Spécialisation vétérinaire en Sciences et Médecine des Animaux de

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Spécialisation vétérinaire en Sciences et Médecine des Animaux de
Spécialisation vétérinaire en Sciences et Médecine des Animaux de Laboratoire (SMAL)
Le Code Rural (art. R. 814-34, modifié par le décret no 92-1346 du 7 décembre 1992) définit le
cursus des études vétérinaires et institue les 2 niveaux de diplômes nationaux de spécialisation
vétérinaire dont les modalités générales sont précisées dans l’arrêté du 16 octobre 1996 (L’arrêté du
17 octobre 1996 fixe la liste des spécialités vétérinaires):
CEAV (Certificat d’Etudes Approfondies Vétérinaires) : formation d’une durée équivalente à une
année universitaire à temps plein.
DESV (Diplôme d’Etudes Spécialisées Vétérinaires) : formation d’une durée équivalente à 3 années
universitaires à temps plein ; ce DESV peut correspondre à 2 années seulement s’il fait suite à un
CEAV. La spécialité « Sciences de l'animal de laboratoire» (SAL) a été ajouté à la liste des
spécialités vétérinaires (Arrêté du 15 décembre 1999 complétant l'arrêté du 17 octobre 1996 modifié
fixant la liste des spécialités vétérinaires). Un DESV en Sciences de l’Animal de Laboratoire a donc
été créé conjointement par les 4 Ecoles Nationales Vétérinaires (Arrêté du 28 juin 2001 relatif à la
formation conduisant au diplôme d'études spécialisées vétérinaires en sciences de l'animal de
laboratoire) et un COF (Comité d’Orientation et de Formation) a été nommé.
Afin de mieux s’articuler avec les formations équivalentes européennes (FELASA niveau D et
formation de l’ECLAM ; Collège Européen de Médecine des Animaux de Laboratoire), ce DESV dans
la spécialité « sciences et médecine des animaux de laboratoire » (SMAL) est actuellement en cours
de refonte, avec la création du CEAV SMAL.
L’intérêt de mettre en place un CEAV «SMAL» est de répondre au besoin de formation de
« vétérinaires compétents », en accord avec la Directive 2010/63/UE qui prévoit, dans son article 25,
que « […] tout utilisateur ait un vétérinaire désigné, compétent en médecine des animaux de
laboratoire ou un expert ayant les qualifications requises au cas ou cela est plus approprié, chargé de
donner des conseils sur le bien-être et le traitement des animaux. »
Il existe deux voies d’obtention des CEAV et DESV :
- la voie du cursus scolaire (enseignements et stage(s) en situation professionnelle) pour les
étudiants en formation initiale. Ce cursus est sanctionné par un examen final.
- la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE) accessible pour les vétérinaires pouvant
justifier au minimum d’une expérience de trois ans équivalents temps plein dans le domaine des
sciences et de la médecine des animaux de laboratoire. Cette voie de VAE est présentée dans un
autre document validé par le COF.
Les CEAV et DESV peuvent être également obtenus suite à un parcours basé sur ces deux voies,
c'est-à-dire incluant le suivi de certains modules théoriques (ce parcours devra alors être validé dans
sa globalité par le COF).
Compte-tenu de la diversité des profils scolaires et/ou professionnels de chacun, chaque
parcours devra être clairement explicité et validé par le COF avant l’engagement dans une des
formations. Ceci permettra d’assurer une équivalence des certificats et diplômes délivrés.
1. Les objectifs de la Spécialisation en Sciences et Médecine des Animaux de Laboratoire
Dans le domaine des Sciences et Médecine des Animaux de Laboratoire, le CEAV a pour mission de
certifier un niveau de compétences vétérinaires approfondies, le DESV certifie lui d’un niveau de
compétences vétérinaires spécialisées.
Le cursus de formation du CEAV-SMAL, suivie de la formation DESV SMAL (Figure 1), vise à
compléter l’expertise scientifique et la technicité acquises lors de la formation vétérinaire préalable
par une approche pluridisciplinaire - scientifique, technique, médicale, économique, éthique,
managériale - des domaines de l’animal de laboratoire.
1
Ces deux formations permettent de satisfaire le même référentiel d’activité professionnelle qui
exigent les mêmes aptitudes (savoir-être), mais à des niveaux différents. Selon le niveau visé, les
connaissances (savoirs) sont définies dans le référentiel du diplôme CEAV/DESV. Les savoirs-faire
acquis par l’expérience professionnelle correspondent au niveau atteint par un spécialiste, titulaire du
DESV.
DEFV*
Grade de
Master
Année d’approfondissement
Master
(ENV)
(Université)
Diplôme de Formation spéciale à l’Expérimentation - Niveau I
FELASA D
Thèse
d’exercice
vétérinaire
Diplôme CEAV SMAL
CEAV SMAL
(résidanat de 2 ans)
DESV SMAL
Satisfait aux
exigences pour se
présenter à
l’examen ECLAM
Figure 1: Insertion des programmes CEAV, DESV en SMAL en fin de cursus des etudes vétérinaires
* Diplôme D’Etudes Fondamentales Vétérinaires
2
2. Le référentiel d’activité professionnelle d’un vétérinaire exerçant dans le domaine des
Sciences et Médecine de l’Animal de Laboratoire
2.a Les fonctions
Le vétérinaire exerçant dans le domaine des sciences et de la médecine des Animaux de laboratoire
doit pouvoir assurer les fonctions suivantes :
Exercer une médecine vétérinaire classique concernant les principales espèces d’animaux de
laboratoire, en tenant compte du contexte expérimental et des considérations éthiques (fonction
de médecin en charge des soins et de la protection des animaux de laboratoire)
Connaître les exigences et donner des conseils sur les locaux d’expérimentation et d’élevage des
animaux de laboratoire (fonction de conseil en locaux d’animaleries)
Diriger ou participer à la direction d’une animalerie expérimentale dans ses aspects administratifs,
scientifiques et zootechniques (fonction de responsable d’animalerie de laboratoire)
Élever et maintenir des animaux de laboratoire dans le respect des caractéristiques génétiques,
sanitaires et comportementales nécessaires à l’expérimentation (fonction de conseil scientifique
et de vétérinaire zootechnicien)
Effectuer ou participer à une activité de recherche en expérimentation animale (fonction de
soutien à la recherche)
La certification de vétérinaire compétent (titulaire du CEAV) vise à approfondir la formation vétérinaire
dans les domaines de l’animal de laboratoire sur un plan essentiellement théorique, alors que la
spécialisation (titulaire du DESV) correspond à la mise en application de ces savoirs après une
expérience sur le terrain (résidanat) et traduit une reconnaissance professionnelle au niveau de
spécialiste.
Ces deux formations permettent de satisfaire au même référentiel d’activité professionnelle, mais à
des niveaux différents. Les connaissances nécessaires à l’exercice des différentes fonctions sont
précisées dans le référentiel du diplôme de CEAV (savoirs) ; les savoir-faire acquis au cours de la
spécialisation sont précisés dans le référentiel du diplôme de DESV.
2.b Les aptitudes (« savoir-être »)
De plus, le vétérinaire certifié en sciences et médecine de l’animal de laboratoire doit avoir:
Une aptitude à communiquer de façon claire, efficace et humaine avec le public dans toutes les
situations, notamment en se mettant à sa portée et en respectant ses convictions pour lui
expliquer et justifier le recours à l’animal en expérimentation,
Un souci permanent de sensibiliser tous les acteurs de l’expérimentation à la réglementation, à
l’éthique, et au respect du bien-être animal qui doivent prévaloir lors de recours à l’animal de
laboratoire,
Une bonne connaissance des risques spécifiques et de leur prévention.
Outre le strict respect des règles déontologiques qui s'imposent à tout vétérinaire, la volonté
permanente d'entretenir avec les autres vétérinaires et autres spécialistes en sciences de l’animal
de laboratoire des relations scientifiques et techniques permettant l'épanouissement d'un réseau
de compétence,
La volonté constante de participer au progrès des connaissances scientifiques dans son secteur
de compétence:
o
en procédant à des recherches,
o
en en publiant leurs résultats dans des revues appropriées,
3
o
en les communiquant à ses confrères dans le cadre de congrès auxquels il participera
activement, par ailleurs,
o
en se montrant disponible pour être acteur des formations continues proposées,
o
en acceptant dans toute la mesure du possible d'encadrer les stages pratiques et de
contribuer à la formation des résidents.
3. Le CEAV
3.a La reconnaissance professionnelle
Le vétérinaire compétent en sciences et médecine de l’animal de laboratoire doit se prévaloir d'une
activité en sciences et techniques des différentes espèces d’animaux de laboratoire : a minima, deux
rongeurs et/ou lagomorphe, un carnivore, un ongulé et/ou primate et une espèce non-mammalienne.
Ces activités peuvent être justifiées par des publications scientifiques et/ou des responsabilités
professionnelles et/ou des responsabilités dans les associations professionnelles.
Le vétérinaire compétent en sciences et médecine de l’animal de laboratoire doit détenir au moins un
niveau I de formation à l’expérimentation animale (formation spéciale), ou toute autre qualification
réglementaire, liée à son activité de recherche en France ou à l’étranger.
3.b Le référentiel du Certificat d’Etudes Approfondies Vétérinaires (CEAV) en SMAL
Les objectifs, les contenus et les modalités pédagogiques sont définis par le Comité d’Organisation
de la Formation (COF), en accord avec les recommandations publiées par le collège Européen de
Médecine des Animaux de Laboratoire (ECLAM) et par la Fédération Européenne des Associations
de Sciences de l’Animal de Laboratoire (FELASA).
Les modules de CEAV ne pourront débuter qu’après validation du tronc commun des études
vétérinaires (Figure 1). Le CEAV en SMAL ne pourra être délivré qu’à un vétérinaire autorisé à
exercer la médecine et la chirurgie et titulaire d’un diplôme de niveau I (formation spéciale à
l’expérimentation animale).
Il est également possible d’obtenir ce Certificat :
-
- par la formation continue, à condition que l’activité professionnelle soit compatible avec les
exigences de la formation et permette d’acquérir des compétences similaires au résidanat ;
- par la Validation des Acquis de l’Expérience, à condition de justifier d’une expérience
professionnelle telle que définie par les textes réglementaires applicables à la VAE ;
- ou par un parcours basé sur ces deux voies (ce parcours devra alors être validé dans sa
globalité par le COF).
Les connaissances nécessaires à l’exercice des fonctions de vétérinaire compétent en sciences et
médecine de l’animal de laboratoire (titulaire du CEAV SMAL) sont précisées en Annexe 1
(référentiel du diplôme CEAV).
4. Le DESV
4.a La reconnaissance professionnelle
Le vétérinaire spécialiste en sciences et médecine de l’animal de laboratoire, titulaire du DESV, doit
se prévaloir d'une activité intense et de haut niveau, en sciences et techniques des différentes
espèces d’animaux de laboratoire : a minima, deux rongeurs et/ou lagomorphe, un carnivore, un
ongulé et/ou primate et une espèce non-mammalienne. Ces activités doivent être justifiées par des
publications scientifiques et/ou des responsabilités professionnelles et/ou des responsabilités dans
les associations professionnelles.
Le vétérinaire spécialiste en sciences et médecine de l’animal de laboratoire doit détenir une
autorisation individuelle d’expérimenter, ou toute autre qualification réglementaire, liée à son activité
de recherche en France ou à l’étranger.
4
Il doit pouvoir ainsi se prévaloir d'une activité scientifique notoire et de bon niveau datant au
maximum des 10 dernières années d'exercice qui doit être justifiée par la présentation de:
- 2 publications scientifiques en premier auteur, dont au moins 1 article en lien avec les sciences et
médecine de l’animal de laboratoire publié dans une revue scientifique référencée, et :
- 2 présentations publiées dans une revue professionnelle à comité de lecture ou de qualité
scientifique jugée suffisante par le jury, ou 2 communications orales ayant donné lieu à présentation
dans des congrès nationaux ou internationaux.
Il devrait pouvoir aussi se prévaloir d'une participation à la vie associative professionnelle qui doit être
justifiée par l’appartenance active à une association nationale ou internationale relative à la Médecine
et aux Sciences des Animaux de Laboratoire (e.g. ESLAV au niveau Européen ou AFSTAL au niveau
français ou autre)
4.b Le référentiel du Diplôme d’Etudes Spécialisées Vétérinaires en SMAL (DESV)
Le Vétérinaire titulaire du CEAV pourra, s’il le souhaite, poursuivre en résidanat, l’ensemble
CEAV/DESV d'une durée totale de trois ans (Figure 1). À l’issue de cette formation, s'il satisfait aux
épreuves d'évaluation finale, il lui sera délivré le Diplôme d'Etudes Spécialisées Vétérinaires en
Sciences et Médecine de l’Animal de Laboratoire.
Il est également possible d’obtenir ce Diplôme :
- par la formation continue, à condition que l’activité professionnelle soit compatible avec les
exigences de la formation et permette d’acquérir des compétences similaires au résidanat.
- par la Validation des Acquis de l’Expérience, à condition de justifier d’une expérience
professionnelle telle que définie par les textes réglementaires applicables à la VAE
- ou par un parcours basé sur ces deux voies (ce parcours devra alors être validé dans sa
globalité par le COF).
Le vétérinaire se destinant à devenir spécialiste en médecine de l’animal de laboratoire doit avoir en
plus d’une reconnaissance professionnelle, une connaissance approfondie, théorique et pratique, de
différents savoirs présentés en Annexe2 (savoirs-faire).
5. Modalités d’évaluation et de délivrance du CEAV et du DESV
Les connaissances et aptitudes des inscrits sont évaluées selon un programme validé par le jury final
désigné par le COF (Comité d’Orientation et de Formation) :
(1) enseignements obligatoires (pondération totale : coefficient 1,5) : contrôle des connaissances et
de leur compréhension au cours ou à l'issue des différents modules d'enseignement, de leur mise en
application au cours ou à l'issue des mises en situations professionnelles et études de cas.
(2) stage/mémoire/soutenance : évaluation de stage-mémoire-présentation (pondération : coefficient
1).
Seuls les candidats ayant obtenu une moyenne générale de 10/20 ou plus et au moins 10/20 aux
évaluations relatives aux séquences d'application (1 & 2 ci-dessus) sont proposés pour recevoir le
diplôme sanctionnant la formation. En cas d'insuffisance, une seule re-inscription est autorisée.
5.a.Contenu du CEAV
Modules d’enseignement sur une année universitaire, ouverts aux étudiants titulaires du DEFV : 30
crédits ECTS et un stage de 30 crédits ECTS. Le CEAV inclut les enseignements théoriques du
niveau Felasa D.
Des modules sont proposés, de 20-25 heures théoriques chacun, et de 5 à 10 heures
d’enseignements pratiques, plus 30 heures de travail personnel (une liste d’ouvrages sera proposée
avant chaque module).
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Chaque module apporte 1.5 à 3 ECTS. L’étudiant devra avoir suivi 10 modules obligatoires : A1, B,
C1, C2, D (2 modules), E (3 modules), et G. Le stage d’au moins 30 crédits (6 mois) inclura un projet
de Recherche en Sciences et Médecine des animaux de laboratoire et valide le module F. Certains
modules sont facultatifs et optionnels: A2, C2, C3, et H. A côté de ces modules, des modules
proposés dans un établissement Européen, reconnus par Felasa ou par l’ECLAM, pourront être
validés pour l’obtention du CEAV. Des formations proposées par d’autres établissements, ou des
colloques pourront être validés par le COF pour l’obtention du CEAV en complément ou à la place
d’un module optionnel.
Thème
Modules
Organisation
A
1. Espèces alternatives
Oniris
Législation, bien-être
animal et aspects
éthiques
2.Ethologie , bien-être animal
ENVA
3. Législation et éthique,
Evaluation
éthique
des
protocoles
4 campus
1.Organisation, et conception
des animaleries
ENVA
2.Gestion des animaleries
ENVA
1. Autopsie, prélèvements et
histologie
ENVT
2. Morphologie et imagerie
médicale*
ENVT, VetAgroSup en rotation
3. Physiologie,
pharmacologie et toxicologie*
ENVT, Oniris en rotation
D
1. Génétique de la souris
ENVA (Institut Pasteur)
Elevage et génétique
2.Techniques de
reproduction et transgénèse
Vet-Agro Sup et CRL
E
1. Maladies infectieuses et
microbisme (animaux
normaux ou
immunodéficients)-Contrôle
sanitaire
VetAgroSup
2. Hygiène et sécurité
VetAgroSup
3. Pathologies non
infectieuses
VetAgroSup
B
Fonctionnement &
conception des
animaleries
C
Biologie des animaux
de laboratoire
Microbiologie et
pathologie des
animaux de
laboratoire
F
Inclus dans le projet de recherche (stage)
Conception et
6
conduite d’une étude
G
Anesthésie,
analgésie, euthanasie
H*
Chirurgie et
procédures
expérimentales
Anesthésiologie
techniques chirurgicales
et
ENVT (ADD)
1. Neuro-anatomie, neurohistologie et neurochirurgie*
ENVT
2. Chirurgie expérimentale*
VetAgroSup
* Modules optionnels
La maîtrise de l’anglais scientifique sera exigé et certains modules pourront se dérouler en langue anglaise.
5.b Contenu du DESV
Suite à l’obtention du CEAV SMAL, résidanat d’au moins 2 ans dans un établissement agrée par le
COF, sous la supervision d’un Diplomate.
5.c Pilotage du CEAV et du DESV
Le COF assure le pilotage de la spécialité SMAL.
Le CEAV SMAL est organisée par les 4 Ecoles Nationales Vétérinaires, coordonné par l’ENVT qui en
assure la gestion pédagogique et administrative.
Le DESV SMAL est organisé par les 4 Ecoles Nationales Vétérinaires, coordonné par l’ENVL qui en
assure la gestion pédagogique et administrative.
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Annexe 1 : Savoirs du vétérinaire compétent en SMAL (CEAV SMAL)
a/ Les savoirs communs aux différentes fonctions exercées
- des éléments de communication sur l’expérimentation animale relativement:
à la condition animale à travers les perceptions religieuses, culturelles et philosophiques de
l’animal,
aux domaines d’utilisation des animaux à des fins scientifiques,
aux alternatives à l’utilisation de l’animal ;
aux associations professionnelles et scientifiques et publications relatives à l’animal de
laboratoire
- une connaissance approfondie de l'environnement socioprofessionnel et juridique, relativement:
à la législation nationale et internationale, et aux principales jurisprudences, concernant la
protection des espèces sauvages, des animaux domestiques et des animaux en
expérimentation
aux structures institutionnelles et modalités de contrôle,
aux étapes du développement des médicaments et des dispositifs médicaux ;
aux référentiels et méthodes appliqués dans les études précliniques et scientifiques (BPL,
BPF, assurance qualité)
- du bien-être animal chez les rongeurs, lagomorphes, primates non-humains et autres espèces de
laboratoire dont les non-mammaliens, notamment concernant:
les modalités de perception de l’environnement
l’éthologie animale,
les principes et les méthodes de la socialisation, de l’enrichissement, de l’acclimatation et de
l’accoutumance
- de la douleur et du stress notamment concernant:
leur physiologie,
les méthodes cliniques d’évaluation chez les rongeurs, lagomorphes, primates non-humains,
ongulés et carnivores,
les traitements préventifs et curatifs ;
- de la biosécurité notamment concernant:
les risques professionnels et les zoonoses tout particulièrement avec les primates NH,
la prévention des accidents et la sécurité au travail
b/ Les savoirs de la fonction de conseil en locaux d’animaleries
- les méthodes de recensement des besoins de l’établissement,
- les contraintes techniques et réglementaires imposées à la construction et à l’aménagement de
cette catégorie d’installations,
- les règles de classement, de manipulation et de bioconfinement des organismes génétiquement
modifiés
- les choix techniques à proposer notamment concernant :
le site d’implantation dans l’environnement de l’entreprise,
les contraintes techniques d’un environnement conventionnel ou contrôlé,
les solutions d’hébergements des animaux adaptés aux besoins de l’expérimentation et aux
espèces,
- les modalités d’entretien et de renouvellement du matériel
- les coûts de fonctionnement et d’entretien;
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- les étapes de la réalisation notamment concernant:
les autorisations administratives
l’établissement d’un cahier des charges ,
le choix des entreprises et le suivi des travaux ;
- l’organisation de l’environnement périphérique notamment concernant:
la sécurisation du site,
l’accès du personnel et du matériel ;
c/ Les savoirs de la fonction de responsable d’animalerie
- les conditions d’hébergement et d’élevage dans toutes les espèces, notamment concernant :
les normes réglementaires d’accueil et d’hébergement,
la maîtrise des conditions environnementales ;
les normes et équipements spécifiques des animaleries bioconfinées
les matériels d’hébergement et équipements spécifiques des rongeurs
l’utilisation de l’espace par l’animal et les méthodes d’enrichissement de son cadre de vie,
la satisfaction des besoins pour l’animal : les besoins primaires, les comportements sociaux ;
- l’administration et la gestion d’une animalerie, la gestion des animaux, incluant l’acquisition et le
placement post-expérience, le cas échéant
- le nettoyage et l’hygiène dans les animaleries,
les tâches et procédures en animalerie, en environnement standard ou confiné
les taches et procédures, ainsi que les équipements en laverie
les équipement et principes de désinfection en environnement confiné
la gestion des déchets et cadavres
- la gestion des ressources, notamment concernant :
la définition et l’affectation des postes de travail,
la gestion des magasins,
l’entretien et le renouvellement des locaux et du matériel,
la mise en place et le suivi d’indicateurs d’activité;
d/ Les savoirs de la fonction de vétérinaire zootechnicien
- les particularités physiologiques et éthologiques de la reproduction des rongeurs et des principales
espèces de laboratoire,
- les techniques d’élevage, les hébergements spéciaux et les biotechnologies de la reproduction des
rongeurs et des principales espèces de laboratoire,
- les principales pathologies des appareils génitaux des rongeurs et autres espèces de laboratoire,
- les principales anomalies génétiques et congénitales des rongeurs et lagomorphes et la conduite à
tenir
- la génétique de la souris et des autres rongeurs notamment concernant les principes:
de nomenclature des lignées murines
de maintien d’une diversité génétique dans une colonie,
d’obtention d’individus congéniques ou syngéniques, ou de modification d’un fond génétique,
ou de maintien d’un génotype à l’état homozygote/hétérozygote (maîtrise des schémas de
reproduction),
d’obtention d’individus génétiquement modifiés (étude comparée des différents principes)
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d’analyse phénotypique et génotypique ;
- le statut sanitaire des animaux, notamment concernant:
les recommandations en matière de qualité sanitaire (« statuts sanitaires ») et l’adaptation aux
exigences expérimentales
les particularités de l’hébergement et de l’entretien des animaux génétiquement modifiés ou
immunodéprimés
les modalités de dépistage, de quarantaine et de prévention des infections et parasitoses
le bioconfinement et la biosécurité (agents pathogènes pour l’homme et pour l’animal)
e/ Les savoirs de la fonction de médecin des animaux de laboratoire
- de l’évaluation et de la conduite à tenir en cas de douleur ou de stress,
- des principaux troubles du comportement chez les rongeurs, les lapins et les principales espèces
d’animaux de laboratoire
- de l’anesthésie notamment concernant l’individu malade,
- de l’euthanasie notamment concernant l’établissement des points-limites,
- des particularités de l’examen clinique chez les rongeurs, lagomorphes, primates NH et nonmammaliens notamment concernant:
les bases anatomiques et physiologiques de l’exploration fonctionnelle,
la propédeutique et la sémiologie spécifiques ;
- des méthodes d’exploration biochimique et hématologique chez les rongeurs et autres espèces de
laboratoire notamment concernant:
les normes spécifiques,
la gestion des prélèvements et les laboratoires d’analyses référents;
des techniques d’imagerie applicables aux rongeurs et moyennes espèces,
- des maladies non-infectieuses des rongeurs et des principales espèces de laboratoire notamment
concernant le diagnostic et la conduite à tenir en cas:
d’anomalies génétiques ou congénitales
de traumatismes,
de tumeurs spontanées,
de maladies nutritionnelles ou environnementales;
- des maladies infectieuses des rongeurs, lagomorphes et non-mammaliens:
les micro-organismes pathogènes/opportunistes et les parasites spécifiques : pathologie,
diagnostic et épidémiologie
le traitement et la prévention des infections et parasitoses
- des particularités de l’hébergement et du suivi médical des animaux imunodéprimés
- des particularités de l’hébergement et du suivi médical des animaux modifiés pour les besoins des
protocoles expérimentaux (animaux « appareillés », modèles de pathologie spontanée ou induite).
f/ Les savoirs pour soutenir la recherche en expérimentation animale préclinique
- les règles de conception d’un protocole notamment concernant :
la recherche bibliographique et la connaissance de l’état de l’art du moment,
le choix raisonné de l’espèce et des souches en fonction des objectifs et contraintes de
l’expérimentation, les méthodes de préparation des animaux
les éléments de raffinement, notamment les statistiques, les analyses et les enregistrements à
mettre en œuvre lors de l’étude;
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les règles de classement, de manipulation et de bioconfinement des agents pathogènes pour
l’homme
- la gestion des ressources nécessaires à l’exécution d’un protocole notamment concernant :
l’effectif et le niveau de qualification requis du personnel travaillant avec les animaux,
l’évaluation des besoins et la mise à disposition des locaux et matériels,
le recrutement des animaux : critères de qualité sanitaire et génétique, critères zootechniques
et éthologiques, modalités d’approvisionnement et d’acclimatation
la planification et le contrôle de l’activité;
- la contention des animaux, les techniques de prélèvements et d’administration tout particulièrement
applicables aux rongeurs, lagomorphes, primates non-humains et non-mammaliens.
- obtention, conservation, manipulation des produits utilisés au cours du protocole (incluant
prélèvements et produits biologiques) dans le respect de la réglementation et de l’hygiène et sécurité.
- l’anesthésie notamment concernant:
ses principes et sa chronologie,
les risques et complications
les agents et les méthodes adaptés au besoin expérimental, à l’espèce et à l’individu
les techniques de l’anesthésie volatile pour les petites espèces;
- la chirurgie expérimentale notamment concernant :
les techniques d’implantation de matériel d’enregistrement et/ou d’administration,
les modèles de pathologies induites,
les techniques de chirurgie et de microchirurgie applicables aux rongeurs et aux nonmammaliens;
- l’euthanasie notamment concernant:
ses justificatifs,
les méthodes adéquates pour le protocole et l’espèce,
la gestion des risques pour le personnel et l’environnement;
- l’autopsie notamment concernant:
son organisation,
les lésions les plus fréquentes des rongeurs, lagomorphes et non-mammaliens,
la gestion adaptée des prélèvements à leurs traitements;
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Annexe 2 : Savoirs-faire du vétérinaire spécialiste en SMAL (DESV SMAL)
a/ Les savoir faire généraux
Rédiger des rapports complets, construits, facilement compréhensibles et toujours empreints d'un
raisonnement logique basé sur les données scientifiques les plus récentes,
S'exprimer en anglais et le comprendre de façon suffisamment efficace pour pouvoir échanger
utilement avec des confrères anglophones et lire les publications scientifiques dans cette langue,
Utiliser tous les moyens de communication modernes permettant la circulation rapide et, le cas
échéant, protégée de l'information et des connaissances,
S'intégrer à une équipe de travail et diriger les personnels techniques appelés à l'assister,
Gérer ou diriger la gestion d'une animalerie, d'un laboratoire ou d'une unité fonctionnelle au sein
d'un établissement public ou privé,
Détenir et faire partager une démarche éthique relative à la protection des animaux
b/ Les savoir-faire de la fonction de concepteur d’animaleries expérimentales
Monter, présenter et défendre un projet qui répond aux besoins recensés et au budget fixé,
Concevoir ou réorganiser des bâtiments d’animalerie de laboratoire,
Concevoir des équipements, aliments et matériels adaptés aux animaux de laboratoire
Obtenir et faire partager une expertise sur les structures d’hébergement d’espèces animales peu
répandues (céphalopodes, poissons, amphibiens, oiseaux, primates NH…)
c/ Les savoir-faire de la fonction de responsable d’animalerie de laboratoire
Diriger les activités d’expérimentation animale d’un établissement (en totalité ou en partie) :
aspects scientifiques, éthiques, financiers et stratégiques,
Exercer la responsabilité administrative d’une animalerie d’expérimentation (ou d’un élevage
d’animaux de laboratoire),
Gérer les ressources
Gérer les compétences au sein d’une animalerie expérimentale,
Exercer des responsabilités en matière d’assurance qualité, BPL et BPF, accréditation ou
certification (système-qualité, systèmes d’enregistrements et de contrôle, plan de prévention…)
Exercer des responsabilités de représentation et de coordination au sein de l’établissement,
Gérer les relations avec des partenaires extérieurs (clients, fournisseurs…),
Exercer la responsabilité réglementaire d’une animalerie d’expérimentation,
Mettre en œuvre des procédures d’entretien adaptées au statut des animaux et aux exigences
expérimentales (soins courants, surveillance journalière, alimentation…)
Mettre en œuvre un suivi sanitaire adapté au statut des animaux et aux exigences
expérimentales, dans le respect des recommandations publiées ; veiller au respect du
bioconfinement et de la biosécurité,
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Évaluer le bien-être animal et les méthodes d’enrichissement ; prévenir les facteurs de stress ;
sensibiliser le personnel au bien-être animal.
Détenir et faire partager une expertise sur les soins d’espèces animales peu répandues
(céphalopodes, poissons, amphibiens, oiseaux, primates NH…)
d/ Les savoir-faire de la fonction de généticien et d’éleveur des animaux de laboratoire
Exercer des responsabilités en matière de gestion de la reproduction (sélection des
reproducteurs, conception des schémas de reproduction, mise en œuvre des techniques de
reproduction naturelle et assistées, adaptation à la demande, respect des exigences sanitaires,
indicateurs de qualité),
Exercer des responsabilités en matière de contrôle de la qualté génétique des animaux
Mettre en œuvre des procédures d’hébergement adaptées au statut des animaux et aux
exigences expérimentales (choix des équipements, procédures d’hygiène, procédures de contrôle
des animaux et des conditions d’ambiance…),
Gérer les installations et le fonctionnement d’un élevage d’animaux de laboratoire : choix et
maintenance des équipements, gestion des stocks, respects des paramètres d’environnement,
respect des contraintes expérimentales et réglementaires.
e/ Les savoir-faire de la fonction de médecin des animaux de laboratoire
Gérer les contraintes réglementaires, vétérinaires et sanitaires liées aux transactions, échanges
et déplacements nationaux /internationaux d’animaux ; mettre en œuvre la quarantaine et le
dépistage des maladies transmissibles
Maîtriser la manipulation des animaux de laboratoire, les examens cliniques et physiologiques, et
les gestes expérimentaux fondamentaux (administration, prélèvements…) ; Superviser la gestion
des équipements et matériels nécessaires, l’éthique des procédures, et les risques inhérents
(radioprotection…)
Mettre en place un programme de dépistage des infections par des germes pathogènes,
opportunistes ou interférents avec les expérimentations ; mettre en place un programme de
prévention et bioconfinement ; mettre en œuvre une politique d’éradication/décontamination,
Exercer des responsabilités en matière d’hygiène et de sécurité,
Maîtriser la pratique vétérinaire classique à l’échelle d’un animal ou d’un groupe, en tenant
compte de contraintes expérimentales : diagnostic, traitement et prévention des maladies
infectieuses et parasitaires ; diagnostic, traitement et prévention des maladies non-infectieuses ;
superviser la gestion des produits
Effectuer une prise en charge adaptée de l’analgésie (prévention diagnostic et traitement de la
douleur, éthique expérimentale et de l’anesthésie des animaux de laboratoire ; superviser la
gestion des produits et des matériels (responsabilité en ce qui concerne les produits réglementés)
Prendre en charge l’autopsie à visée diagnostique (expertise vétérinaire, supervision des
procédures et de la logistique)
Mettre en œuvre des procédures, en matière de suivi médical, génétique et /ou sanitaire,
adaptées aux modèles spéciaux : animaux transgéniques, animaux immuno-déficients, modèles
de vieillissement…
Détenir et faire partager une expertise médicale sur une espèce animale peu répandue
(céphalopodes, poissons, amphibiens, oiseaux, primates NH…)
Exercer une activité de recherche dans le domaine de la santé des animaux de laboratoire,
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f/ les savoir-faire de la fonction de soutien à la recherche
Détenir et faire partager une expertise scientifique sur un ou plusieurs modèles animaux;
Conseiller utilement une équipe de recherche sur le choix d’une espèce animale, d’une souche
animale ou d’un modèle adapté à une question scientifique : légitimité scientifique, contraintes
zootechniques et vétérinaires ;
Concevoir un protocole expérimental dans le respect des contraintes réglementaires, éthiques et
scientifiques ; utiliser les outils modernes de la documentation scientifique ; utiliser des méthodes
et outils biostatistiques.
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