Eléments de correction du devoir maison 15
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Eléments de correction du devoir maison 15
Eléments de correction du devoir maison 15 Exercice 1: Hec E 93 Notons F = {f ∈ E|f 00 − 3f 0 + 2f = 0E } et F0 = {f ∈ F |f (0) = f 0 (0) = 0}. 1. F ⊂ E. Puis en notant g = 0E la fonction nulle, g 00 = g 0 = 0E donc g” − 3g” + 2g = OE et g ∈ F . F 6= ∅. Soit f1 , f2 ∈ F et λ ∈ R. Mq λf1 + f2 ∈ F . Par linéarité de la dérivation, (λf1 + f2 )00 − (λf1 + f2 )0 + 2(λf1 + f2 ) = λf100 + f200 + 3λf10 − 3f20 + 2λf1 + 2f2 = λ ∗ 0 + 0. D’où λf1 + f2 ∈ F et F est un sous-espace vectoriel de E. Pour F0 : attention, f ∈ F0 ssi f ∈ F (ne pas l’oublier) et si f vérifie les deux conditions supplémentaires. On a F0 ⊂ F ⊂ E, et avec g = 0E , g ∈ F par ce qui précède et g(0) = g 0 (0) = 0 donc g ∈ F0 et F0 6= ∅. Soit f1 , f2 ∈ F0 et λ ∈ R : alors λf1 + f2 ∈ F (car F sev) et (λf1 + f2 )0 (0) = λf10 (0) + f20 (0) = 0 = λf1 (0) + f2 (0) donc λf1 + f2 ∈ F0 . F0 est un sous-espace vectoriel de E. Variante : mq F0 sev de F ... 2. a) f1 est de classe C ∞ donc de classe C 2 sur R et f100 = f10 = f1 d’où f100 − 3f10 + 2f1 = 0. De même pour f2 . b) Soit λ1 , λ2 ∈ R tels que λ1 f1 + λ2 f2 = 0E (rappel 0E cache la fonction nulle !). Alors, ∀x ∈ R, λ1 f1 (x) + λ2 f2 (x) = 0 (ici 0 cache le réel !) , ce qui donne ∀x ∈ R, λ1 ex + λ2 e2x = 0. λ1 + λ2 = 0 En particulier, avec x = 0 et x = 1, on obtient le système d’où .... λ1 = 0 = λ2 . λ1 e + λ2 e2 = 0 La famille (f1 , f2 ) est donc libre. 3. (a) F étant un sev, on sait déjà que ∀(a1 , a2 ) ∈ R2 , ha1 ,a2 ∈ F . La question est donc de montrer qu’il existe un unique couple (a1 , a2 ) ∈ R2 tel que ha1 ,a2 (0) = 0 et h0a1 ,a2 (0) = 0. ha1 ,a2 (0) = 0 f (0) − a1 − a2 = 0 a1 + a2 = f (0) a1 = 2f (0) − f 0 (0) Or ⇔ ⇔ ⇔ . Ccl. 0 0 0 ha1 ,a2 (0) = 0 f (0) − a1 − 2a2 = 0 a1 + 2a2 = f (0) a2 = f 0 (0) − f (0) (b) Il suffit de dériver g1 sur R (g1 est C 1 car f C 2 donc f 0 C 1 ) ! ∀x ∈ R, g10 (x) = −e−x (f 0 (x) − 2f (x)) + e−x (f 00 (x) − 2f 0 (x)) = e−x (f 00 (x) − 3f 0 (x) + 2f (x)) = 0 car f ∈ F . Donc g1 est constante sur R. De même pour g2 . (c) Si de plus, f 0∈ F0 , on a g1 (0) = 1 ∗ 0 = 0 et de même g2 (0) = 0 donc par (b) ∀x ∈ R, g1 (x) = 0 = g2 (x) d’où f (x) − 2f (x) = 0 ∀x ∈ R, ....d’où ∀x ∈ R, f (x) = 0. f 0 (x) − f (x) = 0 (d) Le (c) donne F0 = {0E }, d’où le (a) donne que pour tout élément f ∈ F , il existe un unique couple de réels (a1 , a2 ) tel que 0E = f − a1 f1 − a2 f2 càd f = a1 f1 + a2 f2 . On en déduit que (f1 , f2 ) est une base de F (on a même les coordonnées de toute fonction f dans cette base !) et que F est de dimension 2. 4. Φ est linéaire par linéarité de la dérivation : ∀λ ∈ R, f, g ∈ F , Φ(λf + g) = ((λf + g)(0), (λf + g)0 (0)) = (λf (0) + g(0), λf 0 (0) + g 0 (0)) = λ(f (0), f 0 (0)) + (g(0), g 0 (0)) = λΦ(f ) + Φ(g). Par ailleurs, Φ est injective, car Ker(Φ) = {f ∈ F |Φ(f ) = 0} = {f ∈ F |f (0) = 0 = f 0 (0)} = F0 = {0E }. (ou mq Φ surjective : comme (f1 , f2 ) base de F , Im(Φ) = V ect(Φ(f1 ), Φ(f2 )) = V ect((1, 1), (1, 2)) = ... = R2 ) Comme dim(F )=2=dim(R2 ), on en déduit que Φ est un isomorphisme de F sur R2 . Exercice 2: extrait d’Eml 2013 1. cf cours. 2. Soit x > 0. La fonction t 7→ e−t x+t est continue sur [0, +∞[ (car x > 0 donc le dénominateur ne s’y annule pas) donc R +∞ e−t l’intégrale est impropre en +∞. Or ∀t ≥ 0, 0 ≤ x+t ≤ x1 e−t , et on sait que 0 e−t dt converge, donc d’après le critère de comparaison, l’intégrale de départ converge. R 1 e−t R +∞ e−t e−t 3. Soit x > 0. D’après la relation de Chasles, f (x) = 0 x+t dt + 1 x+t dt. Or pour tout t ≥ 0, x+t ≥ 0 donc R +∞ e−t −t par positivité de l’intégrale, 1 ≥ e−1 et comme 0≤ 1, x+t dt ≥ 0. Puis, si t ∈ [0, 1], −t ≥ −1 d’où e R 1 e−t R 1 e−1 R 1 e−t R 1 e−1 dt ≥ dt. On obtient bien f (x) ≥ 0 x+t dt ≥ 0 x+t dt. 0 x+t R 1 e−1 0 x+t−1 Puis 0 x+t dt = e [ln |x + t|]10 = e−1 ln(1 + x1 ) −→+ +∞. Par comparaison, f (x) −→+ +∞. x→0 x→0 R 1 −t 1 +∞ −t e−t = x1 . 4. Soit x > 0. On a montré en 2. :0 < x+t ≤ x e d’où par intégration, 0 < f (x) ≤ x 0 e dt = x1 [−e−t ]+∞ 0 Le théorème d’encadrement permet alors de conclure : f (x) −→ 0. x→+∞ −t 5. t → te est continue sur [0, +∞[ donc intégrale impropre en +∞. Puis te−t = o( t12 ) car t3 e−t → 0 en +∞. R +∞ 1 Comme 1 t2 dt converge R(2>1), d’après le critère de négligeabilité pour les intégrales de fonctions positives, R +∞ −t +∞ te dt converge, donc 0 te−t dt converge. (Ou la calculer via une IPP). 1 R +∞ e−t R +∞ e−t R +∞ e−t 1 Puis d’après la question précédente, on sait que x1 = 0 x dt, d’où f (x) − x = 0 x+t dt − 0 x dt R +∞ −t 1 R +∞ −t −t 1 = 0 e ( x+t − x )dt = 0 e (x+t)x dt. Puis d’après l’inégalité triangulaire, (toutes les intégrales cv absoR R R +∞ +∞ +∞ −t −t t lument) |f (x) − x1 | = 0 e−t (x+t)x dt ≤ 0 |e−t (x+t)x |dt = 0 e−t (x+t)x dt. t ≤ e−t xt2 et finalement |f (x) − x1 | ≤ Or (x + t)x ≥ x2 d’où e−t (x+t)x R +∞ 0 e−t xt2 dt = 1 x2 R +∞ 0 te−t dt. f (x) 1/x = xf (x) −→ 1. (Attention, le résultat n’était pas immédiat ! : f (x) − g(x) → 0 x→+∞ R +∞ n’implique pas f (x) ' g(x) !) Or pour x > 0, |xf (x) − 1| = x|f (x) − x1 | ≤ x1 0 te−t −→ 0. Conclure. Il reste à montrer que x→+∞ 6. Question technique mais TRES TRES fréquente : à retenir absolument ! −t −t e e 1 −t . (a) t → (x+t) 2 est continue sur [0, +∞[ et ∀t ∈ [0, +∞[, 0 ≤ (x+t)2 ≤ x2 e Conclure avec le critère de comparaison. 1 −1 h 1 1 1 1 (b) = = − + + 2 2 2 h x+h+t x+t (x + t) (x + h + t)(x + t) (x + t) (x + h + t)(x + t) |h| |h| = ≤ car (x + t)2 ≥ x2 . 2 |x + h + t|(x + t) |x + h + t|x2 1 1 2 Puis x + h + t ≥ x + h ≥ x − x2 = x2 ≥ 0 d’où = ≤ . Conclure. |x + h + t| x+h+t x Z +∞ −t Z +∞ Z +∞ −t −t f (x + h) − f (x) 1 e e−t e e (c) dt = dt + − dt − 2 2 (x + t) h x + h x (x + t) 0 Z +∞h 0 0 Z +∞ 1 1 1 1 1 1 1 1 −t −t ≤ dt e = e dt − + − + 2 2 h x+h+t x+t (x + t) h x+h+t x+t (x + t) 0 0 d’après Z +∞l’inégalité triangulaire Z R +∞ 2|h| 2|h| +∞ −t 2|h| e−t 3 dt [d’après (b)] = 3 ≤ e dt = 3 puisque 0 e−t = 1. x x x 0 0 Z +∞ 2|h| f (x + h) − f (x) e−t 7. 3 −→ 0, donc d’après le théorème d’encadrement (et par 6.(c)) dt −→ 0 + x h→0 h (x + t)2 h→0 0 Z +∞ f (x + h) − f (x) e−t càd dt. Donc le taux d’accroissement en x de la fonction f admet une limite −→ − h→0 h (x + t)2 0 R +∞ e−t en h → 0, donc f est dérivable en x et f 0 (x) = − 0 dt. Vrai pour tout x > 0, d’où le résultat. (x + t)2 Exercice 3: Hec E 2013 1. (a) Il faut commencer par vérifier que f (P ) ∈ E : Soit P ∈ E, alors deg(P ) ≤ 3, donc deg(P 0 ) ≤ 2, et deg(X 2 P 0 ) ≤ 4. De même, deg(XP ) ≤ 4 et finalement, deg(f (P ) ≤ max(deg(XP ), deg(X 2 P 0 ) = 4. Donc ne marche pas ! On recommence : introduisons P (X) = aX 3 + bX 2 + cX + d ∈ E. Alors f (P )(X) = −3X(aX 3 + bX 2 + cX + d) + X 2 (3aX 2 + 2bX + c) = X 4 (−3a + 3a) + X 3 (−3b + 2b) + X 2 (−3c + c) + X(−3d) = −bX 3 − 2cX 2 − 3dX ∈ E. Montrons la linéarité : soit P, Q ∈ E et λ ∈ R. Alors par linéarité de la dérivation, f (λP + Q)(X) = −3X(λP (X) + Q(X)) + X 2 (λP 0 (X) + Q0 (X)) = λ(−3XP (X) + X 2 P 0 (X)) − 3XQ(X) + X 2 Q0 (X) = λf (P )(X) + f (Q)(X). (b) Soit P (X) = aX 3 + bX 2 + cX + d ∈ E. D’après les calculs faits au (a), f (P )(X) = 0 ⇔ −bX 3 − 2cX 2 − 3dX = 0 ⇔ b = c = d = 0 par identification. Finalement, Ker(f ) = {aX 3 , a ∈ R} = V ect(X 3 ). Donc la famille (X 3 ) est une base du noyau et dim(Kerf ) = 1. (c) Comme (1, X, X 2 , X 3 ) est une base de E, Im(f ) = V ect(f (1), f (X), f (X 2 ), f (X 3 )) = V ect(−3X, −2X 2 , −X 3 , 0) = V ect(X, X 2 , X 3 ) et (X, X 2 , X 3 ) étant une famille libre, c’est une base de l’image. On vérifie : dim(Imf ) + dim(Kerf ) = 3 + 1 = 4 = dim(E). Ou utiliser le th du rang pour dire que la famille (X, X 2 , X 3 ) est génératrice de Im(f ) et de bon cardinal. 2. (a) Soit λ1 , λ2 , λ3 , λ4 ∈ R tels que λ1 P + λ2 u(P ) + λ3 u2 (P ) + λ4 u3 (P ) = 0 (*). Appliquons l’endomorphisme u3 à cette égalité : u3 (λ1 P + λ2 u(P ) + λ3 u2 (P ) + λ4 u3 (P )) = u3 (0) d’où par linéarité λ1 u3 (P ) + λ2 u4 (P ) + λ3 u5 (P ) + λ4 u6 (P ) = 0 et comme u4 = 0E , λ1 u3 (P ) = 0. Comme P ∈ / Ker(u3 ), on en déduit λ1 = 0 et la relation (*) devient : λ2 u(P ) + λ3 u2 (P ) + λ4 u3 (P ) = 0. En appliquant u2 à cette relation, on obtient λ2 = 0 etc... (b) g, en tant que somme finie d’endomorphismes est un endomorphisme (car L(E) est un espace vectoriel). Il reste à montrer que g est bijectif : Astuce à retenir ! ! remarquer que (id − u) ◦ g = id. En effet : (id − u)(id + u + u2 + u3 ) = id + u + u2 + u3 − u − u2 − u3 − u4 = id − u4 = id car u4 = 0E . De même, g ◦ (id − u) = id. On en déduit que g est bijectif, donc est un automorphisme de E et que g −1 = id − u. (c) Montrons Ker(u) ⊂ Ker(g − id) : soit P ∈ Ker(u), alors g(P ) = P + 0 + 0 + 0 d’où g(P ) − P = 0 et P ∈ Ker(g − id). Montrons Ker(g − id) ⊂ Ker(u) : soit P ∈ Ker(g − id), alors g(P ) − P = 0 d’où u(P ) + u2 (P ) + u3 (P ) = 0 (**). Appliquons alors u2 à cette relation : par linéarité de u2 , on a u3 (P ) + u4 (P ) + u5 (P ) = 0 d’où u3 (P ) = 0 et (**) devient u(P ) + u2 (P ) = 0. En appliquant u, on trouve u2 (P ) + u3 (P ) = 0 soit u2 (P ) = 0 car par ce qui précède u3 (P ) = 0, d’où (**) devient u(P ) = 0, ce qui donne P ∈ Ker(u).