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14 | Dossier : risque routier | Prévention btp – Numéro 153 – Mai 2012 | 15 | Sommaire 15 Sensibiliser les entreprises à la prévention des accidents de la route 18 Avis d’expert : Thierry Fassenot, ingénieur-conseil à la CNAMTS 19 L’entreprise Bichot renouvelle son parc de VUL Malgré les efforts menés ces dernières années pour réduire les accidents de la route dans le cadre professionnel, plusieurs centaines d’accidents graves ou mortels sont constatées, chaque année, dans le BTP. Cinq ans après la publication du livre blanc sur la sécurité des véhicules utilitaires légers, les entreprises semblent avoir mieux intégré le risque routier dans leurs démarches de prévention et, notamment, dans l’amélioration de leur parc de véhicules. Dossier réalisé par isabelle condou Risque routier : © Xavier Pierre L a sécurité des véhicules utilitaires légers (VUL) représente aujourd’hui, plus que jamais, un enjeu majeur dans la prévention du risque routier. L’accident de la circulation est, en effet, la seconde cause de mortalité au travail après les chutes de dénivellation. La fréquence des accidents de la circulation des salariés du BTP est 20 % plus élevée que pour l’ensemble des salariés, toutes activités confondues. « Il y a beaucoup de déplacements du fait même de l’activité des entreprises. Mais il n’y a pas plus d’accidents dans le BTP que dans les autres activités, explique Christophe Catheline, chef de l’agence OPPBTP de Rouen. Ce qui pêche ce n’est pas la fréquence des accidents mais leur gravité car les véhicules transportent à la fois des personnes et des matériaux qui peuvent s’avérer dangereux en cas de collision. » C’est dire l’attention que portent les pouvoirs publics et les organismes de prévention à ce parc de près de 3 millions de véhicules à usage professionnel, qui empruntent les routes chaque jour. Depuis la publication en 2007, par le Comité de pilotage pour la prévention du risque routier professionnel, d’un livre blanc sur la sécurité des VUL et ses douze propositions pour améliorer le niveau des équipements de sécurité des utilitaires, les lignes ont sensiblement bougé. « C’est étonnamment un sujet qui prend bien depuis 5 ou 6 ans auprès des chefs d’entreprise », estime Véronique Fouilleroux, de la FFB, qui a été notamment la première fédération professionnelle à mettre en place une charte sur le risque routier en 2006. « Depuis quelques années, les entreprises ont pris peu à peu conscience que la question de la prévention des accidents ne tourne plus seulement autour de la conduite mais aussi du véhicule, >>> Mai 2012 – Numéro 153 – Prévention btp Pour aller plus loin www.preventionbtp.fr pleins feux sur la sécurité des VUL 16 | Dossier : risque routier | L’essentiel a fréquence des accidents de la d Lcirculation des salariés du BTP est 20 % plus élevée que pour l’ensemble des salariés, toutes activités confondues. es aménageurs de véhicule proposent, d Ldésormais, des montants équipés >>> précise Laurent Baron, pilote du projet risque routier à l’INRS. La prévention du risque doit se faire avant de prendre la route, à commencer par le choix du véhicule mais aussi l’adéquation de celui-ci avec le métier de l’entreprise et le bon déroulement du chargement. Ces notions sont devenues essentielles. » En la matière, la tâche qui reste à accomplir s’avère titanesque si l’on en croit la dernière enquête réalisée par les services de prévention des caisses régionales, en 2005, et qui révélait de graves lacunes en matière d’équipements de sécurité des VUL. Professionnaliser le VUL Outre un volet incitatif par le biais d’aides financières et de prêts, proposés notamment par la CNAMTS et l’OPPBTP (voir encadré), il existe encore un important travail de terrain à fournir pour sensibiliser les entreprises, et particulièrement les PME. Pour accompagner ces dernières dans une meilleure gestion du risque, l’OPPBTP travaille avec elles selon trois axes majeurs : technique, organisationnel et humain. Côté technique, si la plupart des constructeurs a intégré les principaux équipements de sécurité en série sur les véhicules, c’est surtout sur l’aménagement intérieur que le travail de sensibilisation est le plus actif. « Parler sécurité d’un VUL c’est avant tout penser à la sécurisation globale des chargements. C’est là le principal enjeu », affirme Alain Thomas, directeur commercial de Sortimo, spécialisé dans l’aménagement des véhicules utilitaires légers. Lorsque l’on sait qu’en cas de collision à 50 km/heure, une charge de 30 kg peut se transformer en « projectile » d’1,2 tonne, la question de l’arrimage devient essentielle. Les aménageurs proposent donc, désor- Certification © Xavier Pierre de nombreux points d’ancrage pour maintenir tout type de charge. a Le secteur du BTP, de par son activité, déploie de nombreux véhicules chaque jour sur les routes, transportant personnes et matériaux. Une sensibilisation des salariés au risque routier s’avère donc indispensable avant de prendre la route. zoom sur Un Club pour la sécurité routière en entreprises Conscientes de l’importance du risque routier dans le cadre de leur activité, une quarantaine d’entreprises du Finistère ont décidé de se regrouper au sein d’un club professionnel pour échanger sur leurs expériences, leurs difficultés et réussites en matière de prévention du risque routier encouru par leurs salariés. Sous la présidence de Virginie Jaillard, le Club SRE 29 s’organise autour d’une quarantaine Désormais, les entreprises qui se sont engagées dans une démarche de prévention des risques routiers peuvent faire valider leur management de la sécurité routière. L’association PSRE délivre une certification, valable 3 ans, qui fait l’objet d’un audit de suivi externe annuel assuré par le Centre national de prévention et de protection (CNPP). Prévention btp – Numéro 153 – Mai 2012 mais, des montants équipés de nombreux points d’ancrage pour maintenir tout type de charge, même les plus lourdes, telles que les chaudières ou les bonbonnes de gaz. Un élément pris en compte depuis longtemps au sein de l’entreprise Snie, dont la flotte de 229 véhicules en location longue durée (LLD) est équipée, par Modul-System, de montants en aluminium où les points d’ancrage sont déjà intégrés. « En cas de choc, le système évite l’écrasement, explique Joël Chene, directeur qualité et sécurité. Les éléments vont se déformer afin d’éviter que la charge soit projetée dans la cabine de conduite. » L’entreprise spécialisée dans l’électricité a également mis en 17 % d’entreprises d’horizons variés (y compris du BTP) qui se réunissent régulièrement dans le but de mutualiser leurs bonnes pratiques en la matière. Depuis 2010, l’association a axé sa réflexion sur trois sujets majeurs : l’aménagement des VUL, le téléphone au volant et les tests salivaires pour l’usage des stupéfiants. Par ailleurs, le Club SRE 29 organise régulièrement des journées thématiques avec visites d’entreprises ou des concours destinés aux salariés des entreprises adhérentes. C’est le pourcentage de VUL équipés d’un système d’évaluation des charges, selon une enquête des services prévention des caisses régionales auprès d’entreprises utilisatrices de VUL, datée de 2005. Cette étude révélait également que seuls 57 % des véhicules étaient équipés d’un airbag conducteur. | 17 Risque routier Document unique risque routier - Document unique Le risque d'accident routier encouru par vos salariés sur leur trajet domicile/travail et lors de leurs déplacements professionnels en mission fait-il l’objet d'actions de prévention organisées par votre entreprise ? place un carnet de suivi à actualiser chaque fin de semaine pour tous ses véhicules. La maintenance (prescription d’entretien courant et périodique, types et périodicité des contrôles à effectuer, etc.) est, en effet, l’une des exigences d’utilisation d’un VUL dans le cadre professionnel. Autre problématique : la surcharge. Qui dit VUL surchargé dit temps de freinage allongé, ce qui peut provoquer, pour les cas les plus graves, une sortie de route dans les virages. Les entreprises sont donc de plus en plus incitées à se doter d’un indicateur de surcharge. « Il y a quelques années, lorsque l’on parlait surcharge, ça ne semblait concerner personne. Aujourd’hui les entreprises s’y intéressent via la question des économies de carburant », estime Laurent Baron, de l’INRS. Un argument économique qui touche également la partie organisationnelle. « Mieux gérer les déplacements, éviter ceux qui sont inutiles – en se faisant, par exemple, livrer les matériaux sur les chantiers – permettent non seulement de supprimer le risque d’accident en amont mais aussi à l’entreprise de gagner en efficacité et de réaliser des économies. C’est un discours qui les touche », confirme Christophe Catheline. Chez Synergy Peinture, une entreprise de Seineet-Marne spécialisée dans la peinture des pylônes électriques, la prévention du risque routier passe aussi par une gestion différente des trajets, comme l’explique son dirigeant, Philippe Mercier : « Nos équipes sont amenées à se déplacer partout en France et doivent parfois être, dès l’aube, sur un chantier qui se situe à plusieurs centaines de kilomètres. Pour éviter les trajets dangereux de nuit, nous avons décidé que les équipes devraient désormais être présentes sur place dès la veille. » Outils 60% 40% Quels types d'actions de prévention ont été mises en place ? Actions de sensibilisation : 90% Contrôle des équipements de sécurité des véhicules utilisés par les salariés : 77% Choix d'équipement/matériels de sécurité sur les véhicules de l'entreprise : 76% Protocoles de bon usage des outils de communication embarqués (GPS, téléphones, etc.) : 65% Mise en place d'une restauration sur place ou à proximité : 62% Des stages sécurité routière : 55% Des stages consacrés à l'usage professionnel des véhicules dont les VUL : 52% Incitation à prendre les transports en commun : 47% Des stages d'éco-conduite : 39% Une information sur les conditions de circulation (météo, trafic, etc.) : 36% Aménagement des horaires de travail : 35% Mise en place de facilités sur place (banque, poste, crèche, etc.) : 20% Cars de ramassage : 15% 30% © Placide Autres : Pour aller plus loin www.preventionbtp.fr Accentuer les formations Reste qu’il ne faut pas sous-estimer le dernier maillon de la chaîne : le conducteur. Le bon équipement d’un VUL en options de sécurité et un aménagement ad hoc ne permettent pas, à eux seuls, d’éviter les accidents. Rappelons qu’un véhicule de moins de 3,5 tonnes se conduit avec un simple permis B. Or, un VUL ne se manie pas comme une voiture. Première étape : sensibiliser les salariés aux dangers de la route. Ainsi, en 2006, alertée par le nombre élevé d’accidents du travail liés au risque routier >>> Oui : Non: L’INRS a réalisé, en collaboration avec différents partenaires, des documents, notamment dans le cadre de l’achat d’un VUL (ED 6046), du suivi et de la maintenance (ED6055), et concernant les systèmes embarqués permettant de prévenir le risque de surcharge (ED 6114). Source Ifop/Assurance Maladie-Risques Professionnels 2011 - Étude sur le « risque routier professionnel et la mobilité durable » (échantillon de 501 dirigeants d’entreprises). À SAVOIR Aides financières et prêts Afin d’aider les entreprises de moins de cinquante salariés dans leur démarche de prévention du risque routier, la CNAMTS propose une aide financière de 3 000 euros pour l’achat ou la location longue durée d’un véhicule utilitaire léger. Pour être éligibles à cette aide, les véhicules doivent obligatoirement disposer de six équipements de sécurité : dispositif d’antiblocage des roues (ABS ou équivalent), dispositif d’aide au freinage d’urgence (AFU ou équivalent), contrôle électronique de la stabilité (ESP ou équivalent), airbag passager, cloison de séparation sur toute la largeur et la hauteur du véhicule et point d’ancrage, et limitateur de vitesse. Un bonus supplémentaire de 1 000 euros peut être octroyé pour l’installation d’un indicateur de charge. Enfin, pour obtenir cette aide, le chef d’entreprise doit obligatoirement suivre la formation « Usage professionnel d’un VUL ». La date limite de souscription à l’offre, limitée à 5 000 entreprises, est fixée au 31 mai 2012. Mai 2012 – Numéro 153 – Prévention btp 18 | Dossier : risque routier | avis d’expert DR Thierry Fassenot, ingénieur-conseil à la CNAMTS, membre du Comité de pilotage national pour la prévention du risque routier encouru par les salariés de pilotage depuis quelques années ont permis de replacer le risque routier au sein des risques professionnels en général. Le déplacement dans l’entreprise induit d’autres risques comme la fatigue, les TMS dus aux positions de conduite, etc. L’accident est une vision à court terme, mais préserver aussi la santé est un travail sur le long terme. Sur le terrain, malgré quelques évolutions avec, notamment, un léger rajeunissement du parc de véhicules et des entreprises globalement plus sensibilisées, il reste encore beaucoup d’efforts de communication et de prévention à fournir. aménagés, ce qui a conduit à la mise au point d’une norme internationale sur la séparation entre la cabine et les points d’arrimage. Cela a également permis d’avancer sur la question de l’importance de l’ESP (Electronic Stability Program). Ce groupe de concertation a défini les équipements obligatoires pour obtenir l’aide de 3 000 euros de la CNAMTS. Entre 2009 et 2011, nous avons eu une action forte à destination des entreprises utilisatrices de VUL, afin de les accompagner dans le choix du véhicule, dans la mise en place et l’utilisation du carnet d’entretien et dans les dispositifs de formation. Quelles ont été les principales actions mises en place depuis cinq ans ? Avez-vous impliqué les constructeurs de VUL dans vos réflexions ? Oui, nous travaillons en étroite collaboration avec les constructeurs. Ils nous ont accompagnés dans l’élaboration des exigences techniques de base requises pour assurer la sécurité des conducteurs et utilisateurs, ce qui a véritablement permis de mettre en place un standard de sécurité national. Les lignes ont sensiblement bougé chez les constructeurs qui font désormais souvent figurer les options de sécurité sur leurs catalogues et qui forment de plus en plus leurs réseaux à la vente de VUL. Nous avons pu constater quelques évolutions avec, notamment, un léger rajeunissement du parc de véhicules. Cinq ans après la publication du livre blanc, où en est-on dans la prise de conscience des entreprises en matière de risque routier ? Tout d’abord, les actions menées par le Comité Pour aller plus loin www.preventionbtp.fr >>> Dans la foulée de la publication du livre blanc, de grandes avancées ont été réalisées. Tout d’abord un groupe de travail a été constitué afin d’approfondir les 12 propositions de ce dernier. L’INRS a, par exemple, défini un test d’amarrage des véhicules dans la branche du BTP, la Fondation du BTP a conçu une opération de sensibilisation destinée aux salariés et aux jeunes en formation, axée autour d’un CD-Rom interactif : Pacte BTP. « À l’issue de la session, qui dure 2 heures, un kit est remis à chaque participant, contenant entre autres un livret, à la fin duquel est intégré un “pacte” que l’on signe avec soi-même, en s’engageant à respecter au moins une des consignes rappelées », exlique Henrianne Espaignet, chargée de mission à la Fondation du BTP. En 6 ans, l’opération a séduit 35 000 salariés et 10 000 jeunes en formation. L’OPPBTP de son côté a lancé un nouvel outil : « Prév’action risque routier ». Cette formation de 4 heures permet de brosser un large panorama de toutes les causes potentielles : matériel, formation, comportement, chargement, arrimage, addictions, signalisation sur les chantiers. Les entreprises peuvent aller plus loin en proposant des formations à la conduite sécurisée à leurs salariés, dans les centres Centaure par exemple. Ces derniers disposent d’un site fermé reproduisant les principales configurations de la route et permettant de faire vivre le risque aux salariés en toute sécurité. Un choix que l’entreprise Drouet, signataire de la charte de la FFB, a fait pour sa centaine de salariés conducteurs. « Là-bas, ils peuvent prendre le temps d’apprendre, en toute sécurité, le freinage d’urgence ou à rétablir une situation critique, témoigne le président Stéphane Drouet. L’objectif est de former tous nos conducteurs sur les cinq prochaines années. » Et, pour compléter le dispositif, l’entreprise Drouet a ajouté une dose de répressif : contrôles d’alcoolémie inopinés sur les chantiers, éthylotest obligatoire dans chaque véhicule et VUL bridés à 100 km. Tout est fait pour éviter au maximum l’accident de la route. n Conduite accompagnée Kit mains libres L’accompagnement des jeunes à la conduite professionnelle (AJC Pro) permet à des apprentis d’obtenir leur permis B par la conduite accompagnée sur un VUL de l’entreprise. Le chef d’entreprise ou son représentant est le tuteur de l’apprenti lors de la conduite au travail. Pro BTP peut financer certains dispositifs mis en place par les entreprises. Prévention btp – Numéro 153 – Mai 2012 L’Ifop a réalisé une étude pour l’association PSRE. Selon l’enquête, 40 % des employeurs et salariés pensent que téléphoner en conduisant n’est pas plus dangereux que de discuter avec son passager. | 19 reportage L’entreprise Bichot renouvelle son parc Éviter à tout prix les accidents de la route. Tel est l’objectif principal de Bruno Renier. En reprenant cette structure familiale il y a 5 ans, il découvre une entreprise où le risque routier n’est pas réellement ancré dans les préoccupations et où le management « à l’ancienne », selon ses propres termes, est principalement axé sur un souci du savoir-faire technique. « Quand je suis arrivé, j’ai immédiatement constaté que ce risque, pourtant prépondérant dans une entreprise où les salariés sont amenés à se déplacer quotidiennement sur les chantiers, était étonnamment peu pris en compte », explique Bruno Renier. Second problème constaté par le dirigeant : le parc de véhicules utilitaires est âgé – 10 ans en moyenne – et peu adapté à l’activité de l’entreprise. « La flotte était principalement constituée de petits véhicules “Express” remplis à ras-bord de matériel et, donc, potentiellement dangereux pendant les déplacements », poursuit-il. Faire évoluer les mentalités Suite à un audit sur la sécurité dans l’entreprise, Bruno Renier décide d’investir massivement dans le rajeunissement du parc automobile. Les salariés sont impliqués dans la démarche et l’entreprise se fait accompagner par la Cram, par le biais, en particulier, d’une aide financière spécifique. L’ensemble des 22 véhicules de l’entreprise est alors renouvelé en prenant soin de choisir, sur re- Photos DR DR L’entreprise Bichot a investi 300 000 euros pour l’ensemble de sa flotte automobile. Identité : entreprise Bichot Activité : installation d’équipements thermiques et de climatisation Date de création : 1977 Effectif : 42 personnes Sainte Marie des Champs (76) ● DR Bruno Renier, dirigeant de l’entreprise de plomberie-chauffage, a pris à bras-le-corps le risque routier en renouvelant son parc. profil Les 22 véhicules utilitaires du parc automobile ont tous été renouvelés après un audit réalisé sur la sécurité dans l’entreprise. commandation de la Carsat, des modèles équipés d’ESP, d’airbag passager, de régulateur de vitesse et de climatisation, mais aussi adaptés aux spécificités du métier. « Nous transportons des charges extrêmement lourdes et parfois dangereuses comme des bouteilles de gaz. Il faut pouvoir les ranger de manière à ce qu’elles ne représentent pas de danger en cas de choc. » Au total, 300 000 euros seront débloqués pour cette nouvelle flotte et l’aménagement de celle-ci. Chaque véhicule est, en effet, agencé de manière à rationaliser et optimiser le rangement. L’ensemble des raccords utilisés en plomberie est, par exemple, stocké dans des mallettes mobiles qui sont ensuite utilisées sur les chantiers. « Ces aménagements permettent non seulement d’assurer une meilleure sécurité mais aussi de gagner en efficacité dans notre travail », se félicite Bruno Renier. Le volet technique étant désormais achevé, le dirigeant réfléchit à présent à la possibilité de faire suivre des formations à la conduite à ses salariés. « J’ai presque envie de dire que nous avons fait la partie la plus facile. Nous voulons désormais travailler plus sur l’humain et avancer sur la sensibilisation au risque », conclut-il. n Mai 2012 – Numéro 153 – Prévention btp