2015 12 sept Simorre J Vitaud - Musicales des coteaux de la Gimone

Transcription

2015 12 sept Simorre J Vitaud - Musicales des coteaux de la Gimone
JONAS VITAUD, PIANO
« Une grande délicatesse d’articulation et une sonorité infiniment
travaillée… l’interprétation se révèle des plus inspirées, sans déroger à une
rigueur musicale de grande tenue… » Bertrand Bolognesi
Julien Gardair 2015
Reconnu pour sa fibre poétique, la précision de son jeu et sa puissance
expressive, Jonas Vitaud est l’un des pianistes les plus talentueux de sa
génération. C’est un artiste curieux qui explore aussi bien les terres
inconnues de la musique d’aujourd’hui que le grand répertoire.
Né en 1980, il commence le piano à 6 ans et l'orgue à 11 ans. Formé par
Brigitte Engerer, Jean Koerner et Christian Ivaldi, il obtient au
Conservatoire National Supérieur de Paris quatre premiers prix (piano,
musique de chambre, accompagnement au piano, harmonie).
Lauréat de plusieurs concours internationaux tant en soliste qu'en
chambriste (Lyon, ARD de Munich, Trieste, Beethoven de Vienne), Jonas Vitaud se produit dans
de prestigieux festivals : Roque d'Anthéron, Orangerie de Sceaux, Piano aux Jacobins, Lille
Piano(s) festival, Pâques à Deauville, Festival de la Chaise Dieu, Fêtes musicales de Nohant,
Festival Chopin de Bagatelle, Richard Strauss Festival en Allemagne, Automne Musical de
Caserta en Italie, iDans d’Istanbul, Summer Festival de Dubrovnik, French May à Hong Kong...
Il joue dans toute l’Europe mais aussi en Russie, Iran, Chine, Turquie, Japon, Etats-Unis...
JONAS VITAUD, PIANO
La tentation de Prométhée
Scriabine — Liszt — Tchaïkovski — de Falla
Liszt et Scriabine sont tous les deux auteurs d'un poème symphonique utilisant le
mythe de Prométhée.
Passionné par les musiques actuelles, Jonas Vitaud a travaillé avec des maîtres de la création
comme Henri Dutilleux, Thierry Escaich, György Kurtag, Philippe Hersant. Il crée plusieurs
pièces de Christian Lauba (son triple concerto avec l'Orchestre de Mulhouse)... Ces rencontres
ont été une source décisive d’inspiration et d’épanouissement artistique.
La virtuosité extrême, la démesure, l'imprévisibilité et souvent la folie de leur
musique les conduisent à un rapport privilégié avec l'élément-feu.
Ce programme s'articule en 3 parties.
Son premier disque solo consacré à Brahms paraît chez Orchid Classics, un album salué par la
critique (Supersonic Pizzicato award, 4 * BBC Music Magazine...).Jonas Vitaud enseigne au
CNSMDP depuis 2013 (classe d’accompagnement et lecture à vue).
Au coin du feu
Montre un feu ami, consolateur, bon et réchauffant.
Imprimé par nos soins—ne pas jeter sur la voie publique
L’Association Les Musicales des Coteaux de Gimone a pour principal objectif le développement
culturel de la Communauté de Communes des Coteaux Arrats-Gimone, et des communes
riveraines, par le biais de la musique classique, plus particulièrement la musique de chambre
et, également, du jazz.
Nous remercions la commune de Simorre pour leur accueil. Nous remercions aussi, pour leur
soutien, Christian Köck, Siv Sundfaer et la Fondation Köck, le Conseil Régional Midi-Pyrénées,
Pays Portes de Gascogne, Culture Portes de Gascogne, le Conseil Général du Gers, ADDA 32,
Les Chevalets Despiau, la Communauté de Communes des Coteaux Arrats-Gimone, les maires
de nos villages, les bénévoles et les artisans et commerçants qui soutiennent notre action (voir
la page ci-jointe) et vous tous qui venez de plus en plus nombreux à nos concerts!
des Coteaux de Gimone
EGLISE DE SIMORRE — 12 SEPTEMBRE 2015
Jonas Vitaud se produit avec des Orchestres comme celui de Mulhouse, Toulouse (Orchestre du
Capitole et Orchestre de Chambre), l'Orchestre des Pays de Savoie, l'Orchestre Philarmonique
de Moravie, l'Orchestre de la Radio de Munich, avec des ensembles vocaux (Sequenza ou les
Solistes de Lyon) et de musique contemporaine. Il réserve une place privilégiée pour la
musique de chambre et joue avec des artistes tels Janina Baechle, Bertrand Chamayou, Henri
Demarquette, Thierry Escaich, Christian-Pierre La Marca, Geneviève Laurenceau, Victor JulienLaferrière, Jean Ferrandis…
Il est lauréat de la fondation Natexis Banques Populaires, et artiste résident de la Fondation
Singer Polignac (www.singer-polignac.org)
Les Musicales
Flammes de la passion
C'est le feu romantique ardent, dévastateur, la passion, l'héroïsme, la virtuosité
flamboyante, la danse diabolique .
Feu mystique
Se concentre plus particulièrement sur Scriabine et sa dernière période créatrice.
Scriabine, très influencé par Liszt et Wagner, concevait la musique comme feu,
extase, poème.
Son mysticisme cosmique est étroitement lié au feu - le feu est aussi synonyme de
connaissance dans le mythe de Prométhée - , et sa pièce emblématique "Vers la
flamme", est une progression lente vers "l'embrasement final de l'univers".
Jonas Vitaud
Les Musicales des Coteaux de Gimone, Trébons, 32450 Saint Elix d’Astarac
www.musicalesdescoteaux.fr
Téléphones: 05 62 70 01 07 ou 06 78 41 87 22—email: [email protected]
License: 2-1055612
Jonas Vitaud, piano
« La tentation de Prométhée »
1ère partie: Au coin du feu – Le feu ami, consolateur,
réchauffant et protecteur
P. I. Tchaïkovski
Janvier (extrait des Saisons 1875-76)
Au coin du feu - épigraphe par Alexandre Pouchkine
« Ce lieu de douceur et de paix,
La nuit l'a vêtu de pénombre ;
Le feu s'éteint dans la cheminée,
La chandelle charbonne. »
F. Liszt
Consolation no3 (1849-50)
A. Scriabine
Etude opus 2 no1
Nocturne pour la main gauche (1887)
2ème partie: Les flammes de la passion – La puissance
destructrice du feu, la violence des passions
A. Scriabine
Etude opus 8 no12 (1894-95)
Etude opus 8 no 2 (1894-95)
Fantaisie en si mineur (1900)
3ème partie : Feu mystique – Métaphysique du feu,
feu-poème et danse
A. Scriabine
Deux danses opus 73, « Guirlandes » et « flammes sombres » (1914)
Poème opus 72 : Vers la flamme (1914)
M. de Falla
Danse du feu (1914-15)
Le concert de ce soir a été pensé pour mettre en lumière, sur le thème du feu, certaines
ruptures dans l’évolution musicale de la fin du XIX° siècle et du début du XX°. Tous les
compositeurs présentés cherchaient alors à explorer des voies nouvelles, alternatives du
système musical qui prévalait depuis la Renaissance dans le domaine de la tonalité et de
formes très codifiées. Ces voies sont celles
 du dépassement du modèle romantique dans des élans lyriques qui transcendent autant
l’œuvre de Tchaïkovski que celle de Liszt,
 de recherches en rupture avec la tradition tonale occidentale avec des choix atonaux et
une harmonique dodécaphonique chez Scriabine,

d’un renouvellement des sources dans des emprunts à des mélodies populaires chez
Liszt et Manuel de Falla, d’un dépassement des thèmes habituels vers une musique ouverte
sur la spiritualité avec Tchaïkovski, sur une mystique ivre d’absolu, ancrée dans une pensée
syncrétique mêlant symbolisme, magie, théosophie chez Scriabine.
Franz Liszt (1811-1886) a une grande place dans les évolutions de la musique dans les
deux dernières décennies de sa vie. Certes, sa renommée de virtuose a longtemps fait
écran à la reconnaissance de son œuvre novatrice de compositeur. En 1861, au moment où il
abandonne sa suractivité d’abord errante dans toute l’Europe puis celle de son rayonnement
pianistique et orchestral à Weimar, il la concentre dans une création ouvrant à de nouveaux
horizons musicaux nés d’échanges multiples avec des compositeurs innovants: Berlioz et
surtout Wagner. Il cherche alors à renouveler la musique romantique dans la création de
lignes mélodiques nouvelles, tels le poème symphonique ou le poème pour piano, ainsi que
dans le renouvellement des thèmes et harmonies en grande proximité avec celles de
Wagner, voire de Berlioz, et dans la recherche de sources nouvelles pour la création musicale
dans le fonds commun populaire, d’où l’inspiration plus tsigane que véritablement hongroise
de ses rhapsodies…
L’évolution mystique et philosophique de Liszt, au soir de sa vie, engage aussi des voies
porteuses de longévité dans la musique de compositeurs aussi divers que Claude Debussy,
Bartók, de Falla, Maurice Ravel ou George Enesco, dans la génération suivante.
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) fait évidemment beaucoup moins figure de pionnier
que Liszt mais plutôt de continuateur d’une lignée traditionaliste où l’on peut reconnaître la
marque de Schumann. La pièce qui sert d’introduction au concert a été écrite en décembre
1875 pour une revue de Saint-Pétersbourg, œuvre de commande sur les mois de l’année, en
correspondance avec les miniatures popularisées dans les Riches Heures. Comme dans ces
pièces précieuses, le climat est celui d’une évocation attrayante, celle d’un coin du feu
évoquant, par l’élégance de la mélodie, le bonheur tranquille du foyer au cœur de l’hiver.
Alexandre Nikolaïevitch Scriabine (1872-1915) est à l’opposé très révélateur des
évolutions vers la musique nouvelle du début du XX° siècle. Autant ses premières œuvres
s’inscrivent dans la tradition romantique d’un Chopin, autant son évolution présente toutes
les hardiesses de la composition à cette période. L’étude op. 2 n°1 et le Nocturne pour la
main gauche, permettent de le situer dans la suite du modèle initial mais les œuvres de
maturité ont une toute autre écriture qui ouvre de nombreuses voies reprises par la suite.
Comme pour Liszt, son activité de virtuose est menée en parallèle avec celle de compositeur
mais elle l’amènent à rencontrer, dans ses déplacements européens, aussi bien Wagner que
Debussy, Ravel ou Richard Strauss, en le confrontant en outre à divers courants de pensée
(philosophique avec Nietzsche, Schopenhauer puis théosophique). Cet éclectisme l’engage
dans une voie musicale où la nouveauté de moyens d’expression atonale sert d’outil au
service « d’un accord mystique » collectif d’ampleur cosmique. Quoi qu’il en soit de ce projet,
jugé par beaucoup comme une forme d’aliénation, un compositeur aussi éminent qu’Olivier
Messiaen affichait beaucoup d’admiration pour ce visionnaire.
Manuel de Falla (1876-1946) a été en contact de 1907 à 1914 avec toute l’avant-garde
musicale parisienne. Ses thèmes rejoignent les intuitions de Liszt sur la recherche de sources
musicales autochtones (en relation avec Albéniz, celles de l’Andalousie) et sur un
recueillement ascétique et mystique.

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