L`Iran, le grand retour

2015
2016
LES CONFÉRENCES
SARA YALDA
AUX MATHURINS
L’Iran, le grand retour ?
Berceau d’une prodigieuse culture antique et islamique, l’Iran est une « île »
entre quatre mondes : arabe, turc, indo-chinois et russo-européen.
Ce pays de 78 millions d’habitants, grand producteur de pétrole, au système
politique dominé depuis 1979 par le clergé chiite, semble réintégrer la scène
internationale.
Après plusieurs décennies d’isolement durant lesquelles l’Iran a vécu une
vraie révolution politique, culturelle et sociale, comment la République
islamique envisage-t-elle l’évolution des rapports de force au sein du monde
musulman ? Et avec l’Occident ?
Quelle vision les dirigeants et la société ont-ils de Daech, de la guerre en Syrie
et des positions françaises ?
Trente-six ans après la révolution islamique, où va la société iranienne ?
Dans un contexte marqué par la chute du prix du pétrole et une économie
exsangue, comment envisage-t-on de Téhéran l’équilibre stratégique,
politique et économique de la région, l’avenir du nucléaire, la levée des
sanctions internationales ?
SANS OUBLIER NOS AUTRES CYCLES DE CONFÉRENCES :
EN PARTENARIAT
AVEC
•
La musique symphonique, comment ça marche ? de Christian Merlin
•
La Chine, hier et aujourd’hui
•
Les grandes étapes de la pensée moderne, de Luc Ferry
Voir les programmes complets sur www.lesconferencesdesmathurins.com
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 8 janvier à 12h30
BERNARD HOURCADE, directeur de recherche émérite au CNRS.
Iran-Arabie Saoudite :
vers une Guerre Froide régionale ?
La géographie politique du Moyen-Orient a profondément changé depuis
35 ans avec l’émergence de deux nouvelles puissances rivales aux
dynamiques complexes : la République islamique d’Iran et les monarchies
pétrolières notamment l’Arabie Saoudite. Allons-nous vers une Guerre Froide
durable entre deux systèmes religieux, politiques et surtout sociaux ?
n
Vendredi 15 janvier à 12h30
BERNARD HOURCADE, directeur de recherche émérite au CNRS.
Les villes et métropoles d’Iran :
le creuset d’une nouvelle société nationaliste,
islamique, ou mondialisée ?
Depuis la révolution islamique de 1979, la majorité des Iraniens vivent en ville
et sont alphabétisés. Un Iranien sur cinq vit aujourd’hui dans les banlieues des
grandes villes ouvertes à la culture mondiale. Dans cet Iran urbain très divers
émerge une nouvelle société entre nationalisme, islam et mondialisation.
n
Vendredi 22 janvier à 12h30
THIERRY COVILLE, chercheur à l’IRIS et professeur à Novancia.
L’Iran : une nouvelle puissance économique émergente ?
À l’heure de son retour sur la scène internationale et la nouvelle entente qui se
profile avec les États-Unis, quelle sera la conjoncture économique en Iran, un
des rares pays, voire le seul, à avoir expérimenté l’application d’un modèle
islamique à son système économique ?
Dans quelles mesures le passage d’une économie étranglée par les sanctions
internationales à celle d’une puissance émergente serait-il envisageable ? 2015
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 29 janvier à 12h30
ANTOINE SFEIR, journaliste, politologue, directeur des Cahiers de l’Orient.
L’Iran : de la révolution islamique à la puissance
régionale.
Un peu plus de trente ans après la révolution islamique, l’Iran s’est imposé
comme une puissance régionale incontournable à la fois au Proche-Orient,
au Moyen-Orient, dans le Caucase et en Asie Centrale. Grâce à une diplomatie
contestataire, cet édifice a été construit mais reste précaire et fragile.
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Vendredi 5 février à 12h30
ARDAVAN AMIR-ASLANI, avocat et écrivain.
Iran-Amérique : les nouveaux alliés ?
Un changement d’alliance s’opère sous nos yeux. L’Iran est sur le point de
remplacer les pétromonarchies du golfe persique comme l’allié de raison
des États-Unis. Contrairement à la rhétorique, les intérêts irano-américains
convergent. Ce retour programmé de l’Iran sur la scène internationale
et la nouvelle entente qui se profile avec les États-Unis laissent espérer un
bouleversement important au Moyen-Orient. Face au djihadisme sunnite
wahhabite, l’Iran, puissance chiite, pourrait devenir un allié de poids contre
l’organisation de l’État islamique qui sévit en Irak, en Syrie et au Yémen. C’est
à un véritable « re-set » que nous invite Ardavan Amir-Aslani.
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Vendredi 12 février à 12h30
La sécurité régionale et la question du nucléaire.
Table ronde animée par Sara Yalda avec :
MICHEL MAKINSKY, enseignant et chercheur,
FRANÇOIS NICOULLAUD, ancien ambassadeur de France en Iran,
ANTOINE SFEIR, journaliste, politologue, directeur des Cahiers de l’Orient.
Les négociations avec l’Iran sont arrivées à leur terme avec une « entente
historique », selon le président Obama. La France elle, reste réservée. Pourtant,
derrière ce jeu de puissance diplomatique, un problème demeure : comment
empêcher la prolifération nucléaire au Moyen-Orient ?
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 19 février à 12h30
FARHAD KHOSROKHAVAR, directeur d’études à l’EHESS et chercheur au Centre
d’Analyse et d’Intervention sociologiques.
Comment sortir d’une révolution religieuse ?
Pourquoi et comment sort-on d’une révolution islamique ? Loin d’avoir été
une parenthèse, elle a profondément transformé l’Iran dans ses structures
économiques et sociales. Si le politique a été saisi par le religieux, l’inverse
est plus vrai encore : l’islam n’est pas sorti indemne de l’expérience d’une
politisation extrême. Aujourd’hui, il est mis à contribution par des théologiens
et des philosophes pour penser la sortie de la révolution et la progression vers
la démocratie. Dans les sphères officielles, le discours sur la religion fait place
maintenant à une réflexion sur la culture, comme si l’identité iranienne avait
cessé de s’enraciner dans une transcendance. La culture ? Ce qui reste quand
l’utopie a disparu…
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Vendredi 11 mars à 12h30
AZADEH KIAN, professeure de sociologie, directrice du CEDREF, Université Paris7-Diderot.
Femmes et changements sociaux et politiques en Iran.
Depuis la fin du dix-neuvième siècle, les femmes iraniennes ont participé aux
mouvements sociaux et accompagné les changements socio-économiques et
le développement politique de leurs pays. Elles en ont été affectées et ont laissé
aussi leurs empreintes.
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 18 mars à 12h30
FARIBA ADELKHAH, anthropologue, directrice de recherche au CERI-Sciens-Po.
Les paradoxes de l’Iran : idées reçues sur la République
islamique.
La République islamique n’est pas une dictature, ni même une théocratie.
D’une part, elle compose avec un certain pluralisme médiatique et culturel,
politique, mais aussi religieux au sein de la religion d’Etat, le chiisme ; d’autre
part, le pouvoir n’est pas détenu constitutionnellement par le clergé et repose
pour une part notable sur des élections, les unes au suffrage direct, les autres
au suffrage indirect. Pour autant, le régime n’est pas démocratique, dans la
mesure où les candidatures ne sont pas entièrement libres et où la transparence
des élections, notamment présidentielles, a déjà été mise en doute. Néanmoins,
les consultations revêtent une véritable importance politique, et les résultats
en restent largement imprévisibles, comme l’ont prouvé les présidentielles de
1997, 2005 et 2012, pour des raisons sans doute différentes.
n
Vendredi 25 mars à 12h30
NAHAL TAJADOD, romancière, docteur en chinois, a travaillé sur les rapports entre l’Iran et la Chine tout au long des routes de la soie.
Les Iraniens, porteurs de religions étrangères en Chine
(IIIe-XIIe siècle)
Avec les marchandises, les routes de la soie véhiculèrent des croyances et des
idées. Du IIè au XIIè siècle, les Iraniens jouèrent en Chine le rôle de porteurs
de religions. En effet, toutes les religions non chinoises furent introduites dans
l’Empire du Milieu par des gens venus du monde iranien. Ce fut le cas du
bouddhisme mais aussi du christianisme, du manichéisme, du mazdéisme
mais aussi du judaïsme et de l’islam.
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 1er avril à 12h30
LEILI ANVAR, spécialiste de la littérature persane, maître de conférences à l’INALCO, productrice des « Racines du ciel » sur France Culture.
Sur les ailes des poètes : ce que la poésie persane
nous dit de l’âme de l’Iran.
L’Iran est un pays où les poètes sont vénérés comme des saints et leurs
tombeaux visités comme autant de lieux de pèlerinage par tous, lettrés et
analphabètes, enfants et vieillards, amoureux ou théologiens. À quoi rime cette
passion qui s’étend sur plus d’un millénaire, dans un pays où tout le monde
est un peu poète à ses heures, malgré ou peut-être à cause de cette longue
suite d’oppressions subies et traversées ? Que nous dit cette histoire sur l’âme
de l’Iran et son invincible soif de beauté ?
n
Vendredi 8 avril à 12h30
ALEXANDRE KAZÉROUNI, enseignant et chercheur en postdoctorat à Sciences Po, docteur associé au CERI/CNRS.
Du musée d’art contemporain de Téhéran au marché
de l’art à Dubai : la contre-révolution culturelle en
République islamique d’Iran.
Le marché de l’art à Dubai, avec les ventes aux enchères de Christie’s,
Art Dubai, et un réseau de galeries en expansion, est né à Téhéran, au sein
de l’élite politique et économique de la République islamique, après la
mort de l’ayatollah Khomeini. Cet étrange constat, celui d’un lien ombilical
entre la facette la plus libérale du Moyen-Orient arabe et la révolution
iranienne, fera l’objet de cette conférence. La fin du régime impérial en
Iran a fait place de 1979 à 2013 à diverses tentatives de révolutions
culturelles qui ont toutes échoué. Depuis le début des années 1990, la
contre-révolution culturelle iranienne, a fait croître le nombre des artistes et
celui des galeries, dont les marchands et les collectionneurs ont rejoint à
Dubai les hommes d’affaires iraniens.
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PROGRAMME LE VENDREDI A 12H30
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Vendredi 15 avril à 12h30
TARANEH YALDA, architecte et urbaniste, a collaboré au plan directeur de Téhéran.
Trésors de l’architecture iranienne.
Le patrimoine architectural de l’Iran, situé au carrefour de l’Orient et de
l’Occident, est le reflet de son histoire plusieurs fois millénaire. D’Ispahan à
Chiraz, de Tabriz à Kerman, s’étendent sites archéologiques et monuments
historiques : Persépolis (- 600 av.J.Ch), mosquées et tombeaux des dynasties
Seljuqi et Teimuri (XIè au XVè siècle), palais et jardins Safavi (XVIè-XVIIè siècle)
et Qadjar (XVIIè-XXè siècle). L’architecture persane, caractérisée par ses cours,
ses tours de vent, ses pavillons, ses miroirs d’eau et bassins, a incarné durant
des siècles un modèle de civilisation pour nombre de ses voisins : en Asie
Centrale, à Samarcande et Boukhara, en Afghanistan, à Hérat, et jusqu’en
Inde des rois moghols. Préserver ce patrimoine, à l’heure où l’Iran s’ouvre, ne
relève pas seulement d’une nécessité culturelle mais d’un devoir de citoyen du
monde.
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Vendredi 22 avril à 12h30
ASAL BAGHERI, spécialiste du cinéma iranien, sémiologue, enseignante à
l’université Sorbonne Paris-Descartes.
Famille, amour et sexualité : que dit le cinéma de la
société iranienne ?
En Iran, les contours entre le privé et le public, l’individuel et le collectif ne
sont pas aussi nettement dessinés, canonisés qu’en Occident. Cela exige une
chorégraphie, une stratégie, une mise en scène sociale plus complice, plus
pudique, plus symbolique. Dans ce contexte particulier, le cinéma iranien
parle, pudiquement et implicitement de l’amour et des sentiments et crée ainsi
sa propre iranité concernant les relations homme/femme.
ABONNEMENT
AUX 14 CONFERENCES SUR L’IRAN
ORCHESTRE OU CORBEILLE : 224 EUROS
AVANTAGES DE L’ABONNEMENT :
• Bénéficiez d’une place à 16E au lieu de 24E.
• Conservez le même fauteuil à chaque conférence.
AUTRES AVANTAGES, UNE FOIS ABONNÉ(E) :
• Les conférences de nos autres cycles (hormis les Grandes Conférences du Figaro)
sont à 16E en première catégorie au lieu de 24E.
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TARIF 1ÈRE CATÉGORIE : 24 EUROS
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3ÈME CATÉGORIE : 18 EUROS
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RÉSERVATION OUVERTE À PARTIR DU LUNDI 24 AOÛT 2015.
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Théâtre des Mathurins - L’Iran aux Conférences Sara Yalda
36, rue des Mathurins, 75008 Paris
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