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communiqué de presse, le 29 avril 2013
4 ET 5 MAI 2013 :
JOURNEE MONDIALE DE LA SAGE-FEMME
Le 5 mai prochain est la journée internationale des sages-femmes.
L’occasion pour les sages femmes du CHRU de Tours de s’associer à la
mobilisation en faveur des femmes africaines et de présenter leur métier
au quotidien.
Dans
le monde, la grossesse représente
trop souvent un risque pour les femmes,
contraintes d’accoucher seules, sans assistance ni soins médicaux. Ainsi, en Afrique,
162 000 d’entre elles meurent chaque année
au cours de leur grossesse ou de leur accouchement. Les organisations internationales
estiment qu’il manque 350 000 sages-femmes
à l’échelle mondiale, alors même qu’elles seraient en mesure d’empêcher la survenance
de 90% des décès maternels.
C’est pourquoi l’AMREF (African Medical &
Research Foundation), 1ère ONG africaine de
santé publique, a lancé en 2011 la campagne
« Stand Up for African Mothers », afin de former 15.000 sages-femmes africaines d’ici à
2015.
Celles-ci pourraient contribuer à la réduction
du taux de mortalité maternelle de 25% en Afrique subsaharienne.
Les sages-femmes du monde entier soutiennent cette action et, à l’occasion de leur journée internationale le 5 mai 2013, distribueront le bracelet de cette campagne à toutes les
nouvelles mamans.
Ce geste symbolique permettra de promouvoir ce projet et de mieux connaître le rôle des
sages-femmes, tant en France qu’en Afrique !
En signe de solidarité, les sages-femmes du CHRU porteront un bracelet rose
les 4 et 5 mai prochains.
CAMPAGNE INTERNATIONALE STAND UP FOR AFRICAN MOTHERS 2011-2015
SAUVER LA VIE DES MERES AFRICAINESEN FORMANT 15 000 SAGES FEMMES
AFRICAINES D’ICI 2015
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Profession sage-femme au CHRU : elles ont la parole >>>>
Contact presse : Anne-Karen Nancey - direction de la communication - CHRU de Tours
02 47 47 37 57 / [email protected] / www.chu-tours.fr
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Sage-Femme : le plus beau métier du monde, c’est ainsi que souvent notre profession
est qualifiée, mais quel est réellement notre champ d’action et notre rôle ?
Petit tour d’horizon de la profession de sage-femme au au Centre Olympe de Gouges du
CHRU de Tours.
Comment devient-on sage-femme ?
Il s’agit d’une profession médicale, sous l’égide d’un conseil de l’ordre, dont le diplôme est obtenu après 5
années d’études après le bac. L’admission se fait sur concours à la fin d’un an de tronc commun avec les
autres professions médicales au sein de la filière PACES (première année commune des études de santé).
Ces études, dans le cadre universitaire du LMD (Licence, Maitrise, Doctorat) se font au sein de l’école
régionale de sages-femmes de la Région Centre, située au CHRU de Tours.
Le métier
Notre rôle est de suivre et d’accompagner les femmes tout au long de leur grossesse, de leur accouchement et de la période après l’accouchement, le post partum.
Le cadre de la pratique des sages-femmes est celui de la physiologie, c’est-à-dire lorsque la grossesse,
l’accouchement et les suites de couches se passent normalement.
Dans le cas où une pathologie ou une complication survient lors du suivi de la grossesse, de l’accouchement ou des suites de couches, la collaboration avec le médecin obstétricien devient nécessaire.
Le plus souvent, nous travaillons dans une maternité ou en installation libérale.
La pratique de notre profession prend tout son sens dans une structure comme la maternité Olympe de
Gouges au CHRU de Tours.
En effet, l’organisation des services de la maternité nous permet de pratiquer diverses facettes de notre
profession, y compris dans le service de procréation médicalement assistée.
Pendant la grossesse
Suivi de grossesse
Afin d’offrir aux patientes et aux couples un suivi personnalisé, les sages-femmes assurent des cours de
préparation à la parentalité, proposent l’entretien prénatal précoce en lien avec des professionnels ressource le cas échéant (psychologue, assistante sociale, conseillère conjugale…).
Les consultations de grossesse demeurent un moment privilégié au cours duquel le projet de naissance
peut prendre toute sa dimension.
Dans les cas où la grossesse se complique d’une pathologie (diabète gestationnel par exemple) les sagesfemmes continuent d’assurer la surveillance de la grossesse dans le cadre de consultations spécifiques,
conjointement avec un médecin obstétricien, préservant ainsi la relation et la confiance qui se sont créées
tout au long du suivi.
Certaines pathologies de la fin de grossesse peuvent nécessiter une surveillance plus rapprochée sans
pour autant imposer l’hospitalisation durable. Les futures mères sont alors prises en charge dans le cadre
d’un hôpital de jour : les examens utiles (échographie, monitoring, bilan sanguin, décision) sont effectués
sur une demi -journée avec la sage-femme et le médecin.
Certaines patientes, du fait de leurs antécédents médicaux spécifiques, peuvent être suivies par un médecin obstétricien et conjointement avec une sage-femme.
Une grossesse est un moment exceptionnel de la vie d’une femme qui nécessite écoute et disponibilité de
la part des professionnels afin de répondre au mieux aux questions et de mieux soulager ses petits maux.
Certaines sages-femmes de la maternité se sont spécialisées en acupuncture, allaitement, préparation en
piscine, tabacologie, afin de répondre au plus près aux attentes des couples.
L’hospitalisation des grossesses à risques :
Au cours de la grossesse, certaines pathologies peuvent survenir ; dans certaines situations, il peut devenir
nécessaire d’hospitaliser les futures mères, pour les surveiller au plus près avec leur futur enfant, de traiter la
situation aigue et de valider avec le couple les modalités du suivi de la grossesse et celles de l’accouchement.
La naissance
Les urgences obstétricales :
24h/ 24, une sage-femme est présente pour accueillir et prendre en charge les futures mères, couples ayant
un évènement imprévu dans leur grossesse ou tout simplement pour diagnostiquer le début du travail précédant l’accouchement. Cet accueil personnalisé dans les locaux dédiés permet d’accéder à une prise en
charge adaptée.
La salle de naissances :
Aider les parents à accueillir un enfant reste toujours un moment exceptionnel.
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L’organisation de la salle de naissance nous permet de préserver une relation privilégiée avec chaque futur parent
et d’allier qualité et humanisation dans l’accompagnement de ce moment particulier de la vie de parents.
Dès l’arrivée de la future mère ayant ses premières contractions, jusqu’après la naissance, nous privilégions la
physiologie de l’accouchement en accord avec le souhait des couples. L’équipe de la maternité a fait le choix de se
former aux techniques d’accouchement dites physiologiques prônées par le Dr de Gasquet. La présence continue
d’une équipe médicale composée d’un obstétricien, d’un anesthésiste, d’un pédiatre, associé au plateau technique
complet et performant, permet de préserver la sécurité de la maman et de l’enfant à naître tout en préservant la
qualité de la prise en charge.
Après la naissance
Les suites de couches :
Après la naissance, aux côtés des auxiliaires de santé, la mission de la sage-femme se poursuit pour accompagner les mères, les couples dans ses premiers pas avec leur enfant. Notre équipe a fait le choix de se former afin
de soutenir l’allaitement maternel en raison de ses bienfaits pour l’enfant et de la relation avec sa mère. Un travail
collaboratif avec la psychologue permet aux équipes un feet-back indispensable sur leurs pratiques. Si notre mission consiste à surveiller la mère et son enfant sur le plan médical tout au long de leur séjour à la maternité, il n’en
demeure pas moins une présence médicale 24h/24 d’un pédiatre et d’un obstétricien en cas de nécessité.
Le retour à la maison :
Lorsque la mère et l’enfant sont rentrés à la maison, le lien avec l’hôpital est préservé si la mère le souhaite,
notamment par le biais d’une consultation de soutien à l’allaitement ou de la visite post natale. Néanmoins, nous
soutenons l’activité des sages-femmes libérales et nous efforçons de favoriser le relais pour respecter le choix des
couples.
Au CHRU de Tours :
97 sages femmes dont 5 sages-femmes cadre de santé
et 1 sage femme cadre supérieur.
3 828 naissances, en 2011
LE DON DE SANG PLACENTAIRE : UN AVENIR DANS LE TRAITEMENT DES MALADIES
GRAVES DU SANG
.
Depuis décembre 2012, les sages femmes et les médecins de la maternité du CHRU de Tours effectuent
les prélèvements de sang de cordon au profit de la banque de sang placentaire de Poitiers.
Ce don gratuit et anonyme est basé sur le volontariat. Il est proposé à toutes les patientes accouchant à
Olympe de Gouges.
Une fois le consentement de la patiente recueilli, le prélèvement est effectué juste après la naissance de
l’enfant. Ce prélèvement n’est pas douloureux et est sans complication pour la mère et l’enfant.
Le don est adressé quotidiennement au laboratoire de la Banque de Sang Placentaire de Poitiers où il est
analysé et cryopréservé en cuve d’azote pour une durée indéterminée.
Une fois inscrit sur le registre national, l’unité de sang placentaire peut être cédée à tout instant dans le
monde entier.
L’intérêt de ce prélèvement est de conserver les cellules souches hématopoïétiques présentes dans le
sang placentaire afin de soigner les maladies graves du sang telles que les leucémies aigües, les lymphomes…
Cette thérapeutique est une alternative aux greffes de moelles osseuses aussi bien chez les enfants que
chez les adultes malades.
Le principe de conservation de greffons de sang placentaire permet une mise à disposition rapide, à la
différence du don volontaire (greffes allogéniques familiales) pour lequel l’organisation du prélèvement
demande 3 à 4 semaines en moyenne.
La probabilité de trouver un donneur est supérieure. En effet, il est possible de greffer des cellules souches
hématopoïétiques du sang placentaire avec une compatibilité HLA moindre que pour les donneurs adultes
sans plus de complications immunologiques post greffe de type maladie du greffon contre l’hôte.
A 4 mois du début des prélèvements des dons de sang placentaire (ou dons de sang de cordon), le bilan
est positif, tant au niveau des demandes que du nombre de dons effectués.
En effet, les couples sont de plus en plus demandeurs, ravis de pouvoir participer à la guérison de malades
de manière anonyme, gratuite et indolore. Ils nous font gré de leur souhait dès l’entrée en salle de naissance, soit parcequ’ils ont vu les affiches et se sont renseignés par eux-même, soit parce que la Sage-femme
ou leur medecin les a informé pendant les consultations.
Depuis début décembre, le nombre des sage-femmes formées augmente progressivement.
En ce qui concerne les résultats et le nombre de dons, le Centre Olympe de Gouges se situe déjà
au dessus de la moyenne nationale.
En mars, le taux de dons conformes (contenant assez de cellules souches pour être greffés) à atteint 39% des dons prélevés, pour un taux de 34% tout hôpitaux confondus à la Banque de Sang de
Poitiers et pour un taux national se situant à 25% environ !
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