tissu productif et structure de l`emploi en seine-saint

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tissu productif et structure de l`emploi en seine-saint
TISSU PRODUCTIF ET STRUCTURE DE L’EMPLOI EN
SEINE-SAINT-DENIS
DONNEES 2007 – 2009
Etude économique sur les quarante villes du département de la Seine-Saint-Denis réalisée en 2010/2011 par le
secteur intelligence économique du service du développement économique de l’emploi et de la formation
professionnelle (SDEEFP) de la Direction de l’Aménagement et Du développement (DAD)
Cette étude a été réalisé par :
Jean-Luc PARISOT, Chef de Service
Virgile ADJAHI :
[email protected]
Statistiques - Démographie – Emploi – Enquêtes
Olivier DUFOUR :
[email protected]
Données macro économiques – Politiques industrielles
Raymond LEHMAN :
[email protected]
Actualités départementales Grandes entreprises - Aménagement commercial
Nathalie JOLY :
[email protected]
Statistiques - Démographie – Emploi – Enquêtes
Abonnement : 01 43 93 86 45
Sous la responsabilité de :
Charles ASSOULINE,
Directeur de l’Aménagement et du Développement
Les documents réalisés par le Secteur Ressource Intelligence Economique du Service du Développement
Economique, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
sont disponibles sur :
http://www.seine-saint-denis.fr/Conjoncture-economique-etsociale.html
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AVERTISSEMENT
1. La logique de constitution des espaces territoriaux de l’étude
L’analyse territoriale présentée ci-dessous développe 7 groupes de communes aux profils
économiques distincts.
Ces 7 groupes de villes sont « construits » à partir des caractéristiques de leurs tissus économiques
appréhendés à partir de 63 indicateurs et variables économiques. C’est donc une approche empirique
qui commande la constitution de ces groupes et non une approche institutionnelle et stratégique en
termes de coopération intercommunales (EPCI), de projets de territoires (Territoire de l’Ourcq) ou
bien encore d’espaces géographiques de contractualisation (CDT). C’est pourquoi, les groupes ainsi
obtenus ne sont pas continus au niveau géographique.
L’étude constitue ainsi un élément de diagnostic du territoire qui constitue un préalable essentiel à la
définition d’objectifs stratégiques au niveau départemental mais aussi et surtout en termes de projets
de territoires. Un des principaux enseignements tiré de cette étude concerne l’hétérogénéité du tissu
économique du département ainsi que de ses différents espaces territoriaux. Cette hétérogénéité
« économique » constitue un cadre intéressant qui peut informer sur les contraintes économiques et
sociales, mais aussi les complémentarités et les articulations potentielles entres communes aux profils
différents et ce, au sein de chaque espace infra départemental choisi.
2. Utilisation de l’indicateur Taxe professionnelle dans l’étude
Parmi les différents indicateurs, la taxe professionnelle est utilisée dans l’étude. Celle-ci
a été
er
supprimée pour toutes les entreprises à compter du 1 janvier 2010 soit après la période de collecte et
de traitement des données présentes Remplacée par la contribution économique territoriale (CET),
l’ex-Taxe Professionnelle (TP) renseigne néanmoins sur la structure des activités économiques
implantées notamment en termes d’immobilisations corporelles sur lesquelles elle s’appuyait
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TABLE DES MATIERES
TISSU PRODUCTIF ET STRUCTURE DE L’EMPLOI EN
SEINE-SAINT-DENIS
Introduction
I - LA SEINE-SAINT-DENIS DANS LA REGION FRANCILIENNE : UN TISSU
ECONOMIQUE ET UNE STRUCTURE DE L’EMPLOI PLUTOT PROCHE DE LA GRANDE
COURONNE
I-1) L’EMPLOI AU LIEU DE TRAVAIL
•
I-1-1) Population totale et emploi total au lieu de travail : une Seine-Saint-Denis
« plus lieu d’habitation que lieu de travail »
•
I-1-2) Une structure de l’emploi à dominante salariale en Seine-Saint-Denis
•
I-1-3) Une structure de l’emploi « tertiairisé » dominée par le commerce, les
transports et les activités de services de soutien : un profil plus proche de la
grande couronne que de la petite couronne.
•
I-1-4) Des emplois présents sur le territoire où prédominent employés et professions
intermédiaires et où la part des ouvriers (20 %) reste substantielle
I-2) LE TISSU PRODUCTIF
•
I-2-1 Une forte présence des TPE dans le tissu productif de la Seine-Saint-Denis
•
I-2-2 L’artisanat bien ancré dans l’appareil productif séquano-dionysien
•
I-2-3 Les créations d’établissements
II – LA STRUCTURE INTERNE DE L’ECONOMIE DE LA SEINE-SAINT-DENIS : UNE
HETEROGENEITE IMPORTANTE ET PLURIELLE
II-1) Premier clivage : villes d’habitation/villes de travail
II-2) Deuxième clivage : économies « industrielles » / économies des services
II-3) Troisième clivage : Secteur public / Secteur privé (PME et Artisanat)
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III – LE PROFIL DES VILLES DE LA SEINE-SAINT-DENIS, SELON LE TISSU
PRODUCTIF, LA STRUCTURE DE L’EMPLOI ET DES QUALIFICATIONS : 8 GROUPES
DE COMMUNES
•
Groupe n° 1 : Les villes « pôle d’activités » Tertiaires Supérieures
•
Groupe n° 2 : Les villes « pôle d’activités » Industrielles et Aéroportuaires
•
Groupe n° 3 : Les villes « pôle d’activités » Secteur Public
•
Groupe n° 4: Les villes « pôle d’activités » Commerce
•
Groupe n° 5 : Les villes d’habitation à l’économie résidentielle
•
Groupe n° 6: Les villes d’habitation à l’économie locale diversifiée
•
Groupe n°7 : Les villes d’habitation à l’économie locale réduite
Conclusion
Annexe
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TISSU PRODUCTIF ET STRUCTURE DE L’EMPLOI EN
SEINE-SAINT-DENIS
INTRODUCTION
Depuis le début des années 2000, le développement économique de la Seine-Saint-Denis connaît une
inflexion majeure qui tranche avec les décennies passées 80 et 90 d’hémorragie forte de l’emploi
salarié privé, en particulier industriel, implanté sur le département (source Pôle Emploi). Ainsi, entre
1997 et 2007 les effectifs salariés privés du département progressent de 25 % (contre 16,6 % pour la
région). A l’aube, de la Grande Récession de 2008-2009, le développement économique de la SeineSaint-Denis apparaissait donc très dynamique et semble même avoir bien résisté à la contraction de
l’activité en 2009 (+0,6 % de l’emploi salarié contre -1,4 % régional)* et à la faible reprise de 2010
(+1,3 % au 2ième trimestre contre -0,3 % pour l’Ile-de-France sur 1 an).
Malgré ce dynamisme économique, le département de la Seine-Saint-Denis reste profondément
marqué par la précarité et une part importante de la population active semble ne pas bénéficier
réellement de cette vitalité économique. Le premier volet de notre analyse des données du
recensement, a en effet montré l'importance de la déconnexion entre la situation économique du
département et une partie de la population en âge de travailler. Le degré de gravité de ce phénomène
peut atteindre des niveaux assez alarmants pour certaines communes (taux de chômage des jeunes de +
de 30 %), et ce avant même le déclenchement de la crise financière mondiale des années 2007-2008.
Quel type de développement économique connaît la Seine-Saint-Denis à l’aube de la grande
récession ? Quel est le profil économique du département au sein de la métropole francilienne ? Quels
sont les pôles majeurs de développement séquano-dionysiens en matière économique ?
L’objet de cette étude est de répondre à ces questions afin de mieux appréhender les forces et
faiblesses de l’économie départementale, telle qu’elle apparaît (emplois et activités) à la veille du choc
économique négatif mondial majeur de l’année 2008. Cette étude peut aussi nous éclairer sur les
raisons de la persistance du dualisme de l’économie séquano-dionysienne (une croissance économique
forte qui profite peu à sa population) ainsi que sur sa relative bonne résistance à la grande récession de
cette fin des années 2000.
*
Les chiffres de l’Urssaf sont toutefois moins « bons » avec un bilan annuel négatif de l’emploi salarié pour
2009 de -1,1 % en Seine-Saint-Denis (contre -1,5 % pour la région). Le département résiste certes mieux que la
région mais n’échappe cependant pas à la contraction de l’emploi salarié privé selon le champ statistique Urssaf
qui est plus large que celui de Pôle Emploi.
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L’analyse de la structure de l’emploi et du tissu productif du département (replacée dans son contexte
régional et détaillée au niveau infra-départemental) s’appuie sur une série de quarante six variables
issues de différentes thématiques: l’emploi au lieu de travail, l’emploi salarié et non salariés, les
effectifs salariés selon les secteurs d’activités ainsi que selon les sphères économiques, les
catégories socioprofessionnelles (Insee, EAR07, RP07), le taux de création, le dénombrement des
établissements artisanaux et non artisanaux, la taille des établissements (démographie des
entreprises et des établissements, Insee 2009), la taxe professionnelle (cg93, 2009), les locaux
d’activité (ministère de l’équipement, 2009), les indicateurs emploi/population (Insee,EAR07,
RP07).
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I - LA SEINE-SAINT-DENIS DANS LA REGION FRANCILIENNE : UN TISSU
ECONOMIQUE ET UNE STRUCTURE DE L’EMPLOI PLUTOT PROCHE DE LA GRANDE
COURONNE
I- 1 - L’EMPLOI AU LIEU DE TRAVAIL
I – 1 - 1 Population totale et emploi total au lieu de travail : une Seine-Saint-Denis « plus territoire
d’habitation que de travail » relativement à la moyenne régionale
Selon l’enquête annuelle du recensement 2007, la Seine-Saint-Denis compte 1 502 342 habitants dont
736 008 d’actifs. Parallèlement le nombre d’emploi total recensé au lieu de travail s’élève à 536 703.
Par rapport à la population totale de l’Ile-de-France (11 598 844 personnes), la Seine-Saint-Denis
contribue ainsi à hauteur de 13% mais à hauteur seulement de 9,6% pour l’emploi régional.
Nb d'emplois au lieu de travail pour 1000 habitants ou pour 1000 actifs selon les
sous espaces territoriaux en IDF (Insee, RP07)
1600
1 454
1400
1200
935
1000
887
801
729
800
600
730
480
451
357
400
366
200
0
IDF
Paris
SSD
Nb_emplois_1000hbt
Petite_couronne Gdre_couronne
Nb_emplois_1000 actifs
La Seine-Saint-Denis contribue donc plus à la métropole en termes de population totale que d’emplois.
En ce sens, on peut donc dire que avec 357 emplois pour 1000 habitants tout âge confondu, « on
habite encore plus en Seine-Saint-Denis qu’on y travaille ». L'écart entre les emplois et le nombre
d'habitants est moins important dans les autres espaces territoriaux (450 emplois pour 1000 habitants
dans l'ensemble de la Petite couronne, près de 500 emplois pour 1000 habitants en l'Ile-de-France et
800 emplois pour 10000 habitants à Paris).
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En terme plus économique de taux d’emploi disponible, c’est-à-dire rapporté à la population active, la
Seine-Saint-Denis affiche un profil de territoire davantage consacré à la « résidentialisation » qu'à la
« production »† de biens et services (avec un taux d’emploi de 0,72 contre 0,93 pour la région et 0,89
pour la petite couronne). Paris se distingue nettement avec un taux d’emploi disponible de 1,45, ce qui
en fait le territoire de production principal de la métropole.
A noter que le département se rapproche, en termes de taux d’emploi, beaucoup plus des
départements de grande couronne que ses départements homologues de la petite couronne‡.
I – 1 – 2 Une structure de l’emploi à dominante salariale en Seine-Saint-Denis
Parmi les 536 703 emplois répertoriés sur le territoire départemental, 497 455 sont des emplois salariés
soit 92,7% de l’emploi total.
Part des effetifs salariés selon les sous espaces territoraux en IDF
(RP07)
9 3 ,0
94
9 2 ,7
9 2 ,7
93
93
9 1,9
92
92
91
91
8 9 ,8
90
90
89
89
88
Ile de France
P aris
Seine-Saint-Denis
P etite_co uro nne
grande_Co uro nne
Sur ce point la Seine-Saint-Denis est proche des autres espaces territoriaux, notamment la grande
couronne : Paris se différenciant nettement avec la plus forte part d’emploi non salariés.
†
Ceci est vrai au niveau global du département. On verra plus loin qu’au sein du département, certaines communes ou pôles
d’emplois majeurs sont de véritables économies de production de dimension métropolitaine.
‡
On verra que cette homologie avec la grande couronne francilienne se répète sur de nombreux autres critères de
développement économique et constitue même une spécificité importante de l’économie de la Seine-Saint-Denis.
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I – 1 – 3 Une structure de l’emploi « tertiairisé » dominée par le commerce, le transport et les
activités de services de soutien, au profil plus proche de la grande couronne que de la petite
couronne.
La structure de l’emploi en Seine-Saint-Denis affiche plusieurs spécificités.
Le secteur Administration publique / Enseignement / Santé et actions sociales (qui est très largement
composé d'emplois publics) est le premier employeur sur tous les territoires. Mais en Seine-SaintDenis, avec 31,8% du total de l’emploi salarié, il occupe une place légèrement plus importante qu'en
grande couronne (30,3%), et, largement supérieure qu'à Paris, la petite couronne et l'Ile-de-France
(26,1 %, 26,9% et 27,8% respectivement).
Répartition des effectifs salariés selon le secteurs d'activité et les sous espaces territotiaux en IDF
(RP07)
13 ,9
grandee_Couronne
Petite_couronne
10 ,4
SSD
10 ,6
Paris
IDF
5 ,0
2 ,9
9 ,9
0%
5 ,8
5 ,1
14 ,4
12 ,2
6 ,6
6 ,3
3 ,2
14 ,3
9 ,7
5 ,5
4 ,6
7 ,6
8,1
6 ,4
12 ,2
3 ,3 2,7 2 ,91,4 5 ,6
8 ,7
6 ,8
4 ,2
20%
8,2
3 ,3
7 ,1
4,3
9 ,2
6,3
1,7
5 ,9
8 ,4
4 ,2 1,7 4 ,3
2 ,7
6 ,3
9 ,8
1,9
6 ,0
6 ,3
5 ,3
2 6 ,9
4 ,7
3 1,8
5 ,8
7 ,9
40%
3 0 ,3
5 ,9
60%
2 6 ,1
4 ,9
8 ,8
2 7 ,8
80%
P art_Industrie
P art_Co nstructio n
P art_Co mmerce, réparatio n auto mo to
P art_Transpo rts et entrepo sage
P art_Hébergement et restauratio n
P art_Info rmatio n et co mmunicatio n
P art_A ctivités financières et d'assurance
P art_A ctivités immo bilières
P art_A ct scien tech,
P art_A ct de serv administratifs et de so utien
P art_A dm publ, enseign, santé, actio n so ciale
P art_A utres activités de services
6 ,1
100%
Au niveau de l’emploi privé, avec 14,3% des effectifs salariés, le Commerce/réparation d’automobile
et de motocycle est le deuxième secteur d’activité le plus important dans la structure économique de la
Seine-Saint-Denis, suivis de l’industrie (10,5%), le transport et entreposage (7,6%), la construction
(6,6%) et enfin les activités de services administratifs et de soutien (6,3%). Tous les autres secteurs
d’activités ont des effectifs inférieurs à 5%.
A l’instar des taux d’emploi, il est intéressant de noter la structure similaire de la Seine-Saint-Denis
avec celle de la grande couronne alors même que la Seine-Saint-Denis appartient à la petite
couronne.
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En effet, il existe de nombreux points communs entre le département et la grande couronne dans son
ensemble au niveau de la structure des emplois : mêmes répartitions entre secteurs d’activités et même
hiérarchie entre les secteurs avec une prépondérance de l’emploi public et des secteurs traditionnels
(construction, commerce) et moins d’activités tertiaires dites « supérieures » à plus forte valeur ajoutée
comme la finance ou l’informatique même si la Seine-Saint-Denis y affiche néanmoins des taux
supérieurs à la grande couronne§.
1 – 1 – 4 Des emplois présents sur le territoire où prédominent employés et professions
intermédiaires et où la part des ouvriers (20 %) reste substantielle
L’analyse de l’emploi au lieu de travail selon les catégories socioprofessionnelle montre que les
emplois en Seine-Saint-Denis, sont dominés par l’emploi des employés (27.6%) et des professions
intermédiaires (26,8%) suivis des cadres et professions intellectuelles supérieures (21%), des ouvriers
(19,6%) et enfin des artisans, commerçants, chefs d'entreprise (4,9%).
Répartition des emplois ai lieu de trvail selon les CSP et les sous espaces territoriaux en
IDF (Insee : RP,2009)
0,1
100%
90%
4,5
27,1
80%
0,0
4,7
0,0
0,0
4,2
4,9
31,9
21
29,4
0,3
4,6
20,0
70%
60%
26,6
50%
26,8
25,6
40%
30%
27,3
26,8
27,6
27,2
28,7
25,4
27,6
20%
10%
0%
14,5
IDF
10,2
Paris
19,7
SSD
Ouvriers
Professions intermédiaires
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise
14,2
Petite couronne
19,1
Grande couronne
Employés
Cadres et professions intellectuelles sup.
Agriculteurs exploitants
Là encore, la structure de l’offre d’emplois est comparable à celle de la grande couronne et très
différente des autres espaces territoriaux notamment ceux proche de la capitale. Ainsi, à Paris comme
en petite couronne, ce sont les emplois des cadres et professions intellectuelles supérieures qui
prédominent (respectivement 31,9% et 29,4%) tandis que la part des emplois d’ouvriers y est assez
faible (10,2% et 14,2%).
§
Ces taux relativement plus élevé qu’au niveau de la grande couronne doivent être rattachés au dynamisme
récent (depuis les années 2000) des emplois tertiaires dits « supérieurs » sur notre territoire notamment sur SaintDenis, Montreuil ou encore Pantin (sièges sociaux et activités financières, notamment).
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I – 2 - LE TISSU PRODUCTIF
I – 2 – 1 Une forte présence des TPE dans le tissu productif de la Seine-Saint-Denis
Le tissu productif de la Seine-Saint-Denis (au regard de la taille des établissements) est, à l’instar des
autres départements franciliens, dominé par les établissements sans salariés. On y dénombre, en effet,
60% d’établissements sans effectifs salarié (0 salariés), 26,8% de très petites entreprises (1 à 5
salariés), 12,3% de petites et moyennes entreprises (6 à 199 salariés) et 0.3% de grandes
établissements (200 salariés et plus). Les TPE sont relativement plus représentées en Seine-SaintDenis qu’ailleurs en Ile-de-France.
Répartition des étblissements selon la taille et les sous espaces territoriaux
en IDF (Insee, 2009)
0 ,3
100%
11, 7
80%
2 3 ,7
0 ,3
0 ,2
9 ,5
0 ,3
0 ,5
12 , 8
13 , 0
13 , 5
2 6 ,8
2 4 ,6
2 6 ,2
6 0 ,1
6 1, 9
6 0 ,0
2 1, 3
60%
40%
6 4 ,3
6 9 ,0
20%
0%
Ile de France
Paris
Seine-Saint-
Petite couronne Grande couronne
Denis
Part des étab de 0 sal
Part des TPE dans l'ens. des ETAB. de 1 sal. et +
Part des PME dans l'ens. des ETAB de 1 sal. et +
Part des ETAB de 200 sal ou-+
Comme pour les autres indicateurs déjà passés en revue, le profil de la Seine-Saint-Denis ressemble à
nouveau à celui de la grande couronne mais sa différence est cette fois moins marquée avec les autres
sous espaces territoriaux de la région.
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I – 2 – 2 L’artisanat bien ancré dans l’appareil productif séquano-dionysien
En 2009, l’Insee a dénombré 74 882 établissements en Seine-Saint-Denis. Parmi ces établissements,
19 117 appartiennent au secteur de l’artisanat, soit 25,7% de l’ensemble. Seule la grande couronne
(26,6%) comprend autant d’établissements de ce type.
Répartition des établissements selon le type d'activité et les sous espaces
territoraiux en IDF (Insee,2009)
100%
90%
80%
70%
60%
81,5
74,3
79,7
88,4
73,4
50%
40%
30%
20%
10%
0%
18,5
Ile de France
25,7
20,3
11,6
Paris
Seine-Saint-
26,6
Petite couronne Grande couronne
Denis
ETAB_Artisanal
ETAB_Non-Artisanal
Les établissements de l’artisanat en Seine-Saint-Denis se concentrent surtout dans le secteur de la
construction (44%), du commerce (27%), de l’industrie (12%) alors que les autres secteurs sont plus
marginaux pour l’artisanat (part est inférieur à 10%).
Le département se rapproche à nouveau plus de la grande couronne que de la petite couronne ou de
Paris.
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I – 2 – 3 Les créations d’établissements
La Seine-Saint-Denis est un département particulièrement dynamique sur le plan de la démographie
des entreprises. Il détient le taux de création d’établissement le plus élevé de tous les sous espaces
territoriaux (hors AE). Avec un taux de création de 21,3% en 2009, elle devance la petite couronne de
plus d’un point et se différencie, cette fois, nettement de la grande couronne qui affiche un taux de 2
points inférieur (19,4%).
Taux de création d'établissement en 2009 selon les sous espaces
teritoriaux en IDF (Insee, 2009)
25
21,3
20,3
20
19,4
17,6
14,4
15
10
5
0
Ile de France
Paris
Seine-Saint- Petite couronne
Denis
Grande
couronne
Sur les 15 900 établissements créés en 2009 (hors transferts), 4 485 sont des établissements
appartenant au secteur artisanal, soit 28,2%.
C’est dans le commerce que les créations sont les plus nombreuses avec 34%, puis dans la
construction (19%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (12%). La part des autres
secteurs d’activités dans les créations est nettement inférieure à 10%
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La Seine-Saint-Denis au sein de la métropole francilienne : quelques points saillants
•
Un département de petite couronne au profil économique proche des territoires de la
grande couronne :
-une économie plus diversifiée (construction, commerce, transports, industrie et services
comptent) ;
-une structure de l’emploi où dominent les métiers d’employés et de des professions
intermédiaires ;
-un emploi public important au sein du département (32 % de l’emploi) ;
-une part importante d’emplois ouvriers (20 % des emplois).
•
Une économie dynamique :
-un taux de création d’établissement élevé ;
-une part importante d’établissements du monde de l’artisanat ;
-un dynamisme de l’emploi salarié fort depuis quelques années.
Un dualisme persistant (un développement économique qui profite peu à la population)
•
Décalage avec le profil économique de la petite couronne ;
•
Décalage entre le dynamisme de l’économie et la précarité de la population (dualisme) ;
•
Persistance du dualisme en haute comme en basse conjoncture
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II – LA STRUCTURE INTERNE DE L’ECONOMIE DE LA SEINE-SAINT-DENIS : UNE
HETEROGENEITE IMPORTANTE ET PLURIELLE
L’examen de la Seine-Saint-Denis à travers son tissu productif et sa structure de l’emploi, montre un
territoire tertiairisé avec des activités très diversifiées mais plutôt à faible valeur ajoutée (services aux
entreprises dits de soutien).
Cette vision départementale globale ne rend cependant pas compte des différences, tant du tissu
productif que de la structure des emplois, entre les 40 communes. C’est l’objet de cette deuxième
partie de présenter l’hétérogénéité des communes du département quant à leurs types de structures
économiques grâce à l’utilisation d’une méthode statistique dite ACP (Analyse en Composantes
Principales) comprenant de nombreux indicateurs (cf. Annexe )
L’ACP met en exergue trois « clivages » qui permettent d’identifier les différentes structures
économiques des communes de la Seine-Saint-Denis. Les principaux facteurs de structuration du
paysage économique du département sont en effet définis par 3 oppositions structurales qui permettent
de distinguer différents profils de développement économique au sein de notre territoire.
II-1) Premier clivage : villes d’habitation vs villes de travail
En s’appuyant sur le cercle de corrélation on peut retenir que l’axe F1 crée deux espaces opposés par
rapport au positionnement des villes. Le premier espace est clairement une sphère productive où les
activités sont alimentées par les établissements de plus de 200 salariés qui génèrent une taxe
professionnelle importante. En opposition à cet espace, on trouve une catégorie de villes où le rapport
Emplois salariés / habitants est assez faible et où la structure économique est plutôt caractérisée par
des activités économiques dites présentielles**, une part importante de l’artisanat ainsi qu’un taux de
création d’établissement élevé.
En d’autres terme, la première composante principale (qui présente comme indicateurs déterminants:
le nombre d’emploi pour 1000 habitants, la part de l’appareil productif, le poids des PME, le poids
des établissements de plus de 200 salariés ,ou la taxe professionnelle moyenne par établissement) crée
le premier grand clivage entre les villes au tissu économique lié aux activités de production intensive
et celles au tissu économique plutôt dominé par les activités de services aux particuliers et artisanales.
**
L’Insee distingue désormais deux grandes sphères en économie : présentielle et non présentielle. Les activités
présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la
satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes. A contrario,
la sphère non présentielle définit des activités qui produisent des biens consommés hors de la zone et des
activités de service tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Les villes d’habitation sont
plutôt dotées d’activités dites, dans l’ancienne définition de l’Insee des sphères économiques, de l’économie
résidentielle (services aux particuliers) et de la sphère publique alors que les villes de production sont plutôt
dominés par la sphère productive (industrie et services aux entreprises).
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Les villes étendards du premier groupe (l’espace où « On travaille plus qu’on y vit’ ∗») sont les
suivantes : Saint-Ouen, Tremblay-en-France, Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois, Vaujours Villepinte, Le
Bourget, La Courneuve, Bagnolet, Noisy-le-Grand, Montreuil -sous-Bois.
A l’autre extrémité se situe les villes où « On vit plus qu’on n'y travaille » représentées par Coubron,
Gagny, Pierrefitte-sur-Seine, Gournay-sur-marne, Le Raincy, Pavillons-sous-Bois et Clichy-sous-Bois.
II-2) Deuxième clivage : économies « industrielles » vs économies des services
La deuxième composante principale (axe F2) met en relief le rôle des secteurs d’activité et des
qualifications associées. Ce deuxième facteur (indicateurs comme les effectifs salariés par secteur
d’activité, par catégorie socioprofessionnelle, types de locaux d’activités, sphères économiques) vient
nuancer le premier clivage en apportant un nouvel éclairage en termes de nature des secteurs activités
(industrie ou service).
En effet, cette composante partage au sein des villes de « production » (1er clivage), les économies qui
gardent un secteur industriel important, des économies qui sont plutôt tournées vers le tertiaire.
Le premier sous-groupe est marqué par une prééminence des effectifs de l’industrie manufacturière, de
la part m² de bâtiments industriels ainsi qu’une main d’œuvre ouvrière. Le deuxième sous-groupe
présente des effectifs importants des activités Informations / Communication / Finances-assurances, la
part m² de bureaux et une main d’œuvre de professions supérieures.
Les villes du premier sous-groupe comprennent Vaujours, le Bourget, Aulnay-sous-Bois, La
Courneuve ou encore Tremblay-en-France.
Le deuxième sous-groupe comprend les villes de Bagnolet, Montreuil, Saint-Denis, Noisy-le-Grand ou
encore Saint-Ouen, villes à dominante tertiaire.
A noter que sur cette même segmentation d’autres sous-groupes enregistrent une présence plus
importante relativement à la moyenne départementale des activités immobilières et financières (Le
Raincy, Gournay-sur-Marne, Villemomble ou le Pré Saint Gervais) ou bien par les activités de
transport et d’entreposage (Coubron, Pierrefitte, Stains, Pavillons sous Bois ou encore Montfermeil).
∗
Il ne s'agit pas de dire ici que la population de ces villes est inférieure au nombre de salariés qui y travaillent.
Cette notion étant mesurée par rapport à la situation départementale où le rapport Emplois salariés / nombre
d'habitants par exemple intervient.
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
17
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
18
II-3) Troisième clivage : Secteur présentiel public vs
Secteur présentiel privé (PME et
Artisanat)
La troisième composante principale met en relief les différents types de villes dominées par les
activités présentielles et résidentielles.
D’un côté nous avons un tissu économique dominé par des employés du secteur public (fonction
publique, enseignement, santé et action sociale) comme Bobigny, Dugny, Villetaneuse ou encore
Neuilly-sur-Marne.
De l’autre coté, nous avons un groupe de villes à l’économie locale plutôt résidentielle mais cette fois
caractérisé par les activités de construction et une part importante d’artisans, de commerçants ou des
chefs d’entreprise. Les villes représentatives de cette situation sont : L’Ile-Saint-Denis, les Lilas,
Neuilly- Plaisance, Pavillons-sous-Bois ou encore Coubron.
En résumé, trois marqueurs essentiels sont à retenir de cette analyse en composante principale :
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
19
•
Le premier permet de différencier les villes au tissu économique doté d’appareil productif
intensif tourné vers les marchés extérieurs des villes où le tissu économique est fortement
marquée par l’artisanat et tourné vers la population locale ;
•
Le deuxième marqueur permet de distinguer, au sein des villes de « production », les villes
dont les activités économiques sont tournées essentiellement vers l’industrie de celles dont les
activités économiques sont tournées vers le secteur tertiaire ;
•
Le troisième marqueur permet de distinguer, au sein du groupe de villes aux activités plutôt
résidentielles, celles tournées vers la sphère publique de celles tournées vers le les activités de
l’artisanat et des petites structures.
Ces 3 principaux clivages permettent de regrouper les communes de Seine-Saint-Denis dans différents
profils de tissu économique bien différenciés.
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
20
III – Le profil des villes de la Seine-Saint-Denis, selon le tissu productif, la structure de l’emploi
et des qualifications
Nous utilisons une deuxième méthode statistique (La Classification Hiérarchique Ascendante (CAH)
ou "par agrégation", Cf. Annexe 2) qui permet d’obtenir des groupes de communes, par réunion au
sein d'un même "cluster" de villes présentant des profils proches.
7 groupes de villes peuvent être distinguées en fonction de leurs caractéristiques économiques :
•
Groupe n° 1 : Les villes d’activités caractérisées par des économies tertiaires aux fonctions
supérieures (7 communes)
•
Groupe n° 2 : Les villes d’activités dont l’économie est marquée par la présence de grands
établissements industriels et à économies ouvertes « aéroportuaires » (2 communes)
•
Groupe n° 3 : Les villes d’activités dont l'économie est dominée par le secteur public (4
communes)
•
Groupe n° 4 : Les villes d’activités marquées par l’activité « Commerce » (4 communes)
•
Groupe n° 5 : Les villes d’habitation à l’économie résidentielle (2 communes)
•
Groupe n° 6 : Les villes d’habitation à l’économie locale diversifiée (6 communes)
•
Groupe n° 7 : Les villes d’habitation à l’économie locale réduite (12 communes)
Cette configuration montre l’hétérogénéité des villes de la Seine-Saint-Denis en matière d'activité
économique. Elle infirme les différentes visions monolithiques souvent présentées de l’économie
départementale : économie de désindustrialisation où a contrario économie à la pointe de la
tertiarisation et de la métropolisation des ses activités.
La réalité est plus nuancée et se situe entre ces deux visons avec un continuum de villes aux profils
assez différents et avec une répartition, équilibrée en nombre, entre les communes d’activités et
d’emplois
(20 communes distribuées dans 5 groupes) et des communes plutôt d’habitation (20
communes distribuées dans 3 groupes).
DAD – SDEEFP
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21
Groupe n°1 : Villes « Pôles d’activités » tertiaire supérieur
7 villes : Saint-Ouen, Villepinte, Montreuil, Noisy-le-Grand, Saint-Denis, Pantin, Bagnolet
Moyenne
Moyenne Valeur
Probabilité
dans la
générale
Test
classe
Variables caractéristiques
Part des effectifs de l’information et communication RP07
6,94
2,77
5,06
0,00
27,03
17,06
4,74
0,00
41,92
18,94
4,72
0,00
6,70
2,72
4,59
0,00
520,47
318,50
4,00
0,00
5,40
3,54
3,94
0,00
5,71
3,61
2,93
0,00
1,31
0,59
2,82
0,00
Part de l’Appareil Productif
42,14
30,30
2,58
0,00
Poids des PME dans les établissements 1 salarié ou plus en 2009
36,42
30,36
2,44
0,01
Part de l’emploi salarié RP2007
93,60
91,17
2,17
0,01
Part Etab. Adm. Pub., Ens., santé humaine et actions sociales en
2009
6,84
8,92
-2,09
0,02
Part des effectifs de la Construction RP07
5,63
7,66
-2,15
0,02
Part des Employés au lieu de travail RP2007
25,21
29,15
-2,49
0,01
25,96
35,27
-2,58
0,00
4,15
5,92
-2,62
0,00
Part des Ouvriers au lieu de travail RP2007
16,32
21,43
-2,70
0,00
Part de l’Artisanat en 2009
22,26
28,11
-2,78
0,00
Cadres Professions. Intellectuelle. Supérieures. au lieu de travail
RP2007
Part m² de bureaux dans l’ensemble des m² de locaux construits
depuis 1992
Part des effectifs des Activités financières, assurance RP07
Nombre d’emplois pour 1000 habitants
Part des établissements de l’Information et communication en
2009
Part des effectifs des Activités spécialisées, scientifiques et
techniques RP07
Poids des ETAB de 200 salariés ou plus dans les ETAB de 1
salarié ou plus en 2009
Part EFF. Adm. Pub., Ens., santé humaine et actions sociales
RP07
Part des Artisans, Commerçants, Chefs entreprise au lieu de travail
RP2007
Ce premier groupe composé de 7 villes a un poids économique largement supérieur à son poids dans la
population départementale. Il regroupe par exemple près de 46% de l'emploi salarié privé. De même,
le nombre d'emplois pour 1000 habitants y est largement supérieur à la moyenne départementale mais
également plus élevé que la moyenne régionale. Certaines villes du groupe approchant d'ailleurs le
plus haut de la région en ce domaine c'est-à-dire: Paris. Poumon économique de la Seine-Saint-Denis,
ce groupe comprend les grandes villes économiques du territoire qui concentrent l’essentiel du
développement économique départemental des années 2000 (tertiarisation, implantation des sièges
sociaux, présence importante des fonctions supérieures, etc.).
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Secteur Intelligence Economique
22
Ce groupe comprend en effet une très grande partie des principaux pôles d’emplois et d’activités de
Seine-Saint-Denis identifiées dans une étude récente de l’Insee (Insee/Direction de l’Equipement
Octobre 2009, Seine-Saint-Denis : l’emploi tertiaire aux portes de Paris).
Son tissu économique est notamment caractérisé par :
•
un nombre élevé d’emplois à la commune par rapport à la population totale (520 emplois
pour 1000 habitants contre 319 pour 1000 en moyenne départementale,) et à la population
active (taux d’emploi disponible de 1,03 contre 0,73 au niveau départementale). Ce sont des
villes bassins d'emplois ;
•
des activités de production de services non présentielles c’est-à-dire tournées vers la
satisfaction de besoins extérieurs et assurées par de grandes unités (établissement de plus de
200 salariés dans le tertiaire supérieur) ;
•
La construction de locaux d'activités dominée par les bureaux (42 % de locaux construits
depuis 1992 contre 19 % en moyenne au niveau départemental, avec des parts supérieures à
50% dans certaines villes du groupe).
Ce groupe est marqué par une structure de l’emploi avec :
•
des effectifs salariés importants dans les secteurs de la communication et de la finance
relativement à la moyenne départementale (7 % des effectifs contre 2,5 % au niveau
départemental) ;
•
une part importante d’emplois de cadres (27 % soit 10 points de plus que la moyenne
départementale).
C'est dans ce groupe que l'on a enregistré un véritable essor (depuis le début des années 2000) de
l'implantation des grands établissements appartenant à des groupes multinationaux et consacrés aux
fonctions supérieures (siège sociaux, sièges de divisions, finance internationale, etc.). C'est le cas de
Arcelor-Mittal, Generali ou Orange - France Télécom à Saint-Denis, BNP Paribas Securities
(activités Titres) à Pantin, Danone et OCP Répartition à Saint-Ouen, Capgemini à Villepinte, IBM et
Groupama à Noisy-le-grand ou bien encore Air France et BNP Paribas à Montreuil.
La vision d'une Seine-Saint-Denis en mutation économique et rejoignant le profil des autres
département de la Petite couronne (tertiarisation des territoires vers des fonctions supérieures), repose
en grande partie sur la transformation du tissu économique des villes de ce groupe.
Néanmoins, l’opposition traditionnelle Industrie/Services doit être nuancée puisque ce groupe de villes
à l’économie tertiaire importante comprend également des implantations d’importants établissements
industriels comme Hermès Sellier à Pantin ou le centre d’ingénierie automobile de Delphi à Villepinte.
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
23
Au total, le bassin d’emploi des 7 villes se distingue par un tissu économique et une structure de
l’emploi plutôt intensive en postes qualifiés de cadres et doté d’ activités tertiaires à haute valeur
ajoutée relativement plus nombreuses qu’au niveau départemental.
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24
Groupe n°2 : Villes « pôles d’activités » Industrielles et Aéroportuaires
5 villes : Aulnay sous Bois, La Courneuve, Le Bourget, Tremblay en France et Vaujours
Ce groupe constitué de 5 villes, partage quelques grandes caractéristiques avec le premier
groupe telles que le rapport ‘’emploi/population’’ (475 emplois pour 1000 habitants), ou le rapport
‘’emploi/population active’’ (964 emplois pour 1000 actifs de 15- 64 ans, qui sont nettement plus
élevés que ceux observés au sein de la population globale de la Seine-Saint-Denis (319/1000 et
733 pour 1000 actifs âgés de 15-64 ans en moyenne générale). En considérant ces deux rapports,
on peut dire que ce groupe de ville constitue également un bassin d’emplois dans le sens ou leur
contribution en terme d’emploi est plus élevée que leur contribution en population.
Cependant, le tissu économique comme la structure des emplois de ces villes présentent de
nombreuses caractéristiques qui les distinguent non seulement du groupe décrit ci dessus mais
elles engendrent également des différences notables au sein du groupe de ces 5 villes le rendant
ainsi moins homogène. Au regard de cette argumentation et en raison de la spécialisation de
certains territoires par des activités spécifiques on peut scinder ce groupe de villes en 2
catégories. Ainsi nous avons :
Sous-groupe 2-1 : Villes « pôles d’activités » Aéroportuaires
2 villes : Le Bourget et Tremblay en France
Moyenne
Moyenne Valeur
Probabilité
dans la
générale
test
classe
Variables caractéristiques
Part des effectifs des Transports et entreposage RP07
23,60
8,34
3,82
0,00
Part des établissements des Transports et entreposage en 2009
17,19
8,07
3,39
0,00
Part des effectifs activités de services administratifs et de soutien RP07
10,25
5,90
3,39
0,00
Poids des ETAB de 200 salariés ou plus dans les ETAB de 1 salarié ou
plus en 2009
2,33
0,59
3,39
0,00
Poids des PME dans les établissements 1 salarié ou plus en 2009
42,74
30,36
2,48
0,01
Taxe professionnelle moyenne par établissement en 2009
77 209
34 316
2,35
0,01
Part des ETAB, activités de services administratifs et de soutien RP07
5,95
4,55
2,02
0,02
Part Appareil Productif
48,90
30,30
2,02
0,02
Part de la Fonction Publique
9,067
27,699
-2,04
0,021
Part des effectifs des Activités immobilières RP07
0,703
1,821
-2,04
0,020
Taux de création des établissements en 2009
16,372
22,078
-2,50
0,006
Poids des ETAB de 0 salariés dans l'ensemble des établissements en
2009
52,032
60,291
-2,70
0,004
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
25
Ce groupe comprend les deux villes aéroportuaires du département. Les rapports ‘’emploi/population
totale’’ et ‘’emploi/population active’’, respectivement de 476 emplois pour 1000 habitants et de 974
emplois pour 1000 actifs âgés de 15 à 64 ans, sont très proches des villes du premier groupe et au
niveau de la moyenne régionale; par conséquent, nettement plus élevé que la moyenne départementale.
En cela, ce groupe peut être considéré également comme l’un des principaux pôles d’activités et
d'emplois du département. En cela, ce sont aussi des villes bassin d’emploi où on y travaille plus
qu’on y vit comparativement à la moyenne départemental.
Le tissu économique de ce sous-groupe se caractérise par :
-
Une structure économique tournée vers l’extérieur : une sphère productive de 50% contre
environ 30% dans l’économie départementale
-
La présence forte des PME (42,7%) et une sur représentation des établissements de plus de
200 salariés (2 ,3%) par rapport à la moyenne départementale (0,59%), donc une part
importante de salariés opérant dans des établissements de grande taille ;
-
Un nombre élevé d’établissements d’activités de transport et l’entreposage (17,2%) et de
services administratifs et de soutien (6%) contre respectivement 8,1 % et 4,6 % en moyenne
départementale ;
-
Une taxe professionnelle moyenne par établissement très élevée (77 209 € en 2009) : deux fois
plus importante qu’au niveau départemental.
-
Une sphère de la fonction publique sous représentée (9,1% contre 27,7% en moyenne
générale) ;
-
Un taux de création est assez faible (16,4%) comparativement à la moyenne de la SeineSaint-Denis (21,4%), comme le poids des établissements de 0 salarié 52% contre 60,3%
La structure des emplois est marquée, quant à elle, par :
-
des effectifs salariés des transports et entreposage (23,6%) et des effectifs salariés d’activités
de services administratifs et de soutien (10,3%) bien plus nombreux que ceux observés au
niveau départemental.
-
A l’inverse des effectifs salariés des activités immobilières bien inférieurs à la moyenne
départementale
Aéroports de Paris, Mills (activité de levage et de montage), Air France, Europe Airpost, Servair
Dassault Falcon Service, France Handling,… constituent des exemples d’établissements de grande
taille présents sur ces deux communes aux économies marquées par l’Aéroportuaire. Par définition
ouvert à l’international et souvent structuré par des firmes multinationales, ce champ d’activités
aéroportuaires est donc organisé autour de grands acteurs, notamment de transports, mais aussi de
nombreuses PME spécialisées dans des certaines activités spécifiques à un aéroport (handling et
catering aériens , par exemples). A noter que ces deux villes ont sur leur territoire respectif plusieurs
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
26
entreprises enregistrées de façon administrative dans le Val d'Oise. L'emploi salarié y est donc plus
important qu'il n'apparaît dans les statistiques officielles.
DAD – SDEEFP
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27
Sous-groupe 2-2 : Villes « pôles d’activités » industrielles
3 villes : Aulnay-sous-Bois, La Courneuve et Vaujours
Moyenne
Moyenne Valeurdans la
Probabilité
générale
Test
classe
Variables caractéristiques
Part des EFF des industries manufacturière, extractives et autres
industries en 2009
Part m²de bâtiments industriels dans l’ensemble des m² de locaux
construits depuis 1992
22,428
9,472
4,45
0,000
35,042
10,209
4,21
0,000
Taxe professionnelle moyenne par établissement en 2009
79 400
34 316
3,07
0,001
Part des Ouvriers au LT en 2007
29,333
21,427
2,58
0,005
Part Appareil Productif
48,641
30,300
2,47
0,007
Part de la TP du plus grand contributeur en 2009
35,910
20,350
2,19
0,014
Part de la TP des 10 établissements les plus contributeur en 2009
70,123
51,143
2,15
0,016
Comme les 2 groupes précédents, ces communes constituent des pôles d’emplois et d’activités
importants du département. Plus précisément, ce groupe est celui des villes où le tissu productif
enregistre une présence forte des activités industrielles. Les indicateurs ‘’emploi/population totale’’ et
‘’emploi/population active’’ sont ici également supérieurs aux moyennes départementales.
Leur tissu économique est caractérisé par :
-
Une part de la sphère « appareil productif » élevé (50 % des activités) comparable à celle des
économies aéroportuaires ;
-
un poids des infrastructures industrielles nettement plus important qu’en moyenne générale
(35% contre 10,2%)
-
Une taxe professionnelle moyenne par établissement des plus élevées du département
(79 400€ contre 34 200€ en moyenne générale). Ce taux révèle en fait une concentration
importante de la TP avec près de 70 % de la TP collectée sur les 10 plus grands établissements
(contre en moyenne 50 % de la TP pour les 10 premiers contributeurs). Dans ce groupe le
poids d’un seul établissement peut atteindre 35% de la TP dans certaines villes, contre 20% en
moyenne départementale. C’est dire jusqu’à quel point, la structure économique de certaines
villes de ce groupe peut être marquée par un seul établissement.
La structure de l’emploi est quant à elle dominée par :
-
L’importance des effectifs salariés de l’industrie (22,4% contre 9,5% en moyenne
départementale) ;
-
Une surreprésentation des ouvriers d’un point de vue des qualifications professionnelles
(29,3% contre 21,4% en moyenne pour la Seine-Saint-Denis)
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Secteur Intelligence Economique
28
Ce troisième groupe est assez spécifique en ce sens que de grandes unités économiques industrielles
marquent et impriment fortement le tissu économique des territoires sur lesquels elles sont implantées,
souvent de longue date.
L’industrie automobile à Aulnay-sous-bois avec l’usine terminale de PSA (3 500 salariés hors
intérimaires), l’aéronautique et les turbines électriques avec respectivement Eurocopter et Alstom à La
Courneuve et la fabrication d’éléments en plâtre pour la construction avec Placoplâtre à Vaujours,
constituent ainsi les principaux employeurs de ces 3 communes qui impriment fortement leurs
présence sur la structure économique communale (part importante des ouvriers, prépondérance des
bâtiments industriels).
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Secteur Intelligence Economique
29
Groupe n°3: Villes « pôles d’activités » Secteur public
4 villes : Bobigny, Neuilly sur Marne, Dugny et Villetaneuse
Moyenne
Moyenne Valeur
dans la
Probabilité
générale
test
classe
Variables caractéristiques
Part de la Fonction Publique
55,15
27,70
4,37
0,000
Part des effectifs de l’administration publique, de l’enseignement,
santé humaine et actions sociale RP07
51,82
35,27
3,31
0,000
Part de l’emploi salarié RP2007
95,15
91,17
2,57
0,005
4,13
5,90
-2,00
0,023
3,40
5,92
-2,69
0,004
25,65
42,00
-3,14
0,001
Part des établissements d’activités de services administratifs et de
soutien 2009
Part d'Artisans, Commerçants, Chefs entreprise au lieu de travail en
2007
Part de l'économie résidentielle
Constitué de 4 villes dispersées au sein du territoire, ce groupe se rapproche de la moyenne
départementale en termes de taux d’emploi c’est-à-dire que ces communes sont autant des bassins
d’habitation et de vie que d’emploi. Leur structure économique est marquée par une prépondérance de
l’emploi public.
Le tissu économique se distingue en effet par :
-
Une sphère publique deux fois plus importante que la moyenne départementale (55,2% contre
27,7%) ;
-
Une proportion de l’économie résidentielle moins importante (25,7% contre 42% en moyenne
départementale) ;
-
Une relative sous représentation des établissements d’activités de services administratifs et de
soutien
La structure de l’emploi est dominée par :
-
Une forte proportion de l’emploi salarié (95,2% contre 91,2% pour l’ensemble du
département)
-
Une sur représentation des effectifs de l’administration publique, d’enseignement, de santé
humaine et actions sociale (51,8% contre 35,3% en moyenne générale)
-
Et une moindre part des artisans, commerçants et chefs entreprise.
Si Bobigny est de loin la ville la plus pourvue en emploi public (Préfecture, Conseil général,
Directions départementales déconcentrées, CPAM…), les villes de Villetaneuse, Dugny et Neuillysur-Marne ont aussi leur structure économique dominée par l’emploi public avec respectivement de
grands établissements comme l’Université Paris XIII, la Direction des Douanes (Division
Aéroterrestre et Brigade de Surveillance Aérienne) et l’Etablissement Public de Santé mentale VilleEvrard.
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Secteur Intelligence Economique
30
Groupe n°4 : Villes « pôles d’activités » Commerce
4 villes : Rosny-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, L’Île-Saint-Denis, Aubervilliers
Moyenne
Moyenne Valeur
dans la
Probabilité
générale
test
classe
Variables caractéristiques
Part des m² de commerce dans l’ens. des m² de locaux construits
depuis 1992
Part des effectifs. du Commerce, réparation d’auto et de motocycles
RP07
Part des établissements du Commerce, réparation d’auto et de
motocycles en 2009
27,20
11,17
3,33
0,000
19,54
14,13
2,69
0,004
34,22
26,75
2,69
0,004
Part des établissements d’activités de services administratifs et de
soutien en 2009
3,58
4,55
-2,01
0,022
Poids des établissements de 0 salariés en 2009
55,24
60,29
-2,40
0,008
Ce groupe de quatre villes ne se classe ni dans les groupes de villes considérés comme ‘’bassin
d’emploi’’ ni dans ceux qui se classent comme ‘’bassin de vie’’. Les indicateurs ‘’emploi/population
totale’’ (344 emplois pour 1000 habitants) et ‘’emploi/population active’’ (698 emplois pour 1000
actifs âgées de 15 à 64 ans) ne sont pas suffisamment éloignés de la moyenne générale pour être
caractérisants. On peut toutefois noter que ce groupe de villes contribue moins à l’emploi
départemental qu’à la population totale de la Seine-Saint-Denis : L’indice est en effet de 0,93.
Le tissu économique de ce groupe est caractérisé par :
-
Une surreprésentation des surfaces (en m²) des bâtiments de commerce construits dans
l’ensemble des m² de locaux d’activités construits depuis 1992 (27,2%, contre 11,2% en
moyenne générale)
-
Une surreprésentation des établissements de Commerce, réparation d’automobiles et de
motocycles (19,5% contre 14,1% pour la moyenne départementale)
-
Une sous représentation des établissements d’activités de services administratifs et de soutien
(3,6% contre 4,6% au niveau de la Seine-Saint-Denis)
-
Une sous représentation des établissements de 0 salariés (55,2% contre 60,3% à l’échelle
départementale).
La structure de l’emploi est dominée par :
-
Des effectifs. du Commerce, réparation d’auto et motocycles (19,5% contre 14,1% en
moyenne générale)
-
Les ouvriers, les employés et les cadres y sont présents dans les mêmes proportions qu’au
niveau départemental, respectivement 21,6%, 29,5% et 17,4%
DAD – SDEEFP
Secteur Intelligence Economique
31
Les villes de ce groupe ne présentent pas toutefois le même profil en matière d'activité commerciale.
Ainsi, Aubervilliers enregistre une présence forte du commerce de gros de textile-habillement (avec la
présence de nombreux importateurs de produits en provenance d'Asie) ainsi que du commerce
spécialisé (dans le matériel de construction notamment). Rosny-sous-Bois de l'autre côté est plutôt
orientée vers le commerce de détail, avec la présence de "Rosny 2" (parmi les plus importants centres
commerciaux en France) et "Domus" (plus grand centre commercial français spécialisé dans
l'équipement de la maison).
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32
Groupe n°5 : Les villes d’habitation à l’économie résidentielle
2 villes : Coubron et Pavillons-sous-Bois
Variables caractéristiques
Moyenne
Moyenne Valeur
dans la
Probabilité
générale
test
classe
Part des effectifs des Transports et entreposage RP07
22,36
8,34
3,51
0,000
Part des Ouvriers au lieu de travail RP2007
33,71
21,43
3,23
0,001
Part de l'économie résidentielle
64,47
42,00
2,97
0,001
Part des Artisans, Commerçants, Chefs entreprise au lieu de travail
RP2007
9,84
5,92
2,89
0,002
Part des effectifs de la Construction RP07
12,28
7,66
2,44
0,007
Part des Professions. intermédiaires au lieu de travail RP2007
23,52
26,41
-1,98
0,024
Part de l'emploi salarié RP2007
86,34
91,17
-2,15
0,016
Part des Cadres Professions Intellectuelles Supérieures au lieu de
travail RP2007
7,44
17,06
-2,28
0,011
A la différence de ce que nous avons vu jusqu’à présent, ce groupe présente un rapport
‘’emploi/population totale’’ (198 emplois pour 1000 habitants) et un rapport ‘’emploi/population
active’’ (394 emplois pour 1000) beaucoup plus faible que la moyenne départementale qui rappelons
le, s’élève respectivement à 318 emplois pour1000 habitants et 733 emplois pour 1000 actifs de 15 à
64 ans.
Il s’agit donc de villes qui de par leur structure économique présentent des caractéristiques plus de’
« ville bassins de vie et d’habitation » plutôt que « ville bassins d’emploi ». Leur apport à l’ensemble
des emplois disponible sur le territoire de la Seine-Saint-Denis est bien moindre que leur contribution
en terme de population. L’indice affiche en effet 0,56 alors que dans les villes bassin d’emplois il est
supérieur à 1.
Leur tissu économique est caractérisé par :
-
Une forte proportion de la sphère de l’économie résidentielle dans l’ensemble de l’économie
de ces villes (64% contre 42% en moyenne départementale) ;
-
Une sous représentation de l’emploi salarié (86,3% contre 91,2% en moyenne
départementale).
Une structure des emplois marquées par :
-
Une sur représentation des effectifs salariés des transports et entreposage (22,4% alors qu’en
moyenne on en compte 8 ,3% en Seine-Saint-Denis)
-
Une sur représentation des effectifs du secteur d’activité de la construction mais dans une
moindre mesure (12,3% contre 7,7% au niveau départemental)
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33
-
En termes de qualification, une sur représentation des ouvriers ((33,7% contre 21,3% en
moyenne générale) et une sur représentation des Artisans, Commerçants, Chefs entreprise
(9,8% contre 5,9% pour la Seine-Saint-Denis). A contrario, on compte moins de professions
intermédiaires (23,5% contre 26,4% à l’échelle de la Seine-Saint-Denis) et de Cadres
Professions Intellectuelles Supérieures (7,4% contre 17,1% pour l’ensemble du département)
Les activités économiques présentes sur ces deux communes sont majoritairement des activités de la
sphère résidentielle ou présentielle du secteur du transport urbain de voyageurs (RATP, SNCF), de
marchandises de proximité (MRTI aux Pavillons).
Des entreprises de construction ou liées à la construction sont également présentes avec notamment
Brunel Démolition, Aeroclim et Menuiserie Thioux à Coubron ou bien encore Bouvelot TP et Colas
IDF-Normandie aux Pavillons-sous-Bois.
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34
Groupe n°6 : Les villes d’habitation à l’économie locale diversifiée
6 villes : Gournay-sur-Marne, les Lilas, le Raincy, Drancy, le Pré Saint Gervais, Villemomble
Moyenne
Moyenne Valeur
dans la
générale test
classe
Variables caractéristiques
Probabilité
Part des effectifs des Activités immobilières RP07
2,94
1,82
3,74
0,000
Part des effectifs des autres activités de services RP07
6,85
4,92
3,50
0,000
Part des établissements d'activités spécialisées, scientifiques et
techniques 2009
10,50
7,64
2,90
0,002
Part des établissements des Activités immobilières en 2009
5,32
3,98
2,86
0,002
Part des Artisans, Commerçants, Chefs entreprise au lieu de travail
en 2007
7,98
5,92
2,79
0,003
Part des établissements des autres activités de services en 2009
5,93
4,77
2,72
0,003
Part des effectifs de l’Hébergement et de la restauration RP07
4,26
3,40
2,51
0,006
Part des établissements des Activités financières, assurance en 2009
4,11
2,98
2,47
0,007
Part de l'Economie résidentielle
51,69
42,00
2,35
0,010
Poids des établissements de 0 salariés en 2009
63,87
60,29
2,14
0,016
Part des établissements de l’administration publique,
d’enseignement, santé humaine et action sociale en 2009
11,18
8,92
2,07
0,019
Part de l'appareil Productif
20,33
30,30
-1,98
0,024
Taxe professionnelle moyenne par établissement en 2009
14 325
34 316
-2,01
0,022
Poids PME dans les établissements 1 salarié ou plus en 2009
24,79
30,36
-2,04
0,021
Part des établissements des Transports et entreposage en 2009
4,71
8,07
-2,29
0,011
Part de l’emploi salarié RP2007
86,42
91,17
-3,87
0,000
Composé de 6 villes plutôt de petite taille en terme de population, ce groupe concentre les communes
que l’on peut classifier classées de ‘’bassin de vie’’. En effet, les indicateurs ‘’emploi/population
totale’’ (228 emplois pour 1000 habitants) et ‘’emploi/population active’’ (460 emplois pour 1000
actifs âgées de 15 à 64 ans) sont nettement en dessous des moyennes départementales tandis que la
contribution de ces villes à l’emploi total est bien moindre que leur contribution en terme d’habitants :
l’indice synthétique calculé est en effet de 0,66.
Le tissu économique de ce groupe de villes est marqué par :
-
Une surreprésentation de la sphère de l’économie résidentielle (51,7% contre 42% au niveau
département) dans la structure économique ;
-
Un poids élevé des établissements de 0 salariés (63,9%) comparativement au département
(60,3%) ;
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35
-
Une surreprésentation des établissements. d'activités spécialisées, scientifiques et techniques
(10,5% contre 7,6% pour le département) ainsi que des établissements d’activités
immobilières (5,2% contre 4% en moyenne départementale), bien que le poids de ces activités
dans le tissu productif soit globalement modeste ;
-
Une part assez faible de la sphère économique « appareil productif » (20,3% contre 30,3% au
niveau du département) ;
-
Une faible présence des PME (24,8% contre 30.4% en moyenne départementale)
-
Une Taxe professionnelle moyenne par établissement (14 325€) faible (2,5 fois inférieure à la
moyenne départementale ;
La structure de l’emploi se distingue par :
-
Un emploi salarié moins présent qu’ailleurs (86,4% contre 91,2% en moyenne générale) ;
-
Une présence plus importante en comparaison des moyennes départementales respectives
(elles-mêmes plutôt faibles) des effectifs des activités immobilières, de l'hébergementrestauration et des autres activités de services;
-
En ce qui concerne les catégorie socioprofessionnelles, une surreprésentation des artisans,
commerçants et chefs d’entreprise.
Nous avons donc ici affaire à un groupe de villes plutôt d’habitation dont la structure économique
est dominée par des établissements de très petite taille. A noter toutefois dans ce groupe la
présence de Drancy, ville qui enregistre la présence de quelques grands établissements comme
Bosch Systèmes de Freinage ou Carrefour hypermarché.
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36
Groupe n°7 : Les villes d’habitation à l’économie faiblement diversifiée
12 villes : Stains, Epinay-sur-Seine, Bondy, Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Noisy-le-Sec, Gagny,
Montfermeil, Le Blanc Mesnil, Sevran, Romainville, Pierrefitte-sur-seine
Moyenne
Moyenne Valeur
Probabilité
dans la
générale
test
classe
Variables caractéristiques
Part des établissements de la construction en 2009
20,19
16,22
3,65
0,000
Part de l'artisanat en 2009
32,65
28,11
3,08
0,001
41,17
35,27
2,32
0,010
15,11
9,84
2,05
0,020
Part des employés au lieu de travail RP2007
31,41
29,15
2,03
0,021
Part de la taxe professionnelle des 10 établissements les plus
contributeurs en 2009
43,20
51,14
-2,06
0,020
Part des effectifs de l’information et communication_P07
1,56
2,77
-2,08
0,019
Poids des établissements de 200 salariés ou + dans les
établissements de 1 salarié ou plus en 2009
0,22
0,59
-2,09
0,018
Part des établissements activités financières et assurance en 2009
2,31
2,98
-2,32
0,010
Part des m² de bureaux dans l’ensemble des m² de locaux construits
depuis 1992
10,41
18,94
-2,49
0,006
Taxe professionnelle moyenne par établissement en 2009
18 323
34 316
-2,50
0,006
Part des Cadres Professions. Intellectuelle. Supérieures au lieu de
travail RP2007
13,20
17,06
-2,61
0,005
Nombre d'emplois pour 1000 habitants
211,83
318,50
-3,00
0,001
Part des effectifs d’administration publique, d’enseignement, de
santé humaine et action sociale RP07
Part des m²entrepôts dans l’ensemble des m² de locaux construits
depuis 1992
Le plus nombreux, ce groupe de 12 villes mélange ville moyenne et petite ville (population) s’inscrit
indubitablement, au regard des indicateurs emploi, dans les villes considérées comme ‘’bassin
d’habitation et de vie’’. En effet, l’indicateur ‘’emploi/population totale’’, qui s’élève à 211 emplois
pour 1000 habitants, est des plus faibles de tous les groupes et largement en dessous de la moyenne
départemental (318 emplois pour 1000 habitants). Il en est ainsi également du rapport
‘’emploi/population active’’ qui compte 428 emplois pour 1000 actifs âgés de 15 à 64 ans, chiffre très
en dessous de la moyenne de la Seine-Saint-Denis (733 emplois pour 1000 actifs âgés de 15 à 64 ans.).
L’indice mesurant les contributions à l’emploi total du département et à la population totale, montre
que ce groupe contribue plus en terme d’habitants qu’il ne le fait d’un point de vue de d’emploi. En
effet, il représente 31,2% de la population de la Seine-Saint-Denis et 18,6% des emplois total du
département.
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37
Son tissu économique est caractérisé par :
-
Une sous représentation du nombre d’emploi disponible au lieu de travail pour 1000 habitant
-
Une sur représentation des établissements d’artisanat (32,7% contre 28,1% en moyenne
globale) comme des établissements de construction (20.2% contre 16,2% en moyenne
générale) mais faible présences des établissements d’activités financières et d’assurances
(2,3% contre 3% en moyenne départementale)
-
Une part relativement importante du nombre de m²d’entrepôts ;
-
Une taxe professionnelle moyenne par établissement (18 325€) nettement inférieure en
moyenne aux établissements du département (34 316€).
La structure de l’emploi se caractérise, quant à elle, par :
-
Une sur représentation (41,2%) des effectifs de l’administration publique, de l’enseignement,
de santé humaine et actions sociales (41,2 % contre 35,3 % au niveau départemental) ;
-
Une part importante des employés (31,4% des salariés contre 29,1% pour l’ensemble du
département) et une sous représentation des cadres, professions intellectuelle et supérieures
qui proportionnellement sont moins importants (13,2% contre 17,1% en moyenne
départementale).
L’importance dans ce groupe des effectifs salariés de l’administration publique est logique dès lors
que l’on se situe dans des communes de type « bassins d’habitation » où par définition les emplois
sont relativement peu nombreux. De manière mécanique, l’emploi public (tourné vers les services
rendus aux habitants) représente donc une part importante.
Contrairement au groupe précédent, les activités présentes sur les communes, hors fonction publique,
sont moins diversifiées et plus traditionnelles. La construction y occupe une place importante avec des
entreprises de taille modeste. De même le commerce y est bien implanté et compte quelques
établissements de grande taille ("Carrefour" Hypermarchés à Sevran, "Cora" à Livry-Gargan ou
"Conforama" à Bondy), mais également "Darty" à Bondy, siège du groupe "Darty & Fils", leader
français du commerce de détail de produits électroménager-informatique-audiovisuel.
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38
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39
La représentation cartographique de la Seine-Saint-Denis au vu de l'activité économique dans les
communes
présentées
ci-dessus
révèle
une
structuration
du
territoire
assez
singulière.
Géographiquement, quatre espaces territoriaux apparaissent à travers cette représentation.
Un premier espace est constitué d'un nombre important de villes (17 au total et qui forment un
territoire continu) partageant un profil économique général semblable. Ce territoire occupe une large
bande centrale, qui va des limites parisiennes jusqu'aux frontières de la Seine et Marne, avec une
excroissance vers la frontière nord avec le Val d'Oise. C'est le territoire formé de villes ressortant dans
la présente étude plutôt comme "Villes d'habitation" c’est-à-dire des villes où l'activité économique
(au sens d’emplois à la commune rapportée à la population) est relativement moins concentrée et revêt
souvent un caractère présentiel (tourné vers la satisfaction des besoins locaux).
Ce premier espace qui occupe une position centrale sur le plan géographique est « bordé » par trois
autres espaces regroupant chacun des villes identifiées "Pôles de production". Ces trois autres genres
de territoires présentent, en leur sein, une activité économique large, profonde et ouverte (au sens de
son insertion dans un cycle productif plus large, débordant souvent les limites du territoire en
question) qui en font de véritables pôles économiques métropolitains inscrit dans la métropolisation et
la mondialisation (activités financières, aéroportuaires, industrielles).
Le premier de ces trois territoires occupe toute la partie sud de la Seine-Saint-Denis. Il partage une
frontière avec le sud-est parisien et une large frontière avec le Val-de-Marne. C'est ici la dynamique
économique du sud-est parisien (fonctions administratives de soutien), mais aussi l'influence du pôle
économique de Marne-la-Vallée (Euro Disney), qui semble constituer le moteur économique de ce
territoire.
Le deuxième territoire est formé par un continuum de villes situées à la limite nord de Paris mais
partageant également une frontière avec les Hauts-de-Seine. Ce territoire s'inscrit dans la dynamique
économique de l'ouest parisien (16ème, 17ème arrondissements) et des Hauts-de-Seine (La Défense),
caractérisée par une présence importante de fonctions administratives supérieures et les activités liées
(services aux entreprises).
Enfin, le troisième territoire "productif" qui borde les territoires "d'habitation" du centre du
département est constitué de villes qui s'inscrivent dans la trajectoire économique de la zone
aéroportuaire de Roissy. L'activité économique de ce territoire, à la limite du Val-d'Oise, est en effet
influencée par ce pôle économique métropolitain majeur (orienté vers le transport, l'aéroportuaire,
l'événementiel économique,…) tout en comportant un volet industriel important (filière automobile
notamment).
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40
Conclusion
L’analyse approfondie de la structure économique du département au sein de la métropole francilienne
et de son hétérogénéité interne donne plusieurs enseignements :
•
une structure économique qui se rapproche de la grande couronne ;
•
une tertiarisation assez équilibrée ;
•
des indicateurs de dynamisme économique positifs ;
•
une répartition parfaite entre villes d’activités économiques et villes d’habitation (20/20) ;
•
une diversité importante des profils économiques au sein du département ;
•
des pôles majeurs d’emplois et d’activités d’échelles métropolitaines divers ;
•
une économie locale plus restreinte dans les communes à dominante habitation ;
La structure économique du département apparaît, certes en décalage avec Paris ou les Hauts-deSeine, mais néanmoins assez riche et diversifiée pour rompre avec l’image d’Epinal de la Seine-SaintDenis comme territoire industriel en déclin. En effet, l’analyse infra-départementale montre, au
contraire, une économie séquano-dionysienne engagée dans la métropolisation et la mutation de son
tissu économique (pôles d’activités métropolitains, diversités des actifs spécifiques (grands
établissements industriels, aéroports internationaux, pôles tertiaires « supérieurs ») tout en gardant des
structures plus traditionnelles bien ancrées sur notre territoire (villes dominées par les activités du
Commerce, Construction, Secteur public).
La question centrale ne se situe donc pas entièrement dans les faiblesses ou les manques du
dynamisme économique départemental (problématiques plutôt prégnantes dans les années 80 et 90)
mais bien plutôt dans le décalage entre l’économie et la population active de la Seine-Saint-Denis. Dit
autrement, il semble que les habitants du département ne profitent pas pleinement des opportunités
offertes par son tissu économique (comme l'atteste la part importante des chômeurs et inactifs
observée dans le précédent volet de ce travail). C’est pourquoi il nous semble important de réfléchir
sur le renforcement du lien et de l’articulation (a priori trop lâche) entre pôles d’emplois et population
en âge de travailler, notamment à partir de deux grandes interrogations :
•
Comment faire bénéficier à la population active de la présence de pôles d’emplois et
d’activités majeurs sur notre territoire ?
•
Comment faire bénéficier les séquano-dionysiens de cette pluralité des types d’économies du
territoire ? (opportunités d’emplois de services aux entreprises à haute ou basse valeur ajoutée,
opportunités d’emplois des secteurs à fort taux de main-d’œuvre comme l’économie
résidentielle (services aux particuliers) où l’économie sociale et solidaire).
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41
ANNEXES
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42
ANNEXE 1
Rappel méthodologique : indicateurs et méthode
Comme dans le volet ‘’Activité et emploi des populations population en âge de travailler dans les
communes de Seine-Saint-Denis’’ deux méthodes statistiques nous aiderons dans notre démarche. Il
s’agit de l’Analyse en Composantes Principales – ACP – (celle traitée dans cette partie II) et de la
Classification Ascendante Hiérarchique – CAH- (qui est utilisée dans la partie III).
La méthode ACP s’organise autour d’un grand nombre d’indicateurs (voir liste page suivante).
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43
ANNEXE 2
Liste des indicateurs utilisés
1. Part des établissements de l’industrie manufacturière et industries extractives et autres industries en
2009
2. Part des établissements de la Construction en 2009
3. Part des établissements du Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles en 2009
4. Part des établissements des Transports et entreposage en 2009
5. Part des établissements de l’Hébergement et de la restauration en 2009
6. Part des établissements de l’Information et communication en 2009
7. Part des établissements des Activités financières, assurance en 2009
8. Part des établissements des Activités immobilières en 2009
9. Part des établissements des Activités spécialisées, scientifiques et techniques en 2009
10. Part des établissements des activités de services administratifs et de soutien en 2009
11. Part des établissements d’administration publique, d’enseignement de santé humaine et actions
sociales en 2009
12 .Part des établissements des autres activités de services en 2009
13. Part des établissements d’artisanat en 2009
14. Poids des établissements de 0 salariés en 2009
15. Poids des établissements de 200 salariés ou plus dans les établissements 1 salariés ou plus en 2009
16. Poids PME dans les établissements 1 salariés ou plus en 2009
17. Taux de création d’établissement en 2009
18. Part m²de commerce dans l’ensemble des m² de locaux construits depuis 1992
19. Part m² de bureaux dans l’ensemble des m² de locaux construits depuis 1992
20. Part m²de bâtiments industriels dans l’ensemble des m² de locaux construits depuis 1992
21. Part m²entrepôts dans l’ensemble des m² de locaux construits depuis 1992
22. Taxe professionnelle moyen par établissement en 2009
23. Part de la taxe professionnelle des 10 établissements les plus contributeur en 2009
24. Part de la Taxe Professionnelle du plus grand contributeur en 2009
25 Part des établissements de l’industrie manufacturière et industries extractives et autres industries en
2009
26 Part des effectifs de la Construction_RP07
27 .Part des effectifs du Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles_RP07
28 .Part des effectifs des Transports et entreposage_RP07
29 .Part des effectifs de l’Hébergement et de la restauration_RP07
30 .Part des effectifs de l’information et communication_P07
31 .Part des effectifs des Activités financières, assurance_RP07
32 Part des effectifs des Activités immobilières_RP07
33 Part des effectifs des Activités spécialisées, scientifiques et techniques_RP07
34 Part des é effectifs des activités de services administratifs et de soutien _RP07
35 Part des effectifs d’administration publique, d’enseignement de santé humaine et actions
sociales_RP07
36 Part des effectifs des autres activités de services_RP07
37 Part de la Fonction Publique
38.Part de l’Appareil Productif
39 Part de l’Economie résidentielle_RP07
40 Artisans, Commerçants, Chefs entreprise au LT en 2007
41 Cadres Prof. intel. sup. au LT en 2007
42 Prof. intermédiaires au LT en 2007
43 Employés au LT en 2007
44 Ouvriers au LT en 2007
45 Part_emploi_salarié_RP_07
46 Nombre d’emplois pour 1000 habitants
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44
ANNEXE 3
Création des espaces d’activités par les méthodes ACP et CAH
ACP
Le cercle de corrélation
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45
ANNEXE 4
Les plans factoriels
L’Analyse en Composantes Principales (ACP) est une méthode de la famille de l’analyse des données
et plus généralement de la statistique multivariée, qui consiste à transformer des variables (ici les
indicateurs) en nouvelles indépendantes les unes des autres. Ces nouvelles variables sont nommées
« composantes principales », ou axes. Elle permet de réduire l’information en un nombre de
composantes plus limité que le nombre initial de variables. Il s’agit d’une approche à la fois
géométrique et statistique dont les objectifs sont :
-
analyser les liaisons entre variables
-
former les groupes homogènes d’unités statistiques
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46
ANNEXE 5
CAH
La classification Hiérarchique Ascendante (CAH) - ou "par agrégation".
La Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) procède initialement par fusions successives
d’individus (singleton) déjà existants et proches dans un même groupe appelé cluster. En effet, à
chaque étape, les individus ou groupes d’individus qui vont fusionner sont ceux dont la "distance" est
la plus faible.
La CAH consiste donc à réunir dans un cluster les observations (ici les villes) les plus proches, puis
la CAH continue fusionnant à chaque étape les 2 clusters les plus proches au sens de la distance. Le
nombre de clusters peut être fixé par avance et la somme des clusters doit contenir l’ensemble des
observations initiales (ici, les 40 communes du département).
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47