de répondre au développement des situations de monoparentalité. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 25/35 ENJEUX THEMATIQUES CITOYENNETE ET PREVENTION DE LA DELINQUANCE CONSTATS ET EXISTANT Globalement les difficultés relevées s’inscrivent dans le champ de la citoyenneté, c'est-àdire du respect de soi et des autres mais aussi de la participation à la vie locale. Cette dimension est autant à travailler au niveau des parents que des jeunes. La question de la délinquance reste relativement limitée sur le territoire municipal. La Ville n’a d’ailleurs pas souhaité s’inscrire dans un Contrat Local de Sécurité. Il ne s’agit pas pour autant de nier l’existence de comportements déviants ou délictueux mais compte tenu du type de difficultés, la collectivité en lien avec ses partenaires a fait le pari d’une action axée sur la participation, le dialogue. Dans cette perspective l’association APSIS intervient au titre de la prévention spécialisée depuis 2005, sur les quatre quartiers identifiés précédemment dans le cadre de la politique de la ville. Son analyse permet de dresser une image des jeunes (en particulier des jeunes désoeuvrés ou « en difficulté ») habitant les quartiers du Chêne-Hêtre et des Dahlias Tulipes. Ils font état de jeunes présentant un fort attachement territorial qui est porteur de tensions avec les adultes (parents, éducateurs…) mais aussi entre jeunes dans la mesure où ils s’inscrivent dans une logique de concurrence. Cet attachement au territoire est ambivalent. Il est à la fois porteur de fierté mais il rend aussi compte d’un sentiment d’abandon. En effet ces jeunes ressentent (du fait notamment de leurs situations personnelles) un sentiment de relégation mais aussi une absence d’avenir. Dans le même temps ils attribuent aux élus un pouvoir important. Cette situation est potentiellement porteuse de tensions élevées dans la mesure où les élus ne peuvent répondre complètement aux défis vécus par les jeunes (rapport à l’emploi en particulier). Cette appartenance au territoire s’accompagne d’un fonctionnement entre « pairs » (c'està-dire entre jeunes du même âge environ, appartenant aux mêmes groupes). Ces quelques éléments soulignent la nécessité d’une action permettant de travailler la question du lien au territoire en même temps que du lien à la ville. A ce titre, une action du type « fête de la jeunesse » peut s’avérer pertinente. Cette action, portée par le centre socio-culturel, visait à : - favoriser les contacts inter-quartiers entre les jeunes et créer du lien, - favoriser les relations inter ethniques et inter-culturelles, - informer les jeunes des services de proximité existants et de tout de qui touche à leur vie quotidienne. Au-delà et, en lien avec les enjeux éducatifs signalés précédemment, il s’agit de redonner toutes leurs places aux adultes, à tous les adultes (parents, éducateurs, animateurs, enseignants…). Il s’agit de reconstruire la relation aux adultes dans une logique de respect et d’autorité. Par rapport à la question de l’inculcation des règles et de l’apprentissage du vivre ensemble, un certain nombre d’actions sont déjà menées dans ce sens, axées en particulier dans le domaine sportif (notamment en lien avec la BPDJ). Ces actions sont à poursuivre. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 26/35 Au-delà de ces comportements collectifs, il a été fait état, au niveau du quartier ChêneHêtre de comportements délictueux relevant de l’économie parallèle renforcée par les difficultés rencontrées par nombre de jeunes de ce quartier pour trouver un emploi (vécus de discrimination, enfermement dans des processus de victimisation…). Au-delà de la prise en compte des comportements individuels, il s’avère nécessaire de travailler le rapport à l’emploi et de pouvoir réfléchir collectivement, au niveau du quartier, à l’établissement de nouveaux modes de relation (entre jeunes, avec les adultes…). Le travail autour de la « réaffectation » du local le Merisier peut constituer un projet fédérateur. Au niveau du quartier des Dahlias Tulipes, les difficultés sont surtout le fait de préadolescents (moins de 12 ans) auteurs d’incivilités et de dégradations. Les relations sont plus faciles à établir avec ces jeunes. Un travail de prévention spécialisée est à poursuivre en direction de ces jeunes afin de retravailler un certain nombre de questions liées au respect des règles notamment. Il s’agira de définir leur mission au plus près des préoccupations identifiées mais surtout dans une logique de complémentarité avec les autres acteurs (salariés et/ou bénévoles associatifs) intervenants sur les territoires. Plus globalement les constats mis en avant par rapport à ces jeunes soulignent la nécessité de travailler la dimension collective, le rapport aux adultes et à la règle mais aussi de prendre en compte les situations individuelles. A ce titre la mise en place d’un point d’Ecoute Jeunes peut s’avérer pertinente. Conçu comme un lieu de prévention des troubles liés à l’adolescence, ce type de structure est basé sur une approche généraliste et laisse une place importante à l’écoute, dans une logique informelle (permanence). Sur la base de ce lieu il s’agira de construire des actions permettant une prise en charge adaptée des problématiques des jeunes et de construire des actions de prévention des conduites addictives. PRECONISATIONS D’ACTIONS Au regard des constats mis en avant et des préconisations avancées, et au-delà des actions mises en avant dans le domaine éducatif, il est proposé de : FAVORISER L’ACCES AU DROIT (DROITS ET DEVOIRS / RESPECT DES REGLES) - Développer les actions collectives d’éducation à la citoyenneté auprès des publics jeunes (exemple : Fête de la Jeunesse), - Poursuivre les actions permettant un apprentissage des règles, notamment par le biais d’activités sportives, - Promouvoir l’éducation à la loi et à la citoyenneté, - Valorise les actions impliquant un engagement citoyen (actions menées dans le domaine humanitaire, service civil volontaire…), - Informer sur les discriminations et éviter les processus de victimisation. DEVELOPPER DES ACTIONS DE PREVENTION DES CONDUITES A RISQUES EN DIRECTION DES JEUNES - Mettre en place un point accueil écoute jeunes (permettant de sensibiliser aux conduites addictives mais aussi de réaliser un travail de médiation / orientation vers un réseau d’acteurs en fonction des difficultés identifiés), - Mettre en place des actions de prévention partenariale (BPDJ, APSIS, CSC…), - Développer les actions s’inscrivant dans une logique d’accompagnement des jeunes (sur la base des enseignements du coaching), - Poursuivre les dispositifs existants : actions Ville Vie Vacances… CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 27/35 MODALITES DE MISE EN ŒUVRE, DE SUIVI ET D’EVALUATION SYSTEME DE PILOTAGE Le système de pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale d’Illzach se décline comme suit : COMITE DE PILOTAGE (NIVEAU POLITIQUE DECISIONNEL) La maîtrise d'ouvrage du Contrat de Ville constitue le niveau politique et décisionnel. Elle est assurée par le Comité de Pilotage. Il est constitué de l’ensemble des signataires de la convention-cadre, à savoir la Ville d’Illzach, l’Etat, le Conseil Régional, le Conseil Général et la Caisse d’Allocations Familiales du Haut-Rhin. Le Comité de Pilotage définit les enjeux et les objectifs du Contrat Urbain de Cohésion Sociale, détermine les orientations et les moyens requis pour atteindre les objectifs fixés. Il se réunit au moins deux fois par an pour : - valider le programme annuel d’actions (en début d’année), - assurer un suivi des actions vers la fin d’année (septembre-octobre). Il mandate le niveau technique pour la mise en œuvre du Contrat et valide les aspects liés à l’évaluation. Le niveau technique recouvre la maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (voir ci-dessous) et le groupe technique inter-partenaires (GTI) regroupant l’ensemble des partenaires institutionnels du Contrat. MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE ET SOCIALE (NIVEAU TECHNIQUE) FONCTION DE LA MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE ET SOCIALE La Maîtrise d'Oeuvre Urbaine et Sociale est composée du ou des professionnels chargés de la mise en œuvre et de l’animation du CUCS. Elle en constitue le niveau technique et intervient sur mandat du Comité de Pilotage pour mettre en œuvre les décisions qui y sont prises. COMPOSITION DE LA MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE ET SOCIALE A minima chaque Contrat Urbain de Cohésion Sociale identifie au sein de la collectivité un référent technique qui constitue l’interlocuteur sur le plan administratif (et donc la Maitrise d’œuvre Urbaine et Sociale). Il est en particulier charger de faire le lien avec les services techniques des autres signataires du CUCS et d’assurer le lien avec les porteurs d’actions. Pour ce qui est du Contrat Urbain de Cohésion Sociale d’Illzach, cette fonction sera assurée par Yves KAUFFMANN et Isabelle SCHIEFFER. L’ORIV, centre de ressources régional intervenant dans le champ de la politique de la ville, sera amenée à apporter son appui dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi du Contrat, sur la base d’un cahier des charges. Par ailleurs si nécessaire, en fonction des problématiques posées, la Ville aura recours sur une mission définie (étude, bilan…) à un prestataire spécifique. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 28/35 COUT ET FINANCEMENT DE LA MAITRISE D’ŒUVRE URBAINE ET SOCIALE Le financement de la MOUS peut faire l’objet d’un co-financement entre la Ville et de l’Etat à hauteur de 50% chacun, sous couvert toutefois que le référent ne soit pas un fonctionnaire. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 29/35 CIRCUIT DE PROGRAMMATION CIRCUIT DE PROGRAMMATION ET D’EXAMEN DES PROJETS (cf. schéma présentant de manière synthétique le circuit) Le circuit d’examen des projets est le suivant : - Les porteurs de projet font parvenir leur demande à la Ville. Tous les projets sont pris en compte à l’occasion d’une première analyse des actions, les décisions étant prises ensuite. Toutefois, et afin d’éviter des projets insuffisamment construits ou trop éloignés du projet initial, le référent technique viendra en appui des associations et porteurs de projet en amont du dépôt des projets d’actions. - La Ville envoi aux autres signataires du CUCS copie des projets pour procéder à leur examen. - Chaque organisme ou institution s’organise en interne comme il le souhaite afin d’aboutir à la formulation d’un avis sur le projet et sur son financement pour la réunion du groupe technique inter-partenaires (GTI). - Celui-ci réunit l’ensemble des représentants des financeurs afin de procéder à l’examen collectif des projets d’action et de faire des propositions sur le contenu de la programmation. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 30/35 SCHEMA – CIRCUIT D’EXAMEN DES PROJETS COMITE DE PILOTAGE (SIGNATAIRES DU CUCS) DEPOT PROJET Définition des priorités annuelles et information en direction des porteurs de projet PORTEURS DE PROJET - ASSOCIATIONS Elaboration des projets VILLE D’ILLZACH Dépôts des projets d’action par les porteurs de projet Copie des projets et envoi aux différents partenaires, Conseil Général, Conseil Régional, CAF… GUICHET UNIQUE – ETAT SHUTS – Bureau de la politique de la Ville et du Logement Dépôts des projets d’action par les porteurs de projet Copie des projets et envoi aux différents partenaires DIRECTION REGIONALE ACSE GROUPE TECHNIQUE INTER-PARTENAIRES Examen des projets – Proposition de programmation CONSEIL MUNICIPAL Ville d’Illzach DECISION EXAMEN DES PROJETS SERVICES DE L’ETAT CUCS – Convention cadre COMMISSIONS PERMANENTES ETAT CIV Conseil Régional, Conseil Général du Haut-Rhin, Caisse d’Allocations Familiales, ACSE Comité Interservices Ville Information des porteurs de projet sur les décisions prises – Equipe MOUS PORTEURS DE PROJET - ASSOCIATIONS 04/06/2014 - 31/35 DISPOSITIF D’EVALUATION ET DE SUIVI Le suivi du contrat urbain de cohésion sociale se pose, selon les termes des circulaires, à la fois en terme d’indicateurs, (tableaux de bord…) de bilan11 et d’évaluation. Indicateurs et orientation des actions Afin de permettre une analyse des actions menées, chaque action prévue à la programmation du CUCS donnera lieu à la définition d’indicateurs. Ces indicateurs, quantitatifs et/ou qualitatifs, seront renseignés chaque année. Ils seront définis dans un document annexe à la convention-cadre, produit annuellement. Pour permettre la production de ces indicateurs, il s’agira de mettre en place, en interne dans la collectivité, un système d’observation permettant de les renseigner. L’Etat apportera un appui, dans le cadre de cette obligation, par une aide du SGARE (services études) ainsi que du Centre de Ressources Régional intervenant dans le champ de la politique de la ville (à savoir l’ORIV). L’analyse produite sur la base de ces indicateurs sera soumise à discussion collective (confrontation des points de vue…). Ces éléments permettront, le cas échéant, un ajustement des actions engagées. Bilans annuels Au niveau des attendus en terme de bilan, l’obligation est triple. Chaque collectivité (pour les communes concernées), doit produire, annuellement : - un rapport d’utilisation des crédits de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (art. L 2334-19 du code général des collectivités territoriales) - un rapport d’observation sur l’évolution des territoires en zones urbaines sensibles (art. 4 de la loi 2003-710 du 1er août 2003) - un bilan des actions mises en œuvre localement (CIV du 9 mars 2006 et circulaire du 24 mai 2006) s’appuyant sur les éléments financiers et sur les indicateurs de résultats définis au niveau du programme d’actions. Ces points donneront lieu à la production d’un seul et même rapport. Ce rapport constitue un outil de pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale et doit également permettre, si nécessaire, un ajustement des actions. Evaluation L’évaluation se situe à l’issue des trois années de contractualisation, donc en 2009. Une instance d’évaluation sera constituée. Classiquement, elle comprend les partenaires du projet, des représentants des habitants et le secteur associatif. Elle devra se réunir dès le lancement du contrat afin de définir les axes structurant du projet à évaluer. Cette évaluation doit permettre aux partenaires de statuer sur la poursuite ou non du financement des actions ainsi que sur le contenu du projet. 11 Cet aspect est variable selon la taille et les caractéristiques de la commune. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 32/35 ENGAGEMENTS FINANCIERS ENGAGEMENTS FINANCIERS 2007-2009 ET 2010-2012 (CREDITS SPECIFIQUES) La Ville d’Illzach et l’Etat engageront chacun des enveloppes spécifiques de fonctionnement afin de concourir au soutien financier des actions dans le cadre du CUCS. La participation de l’Etat fera l’objet d’un avenant annuel à la convention cadre. Le Conseil Général du Haut-Rhin, déjà pleinement engagé dans les quartiers de part ses missions, a prévu lors de son assemblée du 23 mars 2007, de prendre particulièrement en compte les besoins des territoires éligibles dans le cadre des Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS) dans le développement de ses compétences propres. Pourront ainsi être mobilisés en faveur des habitants des quartiers en difficulté reconnus comme prioritaires, les dispositifs et crédits d'insertion en direction des bénéficiaires du RMI, la prévention spécialisée, le Fonds de Solidarité Logement (notamment les mesures d'Accompagnement Social lié au Logement), le Fonds d'Aide aux Jeunes, le Fonds d'Intervention pour la Prévention des Violences Scolaires, l'ingénierie sociale mise en oeuvre par les professionnels médico-sociaux du Conseil Général, les crédits de la politique départementale de l'habitat. Dans la continuité de ses engagements au titre du Contrat de Ville 2000-2006, la Région Alsace, soucieuse de contribuer au développement équilibré et solidaire des territoires les plus en difficulté, a fait le choix de s’engager dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) 2007-2012 en faveur de la Ville d’Illzach. En se fondant sur les compétences qui lui sont dévolues par la loi, et dans la continuité des aides accordées au titre de ses politiques structurelles, la Région soutiendra les actions inscrites au CUCS d’Illzach à travers les grands axes d’intervention correspondants aux besoins spécifiques de ce territoire. Les soutiens de la Région répondront aux objectifs suivants : • Favoriser l’emploi, le développement économique et l’insertion par l’économique. Le maintien, le développement et la création d’activité jouent un rôle essentiel en faveur de l’emploi et participent à la création d’un espace urbain diversifié tout en contribuant à la lutte contre l’exclusion. Dans le cadre de ses compétences, la Région a mis en place des dispositifs d’aides en faveur : de la création et de la modernisation d’entreprises (aide à l’expertise, aide à l’embauche, et aide à l’investissement), des emplois associatifs et des entreprises d’insertion. De plus, pour parer les difficultés de financement freinant le développement des jeunes entreprises, la Région dispose d’outils aidant au renforcement des fonds propres (Prêt Participatif régional, Fonds de garantie, etc.). Face à la problématique des bâtiments industriels laissés en friche, suite aux fermetures ou délocalisations de nombreuses entreprises, la Région a choisi d’étendre sa politique en faveur de la réhabilitation des friches industrielles, au bénéfice des quartiers urbains relevant de la politique de la ville. Les études, l’acquisition, la dépollution et la démolition peuvent être soutenues grâce à ce dispositif. Compte tenu de ses compétences en matière de formation professionnelle, la Région contribue à favoriser l’accès à l’emploi, notamment par des dispositifs en faveur de CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 33/35 l’insertion professionnelle des jeunes : stages en entreprises, parrainage, aide au fonctionnement des structures d’accompagnements des jeunes vers l’emploi et la formation (Mission Locale et PAIO), bilan jeune, aides en faveur de l’apprentissage, etc. Au titre de son « Programme régional de formation professionnelle », la Région favorise l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi et des salariés, notamment ceux employés dans des Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE). Les formations financées dans le cadre de ce programme sont définies à partir d’un recensement annuel des besoins, en partenariat avec l’ANPE, les Missions Locales et les branches professionnelles. Il s’agit principalement d’actions d’acquisition des savoirs de base, de français langue étrangère, d’orientation, d’actions de professionnalisation et de qualification. • Améliorer l’habitat et le cadre de vie Pour répondre aux enjeux des territoires urbains les plus en difficulté, la Région s’est dotée volontairement d’un certain nombre de dispositifs ciblés ayant pour objectif la requalification urbaine et sociale des quartiers sensibles, la reconquête du paysage urbain, ainsi que le développement et l’amélioration de la qualité de l’habitat. Les opérations éligibles au titre de la requalification urbaine sont les suivantes : - démolition d’ensembles collectifs vétustes, non-conformes, voire insalubres permettant également de réduire la densité des quartiers, - la construction de logements sociaux, sous réserve de répondre à une volonté de développement durable, conciliant qualité, économie et optimisation de l’espace intérieur et extérieur, tout en permettant des économies de charges et l’amélioration de la vie sociale à travers la création de véritables lieux de vie et d’échanges, - la résidentialisation et la réhabilitation d’espaces extérieurs hors voirie, notamment les espaces verts et récréatifs. De plus, la politique initiée par la Région en faveur d’une répartition harmonieuse des services sur l’ensemble des territoires trouve, dans les quartiers sensibles, un lieu où l’exigence de proximité et d’égalité des chances est particulièrement criante. En aidant à l’implantation des services publics, para-publics et sociaux dans ces quartiers, l’objectif de l’action régionale est de permettre aux usagers d’accéder directement à l’information auprès d’espaces de proximité. • Prévenir la délinquance et favoriser la tranquillité publique Dans ce domaine, l’action de la Région est essentiellement destinée aux lycéens et aux apprentis. En matière de prévention de la violence en milieu scolaire, le soutien de la Région est possible dans le cadre d’un partenariat avec l’Education Nationale, la Police et la Justice, en faveur d’opérations mobilisant les élèves, les enseignants, les équipes administratives ainsi que les acteurs associatifs autour d’un projet commun : « mieux vivre au lycée et réussir ensemble ». En outre, sont concernées les actions visant à développer la sensibilisation des jeunes à la tolérance, au respect, à ce qui les unit par delà leurs différences sociales, culturelles, religieuses, ethniques et sexuelles. • Favoriser la réussite éducative, l’accès à la culture et à l’ouverture à la citoyenneté Pour valoriser les disciplines qui ne bénéficient pas d’une bonne image de marque auprès des jeunes lycéens, ou bien privilégier la responsabilité citoyenne et les valeurs fondamentales, la Région soutien les projets éducatifs mobilisant plusieurs lycées. La contribution de la Région, pour développer cet axe, pourra ce faire également au bénéfice des lycéens et apprentis souhaitant : CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 34/35 - prendre des initiatives et des responsabilités au sein de leur établissement, conduire des projets et s’ouvrir à leur environnement social, économique et politique, favoriser l’accès des lycéens et des apprentis à la culture à travers la démarche de projet se traduisant par la mise en œuvre et la présentation dans les établissements d’activités culturelles faisant appel à des professionnels. Modalités d’intervention et de fonctionnement de la Région : - Un référent unique est chargé du suivi du CUCS, de la réception des dossiers et de leur diffusion au sein des différents services de la collectivité, - La Région est représentée par un élu régional au sein des différentes instances de pilotage du CUCS. L’instruction des dossiers se fera, au regard des priorités de la Région en lien avec ses compétences et ses politiques structurelles. Les demandes seront examinées par la ou les commissions thématiques régionales compétentes, puis présentées en Commission Permanente (qui se réunit une fois par mois) pour décision définitive. La décision d’attribution d’une aide régionale sera notifiée au bénéficiaire final. La Caisse d’Allocations Familiales du Haut-Rhin s’engage à soutenir les actions relevant de son champ de compétence concernant : La continuité et complémentarité de l’action éducative entre les temps familiaux scolaires et de loisirs, L’animation de la vie sociale par le soutien financier aux centres sociaux. Sa participation financière dans les plans d’actions sera conforme d’une part aux principes prévus par la convention d’objectifs et de gestion signés entre l’Etat et la CNAF, et d’autre part avec les orientations figurant dans son schéma directeur d’Action Sociale pour la période 2005-2008. Le soutien de la CAF ne se décline pas exclusivement sur le plan financier. Disposant d’outils de connaissances statistiques et sociales des territoires, des politiques contractuelles de droit commun qui concernent la vie quotidienne des familles, des expertises et des savoirs faire, la CAF constitue un partenaire du comité de pilotage. Elle participe au diagnostic et s’implique dans le suivi et l’évaluation des CUCS et des programmes d’actions auxquels elle est associée. CUCS – Convention cadre 04/06/2014 - 35/35