Thème A - Entreprendre et gérer
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Thème A - Entreprendre et gérer
Module 1 : Entreprendre et diriger 1.1 : Entreprendre et gérer. Caractériser et distinguer les logiques entrepreneuriales et managériales Liens intéressants : http://www.creeruneentreprise.fr/ Le site du Greffe du Tribunal de Commerce de Paris dédié à la création d’entreprise Conditions légales http://www.apce.com/ – Agence pour la création d’entreprise Emission : construire sa boite Entreprendre n’est pas une simple succession d’opérations juridiques et de gestion. Entreprendre consiste en premier lieu à repérer des opportunités de développement, puis à prendre les risques nécessaires pour créer l’activité nouvelle correspondante ou dynamiser une activité existante. La logique entrepreneuriale implique donc une capacité à anticiper, à se projeter et à innover. Elle suppose également la mise en œuvre d’un projet entrepreneurial cohérent articulant contraintes, compétences et ressources. La logique entrepreneuriale fondée sur la prise de risques se distingue ainsi de la logique managériale qui consiste, pour le manager, à optimiser les ressources qui lui ont été confiées. Ces deux logiques peuvent cependant coexister au sein d’une même entreprise. I – La logique entrepreneuriale Schumpeter est connu pour son concept de l’entrepreneur, qui est revenu à la mode, en théorie économique, face au constat d’échec du keynésianisme. Cependant, ce concept a été un peu galvaudé par certains. En bon économiste de l’école autrichienne, Schumpeter est très précis dans les termes qu’il emploie, et dans la description de ses concepts. L’entrepreneur schumpétérien n’est pas un simple créateur, ou repreneur d’entreprise, comme on le dit souvent. C’est le moteur de l’évolution économique. Selon Schumpeter, l’entrepreneur est quelqu’un qui apporte une innovation, c’est-à-dire une nouvelle combinaison des moyens de production. Selon Schumpeter, «ce concept englobe les cinq cas suivants : 1 - Fabrication d’un bien nouveau 2 - Introduction d’une méthode de production nouvelle 3 - Ouverture d’un débouché nouveau 4 - Conquête d’une source nouvelle de matières 5 - Réalisation d’une nouvelle organisation http://www.institutcoppet.org Selon Jean Baptiste Say, l'entrepreneur est principalement responsable de l'organisation, de la coordination et de l'optimisation des facteurs de production. En clair, l'entrepreneur de JB Say est un rassembleur d'hommes qui catalyse les énergies. A – Notion d’entrepreneuriat La notion d’entrepreneuriat est assez facile à cerner – il s’agit de l’engagement d’une personne dans le cadre d’un projet d’entreprise donc d’une dynamique d’action s’inscrivant avant tout dans une logique de recherche d’indépendance. L’entrepreneuriat consiste donc à lancer un projet, à organiser les ressources nécessaires et à assumer tant les risques que les bénéfices. Y a-t-il un profil type de l’entrepreneur ? De nombreux consultants, conseillers et chercheurs ont tenté de répondre à cette question. Il n’y a pas à proprement parler de profil type ! Il semble toutefois que l’on puisse dégager certaines traits marquants communs à la plupart des créateurs (ou tout au moins assez fréquents) : > Ils sont souvent âgés de 25 à 35 ans > Leur origine sociale est favorable à la création d’entreprise > Ils ont une expérience professionnelle assez significative mais dans laquelle ils ne se sont pas réellement épanoui. > Ils recherchent l’indépendance > Ils ont des diplômes > Ils sont particulièrement impliqués et travailleurs > Ils sont tenaces, cherchent à convaincre et ont le sens de l’initiative > Ils savent très bien s’entourer de gens compétents pour les domaines ou ils ne le sont pas Il est certain que la réussite d’une affaire dépendra beaucoup du déterminisme de l’entrepreneur ainsi que de ses compétences. On imagine bien que tout entrepreneur doit être un battant volontaire et tenace. Ces qualités ne doivent toutefois pas se transformer en défauts et il est nécessaire qu’il sache également s’autocritiquer. Il doit également savoir s’adapter aux évolutions de l’environnement et être très réactif par rapport à ce même environnement. En principe, il sait tirer les leçons de ses échecs et même en tirer profit. Dans tous les cas de figure, il ne conçoit pas une vie monotone et sait ‘rebondir ». Réussir représente aujourd’hui un enjeu difficile et ceci d’autant plus que la crise étouffe de nombreux marchés. Si la création d’entreprise était assez aisée autrefois, l’exacerbation de la concurrence et les exigences macro et micro environnementales d’aujourd’hui rendent plus difficile l’accession à la réussite et au profit. En clair, se lancer dans une dynamique de création d’entreprise suppose aujourd’hui un certain bagage et une expérience professionnelle réelle. Les formes de l’entrepreneuriat : - Création : L’entrepreneur créer une activité indépendante nouvelle. - Reprise : L’entrepreneur rachète une entreprise existante pour la développer. - Franchise : L’entrepreneur entre dans une activité déjà existante. (Mc Do,..) - Essaimage : Le créateur est salarié d’une grande entreprise qui l’aide à créer une entreprise indépendante. Selon Bertrand Collomb, l’esprit d’entreprendre consiste non seulement en la capacité à avoir des idées nouvelles et à prendre des risques pour les mettre en oeuvre mais également en la capacité à manager et à mener à bien un projet. C’est cet esprit qu’il tente depuis plus de trente ans de transmettre aux collaborateurs de Lafarge (…) La direction décentralisée : les patrons d’unité Lafarge est une structure qui regroupe des business implantés localement, avec la tête de chacun un patron d’unité. Ces « petits chefs d’entreprise » sont assimilables à des entrepreneurs dans la mesure où ils mettent en place, dirigent et font avancer les unités dont ils se voient confier la responsabilité. La différence avec un entrepreneur créateur ou repreneur d’entreprise est que le patron d’unité reste attaché au réseau global de l’entreprise dont il dépend, même s’il est très libre dans la gestion de son entité. L’écueil à éviter pour Lafarge est d’avoir des patrons d’unités qui soient trop entreprenants, ou au contraire simplement exécutants pour le compte du groupe. Il faut éviter d’avoir des chefs d’entreprises qui veulent en permanence tout réinventer. En effet, dans un grand groupe, les changements se font par oscillations. Il faut réussir à développer l’esprit d’entreprendre sans pour autant que les patrons d’unités se comportent de manière totalement autonome. On leur demande d’avoir des qualités qui apparaissent a priori comme étant contradictoires, à savoir faire preuve d’esprit d’initiative tout en ayant une bonne capacité à travailler avec les autres. L’objectif pour l’entreprise consiste à dynamiser les patrons d’unités en faisant d’eux des entrepreneurs disposant d’autonomie et pouvant prendre des initiatives, tout en gérant leur intégration dans le réseau du groupe, la direction générale établissant un suivi poussé de la stratégie. C’est ce à quoi s’attache Bertrand Collomb dans sa gestion de l’entreprise. www.thomaslegrain.com B – Le processus entrepreneurial Le projet, l’entreprise, c’est l’objectif à réaliser. Parmi les nombreux candidats à la création d’entreprise, ne parviendront à leur finalité seule ceux pour qui il y a adéquation entre la personne et l’idée. Ils ont dégagé des idées claires et concrètes sur les raisons qui les incitent à investir dans le créneau envisagé et arrêté un projet bien précis. 1 – L’idée de création d’entreprise Il faut, bien entendu, avoir une idée - Il faut ensuite vérifier qu’elle soit réalisable et la transformer ensuite en projet. Que cette idée provienne de l’expérience professionnelle du créateur, de ses talents créatifs ou bien d’une opportunité spécifique, celle ci prend souvent la forme d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit et murit. En principe, plus l’idée est nouvelle, plus il faudra s’interroger sur les réels besoins de la clientèle plus elle est banale, plus il conviendra de s’interroger sur sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché. A ce niveau, les bonnes questions sont finalement les suivantes : Quel est le « plus » mon produit ou service ? En quoi le créateur se différencie de ce qui existe déjà ? 2 – L’adéquation entre l’idée et la personne Suis-je bien l’homme, la femme de ce projet ? Il s’agit ici de vérifier le réalisme et la faisabilité du projet. Le créateur se doit ici de vérifier si son projet est véritablement cohérent au regard de ses motivations, de sa personnalité, de ses objectifs personnels et professionnels et de son cursus de formation. Au regard des doutes qu’il peut avoir le créateur se doit aussi d’analyser les solutions envisageables pour réduire les contraintes – Faut-il modifier le projet ? le différer ? se former pour acquérir certaines compétences indispensables ? En bref, peser le pour et le contre n’est pas facile car le créateur doit finalement s’interroger aussi bien sur sa vie personnelle que professionnelle – faire le bilan de sa vie en quelque sorte !!! 3 – L’étude de marché Il s’agit d’une étape indispensable dans tout projet de création d’entreprise. Il est en effet nécessaire d’affiner l’idée de départ et de vérifier qu’elle corresponde à une véritable opportunité du marché. Les objectifs d’une étude de marché sont les suivants : > Définir un positionnement pour se démarquer de la concurrence > Définir la stratégie et la politique commerciale de l’entreprise > Réaliser des prévisions d’activité > Faire une estimation des moyens matériels, financiers et humains nécessaires au démarrage de l’activité. Etapes : 1/ L’analyse du marché et de son environnement > Demande globale (volume, valeur) > Segmentation du marché par type de produits et type de clientèle > Organisation de la distribution > Evolutions du marché au cours des dernières années et perspectives à court et moyen terme > Choix du lieu d’implantation 2/ L’analyse de l’offre > Acteurs présents sur le marché : nombre, identification, localisation, dimension, antériorité, performances, notoriété, forces et faiblesses, analyse des composantes de leur positionnement (produits/services, prix, cibles de clientèle, organisation de la distribution, communication) > Evolution de l’offre : comment a-t-elle évolué au cours des dernières années (création, disparition d’entreprises, évolution de leur activité), quelles sont les évolutions possibles ? 3/ L’analyse de la demande Quelles sont les attentes des clients sur le marché, ou le segment de marché que l’on pense cibler ? > Approche quantitative : Il s’agit ici de chiffrer en valeur et en volume la demande La démarche quantitative, parfois appelée sondage, respecte les exigences statistiques et la représentativité de la population étudiée. Les lois statistiques sur lesquelles repose l’approche quantitative conduisent à des tailles d’échantillon importantes, variant entre 200 et 2000 personnes. Le choix des échantillons est très strictement défini à travers diverses méthodes d’échantillonnage plus ou moins aléatoires et plus ou moins empiriques ; la taille de l’échantillon est calculée au mieux pour répondre à une question donnée. > Approche qualitative : La démarche qualitative consiste à connaître les attentes de la clientèle par rapport aux produits, aux services complémentaires, mesurer la satisfaction vis-à-vis de ses comportements d’achats, observer sa fidélité à ses fournisseurs. 3 grands types d’études qualitatives : 1. Entretiens face à face : interviews de clients et autres acteurs. Souvent, une dizaine d’entretiens en profondeur d’une ou deux heures sont menés. 2. Entretiens de groupes de consommateurs. Le but est ici de tester un produit, un nouveau concept, de recueillir les perceptions d’un service, … 3. Entretiens de groupes de créativité. Ces entretiens servent à faire émerger de nouvelles idées ou tendances. La démarche qualitative se caractérise donc par sa nature exploratoire. Elle est utilisée pour l’étude d’un domaine inconnu (marché, produit, consommateur, environnement…) et permet de dégrossir un problème en identifiant et en recensant ses différents composants. Elle se fonde sur l’interrogation d’individus, l’analyse de leur discours et de leur comportement. L’échantillon n’est en général pas représentatif et la taille de l’échantillon est réduite (inférieur à 20 personnes). Qui réalise les études de marché ? Si le créateur connait bien son secteur, il pourra réaliser lui-même son étude de marché. Cependant, pour des projets mettant en jeu des investissements élevés, mieux vaudra s’appuyer sur des cabinets spécialisés. Ils pourront réaliser une enquête sur mesure, ce qui a évidemment un coût. Faute de moyens, les créateurs s’adressent le plus souvent aux chambres de commerce ou à des associations d’étudiants (juniors entreprises) qui offrent fréquemment leurs services pour réaliser ce type d’études. 4 - Le choix d’une structure juridique Voir cours de Droit sur cette question Rappel bref : Présentation simplifiée des principales structures juridiques Nombre d’associés Entreprise individuelle L’entrepreneur individuel seul Montant du capital Pas de notion de capital social Entre SARL 2 et 100 associés Capital librement fixé Capital librement fixé associé Anonyme) physiques ou morales (la moitié pouvant être versée lors de la constitution et le solde dans les 5 ans) Minimum 2 personnes SNC physiques ou morales, les associés ont tous la capacité de commerçant personne physique, Limitée aux apports personne physique, l’associé unique ou un Limitée aux apports tiers 37 000€ minimum (Société obligatoirement une Gérant obligatoirement 1 seul Minimum 7 personnes Totale et indéfinie sur ses biens personnel associé(s) ou un tiers morales) SA Entrepreneur Individuel Responsabilité Gérant(s) (personnes physiques ou EURL Dirigeants Pas de minimum, pas d’obligation de libération immédiate Conseil d’Administration (entre 3 et 24 membres), dont un Président personne Limitée aux apports physique obligatoirement Gérant(s) personne physique ou morale indéfinie et solidaire sur les biens personnels 37 000€ minimum SAS Minimum 2 actionnaires Limitée (la moitié pouvant être Président personne versée lors de la physique ou morale, constitution et le solde actionnaire ou non aux apports (la moitié pouvant être Président personne Limitée versée lors de la physique ou morale, constitution et le solde associé ou non dans les 5 ans) SASU 37 000€ minimum Associé unique aux apports dans les 5 ans) Source du tableau : http://www.createk-cherbourg.com I – La logique managériale A – Notion Alors que la logique entrepreneuriale s’appuie sur la prise de risques et la recherche d’opportunités, la logique managériale s’inscrit dans une optique de continuité d’exploitation et d’optimisation des ressources. Un manager est une personne qui gère une équipe avec des contraintes de temps et d’argent. « Un manager est une personne qui est payée pour gérer une équipe avec des contraintes de temps et d’argent.Pour devenir manager, il a souvent effectué les mêmes tâches que son équipe pendant de longues années et de ce fait il est censé (en théorie) savoir répondre à tous les problèmes rencontrés par son équipe. Au niveau des avantages, on peut noter une paie supérieure, le prestige de la position qui impressionne les jeunes stagiaires (pour le cas d’un manager homme, et de stagiaires femmes). Au niveau des inconvénients, à ceci s’ajoutent de longues heures de travail (y compris le weekend end) et souvent un stress important » citation anonyme du web Le rôle du manager considérablement évolué ces dernières années. La conception taylorienne du manager autoritaire qui se fait obéir sans contestation est dépassée. Le manager doit convaincre ses collaborateurs et les rallier à son point de vue. Il est nécessaire de travailler avec une équipe soudée – donc le manager doit veiller à ce qu’il y ait une cohérence d’ensemble dans toutes les actions qu’il entreprend. Il doit obtenir la confiance de son équipe, bien connaître ses collègues , ne pas hésiter à aller sur le terrain afin de mieux cerner leurs attentes et leurs difficultés éventuelles En tant que responsable du travail effectué, le manager est garant de la cohésion et de l’efficacité de son équipe. Il subit donc une grande pression. Le savoir-faire du manager s’articule autour de quelques axes principaux : Savoir rester à l’écoute Savoir gérer et éviter les conflits Ne pas surestimer ses capacités et savoir reconnaître ses faiblesses Ne pas se laisser déborder par les détails Savoir instaurer une limite entre le professionnel et le personnel Savoir prendre des risques qui sont inhérents à la fonction management Le 1er avril 1976 (…) une start-up baptisée « Apple » était cofondée par trois jeunes techniciens de la Silicon Valley : Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne. Son premier siège fut un garage (celui des parents de Steve Jobs), qui servit d’atelier pour fabriquer le premier micro-ordinateur commercial. Quelques mois plus tard, l’Apple I était né, assemblage hétéroclite d’une énorme « carte mère », grossièrement connectée à un clavier et à un écran rudimentaires, le tout enchâssé dans une caisse en bois ! (…) Mais c’est avec l’Apple II, présenté en avril 1977 sur un Salon informatique, que la société gagne sa première notoriété (…) En 1980, l’Apple III succède à l’Apple II. Mais la première rupture technologique s’annonce alors qu’IBM (…) décide d’entrer sur le marché (…) Steve Jobs riposte en 1984 avec le Macintosh (…) Apple possède alors une véritable avance technologique mais Steve Jobs n’en profitera pas. Alors qu’il a lui-même recruté un ancien dirigeant de PepsiCo, John Sculley, pour prendre la tête de l’entreprise, celui-ci parvient à l’éjecter dès 1985 du fait de divergences stratégiques sérieuses. S’ensuivent alors douze années paradoxales (…) Ces années sont (…) celles de la marginalisation définitive d’Apple dans la micro-informatique (…) La faute (…) aux dirigeants (…) incapables de canaliser la créativité de leurs ingénieurs sur des projets à succès. En 1997, la crise est telle que le PDG, Gil Amelio, fait revenir l’enfant prodigue. Aussitôt, Steve Jobs, toujours aussi sûr de sa vision, décide de ramener Apple vers ses racines. Et de le recentrer sur ses points forts : l’innovation mise au service d’une intégration poussée entre logiciel et matériel (…) M. Ktitareff, Les Echos, 31 mars 2006. Deux produits qui ont changé la donne sur les marchés de l’informatique et de la téléphonie mobile Mais toutes ces qualités ne suffisent pas toujours – Un manager efficace doit avoir une personnalité de leader – Mais qu’est ce qu’un leader ? Un leader ne détient pas forcément un pouvoir institutionnel – La notion de leadership ne se cantonne pas d’ailleurs au monde de l’entreprise – on peut faire preuve de leadership dans son travail mais aussi dans sa famille ou sur un terrain de sport. Avant tout c’est un don ! De nombreuses définitions de ce terme peuvent être données-en voici quelques unes : > » Personne dans laquelle, consciemment et/ou inconsciemment, chacun se retrouve. Grâce à son influence, à son art de la vision, à ses orientations et à ses qualités de communication, il crée un courant qui invite chacun au dépassement, à la confiance et à l’initiative » – Serge Renard > Qu’est-ce qu’un bon leader ? Le professeur d’université américain Robert Sternberg, spécialiste de l’intelligence : » Je considère qu’une des principales missions de l’université est de former nos futurs leaders. Or qu’est-ce qu’un bon leader ? Il doit être intelligent, et plus précisément posséder les trois formes d’intelligence : la créativité pour trouver des idées, l’intelligence analytique pour s’assurer qu’elles sont bonnes, l’intelligence pratique pour les faire accepter et appliquer. Mais l’histoire, ancienne et contemporaine, nous fournit nombre d’exemples de leaders intelligents qui ont conduit leur pays à la catastrophe – parce que, d’après ma théorie, il leur manquait un facteur essentiel : la sagesse ! J’ai donc identifié les cinq manquements à la sagesse les plus marquants des mauvais leaders : un optimisme irréaliste, l’égocentrisme, la conviction de tout savoir, le sentiment de toute-puissance et celui d’invulnérabilité, d’invincibilité. A terme, je compte introduire un enseignement de la sagesse, s’appuyant sur la recherche scientifique dans ce domaine – et évaluer l’apport de ce nouvel enseignement………. » (Sciences Humaines, février 2007) > QUALITES DU LEADER-MANAGER LE LEADER EST LOYAL LE LEADER EST OPTIMISTE LE LEADER AIME LES HOMMES LE LEADER EST COURAGEUX LE LEADER S’OUVRE DES HORIZONS ILLIMITES LE LEADER PREND DES DECISIONS LE LEADER EST PLEIN D’EGARDS ET DE TACT LE LEADER EST, PAR-DESSUS TOUT, JUSTE LE LEADER EST FRANC LE LEADER EST COHERENT LE LEADER EST AMBITIEUX LE LEADER EST HUMBLE LE LEADER EST UN COACH LE LEADER A CONFIANCE EN LUI Par Hermann H. CAKPO B – L’intrapreneuriat « Un intrapreneur est une personne qui transforme une idée en une activité rentable au sein d’une organisation. L’intrapreneuriat consiste donc à entreprendre au sein d’une entreprise existante. Depuis ces dix dernières années, on encourage vivement l’intrapreneuriat, car c’est une manière de développer stratégiquement de nouvelles activités pour les entreprises, à moindres frais et sous contrôle. Mais pour stimuler l’intrapreneuriat, il faut tout d’abord identifier les hommes, les moyens matériels et financiers, la stratégie, la philosophie nécessaire à la création d’une nouvelle entreprise. Ainsi, détecter le potentiel intrapreneurial des hommes et des femmes intéressés par cette démarche permettra de valider leur candidature et de s’assurer qu’ils ont bien le profil, les motivations et les compétences requises pour se lancer dans l’aventure » Valérie WEILL - http://blog.netpme.fr Il n’existe pas à proprement parler de définition précise de l’intrapreneuriat car cette notion revêt de multiples réalités. Les Américains parlent de « corporate entrepreneurship », soit l’entrepreneuriat au sein de l’entreprise. Nous reprendrons tout de même la définition proposée par Sharma & Chrisman « l’intrapreneuriat est un processus par lequel des individus ou des groupes d’individus, en association avec une organisation existante créent une nouvelle organisation ou suscitent le renouvellement ou l’innovation au sein de cette organisation ». En bref, l’intrapreneuriat consiste à utiliser des qualités d’entrepreneuriat à l’intérieur même d’une organisation déjà établie. Exemple : Un employé lance un projet doté d’un plus pour sa société qui va dynamiser sa carrière. Concrètement, il crée un nouveau produit ou service au sein de son entreprise. Cette dernière joue alors le rôle d’incubateur en l’aidant à créer sa propre entreprise. Cela contribuera au succès final de l’innovation, technologique ou non (il peut s’agir d’amélioration dans la relation clientèle, dans la collaboration interne, ou dans le marketing). Pour fonctionner, l’intrapreneuriat repose sur quatre piliers selon le consultant spécialisé, Raphäel Cohen. Tout d’abord, la direction doit soutenir fortement la démarche. L’attitude des dirigeants est vitale pour la survie d’une opportunité. Elle doit aussi créer des conditions cadres encourageant les initiatives personnelles. Concernant les concepteurs du projet, ils doivent conserver un pouvoir de décision ainsi qu’une grande autonomie. Des formations adéquates pour fournir les outils de management et gestion de projet ainsi qu’un décloisonnement des services à l’interne pour favoriser les synergies dans des projets transversaux complètent l’environnement idéal pour un intrapreneuriat réussi. © surfeco21.com