ACHETER UN APPART POUR AVOIR UN CHAT

ÉCONOMIE
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MARDI 8 NOVEMBRE 2016 LE MATIN
LA TÊTE D’AFFICHE
LA CITATION
MARK ZUCKERBERG La justice allemande a g La BNS sera là
pour intervenir sur annoncé hier l’ouverture d’une enquête visant le patron de Facebook après le dépôt d’une plainte pour «incitation à la haine». Le réseau
social est accusé d’être trop tolérant
vis­à­vis des contenus racistes.
les marchés des changes si nécessaire»
COURS DES DEVISES
1$ 1€ 1£
0.9758 fr. 1.0775 fr. 1.2099 fr.
Andréa Maechler, de la BNS, au sujet d’une possible
agitation sur les marchés suite à l’élection américaine
Peter Dasilva/EPA
ACHETER UN APPART
POUR AVOIR UN CHAT
HABITAT De plus en plus de régies interdisent les animaux de compagnie. Ce qui pousse de nombreux Suisses à vouloir devenir propriétaires de leur toit.
mménager dans une maison
ou un appartement – y compris de rêve – où les animaux
de compagnie sont interdits: exclu
pour près de la moitié des Suisses!
Huit propriétaires de chiens ou de
chats sur dix affirment même
qu’une telle interdiction est rédhibitoire, selon une enquête d’envergure réalisée auprès d’un millier de résidents suisses.
De fait, les quatre-pattes occupent une place de plus en plus importante dans les foyers. Ils sont
1,2 million et font partie de la famille. «On recense au moins un
animal domestique, dans un tiers
des ménages; il faut donc compter
E
Un tiers
des ménages suisses possèdent un animal de compagnie, dont une majorité de chats.
avec», souligne Alex Hämmerli,
responsable de la communication
pour MoneyPark, la société qui a
réalisé ce sondage avec AlaCasa.ch.
Concrètement, 21% des Suisses
possèdent un chat (13% un chien).
Et c’est à la campagne qu’on partage le plus la vie de l’un ou l’autre
(voire des deux), puisque près de
6 habitants sur 10 y détiennent un
ou plusieurs animaux de compagnie (2 sur 10 en ville). On découvre
également qu’ils sont surtout présents dans les familles avec enfants et qu’un tiers des femmes ne
pourraient pas vivre sans eux!
Aménagement pour animaux
«Ces chiffres devraient faire réfléchir les propriétaires immobiliers
ainsi que les architectes, et même
les inciter à favoriser la présence
des animaux domestiques par divers aménagements, comme des
accès aux appartements pour les
chats, ou encore des locaux où l’on
pourrait nettoyer le chien quand
on rentre de promenade», estime
encore Alex Hämmerli.
On n’en est pas encore là. Bien
au contraire. Aujourd’hui, le
trend, du moins en ville, est plutôt
d’interdire les animaux domestiques dans les logements. «La tendance va effectivement dans ce
sens, reconnaît Laure Meyer, avocate à la Chambre immobilière de
Genève. Il arrive régulièrement
que des animaux causent des dégâts et, suite à une mauvaise expérience, les propriétaires préfèrent
simplement les interdire.»
Résultat: la détention d’animaux devient, pour ceux qui les
aiment, un motif pour acquérir son
propre toit. «C’est un phénomène
que l’on constate dans les sociétés
de crédit», relève Alex Hämmerli.
Toutefois, même l’achat d’un bien
immobilier n’offre pas toute latitude pour abriter ses protégés à
poil. «Lorsqu’il s’agit d’une copropriété, il y a des comptes à
rendre aux autres copropriétaires, explique Laure
Meyer. Les animaux peuvent même être interdits
par le règlement.»
Autant dire qu’il est
primordial de bien se
renseigner avant de
faire le grand saut.
● PASCALE BIERI
pascale.bieri
Getty Images
@lematin.ch
L’interdiction des animaux de compagnie dans
un logement locatif est rédhibitoire pour certains au moment de la signature du bail.