DEPECHE AFP canal seine nord

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DEPECHE AFP -­ 05/04/2011 à 15:46 CANAL SEINE-­NORD EUROPE Sarkozy lance le grand chantier du canal Seine-­Nord Europe Nicolas Sarkozy a ouvert mardi la voie à la construction du canal Seine-­Nord, le plus grand projet fluvial européen devant relier d'ici 2017 la Seine au Benelux et l'un des objectifs du Grenelle de l'environnement, qui permettra de réduire le trafic routier et la pollution Après 18 ans de tergiversations et de bisbilles entre l'Etat et les collectivités sur les questions de financement, le projet de canal Seine-­‐Nord Europe, un chantier pharaonique de quelque 4,5 milliards d'euros plein de promesses au niveau de l'emploi et de l'écologie, prend corps. Le président Sarkozy a annoncé, lors d'une table ronde à Nesle sur le transport fluvial, en présence de Jean-­‐Louis Borloo, député du Nord et ex-­‐ministre de l'Ecologie, le début du "dialogue compétitif" devant départage Bouygues et Vinci pour la construction de l'ouvrage. "L'essentiel du financement, à 97%, est réalisé. On lance le dialogue compétitif, ce qui veut dire concrètement que, dans le courant de l'année prochaine, on choisira (entre les deux candidats), et on met en service le canal en 2016-­‐2017", a affirmé le président. "C'est fantastique parce que la France n'avait pas construit de grands canaux depuis la fin de la Seconde guerre mondiale", a-­‐t-­‐il ajouté Peu auparavant, alors qu'il accompagnait le président sur le chantier de l'abaissement de l'A29, sur le tracé du canal, Jean-­‐Louis Borloo a salué ce "bébé du Grenelle de l'environnement" qui devrait permettre de dévier vers la voie d'eau l'équivalent de 500.000 camions, soit un économie de 300.000 tonnes de dioxyde de carbone par an. La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-­‐Morizet, et le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani, étaient également présents, ainsi que les présidents socialistes des régions Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais et Picardie, qui auront à mettre la main à la poche, et jusqu'au député apparenté communiste, Maxime Gremetz "C'est une belle journée. Quand la République et tous ses acteurs sont réunis, on peut faire de grandes choses", s'est félicité M. Borloo. Le canal pourrait aussi générer la création de 28.000 emplois, dont 4.500 sur le chantier. Cette voie d'eau de 106 kilomètres est le chaînon manquant entre d'un côté les bassins de la Seine et du Nord-­‐Pas-­‐de-­‐Calais -­‐ 60% du trafic fluvial en France -­‐ et les 20.000 km du réseau grand gabarit d'Europe du Nord (Belgique, Allemagne, Pays-­‐Bas). Sept ports majeurs seront ainsi mis en réseau : Le Havre, Rouen, Dunkerque, côté français, Gand, Zeebrugge, Anvers, en Belgique, et Rotterdam, aux Pays-­‐Bas. Avec la réforme des ports français et la construction du canal, "on voit se dessiner les contours d'une grande politique maritime et fluviale qui continuera après moi", a souligné Nicolas Sarkozy. "Les études montrent qu'on a besoin de 1.200 nouveaux bateaux sur les 15 ans qui viennent. Ma proposition est que nous puissions créer un nouveau fonds +capital risque+ avec les Voies navigables de France, les banques et le fonds souverain français qu'est le Fonds stratégique d'investissement", a-­‐t-­‐il dit. Nicolas Sarkozy a profité de l'occasion pour dénoncer l'arrêt d'un autre projet, celui du canal Rhin-­‐Rhône, stoppé en 1997 par le gouvernement Jospin sous la pression des écologistes. De la même façon, il a dénoncé les partisans de l'abandon du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima au Japon, alors que l'énergie électrique produite en France est à près de 80% d'origine nucléaire. "Qu'on arrête avec ce terrorisme qui consiste à dire que tout développement, que toute croissance ou que toute création de richesse est en soi un mal", a-­‐t-­‐il lancé.