Lire l`article de l`Usine Nouvelle n°3239 du 12 mai 2011

essentiel
ENTREPRISES /RÉGIONS/ INNOVATIONS /ENVIRONNEMENT/ ÉCONOMIE
Bretagne
Cet implant permettra de mieux réparer les ruptures ligamentaires.
Une prothèse ligamentaire
bioactive en Côte-d'Or
O
ARC-SUR-TILLE
BOURGOGNE
Après plus de dix ans de
recherche, le laboratoire
de Côte-d'Or Lars, en
collaboration avec le
professeur Véronique
Migonney de l'université
Paris XIII, finalise la mise
au point d'une prothèse
ligamentaire bioactive et biointégrable. Une innovation
attendue par le monde
médical, car il s'agit d'un
ligament greffé d'un polymère
bioactif, c'est-à-dire colonisé
par des cellules humaines.
S'il reste un tuteur artificiel,
il se rapproche fortement de
la structure des ligaments
biologiques naturels par sa
solidité et sa compatibilité.
« Cet implant offre, comme
autres avantages, de masquer
son origine synthétique,
d'améliorer la tenue mécanique
et de s'intégrer au corps
sans provoquer de réaction
de rejet », explique Bernard
Brûlez, le président du
directoire et responsable
opérationnel chez Lars. Testé
avec succès sur des brebis et
16
mière région européenne d'élevage
porcin. Un mouvement de concenDANS LE PORC
tration qui devrait se poursuivre, car
TOUT EST BON,
la France n'occupe plus le premier
MEME LA FUSION
rang européen de la filière porcine
et a besoin de gagner en productiLe groupe coopératif Cecab (2 mil- vité. Elle est désormais distancée
liards d'euros de chiffre d'affaires), par l'Allemagne qui vend dans toute
qui a son siège à Theix (Morbi- l'Europe des porcs transformés à
han), est désormais le principal des prix plus compétitifs. « II y a une
actionnaire du transformateur de réelle distorsion de concurrence »,
porcs Cad (Morlaix, Finistère). Ce se désole régulièrement Emmanuel
rachat du transformateur fmistérien Commault, le directeur général de
- 60 000 porcs abattus par semaine, Cooperl Arc Atlantique. Il déplore
pour un chiffre d'affaires de 700 mil- notamment les conditions salariales
lions d'euros en 2010- associe de fa- proposées dans les abattoirs d'outreçon minoritaire Unigrains et le Crédit Rhin, où sont embauchés des Euagricole (Sofipar). Il s'ajoute à la liste ropéens de l'Est, payés à des prix
des rapprochements effectués au moins élevés que la main-d'œuvre
cours des mois écoulés dans la pre- allemande. H STANISLAS DU GUERNY
des chiens et très bientôt
accrédité pour des essais chez
l'être humain, ce produit est
déjà salué par les plus grands
spécialistes internationaux
de la chirurgie orthopédique et
traumatologique. Il permettra
de mieux réparer toute rupture
ligamentaire, notamment celle
du ligament croisé antérieur
du genou, très fréquente chez
les sportifs de haut niveau.
Fondé en 1992 par JacquesPhilippe Laboureau,
l'inventeur du ligament à
fibres libres, le laboratoire Lars
bénéficie d'une croissance
moyenne de 25% par an sur
la dernière décennie. Implanté
sur 1300 m2 à Arc-sur-Tille,
dans la périphérie de Dijon,
il réalise 5,66 millions d'euros
de chiffre d'affaires et emploie
sept personnes. Les
équipements ultrasophistiqués
de ses salles blanches
cohabitent avec de vieilles
machines à coudre. Elles
demeurent les seules machines
à pouvoir composer, dans les
règles de l'art, les ligaments
artificiels en polyéthylène
téréphtalate que l'entreprise
exporte à hauteur de
95 °/0. Il À DIJON, DIDIER HUGUE
in
O
120 millions d'euros sont prévus pour le parc, fleuron des biotechnologies.
Île-de-France
01
LA CAISSE DES DÉPÔTS INVESTIT
DANS LES BIOTECHS À ROM AIN VILLE
S
Après des années de tergiversations, la Caisse des dépôts
a annoncé son entrée au capital de Biocitech, la société
qui gère le parc technologique dédié aux sciences de la vie,
située à Romainville (Seine-Saint-Denis). Cet appui financier
va permettre de lancer les travaux d'extension de ce fleuron
des biotechnologies françaises implanté sur l'ancien site de
Sanofi-Aventis. Le programme prévoit la construction de
40000 m2 supplémentaires, pour un investissement qui
avoisinerait les 120 millions d'euros. « Un programme ambitieux pour doubler les capacités d'accueil d'ici à dix ans»,
déclare Jean-François Boussard, le président de Biocitech.
Sanofi-Aventis avait quitté le site en 2001, en supprimant
1035 emplois. Aujourd'hui, la reconversion est réussie. Une
trentaine d'entreprises (Cellectis, Novexel...), qui ont réalisé
un chiffre d'affaires cumulé de 142 millions d'euros en 2010,
sont installées sur les 8,5 hectares. H MARION KINDERMANS
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