Gabriel Rosset , au service des plus démunis - La Côte Saint

Extrait du Dauphiné Libéré du 6 septembre
Gabriel Rosset , au service des plus démunis
Gabriel Rosset a vécu à La Côte-Saint-André
photo extraite du livret l'arche sous l'arc en ciel , le Foyer Notre Dame des sans abri
Un côtois d’adoption au service des plus démunis
Gabriel Germain Rosset Boulon est né le 28 novembre 1904 à Champier , il a vécu rue de la Halle dans une maison que ses parents avaient fait construire pour la retraite. Il était le fils
d’un gendarme. Sa mère pincetait des pièces de soie à l’usine, clandestinement, pour payer les études de sa fille qui avait 10 ans de plus que Gabriel.
Au début de leur mariage les parents vivaient dans un logement de fonction de la gendarmerie. Dès l’enfance, Gabriel a connu la pauvreté. Puis quand sa sœur devint institutrice, c’est elle
qui lui paya ses études. Il alla d’abord en primaire à La Tour-du-Pin puis à l’école normale de Grenoble puis à Saint-Cloud.
Il devint professeur de lettres. Il enseigna l’histoire, la géographie et l’italien également. Il publia un livre sur la Haute-Savoie qui fut étudié dans les écoles.
En 1934, il fut nommé au lycée Lacassagne à Lyon où il resta jusqu’à sa retraite. Il était croyant, il avait découvert la religion avec le groupe Tala (ceux qui vont à la messe) avec son
leader Antoine Martel. Cet homme fut son modèle. Il se conforta dans son idée d’aider les autres quand il rencontra l’abbé Pierre à Lyon le 13 mars 1954. Dès 1945, il avait vu la crise du
logement et s’en indignait.
Du foyer Notre-Dame des sans-abri à Lyon à la construction d’HLM
Il créa le 7 décembre 1951 le foyer Notre-Dame des Sans Abri à Lyon. Il commença a hébergé les pauvres. Il a eu des appuis politiques, dont celui de Louis Pradel à l’époque maire de
Lyon de qui il obtint l’autorisation de construire des HLM. Il fut encouragé par mère Térésa et Paul VI.
En 25 ans, il a fait construire plus de 1400 logements autour de Lyon, des centres d’alphabétisation, et des centres de vacances en Isère. Il accueillait également les sans-abri dans sa
maison de La Côte-Saint-André où il revenait chaque week-end.
À sa mort, il légua sa maison au foyer Notre-Dame des sans Abri qui est toujours propriétaire et qui laisse l’utilisation de la maison à l’aumônerie des collèges et lycées de la Bièvre. Il
mourut à Lyon le 30 septembre 1974. Il est enterré à la Côte Saint André.
Sources : “Rencontres avec la nuée du feu” paru en 1980, “Le foyer Notre Dame des sans-abri, cinquante ans de partage”, “L'arche sous l'arc-en-ciel”, “J'étais sans abri tu m'as accueilli”
de Gabriel Rosset (livre paru en 2004) et mairie de La Côte-Saint-André.