French - Deb Group

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French - Deb Group
Volume 9, 2009
Le norovirus humain peut-il être considéré
comme un virus pathogène pandémique?
Jason Tetro
Centre de recherche en microbiologie environnementale, Université d’Ottawa
Depuis sa découverte en 1972, le norovirus
humain apparaît comme la cause d’origine
alimentaire la plus courante de la gastro-entérite aiguë (GEA). Aux États-Unis seulement, on
estime qu’il y a quelque 23 millions de cas de
contamination par virus annuellement. Or, ce
nombre pourrait n’être qu’un pâle reflet de la
réalité. La transmission du virus a longtemps
été attribuée à la consommation d’aliments
prêts-à-manger comme les huîtres, les framboises et la laitue. Toutefois, un examen plus
poussé de certains rapports indique que la
transmission se fait davantage d’une personne
à une autre que par l’ingestion d’aliments.
Moshe Dreyfuss, de la Walden University, a
récemment tenté de déterminer si les norovirus sont strictement d’origine alimentaire
ou s’ils se propagent de la même façon que
les virus pandémiques, notamment le virus
de l’influenza et le rotavirus. Pour la période
de 1998 à 2006, près de 12 000 cas déclarés
d’intoxication alimentaire figurant dans la
base de données eFORS du Foodborne Diseases Active Surveillance Network (réseau
américain de surveillance active des maladies
d’origine alimentaire) ont fait l’objet d’analyses. Ces dernières visaient
à déterminer la source et le mode de transmission de chaque vague.
Or, un peu plus de 23 % des cas sont attribués au norovirus, et de ce
nombre, seulement 56 % ont été confirmés par des diagnostics en
laboratoire. Par ailleurs, les données recueillies font ressortir d’autres
faits très intéressants qui incitent à la réflexion. En particulier, seulement 11 % des cas sont liés à l’ingestion d’un produit ou ingrédient
alimentaire dans lequel un norovirus a été décelé. En revanche, 80 %
des cas sont directement attribuables à la manipulation d’aliments
par une personne infectée. Les autres cas, soit 9 %, font suite à une
contamination croisée du virus par le biais de surfaces. Autre fait
intéressant, le ratio d’incidence approché des cas de norovirus n’est
que de 0,45 pour les aliments contre 3,40 pour les travailleurs de
l’alimentation. Ce qui signifie qu’il y a 7,5 fois plus de cas d’intoxication
alimentaire attribuables à une manipulation par une personne infectée qu’à l’ingestion d’aliments contaminés.
À la lumière de ces données étayant la thèse
d’une transmission de personne à personne,
M. Dreyfuss a proposé un modèle semblable
à celui de deux virus pandémiques connus,
soit le virus de l’influenza et le rotavirus. Les
trois virus qui se transmettent par la salive,
les vomissures et les particules en suspension
dans l’air ont la capacité de survivre pendant
plusieurs heures dans l’environnement. Par ailleurs, il suffit de faibles doses infectieuses de
ces trois virus pour assurer leur propagation.
La fréquence des cas d’infection par norovirus
dépasse de loin la capacité actuelle d’assurer
efficacement la détection et le suivi de sa
transmission (ce qui ironiquement a amené
l’Organisation mondiale de la Santé à suspendre les essais touchant le virus de la grippe
H1N1 pandémique). Selon M. Dreyfuss, les
norovirus devraient être considérés comme
des virus pandémiques plutôt que des agents
de toxi-infection alimentaire.
En réalité, nous pourrions ne jamais entendre parler de pandémie causée par des norovirus. Toutefois, l’information présentée par
M. Dreyfuss met en évidence l’importance
d’une bonne hygiène des mains et des endroits où des aliments sont
manipulés. Un lavage des mains adéquat ou l’utilisation d’un antiseptique à base d’alcool permettent d’enlever ou de neutraliser efficacement les agents pathogènes. De plus, certains désinfectants de
surface (mais pas tous) sont efficaces contre les norovirus et peuvent
empêcher leur propagation indirecte par le contact de surfaces. Ces
interventions se sont avérées efficaces pour endiguer des vagues
de maladies causées par des norovirus. Elles devraient d’ailleurs être
obligatoires dans tout service où des aliments sont manipulés. De
plus, comme le facteur humain dans la prolifération du norovirus est
mieux connu, le modèle présenté par M. Dreyfuss peut contribuer à
renforcer et à maintenir de saines pratiques d’hygiène parmi les personnes manipulant des aliments.
Les références sont disponibles sur demande.
1
Des mesures de prévention et de contrôle
de la grippe Remerciements à CHICA-Canada, www.chica.org
Le virus de la grippe se transmet d’une personne à une autre par la toux ou l’éternuement,
par le contact de surfaces contaminées (poignée de porte, téléphone ou autre) ou au
toucher des yeux, du nez ou de la bouche. Il
peut survivre pendant des heures dans des
mucosités séchées et se transmettre par contact direct. Comme le virus se propage très
facilement dans les espaces fermés, les cas de
grippe sont plus nombreux en hiver, notamment dans les pays du nord où les gens passent plus de temps à l’intérieur.
Mesures pour réduire la propagation
du virus de la grippe
• Nettoyez vos mains soigneusement et souvent, en utilisant du savon et de l’eau ou un
antiseptique à base d’alcool, particulièrement après avoir touché vos yeux, votre nez,
votre bouche ou des sécrétions.
• Évitez de toucher vos yeux, votre nez et votre
bouche.
• Évitez de toucher des papiers-mouchoirs ou
des objets utilisés par une personne malade.
• Toussez ou éternuez dans votre manche ou
un papier-mouchoir en prenant soin de jeter
ce dernier dans une poubelle, puis lavez vos
mains.
• Faites-vous vacciner contre la grippe.
• N’allez pas au travail, ni à l’école si vous êtes
malade. Restez à la maison et réduisez vos
contacts avec les autres pour éviter de les
contaminer.
• Suivez les recommandations de votre service
de santé publique.
Rien ne prouve que le port de masques peut
empêcher la propagation du virus dans
l’ensemble de la population. En fait, une utilisation inadéquate des masques peut accroître le risque de contamination. Les masques
ne permettent pas de contrer la maladie ef-
ficacement lorsqu’ils sont portés longtemps.
De plus, s’ils ne sont pas retirés correctement,
le virus peut se propager aux mains et au visage.
Le virus de la grippe ne présente aucun risque
de contamination par la consommation de
porc bien cuit ou de produits à base de porc.
Établissements de soins de santé
Dans les établissements de soins de santé, les
pratiques de base doivent être en tout temps
suivies auprès des patients, notamment les
suivantes :
• Hygiène des mains avant et après tous les
contacts avec les patients (information pertinente sur le site web de CHICA-Canada).
• Utilisation adéquate de l’équipement de
protection personnelle (gants, masques, dispositifs de protection oculaire) lors de contacts avec les sécrétions et excrétions des
patients.
• Désinfection de tout équipement utilisé
pour différents patients au moyen d’un désinfectant dont l’utilisation contre les virus
grippaux A est reconnue.
• Nettoyage ou désinfection, lorsqu’un patient
quitte une salle d’examen, de toutes les surfaces avec lesquelles il a été en contact, au
moyen d’un désinfectant dont l’utilisation
contre les virus grippaux A est reconnue.
Les services des urgences doivent procéder à
un triage de tous les patients présentant des
symptômes de problèmes respiratoires. Les
analyses de dépistage du virus pandémique
H1N1 2009 en laboratoire ne sont pas recommandées pour les patients dont le cas est bénin. Des échantillons ne doivent être soumis
à des analyses que lorsque des résultats de
laboratoire sont requis pour le traitement clinique des patients hospitalisés qui ont une
affection pseudo-grippale ou présentent des
risques élevés de complication de la grippe.
2
L’hygiène des mains dans le secteur alimentaire
Christian DesRoches, directeur régional des ventes, Deb Canada
Seriez-vous surpris d’apprendre qu’une surface aussi petite qu’une
tête d’épingle peut contenir jusqu’à 10 millions de bactéries? Dans
des conditions propices, ces bactéries peuvent doubler en 20 minutes et se répandre très rapidement. Les mains (et les personnes
auxquelles elles appartiennent) sont responsables de la transmission
de 80 % des maladies infectieuses dans la collectivité et de 40 % de
toutes les maladies d’origine alimentaire.
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, environ 10 millions
de personnes sont atteintes de maladies d’origine alimentaire chaque
année. De courte durée, la plupart de ces maladies sont accompagnées de symptômes mineurs comme la nausée, des vomissements
et la diarrhée. La prévention des maladies d’origine alimentaire est
difficile, car il arrive que la bactérie survive à la transformation des
aliments. De même, les aliments peuvent être contaminés durant la
préparation, la cuisson ou le stockage. Bien que, dans plusieurs cas,
la contamination des aliments se produise pendant la transformation, près de la moitié de toutes les
maladies d’origine alimentaire sont la
conséquence directe d’une contamination par les mains. C’est pourquoi
les experts en salubrité alimentaire
recommandent la mise en place et le
suivi étroit d’une procédure de lavage
des mains. Lorsqu’elle est adéquate,
l’hygiène des mains constitue le moyen qui, pris isolément, est le plus efficace pour prévenir la propagation des
maladies transmissibles.
Une hygiène des mains adéquate
requiert un protocole approprié,
l’utilisation d’un agent de lavage ou de
nettoyage des mains et le respect du protocole. Il est particulièrement important de suivre étroitement le protocole dans les zones à
risque élevé, notamment les endroits où les aliments sont transformés ou préparés.
Pour un lavage efficace des mains, il importe
de procéder comme suit :
• Placer les mains sous l’eau, puis y appliquer du savon;
• Frotter les mains ensemble pendant au moins 15 secondes;
•Laver soigneusement les mains, sans oublier les poignets, les
paumes, le dessus des mains et le dessous des ongles, pour enlever
toute la saleté;
• Rincer à l’eau potable en allant des poignets jusqu’au bout des doigts;
• Sécher les mains complètement avec un essuie-mains propre, de
bonne qualité et absorbant, ce qui contribue à éliminer les germes.
Sécher les mains en les tapotant plutôt qu’en les frottant, pour éviter les irritations et les gerçures.
Protocole
Le bon sens dicte de se laver les mains avant de manipuler des aliments. Mais lorsqu’on travaille dans un milieu de transformation
des aliments, il importe aussi de le faire en bien d’autres occasions,
notamment après avoir touché des parties de son corps, toussé,
éternué ou utilisé les toilettes ou un papier-mouchoir. Il faut également se laver les mains en changeant de tâche, particulièrement en
passant du traitement de viandes crues à celui d’aliments prêts-àconsommer ou cuits; après avoir manipulé de l’argent, des déchets,
des outils ou de l’équipement; après avoir touché des surfaces salies;
après avoir ramassé quelque chose sur le sol; ou après avoir effectué
toute autre tâche contaminant les mains.
Agent
En l’absence de savon et d’eau ou lorsque les mains ne sont pas
visiblement sales, utiliser un antiseptique à base d’alcool pour
désinfecter les mains. En plus de mieux s’étendre, les préparations
moussantes conviennent davantage et
sont plus efficaces. En outre, combinée
au lavage des mains, l’utilisation d’un antiseptique à base d’alcool pour les mains
accroît l’efficacité du nettoyage et peut
réduire le risque d’infection de 20 à 40 %
en moyenne.
Conformité
Le succès d’un bon programme de salubrité des aliments repose sur la formation
et l’information. Dans toute entreprise,
sans égard à son envergure, l’instructeur
doit s’assurer que tous les employés comprennent les principes de base de la salubrité des aliments ainsi que leur responsabilité à cet égard. Les employés qui manipulent des aliments devraient recevoir des directives
supplémentaires en matière d’hygiène personnelle et subir un test
permettant d’évaluer leurs connaissances en la matière. Ils devraient
aussi suivre périodiquement des cours de mise à jour. De plus, une
attention particulière doit être portée à l’importance de signaler à un
superviseur toute maladie lorsqu’elle se produit.
Selon le Partenariat canadien pour la salubrité des aliments, même
si la plupart des gens guérissent des maladies d’origine alimentaire,
ces dernières peuvent entraîner des problèmes de santé chroniques
dans 2 à 3 % des cas. Santé Canada estime que les coûts annuels liés
à ces maladies sont aussi élevés que 14 milliards de dollars, et ne cessent de grimper. Toutefois, la mise en place et la gestion de mesures
et de programmes de prévention des infections se font facilement et
leur efficacité est démontrée. En matière de salubrité des aliments et
de réduction du risque de maladies d’origine alimentaire, la formation et la sensibilisation demeurent les meilleurs moyens de défense.
3
Apprentissage en ligne – Deb Canada
Prévention des infections en milieu
de travail
Prévention de la grippe
– Votre entreprise est-elle prête?
Regardez cette présentation de six minutes sur les stratégies de prévention de la
grippe en milieu de travail.
Le lavage des mains montré aux
enfants!
Regardez cette présentation sur la
prévention des infections en milieu de
travail.
Cette vidéo de deux minutes permet de
montrer aux enfants l’importance et la
façon de bien laver ses mains. Pour en
savoir plus et connaître les outils à votre
disposition, consultez l’Espace formation
de ce site.
Apprentissage en ligne pour le secteur des soins de santé
Regardez cette présentation sur la
prévention des infections dans les établissements de soins de la santé.
Programme de protection de la peau de Deb pour le secteur alimentaire
Ces outils sont disponibles à la rubrique Espace formation du site
www.debgroup.com.
Regardez cette présentation sur le programme de protection de la peau de Deb
pour le secteur alimentaire.
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