Transition entre l`espace public et l`espace privé

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Transition entre l`espace public et l`espace privé
Cahier de Recommandations
Aspect extérieur des constructions
Fiche B-4-2
Pour un aménagement durable
Octobre 2009
Transition entre l’espace public et l’espace privé
Les abords et les arbres
1 – Introduction
L’implantation de bâtiments isolés sur leur parcelle réserve au jardin ou au parc une place prépondérante.
Autrefois, cet environnement paysager se voulait ouvert pour bénéficier au maximum de l’ensoleillement et les plantations
procuraient intimité et protection par rapport au vent.
Aujourd’hui, l’espace est trop souvent refermé et la logique paysagère selon laquelle il était ordonnancé est alors perdue.
2 – Les abords et les espaces extérieurs
2-1 Les abords
C’est l’espace par lequel on accède à l’habitation.
La porte d’entrée doit être facilement repérable et le visiteur ne
doit pas se sentir intrus en traversant l’espace qui sépare le
bâtiment de la rue.
Cet espace est identifié comme privé mais il participe à la
constitution du caractère de la rue, de l’espace public.
Il faut donc comprendre que le propriétaire aménage cette zone
autant pour son propre agrément que pour celui de ses visiteurs
et des passants.
Abords soignés le long de l’espace
public :
végétation variée (arbres, arbustes de
différentes formes et couleurs) et entrée
facilement identifiable
2-2 Les espaces extérieurs privés
Les espaces privatifs visibles des espaces communs participent à la qualité, à la valorisation et à l’ambiance du groupe
d’habitation et de la communauté dans son ensemble.
Les aménagements extérieurs doivent être conçus si possible en même temps que le projet principal. Il faut alors penser :
- aux relations avec la rue et le voisinage : les limites public-privé et entre voisins doivent être claires (revêtement de
sol différent par exemple),
- aux usages futurs de ces espaces (circulation des personnes, stationnement, détente, etc.),
- aux contraintes : servitude de passage de réseaux, conditions d’entretien, etc.
Quelques conseils :
- Attention à l’excès de personnalisation pas toujours heureux.
- La majeure partie des surfaces doit rester perméable à l’eau, pour favoriser son infiltration dans le sol.
- Evitez un cloisonnement trop marqué et trop hermétique des espaces.
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3 – Les arbres
L’arbre est un être vivant, il faut donc prévoir son évolution et l’implanter au bon endroit pour lui assurer une croissance
harmonieuse.
3-1 Avant tout travaux de construction neuve :
-
Analyser le site et identifier les arbres à conserver,
les intégrer dans le projet paysager : ils serviront de repères par leur taille plus importante que celle des arbres
nouvellement plantés et seront des éléments de mémoire du lieu
3-2 – Avant de planter :
Bien choisir l’espèce la plus adaptée en fonction de :
-
la nature du sol,
l’exposition : ensoleillement, humidité, vent, etc.,
la dimension du lieu : il faut s’assurer que l’arbre disposera d’un
espace (aérien et souterrain) suffisant pour son développement futur,
du type d’entretien que demandera l’arbre.
Bien positionner l’arbre :
-
l’éloigner suffisamment des façades (4 mètres au moins), des lignes électriques, calculer le bon espacement entre
les arbres d’un alignement,
penser à son ombrage : direction de l’ombre portée et densité du feuillage, particulièrement pour les résineux.
Devant les ouvertures, il est préférable de planter des arbres d’essence caduque pour apporter ombrage en été.
L’hiver, avec la perte des feuilles, la maison pourra bénéficier d’un ensoleillement maximum.
Quelques essences locales :
acacia, aubépine, bouleau, charme, châtaigner, chêne, cormier, érable, frêne, hêtre, if, marronnier, merisier, noyer, orme,
peuplier, poirier, pommier, prunier, sorbier, tilleul…
3-3 – Distances et plantations : que dit la loi ?
Il existe parfois des règlements particuliers à respecter ou des usages reconnus : prescriptions contenues dans le PLU,
règlements de copropriété ou de lotissements, etc.
En leur absence, le Code civil énonce des règles de bon voisinage en matière de recul des plantations par rapport aux
limites de propriété, et précise les droits et les obligations du propriétaire et des voisins (article 671 et suivants).
On doit alors respecter :
- une distance minimale de 50 cm par rapport à la propriété voisine pour établir une plantation dont la hauteur est
inférieure à 2 m par rapport au sol,
- une distance de 2 m si la plantation dépasse 2 m de hauteur.
Par ailleurs, dans certaines zones de la Ville, le PLU peut protéger, limiter ou interdire la coupe ou l’abattage d’arbres
(dans les espaces boisés classés par exemple).
4 – Qui contacter en cas de besoin ?
Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et
d’Environnement – CAUE 74
6 rue des Alouettes - Annecy
04 50 88 21 10
Direction de l’Urbanisme réglementaire
Hôtel de Ville – 3ème étage
04 50 33 89 55
Missions :
- renseignements sur l’urbanisme
- retrait, dépôt et instruction des
dossiers
Missions :
- information et sensibilisation
- conseil (pour particuliers et collectivités)
sur les projets de construction,
d’urbanisme, d’aménagement, etc.
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