Love at first sight De toutes les aventures que je vais vous raconter
Transcription
Love at first sight De toutes les aventures que je vais vous raconter
Love at first sight De toutes les aventures que je vais vous raconter, celle-là est celle qui me tient le plus à cœur. Je l’ai rencontrée contre toute attente en dernière année. Cela faisait 4 ans que nous faisions partis de la même promotion, mais nous ne nous étions jamais parlés. Mais cette année, nous suivions la même option, suivie par seulement 20 personnes. Alors je décidais d’aller lui parler. Et là commença une belle amitié. Au début, tout était « timide » et puis au fur et à mesure, les fous rires fusèrent, les blagues, les sousentendus… Sans compter les ressemblances que nous avions côté personnalité et goût. Nous nous entendions vraiment bien. Sauf que nous devions partir en stage. Et bien entendu, nous étions chacun à un bout de l’europe. Contre toutes attentes et surtout contre mon attente, elle gardait contact avec moi, se confiait de plus en plus. Je découvrais vraiment qui elle était. Et puis, un jour, ne pouvant pas attendre plus, je lui fais part de mon envie de passer un week-end avec elle. Elle acceptait. Je prenais mes billets et l’avertissait qu’une fois la chose faite afin d’éviter qu’elle change d’avis. Ce week-end là fut un moment vraiment sympathique. On rigolait, comme souvent quand nous conversions ensemble. Si seulement j’avais su plutôt à quel point mon départ lui avait été difficile, tout aurait été différent… Nous étions censés nous revoir deux mois après, avec d’autres copains de la fac. Et comme j’appréciais nos conversations, je me mis à lui envoyer régulièrement des sms, moi qui n’avais pas le temps de répondre aux siens avant notre week-end ensemble. Elle me répondait, rapidement. Mais je ne voyais pas ce que cela signifiait. Et lors de nos retrouvailles, nous avons également passé de bons moments, elle s’est débrouillée pour dormir dans le même lit que moi. En tout bien tout honneur. Surtout que nous avons chacun quelqu’un dans notre vie et que jamais je ne tromperais personne. Elle, je ne sais pas. D’après ce que j’ai cru comprendre, elle a commencé son histoire avec son copain actuel avant de terminer celle qu’elle avait avec un autre. Et depuis cette nuit-là, nous passons nos soirées à bavarder, à rire ensemble. Elle décide à son tour de venir me voir. Je prépare sa venue sans me douter que tout allait changer. Mais voilà, je ne pouvais pas savoir. Elle est donc venue, toute pimpante. Nous avons rigolé, comme à notre habitude. Et puis quelques heures avant son départ, elle m’a dit cette phrase tant redoutable : « Ecoute, j’ai quelque chose d’important à te dire… » Là, je plaisante, je ne sais pas rester sérieux « Tu vas m’annoncer que tu es folle amoureuse de moi ? » « Tu ne voudrais pas t’asseoir ? » Elle est sérieuse. Trop. Alors je consens à m’asseoir. Mais elle semble hésiter. Alors, elle me tend une clé usb et me demande de lui promettre de ne lire le fichier qu’une fois qu’elle sera loin. J’accepte à contrecœur, je déteste attendre !! Elle s’envole. Son fichier est en réalité une déclaration d’amour. Mais est-ce que je l’aime ? Et si oui, suis-je prêt à tout quitter pour elle ? A laisser quelqu’un qui est à mes côtés depuis si longtemps ? Je ne suis pas sûr. Elle-même me le dit dans sa lettre. Elle ne sait pas si elle saura tirer un trait sur son histoire. Alors je décide de garder le silence. De taire, d’oublier ce lien qui nous unit. Je l’apprécie tout de même énormément mais je ne sais comment continuer à lui parler sans repenser à ce qu’elle ressent pour moi. Alors, nous nous éloignons. Nous nous revoyons de temps en temps avec les autres copains de la fac. Plus jamais seuls. Nos discussions me manquent, nos rires aussi. Je m’installe avec ma copine. Nous parlons même enfant. Enfin, surtout elle car en moi, tout est devenu flou. Plus les jours passent et plus je me rends compte de la souffrance que j’éprouve face à son absence, à cette amie particulière. J’apprends par une amie en commun qu’elle est seule maintenant, c’est elle qui a choisi de tout quitter à cause d’un problème de santé, elle m’en avait parlé à l’époque. Elle ne voulait pas lui imposer un avenir sans enfants, sans relations… Elle qui a toujours voulu des enfants, elle doit se sentir seule face à tout ça, elle doit être bien malheureuse. J’essaie de reprendre contact avec elle, maintenant que je me suis enfin avoué que j’ai besoin d’elle dans ma vie. Pas de réponses. Sur un coup de tête, je me décide à aller la retrouver. J’arrive un soir à sa porte. Je sonne. Le silence me répond. J’attends, assis sur le perron. Elle finit par arriver. Elle est surprise de me voir là. Je la laisse s’approcher. Elle me fait entrer. Et avant que je puisse ouvrir la bouche, elle me fixe, droit dans les yeux. Elle me dit que je n’aurais pas dû venir comme ça, que quoi que j’aie à dire, il est trop tard. Qu’elle s’est résignée à faire le chemin seule. Les larmes montent à ses yeux. Elle m’annonce que je ferais mieux de repartir retrouver la femme qui partage ma vie. De la laisser maintenant. Elle me dit que ce n’est pas ma faute. Que même si j’avais réagit plus tôt, elle n’aurait pas pu m’imposer tout ça. Je suis sous le choc. Si elle m’avait dit qu’elle avait tourné la page, j’aurais compris mais là, elle me dit qu’elle ne peut pas m’imposer un avenir si terne. Je lui dis que je n’ai cure de son problème. Elle me fait taire par un baiser. Tellement d’amour dans un baiser si court… Un baiser di doux… Elle me supplie de partir maintenant. « S’il te plait, c’est assez dur comme cela, ne rend pas les choses plus difficiles qu’elles ne sont… » Mais je ne peux me décider à partir. A présent, ses larmes ruissèlent le long de ses joues. Je veux m’approcher pour les essuyer. Elle repousse ma main et part en trombe. Elle rattrape son sac au passage. J’entends sa voiture qui démarre. J’attends quelques heures. Je ne sais plus que faire. Je me décide tout de même à repartir chez moi. Les jours qui suivent, moi qui suis d’habitude si optimiste et toujours en pleine forme, je ne suis plus que mon propre fantôme, à réfléchir à tout ça. Et c’est là que je reçois une lettre de sa part. Elle m’apprend qu’elle a un cancer, cette maladie qu’elle redoutait tant. A travers ses mots, je me rends compte qu’elle a décidé de ne pas se battre. Elle ne veut pas me revoir, elle me demande de vivre ma vie en tachant de l’oublier. Pourtant, tout est clair dans ma tête, je ne peux pas cette fois la laisser tomber. Alors je vais la rejoindre à l’hôpital. Je demande le numéro de sa chambre. Je monte les escaliers quatre à quatre. J’ouvre la porte à toute volée. Et là, je la vois si frêle, si fragile, si maigre. Je m’approche, ma main glisse le long de ses draps. Elle dort. Je cherche un médecin qui puisse me dire ce qu’il en est de son état. Celui qui s’occupe d’elle me dit d’entrer dans son bureau. Il me dit que ses chances sont très faibles. Je sens la colère monter en moi. Je retourne dans sa chambre. Je lui murmure que j’ai besoin d’elle, que je suis prêt à tenter de croiser nos vies. Qu’il y a des solutions, forcément. Qu’elle ne peut pas tout laisser comme ça, si tôt. Qu’elle ne peut pas me laisser, moi. Je passe la nuit à son chevet. Je pars quelques instants pour aller déjeuner dans un café. Quand je reviens, la chambre est pleine de médecins. Ils tentent de la réanimer. L’un d’entre eux crie « elle nous lâche… Madame, restez avec nous, Madame… » Et ils s’acharnent sur elle. C’est à ce moment que mon corps décide de me laisser tomber… Alors je m’évanouis dans les ténèbres