Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich Piti ti pa zwazo

Transcription

Piti piti, ti pay pay, zwazo fe nich Piti ti pa zwazo
Piti piti,
ti pay pay,
zwazo fe nich
A School Leadership Anthology for Haiti
Little by little,
straw by straw,
a bird makes her nest
Editor
Steve R. Sider, Ph.D.
© Profider Publishing 2009
Profider Publishing, St. Jacobs, ON
[email protected]
All rights reserved. No part of this book may be reproduced in any manner,
except for brief quotations in critical articles or reviews, without permission.
ISBN: 978-0-9811199-0-8
Index
Table of Contents
Steve R. Sider, Ph.D.
Une vue d’ensemble sur ce recueil OR Présentation générale
Overview of the Anthology
5
9
Jean Alix Pierre
L’intégration et l’importance de la Bible au sein de
l’éducation en Haïti
The integration and importance of the Bible in
education in Haiti
13
21
Justin Metelus
Entamer le processus de restauration des écoles protestantes
pour réorienter l’éducation de nos jeunes chrétiens
Initiating the Process of Restoring Protestant Schools
to Redirect the Education of Our Young Christians
28
36
Jean-Baptiste Solect
Dans le cadre du cours : Leadership pour l’excellence
Professional training of principals
43
61
Pasteur Edrice Romelus
Un Enseignement de Qualite pour une Ecole de Qualite
Quality Education for a Quality School
79
90
Kerland Cherenfant
La Qualification et l’evaluation des Enseignants
Qualification and Evaluation of Teachers
100
107
Jean-Baptiste Claudy
Le Mode de Recrutement des Professeurs dans les
Écoles Classiques en Haïti
The Method of Recruiting Teachers in the
Traditional Schools in Haiti
114
129
Joubert Saint Juste
Pour une meilleure evaluation des Professeurs de la
section secondairs du College Baptiste de Fermathe
For a Better Evaluation of High School Teachers at the
College Baptiste of Fermathe
143
156
Esdras Sainval
La Gestion de Salle de Classe : un Défît à relever via l’Education
Chrétienne, la Discipline et des Sanctions appropriées
Classroom Management: a Challenge to take up via Christian
Education, Discipline and appropriate Sanctions
169
179
Bricianie Brice Jeudnez
Etude du Terrain/Recherche et Action : “Administration
Financière des Ecoles Chrétiennes
Financial Administration of Christian Schools
189
209
Steve R. Sider, Ph.D.
Une vue d’ensemble sur ce
recueil OR
Présentation générale
Introduction
“Dr. Sider, merci d’être venu parmi nous.”
Je venais de passer une semaine à animer des colloques sur l’éducation
en Haïti, et je me sentais à la fois épuisé et euphorique. Pendant que je
réfléchissais sur la semaine passée, je me suis rendu compte du fait que
c’était plutôt moi, encore une fois, qui devais rendre graces. J’avais appris
au cours de cette semaine tant de choses de mes confrères et consœurs
dans l’administration scolaire! Pendant nos discussions sur les points
de ressemblance et de différence dans les systèmes éducatifs au Canada
et en Haïti, j’ai ressenti une appréciation plus approfondie des sacrifices
quotidiennes et de l’engagement constant des administrateurs et des
directeurs haïtiens.
Ce recueil est un petit témoignage de ma reconnaissance envers mes
collègues haïtiens dans l’administration scolaire. Il fournit aux Haïtiens
et aux Canadiens également une occasion de considérer les contextes de
l’éducation en Haïti. Texte remarquable, il constitue le tout premier ouvrage
bilingue écrit par des Haïtiens sur la situation du leadership dans la domaine
de l’éducation telle qu’elle existe en Haïti. Ce livre décrit les recherches
et des expériences du groupe d’administrateurs scolaires qui ont suivi mes
cours et qui ont poursuivi avec moi de longs entretiens sur les améliorations
qu’ils rêvent d’introduire dans le système d’éducation en Haïti. Ainsi ce livre
représente-t-il les nombreux administrateurs scolaires doués de qui j’ai eu
l’honneur de faire la connaissance en Haïti.
Si l’Haïti, à présent le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
et souffrant des énormes lacunes qui existent dans ses ressources matérielles
et spirituelles, va améliorer sa situation, ce sera par l’opération de Dieu à
travers ceux et celles que j’ai rencontrés en Haïti, gens qui se sont engagés à
réaliser une nouvelle vision pour leur pays. Ils m’ont invité à parcourir avec
eux le chemin vers ce but, lorsque, en 2006, ils m’ont demandé à élaborer
un programme d’entraînement pour les administrateurs scolaires en Haïti.
Le Programme pour la Direction des Écoles d’Haïti
Le Programme pour la Direction des Écoles d’Haïti a trois champs de
spécialisation: la planification stratégique et à long terme; le leadership; et
la gestion scolaire. Ce programme est offert pendant deux semaines, dont
une au mois de mai et l’autre au mois d’août. Chaque journée comprend
six heures de classes aussi bien que de nombreuses lectures supplémentaires
(y compris des articles et des extraits de livres) à faire le soir. Le programme
a été offert pour la première fois en 2007 à la Mission Baptiste d’Haïti avec
environ 65 directeurs et coordinateurs qui suivaient les cours. Vingt d’entre
ces participants se sont inscrits au programme pour acquérir une partie des
crédits nécessaires pour obtenir une maîtrise en éducation (à l’Université
FLET). Le programme a subi une expansion étonnante; nous nous
attendons à recevoir comme participants en 2009 plus de 400 directeurs
d’écoles.
Il y a une étude sur terrain et un projet d’action-recherche completés
par les étudiants de maîtrise entre mai et août. Ce recueil offre un choix
d’entre les études d’action-recherche conduites en 2007.
L’Étude sur terrain et le projet d’action-recherche
Ceux qui participent au programme identifient un sujet d’importance
pour le système scolaire qu’ils dirigent en Haïti. Pour ne prendre que
quelques exemples: le développement d’un curriculum, l’évaluation
d’une école, la gestion des salles de classe, la communication avec les
parents, les qualifications et l’évaluation des directeurs, les qualifications
et l’évaluation des enseignants, la finance, les prévisions budgétaires et les
journées pedagogiques. Certains d’entre ces sujets s’appliquent au système
éducatif entier (pouvant avoir plus d’importance pour les coordinateurs)
tandis que d’autres sujets s’appliquent plutôt aux écoles (pouvant avoir plus
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
d’importance pour les directeurs).
Une fois le sujet choisi, les aspects suivants sont considérés:
1.Étude sur terrain: Quelles sont les pratiques courantes dans les
écoles ou les systèmes scolaires liées au sujet. Cette étude nécessite
un examen du sujet dans diverses écoles dont l’administrateur
scolaire est responsable. Cette partie du travail nécessite
de rechercher les pratiques courantes à l’école ou aux écoles et de
rediger une description des résultats.
2.Pratique réflexive: Tout en considérant les pratiques courantes
relatives au sujet choisi, le participant réfléchit sur les questions
suivantes:
a)Pourquoi cette domaine est-elle importante?
b)Pourquoi les pratiques courantes existent-elles dans leurs formes
actuelles? Quels facteurs historiques, économiques et structuraux
ont produit les pratiques courantes?
c)Quels sont les avantages et les désavantages des pratiques
courantes?
d)Y-a-t-il des moyens d’améliorer les pratiques courantes?
e)Quels sont les obstacles qui empêchent de mettre en oeuvre ces
améliorations? Quels sont les détails à considérer avant d’introduire
des changements dans cette domaine?
f )Comment est-ce que le participant évaluerait ces changements?
3.Le projet d’action-recherche: Après avoir étudie les pratiques
courantes dans la domaine identifiée, le participant-rechercheur
doit élaborer un plan pour y introduire des améliorations. Cette
partie du travail nécessite une évaluation et une synthèse des
recherches et des réflexions déjà faites. On s’attend aussi à ce que
les participants poursuivent plus loin l’action-recherche.
Un pas dans la bonne direction
Une fois mis au point, les travaux ont été traduits en anglais par des employés
et des étudiants de Redeemer University College. Je tiens à exprimer ma
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
reconnaissance à Richard Van Holst, Amanda Joubert et Erica Akers qui
m’ont aidé à traduire ces travaux. Je remercie également le Bureau de
Recherches et de Développement Facultaire à Redeemer University College
aussi bien que le Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada
pour les deux bourses de recherche qui ont fourni les fonds nécessaires
pour la traduction ainsi que les frais de matériaux qui ont rendu possible la
parution de cette anthologie.
La plupart des exemplaires de ce recueil sont destinés à rentrer en Haïti
pour y servir comme textes de base pour le Programme pour la Direction des
Écoles d’Haiti. Et voilà que les élèves se métamorphosent en enseignants!
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich.
Steve R. Sider, Ph.D.
Overview of the Anthology
Introduction
“Dr. Sider, thank you for coming and being among us.”
I had finished a week of leading educational workshops in Haiti and I
felt exhausted…. and exhilarated. As I reflected on the week, I realized that,
once again, it should be me providing the thanks. I had learned so much
this week from my fellow Haitian school administrators. As we discussed
commonalities and differences between educational systems in Canada and
Haiti, I developed a new appreciation for the sacrifice and commitment
that the Haitian leaders made on a consistent basis.
This book is a small way to say thank you to my fellow Haitian school
administrators. It provides an opportunity for Haitians and Canadians to
consider educational contexts in Haiti. It is unique because it is the first
dual language educational leadership book which focuses on Haiti and
which is written by Haitians. It is based on the research and experiences of
some of the school leaders who have participated in my courses and who
have carried on long conversations with me about their hopes and dreams
for educational change in Haiti. As a result, it represents the many gifted
school administrators whom I have met in Haiti.
If Haiti is going to change from the poorest country in the western
hemisphere, with extensive material and spiritual needs, it will be as a result
of God’s work through the women and men I have met in Haiti and who
are committed to a new vision for the country. This journey together began
in 2006 when I was asked to develop a leadership training program for
Christian school leaders in Haiti.
Haiti School Leadership Program
The Haiti School Leadership Program has three areas of concentration:
strategic and long-range planning, leadership, and school management. The
program is delivered over two weeks, one in May and one in August. Each
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
day consists of six hours of classroom time as well as numerous article and
chapter readings each evening. The program was first delivered in 2007 at
the Baptist Haiti Mission with approximately 65 directors (principals) and
coordinators (superintendents) in attendance. Twenty of these participants
took the program as partial credit toward a M.Ed. degree (FLET University).
The growth of the program has been staggering with more than 400 school
leaders anticipated to participate in 2009.
There is a major field study and action research project which is
completed by the M.Ed. students between May and August. This anthology
represents a variety of the action research papers which were completed in
2007.
Field Study and Action Research Assignment
Participants in the program identify a topic of importance to the school
system they lead in Haiti. Some examples include: curriculum development,
school evaluation, classroom management, communication with parents,
director qualifications and evaluation, teacher qualifications and evaluation,
finance and budgeting, and professional development. Some of these are
system-wide issues (potentially of more significance to coordinators) and
others are more localized school topics (perhaps of greater interest to
directors).
Once a topic has been chosen, the following aspects are considered:
1.Field Study – what are the current practices in schools or school
systems related to the topic? This involves an examination of the
topic across different schools that the school administrator may be
responsible for. This part of the assignment involves researching
the current practices in the school(s) and writing a description of
the results.
2.Reflective Practice – as the participant considers the current
practices related to the chosen topic, he/she reflects on the
following questions:
-Why is this area important?
-Why is the current practice as it is? What are the historical,
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
economic, and structural reasons that have led to the current
practice?
-What are the advantages and disadvantages of the current
practice?
-Are there ways to improve on the current practice?
-What barriers are there to implementing the improvement(s)?
What things need to be considered before implementing change
in this area?
-How would the participant evaluate the change?
3.Action Research – after considering the current practice in
the area that has been identified, the participant-researcher is to
develop a plan for how the identified area may be improved. This
part of the assignment involves evaluation and synthesis of the
research and reflection. There is also an expectation that on-going
action research will be pursued.
Next Steps
After the Haitian school leaders completed the projects, they were translated
by staff and students at Redeemer University College. I am particularly
indebted to Richard Van Holst, Amanda Joubert, and Erica Akers for
their assistance in the translation. I am also grateful to the Research
and Faculty Development office at Redeemer and the Social Science and
Humanities Research Council of Canada (SSHRC) for the two research
grants which helped pay for the translation and material costs to produce
these anthologies
The anthology is returning to Haiti to serve as the key text for the
School Leadership Program. The students have become the teachers. Piti
piti, ti pay pay, zwazo fe nich. Little by little, straw by straw, a bird makes her
nest.
11
Jean Alix Pierre
L’intégration et l’importance de la
Bible au sein
de l’éducation en Haïti.
INTRODUCTION
La Bible est le livre le plus instructif et éducatif qui puisse être à travers tous
les systèmes d’éducation dans le monde. Elle fait montre sa valeur là ou elle
intègre.. Puisqu’elle est ainsi, il est important d’insérer ce document inspiré
et sacré dans le domaine de l’éducation en Haïti pour un changement
durable.
Il est important de poser ces questions : qu’est-ce l’éducation ? Quelle
différence existe-t-il entre éducation et instruction ?
L’éducation est l’art de donner l’instruction et l’éducation aux enfants.
Elle les prépare à devenir des hommes complets, instruits, consciencieux,
utiles à la société. Elle vise à former des caractères trempés, des âmes fortes.
Nous pouvons en déduire ici, le premier objectif de l’éducation c’est : «
développer la personnalité de l’enfant. »
Le point de départ de l’éducation, c’est l’enfant lui même, avec ses
dispositions, ses inclinations : « l’éducation consiste à guider les tendances
héréditaires de l’enfant afin de produire un développement harmonieux ».
Selon Carrel, l’éducation a un second but : « développer des individus qui
soient en harmonie avec son milieu.»
On peut définir également l’éducation comme suit : « c’est l’art
d’apprendre aux enfants à se passer de nous » d’après A. Bergé qui dit : «
éduquer un enfant c’est essentiellement, lui apprendre à se passer de nous. »
On peut admettre qu’un enfant est vraiment éduquer si, au sortir de
l’école, il trouve dans la conscience une force assez puissante pour assurer
dorénavant la pratique de ses devoirs.
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Quand est-ce qu’on dit qu’une personne est instruite et éduqué ?
On accepte un individu est instruit quand il a fait des études et acquis
des connaissances étendues. Tandis qu’on dit qu’il est bien éduqué quand,
en plus de l’instruction, il a reçu une formation morale et sociale, et il a
du savoir-vivre. L’instruction s’intéresse à la formation intellectuelle, elle
constitue qu’une partie de l’éducation. L’éducation tend à la formation
totale de l’enfant : intelligence, sensibilité et volonté. Alors que la Bible
englobe toute cette formation, c’est pourquoi, nous allons accentuer sur le
3e point de notre plan.
II- L’intégration de la Bible au sein de l’éducation en Haïti
La Bible est le livre par excellence : « elle est inspirée de Dieu utile pour
enseigner, instruire, éduquer, corriger et combattre ceux qui sont dans
l’erreur » 2 Tim 3:16
Donc, il est nécessaire d’incorporer la Bible dans le curriculum de
l’école de la faire intégrer dans toutes les matières à enseigner. C’est même
un impératif que tout le staff d’une école protestante évangélique aie de la
connaissance dans la Parole de Dieu. C’est pourquoi, nous encourageons
FLET aux U.S.A. et Redeemer University College au Canada pour leur
travail commencer à effectuer au sein de l’éducation en Haïti.
Voici, les raisons pour lesquelles que nous aimerions que la Bible soient
incorporé dans le système éducatif en Haïti.
1) Elle est là pour nous instruire, Dt 6:6-9 ; Ps.19 :8,12 ; Rom
l5 :4
2) Elle peut nous nourrir spirituellement, Dt 8 :3 ; Mt 4 :4 ; 1P2
:2
3) Elle nous apprend la crainte de Dieu, Dt 17 :19 ; 6 :6 ; 11 :18
; Ps. 119
4) Elle nous fortifie contre la tentation, Ps. 119 :9,11 ; 1 Rois 8
:25, 2 Chr6 :16
5) Elle nous amène à la fois en Dieu, Jean 20 :31.
6) Elle peut nous sanctifier, Ac. 20 :32 ; 2 Tim3 .16-17
Par conséquent là où la Parole de Dieu occupe une place de choix, sans dire,
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
il va y avoir un changement complet.
Dans les écoles dont je suis l’un des coordonnateurs nous mettons
l’accent sur la Bible, le service chrétien et la pratique des Stes Ecritures.
Au paravent, il n’était pas ainsi.
- On fait la dévotion, chaque jour
- On n’enseigne pas la Bible quotidiennement
- On le fait chaque vendredi
- On ne met-pas l’accent à point que l’élève doit subir un examen
- On n’enserre pas le transcrit de l’élève
Par l’intégration de
A cause que la Bible dans nos écoles. Nous pouvons constater des
changements de toutes sortes : spirituel, intellectuel, moral et social. De
plus, on n’enregistre pas des querelles répétées. Il y a des élèves qui ont pu
accepter Christ comme leur Sauveur personnel.
III- L’Importance de la Bible au sein de l’éducation en Haïti.
Pourquoi, l’enseignement de la Bible est important dans nos écoles ?
L’enseignement de la Bible est important :
A- Parce qu’en général les parents n’enseignent pas la Bible à
leurs propres enfants. Du temps passe, c’était les parents qui sont
responsables principalement pour enseigner leurs enfants la parole
de Dieu. Les parents juifs, par exemple enseignaient leurs enfants.
L’histoire, les principes, les lois, etc. Puisque en Haïti, la majorité
des parents ont raté le but donc les dirigeant des écoles protestantes
évangéliques doivent prendre cette situation pour donner une
bonne éducation religieuse à nos enfants haïtiens.
B- Nous pouvons constater aussi que certains pasteurs prêchent
mais n’enseignent pas
1. Nous devons suivre l’exemple de Christ comme plus grand
de tout. Il passé plus de temps à enseigner que de prêcher. Donc,
Christ est le maître, professeur le plus chevronné, qualifié et 60
fois sur 90, on l’appelait maître Mt 5, Luc 24 :27
15
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
2. Paul nous dit que le Pasteur doit être « propre à l’enseignement »
1 Tom 3 :2. Les apôtres eux-mêmes, ont pratiqué les deux : prêcher
et enseigner. L’église primitive était une église d’enseignement.
Alors, puisque les parents, certains pasteurs négligeant ce ministère
de l’enseignement. Il est donc nécessaire que les écoles en Haïti
puissent utiliser la Bible pour qu’il ait un vraiment changement.
Pourquoi est-elle la pratique courante ?
Elle est la pratique commune, parce que la Bible est le livre le plus vendu.
Elle est complète en elle-même et peut transformer la vie de n’importe qui.
Quelles sont les raisons historiques, politiques, économiques,
structurales (etc.) qui ont amené à la pratique courante.
Parlons maintenant des raisons historiques de la Bible au sein de
l’éducation en Haïti Nous savons que Haïti a une histoire particulière. De
même que la Bible. Haïti n’a pas été découverte l’apparition de la Bible.
Cela veut dire que, dès le début de la nation Haïtienne, la parole de Dieu
a été mis de coté. C’est pourquoi, certains historiens haïtiens, relatent
toujours ce terme « l’aima mater faisant référence à l’Afrique. Nous qui
sommes Chrétiens, aimerions que nos enfants puissent faire référence à la
Bible comme source première.
Les raisons politiques de la Bible
Prenons le concept politique par son étymologie. Il vient du grec Politicos,
c’est l’art de bien gérer la cité. Pour gérer selon la justice, il faut appuyer sur
la Bible. C’est pour cette raison que le premier Président des USA, Georges
Washington a déclaré : « Il est impossible pour gouverner le monde sans
Dieu et la Bible. » Il est vraiment un impératif pour que nos futurs leaders
puissent enseigner dans la Parole de Dieu. Et, si nos leaders politiques
instruisent dans la Bible, nous pouvons être certain que notre pays vont
subir un essor à tous les points de vue.
Raisons économiques de la Bible
L’économie, c’est quoi ? C’est la gestion où l’on évite toute dépense inutile.
La Bible nous enseigne des principes contre le gaspillage, N 6 :12. Nous
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
voudrions que la Parole de Dieu soit utilisée comme l’un des sujets à
enseigner, tant sur le plan fondamental, secondaire et même universitaire.
A ce moment, nos enfants vont arriver à tout prix d’éviter toutes sortes de
gaspillage.
Mentionnant maintenant, raisons structurales de la Bible dans
l’éducation en Haïti
Tout système qui n’est pas structuré va être effondré. Ainsi,
l’enseignement de la Bible au sein de l’éducation doit être bien charpenté
c’est-à-dire avoir une période de temps bien déterminée pour chaque section
ou chaque sujet,
A partir de ces raisons précitées nous pouvons admettre que celles-ci
qui ont amené les Stes Ecritures à la pratique courante dans le domaine
éducatif Celui qui pratique un sport par exemple devrait penser aux négatif
ou/et positifs. C’est pourquoi, nous allons voir les avantages et inconvénients
de la Bible au sein de l’éducation.
Tout d’abord essayons de voir les inconvénients, s’il y en a :
1) L’incompréhension de la part de ceux qui ne l’utilisent pas
2) Cela pourrait être causé la persécution provenant des ennemis
de la Bible.
3) Le gonflement de l’orgueil pour ceux qui ne comprennent pas.
Avantages de la pratique de la Bible.
1) La vie en général de l’enfant va être changée. N 3 :3-7
2) L’enfant peut devenir un bon citoyen, aimant Dieu, son
prochain, son environnement et sa patrie. Amour pour Dieu, Dt
6 :5 ; 11 :1 ; Mc 12 :29,30. Amour du prochain, Lév. 19 :18 ; Mt
19 :19 ; 22 :38-39 ; Gal 5 :14 ; Jc 2 :8. Respect que nous devons
avoir pour l’environnement, Gen.l :2 ; Es.44 :24 ; Am.4 :13 .; Mt
6 :25-34 ; Lc 12 :22-31.
3) L’enfant peut devenir un leader consciencieux, qui ne voit pas
ses propres intérêts. Ce leader là a une bonne conscience, Ac 24
:16 ; Rom 13 :5 ;14 :22 2 Cor. l:12;lTiml :19;3 :9 ; Heb 3 :18; 1
P2:19 ; 3 :16.
Donc, on pourrait trouver d’autres avantages et inconvénients, cependant
17
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
les avantages seront plus nombreux.
Quelles mesures doit-on mettre en application pour parvenir à une
amélioration?
Dans la vie pratique, il y a toujours une marge pour faire le bien ou
s’améliorer. Par conséquent, les manières de l’amélioration biblique sont là.
1) Ayant des enseignants avisés dans l’étude de la Bible.
2) Organisant des séances de formation biblique pour les
enseignants.
3) Ayant des équipements adéquats et disponibles. Par exemple :
des bibles de différentes versions, une bibliothèque , etc.
Y a t il des manières de s’améliorer sur la pratique courante ?
Il y a toujours des manières de s’améliorer, mais il faut d’abord identifier les
zones périphériques pour ne pas être erré.
Avant de changer n’importe quoi, il faut vérifier la zone en faillite. Car,
le changement est effectif, s’il produit de bon résultat.
Après avoir mis le changement en place, on doit l’évaluer pour en
déduire sa valeur. Dans ce domaine une bonne évaluation consiste :
1) Comparer l’Ancien et le Nouveau Testament
2) Etablir un horaire de rencontre avec :
a) Les Directeurs
b) Les enseignants
c) Les élèves
3) Utiliser également un langage personnel
4) Donner à chaque groupe ou participant le libre accès de
s’exprimer.
5) Etre d’avis de prendre une décision favorable à tous.
Aspect de planification- Dans cette partie, on en registre deux points
culminants à savoir le plan et le procédé de l’évaluation et la synthèse de la
recherche et de la réflexion du sujet en cours.
Tout professeur ou enseignant expérimenté établit toujours une
procédure du thème qu’il va enseigner. C’est ainsi que, un coordonnateur
18
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
qui coordonne des écoles doit avoir un modus operandi pour évaluer les
Directeurs, les professeurs et les élèves pour la bonne marche de ses écoles.
De ce fait, nous allons établir une procédure incluant l’évaluation, la
synthèse et la recherche concernant le thème en question.
Nous pouvons choisir un thème par trimestre et formulant différentes
questions sur ce thème. Au cours d’une année académique, plusieurs
questions et réponses vont être discutées. Ces questions et réponses doivent
être formulées sur le thème choisi. Par exemple durant la période du premier
trimestre, on peut parler sur la « foi ». D’abord, il faut avoir un but pour
chaque trimestre.
Pendant la période scolaire, il est important d’établir trois grandes
périodes d’évaluation avec toutes les entités concernées.
- Avec les Directeurs, première semaine du mois de novembre
- Avec les Enseignants première semaine de décembre
- Avec les élèves dernière semaine de novembre
Au cours de l’évaluation, il faut faire une ouverture à chaque entité de
poser certaines questions. En débattant ces questions on peut déceler une
synthèse.
Après le débat, voici une synthèse tirée de cette discussion : «La foi
est le seul moyen par lequel une personne puisse attirer sur lui-même le
regard favorable de Dieu et également une main pour recevoir toutes les
bénédictions de Dieu » Héb. l1 :6
Le thème du premier trimestre est épuisé, maintenant, on doit réfléchir
afin de déterminer le bon et mauvais côté du sujet,
Voici notre réflexion : « La foi est-elle seulement le moyen par lequel
un individu puisse approcher de Dieu ? Les synonymes de la foi ne sont-ils
pas importants même très importants ? Ces synonymes se trouvent dans
l’épître aux Hébreux chapitre 11 verset 4 à la fin.
Donc, à partir de tous aspects, nous venons de voir : aspect d’étude
sur le terrain, aspect réfléchissant pratique et celui de planification. Nous
voyons que l’intégration et l’importance de la Bible au sein de l’éducation
en Haïti est une nécessité de l’heure, Puisque, nous avons tout essayé en
Haïti et maintenant c’est le moment pour que la Parole infaillible de Dieu
puisse faire son apparition notre pays par l’éducation des enfants, des jeunes
19
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
et des adultes.
Que Dieu daigne éclairer nos dirigeants afin qu’ils laissent passer cette
approche biblique pour le rehaussement de la Nation Haïtienne.
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Jean Alix Pierre
The integration and importance of
the Bible in education in Haiti
I. Introduction
The Bible is the most instructive and educational book possible across all
education systems in the world. It displays its value where it is integrated.
Since the Bible is like this, it is important to introduce this inspired and
sacred work in the field of education in Haiti in order to produce a lasting
change.
It is important to ask these questions: What is education? What is the
difference between education and instruction?
Education is the art of giving instruction and education to children.
It prepares them to become adults [lit. “men”] who are rounded, educated,
conscienscious and useful to society. It aims to form sturdy characters and
steadfast souls. From this we may deduce that the primary objective of
education is “to develop the personality of the child.”
The starting point of education is the child himself, with all his
predispositions and inclinations: “Education consists in guiding the hereditary
tendencies of the child in order to produce a harmonious development.”
According to Carrel, education has a second goal: “developing individuals
who are in harmony with their environment.”
Education can also be defined as follows: “It is the art of teaching
children to get along without us,” according to A. Bergé who says: “To
educate a child is, essentially, to teach him to get along without us.”
We can assume that a child is truly educated if, when he leaves school,
he finds in his consciousness enough strength to carry out his duties from
that point on.
When can we say that a person has instruction and education? We say he
21
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
has instruction when he has studied and acquired extensive knowledge. But
we say he is well educated when, over and above his instruction, he has
received moral and social training and he has some idea how to behave.
Instruction is concerned with the intellectual training; it is only one part
of the education. Education aims at the total development of the child:
intelligence, sensitivity and will. Since the Bible incorporated all of this
development, for this reason we will place the emphasis on the third point
of our outline.
II. The integration of the Bible in education in Haiti
The Bible is the book par excellence. “It is inspired by God, useful for
teaching, instructing, educating, correcting and combating those who are
in error.” (2 Tim. 3:16 [paraphrase]).
Thus, it is imperative to incorporate the Bible in the school’s curriculum,
to integrate it into all the subjects which are taught. It is even a requirement
that the entire staff of a Protestant Evangelical school have knowledge of the
Word of God. This is why we encourage FLET in the United States and
Redeemer University College in Canada in the work they have begun to
carry out within education in Haiti.
We would like the Bible to be incorporated into the educational system
in Haiti for these reasons:
1)It is there to instruct us (Deut. 6:6—9; Ps. 19:8, 12; Rom.
15:4)
2)It can feed us spiritually (Deut. 8:3; Matt. 4:4; 1 Pet. 2:2)
3)It teaches us to fear God (Deut. 17:19; 6:6; 11:18; Ps. 119)
4)It strengthens us against temptation (Ps. 119:9, 11; 1 Kings
8:25; 2 Chron. 6:16)
5)It leads us to faith in God (John 20:31)
6)It can sanctify us (Acts 20:32; 2 Tim. 3:16—17).
As a result, where the Bible occupies a central place there will doubtless be
a complete change.
In the schools where I serve as one of the coordinators, we emphasize
22
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
the Bible, Christian service and the putting the Holy Scriptures into practice.
Previously it was not so.

We do devotions every day

We do not teach the Bible every day

We do it every Friday

We do not force the student to take a test on Bible

We do not withhold the Bible from the student’s transcript
By the integration of the Bible in our schools we can observe all kinds of
changes: spiritual, intellectual, moral and social. Also we have not recorded
repeated quarrels. There are some students who were able to accept Christ
as their personal Saviour.
IV. The importance of the Bible in education in Haiti.
Why is the teaching of the Bible important in our schools? It is important
to teach the Bible:
A)because parents do not teach the Bible to their own children.
In the past, it was the parents who were mainly responsible for
teaching their children the Word of God. For example, Jewish
parents taught their children history, principles, laws, etc. Since in
Haiti, most parents have failed to achieve this goal, the directors of
Protestant Evangelical schools must take the opportunity to give
the children of Haiti a good religious education.
B)We can also observe that some pastors preach but do not
teach.
1)We should follow the example of Christ as the greatest of all.
He spent more time teaching than preaching. Thus, Christ is the
most experienced and qualified master and teacher and 60 times
out of 90, he was called “Master” (Matt. 5; Luke 24:27).
2)Paul tells us that the pastor must be “able to teach”(1 Tim. 3:2).
The apostles themselves did both (i.e. preaching and teaching).
The early church was a teaching church. Thus, since some parents
and pastors are neglecting this teaching ministry, the schools in
23
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Haiti must use the Bible so that a real change takes place.
Why is this the current practice?
It is current practice because the Bible is the most sold book. It is complete
in itself and can change the life of anyone. What are the historical, political,
economic, structural (etc.) reasons that have led to the current practice?
Let us now discuss the historical reasons for the Bible in education
in Haiti. We know that Haiti has a particular history. The same as the
Bible. Haiti was not discovered the appearance of the Bible. This means
that, from the beginning of the Haitian nation, the Bible was put aside.
This is why certain Haitian historians always use the term “alma mater”
referring to Africa. We who are Christians would wish for our children to
refer to the Bible as a primary source.
Political reasons for the Bible.
Let us take the concept of politics in its etymology. It comes from the Greek
“politikos,” which is the art of managing the city well. To manage justly, we
must depend on the Bible. It is for this reason that George Washington, the
first President of the USA, declared, “It is impossible to govern the world
without God and the Bible.” It is imperative that our future leaders be able
to teach the Word of God. And if our political leaders teach the Bible, we
can be sure that our country will experience rapid growth in all aspects.
Economic reasons for the Bible
What is economy? It is management in which all needless expenditure is
avoided. The Bible teaches us rules against waste (N. 6:12) [Num. 6:12
doesn’t fit – is passage Deut. 6:12?]. We would like the Word of God to be
used as one of the subjects to be taught, on the basic, secondary and even
university level. When this happens, our children will succeed at all costs
in avoiding all sorts of waste.
Let us now mention the structural reasons for the Bible in education
in Haiti.
Any system that is not structured will collapse. Thus, the teaching of
the Bible within education must be well constructed; that is, it must have a
24
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
well-specified time period for each section or subject.
From these aforementioned reasons, we can accept those which have
led the Holy Scriptures to the current practice in the field of education.
The one who plays a sport, for example, must thing of the negative and/or
the positive. This is why we will examine the advantages and disadvantages
of the Bible in education.
First of all let us look at the disadvantages (if any):
1)Lack of understanding on the part of those who do not use it.
2)This could cause persecution from the enemies of the Bible.
3)The swelling up of pride for those who do not understand.
Advantages of putting the Bible into practice
1)The child’s life in general will be changed (Num. 3:3—7)
2)The child can become a good citizen, loving God, his neighbour,
his environment and his country. Love of God: Deut. 6:5; Deut.
11:1; Mark 12:29—30. Love of neighbour: Lev. 19:18; Matt.
19:19; Matt. 22:38—39; Gal. 5:14; James 2:8. Respect we should
have for the environment: Gen. 1:2; Isa. 44:24; Amos 4:13; Matt.
6:25—34; Luke 12:22—31.
3)The child can become a conscientious leader who does not see
his own interests. This leader has a good conscience: Acts 24:16;
Rom. 13:5; Rom. 14:22; 2 Cor. 1:12; 1 Tim. 1:19; 1 Tim. 3:9;
Heb 3:18; 1 Pet. 2:19; 1 Pet. 3:16.
So, we could find other advantages and disadvantages; however, there would
be more advantages.
What measures should be taken to achieve an improvement?
In practical life, there is always room to do well or improve oneself. As a
resultant ways of biblical improvement are there.
1)Having teachers who are wise in Bible study
2)Organizing Bible instruction meetings for teachers.
3)Having adequate and available equipment.
different versions of the Bible, a library, etc.
25
For example:
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Are there ways to improve on current practice?
There are always ways to improve, but it is necessary first to identify
peripheral areas in order not to be mistaken. Before making just any change,
it is necessary to check the area where there is failure. For the change is
effective if it produces a good result.
After putting the change into effect, it must be evaluated to figure out
its value. In this field, a good evaluation consists of:
1)Comparing the Old and New Testaments
2)Establishing a schedule for meeting with
a) Principals
b) Teachers
c) Students
3)Also using personal language
4)Giving each group or participant freedom of expression
5)Being willing to make a decision that is profitable for everyone
Planning aspect
In this part, two important points are recorded, i.e.: the outline [plan] and
process of evaluation and the synthesis of research and thought about the
current subject.
Each experienced professor or teacher always sets up a procedure
for the theme he is going to teach. Thus, a coordinator who coordinates
schools must have a modus operandi for evaluating principals, teachers and
students for his schools to run smoothly.
From this, we will establish a procedure which includes evaluation,
synthesis and research on the theme in question.
We can choose one theme per term, formulating different questions
on this theme. During an academic year, several questions and answers will
be discussed. These questions et answers must be formulated on the chosen
theme. For example, during the first term, we can talk about “faith.” First
of all, there has to be a goal for each term.
26
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
During the term, it is important to set up three main periods of
evaluation with all entities concerned.

With the principals, the first week of November

With the teachers, the first week of December

With the students, the last week of November
During the evaluation, there must be an opportunity for each individual to
ask certain questions. As these questions are being debated, a synthesis can
be revealed.
After the discussion, here is a synthesis derived from the discussion:
“Faith is the only means by which a person can draw to himself the favourable
eye of God and also a hand to receive all the blessings of God” (Heb. 11:6).
The theme of the first term is finished; now we must think about it in order
to determine the good and bad side of the subject.
Here is our reflection: “Is faith the only way by which the individual may
approach God? Aren’t the synonyms of faith important – really important
in fact? These synonyms are found in the Epistle to the Hebrews, chapter
11, verse 4 to the end. Thus we have just examined all aspects: the aspect
of field study, the practical reflective aspect and the planning aspect. We
see that the integration and importance of the Bible in education in Haiti
is a necessity of the moment. Because, we have tried everything in Haiti,
and now is the time for the infallible Word of God to manifest itself in our
country through the education of children, young people and adults.
May God enlighten our leaders so that they may allow this biblical approach
to be approved for the upbuilding of the Nation of Haiti.
27
Justin Metelus
Entamer le processus de
restauration des écoles
protestantes pour réorienter
l’éducation de nos jeunes
chrétiens.
Entamer le processus de restauration des écoles protestantes pour
réorienter l’éducation de nos jeunes chrétiens.
En analysant l’œuvre et la vision du christ nous sommes portés à croire que
Jésus christ n’avait pas de préférence pour aucun système politique. Son
œuvre vise à changer le cœur de l’homme. Le cœur est le siège de tous les
sentiments qu’ils soient égoïstes ou altruistes. La nouvelle naissance qui est
la condition nécessaire au salut s’opère dans le cœur. Les idées pernicieuses
qui engendrent la haine, la violence et plus tard le remord et le regret
viennent du cour. C’est pourquoi, la Bible nous dit ce qui entre dans le
ventre de l’homme ne le souille pas mais ce sont des idées qui le dépravent.
Ainsi parait-il que notre mission comme chrétiens est d’abord une mission
d’éducation. Nous sommes obligatoirement appelés à participer à toutes les
activités éducatives qui s’organisent dans la communauté dans laquelle nous
vivons. Nous devons travailler pour orienter le système éducatif de notre
milieu.
Notre empreinte doit être claire et nette dans la conception de l’école
de notre pays. Si l’on veut répéter un penseur mystique, il y a deux types
d’école, l’école du cœur et l’école de l’intellect. L’école de l’intellect s’occupe
des activités purement intellectuelles. Elle prépare l’individu pour remplir
des fonctions civiques, politiques et administratives. Elle met l’individu en
28
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
face de la science et de la technique ; mais elle ne prend pas du temps pour
poser un problème d’éthique et de morale. C’est la raison pour laquelle les
savants et les philosophes sont en proie à des difficultés très grandes quand
il s’agit de réfléchir sur l’avenir de l’homme, sa raison d’être, sur la fragilité
et l’importance de sa vie. {La vie humaine ne vaut rien mais rien ne vaut
une vie humaine} L’école de l’intellect ne touche pas les défauts qui rongent
l’homme quelque soit le niveau de sa connaissance et le train de vie qu’il
mène.
L’homme le plus intelligent et le plus versé en science se suicide car il
ne peut pas contrôler ses émotions.
Cependant il y a aussi l’école du cœur; le cœur le siège de tous les
sentiments cette école nous apprend à contrôler nos émotions. Il ne revient
pas à tout le monde de comprendre les réalités matérielles dans lesquelles
sont enfermés les plus communs des motels. Cependant les chrétiens ne sont
pas étrangers à ces deux courants de pensée qui ont crée cette dichotomie.
C’est pourquoi, l’homme réconcilié en Jésus christ est appelé à manifester
la spiritualité dans tous les domaines de sa vie, individuelle et sociale. Il doit
contribuer en toute mesure à réorienter la pensée de ses concitoyens. Il doit
jouer le rôle de sel et de lumière dans le choix des trains de vie que doivent
mener les citoyens. Ce rôle, il doit le jouer en toute honnêteté et en toute
quiétude. Prenons en exemple Haïti, pays à la culture difficile.
Quel rôle jouent les chrétiens dans ce contexte difficile? Les écoles
évangéliques accompagnent-elles les masses vers leur libération?
Comment entamer le processus de restauration de ces écoles
protestantes?
Haïti, première république noire, a pris naissance dans des conditions très.
difficiles. Le monde était plongé dans les ténèbres de F ignorance et de
la méchanceté. La solidarité dont on parle aujourd’hui même parmi les
non-croyants n’existait pas encore. Le racisme, la discrimination raciale, les
préjugés sociaux, menaient le monde. L’esprit de lucre et l’avarice motivaient
l’homme et orientaient ses actions. Les grandes puissances se servaient de
leurs moyens scientifiques et techniques pour exploiter les peuples moins
civilisés et les transformer en peuples esclaves. Le continent africain était
l’endroit ou se déroulait le théâtre de l’exploitation et de la servitude. Les
29
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Européens divisaient les nègres qui s’entre-déchiraient et se vendaient pour
un sous. La traite des noires a pris naissance à partir de ce moment.
Des milliers d’africains ont quitté leur terre natale pour venir peupler
le continent américain. Ils étaient arrachés de force et ils étaient jetés dans
les différents endroits pour travailler comme des animaux en vue d’accroître
la grande richesse dont jouissent aujourd’hui les pays riches. Dans ce monde
méchant et fermé Haïti se tenait debout pour lever bien haut le flambeau de
la libération pour tous les peuples exploités sur la terre. Elle est devenue la
première république noire et indépendante. Cet acte grandiose et glorieux
a porté les grandes puissances à réorienter leur vision du monde à avoir une
nouvelle conception de l’homme; à définir leur politique et à concevoir les
notions de démocratie, de liberté individuelle de droit de l’homme et de
citoyens. Par contre, elles se entendues pour freiner cette marche ascendante
d’un petit peuple humilié et bafoué Haïti devait payer cette audace qui
la portait à ouvrir les yeux des pays colonisés de l’époque. Elles se sont
entendues pour plonger la jeune république dans l’isolement total
La jeune république aux yeux des défenseurs du christianisme.
Il y avait des chrétiens qui accompagnaient les premiers européens qui ont
mis le pied en Amérique. Ces chrétiens représentaient l’Eglise catholique.
En touchant le sol lorsqu’ils descendaient le bateau, ils plantaient une
croix qui représentait le christianisme. L’église catholique accompagnait les
colons durant toute la colonisation. Aux yeux de l’église, l’exploitation des
noires était nécessaire. Car elle enseignait la soumission aux esclaves. Le
péché était conçu comme la désobéissance aux ordres des maîtres blancs.
Dieu exige que les esclaves obéissent à leurs maîtres. Un esclave qui osait
se révolter se voyait excommunié, car Dieu condamne la rébellion. L’église
catholique participait dans la conception de la super structure coloniale.
Voilà en grande partie, la cause du rejet de l’église par les esclaves. Comment
accepter un dieu qui condamne des êtres pour la couleur de leur peau, un
dieu oppresseur. Il était normal que les esclaves rejettent ce dieu et cherchent
d’autres portes de sortie.
Le christianisme après l’indépendance
Pour libérer le pays de l’exploitation coloniale, les révolutionnaires ont tout
30
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
détruit. Ils ont attaqué d’abord la superstructure coloniale. Ils ont abandonné
la foi que leur avaient inculquée les prêtres catholiques pour s’adonner à la
religion des ancêtres africains. Le vodou offrait certain espace de liberté.
Il réunissait les nègres des différentes contrées et projetait devant eux une
lueur d’espoir. Après l’indépendance, sous le gouvernement de Dessalines,
l’église s’était retirée sur la scène. Il fallait attendre la signature du concordat
en 1860 pour qu’on assiste à une nouvelle apparition de l’église catholique
sur la scène sociale et politique. Cette fois-ci, l’église catholique a fait un
nouveau choix. Elle a choisi comme cible l’élite haïtienne, l’église se liait à
l’Etat pour orienter la jeune nation. Cette orientation se faisait dans un sens
unique. Elle avait pour but de constituer un petit groupe qui représenterait
les intérêts de l’ancienne métropole au détriment des masses haïtienne.
L’église a conçu un système de valeurs qui opprimaient la croyance des
masses. Le peuple qui s’étaient battu pour la libération totale, libération
de tout être et de tout l’être se voyait obligé de continuer à vivre dans une
société cloisonnée, une société de classe et de caste. On faisait de la langue
française un moyen d’accéder à la haute société haïtienne. Les haïtiens
qui s’exprimaient en français prouvaient qu’ils faisaient partie de l’élite
haïtienne. Ils avaient droit de jouir de tous les privilèges sociaux économique
et politiques. L’Etat a remis l’école haïtienne entre les mains des dirigeants
catholiques qui faisaient de l’éducation l’apanage de la bourgeoisie haïtienne.
La preuve en est bien grande. Tous les grands centres éducatifs catholiques
sont établis dans les grandes villes. Ils ont été fréquentés par les fils des
bourgeois et de quelque petits bourgeois évolués car l’église les préparait
pour maintenir le statu quo et pour alimenter la superstructure coloniale
en vigueur même après l’indépendance. Les messes, la grande cérémonie
religieuse se faisaient en français. L’église catholique par l’éducation quelle
donnait a crée au sein de la société haïtienne deux peuples qui vivaient dans
une même communauté
Un peuple qui Imitait les européens en partageant la culture française.
Ce groupe se montrait Insensible face à la misère et l’Ignorance des masses
haïtiennes. Il se faisait ennemis des masses paysannes et urbaines qui ne
comprenaient pas la langue française. Tandis qu’au bas de l’échelle sociale
végétait le gros peuple. L’église catholique lui apprenait l’importance
des sept sacrements, l’histoire des saints. Cette attitude donne naissance
31
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
au synchrétisme religieux qui désoriente le peuple dans le choix de la foi
chrétienne réelle. Elle ne lui permettait pas d’avoir l’accès à l’éducation. Les
masses haïtiennes charrient derrière elles leur lot de misère. En réaction à
ces méchancetés, des actes de violence se manifestent souvent au sein de la
communauté haïtienne.
L’église protestante—a t elle corrigé ces Imperfections?
En dépit de l’isolement dans lequel les puissances esclavagistes ont jeté le
pays, les chrétiens protestants ont bravé le danger pour présenter en Haïti
un nouveau visage du chrétianisme.
Les missionnaires protestants n’avalent pas trouvé un accueil
chaleureux au sein de la classe dominante haïtienne. Les bourgeois haïtiens
et les éléments de la classe moyenne ont rejeté la foi protestante. Ils se
faisaient catholiques, et s’organisaient pour barrer la route aux missionnaires
protestants. Les missionnaires ont négligé ce milieu hostile pour aller
retrouver les masses paysannes et urbaines. La situation n’était pas facile
car les masses suivent les traces des ancêtres et pratiquent le vodou. Passer
du vodou au protestantisme exige un travail assidu. Car dans le vodou les
serviteurs sont en contact permanent avec les esprits. Ils sont polythéistes.
Ils adorent toutes les forces de la nature. Les esprits du vodou qui sont
communément appelés les loas transmettent aux adeptes une sorte de
connaissances qui les transforment en sorciers ou loup-garou. Ils sont purs
et simplement des cannibales. Les enfants, les jeunes, les adultes, et même
les vieillards ne sont pas épargnés. Ces esprits méchants entretiennent la
violence dans la communauté. Un parent sur cinq a un enfant ou un proche
à venger car ces pratiques religieuses détournent F esprit des haïtiens qui,
en dehors de ces envoûtements, mènent une vie paisible et sereine Les
missionnaires catholiques n’arrivent pas à rompre les liés qui unissent les
nouveaux convertis avec les pratiques superstitieuses au contraire, leur
présence a engendré le syncrétisme religieux qui représente un handicap
majeur à la progression de la foi chrétienne équilibrée
Il faut dire en passant que le sous développement du pays découle en
majorité de notre culture. Pour s’en tirer nous ne devons pas nous débarrasser
de notre culture, mais nous devons par la lumière de la bible codifier,
sanctifier cette culture en proclamant Jésus Christ et en donnant au peuple
32
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
une bonne éducation. Les Missionnaires protestants n’ont pas également
réussi à relever ce défi. Ayant été repoussés par les classes bourgeoises et
moyennes du pays, ils travaillent avec les masses. Ils choisissent pour leaders
des éléments venus des classes paysannes et urbaines. Ces derniers n’ont pas
eu une éducation soigneuse. Ils n’arrivent pas à comprendre la philosophie
chrétienne, le rôle qu’ils doivent jouer pour libérer le peuple de l’ignorance,
de l’analphabétisme et de la servitude du diable.
Ils pensent à leur propre réussite, à leur salut. Ils se servent de la grâce
divine pour bâtir leur propre richesse au détriment des masses. Guidés par
l’esprit du gain, ils sont devenus des matérialistes vulgaires. Ils arrivent à
émietter la société à haïtienne. Les sectes contemporaines couvrent le sol
haïtien. Elles constituent de petits groupes d’hommes et de femmes qui
se livrent à longueur de la journée dans des discussions. Ils oublient leurs
devoirs de citoyens. Ils oublient la lutte qu’ils doivent mener contre les loas
qui détruisent tout ce qui existe dans le pays et tentent de souiller même le
sacré.
Comment les leaders protestants conçoivent -ils l’école dans la
communauté haïtienne?
Pour le peu que je sache l’école ne préoccupe les leaders protestants haïtiens.
Ils construisent un peu partout des temples mais ils oublient de placer à côté
des temples des écoles ; les écoles protestantes qui existent font toujours de
piètre figure. Elles ne répondent pas aux normes exigées par l’éducation
nationale. Ces écoles donnent toujours des résultats médiocres car leurs
fondateurs ne peuvent s’associer pour offrir quelque chose de sérieux. Ils
s’entre-déchirent tandis qu’ils parlent le même langage. Ils gargarisent une
foi de mauvais aloi. Ils ne vivent pas au pays. Ils cherchent l’occasion le plus
favorable pour se jeter aux Etats-Unis avec leurs familles.
Les pasteurs qui demeurent au pays envoient leurs enfants dans les
grands centres catholiques. Les sœurs catholiques leur font des exigences de
baptiser et de communier leurs enfants dans la foi catholique. Les pasteurs
répondent aux exigences tandis qu’ils bernent leurs fidèles protestants.
Ces derniers envoient leurs enfants dans les écoles protestantes qui sont
sans structure et sans orientation. Ils ne peuvent pas concevoir une école à
orientation chrétienne capable de conduire les jeunes vers la libération.
33
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Les chrétiens protestants sont très braves et courageux dans la bataille
pour construire le royaume; mais ils ne sont pas formés. C’est la raison pour
laquelle qu’ils ont une attitude très négative face à leurs devoirs et à leurs
responsabilités civiques. Ils se prennent pour des anges, rien ne les touche.
Ils attendent seulement le royaume de Christ. Alors ils abandonnent le
sort, l’éducation de leurs enfants aux mains des vodouisants, des sorciers et
des malfaiteurs. Haïti, ce beau pays au climat alléchant et doux, périclite aux
yeux de tout le monde. Si nous végétons dans la crâce et dans la misère, les
chrétiens haïtiens qu’ils soient catholiques ou protestants ont une grande
part de responsabilité.
Comment résoudre le problème?
Les chrétiens qui sont conscients de la situation doivent travailler pour
vulgariser les perspectives chrétiennes. Ils doivent défendre et propager la
mission du Christ. L’éducation est le pivot autour duquel tourne le message
du Christ. Le Christ travaille pour changer le cœur. Les chrétiens d’Haïti
ont un rôle primordial à jouer dans la libération de ce pauvre pays. Nous
devons prendre un recul face à la conception matérialiste qui paralyse tous
nos élans qui devraient nous élever vers la grandeur de l’âme, vers l’altruisme,
vers la solidarité et construire en nous l’esprit d’appartenance. Si nous
sommes frères, nous devons travailler pour résoudre les problèmes sociaux
qui nous rongent et nous jettent dans une situation frisant l’animalité.
L’analphabétisme est le véritable ennemi de l’homme. Le diable l’utilise pour
construire son royaume. Le vodou haïtien cautionne l’ignorance. Les prêtres
du vodou sont à 90% analphabètes et ignorants. Les esprits méchants qui
dirigent le vodou empêchent les enfants qui ont été choisis pour devenir
les prêtres de cette religion, de fréquenter l’école. Pour commettre des actes
horribles commandés par le diable, il faut être analphabètes. Les chrétiens
haïtiens doivent oublier leur querelle, abandonner le sectarisme religieux
pour concocter un projet de société ou l’éducation jouera un rôle spécial. En
Haïti, on se bat pour la religion tandis qu’on néglige le message central du
Christ où l’amour du prochain est roi. Pour construire ce projet : les leaders
évangéliques doivent s’entendre pour recevoir eux-mêmes des formations
adéquates qui leur permettraient de comprendre les différentes sciences,
plus précisément les sciences sociales. Ils doivent s’efforcer pour comprendre
34
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
la culture haïtienne et l’histoire du pays. Le christianisme n’est pas contre
la culture, au contraire le message du Christ doit codifier la culture afin de
l’élever vers la civilisation universelle. Chaque culture contient des déchets
qui méritent d’être extirpés. Les leaders doivent connaître exactement le
pourcentage des chrétiens qui vivent en Haïti et le nombre des enfants qui
grandissent au pays afin de déterminer leur besoin.
Ils doivent savoir exactement le nombre d’écoles protestantes qui
fonctionnent dans la communauté haïtienne. Il faut travailler pour
restructurer ces écoles; et faire obligation aux pasteurs de créer des écoles
partout où ils implantent des temples. Ces écoles doivent répondre aux
exigences, du ministère. Le programme du ministère doit être respecté.
35
Justin Metelus
Initiating the Process of Restoring
Protestant Schools to Redirect the
Education of Our Young Christians
Undertaking the Process of Restoring Protestant Schools to Redirect
the Education of Our Young Christians
As we analyze the work and vision of Christ, we are led to believe that Jesus
Christ had no preference for any political system. His work aims to change
the heart of man. The heart is the seat of all feelings, whether egoistic or
altruistic. The new birth which is the necessary condition for salvation is
brought about in the heart. Pernicious ideas which give rise to hate and
violence, and later remorse and regret, come from the heart. This is why the
Bible tells us that what enters the stomach of man does not pollute him but
it is ideas that deprave him. So it seems that our mission as Christians is first
of all one of education. We are strictly called to participate in all educational
activities which are set up in the community in which we live. We must
work to direct the educational system of our surroundings.
We must leave a clear and distinct mark in the creation of the school in
our country. To quote a mystic thinker, there are two kinds of school: the
school of the heart and the school of the intellect. The school of the intellect
is busy with strictly intellectual activities. It prepares the individual to carry
out civic, political and administrative duties. It puts the individual face to
face with science and technology. but it does not take time to formulate a
moral or ethical problem. This is why scholars and philosophers are prey
to great difficulties when it comes to thinking bout the future of man,
his reason for being, the fragility and importance of his life. (Human life
is worth nothing, but nothing is worth a human life.) The school of the
intellect does not deal with the flaws that gnaw away at man no matter what
is the level of his knowledge and the lifestyle he leads.
36
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
The man who has the most intelligence and skill in science commits
suicide because he cannot control his emotions.
However, there is also the school of the heart, the heart which is the
seat of all feelings; this school teaches us to control our emotions. It does
not fall to everyone to understand the material realities in which ordinary
mortals are locked. However, Christians are not unfamiliar with these two
currents of thought which have created this dichotomy. This is why the
person reconciled in Jesus Christ is called to reveal spirituality in all areas of
life, both individual and social. He must fill the role of salt and light in the
choice of lifestyles citizens should lead.
He must fill this role in all decency and tranquility. Let us take as an
example Haiti, a country with a very difficult culture.
What role do Christians play in this difficult context? Do Evangelical
schools go with the masses on their way toward liberation? How do we
initiate the process of restoration in these Protestant schools?
Haiti, the first Black republic, was born in very difficult conditions. The
world was buried in the shadows of ignorance and evil. The solidarity which
is spoken of today even among non-believers did not yet exist. Racism, racial
discrimination, and social prejudices ruled the world. The spirit of lucre and
greed motivated man and directed his acts. The great powers used scientific
and technical means at their disposal to exploit less civilized peoples and
turn them into nations of slaves. The African continent was the location
where the drama of exploitation and slavery. The Europeans divided Blacks
who were mutually tearing at each other and selling themselves for a penny.
The Black slave trade was born at this time.
Thousands of Africans left their native soil to come and populate
the American continent. They were torn away by force and thrown into
different places to work like animals in order to increase the great riches that
wealthy countries enjoy today. In this evil and closed world, Haiti arose to
lift on high the torch of liberation for all exploited peoples of the world. It
became the first independent Black republic. This impressive and glorious
act prompted the great powers to readjust their vision of the world to include
a new idea of man, to define their politics and to devise the notions of
democracy, individual liberty, of the rights of man and of citizens. Instead,
37
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
they agreed with each other to put a halt to this upward movement of a
little country which had been humiliated and ridiculed. Haiti was to pay
for this boldness which led it to open the eyes of the colonized countries of
the period. They [i.e. the great powers] agreed with each other to plunge
the young republic into total isolation.
The young republic in the eyes of the defenders of Christianity.
There were Christians accompanying the first Europeans to set foot in
America. These Christians were representatives of the Catholic Church. As
they touched the ground at the moment of disembarking, they planted a
cross which symbolized Christianity. The Catholic church accompanied
the colonizers during the entire period of colonization. In the eyes of the
church, the exploitation of Blacks was necessary. Because it [referring
to “exploitation”] taught the slaves submission. Sin was understood as
disobedience to the orders of the white masters. God demanded that the
slaves obey their masters. Any slave who dare to rebel was excommunicated,
because God condemns rebellion. The Catholic church participated in the
building of the colonial superstructure. This is the main reason for which
the slaves rejected the church. How can one accept a god who condemns
beings for the colour of their skin, a god who oppresses? It was usual for
slaves to reject this god and to find other exits.
Christianity after independence.
In order to free the country from colonial exploitations, the revolutionaries
destroyed everything. First they attacked the colonial superstructure. They
rejected the faith that had been instilled in them by the Catholic priests
in order to give themselves over to the religion of their African ancestors.
Voodoo offered a certain space for freedom. It united Blacks from different
regions and shone a light of hope before them. After independence, under
the Dessalines government the church had gone offstage. It was not until the
signing of the Concordat in 1860 that the church reappeared on the social
and political scene. This time, the Catholic church made a new choice.
They chose as their target the Haitian elite; the church joined itself with the
State to guide the young nation. This guidance pointed in one particular
direction. Its goal was to make up a small group which would represent the
38
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
interests of the former home country at the expense of the Haitian masses.
The Church created a value system which opposed the belief of the masses.
The people, which had fought for complete liberatioin from all beings and
of their whole being, was forced to go on living in a compartmentalized
society, a society of class and caste. The French language was made a means
of access to Haitian high society. Haitians who could express themselves in
French proved thereby that they were part of the Haitian elite. They had the
right to enjoy all social, economic and political privileges.
The State placed Haitian schools in the hands of Catholic leaders who
made education the prerogative of the Haitian middle class [bourgeoisie].
There is a lot of evidence for this. All the Catholic educational centres were
set up in the big cities. There were attended by the children of upper class
people and of some of the more advanced petty bourgeois people, for the
Church was preparing them to maintain the status quo and the colonial
superstructure which was still in force even after Independence. The Mass,
the main religious rite, was held in French. The Catholic church, by the
education it provided, created within Haitian society two nations which
lived in the same community.
A nation which imitated Europeans shared their French culture. This
group of people were insensitive to the wretchedness and ignorance of the
Haitian masses. It became an enemy of the masses from the country and
from the cities who did not understand the French language. Meanwhile,
at the bottom of the social ladder, the masses were vegetating. The Catholic
church taught them the importance of the seven sacraments, and the story
of the saints’ lives. This attitude gives rise to religious syncretism which
confuses the people in their choice of the true Christian religion. It does not
permit them access to education. The Haitian masses drag along their share
of misery. In reaction to these evils, acts of violence are often seen within
the Haitian community.
Has the Protestant church corrected these flaws?
In spite of the isolation into which the pro-slavery powers threw the country,
Protestant Christians braved the danger in order to show Haiti a new face
of Christianity.
Protestant missionaries had not received a warm welcome from the
39
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
dominant class of Haiti. The Haitian bourgeois and elements of the middle
class rejected Protestant religion. They became Catholic and together
arranged to block the Protestant missionaries. The missionaries left this
hostile environment to go back to the masses from the country and the cities.
It wasn’t an easy situation because the people were following in the ways of
the ancestors and practiced Voodoo. To go from Voodoo to Protestantism
takes a lot of strenuous work. In Voodoo, followers (of the voodoo practices
are in permanent contact with the spirits. They are polytheists. They
worship all the forces of nature. Voodoo spirits, commonly called loas,
transmit a sort of knowledge to their followers which turns the latter into
sorcerers or werewolves. They are purely and simply cannibals. Children,
young people, adults and even elderly people are not spared. These wicked
spirits foster violence in the community. One in five parents have children
or relatives to avenge, for these religious practices lead astray the spirit of the
Haitians, who, apart from these bewitchings, lead a calm and peaceful life.
The Catholic missionaries do not manage to break the link between the
new converts and their superstitious practices; on the contrary, the existence
of these practices has given rise to religious syncretism which is a major
handicap for the development of a balanced Christian faith.
It must be said in passing that the underdevelopment of the country
is mainly a result of our culture. In order to escape this, it’s not necessary
to get rid of our culture, but by the light of the Bible, we must codify and
sanctify this culture by proclaiming Jesus Christ and by giving the people a
good education.
Protestant missionaries have not been successful in taking up this
challenge either. Having been rejected by the middle classes of the nation,
they work with the masses. They choose as leaders elements from country
and city classes. These did not have a lot of education. They aren’t able to
understand Christian philosophy or the role they must play in freeing the
people from ignorance, illiteracy and enslavement to the devil.
They worry about their own success and their own salvation. They use
God’s grace to build up their own riches at the expense of the masses. Led
by the spirit of gain, they have become vulgar materialists. They succeed
in breaking up Haitian society. Haiti is covered with sects, small groups of
men and women who spend all day in discussion. They forget their duties
40
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
as citizens. They forget the battle they must wage against the loas which are
destroying everything in the whole country and trying to pollute even that
which is holy.
How do the Protestant leaders view the school in the Haitian
community?
According to what little I know about it, school is not something which
concerns the Protestant leaders of Haiti. They build Protestant churches
here and there, but they forget to put schools beside them; the Protestant
schools that actually exist are always very wretched affairs. These schools
always produce mediocre results because their founders cannot join forces
to offer something worthwhile. They tear at each other even though they
speak the same language. They throw big words around but have a faith that
is not worth much. They do not even live in the country but they look for
the best opportunity to run to the States with their families.
The pastors who remain in the country send their children to the big
Catholic educational centres. The Catholic nuns demand that their children
be baptized and receive communion in the Catholic faith. The pastors give
in to these demands while fooling their own Protestant congregations. The
latter send their children to Protestant schools which have no structure or
direction. They cannot imagine a Christianly oriented school capable of
leading young people to freedom.
Protestant Christians are very brave in the battle to build the Kingdom,
but they have no training. This is why they have a very negative attitude
to their duties and civic responsibilities. They think of themselves as angels
and are not affected by anything. All they do is wait for the Kingdom of
Christ. So they leave the fate and the education of their children in the
hands of Voodooists, sorcerers and wrongdoers. Haiti, that beautiful land
with a gentle and tempting climate, is collapsing in the sight of all.
If we are stagnating in filth and and wretchedness, it is Christians, be
they Catholic or Protestant, who have a great part of the responsibility for
it.
How do we solve the problem?
Christians who are aware of the situation must work to popularize Christian
41
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
perspectives. They must stand up for and spread Christ’s mission. Education
is the pivot on which the Christ’s message turns. He works to change hearts.
Haitians have a crucial role to play in the liberation of this poor land. We
must get away from the materialist idea which paralyzes all the enthusiasm
which ought to raise us up toward greatness of soul, toward altruism, toward
solidarity and build in us the spirit of belonging. If we are brothers, we
should work toward solving the social problems which are eating away at us
and throwing us into a situation that borders on animality. Illiteracy is the
true enemy of man. The devil makes use of it to build his kingdom. Haitian
voodoo supports ignorance. 90 percent of voodo priests are illiterate and
uneducated. The evil spirits who lead voodoo prevent the children who have
been chosen to become voodoo priests from attending school. In order to
commit horrible acts at the devils command, it is necessary to be illiterate.
Haitian Christians ought to forget their squabbles, and give up religious
sectarianism in order to devise a plan for society in which education plays
a special role. In Haiti, they fight for religion, all the while forgetting
the central message of Christ where love of neighbour is paramount. To
construct this plan: evangelical leaders must agree so that they themselves
can receive adequate training which would enable them to understand the
various sciences, more specifically, the social sciences. They must endeavour
to understand the culture and history of Haiti. Christianity is not against
culture; on the contrary, the message of Christ must regulate culture in
order to raise it to the level of universal civilization. The leaders must know
exactly what percentage of the population of Haiti is Christian, and how
many children are growing up in Haiti, in order to determine what their
needs are.
They must know exactly how many Protestant schools are operating
in the Haitian community. They must work to restructure these schools
and pastors must establish schools wherever they plant churches. These
schools must fill the requirements of the department of education. The
governmental program must be respected.
42
Jean-Baptiste Solect
Dans le cadre du cours :
Leadership pour l’excellence
Le débat sur l’administration scolaire a déjà fait et continue à faire couler
beaucoup d’encre. Les opinions sont partagées en ce qui concerne ses aspects.
Toutefois, la nature de l’administration scolaire consisterait à organiser
l’effort des principaux intervenants oeuvrant en éducation soit à l’intérieur
du système éducatif d’un pays c’est-à-dire au niveau macro, soit au sein d’un
réseau scolaire ou d’un établissement scolaire c’est-à-dire au niveau micro,
en vue d’assurer un meilleur enseignement et un meilleur apprentissage.
Pour ceux qui analysent l’administration scolaire haïtienne, celle-ci
serait caractérisée par le faible niveau de préparation professionnelle des
directeurs scolaires.
Sans vouloir entreprendre une étude généralisée sur la situation
de l’administration scolaire en Haïti, nous nous proposons d’apporter
certaines explications sur cette caractéristique fondamentale ci-dessus
mentionnée. Pour ce faire, nous prendrons soin de montrer en quoi la
préparation professionnelle des directeurs exerce une grande Influence sur
le fonctionnement de l’école à partir d’une enquête réalisée auprès d’un
réseau de dix établissements scolaires. Le réseau dont il est question se
compose d’établissements ayant une ou plusieurs classes de préscolaire et
les deux premiers cycles de l’école fondamentale (du cours préparatoire au
cours moyen). Faisant partie d’un plus grand réseau d’écoles encadrées par
une organisation missionnaire, le travail du directeur est contrôlé par un
coordonnateur. Nous prendrons aussi soin de formuler des propositions de
changement tout au long des explications. Signalons que dans le cadre de
ce travail, nous utiliserons les termes “directeur d’école” et “administrateur
scolaire” comme interchangeables et le genre masculin pour faciliter la clarté
et la compréhension du texte,
43
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
1. Préparation professionnelle des directeurs scolaires
Le travail du directeur scolaire consiste à définir mais également voir au
développement des objectifs et des politiques dans le but d’une bonne
action, à stimuler et diriger le développement des sous-systèmes pour
atteindre les objectifs fixés par le système, à établir et coordonner l’effort
relatif à la planification et à l’exécution des différentes activités au sein de
l’institution scolaire, à rechercher et administrer les ressources humaines et
autres dont l’établissement a besoin pour harmoniser son fonctionnement.
Cet aspect a rapport direct au recrutement et à la gestion des ressources
humaines, à évaluer les systèmes qui sont placés sur sa responsabilité tels
que le système pédagogique, la gestion du personnel (élèves, enseignants,
et personnel non-professionnel), la gestion financière et des matériels et les
relations communautaires et à combler les attentes des personnes aspirant à
un monde meilleur.
Pour répondre à ses différentes attributions, le directeur d’école
doit faire preuve d’une série de compétences. Nous pouvons les classer
en trois grandes catégories. Mentionnons tout d’abord les compétences
intellectuelles qui exigent qu’il connaisse les théories relatives à la science
des organisations, de même que les différents concepts et principes qui les
sous-tendent; qu’il ait des connaissances relatives à la mise en application
des principes organisationnels; qu’il soit à la fine pointe des tendances
modernes et, par le fait même, des grands courants de la pédagogie, des
processus d’apprentissage; qu’il ait une excellente connaissance de la gestion
des ressources humaines surtout en ce qui concerne l’aspect dynamique
comme motivation au travail, la satisfaction, la qualité de la vie au travail1.
En suite, il est demandé que l’administrateur scolaire ait des attitudes
traduisant une ouverture d’esprit et une compréhension des processus en
administration» Cette attitude lui permettra de s’adapter rapidement aux
changements qui ont cours dans le domaine où il évolue. Une culture
favorable à la recherche et envers les nouvelles technologies d’information
et de communication s’avère une nécessité, ainsi qu’envers le comportement
des individus afin d’entretenir de bonnes relations avec le public en général
et le client en éducation en particulier.
1
Administration scolaire théorie et pratique, Clermont B. et ali. p.11
44
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
En fin, le directeur d’école chrétienne doit être spirituellement qualifié
comme tout autre leader chrétien, irréprochable, tempérant, fidèle, humble,
non coléreux, non agressif, doux et maître de soi.
D’une manière générale, notre système éducatif haïtien ne compte pas
beaucoup de directeurs qui sont détenteurs d’une formation professionnelle
adéquate. La majorité de nos administrateurs scolaires ne détiennent pas
les qualifications requises par le MENJS. Si d’une part, les statistiques
disponibles au Ministère de l’Education Nationale mentionnent que
seulement 10% des 41 170 enseignants recensés en 1988 ont eu le profil de
formation officiellement requis, c’est-à-dire des normaliens3 ; d’autre part, les
données fournies par une enquête menée et rapportée par Serge Petit-Frère
indiquent que 57,65% des enseignants ne détiennent aucune qualification
légale en pédagogie et que 72,97% n’avaient aucun titre universitaire et que
seulement 11,71% possèdent un diplôme d’Ecole Normale d’Instituteurs
ou d’Institutrices4. Nos directeurs d’écoles ( administrateurs scolaires )
proviennent à la fois de ce faible pourcentage de normaliens et des enseignants
non qualifiés. Nous pouvons accorder confiance à cette révélation.
Car notre enquête sur le réseau scolaire en question a confirmé que
70% des directeurs ont leur niveau de formation situé entre la neuvième
année fondamentale et Rhéto, 10% ont terminé leurs études classiques
et que seulement 20% ont fréquenté l’université5. En effet, comme nous
venons de le souligner les administrateurs scolaires haïtiens manquent de
formation professionnelle. Mais une interrogation se pose : qu’est-ce qui
provoque ce manque ?
2. Causes du manque de préparation professionnelle
D’après notre recherche, au moins trois faits seraient à l’origine du manque
de préparation professionnelle des administrateurs scolaires haïtiens.
Il s’agit tout premièrement de la façon dont le recrutement de ces
directeurs a été réalisé. Car il est assuré par le comité administratif dont
1Timothée 3:2-13 ..
htt://wwjddh.org/bcp/cd_pnud/Bilan%20com..72e°20texte20education(govem
ment).ht date: 12/4/01
4
Enseignement secondaire, Serge Petit-Frère, p. 11
5
Voir rapport de l’enquête en Annexe II, p. 28
2
3
45
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
la majorité des membres n’ont pas les connaissances appropriées pour
l’accomplissement d’une telle tâche. Par conséquent, ils basent leur choix
sur le critère d’ancienneté et non sur le niveau de compétence et de
préparation professionnelle. A la question, comment sont-ils arrivés à la
direction de l’école ? 20% nous ont fait savoir qu’ils ont été choisis après
que le coordonnateur les a proposés au comité comme enseignants ayant
fait preuve d’une certaine compétence, tandis que les autres 80% ont
répondu qu’ils ont été les plus anciens de l’établissement au moment de leur
nomination comme directeurs.
Nous avons recueilli des informations qui auraient expliqué qu’une
précarité de centres de formation en matière d’administration scolaire pouvant
former des cadres pour les écoles haïtiennes et accueillir ceux qui occupent
une telle position sans avoir préalablement possédé les qualifications qui y
sont relatives serait aussi à la base du manque de préparation professionnelle
des directeurs d’écoles formant le réseau. Cela développe un complexe chez
ces directeurs non formés qui évoquent plusieurs facteurs apologétiques de
leur faible niveau de compétence particulièrement le coût élevé des frais de
scolarité de l’insignifiante quantité de centres de formation par rapport à
leur salaire et le temps qu’il leur faille disposer pour aller suivre des cours en
la matière qui se donnent près qu’exclusivement dans l’aire de la capitale.
Trois des directeurs du réseau en question n’ont pas évoqué ces facteurs de
défense mais au contraire, suivent des cours dans le domaine de la gestion et
de l’administration dans le but d’augmenter leurs connaissances.
En dernier lieu, figure l’absence de contrôle rigoureux de l’administration
scolaire haïtienne. Car dans notre système éducatif, cette tâche revient
toujours aux inspecteurs du Ministère de l’Education Nationale, à l’exception
de certaines écoles encadrées et supportées par les Missions et les ONG
(comme c’est le cas du réseau en question). Ces écoles bénéficient de l’aide
d’un conseiller pédagogique désigné différemment d’une ONG à l’autre.
Pour le réseau en question, elles sont supportées par un coordonnateur. La
conception selon laquelle l’inspecteur vérifie l’application des dispositions
légales, des règlements (registre de matricule du personnel enseignant et
des élèves, tenue du journal classe, préparation des leçons, examen des
cahiers d’élèves afin de vérifier si le programme prescrit a été suivi, tenue des
registres d’inscription des élèves, de présence, de comptabilité) et interroge
46
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
les élèves afin de tester leur savoir a évolué en un siècle, sa mission devrait
s’être focalisée davantage sur les aspects éducatifs et pédagogiques. Il devrait
être perçu comme un conseiller. Pourtant, elle est toujours en vigueur en
Haïti bien que l’on assiste à un renouveau. Selon L’avant-projet de loi
organique élaboré par le MENJS, l’inspecteur est un collaborateur aidant
à la construction et à l’évaluation des curricula et à leur contextualisation
(adaptation aux conditions de leur environnement )6. Mais à notre grand
étonnement, le rôle d’approbation des qualifications d’un prétendu directeur
d’école ne lui est pas assigné. De plus, son passage dans un établissement
scolaire devient une exception. Seulement trois des directeurs témoignent
qu’ils reçoivent au plus trois visites au cours d’une année académique; mais
elles ont eu lieu à la fin pour planifier l’organisation des examens du C.E.P.
Pour palier à une telle situation, nous proposons que le recrutement
des directeurs soit effectué par le coordonnateur qui encadre ces écoles.
Il se chargera de déterminer le profile du directeur scolaire recherché, du
processus à suivre qui devrait respecter les grandes lignes suivantes : partage
d’informations sur le poste vaquant, réception de candidatures, analyse des
dossiers de candidats, évaluation et entrevue, remise de charge pour une
période probatoire de trois (3) mois. Lors de la remise de responsabilité, le
coordonnateur fera son devoir de lui remettre une copie de la description
des tâches7. Au cours de cette période, le coordonnateur prendra soin de
l’aider à comprendre mieux la nature de son travail, la nature de celui des
enseignants et sera à sa disposition pour toute consultation relative à ses
fonctions. Il lui apportera ses conseils dans la résolution de problèmes
auxquels il pourrait être confronté afin qu’il parvienne à développer ses
potentialités de leader. Il lui sera un formateur et un mentor.
Quant aux actuels directeurs, nous proposerons une mise sur pied
d’une politique de formation continue (aspect professionnel) en leur
octroyant une période de grâce allant d’une année à trois (3) années pour
qu’ils achèvent les cycles d’étude secondaire. Négligeant ou refusant une
si grande opportunité, on entreprend les démarches aboutissant à leur
remplacement.
6
7
L’avant-projet de Loi organique, par MENJS, p. 24
Voir la description de tâches du directeur scolaire, p. 11
47
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
3. Influence de la préparation professionnelle du directeur scolaire
La préparation professionnelle des directeurs du réseau d’écoles que
nous avons considéré Influence le fonctionnement de l’école à différents
niveaux.
3.1. Incapacité de recruter des enseignants qualifiés
Généralement, suivant que le directeur a une formation adéquate ou non,
le recrutement du personnel enseignant est influencé d’une manière positive
ou négative. Dans les- écoles auprès desquelles nous avons recherché des
informations, sur 103 enseignants travaillant au niveau du préscolaire et
des deux premiers cycles de l’école fondamentale, 10,67% ont fait la classe
de neuvième année fondamentale ; 70,87% ont leur niveau compris entre
neuvième année fondamentale et rhéto ; seulement 18,44% ont terminé
leurs études classiques et ont fréquenté l’université. Alors, en considérant
le rôle que joue le directeur dans le processus de recrutement des nouveaux
membres pour son équipe pédagogique, son manque de qualification exerce
une grande influence sur ses choix. En guise de réponse à une question que
nous leur avons posée: “Si vous devez partir pour étudier à l’étranger qui
auriez-vous désigné pour vous remplacer. Précisez son niveau académique,
sa formation professionnelle et ses expériences”; nous avons recueilli les
informations suivantes: 14,28% préfère qu’un conseil de direction soit formé
pour assurer l’intérim, compte tenu de l’absence de professeur habile; 85,7%
a désigné des gens à niveau académique compris entre seconde et rhéto, mais
n’ayant aucune formation professionnelle. Du point de vue d’expérience,
57,14% a mentionné des personnes travaillant dans l’enseignement depuis
dix à quinze ans, tandis que le reste n’en a fait aucun cas.
Dans la relation pédagogique, le concept enseignant réfère à quelqu’un
qui aide l’enfant à construire son savoir, à réaliser ses apprentissages. C’est
un guide appelé à Influencer le développement spirituel, intellectuel, moral
et social de son élève, à l’orienter et à entretenir une relation plutôt humaine
que communicative avec sa classe. A lui appartient la responsabilité de mettre
l’élève en situation d’apprendre, d’organiser le contrat didactique c’est-à-dire
la création d’une espace de dialogue entre les différentes familles de variables
en présence dans la relation didactique: variables liées aux élèves, celles liées
à renseignant et celles liées au savoir; gérer et réguler les Interactions sociales
48
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
et les démarches d’apprentissage.
Quand l’enseignant recruté ne détient pas les qualifications appropriées,
l’Inverse se produit, il parvient difficilement à remplir ses fonctions lesquelles
nécessitent un travail préalable au cours de la phase interactive. Celle-ci
consiste en l’évaluation de la préparation de l’élève. Cette évaluation permet
d’abord de vérifier si les objectifs d’apprentissage poursuivis sont adaptés
aux habiletés et dispositions actuelles de l’élève et s’il peut les atteindre
dans un temps raisonnable ; ensuite de s’assurer de la disponibilité des
acquis cognitifs, des dispositions affectives et des habiletés psychomotrices
susceptibles de faciliter l’apprentissage visé. Elle permet enfin de juger de
la pertinence des objectifs poursuivis en tenant compte de ces acquis. Ceci
n’étant fait, la création d’une situation facilitant la réalisation d’apprentissage
significatif devient plus pénible. Il croit au contraire à l’enseignement frontal
supposant qu’au début de l’année scolaire, tous les élèves partent au même
niveau ou, si ce n’est pas le cas, sont capables de réaliser les ajustements
nécessaires. Il accorde ainsi une grande Importance à la logique du contenu,
c’est-à-dire s’appuie sur des exemples qu’il a lui-même choisis et réalise
des démonstrations au tableau devant les élèves en Insistant sur les points
difficiles. Souvent, ces types de cours magistraux se terminent par une
question : Est-ce que vous avez compris ? Ce désintéressement ouvre la
voie aussi bien à la violence physique qu’à la violence symbolique. Sans s’en
rendre compte, l’enseignant s’érige en gendarme, un comportement que l’on
attribuerait vraisemblablement aux professeurs de l’école traditionnelle.
En plus de désintéressement, nous avons constaté la pratique de la
violence physique et symbolique dans les relations maître - élèves, dans 80%
des écoles du réseau. Quand ces directeurs s’adressant à nous, étrangers de
la communauté, Ils déclarent que personne n’a le droit de frapper un élève
dans mon établissement. Pourtant le fouet croqué au mur de leur bureau
nous parle qu’ils se sont personnellement appropriés de ce droit. Le pire
vient quand, dans certaines classes, les élèves encouragent cette pratique. «
Le maître doit nous fouetter quand nous ne savons pas nos leçons, quand
nous ne faisons pas nos devoirs » a déclaré la majorité d’une classe de 6eme
année fondamentale qui compte cinquante-quatre (54) élèves.
Nous voudrions suggérer que le coordonnateur qui supervise ce réseau
scolaire accorde beaucoup d’importance à l’élaboration d’un programme
49
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
de discipline avec la participation des directeurs. Les enseignants pourront
utiliser un tel programme dans leur salle de classe tout en tenant du niveau
et de la particularité des élèves et de l’aspect physique des salles. Il les aidera
à se comporter comme des enseignants chrétiens et à résoudre les problèmes
d’indiscipline dans l’amour et pour encourager les enfants à cultiver de
bonnes habitudes, à avoir de meilleurs comportements. Ils élaboreront sous
la supervision directe du coordonnateur les règlements qui prennent en
considération la constance puisque la discipline ne peut pas être livrée aux
caprices ni à l’humeur de l’enseignant et des élèves; la fermeté, car les élèves
sont disposés à tenter l’enseignant pour voir jusqu’où il est capable de tenir la
barre; la souplesse qui permet à l’enseignant d’admettre les exceptions dans
sa façon de traiter les élèves à problèmes par rapport aux enfants normaux; la
bienveillance qui représente le procédé redouté mais pourtant l’un des plus
efficaces pour stimuler les jeunes adolescents aux meilleurs comportements;
de la prévoyance qui permet de prévenir les mauvais comportements en les
éloigner et la cohérence. Ainsi, du même coup, ils traiteront les élèves avec
respect et dignité comme des êtres créés à l’image de Dieu et refléteront la
nature de Dieu comme le Dieu d’ordre.
3.2. Incapacité d’être un enseignant modèle
Le rôle d’animateur pédagogique se joue très difficilement quand le directeur
d’école ne possède pas les conséquences requises. Le directeur devait être
au cœur de la pédagogie dans le sens qu’il représente une ressource pour
les enseignants. Pour leur permettre d’accomplir leur tâche complexe et
exigeant, il est essentiel qu’ils se sentent soutenus dans leur investissement
quotidien. Comme l’a précisé Miller, c’est par l’aide appropriée qu’une
personne peut investir davantage dans la réalité, car elle ne se sent pas
abandonnée à elle-même8. Interrogés,’ les directeurs du réseau nous ont
répondu qu’ils reconnaissent tous la nécessité d’encadrer leurs enseignants.
Pour arriver à offrir cet encadrement, ils leur prodiguent des conseils et
organisent à leur intention des journées pédagogiques.
8
Revue de FQDE, Numéro 5, juin 1988 p. 4
50
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
3.3. Manque de supervision pédagogique efficace
On a tenté de définir la supervision pédagogique de différentes manières.
Plusieurs auteurs s’en étaient préoccupés. Nous contentons de vous fairepart de celle que nous avons jugée la plus pertinente. La supervision
pédagogique est un processus d’aide, de soutien à renseignant dont le but
serait l’amélioration de l’efficacité scolaire, l’amélioration de l’enseignement
et de l’apprentissage, l’amélioration des conditions de chacun.9
A notre avis, la supervision pédagogique fait partie des fonctions de
la direction d’école qui procède à la vérification de l’atteinte d’une série
d’objectifs préalablement déterminés dans le cadre du travail des enseignants
dont le but vise l’amélioration de la qualité d’éducation dispensée par ces
derniers. Pour s’acquitter d’une telle tâche de manière efficace, il faudrait qu’il
se rende compte de la nature du travail des enseignants afin de reconquérir
leur confiance et pour pouvoir mieux les encadrer. Notre conception
tient compte de la double nature du travail de l’enseignant que nous
reconnaissons à la fois complexe et exigeant. Cette complexité s’explique
par le fait que l’enseignant réaliser quotidiennement des actions difficiles
telles que s’approprier les programmes d’études, chercher à faire exécuter
des activités d’apprentissages pertinentes et respecter le plus que possible
le rythme d’apprentissage des élèves. En conséquence, le directeur d’école
pour effectuer une supervision pédagogique efficace doit viser d’abord et
avant tout à soutenir le professeur en l’aidant à agir le plus adéquatement
possible.
Les directeurs au sein du réseau scolaire qui nous intéresse dans
le cadre de ce travail supervisent le travail des enseignants différemment
l’un de l’autre. Mais nous avons pu identifier qu’ils procèdent suivant des
étapes. Certains accordent beaucoup d’importance à l’une étape par rapport
aux autres. C’est ainsi que sur les dix directeurs nous n’avons retrouvé que
trois soit un pourcentage de 30% qui prennent du temps pour planifier la
supervision au sein de leurs établissements ; tandis que les autres n’avertissent
même pas les enseignants de leur éventuelle présence dans la salle de classe,
la totalité de ces directeurs nous a expliqué qu’une telle démarche se revêt
9
Administration scolaire, théorie et pratique par Clermont B. et ali. p.286
51
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
de peu d’importance. Mais, ils passent beaucoup de leur temps à discuter
avec les enseignants sur les points faibles constatés au niveau du processus
d’enseignement et d’apprentissage lors des séances de supervision et à
encourager ceux qui ont fait preuve d’une certaine performance.
Nous reconnaissons à la manière de Bergeron J.10 qu’il n’existera jamais
un modèle de supervision pédagogique qui puisse garantir systématiquement
que les enseignants fournissent continuellement un enseignement de
qualité, mais nous conseillerons aux directeurs de renforcer cette démarche
en adoptant de manière scrupuleuse le modèle de supervision pédagogique
proposé par Glickman11 auquel nous apportons certaines modifications
au niveau des étapes. Car nous avons ainsi réalisé qu’elles ne sont
significativement pas différentes.
i. En premier lieu, le directeur organisera une réunion de
planification. Celle-ci doit viser tout d’abord à prier pour réclamer
l’aide du Saint-Esprit pour les guider vers la meilleure direction et
à déterminer les objectifs qui seront poursuivis par la supervision
pédagogique, prévoire les lignes de conduite des gens impliqués
dans le processus c’est-à-dire le directeur et l’enseignant. Cette
étape préparatoire tiendra aussi compte des outils, des ressources
qui seront mobilisées à l’atteinte d’objectifs fixés comme les
documents pour recueillir les données et un calendrier au cours
duquel les différentes actions seront entreprises.
ii. Les objectifs, les lignes de conduite étant fixées, le directeur
doit aborder une deuxième phase en se chargeant d’observer le
travail de l’enseignant au sein de la salle. Sa présence dans les
salles de classe, lui permettra d’amasser des informations sur le
comportement, les méthodes pédagogiques de l’enseignant et sur
le comportement des élèves. A cette étape, le directeur recueille
les informations nécessaires à l’établissement d’un diagnostic. Des
grilles d’observation seront très utiles à ce niveau.
iii. Au cours de cette étape, les informations recueillies
10
11
lbid,p. 6
Ibid, p. 20
52
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
précédemment sont analysées. Le directeur en tant que superviseur
évalue les forces et les faiblesses de la performance de chaque
enseignant et porte un jugement sur la situation d’enseignement
et d’apprentissage qu’il a suivi en titre d’observateur. iv. Cette
dernière étape constitue un échange, une réunion au cours de
laquelle le directeur en son statut de superviseur fait un compte
rendu de ses observations et les enseignants (supervisés) émettent
leurs réactions au rapport. C’est une occasion très importante qui
s’offre aux acteurs impliqués dans la supervision pédagogique. Ils
peuvent en profiter pour discuter sur les ressources disponibles que
l’enseignant n’a pas utilisées soit par ignorance, soit par manque
d’expérience et sur celles à mettre à sa disposition. Ainsi que des
décisions prises en vue d’accompagner les enseignants,
Dans une perspective de développement professionnel à long terme
des enseignants, le directeur devrait s’engager dans la formation des cercles
de qualité où certains enseignants sont utilisés comme des ressources pour
aider les autres à améliorer leur niveau de compétence. Donnons comme
exemple qu’un professeur excellant en mathématiques pourra aider les autres
à combler leurs lacunes dans le domaine en vue d’améliorer leur pratique
professionnelle par des rencontres prévues selon un calendrier élaboré par
le directeur.
Cette façon de procéder à la supervision pédagogique facilite un
meilleur encadrement des enseignants. Nous pensons qu’il faudrait créer des
centres d’enseignants ou des cercles de documentation où les enseignants
pourraient se réunir pour discuter des nouvelles idées ou découvertes en
matière d’éducation, s’informer des nouvelles idées au moyen de l’Internet,
organiser des conférences ayant rapport à l’évolution dans le domaine. Ces
discussions pourront être dirigées par un directeur, un enseignant désigné
et/ou le coordonnateur.
3.4. Manque d’engagement social
Nous comprenons que l’éducation exerce une fonction fondamentale
d’aide au développement des fonctions existantes, de création et de
développement de fonctions nouvelles qui permettent à l’individu de faire
53
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
face aux appels, aux demandes, aux exigences du monde dans lequel il est
appelé à vivre. Et dans la société haïtienne, on accuse l’école d’être la cause
de la délinquance, du chômage, de la dégradation des valeurs, une critique
qui se base essentiellement sur le fait que l’école est un sous-ensemble de
la société. Sans vouloir confirmer ou infirmer une telle assertion, nous
pensons que l’école a sa contribution dans l’effritement des valeurs. Car
elle devrait tout mettre en œuvre aux cotés des familles pour combattre la
reproduction discriminatoire qui sévit actuellement en donnant à tous les
enfants quelles que soient leurs origines familiales, sociales, religieuses les
mêmes opportunités de développement personnel, de réussite scolaire et de
choix spirituel et professionnel.
Comment l’école parviendra-t-elle à remplir sa fonction sans que le
directeur fasse preuve d’un engagement social parce qu’il est responsable de
la dynamisation de toutes les actions au service de la communauté en offrant
un meilleur encadrement aux élèves, en intégrant les parents dans la vie de
l’école et en reconnaissant l’importance des ressources de la communauté ?
3.4.1 Manque d’intégration des élèves dans la vie communautaire
Une bonne organisation de l’école facilite la réalisation de l’éducation des
enfants et leur préparation pour la vie actuelle et future. Aussi, peuvent-ils être
associés à cette organisation et au fonctionnement de la vie de l’établissement
qui, à notre avis constitue une société en miniature. Cette intégration, tout
en leur faisant prendre conscience des raisons pour lesquelles ils ne peuvent
pas accéder à tous leurs désirs, requiert une organisation interne des élèves.
Une seule des écoles auprès desquelles nous avons réalisé notre recherche
détient une association d’élèves. Tandis que les enfants pourraient en
profiter pour expérimenter la solidarité en visitant l’un de leurs camarades
frappé soit par un cas de maladie ou de mortalité des membres de sa famille
et la démocratie en élisant les personnes qui dirigeraient l’association. Pas
une coopérative scolaire!
Par contre, pour la totalité des écoles du réseau, les élèves sont intégrés
dans la vie communautaire de différentes autres façons et différentes
occasions. Tout d’abord, à travers l’organisation de services de dévotion
collective en fin de chaque semaine au cours duquel chaque classe trouve
l’occasion de partager aux autres ce qu’elle avait appris au cours de la
54
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
semaine. Assister à l’un de ces services nous permet de ressentir les miracles
que Dieu opère dans la vie de ses enfants pour qu’ils puissent vivre à sa
gloire tout en aidant les autres à s’édifier et à s’épanouir spirituellement.
Car, ce culte est présidé par un ou deux élèves désignés par la direction en
collaboration avec les professeurs. Ils ont ainsi l’opportunité non seulement
d’entendre la Parole de Dieu mais aussi de découvrir leurs talents afin
de les mettre au service des autres. Suivant un calendrier mensuellement
établi, les classes participent aux cultes de l’église. De plus, les directeurs
organisent en collaboration avec les autres de l’équipe pédagogique des
foires scolaires où les élèves exposent les travaux réalisés au cours de l’année
académique. En suite, selon le témoignage de plusieurs personnes vivant
dans l’entourage de ces établissements scolaires, il fut un temps où on
donnait aux élèves des plantules pour célébrer la fête de l’agriculture, une
pratique qui, malheureusement n’est conservée aujourd’hui que par un seul
directeur. Nous pensons qu’il représente une opportunité pour les élèves de
transmettre le message sur l’importance de rechercher un environnement
soigneux.
La mise sur pied d’une association d’anciens élèves permettra aussi
d’avoir une institution permanente de contact avec le monde extérieur.
3.4.2. Manque d’intégration des parents dans la vie scolaire
Traditionnellement les parents haïtiens ne sont pas intégrés dans la vie
scolaire haïtienne. Les rencontres qui les réunissent sont souvent organisés
pour régler des affaires financières ou des affaires d’indiscipline. Le temps
leur manque pour qu’ils viennent dans les réunions trimestrielles voire pour
répondre à des convocations relatives aux études de leurs enfants. A noter
que cette situation s’étend davantage dans les écoles des milieux ruraux où la
totalité des parents travaillent dans les champs. Pourtant, 80% des directeurs
du réseau scolaire en question arrivent à les rassembler régulièrement et
parviennent même à mettre sur pied des comités de parents qui participent
activement à la vie de l’école. Cette participation prend différentes formes
par exemples: promulguer des conseils pour l’amélioration de la qualité de
vie à l’école. Ils encouragent la réalisation de diverses activités extra-scolaires
comme des foires scolaires, des concerts avec les élèves qui suivent des cours
de musique, et veiller à la culture d’une meilleure discipline en rapportant
55
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
à la direction des informations sur le comportement des élèves sur le
chemin de l’école, dans le but de l’aider à prendre des mesures régulatrices
appropriées.
Nous encourageons ces directeurs à renforcer cette intégration en
débutant les réunions de parents par une conférence sur un ou des sujets
ayant rapport à la vie communautaire pouvant aider les parents à se former
en sorte qu’ils puissent faire face à la vie future.
3.4.3. Manque d’intégration des autres ressources de la Communauté
La participation de la communauté dans la vie de l’école est une nécessité.
Car un établissement scolaire ne peut pas vivre en vase clos; il doit se
considérer comme une partie de la communauté. Les directeurs du réseau
en question donnent libre accès aux gens de la communauté dans leurs
démarches pour rendre active la vie au sein de l’établissement et intégrer
l’école dans la réalité. Ils recrutent les professionnels pour enseigner aux
élèves des cours extra-scolaires comme la musique, la pâtisserie, la coupe et
couture. Soulignons aussi que lors de l’organisation des activités sportives,
les ressources de la communauté constituent un profit considérable.
L’utilisation des ressources de la communauté par les directeurs du
réseau scolaire en question devrait s’étendre aussi à l’enseignement des classes
pratiques. Une telle démarche permettra aux enseignants d’expérimenter
de nouvelles méthodes d’enseignement. Par exemple, dans des sciences
expérimentales, en collaboration avec des agronomes, ils pourront se
servent des jardins scolaires pour expliquer aux enfants les notions relatives
aux plantes, aux animaux du milieu et aux techniques de conservation
de sol ; dans les cours d’histoire, ils pourront organiser des visites de cites
historiques et des musées où les élèves apprendraient les réalités du temps
passé. Ces activités nous prouvent combien le directeur d’école peut
apporter sa contribution dans le développement du sens de responsabilité
sociale de l’élève quand il se comporte lui-même en agent de changement
responsable.
En effet, l’étude que nous avons entreprise auprès de ce réseau scolaire
haïtien, nous a prouvé que le faible niveau de préparation professionnelle
des directeurs scolaires résulte du mode de recrutement de ces derniers, de
la précarité de centres de formation appropriée et de l’absence de contrôle
56
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
rigoureux de l’administration scolaire. Cette situation aurait entraîné des
conséquences à différents niveaux tant au niveau du personnel enseignant
assoiffé de l’aide et de l’encadrement du directeur soit au moyen de l’animation
et de la supervision pédagogique qu’au niveau de la gestion du personnel
étudiant qui, faute de directeurs compétents subit l’autoritarisme de la part
des enseignants souvent recrutés sans formation préalable ignorant ainsi les
différents aspects de développement de l’élève. Elle affecte aussi leur sens de
responsabilité sociale manifesté par un manque d’intégration des élèves dans
la vie communautaire, un manque d’implication des parents et des autres
ressources de la communauté dans la vie scolaire. Nous pensons qu’un défi
est lancé tant à l’organisation qui supporte ces écoles qu’au coordonnateur
qui les encadre sur le plan pédagogique et administratif. Leur désir de voir
améliorer la qualité de l’éducation que reçoivent les enfants qui fréquentent
ces écoles est interpellé, sans négliger leur désir de voir une école s’ouvrant
à la communauté et répondant aux besoins de la société. Car, ils feront
mieux d’œuvrer à la faveur d’une meilleure éducation. Ils formeront ainsi
non seulement de bons citoyens pour la société, mais aussi nous pourrons
présenter à Christ des hommes parfaits et propres à toute bonne œuvre.
Annexe I
Description de tâches du directeur
Sous la supervision directe du coordonnateur. Le directeur est chargé de:
1. Planifier en collaboration avec les enseignants le travail scolaire ;
2. Gérer l’établissement ;
3. Acquérir et gérer le matériel scolaire ;
4. Mettre à jour les documents administratifs, c’est-à-dire les différents
registres de l’école ;
5. Contrôler la présence des enseignants et informer le comité administratif
de l’école de l’absence de tout enseignant ;
6. Elaborer les dossiers des effectifs, du personnel enseignant et du personnel
non enseignant ;
7. Rendre compte de la gestion de l’école et préparer les statistiques,
administratifs et pédagogiques ;
57
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
8. Faire respecter le programme d’enseignement en vigueur ;
9. Superviser le travail des enseignants ;
10. Prévoir des séances d’animation pédagogique (journées pédagogiques)
en collaboration avec le comité administratif et le coordonnateur du
district ;
11. Mettre du matériel didactique à la disposition des enseignants ;
12. Encadrer les enseignants dans l’accomplissement de leurs tâches;
13. Evaluer les apprentissages des élèves avec l’appui des enseignants et du
coordonnateur du district ;
14. Favoriser de bonnes relations entre les enseignants ;
15. Favoriser le développement spirituel, intellectuel et comportemental des
élèves ;
16. Maintenir un contact permanent avec les parents ;
17. Favoriser de bonnes relations entre l’Equipe Pédagogique, le comité
administratif de l’école et les parents (comité de parents) ;
18. Planifier des rencontres de motivation sur l’importance de l’école dans
la communauté ;
19. Elaborer avec les enseignants l’horaire de visite des classes à l’Eglise dont
dépend l’établissement ;
20. Organiser en collaboration avec le comité administratif toutes les
activités proposées par le Bureau Central d’Education ;
21. Organiser les rencontres avec les différents personnels de l’école ;
22. Veiller au respect de la dignité humaine des élèves au sein de l’école ;
23. Exécuter toute activité planifiée par le comité administratif de l’école,
après l’approbation du Bureau Central d’Education qui vise le progrès
des élèves ;
58
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Rapport de l’enquete
Annexe II
Ces informations ont été recueillies auprès des directeurs du réseau scolaire
Questions
Oui
Non
Qté
%
Qté
%
Jouir le rôle de superviseur
Discuter sur une planification
de leçon
Observer le travail des
enseignants
Superviser le cahier de
préparation
Observer le comportement des
élèves
Informer l’enseignant de la
supervision
Avoir le consentement des
enseignants sur la supervision
Discuter avec les enseignants
après une séance de supervision
7
70%
3
30%
6
60%
4
40%
7
70%
3
30%
10
100%
0
0%
7
70%
3
30%
3
30%
7
70%
9
90%
1
10%
10
100%
0
0%
Réprimander un enseignant
Organiser des réunions de
parents
5
50%
5
50%
10
100%
0
0%
Lire des revues sur l’éducation
Avoir un abonnement de revues
sur l’éducation
Visiter avec les élèves des places
en dehors de l’école
8
80%
2
20%
0
0%
10
100%
8
80%
2
20%
5
50%
5
50%
Connaître le courant
pédagogique que suit l’école
59
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Annexe III
Niveau de formation des directeurs du réseau scolaire
9ème AF-rétho
Niveau
académique
Qté
%
7
70%
Ecole normale
Formation
professionnelle
Qté
3
%
30%
Philo
Qté
3
Université
%
30%
Autres
Qté
%
2
20%
Aucune
Qté
%
Qté
%
4
40%
3
30%
Bibliographie
Champy, Ph. et Etévé, Ch. Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de
formation. Ed. Nathan, Paris 1998
De Landsheere, V. L’éducation et la formation. PUF. Paris 1992
FEPH. DEFAP Adieu, Ecole infernale ! FEPH,
Hameline, Daniel. Les objectifs pédagogiques. ESF, Paris 1998
Jacques, M. Psychopédagogie des apprentissages (Modules I à IV )
Jonnaert, Ph. Et Vander B. Cécile. Créer des Conditions d’enseignement et
d’apprentissage. De Boeck Université. Bruxelles, Paris 1999.
Mager, R.F. Comment définir des objectifs pédagogiques. DUNOD, Paris
1994
Mialaret, Gaston. Pédagogie générale. PUF Paris 1991
Serge, P. Problèmes d’éducation. Imprimerie Quality Plus. Port-au-Prince
Haïti, 1999
Reboul, O. Les valeurs de l’éducation. PUF, Paris, 1999
Reboul, O. Qu’est-ce qu’apprendre ? PUF, Paris 1999
MENJS. Guide Pratique d’Administration Scolaire
Revue de la FQDE Numéro 5, Juin 1988
60
Jean-Baptiste Solect
Professional training of principals
Much ink has already been spilled and continues to be spilled about the
debate over school administration. Opinions are divided as to the aspects of
administration. Nevertheless, the nature of school administration seems to
consist of organizing the efforts of the main agents working in education,
whether within a country’s educational system (i.e. at the macro level) or
from within a school network (i.e. at the micro level) in order to ensure
better teaching and training.
For those who are analyzing Haitian school administration, it seems to
be characterized by a low level of professional training of principals.
Without wishing to undertake a general study on the situation of school
administration in Haiti, we propose to offer some explanation of this basic
characteristic we have just mentioned. In order to do this, we will make a
point of demonstrating how the professional training of principals has a
great influence on the functioning of the school, based on an investigation
undertaken on a network of ten academic establishments. The network in
question consists of establishments having one or more preschool classes and
the first two cycles of the middle school (Ecole Fondamentale). As part of a
larger network of schools supervised by a missionary organization, the work
of the principal is supervised by a coordinator. We will also make sure to
offer suggestions for change during our explanations. Note that within the
context of this work, we will use the terms “school principal” and “school
administrator” interchangeably and the masculine gender for purposes of
clarity and comprehension of the text.
1. Professional training of school principals.
The work of the school principal consists in defining as well as ensuring the
development of objectives and policies toward the goal of good operation,
stimulating and directing the development of subsystems to reach the
objectives established by the system, establishing and coordinating efforts
61
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
in relation to the planning and carrying out of the various activities within
the educational establishment, seeking out and administrating human and
other resources which the establishment needs in order to run smoothly.
This aspect has a direct relationship to the recruitment and management of
human resources, to the evaluation of the systems for which he is responsible,
such as the pedagogical system, the management of personnel (students,
teachers and non-professional personnel), management of finances and
materials, community relations, and to the satisfying of the expectations of
people who are yearning for a better world.
To fulfil his various roles, the school principal must demonstrate a
whole series of abilities. We can group these into three broad categories.
First of all let us mention the intellectual skills which demand that he know
the theories relating to the science of organizations, as well as the various
concepts and principles underlying the theories. He must have knowledge
about the application of organizational principles, be at the cutting edge of
modern trends and hence of the broad trends of pedagogy and of training
processes. He must have an excellent knowledge of the management of
human resources especially the dynamic aspect as a work motivator, job
satisfaction and quality of life at work.
Then, it is necessary for the educational administrator to have attitudes
that convey an open mind and an understanding of the administration
processes. This attitude will allow him to adapt quickly to the changes
which take place in the field where he is moving. A culture favourable
toward research and new information and communication technologies is a
necessity, as well as toward individual behaviour in order to maintain good
relations with the public in general and the education client in particular.
Finally the principal of a Christian school must be spiritually qualified
like any other Christian leader, irreproachable, temperate, faithful, humble,
not wrathful, not aggressive, gentle and self-controlled.
Generally speaking, our educational system in Haiti, does not have
many principals who possess adequate professional training. Most of
our school administrators do not have the qualifications required by the
MENJS (Ministry of National Education, Youth, and Sports). If, on the
See original, p. 2, n. 1.
1 Tim. 3:2-13.
62
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
one hand, the statistics available from the Ministry of National Education
say that only 10 percent of the 41,170 instructors registered in 1988 had
the officially required educational profile, that is, the profile of students of
teachers’ college; on the other hand, the data yielded by an investigation
conducted and reported by Serge Petit-Frere indicate that 57.65 percent of
instructors do not have any legal qualification to teach, that 72.97 percent
had no university degree and that only 11.71 percent have a diploma from
Teachers’ College. Our school principals (school administrators) come
from this low percentage of Teachers’ College students and from unqualified
instructors. This disclosure is something we can trust.
For our investigation of the school network in question has confirmed
that 70 percent of principals have an educational level somewhere between
the ninth year of the Ecole Fondamentale (grade 9) and Rheto (last year of
high school), 10 percent have completed their classical education, and only
20 percent have attended university. Actually, as we have just emphasized,
Haitian school administrators lack professional training. But a question
presents itself: what is the cause of this lack?
2. Causes of the lack of professional training
According to our research, at least three facts seem to be at the root of
Haitian school administrators’ lack of professional training.
It is first of all a matter of way in which the recruitment of the principals
was carried out. For it is done by the administrative committee, most of
whose members do not have the knowledge necessary to carry out such a
task. As a result, they base their choice on the criterion of seniority and
not on the level of skill and professional training. To the question of how
they got to be principal of the school, 20 percent told us that they had
been chosen after the coordinator had suggested them to the committee as
instructors who had already demonstrated a certain skill, whereas the other
80 percent answered that they had been the oldest in the school at the time
they were nominated as principal.
See original, p. 2, n. 3.
See original, p. 2, n. 4.
See original p. 2, n. 5. Note says: “See the report on the investigation in
Appendix 2,
63
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
We have gathered data which should explain that another thing
that is at the root of this lack of professional training in the principals of
the schools in this network is a scarcity of centres for training in school
administration that could train managers for Haitian schools and welcome
those who already hold such a position without having already possessing
the appropriate qualifications. This develops a complex in the untrained
principals who mention several factors in defense of their low level of skill,
especially the high cost of school fees at this tiny number of training centres
in relation to their own salary, and the time they need to devote to taking
courses on the subject, the courses being offered almost exclusively in the
area of the capital. Three of the principals in the network in question did not
mention these defense factors but instead are taking courses in management
and administration with the goal of increasing their knowledge.
Finally, there is the absence of rigorous supervision of Haitian school
administration. For in our educational system, this task is always given to
the inspectors from the Ministry of National Education, except for certain
schools managed and supported by the Missions and NGOs (as is the case
with the school network in question). These schools benefit from the help
of an educational counselor who has a different designation from one NGO
to another. For the network in question, the schools are supported by a
coordinator. The idea according to which the inspector checks the application
of legal provisions and of the regulations (register of teaching personnel and
students, upkeep of the class journal, lesson preparation, examination of
students’ notebooks to check whether the prescribed programme has been
followed, upkeep of the enrollment register, attendance register, accounts
register) and questions the students in order to test their knowledge has
developed over a century, has mission should have been more focussed on
educational and pedagogical aspects. He ought to be seen as a conselor.
However, it [the old idea] is still in force in Haiti, even though we are now
witnessing a renewal. According to the Organic Law Pilot Study developed
by the MENJS, the inspector is a collaborator assisting in the construction
and evaluation of curricula and their contextualization (the adapting of the
curricula to the environmental conditions). But, to our great astonishment,
the role of approving the qualifications of a so-called school principal is not
See original, p. 3, n. 6.
64
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
assigned to him. Moreover, he only rarely visits a school. Only three of
the principals revealed that they had received at most three visits during a
school year, but these visits came at the end, in order to plan the organizing
of the CEP (Primary School Diploma) examinations.
To remedy such a situation, we propose that the recruitment of
principals be carried out by the coordinator who manages these schools.
He will take it upon himself to determine the profile of the desired school
principal and of the process to follow, which should respect the following
basic guidelines: sharing of information on the vacant post, receiving of
candidates, analyzing the candidates’ files, evaluation and interviewing,
hiring for a probationary period of three (3) months. At the time of
hiring, the coordinator will make it a duty to give him a copy of the job
description. During this period, the coordinator will take care to help him
better understand the nature of the job, the nature of the teachers’ job and
will be available to him for any consultation about his tasks. He will advise
him in the solving of problems he may face so that he will develop the
potential to be a leader. He will be a trainer and mentor to him.
As for the current principals, we propose to set in motion a policy of
continuous training (professional aspect) by granting them a grace period
from 1 to 3 years to allow them to complete secondary education. Ignoring
or refusing such a great opportunity would result in steps being taken to
replace them.
3. Influence of the professional training of the principal.
The professional training of the principals of the network of school we have
considered influences the operation of the school on different levels.
3.1. Inability to recruit qualified teachers
In general, whether or not the principal has adequate training has a
positive or negative influence on the recruitment of teaching personnel.
In the schools we have gathered data in, out of 103 instructors working
at the preschool level and the first two cycles of elementary school, 10.67
% completed the ninth grade of elementary; 70.87% have completed a
level between ninth year of Ecole Fondamentale and Rheto; only 18.44%
See the job description of the school principal, p. 11 (= Appendix 1)
65
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
completed their classical studies and attended university. So, considering
the role the principal plays in the process of recruiting new members for
his pedagogical team, his lack of qualification has a great influence on his
choices. As an answer to a question we asked them: “If you have to leave
to study abroad, whom would you designate to take your place. Be specific
about his academic level, his professional training and his experience”;
we received the following information: 14.28% prefer that a principal
committee be formed to take care of the interim period, given the absence
of any able professor; 85.7% designated people who had an academic level
between second year of high school and Rheto, but without any professional
training. From the point of view of experience, 57.14% mentioned persons
working in education for anywhere from 10 to 15 years, whereas the rest
didn’t think this important at all.
In the pedagogic relationship, the idea of teacher refers to someone
who helps the child to build his knowledge, to carry out what he has
learned. The teacher is a guide called to influence the spiritual, intellectual,
moral and social development of his student, to direct him and to maintain
a relationship that is more human that communicative with his class. To
the teacher belongs the responsibility of placing the student in a position
to learn, to organize the didactic contract, i.e. the creation of a space for
dialogue between the different groups of variables—linked to the students,
to the teacher and to knowledge – that confront each other in the didactic
relationship; to manage and regulate the social interactions and the learning
procedures.
When the teacher who has been hired does not possess the appropriate
qualifications, the opposite takes place; and he manages with difficulties
to fulfil his duties, which require preliminary work during the interactive
phase. This phase consists of the evaluation of the student’s preparation.
This evaluation allows first of all to check whether the objectives of learning
which are being followed are adapted to the current abilities and tendencies
of the student and whether he can reach them in a reasonable time; then
to make sure of the availability of the cognitive experiences, emotional
tendencies and psychomotor skills likely to facilitate the learning which
is aimed at. Finally it allows one to judge the pertinence of the objectives
being pursued while taking account of these experiences. When this is not
66
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
done, it becomes more difficult to create a situation in which meaningful
carrying out of learning is facilitated. On the contrary, the teacher believes
in frontal teaching, assuming that at the beginning of the school year, all
the students start at the same level, or, if that is not the case, are able to
make the necessary adjustments. Thus, he attaches great importance to the
logic of the content, that is, he relies on examples he has chosen himself
and gives demonstrations to the students at the blackboard, emphasizing
the difficult points. Often, these types of lectures end with one question:
Did you understand? This lack of interest opens the way to physical as well
as symbolic violence. Without even realizing it, the teacher sets himself up
as a policeman, a behaviour which would be more realistically attributed to
teachers in a traditional school.
In addition to the lack of interest, we have seen the practice of physical
and symbolic violence in teacher—student relations in 80 percent of the
schools in the network. When the principals speak to us, as outsiders to
the community, they state that “no one has the right to strike a student in
my establishment.” However, the whip sketched on the wall of their offices
tells us that they have personally appropriated this right for themselves. The
worst comes when, in certain classes, the students themselves encourage
the practice. “The master has to whip us when we don’t know our lessons,
when we don’t do our homework,” declared most of a grade six elementary
class of fifty-four (54) students.
We wish to suggest that the coordinator who supervises this educational
network should attach great importance to the development of a programme
of discipline, with the participation of the principals. The teachers will be
able to use this kind of programme in their classroom according to the
level and particularity of the students and the physical characteristics of the
rooms. It will help them to behave like Christian teachers, to solve discipline
problems in love to encourage the students to cultivate good habits, to
have better behaviour. Under the direct supervision of the coordinator,
the teachers will develop regulations which will take into consideration
consistency, since discipline cannot be abandoned to the whims or the
mood of the teacher and the students; firmness, because students tend
to test the teacher just to see how far he will go; flexibility, which enables
the teacher to allow exceptions in his treatment of problem-students, as
67
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
opposed to normal students; kindness, which is a feared but nevertheless
one of the most useful techniques to stimulate young teenagers to better
behaviour; foresight, which allows the teacher to prevent bad behaviours by
avoiding them, and coherence. Thus, in one stroke, they will treat students
with respect and dignity as beings created in God’s image and will reflect the
nature of God as the God of order.
3.2
Inability to be a model teacher.
The role of an educational facilitator is very difficult for the principal
when he does not have the required importance. The principal should be
at the heart of teaching, in the sense that he represents a resource for the
teachers. To allow them to accomplish their complex and demanding job,
it is essential that they feel supported in the work they put into it daily. As
Miller has pointed out, it is through appropriate assistance that a person can
invest more into reality, because he does not feel that he is left on his own.
When asked, the principals of the network all told us that they recognize
the necessity of managing their teachers. In order to be able to provide this
management, they offer them advise and organize professional development
days for their benefit.
3.3.
Lack of effective pedagogical supervision.
We have tried to define pedagogical supervision in various ways. Several
authors have already concerned themselves about this. We will content
ourselves with giving the way that we have judged to be the most pertinent.
Pedagogical supervision is a process of assistance and support to the teacher
which has as its goal to improve academic effectiveness, teaching and
training, as well as the overall condition of all concerned.
In our opinion, pedagogical supervision is part of the tasks of running
a school and serves to check whether a series of previously determined
See original, p. 6, n. 8.
See original, p. 6, n. 9. Work referred to is: Gilbert Royer and Gérald
Jomphe, “La supervision scolaire: processus pour l’amélioration de l’efficacité
organisationelle” in Administration scolaire: théorie et pratique, Clermont
Barnabé and Hermann C. Girard, eds., (Chicoutimi, Quebec: G. Morin,
1987), p. 286.
68
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
objectives have been reached in the management of the teachers’ work,
whose goal is the improvement of the quality of the education offered by
these teachers. To perform this kind of task effectively, the principal must
understand the nature of the teachers’ job, in order to regain their confidence
and give them better training. Our concept takes into account the double
nature of the teacher’s work which we recognize as being complex and
demanding at the same time. This complexity is explained by the fact that
the teacher daily performs difficult acts, such as adapting the programmes
of study, finding ways to put into practice appropriate training activities
and respecting as much as possible the learning rhythm of the students. As a
result, in order to carry out pedagogical supervision effectively, the principal
must aim first and foremost at supporting the teacher by helping him to
function as adequately as possible.
The principals within the network that interests us, within the
framework of this work each supervise the teachers’ work differently. But
we have still been able to recognize that they do this in steps. Some of them
attach great importance to one particular step rather than another. In this
way we have found that of the ten principals, only three (or 30 percent) take
the time to plan supervision in their establishments; while the others do not
even warn the teachers that they will eventually visit the classroom, all the
principals explained to us that this kind of procedure is not very important.
But they spend a lot of time discussing with the teachers about weak points
observed at the level of the teaching and training process during supervision
meetings and encouraging the teachers who have demonstrated a certain
competence.
We recognize, as did J. Bergeron,10 that there will never be a model of
pedagogic supervision which could systematically guarantee that teachers
continuously provide quality education, but we advise principals to reinforce
this process by scrupulously adopting the model of pedagogical supervision
put forth by Glickman,11 to which we will make certain modifications at
the level of the steps. For we have realized that they are not significantly
different.
i. Firstly, the principal will organize a planning meeting. This
10 Ibid., p. 6.
11 Ibid., p. 20.
69
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
must aim first of all at praying to ask the help of the Holy Spirit
so that by his guidance they will be better principals, and be able
to determine the objectives which will be followed in pedagogic
supervision, and to foresee the line of conduct for those involved
in the process, i.e. the principal and the teachers. This preparatory
step will also take into account the tools and resources which will
be mobilized for the reaching of specified goals, such as documents
for gathering data and a schedule during which the various actions
will be undertaken.
ii.Once the objectives and lines of conduct have been determined,
the principal must begin a second phase in which he takes it on
himself to observe the work of the teacher in the classroom. Being
present in the classroom will allow him to gather information on
behaviour, the pedagogic methods of the teacher and the behaviour
of the students. At this stage, the principal gathers the information
he needs to make a diagnosis. Observation grids will be very useful
at this level.
iii. During this step, the previously gathered information is
analyzed. The director, in his function as supervisor, evaluates the
strengths and weaknesses of each teacher’s performance and gives
judgment on the circumstances of the teaching and training which
he has followed as an observer.
iv.This last step constitutes an exchange, a meeting during which
the principal, in his role as supervisor, makes a report of his
observations, and the (supervised) teachers give their reactions to
the report. This is a very important opportunity which is given
to the agents involved in pedagogic supervision. They can profit
from it to discuss the available resources which the teacher did not
make use of, whether by ignorance or by inexperience, and also to
discuss the resources which can be made available to him [i.e. the
teacher]. Also the decisions made with a view to going along with
the teachers.
From the point of view of the long-term professional development
of the teachers, the principal should get involved in the forming of quality
70
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
circles in which certain teachers are used as resources to help the others to
improve their level of competence. For example, a teacher who excels at
mathematics could help the others to fill the gaps in their knowledge of
this field in order to improve their professional technique, using meetings
planned according to a schedule set up by the principal.
This way of proceeding in pedagogic supervision makes it easier to
train/manage teachers. We think that there should be teachers’ centres or
research groups where teachers could get together to discuss new ideas or
discoveries in the subject of education, use the Internet to inform themselves
about new ideas, and organize conferences relating to development in the
field. These talks could be led by a principal, a designated teacher and/or
the coordinator.
3.3. Lack of social commitment.
We understand that education plays an essential role in helping to develop
existing functions, and in creating and developing new functions which
allow the individual to face the calls and demands of the world in which he
is called to live. And in Haitian society, school is accused of being the cause
of delinquency, unemployment and the debasing of values; this critique is
essentially based on the fact that school is a sous-ensemble of society. Without
wanting to confirm or deny such a statement, we believe that school has
a role in the crumbling of values. For it should do everything possible
alongside of families to battle against discriminating reproduction which is
currently rampant, giving to all children, no matter what their familial,
social or religious background they come from, the same opportunities for
personal growth, academic success, and professional and spiritual choice.
How will school manage to do this job if the principal does not
demonstrate social commitment, because he is responsible for energizing
all activities in order to serve the community by offering better training to
students, by integrating parents in the life of the school and by recognizing
the importance of community resources.
3.3.1. Lack of integration of students in community life.
Good school organization makes it possible to actualize the students’
education and to prepare them for life, both now and in the future. Thus
71
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
they can be associated with the school organization and the running of the
life of the establishment., which, in our opinion, is a miniature society.
This integration, while it makes them realize the reasons why they cannot
have everything they desire, requires that the students have an internal
organization. Only one of the schools we researched has a student association.
While the students could benefit from this by experiencing solidarity by
visiting a fellow-student suffering either from an illness or from a death
in the family and by experiencing democracy by electing individuals who
would run the association. Not a student cooperative.
On the other hand, in all of the schools in the network, the students
are integrated in the life of the community in various ways and on various
occasions. First of all, through organizing chapel services at the end of the
week in which each class has a chance to share with the others what it
has learned during the week. Attending one of these services allowed us to
experience the miracles that God works in the life of his children, so that they
may live to his glory and help others to be built up and to grow spiritually.
For this service is led by one or two students chosen by the management
together with the teachers. Thus, not only do they have the chance to hear
the Word of God, but also to discover their talents which they can use
to serve others. Following a monthly schedule, the classes participate in
church services. Moreover, the principals together with the other members
of the educational team, organize academic fairs where the students display
assignments done during the year. And then, according to the evidence of
several people living in the area of these academic establishments, there
was a time when the students were given saplings to celebrate Agriculture
and Labour Day, May 1 but unfortunately this practice is continued today
by only one principal. We think that it represents an opportunity for the
students to communicate the message about the importance of seeking an
orderly environment.
The establishment of an alumni association will also allow a permanent
institution for contact with the outside world.
3.3.2. Lack of parental involvement [integration] in academic life.
Traditionally Haitian parents are not involved in Haitian academic life. The
meetings at which they are gathered are often set up to regulate financial
72
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
or disciplinary problems. They do not have the time to come to meetings
held every term, even to respond to invitations to meetings relating to their
children’s studies. Note that this situation is more prevalent in rural schools
where all parents are working in the fields. However, 80 percent of the
principals in the school network in question manage to get the parents
together regularly and even manage to organize parents’ committees which
actively participate in the life of the school. This participation takes different
forms, for example: announcing advice for the improvement of quality of
life at school. They encourage various activities outside of school, such as
academic fairs, concerts with students who are taking music courses, and
seeing to the cultivation of better discipline by reporting to the principals
information about the behaviour of students on the way to school, so that
appropriate action can be taken to regulate things.
We encourage these principals to reinforce this integration, by starting
the parents’ meetings with a discussion on one or more subjects relating to
community life, which can help the parents organize themselves in such a
way as to be able to face life in the future.
3.4.3. Lack of integration of other community resources.
It is necessary for the community to participate in the life of the school.
Because an academic establishment cannot live an isolated existence; it
must be considered a part of the community. The principals of the network
in question give free access to members of the community in their efforts to
create an active life within the school and to integrate the school within the
real world. They hire professionals to teach students extra-curricular courses,
such as music, baking, sewing and fashion. Let us emphasize that when
sports activities are organized, community resources are of great benefit.
The use of community resources by principals of the school network
in question should extend to the teaching of practical classes. This kind
of action will allow teachers to experiment with new teaching methods.
For example, in experimental science, together with agronomists they can
use teaching gardens to explain to the children ideas relating to plants, to
animals of the region and to techniques for soil conservation; in history
courses, they can set up visits to historic cities and museums where the
students can learn what it was like in the past. These activities prove how
73
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
much the principal can contribute to the development of a sense of social
responsibility in the student by himself acting as a responsible agent of
change.
So the study we have undertaken on this network of Haitian schools has
shown us that the low level of professional training on the part of the
principals is the result of the way in which they are hired, the scarcity of
proper training centres and the lack of careful supervision of the school
administration. This situation has led to consequences at different levels, the
level of teaching personnel desperate for help and the level of the training of
the principal, as well as at the level of the management of student personnel
who, for lack of competent principals, are subjected to authoritarianism at
the hands of teachers who are often hired without prior training and thus
know nothing about the different aspects of the students’ development.
This situation also affects their sense of social responsibility as shown by
a lack of integration of the students in the life of the community, and a
lack of involvement of parents and other community resources in school
life. We think that a challenge is offered, as much to the organization that
supports these schools as to the coordinator who manages them on the
pedagogic and administrative levels. Their desire to see an improvement in
the quality of education received by the children who attend these schools
is questioned without forgetting their desire to see a school that is open to
the community and reacts to the needs of society. For they will do better to
work toward better education. They will not only build good citizens for
society, but we will also be able to present to Christ men who are perfect
and able to do every good work.
Appendix 1: Job Description of the principal
Under the direct supervision of the coordinator. The principal is responsible
for:
1. Planning school work together with teachers;
2. Managing the establishment;
3. Acquiring and managing school material;
4. Bringing administrative documents (i.e. the various school registers) up
to date;
74
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
5. Checking whether teachers are present, and informing the school’s
administrative committee if any teacher is absent;
6. Developing files on the total number of students, teaching personnel and
non-teaching personnel;
7. Accounting for the management of the school and preparing administrative
and pedagogical statistics;
8. Gaining respect for the teaching system in place;
9. Supervising the work of teachers’
10. Planning meetings for discussion of pedagogy (teaching days) together
with the administrative committee and the district coordinator;
11. Making teaching material available to teachers;
12. Training teachers to do their tasks;
13. With the support of teachers and of the district coordinator, evaluating
the learning of students;
14. Encouraging good relations between teachers;
15. Encouraging the spiritual, intellectual and behavioural development of
students;
16. Maintaining permanent contact with parents;
17. Encouraging good relations between the Pedagogical Team, the schools
administration committee and the parents (parents’ committee);
18. Planning motivational meetings on the importance of the school in the
community;
19. With the teachers, drawing up a schedule for class visits to the church
on which the establishment depends;
20. Together with the administration committee, organizing all the activities
suggested by the Central Education Bureau;
21. Organizing meetings with various personnel of the school;
22. Seeing that the personal dignity of the students is respected within the
school;
23. Carrying out every activity planned by the school’s administration
committee, after the approval of the Central Education Bureau which is
aimed at the progress of the students.
75
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Investigation Report
Appendix 2
(This data was collected from the principals of the network of schools)
Questions
Yes
No
Qté
%
Qté
%
Fills the role of supervisor
7
70%
3
30%
Discusses a lesson plan
6
60%
4
40%
Observes the work of teachers
Supervises the preparation
notebook
7
70%
3
30%
10
100%
0
0%
Observes students’ behaviour
Informs teacher about
supervision
Obtains consent of the teachers
for supervision
Discusses with teachers after a
supervision meeting
7
70%
3
30%
3
30%
7
70%
9
90%
1
10%
10
100%
0
0%
Reprimands a teacher
5
50%
5
50%
Organizes parents’ meetings
10
100%
0
0%
Reads education periodicals
Has subscription to education
periodicals
Visits with students from places
outside of the school
8
80%
2
20%
0
0%
10
100%
8
80%
2
20%
5
50%
5
50%
Knows the pedagogical trend
followed by the school
76
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Appendix 3:
Level of training of the principals of the school network
First section describes academic level and second section describes
professional training.
Table is hard to reproduce so translations of terms in some cells
follow:
Headings:
• 9th year of Ecole Fondamentale to Rheto
• Philo [= final year of high school]
• University
Row 1: Academic level:
For each section there is an indication of Number and Percentage of
individuals who have attained that level
Row 2: Professional training. 3 types of training
• Teachers’ training school
• Other
• None.
As above, for each section there is an indication of Number and
Percentage of individuals who have acquired each type of training.
77
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Appendix 3
Level of training of the principals of the school network
9th year of Ecole
Fondamentale to
Rheto
Academic level
Qté
%
7
70%
Teachers’ training
school
Professional
training
Qté
3
%
30%
78
Philo
University
Qté
%
Qté
%
3
30%
2
20%
Other
None
Qté
%
Qté
%
4
40%
3
30%
Pasteur Edrice Romelus
Un Enseignement de Qualite pour
une Ecole de Qualite
Introduction
Quelle que soit la tâche qui est attribuée à quelqu’un, il ne peut atteindre un
niveau de perfection , car Dieu est le seul être suprême qui soit parfait dans
ses oeuvres. Cependant, celui qui est appelé à exercer une fonction doit viser
la perfection pour arriver à l’excellence. Il doit avoir la même idée que celle
de l’Apôtre Paul lorsqu’il dit en Phi. 3:12-14: “Ce n’est pas que j’aie déjà
remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours pour
tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ. Frères, je
ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose; oubliant ce qui est en arrière
et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but , pour remporter
le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ”1. A l’instar de l’Apôtre
Paul, pris dans le contexte d’un enseignement de qualité, celui qui est appelé
à jouer ce rôle doit courir vers le but en améliorant de manière permanente
ses modes d’enseignement afin de devenir un professeur excellent. Pouvons
nous atteindre l’objectif qui consiste à avoir une école de qualité ? Pour
répondre à cette question, nous allons , au premier abord , parler sur les
recherches que nous avons effectuées sur le terrain en ce qui attrait aux
pratiques courantes dans nos écoles et les résultats qui y sont associés. En
deuxième lieu, nous ferons une étude approfondie sur les pratiques courantes
trouvées dans nos écoles en considérant les raisons politiques, économiques,
structurelles; les avantages et inconvénients provoqués par ces pratiques et
des mesures d’accompagnement pour parvenir à une amélioration. Enfin,
developer un plan de changement en passant par le processus d’application,
1
C.I. Scofield
79
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
l’élaboration d’un code de conduite, l’évaluation de l’enseignant, les
seminaires, l’amélioration des conditions de vie de l’enseignant, la synthèse
et des réflexions sur le plan de changement.
I. L’ETUDE SUR LE TERRAIN DE NOS ECOLES
A. LES PRATIQUES COURANTES DANS NOS ECOLES
Depuis des temps reculés, les pratiques courantes dans les écoles d’Haïti
ne répondent pas aux conditions exigées pour une éducation de qualité,
incluant nos écoles chrétiennes. Soulevons certaines causes:
1. Le Recrutement des enseignants: Les enseignants recrutés
n’ont pas besoin d’être qualifiés au niveau pédagogique pour être
admis à l’enseignement, pourvu qu’ils passent un test et obtiennent
la moyenne demandée par le personnel d’un bureau désigné à
cet effet. Le nouveau venant n’a aucune formation pédagogique
et entre dans la carrière d’enseignement. Que ce soit au niveau
secondaire, primaire ou kindergarten, il existe des écoles normales
et d’autres écoles de formation pour ceux ou celles qui veulent
exercer ce ministère.
2. Le mode d’enseignement des professeurs: Puisque le choix
des enseignants n’est pas fait de façon correcte, cela donne lieu
à un enseignement médiocre, c’est à dire non pédagogique.
Quelqu’un peut avoir beaucoup de connaissances, il peut même
obtenir le maximum dans un test qui lui est soumis. Cependant, il
peut ne pas avoir la formation nécessaire lui permettant d’exécuter
un travail efficace. Un électricien , par exemple, peut avoir une
connaissance très vaste des choses et peut obtenir une note louable
dans un examen de connaissances générales. Toutefois, il ne va pas
être rentable dans l’enseignement qui n’est pas son lot.
De toutes façons, les conséquences sont Inévitables. Parlons un peu des
résultats qu’on espère trouver.
B. LES RESULTATS DES PRATIQUES COURANTES DANS NOS
ECOLES
1. Le problème des élèves: Puisque les élèves ne sont pas enseignés
80
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
et renseignés avec méthode, ils font face à des difficultés majeures.
L’élève ne peut ni bien lire ni bien
écrire. Nous avons fait un interview avec les professeurs des 4ème
et Sème A.F. , ils soulèvent ces problèmes de lecture et d’écriture.
Comme l’élève n’est pas en mesure de s’adapter dans la salle de
classe, ça peut aboutir à des échecs.
2. L’échec des élèves aux examens de l’école et de l’état
Les résultats néfastes sont internes et externes. L’élève ne pourra
donner satisfaction dans son école. Les résultats peuvent être pires
dans les examens officiels de l’état. Dans l’Interview que j’ai eu
avec certains enseignants de la section primaire dans l’Institution
Baptiste de Thomassin, nous rapportons ce sui suit: “certains
élèves montrent un niveau de compréhension et de raisonnement,
disent -Ils”2. En leur expliquant un problème, par exemple, ils le
résolvent. Pourtant, si on les laisse seuls à faire la lecture, ils se
trouvent dans l’impossibilité de le résoudre, à cause du problème
de lecture”. Donc , arrivés aux examens, ils échouent.
Après avoir posé les faits que nous avons constatés sur le terrain de nos
écoles, faisons maintenant une étude sur les raisons des pratiques courantes
de nos écoles
II. ETUDES SUR LES PRATIQUES COURANTES DE NOS
ECOLES
Cette étude se basera sur les raisons historiques, économiques et structurelles
de ces pratiques, les avantages, les inconvénients et les changements qui
peuvent être apportés pour améliorer ces pratiques.
A. LES RAISONS HISTORIQUES
Ces pratiques courantes dans nos écoles sont dues au sous developpement de
notre Pays. Depuis des temps Immémoriaux, nos écoles ne sont pas fondées
sur des principes fondamentaux. Personne n’a aucune contrainte d’ouvrir
une école, car cela peut se faire à volonté, même si les conditions ne sont
2
Interview avec certains Enseignants
81
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
pas réunies. Les écoles recrutaient n’importe quelle personne pourvu qu’elle
ait un minimum, ce qui n’était pas bon. Par exemple, dans l’étude sur le
terrain de nos écoles, nous avons fait le constat des professeurs anciens qui
ne répondent pas à l’exigence de l’heure actuelle. Que faire ? Nous sommes
conscient d’une amélioration qui est en train d’être faite, car on demande
un niveau académique plus elevé à celui ou celle qui veut être postulé pour
un poste d’enseignant. Cependant, le problème réside encore.
Parlons maintenant des raisons économiques des pratiques courantes
dans nos écoles.
B. LES RAISONS ECONOMIQUES
Dans un Pays sous developpé comme le nôtre, les jeunes n’ont pas de choix
ou d’option. Ce n’est pas qu’ils n’aient le désir de choisir, mais la possibilité
d’entrer dans une faculté d’Etat est tellement mince qu’ils se sont obligés
de se lancer dans la carrière d’enseignement afin de payer un cours dans
une école privée. Ces enseignants ne sont pas appelés à exercer ce ministère
, mais juste pour sauver une situation pour une période de temps. Je me
prends comme exemple, moi qui ai passé deux ou trois ans à enseigner dans
les classes de Sème et de 6ème A.F., sans avoir reçu, à l’époque, aucune
formation à ce niveau, juste pour payer mes cours dans une faculté privée.
Pourtant, mon choix, après avoir bouclé mes études secondaires, était
d’étudier la médecine. La majorité de gens embrassent cette carrière pour
des raisons économiques.
A part des raisons historiques et économiques, Il y a des raisons
structurelles
C. LES RAISONS STRUCTURELLES
Bien que des efforts commencent à se faire au niveau de l’Etat, mais il reste
la principale instance concernée à ce sujet. Si l’Etat prenait sa responsabilité,
les écoles , que ce soient publiques ou privées, auraient un minimum de
principes qui règlementeraient toutes les écoles. Nous apprécions les efforts
de certaines Missions qui travaillent pour que les directeurs des écoles aient
au moins une connaissance pédagogique pour occuper ce poste. Mais c’est
un défit à relever au niveau des enseignants qui n’avaient pas fréquenté une
école de formation pédagogique. C’est toujours la même pratique dans la
82
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
majorité des écoles privées.
En dépit de tout, nous ne devons pas sous estimer les avantages des ces
pratiques.
D. LES AVANTAGES DES PRATIQUES COURANTES
Il faut dire que les pratiques courantes ont des points forts et des points
faibles. Parlons d’abord sur les points forts. Considérons ces pratiques
courantes avec un esprit positif comme dit l’Apôtre Paul en Phi. 1:12-18.
Voici un extrait de ce qu’il a dit : “je veux que vous sachiez , frères, que ce
qui m’est arrivé a plutôt contribué au progrès de l’Evangile... Quelquesuns, il est vrai, prêchent Christ par envie et ...; mais d’autres le prêchent
avec des dispositions bienveillantes... Qu’importe ? De toute manière que
ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins
annoncé:...”3 En nous appuyant sur ce passage, disons, dans une certaine
mesure, que l’enseigenment est fait. Si l’on tenait compte aux recrutements
de personnes formées à cet effet, certaines zones réculées seraient privées de
tout enseignement. Là où l’Etat ne peut entrer, les Missions , spécialement
la Mission Baptiste Conservatrice d’Haïti, y pénètrent et aident les enfants
et les jeunes à faire un pas, deux pas, ect. Par exemple, certaines gens , arrivés
à un certain niveau, ont l’habitude de témoigner que: “n’était ce pas l’école
de telle ou telle Mission qui se trouvait dans la zone, leur éducation ne serait
pas faite. Ils n’ont pas eu le privilège d’avoir une jardinière , ou quelqu’un
qui a reçu une formation pédagogique. Cependant, ils ont gravi des echelons
et atteint un niveau de vie sociale. Contrairement aux avantages qu’a ces
pratiques, on signale aussi des désavantages.
E. LES INCONVENIENTS DES PRATIQUES COURANTES
Lorsque l’enseignant ne reçoit pas la formation nécessaire, l’élève peut ne
pas avoir une bonne base. Alors que si une maison n’a pas une base solide,
elle est sujette à l’échec. Il en est de même pour l’élève, comme nous l’avons
signalé plus haut. Ces pratiques courantes ont besoin d’être améliorées en
developpant un plan de changement.
3
C.I. Scofield
83
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
F. LE DEVELOPPEMENT D’UN PLAN DE CHANGEMENT
Si nous voulons améliorer les pratiques courantes dans nos écoles, nous
devons envisager un plan de changement. Le changement d’un système
ne peut être fait de manière automatique, du jour au lendemain. C’est un
processus. Le plan de changement vise d’abord :
l. Le processus d’application ou les conditions d’admission
Un des points Importants dans le processus d’application est la
qualification des enseignants à récruter. En tenant compte des
critères pour récruter les professeurs, on attaque déjà le problème
à la base. On peut considérer les qualifications suivantes :
a) Qualifications spirituelles
La personne à recruter doit faire l’expérience d’une relation
personnelle avec Dieu. Ce n’est pas que nous rejetions ceux qui
ne connaissent pas Dieu; cependant, si nous parlons des écoles
chrétiennes, il faut que les modalités soient respectées. Comment
est ce que quelqu’un qui ne connait pas Dieu va aider ses ouailles
à grandir dans la vie chrétienne ? De ce fait. il doit être muni
d’une lettre délivrée par son ministe réligieux. Et, pour tester
la compréhension de sa foi, une forme d’application contenant
toutes les Informations voulues doit lui être soumise, dont une
partie est réservée pour écrire son témoignage personnel au sujet
de sa foi chrétienne.
Les qualifications spirituelles ne sont pas suffisantes pour l’école
dont nous parlons. Il lui faut :
b) Avoir des qualifications morales (1 Tim. 3; Luc 6:40; 1 Cor.
15:33)
Celui qui ne jouit pas un bon témoignage dans sa communauté
n’est pas en mesure d’enseigner les autres. Comment est ce que
quelqu’un peut donner ce qu’il n’en a pas ? Par exemple , une
personne qui a une réputation de menteur, il dira aux élèves que le
mensonge n’est absolument rien. Prenons un autre exemple d’une
personne qui a une réputation de coureur de jupe s’il ne se respecte
pas, 11 va séduire les élèves de l’Institution. Beaucoup d’exemples
84
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
peuvent être considerés, mais ces deux suffisent. L’Evangéliste
Matthieu nous dit au chap. 12:33 “On connaît l’arbre par le
fruit”4. Si quelqu’un se dit être bénéficiaire de la grâce de Dieu en
Jésus-Christ, il doit donner à ce dernier la possibilité d’opérer un
changement dans sa vie, car ses actions vont dire qui il est. C’est
pourquoi, nous pensons que nos écoles chrétiennes ont besoin des
gens ayant des qualités morales.
A part des qualifications spirituelles et morales, il faut que la
personne à recruter ait également:
c) Des qualifications académiques ( 2 Tim 2:2).
Puisque nous visons F excellence, nous devons penser aux critères
académiques pour recruter un enseignant. Dans le passé, le niveau
de l’en seignement dans notre pays était plus ou moins elevé. Un
élève qui fai Sait la classe de troisième était satisfaisant. Aujourd’hui,
on dirait qu’un élève qui a terminé ses études secondaires est moins
qualifié qe celui qui a fait la classe de seconde dans le passé. De ce
fait, il est préférable d’accepter un niveau académique des classes
terminales. Pourtant, il serait mieux que la personne à employer
reçoive une formation adaptée à l’enseignement.
Les critères sont importants pour recruter les enseignants, mais Il
ne faut pas oublier les règles.
2. Le code de Discipline (Ps 119)
Nous parlons d’un enseignement de qualité pour une école de
qualité. Si nous voulons l’avoir, nous devons établir des règles.
Comme dans une équipe de foot-ball, si elle n’est pas disciplinée,
elle peut faire échec. Il en revient de même pour une institution.
Selon un proverbe français, une vie sans principes est comme un
bâteau sans gouvernail Ainsi, toute institution sérieuse est régie
par des normes. Donc, l’école doit avoir un code de disciplines qui
concerne le corps professoral, les élèves, la vie scolaire, les parents,
etc.
4
Ibid.
85
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Non seulement un code disciplinaire pour les enseignants peut les
aider à exercer leur tâche, mais les personnes en charge doivent
penser à élaborer un Curriculum biblique intégré et tiennent
compte à ce les enseignants l’applique.
3. L’application d’un Curriculum biblique intégré
Le mot Curriculum vient du latin “Currere” qui signifie : “Plan
de la vie”. De toutes les définitions données, nous retenons celle
du docteur Carmille qui dit: “Le Curriculum d’une école est la
somme totale de toutes les expériences qu’un étudiant a reçu
dans un environnement éducationnel”5. Nous suggérons qu’il y
ait un Curriculum écrit qui répond aux objectifs éducationnels
que l’école veut atteindre. Elaborer un Curriculum est une bonne
chose, mais il faut veiller à ce que les enseignants l’utilisent. Il est
un outil efficace qui peut guider une institution à atteindre ses
objectifs.
Nous parlons d’un code de disciplines, d’un Curriculum
biblique intégré, mais il faut également penser à l’évaluation des
enseignants.
4. L’évaluation des enseignants
Qu’ils soient des pédagogues ou pas, les enseignants ont besoin
d’être évalués pour améliorer la qualité de leur enseignement. L’un
des moyens les plus efficaces pour aider le professeur à s’améliorer
est d’établir, comme le docteur Steve Sider nous suggère dans son
cours “Les fondements de l’éducation”, un plan annuel d’éducation
pour chaque professeur. On peut directement viser le domaine
dans lequel l’enseignant est faible. Par exemple: un professeur
qui confronte des problèmes d’ordre pédagogique à enseigner les
mathématiques. Cela peut l’aider à améliorer la qualité de son
enseignement Au fur et à mesure que les lacunes du professeur
comblent, 11 pourra mieux faire pour avancer vers l’objectif
5
Cours du Dr. Douglas Osbom - Curriculum
86
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Voici un exemple d’un plan de croissance pour l’enseignant:
Plan de croissance
Nom de l’enseignant :
Difficulté :
Rony Descartes
Méthode pédagogique pour enseigner les Maths*
PLAN
BUT
RESSOURCE
ATTENTE
SUPERVISEUR RESPONSABILITE / T
Un
Améliorer la
enseignement méthode
Coordinateur
d’enseignement en
efficace
Mathématiques de l’école
Une fois par mois
Dernier Vendredi
Non seulement un programme d’un plan d’éducation peut
contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement du
professeur, mais on doit penser à organiser des seminaires.
5. Les seminaires
Nous avons parlé des critères de recrutements pour les enseignants.
Toute fois, si les professeurs n’ont pas l’opportunité de fréquenter
une école de pédagogie, on pourra organiser des séminaires pour
eux afin qu’ils puissent se conformer à l’exigence de l’heure.
Certaines institutions offrent, à l’intention des enseignants, des
séminaires chaque vacance; d’autres, chaque années, ect. Peu
importe, même si le professeur a répondu à toutes les conditions
requises, les séminaires sont importants, car il a toujours besoin
d’être recyclé.
Pour finir, il faut penser aux enseignants.
87
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
6. L’amélioration des conditions de vie des enseignants (Luc
10:7)
Si nous voulons atteindre notre objectif, nous devons penser à
améliorer la condition de vie de nos enseignants. C’est l’une des
entités qui a le plus souffert en matière de paiement. C’est vrai,
la situation économique des parents est bien précaire et fragile,
nous ne devons pas les surcharger. Cependant, nous pouvons les
demander un minimum pour pouvoir encourager les professeurs
qui ne peuvent être payés. En leur offrant un minimum et certains
autres avantages , ils pourront se sentir plus ou moins confortable
dans la vie scolaire. Il ne faut pas oublier que les parents remplacent
les élèves à l’école.
Conclusion
Après toute analyse, nous concluons que les institutions réligieuses en Haïti
ont apporté une très grande contribution dans l’éducation de la population
haïtienne. Là ou l’Etat ne peut entrer, elles s’y penètrent. Toutefois, nous
devons admettre que beaucoup de choses ont besoin d’être améliorées dans
nos écoles. Les enseignants n’étaient pas choisis selon des critères valables, ce
qui donne lieu à un enseignement manqué. Des raisons d’ordres historiques,
économiques et structurelles ont provoqué ces pratiques . Loin de là, l’idée de
rejeter les anciens qui se sont sacrifiés afin de donner le pain de l’inctruction
aux enfants qui deviennent utiles pour notre société. Toutefois, nous devons
appliquer un plan de changement pour améliorer les pratiques courantes
existant dans nos écoles. Ce nouveau plan de changement se résume comme
suit: qualifications spirituelles, morales, sociales et académiques; un code de
disciplines, un Curriculum biblique intégré, un système d’évaluation pour
les enseignants, des séminaires, la valorisation de l’enseignant, ect. Si on
applique ce plan de changement, nous aboutirons à une école de qualité qui
formeront des citoyens compétents, honnêtes et sérieux qui contribueront
au bien être de notre Pays.
88
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
BIBLIOGRAPHIE /SOURCES DE RECHERCHES
Louis Second, La Sainte Bible avec les commentaires de CI. Scofield—Société
Biblique de Genève, Paris-1979
Cours du Docteur Steve Sider
Cours du Dr Douglas Osborn—Curriculum
Interview avec des professeurs
89
Pastor Edrice Romelus
Quality Education for a
Quality School
Introduction
Whatever the task given to someone, he cannot achieve a level of perfection,
for God is the only supreme Being who is perfect in his works. However,
the one who is called to perform a task must aim at perfection in order
to succeed. He must have the same idea as the Apostle Paul when he says
in Phil. 3:12—14: “It is not that I have already won the prize or reached
perfection; but I run in order to try to grasp it, as I myself was grasped
by Jesus Christ. Brothers, I do not think I have obtained it,; but I do one
thing; forgetting that which is behind and bringing myself toward that
which is before, I run toward the goal, to win the prize of the heavenly
calling of God in Jesus Christ. Following the example of the Apostle Paul,
taken in the context of quality teaching, the one who is called to fulfil this
role must run toward the goal by making permanent improvement to his
teaching methods in order to become an excellent teacher. Is it possible for
us to achieve the objective, which consists in having a quality school? To
answer this question, we will discuss, first, the field research we have done
on what is positive about the common practices in our schools and the
results associated with them. Second, we will do an in depth study on the
common practices found in our schools, looking at the political, economic
and structural reasons, the advantages and disadvantages created by these
practices and measures that can be taken to make improvements. Finally,
we will develop a plan for change, going through the application process,
the development of a code of behaviour, the evaluation of the teacher,
seminaries, the improvement of the teacher’s living conditions, synthesis,
and reflections on the plan for change.
C. I. Scofield.
90
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
I. Field study of our schools.
A. Common practices in our schools.
For a very long time, the common practices in Haitian schools—including
our Christian schools—have not met the conditions necessary for a quality
education. Let us mention particularly some of the causes:
1. Hiring of Teachers.
The teachers who are hired to not need to be educationally
qualified to be accepted to teaching, as long as they pass a test
with the average grade required by the personal of an office that
is set up for that purpose. The new arrival enters the teaching
career without any pedagogical training. Whether at the level of
secondary, primary or kindergarten, there are teachers’ colleges
and other training schools for those men or women who want to
practice this ministry.
2. The Teaching Method of the Teachers.
Since the choice of teachers is not done correctly, this gives rise to
mediocre (i.e. non-pedagogical) teaching. Someone may have a lot
of knowledge; he could even get the highest possible mark on a
test given to him. However, he can still lack the training he needs
to do an effective job. An electrician, for example, can have an
enormous amount of knowledge about things, and may get a very
good mark in a test of general knowledge. However, he will not do
well in teaching which is not what he is meant for.
In any case, the consequences cannot be avoided. Let’s now discuss the
results we hope to find.
B. The Results of the Common Practices in our Schools
1.The problem of the students
Since the students are not taught or advised using a method, that
face major difficulties. The student cannot read or write well. We
held an interview with the teachers of the fourth and fifth year
of the Ecole Fondamentale; they bring up these problems with
reading and writing. Since the student is unable to adapt in the
91
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
classroom, this can lead to failures.
2. The failing of students in school and state examinations.
The detrimental effects are both internal and external. The
student cannot satisfy in his school. The results can be even worse
in the official state examinations. In the interview I held with
certain teachers of the primary section in the Baptist Institute of
Thomassin, we quote the following: “Some students demonstrate
a level of comprehension and reasoning, they say.” When a
problem is explained to them, they can solve it. However, if they
are left to read on their own, they are unable to solve it, because of
their reading problem. Thus, when they get to the examinations,
they fail.
Now that we have given the facts we have stated in the field study
of our schools, let us now turn to a study of the reasons for the
common practices in our schools.
III. Study of the Common Practices of our Schools.
This study will be based on the historical, economic and structural reasons
for these practices, their advantages and disadvantages, and the changes that
can be made to improve these practices.
A.The Historical Reasons.
The common practices in our schools are due to the underdevelopment of
our country. Since time immemorial, our schools have not been founded on
fundamental principles. No one is forced to open a school, because it can
be done at will, even if all the conditions are not there. The schools hired
anyone, as long as (s)he had a minimum, which was not good. For example
in the field study of our schools, we have noted that there are professors
who have been there for a long time but who do not meet the common
requirements. What is to be done? We are aware of improvements which are
in the process of being made, because a higher academic level is required of
one who wishes to be considered for a teaching job. However, the problem
still persists.
Interview with some Teachers.
92
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Let us now discuss the economic reasons for the common practices in
our schools.
B. The Economic reasons
In an underdeveloped country like ours, young people have no choices or
options. It is not that they don’t want to choose, but the chance of getting
into a State faculty is so slim that they are forced to throw themselves into a
teaching career in order to pay for a class in a private school. These teachers
are not called to this ministry; but they do it just to have a job temporarily.
Take my own case, for example: I spent two or three years teaching the fifth
and sixth year of Ecole Fondamentale, without having gotten, at that time,
any training at that level; it was just to pay for courses in a private college.
However, after completing my secondary studies, my choice was to study
medicine. Most people take up the teaching career for economic reasons.
Aside from historical and economic reasons, there are structural
reasons.
C. Structural Reasons
Efforts are beginning to be made at the State level, but the main instance
concerned in this subject remains. If the State took responsibility, the
schools, be they public or private, would have a minimum set of principles
governing all schools. We appreciate the efforts of some Missions who are
working so that school principals have at least the pedagogic knowledge
necessary to occupy this job. But there is a challenge to be taken up on
the level of teachers who had not attended a teachers’ training school. It is
always the same practice in the majority of private schools.
In spite of everything, we must not underestimate the advantages of
these practices.
D. The advantages of these practices.
It must be said that these practices have both strong and weak points. Let
us first discuss the strong points. Let us consider the common practices
with a positive attitude as the Apostle Paul says in Phil. 1:12—18. Here
is an extract from what he has said: “I want you to know, brothers, that
what has happened to me has contributed rather to the progress of the
93
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Gospel. Some, it is true, preach Christ out of envy [...]; but others preach
him from kindly inclinations... What does it matter? Whether it is for
appearances, or with sincerity, Christ is nonetheless proclaimed...” Based
on this passage, let us say, that to some extent teaching is done. If we held
accountable the recruiting of persons trained for teaching, some remote
areas would be deprived of all teaching. Where the State cannot go in, the
Missions—especially the Conservative Baptist Mission of Haiti—go in
and help children and young people to take one step, two steps, etc. For
example, some people, having reached a certain level, usually reveal that
“if the school of such and such a Mission had not been in the area, their
education would not have happened.” They did not have the privilege of
having a kindergarten teacher, or someone who had had teachers’ training.
However, they climbed some levels and reached a level of social life.
Opposed to the advantages of these practices, there are also some
disadvantages.
E. The Disadvantages of the Common Practices.
When the teacher does not receive the necessary training, the student may
not have a good basis. Just as when a house does not have a good foundation,
it is liable to fall, the same is true of the student as we have indicated above.
These common practices need to be improved by the development of a plan
for change.
F. The Development of a Plan for Change.
If we want to improve the common practices in our schools, we must
contemplate a plan for change. The changing of a system cannot be done
automatically, from one day to the next. The plan for change aims first to
do the following:
1.The application process or conditions for admission.
One of the important points in the application process is the
qualification of the teachers to be recruited. By taking account of the
C. I. Scofield.
94
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
criteria for hiring professors we already are attacking the problem
at the root. We can consider the following qualifications.
a) Spiritual qualifications.
The person to be hired must have the experience of a personal
relationship with God. It’s not that we reject those who do not
know God; however, if we are talking about Christian schools, the
forms must be respected. How can someone who does not know
God help his flock to grow in the Christian life. As a result, he
must be armed with a letter given him by his pastor. And, to test
his understanding of his faith, an application form containing all
the desired information must be given to him, part of which is
reserved for writing a personal witness about his Christian faith.
The spiritual qualifications are not enough for the school we are
talking about. He must also
b) Have moral qualifications (1 Tim. 3; Luke 6:40; 1 Cor. 15:33)
The one who is not well thought of in his community is not able]to
teach others. How can someone give what he does not have? For
example, a person who has a reputation as a liar will tell students
that lying is nothing. Let us take another example of a person who
has the reputation of being a skirt-chaser; if he does not respect
himself, he will seduce the students of the school. We could
consider many examples, but these two will be enough. Matthew
says in his gospel (Matt. 12:33), “You know the tree by its fruit.”
If someone says he benefits from the grace of God in Jesus Christ,
he must make it possible for Christ to work a change in his life, for
his actions will say who he is. This is why we think that Christian
schools need people who have good moral qualities.
Aside from spiritual and moral qualifications, the person to be
hired must also have
c)Academic qualifications (2 Tim. 2: 2)
Since we are aiming for excellence, we must think about academic
Ibid.
95
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
criteria when we hire a teacher. In the past, the level of teaching
in our country was quite high. A student who had completed
secondary school (10th grade in Haiti) was satisfactory. Today
we would say that a student who has completed his secondary
education is less qualified than the one who had completed 11th
grade in the past. As a result, it is preferable to accept an academic
level of the final classes. However it would be better that the person
to be employed have a trained suited for teaching.
These criteria are important for hiring teachers, but we must not
forget the rules.
2.The Code of Discipline (Ps. 119)
We speak of quality teaching for a quality school. If we want to
have this, we need to establish rules. Just as a football team can fail
if it is not disciplined, the same is true for an institution. According
to a French proverb, a life without principles is like a boat without
a rudder. Thus, any serious institution is run by norms. So the
school must have a code of discipline which applies to the body of
teachers, the students, academic life, the parents, etc.
Not only can a code of discipline for teachers help them carry out
their task, but the persons in charge must think about developing
an integrated Biblical curriculum and must make sure that the
teachers apply it.
3.The Application of an Integrated Biblical Curriculum.
The word “curriculum” comes from the Latin “currere” which
means “Life plan.” Of all the definitions that have been given,
we the definition of Dr. Carmille who says: “The curriculum of a
school is the sum total of all the experiences a student has had in
an educational environment.” We suggest that there be a written
Curriculum which meets the educational goals the school wishes to
reach. Developing a Curriculum is a good thing, but it is necessary
to see that the teachers actually use it. It is a useful tool which can
guide an institution toward the reaching of its goals.
Course of Douglas Osborn—Curriculum.
96
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
We are speaking of a code of discipline and an integrated Biblical
Curriculum, but we must also think about the evaluation of
teachers.
4.The Evaluation of Teachers.
Whether they are pedagogues or not, teachers must be evaluated
in order to improve the quality of their teaching. One of the most
efficient ways to help the professor improve is to establish what Dr.
Steve Sider suggests to us in his course “The Basics of Education,”
a yearly education plan for each professor. We can aim directly at
the field in which the teacher is weak. For example, a professor
who faces pedagogical problems in the teaching of mathematics.
This can help him improve the quality of his teaching. As the
professor’s gaps are gradually filled in, he can make better progress
toward the goal.
Here is an example of a growth plan for the teacher:
Growth Plan
Name of Teacher: Rony Descartes
Row 2: Problem: Pedagogical method for teaching mathematics
PLAN
GOAL
Effective
teaching
RESSOURCE
RESPONSIBILITY /
EXPECTATION SUPERVISOR TIMEFRAME
To improve
the method of
teaching for
School
Once a month, the last
Mathematics
coordinator
Friday.
Not only can a programme for an education plan contribute to
improving the quality of the professor’s teaching, but we must also think
about organizing seminars.
97
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
5. Seminars.
We have talked about the criteria for hiring teachers. However, if
these teachers have not had the opportunity to attend a teaching
school, seminars can be arranged for them so they can meet
common demands. Some institutions offer seminars especially
for teachers during every vacation; other institutions offer them
every year, etc. It does not matter, even if the teacher has met all
the required conditions, the seminars are important, because he is
always in need of a refresher course.
To conclude, we must think about the teachers.
6.Improving the living conditions of teachers (Luke 10:7)
If we want to reach our goal, we must think about improving the
living conditions of our teachers. It is one of the things that has
suffered most as far as payment is concerned. It is true that the
economic situation of parents is very precarious and fragile; so we
must not overburden them. However, we can ask for a minimal
sum from them to encourage teachers who cannot be paid. By
offering them a minimal sum and some other advantages, we can
make them feel more or less comfortable in academic life. We
must not forget that the parents replace the students at school.
Conclusion
After analysis has been completed, we conclude that religious schools in Haiti
have contributed greatly to the education of the population of Haiti. They
go where the State cannot. All the same, we must admit that many things
in our schools need improvement. Teachers were not chosen according to
legitimate criteria, which produces defective teaching. Historical, economic
and structural reasons have caused these practices. Far be it from us to
reject the senior teachers who have sacrificed themselves in order to give
the bread of instruction to children who become useful to our society. This
new plan for change can be summed up as follows: spiritual, moral, social
and academic qualifications; a code of discipline; an integrated Biblical
Curriculum, an evaluation system for teachers, seminars, the development
98
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
of the teacher, etc. If this plan for change is applied, we will end up with
quality schools which will train competent, honest and serious citizens who
will contribute to the well-being of our country.
99
Kerland Cherenfant
La Qualification et l’evaluation
des Enseignants
1. ASPECT D’ETUDE SUR LE TERRAIN
Dans notre pays le niveau de l’éducation diminue de plu en plus; une
grande partie de cette décadence est due à la formation non adéquate des
enseignants et à la persistance de certains directeurs d’écoles à engager des
gens moins formés parce-que les honoraires de ces derniers n’égalent en
rien ce que demanderaient un enseignant qualifié, ayant le niveau nécessaire
pour accomplir leur tache. En ce qui concerne la qualification et l’évaluation
des enseignants, nous avons procédé à une étude faite sur les écoles Baptistes
Conservatrice du district de Drouin, dans l’Artibonite, toutes des écoles
primaires.
Selon les responsables de ces écoles on a mis sur pied différents critères
selon lesquels un enseignant doit entre agréé pour enseigner dans leurs écoles
Les critères sont basés sur quatre points différents : Le niveau académique
de l’enseignant, sa formation pédagogique, sa performance ou capacité
professionnelle, son témoignage spirituel.
Le Niveau Académique.Les attentes sur ce point sont que les enseignants doivent achever leurs
études classiques pour pouvoir enseigner dans certaines classes ; ce qui n’est
pas toujours respecté vue la carence de professeurs qualifiés dans les zones
de provinces.
La Formation Pédagogique.Le deuxième critère selon lequel les responsables choisissent leurs enseignants
se base sur la formation pédagogique. Pour parvenir à cette fin, s’ils ne peuvent
pas trouver des enseignants ayant fait des études supérieures ils envoient les
100
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
jeunes les plus doués à une Ecole Normale de la capitale afin qu’ils puissent
acquérir les connaissances nécessaires leur permettant d’enseigner selon les
normes de la pédagogie. Malheureusement, cela n’arrive pas très souvent.
La Performance Professionnelle.En plus de sa formation, il est important que l’enseignant ait l’aptitude qui
convient à sa profession, c’est à dire, la capacité potentielle de performer sa
tache ou utiliser ses connaissances tant au point de vue intellectuel qu’au
point de vue physique . L’enseignant doit être en mesure de susciter chez
l’élève le désir d’apprendre et de réussir. Il doit être enthousiaste et être en
mesure de prouver à l’élève qu’il sait ce qu’il fait.
Le Témoignage Spirituel.Vu que ces écoles sont toutes des écoles chrétiennes, les responsables jugent
aussi la qualification des enseignants au niveau de leur témoignage chrétien
parce qu’ils veulent que ces derniers soient des exemples vivant de la vie
chrétienne pour les élèves qu’ils enseignent.
Problématique.Bien que ces termes aient été établis en ce a trait au recrutement des
enseignants, Us ne sont pas forcement respectés. Vu la situation dans l’arrière
pays, les personnes ayant une formation avancée préfèrent rester dans les
villes où la situation financière est mieux appropriée à leurs besoins. De
ce fait, les responsables se résignent à recruter des enseignants de manière
proportionnelle à la rémunération qu’ils ont à offert, qui est très minime
comparamment à ce que demanderait un enseignant qualifié.
L’Evaluation des Enseignants.Au niveau de la Mission Baptiste conservatrice des coordinateurs sont
assignés aux écoles en vue d’évaluer les enseignants qui travaillent pour la
Mission. Les coordinateurs supervisent les écoles et évaluent les enseignants
au niveau de leur performance dans les salles de classe. Ils déterminent si les
enseignants suivent le curriculum qui leur est assigné ; s’ils ont la capacité
qu’il faut pour enseigner la classe.
101
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Les coordonnateurs organisent aussi des séminaires réguliers en vue
d’aider les enseignants à améliorer leurs techniques d’enseignement au
profit des élèves.
2. ASPECT REFLECHISSANT DE PRATIQUE
Importance de la Qualification et l’Evaluation.La qualification et l’évaluation des enseignants est un secteur très important
dans le milieu pédagogique. Si le but de l’éducation est de former les élèves
à tous les points de vue pour qu’ils deviennent d’honnêtes citoyens utiles à
leur communauté, les gens qui s’en chargent à faire ce travail doivent être
qualifiés et équipés. En plus des atouts que possèdent les enseignants, ils
doivent être évalués sur la façon dont ils font leur travail ; car, c’est ce qui
leur permettra de voir leurs lacunes et les inciteront à faire mieux en vue de
réussir dans les objectifs qui ont été fixés par l’école.
Pourquoi cette pratique est la pratique courante ?
Au niveau de la Mission, il y a un directeur pédagogique qui est responsable
des écoles de la Mission. Ce directeur pédagogique forme les coordonnateurs
et donne les marches à suivre pour le recrutement des directeurs d’écoles et
enseignants et l’évaluation de ces derniers. Le coordonnateur est celui qui
est responsable de l’évaluation au niveau des écoles Les écoles du district
de Drouin sont chacune dirigée par un comité scolaire formé du pasteur
du district de quelques membres du comité de l’Eglise et du directeur de
l’école. Ce comité là est chargé des recrutements qui doivent se faire pour
son école. Une fois que le comité a fait son choix, le coordonnateur a pour
tache d’analyser et de juger les décisions prises par le comité.
Quelles sont les raisons historiques, économiques, structurales qui ont mené à
cette pratique ?
Parce que l’éducation a pour but de former les étudiants aux points de vue
spirituelle, académique, sociale, économique, il faut que ceux qui éduquent
ces étudiants aient une formation adéquate qui leur permet d’instruire ces
derniers selon les demandes du Ministère de l’Education Nationale, de la
Mission et de l’école en particulier.
102
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
La majorité des écoles de la mission se situent dans l’arrière pays ; pour
cette raison il faut des coordonnateurs présents dans ces zones soient là pour
pouvoir superviser le travail des directeurs et enseignants.
Avantages et Inconvénients.Les avantages de cette pratique sont :
• Avoir des enseignants ayant une formation au niveau
pédagogique rend la tache plus facile parce-qu’ils connaissent leur
rôle en tant qu’enseignants.
• Les séminaires pour les enseignants permettent à ces derniers
d’acquérir de plus amples connaissances en ce qui a trait à leur
vocation.
• L’évaluation des enseignants au niveau de leur performance
permet aux coordonnateurs de voir la capacité de ces derniers et
les enseignants ont la possibilité de prendre connaissance de leurs
forces et faiblesses quant à l’enseignement.
• Le recrutement d’enseignants ayant un bon témoignage chrétien
est ce qu’il y a de mieux pour le système d’éducation chrétienne.
Les inconvénients de cette pratique sont :
• Recruter des enseignants qui n’ont aucune formation
pédagogique peut être un handicape pour l’apprentissage des
enfants.
• Une partie des personnes qui font partie du comité scolaire n’est
pas bien imbue des qualités à rechercher chez les enseignants qui
veulent enseigner dans leurs écoles
• Il est difficile de trouver des enseignants qui sont à la fois de
chrétiens et qualifiés en même temps.
Manières d’Amélioration.Mesures à Mettre en Application pour Parvenir à une amélioration.
Bien que les moyens de recrutement et d’évaluation mentionnés cidessus soient de mise, il n’en est pas moins que les responsables n’ont pas
toujours les moyens de respecter les normes. Décidément, un bon nombre
103
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
de changement doit être effectué dans ce secteur. Mais les changement
devront commencer au niveau des responsables des écoles Premièrement, il
faudra que tous les membres des comités scolaires aient une formation dans
le cadre de l’administration scolaire ; ceci leur permettra de mieux connaître
l’environnement scolaire et ainsi ils sauront à quoi s’attendre et comment s’y
prendre lorsqu’il faut recruter des enseignants.
Deuxièmement les moyens financiers sont indispensables si on veut
recruter et garder des enseignants qualifiés pouvant subvenir aux besoins des
étudiants à tous les niveaux.
Donc, les changements devront se faire au niveau du comité scolaire,
au niveau du processus de recrutement et celui de l’évaluation.
3. ASPECT DE PLANIFICATION
Comme mentionné dans le paragraphe précédent il est important qu’il
y ait des changements au niveau des écoles sur les moyens utilisés pour
la qualification et l’évaluation des enseignants. Le succès des élèves et la
renommée des écoles reposent sur la compétence des enseignants. En plus,
l’évaluation est une opportunité pour le coordonnateur ou le directeur de
faire connaissance avec la capacité et le style d’instruction de l’enseignant.
a) Formation des membres des comités scolaires
b) Recrutement -Analyse de la qualification des enseignants
i) Le candidat doit avoir une formation pédagogique
ii) Le candidat doit fournir des preuves de ses expériences passées
iii)Le candidat qui n’a aucune expérience aura recours à une
période de stage avant de recevoir la responsabilité d’une classe.
iv) Le candidat doit fournir des références qui pourront témoigner
de son comportement soit dans l’eglise ou dans sa communauté.
c) Evaluation
L’évaluation doit être faite de manière régulière ; les sessions peuvent
être annoncées à l’avance ou se faire à l’improviste. Selon Ronald
T.C. Boyd, dans son article intitulé « Améliorer les Evaluations
des Enseignants », les évaluations sont souvent désignées pour
deux raisons : pour mesurer la compétence de l’enseignant et pour
encourager le développement professionnel et la croissance. Selon le
104
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
même auteur, le système d’évaluation doit donner aux enseignants des
feed-back positifs sur les besoins de leurs salles de classe, l’opportunité
d’apprendre de nouvelles techniques d’enseignements, et des conseils
provenant des directeurs et d’autres enseignants sur les changements à
faire dans les salles de classe.
Les enseignants seront évalués sur ces points :
■ Les techniques d’enseignement
• Est-ce que renseignant utilise des techniques differentes ?
• Est-e qu’il utilise les matériels disponibles ?
• Est-ce qu’il incite les étudiants à penser de manière critique et à
participer?
• Est-ce que ses démonstrations sont compréhensibles, claires, et
pratiques ?
• Est-ce qu’il varie ses procédures selon les besoins des différents
élèves ?
■ Planification efficace
• Est-ce que l’enseignant est bien préparé ?
• Est-ce que les matériels pour la classe sont bien organisés et
disponibles ?
• Est-ce que l’enseignant planifie les devoirs des étudiants ?
■ Relations étudiant/enseignant
• Est-ce que l’enseignant maintient l’intérêt et l’attention des
étudiants ?
• Est-ce qu’il maintient une bonne relation avec ses étudiants ?
• Est-e qu’il utilise des déclarations positives envers les étudiants ?
■ L’environnement de la salle de classe
• Est-e que l’environnement est généralement propre et attrayant ?
d) Quelques Points Pour une Evaluation Efficace selon Ronald T. C.
Boyd
105
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
■
L’évaluation doit relater les techniques d’enseignements.
■
Elle doit être objective.
■ Elle doit être communiquée clairement à l’enseignant avant
l’évaluation et révisée après l’évaluation.
■ Elle doit être liée au développement professionnel de
l’enseignant.
A noter qu’il doit aussi y avoir une échelle d’évaluation.
e) Les Résultats de l’Evaluation
Apres l’évaluation, le coordonnateur devra rencontrer les
enseignants pour les mettre au courant des résultats de l’évaluation.
Ainsi, le coordonnateur devra :
■ Communiquer les feed-back de manière positive.
■ Conseiller les enseignant sur les changements à faire.
■ Maintenir une certaine balance entre la louange et la critique et
apporter des critiques constructifs.
■ Travailler de concert ave les enseignants pour arriver à des objectifs
spécifiques qui peuvent être accomplis.
■ Encourager les enseignants les plus expérimentés à aider ceux qui
ont le moins d’expérience
En conclusion, il faut noter qu’un grand nombre d’enseignants n’apprécient
pas les séances d’évaluations, car ils affirment que les coordonnateurs ne
savent pas ce qu’ils font. Alors, il est recommandé aux coordonnateurs et
directeurs écoles qui s’engagent à évaluer leurs enseignants de se renseigner
et de prendre des formations sur les meilleures techniques d’évaluations.
BIBLIOGRAPHIE
Boyd, Ronald T. C. « Improving Teacher Evaluations.
<http://www.ericdiqests.org/pre-9213/teaher.hfm> 2 août, 2007
U.S. Department of Education. « Recognizing and Rewarding Our Best Teachers »
<http:/www.ed.gov/nclb/methods/teachers/incentivefund.html>
2 août, 2007
« Teacher Evaluation ».
< http://www.highered.nysed.gov/bpss/teacher eval.htm>2 août, 2007
106
Kerlande Cherenfant
Qualification and Evaluation of
Teachers
1. Aspect of field study
In our country, the level of education is falling lower and lower; most of
this deterioration is due to the inadequate training of teachers and the
persistence of some school principals in hiring people with less training
because they will require a much lower fee than would a qualified teacher
with the level of training necessary to do their job. As far as qualification
and evaluation of teachers is concerned, we have conducted a study of the
Conservative Baptist schools (all of them primary schools) in the district of
Drouin, in [the department of ] Artibonite.
According to those in charge in these schools, various criteria have
been established according to which a teacher is accepted to teach in their
schools. The criteria are based on four different points: the academic level
of the teacher, his pedagogical training, his performance or professional
ability and his spiritual witness.
Academic level:
The expectations on this point are that the teachers must complete their
classical studies in order to be able to teach in certain classes; this rule is
not always observed because of the shortage of qualified teachers in the
provincial areas.
Pedagogical training:
The second criterion by which those in charge choose their teachers is based
on pedagogical training. To achieve this goal, if they cannot find teachers
who have had higher education, they send the most gifted young people to
a Teachers’ College in the capital so that they can acquire the knowledge
107
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
necessary for them to teach according to pedagogical norms. Unfortunately,
this does not happen very often.
Professional ability:
In addition to his training, it is important for the teacher to have ability
suited to his profession, i.e. the potential ability to perform his task or
use his knowledge from an intellectual as well as a physical point of view.
The teacher must be able to arouse in the student a desire to learn and to
succeed. He must be enthusiastic and able to prove to the student that he
knows what he is doing.
Spiritual witness:
Since all of these schools are Christian, those in charge judge the qualifications
of the teachers on the level of their Christian witness, because they want the
teachers to be living examples of the Christian life for the students they
teach.
Problem:
Although these terms have been established relating to the recruitment
of teachers, they are not necessarily observed. Given the situation in the
hinterland, people who have advanced training prefer to stay in the cities
where the financial situation is more suited to their needs. As a result, those
in charge of the schools settle for hiring teachers proportionally to the salary
which they have to offer, which is very tiny compared to what a qualified
teacher would require.
Evaluation of teachers:
At the level of the Conservative Baptist Mission, coordinators are assigned
to the schools with the purpose of evaluating the teachers who work for the
Mission. The coordinators supervise the schools and evaluate the teachers
on the level of their performance in the classrooms. They determine if the
teachers are following the curriculum assigned to them, and if they have the
ability necessary to teach the class.
The coordinators also organize regular seminars in order to help the
teachers improve their teaching techniques for the benefit of the students.
108
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
2. Reflecting Aspect of Practice
Importance of qualification and evaluation:
The qualification and evaluation of teachers is a very important area in the
teaching environment. If the goal of education is to form students in all
points of view so that they become honest citizens who are useful to their
community, the people who take it on themselves to do this work must
be qualified and equipped. In addition to the assets which the teachers
have, they must be evaluated on the way in which they do their job; for it
is this which will enable them to see where they are lacking and which will
encourage them to do better for the purpose of succeeding in the objectives
determined on by the school.
Why is this the common practice?
At the level of the Mission, there is a teaching director who is in charge
of the Mission schools. This teaching director trains the coordinators and
gives them the steps to take for the recruitment of school principals and
teachers and for the evaluation of the latter. The coordinator is responsible
for evaluation at the school level. The schools in the Drouin district are
each managed by an academic committee made up of the area pastor, some
members of the church committee and the principal of the school. This
committee is responsible for recruiting that must be done for its own school.
Once the committee has made its choice, it is the job of the coordinator to
analyze and evaluate the decisions made by the committee?
What are the historical, economic and structural reasons that have led to this
practice?
Since the goal of education is to form the students as regards the spiritual,
academic, social and economic aspects, those who educate these students
must have adequate training which enables them to teach the students
according to the requirements of the Ministry of National Education, of
the Mission and of the school in particular.
Most of the Mission schools are located in the hinterland; for this
reason the coordinators in these areas must be there to supervise the work
of principals and students.
109
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Advantages and disadvantages:
The advantages of this practice are as follows:
• Having teachers who are pedagogically trained makes the job
easier because they know their role as teachers.
• Seminars for teachers allow the teachers to gain fuller knowledge
in regard to their vocation.
• The evaluation of teachers on the level of their performance
allows the coordinators to see the ability of the teachers, while the
teachers have the chance to become aware of the strengths and
weaknesses in their teaching.
• The recruitment of teachers having a good Christian witness is
best for the Christian education system.
The disadvantages of this practice are as follows:
• Recruiting teachers who have no pedagogical training at all can
be a handicap to the learning of the children
• Some of the members of the academic committee are not well
endowed with the characteristics desirable in teachers who want to
teach in their schools
• It is difficult to find teachers who are both Christian and
qualified at the same time
Methods for Improvement:
Steps to be taken toward improvement.
Although the recruitment and evaluation methods mentioned above
are acceptable, it is nonetheless true that those in charge do not always
have the means to act according to the standards. Obviously a good many
changes must take place in this area. But the changes must begin at the level
of those in charge of the school.
First, all the members of the academic committees must have training
in the area of school administration; this will allow them to be more familiar
with the academic environment and thus they will know what to expect and
how to go about recruiting teachers when necessary.
110
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Second, financial means are absolutely necessary if they want to
hire and keep qualified teachers who can meet the needs of students at all
levels.
Thus, changes must be made at the level of the academic committee,
the recruitment process and the evaluation process.
3. Planning Aspect.
As I have mentioned in the previous paragraph, it is important for changes
to take place at the level of the schools in the means used for the qualification
and evaluation of teachers. The success of the students and the reputation
of the schools rest on the competence of the teachers. Moreover, evaluation
provides an opportunity for the coordinator or the principal to get to know
the ability and teaching style of the teacher.
a)Training of the members of academic committees
b)Recruitment: Analysis of the qualification of teachers:
i) The candidate must have pedagogical training
ii) The candidate must provide proof of previous experience
iii) The candidate with no experience will be allowed a training
period before taking on the responsibility of a class.
iv) The candidate must provide references which will vouch for his
conduct whether in church or community
c)Evaluation
Evaluation must be done regularly; meetings can be announced
beforehand or they may held on the spur of the moment.
According to Ronald T. C. Boyd, in his article entitled “Improving
Teacher Evaluations,” evaluations are often done for two reasons:
to measure the competence of the teacher and to encourage
professional development and growth. According to this same
author, the evaluation system must provide the teachers positive
feedback about the needs of their classrooms, opportunity to learn
new teaching techniques and advice from principals and other
teachers about changes to be made in the classrooms.
111
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Teachers will be evaluated on the following points:
Teaching techniques
• Does he use different techniques?
• Does he use the materials available?
• Does he encourage students to think critically and to participate
• Are his examples understandable, clear and practical
• Does he vary his procedures according to the needs of different
students?
Effective planning:
• Is the teacher well prepared?
• Are the class materials well organized and available
• Does the teacher plan student assignments?
Student-teacher relationships
• Does the teacher keep up the interest and attention of the
students?
• Does he maintain a good relationship with the students?
• Does he use positive statements with the students?
The classroom environment
• Is the environment generally clean and attractive?
d) Some Points for Effective Evaluation according to Ronald T. C.
Boyd:
• The evaluation must be related to the teaching techniques.
• It must be objective.
• It must be clearly communicated to the teacher before the
evaluation, and revised after the evaluation.
• It must be connected to the professional development of the
teacher.
Note that there must also be an evaluation scale.
112
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
e) The results of the evaluation.
After the evaluation, the coordinator must meet with the teachers
to inform them of the results of the evaluation. Thus, the
coordinator must:
• Give feedback in a positive way
• Advise the teacher as to the changes that should be made
• Keep a certain balance between praise and criticism, and make
constructive criticism
• Work together with the teachers to come up with specific goals
that can be reached
• Encourage the more experienced teachers to help those with less
experience.
In conclusion, it should be noted that many teachers do not value
evaluation meetings, because they maintain that the coordinators do not
know what they are doing. So it is recommended that coordinators and
principals who undertake to evaluate their teachers get information and
training on the best evaluation techniques.
113
Jean-Baptiste Claudy
Le Mode de Recrutement des
Professeurs dans les Écoles
Classiques en Haïti
PARTIE D’INTRODUCTION
Nul ne peut ignorer la valeur de l’éducation dans une nation ou dans une
société. Car, elle est considérée comme le moteur de tout développement
de valeur humaine. Sans elle, il n’y aura pas de progrès durable puisqu’elle
soutenait la formation des cadres, le respect des autres, la responsabilité de
chacun dans la société, la tolérance pour ne citer que cela. L’éducation est
indissociable de la notion de valeur et du bien-être de l’homme. Dans de
nombreux pays dans le monde tels que les États-unis, le Canada, la France...
l’éducation est tellement valorisée, le taux de leurs concitoyens qui ne savent
ni lire, ni écrire est quasiment négligeable pour ne pas inexistant.
En Haïti, depuis son indépendance à nos jours, il y a de nombreux
efforts qui sont faits pour former et éduquer cette jeune nation dans la
création des écoles, des lycées... tant par le gouvernement, le secteur
privé et les missions évangéliques, congréganistes et autres organisations
internationales. Cependant, il est nécessaire de savoir malgré tant d’efforts
déployés, il existe des failles terribles dans le système éducatif haïtien. Dans
le cadre de ce projet, nous allons nous préoccuper sur le problème du
recrutement des professeurs dans les écoles classiques en Haïti. Voyons à
présent le cadre contextuel ou l’hypothèse qui nous a amené au choix d’un
tel sujet :
Cadre contextuel
Connaissant la valeur de l’école dans la formation et l’instruction dans
le cadre éducatif Connaissant la valeur de l’enseignement et l’enseignant
114
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
dans le cadre éducatif et de l’apprentissage. Considérant l’école ne peut pas
fonctionner sans professeur et sans système de valeur morale et spirituelle.
Considérant la valeur de la tache de l’enseignant et les éléments qui s’y
tachent comme la gestion de la classe, l’exposition du cours, la connaissance
de la matière enseignée...Etant conscience de la majorité des enseignants
haïtiens n’ont pas été formés pour enseigner. Considérant la carence d’écoles
supérieures dans le cadre de la formation des enseignants. Connaissant les
résultats insatisfaisants des examens officiels de l’État pour les classes de
6eme, 9emeAF, Rhéto et Philo chaque année. Considérant la mauvaise manière
dont le recrutement des professeurs se fait dans toutes les écoles haïtiennes.
Tenant compte de la situation socio-économique et politique dont vivaient
chaque jour les professeurs des écoles. Étant conscience la dévalorisation de la
profession d’enseignant, la carence de professeurs qualifiés et l’incompétence
de l’état et des écoles publiques, privées et chrétiennes en Haïti.
Problématique
Ainsi, Il est révélé important suite à toutes ces raisons, de résoudre la
mauvaise manière de faire de nos institutions scolaires dans la façon dont
elles recrutent les professeurs pour enseigner nos enfants. Car, plus 98% de
nos écoles n’ont pas dans leur charte des principes sur le recrutement des
professeurs et le reste 2% recrute leurs professeurs sans respecter leur statut
assigné à cela.
Plan et Objectif
Dans le cadre de ce travail de recherche, nous tenons à présenter,
premièrement la situation actuelle (pratiques courantes) sur la manière
dont les professeurs sont recrutés ou engagés dans nos écoles classiques
tout en faisant le point spécifiquement sur les facteurs du problème et les
effet sur l’éducation. Deuxièmement, nous allons tenter de réfléchir et
d’évaluer les pratiques courantes du recrutement tout en mentionnant une
méthode d’amélioration et les facteurs essentiels à considérer avant un tel
changement. Enfin, nous allons proposer un processus pour changer les
mauvaises pratiques dont nos Institutions scolaires emploient pour recruter
les professeurs tout en mettant l’accent sur une reforme au sein du système
éducatif haïtien.
115
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
PARTIE DU DÉVELOPPEMENT
Etude Sur Le Mode de Recrutement Des Professeurs Dans Nos Ecoles
Après avoir effectué des recherches sur le mode du recrutement des
professeurs dans 8 écoles chrétiennes, 2 écoles publiques et 2 écoles privées
particulièrement dans les communes de Carrefour, de Croix des Bouquets et
de Port-au-Prince, nous avons découvert les principales pratiques courantes
sur la manière dont les directeurs engagent ou recrutent les professeurs dans
leur établissement scolaire. Voyons les facteurs de ces pratiques courantes et
ses effets qu’elles aient sur l’éducation :
Les facteurs des pratiques courantes du recrutement des professeurs dans nos
écoles en Haïti.
Les facteurs que nous allons voir sont présents à tous les niveaux dans toutes
les écoles classiques en Haïti. Quelle que soit la nature de l’école, nous allons
retrouver l’un des modes de recrutement suivant ci-dessus.
Le recrutement se fait par relation directe
Ce mode recrutement est le fait que le directeur de l’école connaît le professeur
et a une amitié avec ce dernier. Ainsi, il consent de lui donner une chaire
pour enseigner dans son école. Le professeur peut-être une personne de son
église ou de son quartier ou de sa communauté. Nous pouvons l’appeler
aussi « recrutement partlalisé ». Car, il n’a pas suivi aucune procédure avant
de pouvoir donner une telle place au professeur.
Le recrutement se fait par la relation indirecte ou l’intermédiaire
Ce mode de recrutement est presque de même avec celui qui se fait par
relation directe, La seule différence est le fait que le directeur peut ne pas
connaître le professeur directement, mais il se fie à son autre ami professeur
qui lui a demandé de considérer le cas de son ami professeur. Ce genre
de recrutement se fait souvent dans le cas où un professeur veut laisser le
pays ou aller enseigner dans une autre école ailleurs; alors, il demande à un
ami qui veut garder sa place d’aller lui remplacer dans l’institution où il
enseigne en vue de terminer l’année scolaire. Ainsi, le professeur substitut
garde la place au cours de l’année et recommencera d’enseigner dans l’école
116
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
l’année suivante sans aucun problème. Nous pouvons appeler cette pratique
de recrutement : « Recrutement par substitution ».
Le recrutement se fait sans interview
Le recrutement est fait souvent pour ne pas dire toujours sans interview. Il
n’y a pas un corps pédagogique pour questionner, interviewer le professeur
qui veut travailler au sein de l’établissement scolaire en question. Il suffit de
dire que je suis professeur de telle matière et j’aimerais travailler dans notre
école. Il n’y a rien qui est préparé pour une telle interview avec le professeur
qui veut s’engager avec l’école.
Le-recrutement se fait sans évaluation
Le recrutement est aussi fait sans évaluation. Le professeur n’est pas évalué
pour savoir si vraiment, il connaît la matière qu’il enseigne ni avoir une
connaissance connexe à celle-là. Nous avons trouvé aussi aucune des écoles
que nous avons choisies pour faire l’enquête n’ont pas fait une évaluation
des professeurs et il n’y avait non plus une études des dossiers des candidats;
sans oublier, il y a des professeurs qui enseignent dans une école où cette
dernière-là n’a aucune information dans son placard sur ces professeurs,
même un CV. Tout cela nous fait comprendre que le professeur est engagé
sans que la direction ne sait pas vraiment s’il est qualifié et formé pour
enseigner telle ou telle matière dans l’école.
Le recrutement se fait sans se rendre compte des valeurs morales et spirituelles.
Dans les écoles chrétiennes, nous avons trouvé que les professeurs engagés
ne sont pas tous des chrétiennes et parfois certains confessent une foi
contraire au Christianisme Evangélique. Il arrive même dans certains cas,
le professeur est alcoolique. Le directeur ne l’a rien dit sur sa vie immorale
par le fait qu’il est un grand professeur reconnu dans la zone métropolitaine
ou ailleurs.
Le recrutement se fait par nomination
Dans les écoles d’état ou publiques en Haïti, le recrutement se fait
par nomination. C’est le ministre de l’éducation nationale même avec
117
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
consentement du directeur général du ministère qui nomme et engage
les professeurs qui viennent directement de l’école normale ou d’autres
institutions connexes reconnues par l’état qui s’occupent dans la formation
des cadres en Haiti ou à l’extérieur. Il y a des cas où le directeur d’une école
publique ou d’un lycée peut engager un suppléant qui, après un nombre
d’année d’espérance, peut être nommé par l’état sur la demande même
de ce dit directeur. Ce processus peut être très long et difficile selon les
conjonctures politiques, institutionnels et économiques du pays.
Tels sont là, les facteurs des pratiques courantes du recrutement
des professeurs dans les écoles chrétiennes, privés et publiques en Haïti.
Maintenant voyons les effets de ces pratiques sur le système d’éducation.
Les effets des pratiques courantes du recrutement des professeurs dans nos écoles
sur le système d’éducation haïtien.
Le fait que les pratiques courantes du recrutement des professeurs dans
les écoles sont ainsi selon les facteurs que nous venons de voir. Cela a eu
des effets sur le système d’éducation. Nous pouvons dire que les effets sont
néfastes. Car, ils affectent même l’avenir de la société haïtienne en matière
d’éducation durable et prospère.
Les résultats des examens officiels
Les résultats annuels des examens officiels de l’état montrent comment les
pratiques courantes concernant le recrutement des professeurs ont des effets
négatifs sur l’éducation en
Haïti. Chaque année plus de 80% des élèves sont échoués aux examens
officiels. Puisque les professeurs ne sont pas qualifiés pour enseigner ni
connaître le programme octroyé par le ministère, ni comprendre comment
s’en servir. Ainsi, nos enfants deviennent médiocres à cause des professeurs
mal recrutés dans nos écoles sans expérience, ni compétence.
La carence de méthodologie d’enseignement
Le fait que le recrutement des professeurs se fait sans évaluation et sans études,
ni interview, nos écoles souffrent énormément de carence méthodologique
dans l’exposition du cours et dans la préparation des examens des professeurs.
Reconnaître si le professeur recruté avait une méthodologie d’enseignement
118
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
devrait être résolu depuis dans l’évaluation et dans l’interview avec ce
dernier. Ce manque méthodologique pour enseigner et bien d’autres sont
liés au manque de formation des dits professeurs puisqu’ils n’étaient jamais
passés dans un centre spécialisé comme l’école normale par exemple où on
prépare des gens pour devenir professeurs.
La mauvaise gestion de la salle de classe et de l’établissement scolaire
Le recrutement des professeurs a un effet aussi sur la gestion de la salle de
classe et sur l’établissement scolaire entièrement. Quand les professeurs ne
sont pas qualifiés pour enseigner, cela implique aussi leur incapacité de gérer
les conflits dans la salle de classe et ils ne peuvent pas non plus établir l’ordre
et la discipline qui favorisent l’apprentissage. Ainsi, les salles de classe ne
peuvent travailler convenable, l’étude fait place au délinquance dans l’école
et en dehors des salles de classe.
La carence des professeurs compétents
Le recrutement devrait permettre d’identifier les professeurs qui sont ou non
compétents pour la croissance et la valorisation de l’éducation à une échelle
plus élevée. Quand cela se fait défaut, nous avons sur la cours de nos écoles
des professeurs incompétents qui donnent de mauvais enseignements et qui
n’ont aucune conscience professionnelle. Ce qui conduit à la démagogie
éducative où nos professeurs ne sont pas mêmes en mesure de s’exprimer
convenablement en français devant leur classe pour ne citer cela.
L’édncation médiocre des écoles dites chrétiennes
C’est dans les écoles dites chrétienne en Haïti que nous retrouvons
beaucoup plus la médiocrité dans le recrutement des professeurs. Ces
derniers enseignent seulement pour gagner du pain, ils ne préparent pas
leur cours, ils ne soucient point des élèves et ils se contentent de donner ce
qu’ils avaient dans leurs cahiers de notes depuis 10-15 ans de cela. Ce qui
est expliqué dans le fait que le QI des élèves haïtiens est à la basse de plus de
nombreuses années. Il n’y a pas presque le progrès intellectuels surtout dans
les lieux reculés et dans les bidons villes du pays.
119
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
La profession d’enseignant est méprisée et inappréciable .
Autrefois en Haïti, la profession d’enseignant était très valorisée et respectée.
Maintenant, vu que de nombreux professeurs qui sont recrutés ou engagés
pour enseigner n’ont pas suivi un processus de recrutement adéquat selon
des normes d’éducation moderne. La profession d’enseignant est méprisée
et de nombreuses personnes refusent de se livrer ou de faire une carrière
dans l’enseignement. Nombreuses personnes qui enseignent le font pour
un passe de-temps sans se rendre compte que l’éducation relève la valeur
d’un peuple. Il faut mentionner certains parents refusent d’envoyer leurs
enfants dans les écoles chrétiennes par le fait qu’ils sont convaincus que
les professeurs de ces institutions ne sont pas qualifiés, ni formés, ni bien
recrutés. Donc, ils ont obligé d’envoyer leurs enfants dans d’autres écoles
ailleurs. Il y a aussi des pasteurs directeurs d’écoles qui font de mêmes pour
la même raison que ces parents.
Ce sont là, les effets des pratiques courantes du recrutement sur le
système d’éducation dans notre cher pays Haïti. Cela restera ainsi, si la
problématique du recrutement n’est pas résolue. Tels sont les résultats
de l’étude sur le terrain en ce qui concerne le mode de recrutement des
Professeurs dans nos écoles classiques en Haïti.
Evaluation Bu Recrutement Des Professeurs Dans Nos Ecoles
Chrétiennes
Après avoir présenté les facteurs et les des pratiques courantes dans le
domaine de recrutement des professeurs dans nos écoles en Haïti. Nous allons
tenter d’évaluer ces pratiques courantes tout en présentant l’importance du
recrutement, le contexte de ces pratiques et tout en essayant de proposer
une méthode ayant pour but de pouvoir les améliorer sans oublier les choses
(facteurs) qu’il faut considérer avant d’effectuer de tel changement dans le
système scolaire haïtien.
Importance du recrutement
Le recrutement est le fait d’engager ou de chercher à engager une personne
ayant des qualifications et des compétences pour accomplir une tache
spécifique. Dans le contexte d’éducation, nous ne pouvons pas parler d’école
sans professeurs. Ainsi, le recrutement des professeurs est important dans
120
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
une institution scolaire puisque sans eux, les élèves ne peuvent pas apprendre
convenable. Car, le professeur est un guide qui facilite l’apprentissage de
l’élève. C’est lui qui donne l’institution et permet à l’élève de se surpasser
de tout ce qu’il ne pouvait pas faire de par lui-même. Donc, recruter
des professeurs compétents, sérieux et aptes à enseigner devrait l’une des
priorités de nos institutions scolaires pour l’avancement de l’éducation.
Car, cela révèle un impératif d’engager des professeurs conformément à une
procédure qui permet au conseil pédagogique de l’école de bien savoir qui
est qualifié ou non pour être enseignant. Voyons plus près les contextes qui
ont conduit nos écoles à ce mode de recrutement des professeurs dont nous
avons mentionné dans les facteurs des pratiques courantes.
Contextes des facteurs du mode de recrutement en Haïti
Il existe plusieurs éléments historiques, socio-économiques, politique, et
structurels qui nous ont amené à ce mode de pratiques dans le cadre du
recrutement des professeurs pour nos écoles. Voyons chacun de ces contextes
successivement.
Contexte historique
Si regardons l’histoire de l’éducation est Haïti, nous allons retrouver que
nombreuses personnes qui sont nommées pour un poste ministériel, n’ont
pas été qualifiées pour accomplir une telle tache. Nous pouvons retrouver des
agronomes qui sont engagés comme administrateurs ou directeurs général
dans une institution de santé ou un musicien de par sa popularité peut être
nommé par l’état pour servir aux affaires sportives... De même dans nos
écoles, nous pouvons constater que le professeur qui enseigne les maths au
secondaire, a étudié la biologie chimie à l’école normale ou vise versa...
Contexte socio-économique
Vu au taux de chômages en Haïti, nombreux de personnes qui ne pouvaient
pas retrouver du travail dans leur domaine connu sont obligés de faire
autres choses qu’ils n’avaient pas les compétence d’accomplir. La situation
économique est tellement difficile, certains gens qui enseignent dans une
école quelconque ne le font pas parce qu’ils aiment ou sont appelés à le
faire, mais parce qu’ils ont des problèmes économiques que seule la piste
121
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
scolaire peuvent les aider à ne pas être des mendiants dans la rue. Il est
aussi évident que certaines écoles deviennent des factories qui engagent de
telles personnes pour un rien. Quand de telles écoles ne peuvent pas payer
ces professeurs-ci, nous voyons que ces derniers ne viennent pas enseigner,
gardent les copies d’examen des élèves chez eux à cause qu’ils n’ont aucune
conscience professeur. Tout cela définit le contexte sociale du professeur et
la condition dans laquelle que l’éducation en Haïti est difficile et dans tous
ces cas là ce sont les élèves qui ont le plus souffert.
Contexte politique
Les institutions scolaires en Haïti sont une arme politique entre les mains
de nombreux secteurs de la vie nationale. Elles sont parfois utilisées pour
faire pression sur le gouvernement ou pour créer des tentions politiques
jusqu’à arriver au renversement du pouvoir. Dans ces genres de problèmes
et de cas, nous pouvons voir que l’éducation est mise de coté et retarde la
formation de nos enfants. Le recrutement des personnes honnêtes, morales,
compétentes est mis aussi de coté et replacé par la militance politique. Dans
nos écoles, les directeurs préfèrent de travailler avec les professeurs les plus
Incapables au lieu des professeurs intelligents et compétents qui n’ont pas
souvent les mêmes points d’avis qu’eux.
Contexte structurel
Il n’y a pas des institutions destinées à la formation des cadres au niveau
professoral 11 n’existe pas dix écoles de formation des professeurs reconnues
en Haïti pour former ou pour apprendre les gens à devenir des professeurs
aptes et professionnels. Il n’y a aucune structure valable et en marche
véritablement qui s’occupe des conditions requises pour être enseignant
dans ce pays. Maintenant, faisons une petite évaluation sur le mode de
recrutement que nous rencontrons couramment dans nos écoles.
Évaluation du mode de recrutement
Nous allons résumer les facteurs en 2 modes de recrutement qui sont
les suivants : la nomination que nous retrouvons dans les écoles de l’état
dites publiques et la relation directe ou indirecte dans les écoles privées et
chrétiennes
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
1. Avantages
La nomination possède des avantages puisqu’elle s’effectue une
étude du dossier du candidat et en rapport avec sa formation. Elle
combat aussi l’arbitraire par le fait c’est le ministère même qui
nomme les professeurs et non les directeurs d’écoles directement.
La relation directe ou indirect « partisannerie» n’ont qu’un seul
avantage à notre avis. Elle facilite une bonne relation de travail,
une fraternité entre le corps professoral et la direction par le fait
qu’ils ont eu un antécédent de communion amicale pré-établie.
2. Inconvénients
La nomination contient aussi des faiblesses. Elle ne tient pas
compte d’interviewer, d’évaluer le candidat, de savoir s’il est
compétent ou ayant des caractères moraux. La relation directe
ou indirecte comporte les mêmes faiblesses que le mode de
recrutement par la nomination. Mais, elle encourage aussi la
médiocrité dans l’enseignement, l’apprentissage et l’incompétence
dans la formation des professeurs pour ne citer que cela.
Amélioration du mode de recrutement actuel dans nos écoles
Il existe un moyen pour pouvoir améliorer les pratiques courantes dans
le mode de recrutement que nous avons dans nos écoles. Premièrement,
nous devons être conscients de la gravité d’un tel problème sur l’éducation.
Deuxièmement, évaluer la compétence de nos professeurs. Troisième, mettre
dans le statut de l’école une procédure sur la manière que l’école recrute
les professeurs et avec les critères et conditions qui s’y attachent et enfin,
donner des formations aux professeurs sur les méthodes pédagogiques,
sur la docimologie de l’éducation, les curriculums etc. Les administrations
scolaires de nos écoles chrétiennes devraient apprendre à engager des
personnes capables et ayant suivi toutes leurs exigences administratives
demandées sans faire des compromissions.
Considération avant le changement d’ue tel système
Avant de faire un tel changement, il faut mettre sur pied un corps pédagogique
qui devraient préparer un grille d’étude et d’évaluer pour pouvoir suivre
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
les candidats; il faut aussi faire des séminaires, des conférences débats sur
la question; il faut aussi préparer un cadre de réception c’est-à-dire des
privilèges comme un salaire raisonnable, les assurances pour les professeurs
qui veulent enseigner dans nos écoles. Pour finir, il faut développer une
relation-ship fondée sur le respect, la confiance, l’honnêteté et l’amour
mutuels.
Propositions Au Problème Du Recrutement Des Professeurs Dans Nos
Écoles.
Nous venons de voir les pratiques courantes dans le recrutement des
professeurs dans nos écoles haïtiennes et comment nous devons les améliorer
afin qu’elles soient meilleures selon un standard plus pédagogique. A présent,
en premier lieu, nous allons proposer un processus éducatif qui permettra
aux responsables des écoles en Haïti de bien recruter leurs professeurs et
en second lieu, nous allons faire une petite réflexion et d’évaluation sur les
conditionnements du professeurs haïtien.
Processus de recrutement proposé
Engager un professeur dans la formation de nos enfants qui sont l’avenir du
demain est une tache extraordinaire et sensible. Les institutions scolaires ne
devraient pas prendre cela à la légère comme tel est le cas aujourd’hui dans
notre pays. Ainsi, pour le faire, il faut mettre en place un processus en vue
de bien recruter des professeurs dignes de ce nom. Voyons les démarches à
suivre pour un tel processus :
1. Annonce et Critères
L’institution scolaire qui a besoin de nouveaux professeurs peut
faire des annonces dans des journaux ou placarder cette dernière
sur son tableau d’affichage de l’établissement. Cette annonce
comportera :
Le poste professoral disponible: L’annonce soulignera si l’établissement
a besoin un professeur de Lettres (Grammaires, Littératures...) de
langues (Français, anglais...) ou de sciences...Elle mentionnera
aussi pour quelle section (Fondamentale ou secondaire).
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Les critères pour accéder dans ce poste : Les critères peuvent être
divisées en trois aspects : Morale, intellectuelle et professionnelle.
Les critères morales constituent et recherchent la nature de
la personnalité du postulant comme s’il est sérieux, religieux,
honnête, fidèle, discipliné...Les critères intellectuelles mettent
l’accent sur la formation du postulant c’est-à-dire s’il avait étudié
ou s’il a eu un diplôme relatif à ce poste qu’il recherchait et enfin
les critères professionnelles demandent que le postulant ait de
l’expérience dans l’enseignement, soit capable de développer
des relation interpersonnelles et ayant d’une bonne conscience
professionnelle...
2. Examen oral et écrit
Après cela, il faut qu’il y ait des examens pour tester la compétence
du postulant sur la matière qu’il prétende capable d’enseigner. Une
ou plusieurs rencontres du postulant avec le conseil pédagogique
de l’école se relèvera nécessaire pour pouvoir évaluer son langage
et son accent en communication et les questions relatives à sa vie
professionnelle. Il est recommandé que le conseil pédagogique ait
des grilles d’évaluation assignées à cet effet incluant aussi les tests
écrits pour chaque matière durement préparés.
3. Séminaire
Même si le postulant a déjà été formé dans un centre de formation
pour les professeurs et avoir de l’expérience dans l’enseignement. Il
faut que le conseil de l’établissement fasse des séances de séminaires
pour une compréhension adéquate du postulant sur la nature de
l’école, les lois disciplinaires, les droits et devoirs des professeurs,
les exigences sur les curriculums...
4. Stage
Il est conseillé d’engager le nouveau professeur comme stagiaire
tout en faisant un contrat de un à trois avec lui afin de voir
évaluer convenablement la performance de son travail et sa
manière de vivre et de se comporter au sein de l’établissement. Il
se peut rétablissement peut l’employer aussi comme professeurs
suppliants.
125
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
5. Inspection et Évaluation
Durant le stage, il faut qu’il ait des inspections hebdomadaires de
son travail dans la salle de classe en rapport avec le curriculum, la
gestion de la salle et sans oublier dans les rapports du professeur
avec ses élèves. Il est nécessaire d’évaluer les élèves sur les notions
que le postulant a déjà vues afin de savoir s’il est capable d’être
engagé comme professeur dans l’établissement. Les visites sont
nécessaires dans ces genres d’inspection et d’évaluation.
6. Contrat de Travail
Après la période de stage, le conseil peut décider de continuer de
poursuivre avec le postulant. Si c’est le cas, le conseil peut signer un
contrat de travail pour un an avec le postulant. Nous espérons que
ce soit un vrai contrat de travail incluant les assurances (emploi,
médical...) les congés (maladie, maternité, étude, spéciaux) avec
un traitement digne d’un enseignant.
7. Formation et Recyclage
Dans le but de rendre la qualité de l’enseignement plus efficace
et plus performante au sein de l’établissement, il est important
d’avoir des séances de formation continue et de recyclage durant
un semaines dans les vacances pour les professeurs en vue de
les encadrer et de les savoir les nouvelles mesures prises dans
l’éducation pour son amélioration etc.
Tels sont les éléments à considérer dans le processus du recrutement
des professeurs dans une institution scolaire. Il faut aussi que le
conseil pédagogique soit qualifié, représentatif professionnellement
honnête, impartial non discriminatoire et sérieux pour ne citer que
cela. Faisons maintenant une petite réflexion et évaluation sur le
conditionnement des professeurs et l’éducation- en Haïti.
Réflexion et Evaluation sur le conditionnement des professeurs et l’éducation.
Tenant compte de la situation des professeurs en Haïti, il est normal que
l’éducation se détériore au jour le jour. Car, il existe une carence de centres
d’apprentissage (privés et publiques) pour la formation des professeurs;
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Les professeurs n’ont rien comme licence pour les identifier comme tels.
Le problème de salaire, la garantie de l’emploi, le manque de respect des
directeurs, des élèves aux professeurs et vise versa; le manque de structures
adéquates pour l’apprentissage et sans oublier les problèmes politiques et
sociaux ayant rapport avec l’éducation. Il est important qu’il y ait une reforme
au sein du système de l’éducation en Haïti, une reforme qui tient compte
du conditionnement du professeur en tout mettant de nouvel procédure
dans la manière dont les professeurs sont recrutés dans les établissements
scolaires.
PARTIE DE CONCLUSION
Somme toute, nous savons qu’il est cruel le rôle des professeurs dans
l’éducation. Sans eux, les écoles seraient incomplètes. Toutefois, nous avons
vu qu’il est aussi nécessaire pour nos écoles de recruter des professeurs qualifiés
en vue d’enseigner et d’apprendre à nos enfants le pain de l’instruction étant
primordial pour leur avenir.
Situation
Nous avons effectué des enquêtes sur les pratiques courantes dans la manière
nos écoles en Haïti engagent les professeurs et ce que nous avons trouvé est
que le mode de recrutement utilisé ne répond pas au bon norme éducatif.
Nous avons évalué le problème tout en essayant de proposer des solutions
en vue de son amélioration. Nous avons aussi proposé un plan dans lequel
qu’il y avait un processus pour pouvoir commencer à mieux recruter les
professeurs pour nos écoles.
Synthèse
Après avoir analysé les facteurs et les effets du recrutement sur l’éducation et
son importance, les raisons qui nous ont amené à de telles pratiques tout en
évaluation ses avantages et inconvénients et les facteurs à considérer avant de
porter un changement considérable. Il nous parait nécessaire d’encourager
les institutions scolaires de mettre en place un processus académique à
leur mode de recrutement des professeurs en tenant compte des éléments
127
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
mentionnés plus dans ce travail. Une telle reforme est nécessaire si nous
voulons des écoles dignes de ce nom. Il faut aussi penser à revaloriser la
profession d’enseignant en les garantissant et en les faisant jouir leur droit
tels que les assurances etc.
Perspectives
Nous aimerions dans les années qui viennent qu’il y ait plus de centres
d’apprentissage pour les professeurs; une carte ou un papier légal c’est-à-dire
une licence qui puisse identifier les personnes oeuvrant dans la profession
d’enseignant; un conseil pédagogique et académique dans chaque institution
scolaire qui s’assurera le recrutement des professeurs et aussi d’autres taches
qui les concernent. Toutes ces choses peuvent révolutionner l’enseignement
en Haïti et revaloriser la profession d’enseignant et promouvoir au respect
de nos institutions scolaires. Ainsi, Haïti reprendra sa place dans le monde
international au niveau de l’éducation comme cela a été qu’il y a 30 ans.
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.ac-orleanstours.fr/mathslp/Menu_General/Menu_Professeur.htm
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http://vAvw.orientation.ac~versailles.fr/formation/Pp/pp.htm
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Jean-Baptiste Claudy
The Method of Recruiting Teachers
in the Traditional Schools in Haiti
INTRODUCTION
No one can be unaware of the value of education in a country or in a society.
For it is thought of as the driving force behind all development of human
value. Without it, there will be no lasting progress since it supports the
training of management, the respect of others, each person’s responsibility
in society, tolerance, to list only a few. Education is inseparable from the
idea of the value and well-being of humankind. In many countries of the
world, such as the United States, Canada, France, etc., education is valued
so highly that the numbers of their citizens who cannot read or write is
nearly insignificant, not to say nonexistent.
In Haiti, from Independence to our own day, much effort has been
made to train and educate this young country in the creation of schools,
high schools, etc., by the government, the private sector, Missions run
by Evangelicals or religious orders, and other international organizations.
However, it must be known that despite all the effort that has been exerted,
there are terrible flaws in the Haitian educational system. In the context
of this project we will focus on the problem of recruiting teachers in the
traditional schools in Haiti. Let us now look at the context or hypothesis
that has led us to choose this subject.
Context
Knowing the value of the school in the training and instruction in the
educational context. Knowing the value of teaching and the teacher
in the context of education and training. Considering that the school
cannot operate without teachers or a system of moral and spiritual value.
Considering the value of the job of the teacher and the elements that go with
129
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
it, such as classroom management, explanation of the lecture, knowledge of
the material that is taught, etc. Being aware of the fact that most teachers
in Haiti were not trained to teach. Considering the shortage of superior
schools in the area of teacher training. Knowing the unsatisfactory results of
official State examinations for the 6th and 9th grade, as well as the Rheto and
Philo each year. Considering the bad ways in which teachers are recruited
in all schools in Haiti. Taking into account the socioeconomic and political
situation in which school teachers lived every day. Being aware of of the
devaluation of the teaching profession, the shortage of qualified teachers
and the incompetence of the government, and of the public, private and
Christian schools in Haiti.
Problem
Thus, given all these reasons, we see that it is important to solve the bad
method of operation of our academic institutions in the way in which they
recruit teachers to teach our children. For, about 98 percent of our schools
do not have anything in their charter of principles about the recruiting
of teachers, and the remaining 2 percent recruit their teachers without
observing the rule they have about it.
Outline and Goal
In the context of this research, we aim to show, first, the current situation
(common practices) relating to the way in which teachers are recruited or
hired in our traditional schools, while focusing specifically on the factors of
the problem, and the effects on education. Second, we will try to reflect on
and evaluate the common practices of recruitment, mentioning a method
for improvement and the essential factors that must be considered before
such a change is made. Finally, we will suggest a process by which to change
the bad practices used in our academic institutions for recruiting teachers,
while emphasizing reform within the educational system of Haiti.
DEVELOPMENT
Study on the method of recruitment of teachers in our schools
After carrying out research on the method of recruiting teachers in 8 Christian
schools, 2 public schools and 2 private schools especially in the districts of
130
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Carrefour, Croix des Bouquets and Port-au-Prince, we have discovered the
main common practices relating to the methods by which principals hire or
recruit teachers in their academic institutions. Let us look at the factors of
these common practices and the effects they have on education.
Factors of common practices of recruiting teachers in our schools in Haiti
The facts we will examine are present at all levels in all traditional schools in
Haiti. Whatever kind of school it is, we will find there one of the recruitment
methods listed below.
Recruitment is done by direct relation
This mode of recruitment happens when the principal of the school knows
the teacher and is friends with him. So the principal agrees to give him
a teaching position in his school. The teacher may be someone from his
church, his neighbourhood or his community. Thus, we may call this bias
because he has not followed any procedure before being able to give this
kind of job to a teacher.
Recruitment is done by indirect relation or intermediary
This method of recruitment is almost the same as the one which is done
by direct relation. The only difference is that the principal may not know
the teacher directly but trusts another teacher friend who has asked him to
consider the case of a friend who is also a teacher. This kind of recruiting is
often done in the case where a teacher wishes to leave the country or to go
and teach in a school somewhere else, so he asks a friend who wants to take
over his job to go and replace him in the institution where he is teaching,
with the purpose of completing the academic year. Thus, the substitute
teacher keeps the job during the year and will start to teach in the school the
next year with no problem. We can call this recruiting practice “recruiting
by substitution.”
Recruitment is done without interview
Recruitment is often (not to say always) done without an interview. There
is no pedagogical body to question or interview the teacher who wishes to
work in the academic institution in question. It is enough just to say I am
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
a teacher of this subject and I would like to work in your school. There is no
preparation for such an interview with the teacher who wishes to take a job
at the school.
Recruitment is done without evaluation
Recruitment is also done without evaluation. The teach is not evaluated
to find out if he really knows the subject he is teaching or has knowledge
closely related to it. We have also found that none of the schools we chose
to investigate had done an evaluation of the teachers and there was also
no studying of the files of candidates. And let us not forget that there
are teachers who teach in a school where there is no formal record or
information in any filing cabinet about the teachers, not even a CV. All this
gives us to understand that the teacher is hired without the management
really knowing whether he is qualified and trained to teach such and such a
subject in the school.
Recruitment is done without considering moral and spiritual values
In the Christian schools we have found that the teachers who have been
hired are not all Christians, and sometimes, some of them even profess a
faith contrary to evangelical Christianity. It even happens in certain cases
that the teacher is an alcoholic. The principal has not said anything to him
about his immoral life because he is a great teacher who is famous in the
metropolitan area or elsewhere.
Recruitment is done by nomination
In Haiti’s state or public schools recruitment is done by nomination. It is
the minister of national education himself, with the consent of the Director
General of the ministry who nominates and hires the teachers who come
directly from Teachers’ Training school or other closely related institutions
recognized by the state which concern themselves with the training of
management in Haiti or elsewhere. There are cases where the principal of
a public school or a high school can hire an applicant who, after a number
of years of expectation, can be nominated by the state at the request of that
particular principal. This process can be very long and difficult depending
on the political, institutional and economic circumstances of the country.
132
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
These are the factors of the common practices of recruitment of
teachers in the Christian, private and public schools in Haiti. Now let us
look at the effects of these practices on the educational system.
Effects of the common practices of recruitment of teachers in our schools on the
Haitian education system
It is a fact that the common practices of the recruiting of teachers in the
schools are thus according to the factors we have just examined. This has
had effects on the educational system. We may say that the effects are
disastrous. For they even affect the future of Haitian society as far as lasting
and thriving education is concerned.
Results of official examinations
The yearly results of official state examinations show how common
practices relating to the recruitment of teachers have negative effects on
education in Haiti. Each year more than eighty percent of students fail
the official examinations, since the teachers are not qualified for teaching,
knowledgeable about the programme bestowed by the ministry and do not
understand how to use it. Thus, our children become mediocre because of
teachers in our schools who were badly chosen, and lacking experience and
competence.
Lack of teaching methodology
Because the recruitment of teachers is done without evaluation and without
study or interview, our schools suffer greatly from the lack of methodology
in the exposition of the course and in the preparation of the exams by
the teacher. Recognizing whether the recruited teacher had a teaching
methodology is something that ought to have been done earlier, in the
evaluation and the interview with the teacher. This lack of methodology in
teaching and many other things are connected to the lack of training of the
so-called teachers, since they had never been through a specialized centre,
such as a teachers’ training school for example, where people are trained to
become teachers.
133
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Poor management of the classroom and of the academic institution
The recruitment of teachers also has an effect on the management of the
classroom and on the academic institution as a whole. When the teachers
are not qualified to teach, that implies also that they are unable to manage
conflicts in the classroom; they cannot establish either the order and
discipline necessary for learning. Thus the class cannot work together
properly and study gives way to delinquence both in the school and outside
of the classrooms.
Shortage of competent teachers
Recruitment should make it possible to identify teachers who are or are not
competent for the growth and development of education on a higher scale.
When this is lacking, we have in our schools incompetent teachers who
teach badly and have no professional conscience. This leads to educational
demagoguery in which our teachers are not even capable of expressing
themselves properly in French in front of their students, to give only one
example.
Mediocre education of so-called Christian schools
It is in the so-called Christian schools in Haiti that we find more mediocrity
in the recruiting of teachers. These teachers work only to earn their bread;
they do not prepare their classes, they do not worry about the students,
and they are satisfied just to regurgitate what was in their notebooks ten
or fifteen years earlier. This is reflected in the fact that the IQ of Haitian
students has been at an all-time low for many years. There is hardly any
intellectual progress, especially in the remote areas and shantytowns of the
country.
The teaching profession is looked down on and unappreciable
In former times the teaching profession was valued and respected in Haiti.
Now, given that many teachers who are recruited or hired to teach have not
gone through a proper recruiting process according to modern educational
standards. The teaching profession is looked down on and many people
refuse to open themselves up to making a career in teaching. Many people
who teach do it to pass the time without realizing that education raises the
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
value of a people. It must also be mentioned that certain parents refuse to
send their children to Christian schools because they are convinced that
the teachers in these institutions are neither qualified nor trained, nor have
they been recruited properly. Thus they are forced to send their children to
school elsewhere. There are also pastors who are school principals, but who
do the same thing for the same reason as those parents.
These are the effects of the common recruiting practices on the
education system of our beloved country of Haiti. And things will stay this
way unless the problem of recruitment is solved. These are the results of
the field study about the method of recruiting teachers in Haiti’s traditional
schools.
Evaluation of the Recruitment of teachers in our Christian schools
Now that we have presented the factors and the common practices in the
area of recruitment of teachers in our Haitian schools, we will try to evaluate
these common practices, while explaining the importance of recruiting, and
the context of these practices. We will also try to suggest a way to improve
them, without neglecting the things or factors which need to be considered
before such a change is made in the Haitian school system.
Importance of recruitment
Recruitment is hiring or seeking to hire a person having the qualifications
and abilities to perform a specific task. In the context of education, we
cannot speak of a school without teachers. Thus the recruiting of teachers
is important in an academic institution, because without them, the students
cannot learn properly. The teacher is a guide who facilitates the learning
of the student. It is he who gives instruction and enables the student to
outdo himself in everything he could not do on his own. Thus, recruiting
competent and serious teachers who are capable of teaching ought to be
one of the priorities of our academic institutions for the furtherance of
education. For this reveals a requirement that teachers be hired according
to a procedure which would allow the pedagogical committee of the school
to know who is or is not qualified to be a teacher. Let us take a closer look
at the contexts which have led our schools to this method of recruitment
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
of teachers which we have mentioned in our discussion of the factors of the
common practices.
Contexts of the factors of the method of recruitment in Haiti
There are several elements, historical, socioeconomic, political and structural,
which have led us to this kind of practice in the area of recruiting teachers
for our schools. Let us look at each of these contexts one by one.
Historical context
If we look at the history of education in Haiti, we will find that many
people who are nominated for a ministry job were not qualified to do this
kind of work. We can find agronomists who are hired as administrators or
general directors in a health institution, or a musician, who, because of his
popularity is nominated by the state to serve in athletics, etc. Likewise, in
our schools we can observe that the teacher who teaches high school math
took biology [and] chemistry at teachers’ college, or vice-versa.
Socioeconomic context
Because of the unemployment rate in Haiti, many people who could not
find a job in their known field are forced to do other things that they did
not have ability for. The economic situation is so difficult that some people
who are teachers in any old school do not do it because they love it or
feel called to do it, but because they are in economic difficulties and the
academic path is the only thing that prevents them from becoming beggars
in the street. It is also obvious that some schools become factories who
hire such people for next to nothing. When such schools are unable to
pay these teachers, we see that they do not come to school too teach, but
keep the copies of students’ examinations at home because they have no
professional conscience. All this defines the social context of the teacher
and the conditions which make education in Haiti difficult. And in all these
cases, the students are the ones who suffer most.
Political context
In Haiti, academic institutions are a political weapon in the hands of many
sectors of national life. They are sometimes used to put pressure on the
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
government or to create political tension to the point of the overthrow
of those in power. In these types of problems and cases, we can see that
education is thrust on one side and [this] slows the training of our children.
The recruiting of honest, moral and competent people is also put to one
side and replaced by political militancy. In our schools, principals prefer to
work with the most incapable teachers rather than intelligent and competent
ones who do not share their opinions.
Structural context
There are no institutions intended for the training of management at the
teaching level. There are fewer than ten teacher training schools that are
known in Haiti for training or teaching people to become capable and
professional teachers. There is no legitimate and really functional structure
in place to deal with the requirements necessary to be a teacher in this
country. Let us now do a little evaluation on the method of recruitment
that we commonly encounter in our schools.
Evaluation of the method of recruitment
We will summarize the factors in two methods of recruitment which are
as follows: nomination which we find in the state schools (the so-called
“public” schools) and direct or indirect relation in private and Christian
schools.
Advantages
Nomination has some advantages, since it is done with a study of the
candidate’s file and is related to his training. It is also a way to fight against
arbitrariness, since it is the ministry itself (not the school principals directly)
that nominates the teachers. The direct or indirect “partisanship” relations
have only one advantage in our opinion. They enable a good working
relationship, a brotherly feeling between the body of professors and the
administration, because there had been a friendly relationship already
established prior to this.
Disadvantages
Nomination also has its weaknesses. It does not take into account the need
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
to interview or evaluate the candidate, to know if he is competent and has
a good moral character. Direct or indirect relation has the same weaknesses
as recruiting by nomination. In addition, however, it encourages mediocre
teaching and learning, and incompetence in teacher training, to give only
a few examples.
Improvement of the current method of recruitment in our schools
There are ways in which it is possible to improve the common practices of
recruiting that we now have in our schools. First, we must be aware of the
seriousness of such a problem for education. Second, [we must] evaluate
the competence of our teachers. Third, we must put into the school charters
procedures for the way in which the schools recruit professors, as well as
the criteria and conditions pertaining to this. Finally, we must provide
the teachers with training in pedagogical methodology, in analysis of test
results, in curricula, etc. The management of our Christian schools should
learn to hire capable individuals who meet all their administrative demands,
with making compromises.
Considerations before changing such a system
Before such changes are made, we must establish a pedagogic committee
which would prepare a study and evaluation grid to follow up on the
candidates; there must also be seminars, and meetings to debate the
question; a benefits package should also be prepared, i.e. privileges such as
a reasonable salary and insurance for the teachers who wish to teach in our
schools. Finally, there must be a relationship which develops on a basis of
respect, trust, honesty and mutual love.
Suggestions for the problem of recruitment of teachers in our schools
We have just seen the common practices of recruitment of teachers in our
Haitian schools, and how we must improve them so that they conform
to a more pedagogical standard. Now we will first suggest an educational
process which will allow the management of Haitian schools can recruit their
teachers the right way and second, we will briefly reflect on and evaluate the
conditioning of Haitian teachers.
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Suggested recruitment process
Hiring a teacher for the training of our children who are tomorrow’s future
is an extraordinary and sensitive task. Academic institutions should not
take this lightly as is the case today in our country. So, in order to complete
this task a procedure should be put in place to hire professors worthy of the
name. Let us look at the steps to be followed for such a procedure.
Job Listing and criteria
The academic establishment in need of new teachers can place job notices
in the papers or post them on the school’s bulletin board. The job listing
will include:
The available teaching job: The job notice will emphasize whether
the school needs a teacher of Literature (Grammar or Literature),
of languages (French, English, etc.) or science, etc. It will mention
also for what level (Ecole Fondamentale or high school).
The criteria needed to get this job: The criteria can be divided into
three aspects: moral, intellectual and professional. The moral
criteria represent an inquiry into the personality of the applicant
to see if he is serious, religious, honest, loyal, disciplined, etc. The
intellectual criteria emphasize the training of the applicant, i.e. if
he has studied or obtained a degree relating to the job which he
is looking for, and finally the professional criteria require that the
applicant have experience in teaching, or that he be capable of
developing interpersonal relationships and that he have a good
professional conscience, etc.
Oral and written examination
Next, there must be examinations to test the applicant’s competence in the
material he claims to be able to teach. One or more meetings with the
school’s pedagogical committee will be necessary to evaluate his language
and tone in communication, and questions relating to his professional life.
It is recommended that the pedagogical committee have evaluation grids for
this purpose, also including very carefully prepared written tests for every
subject.
139
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Seminars
Even if the applicant has already been trained in a teachers’ training centre
and has teaching experience, the school’s committee must organize seminar
meetings to give the applicant adequate knowledge of the nature of the
school, the rules of discipline, the rights and duties of teachers, requirements
concerning curricula, etc.
Training period
It is advisable to hire the new teacher as a trainee while making a contract
with him for a period of one to three months in order to be able to evaluate
his job performance, his lifestyle, and his behaviour in the establishment.
Perhaps the establishment can hire him also as a supply teacher.
Inspection and evaluation
During the training period, there must be daily inspections of his work in
the classroom relating to the curriculum, his management of the classroom,
and let us not forget the relationship of the teacher with his students. It
is necessary to evaluate the students on the ideas which the applicant has
already seen in order to determine whether he can be hired as a teacher
in the establishment. Visits are necessary for this type of inspection and
evaluation.
Work contract
After the trial period, the committee can decide to continue to pursue
things with the applicant. If this is the case, the committee can sign a
contract with the applicant for one year. We hope this will be a real work
contract, including insurance (job insurance, medical insurance, etc.), time
off (illness, maternity leave, study leave, special circumstances) and the
teacher being given treatment worthy of a teacher.
Training and refresher courses
In order to make the quality of the teaching for efficient and productive
within the establishment, it is important to have meetings for continued
training and refresher courses for the teachers for a few weeks during the
summer holidays in order to train them and acquaint them with new steps
140
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
taken in education in order to improve it, etc.
Such are the elements to consider in the process of recruitment of
teachers in an academic institution. The pedagogical committee must be
qualified, professionally representative, honest, impartial, non-discriminatory
and serious, to list only a few things. Let us now reflect on and evaluate the
conditioning of teachers and education in Haiti.
Reflection on and evaluation of the conditioning of teachers and education
Taking into account the situation of teachers in Haiti, it is normal for
education to deteriorate from day to day. For, there is a shortage of learning
centres (both private and public) for the training of teachers. The teachers
have nothing in the way of a license to identify themselves as teachers. The
problem of wages, job security, lack of respect for teachers on the part of
principals and lack of mutual respect between teachers and students, the
lack of adequate structures for training, not to mention the political and
social problems related to education in Haiti. It is important that there be
a reform within the educational system in Haiti which takes into account
the conditioning of the teacher while putting in place new procedures in the
way in which teachers are recruited for academic institutions.
Conclusion
When all is said and done, we know that the role of teachers in education
is crucial. Without them, schools would be incomplete. However, we have
seen that it is also necessary for schools to recruit teachers who are qualified
to teach and to give students the bread of instruction that is so vital for their
future.
Situation
We have carried out investigations on the common practices in the way in
which our schools in Haiti hire teachers, and what we have found is that the
method of recruitment which is used does not live up to good educational
standards. We have evaluated the problem while also trying to suggest
solutions by which it can be improved. We have also suggested a plan in
which there is a process by which we can begin to use better methods of
recruiting teachers for our schools.
141
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Synthesis
Having analyzed the factors and the effects of recruitment on education
and on its importance, the reasons which have led us to such practices,
and having evaluated the advantages and disadvantages, as well as the
factors to consider before making great changes, we believe it is necessary
to encourage academic institutions to set up an academic process for their
method of recruiting teachers, while taking into account the elements
mentioned earlier in this study. This kind of reform is necessary if we wish
to have schools worthy of the name of schools. We must also think about
reasserting the value of the teaching profession by protecting teachers and
making it possible for them to be in full possession of their rights, such as
insurance, etc.
Prospects
In the years to come, we would like there to be more teachers’ training
centres, a card or legal paper, i.e. a license which can identify persons
working in the teaching profession; a pedagogical and academic committee
in every academic institution that will ensure the recruiting of teachers as
well as other tasks which concern them. All these things can revolutionize
teaching in Haiti and reassert the value of the teaching profession and
promote respect for our academic institutions. Thus Haiti will take back
the place it had in education in the international world thirty years ago.
142
Joubert Saint Juste
Pour une meilleure evaluation
des Professeurs de la
section secondairs du
College Baptiste de Fermathe
Introduction
L’éducation tient une place considérable dans toutes les sociétés. C’est par
elle que celles-ci s’appliquent à maintenir vivant, à affirmer leur idéal à
imposer leur table de valeurs ; c’est l’événement le plus important dans
la vie de chaque être vivant. Former l’esprit de quelqu’un, développer ses
aptitudes intellectuelles, physiques, son sens moral, apprendre les usages
de la société, les bonnes manières, développer une faculté ou une fonction
particulière, tel est le but de l’éducation dans un pays.
Pour accomplir une telle tache, des hommes et des femmes viennent
de toutes parts apporter leur contribution dans la construction et
l’embellissement de cet édifice. Nombreux sont ceux qui s’y engagent et qui
n’ont pas la qualification nécessaire. Pourtant le métier d’enseignant est tout
en finesse, en initiative, en ténacité. C’est un métier qui s’apprend. De nos
jours plusieurs termes peuvent retenir notre attention, tels que; rénovation
pédagogique, recyclage, monde nouveau de l’éducation. Le véritable
éducateur à la passion de perfectionner sans cesse son art d’enseigner.
C’est ce qui motive TOGO, un pédagogue africain a répété : « les hommes
les plus éminents ne cessent de se cultiver ou plutôt les hommes les plus
éminents sont ceux qui n’ont pas cessé, qui ne cessent pas de travailler,
de parfaire leurs études. » Il est indispensable d’évaluer sa connaissance,
sa méthode et sa technique pédagogique a dit Norberto. Souvent nous
évaluons nos élèves malgré tout nous n’avons pas les résultats voulus. Il est
143
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
grand temps d’évaluer notre travail dans la société. En tant que responsable
d’un établissement secondaire, avec les constats effectués, la baisse du niveau
de l’école, les problèmes rencontrés et les échecs, il y a lieu de nous poser
certaines interrogations et de réfléchir sur les décisions à prendre. Nous avons
choisi d’évaluer le travail des professeurs de la section secondaire du Collège
Baptiste de Fermathe. Pour accomplir notre mission, nous allons faire
ressortir les nuances de l’évaluation et son importance dans une institution,
ensuite présenter comment et par qui l’évaluation des professeurs se faisait,
les avantages et les inconvénients et enfin donner certaines mesures de
redressement puis conclure. Telle sera notre démarche.
I. DEFINITION DU THEME EVALUATION ET SON IMPORTANCE
DANS UNE INSTITUTION
Il est nécessaire de clarifier les significations et de distinguer quelques termes
qui font souvent l’objet de confusion dans les discours des profanes. Souvent
le mot Evaluation prête à confusion. Dans plusieurs domaines il a un sens
propre.
Dans le domaine économique, les experts utilisent un autre mot pour
designer le même terme. Ils disent qu’ils font de l’audit pour déterminer si
les dirigeants des entreprises respectent les procédures en vigueur. Certaines
autres disent qu’ils font un bilan de l’entreprise au cours du déroulement
des opérations pour une période donnée.
Dans le domaine religieux, Jésus le grand pédagogue utilise le mot
évaluation qui signifie rendre compte. Cela est traduit si clairement dans
deux paraboles : celle des talents trouvée dans Matthieu chapitre 25 et la
parabole des mines mentionnée dans Luc 19:11-27.
Dans le domaine éducatif, les pédagogues se servent d’un tel mot
pour juger et mettre en relation les observations sur les productions ou les
comportements des élèves ou des professeurs avec des objectifs et des critères
pré-établis. Ils disent que le mot peut avoir le sens de noter, de quantifier les
appréciations qui peuvent être soient qualitatives ou quantitatives.
L’évaluation permet de faire la différence entre la compétence et la
performance. C’est ce qui pousse Stauffenberg dans son livre sur l’évaluation
et la prise de décision à dire : « Que l’évaluation est le processus par lequel on
obtient et définit des Informations utiles à la prise de décision. Ces décisions
144
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
concernent l’amélioration du produit, de l’action ou celle du processus. »
Evaluer quelqu’un, c’est déterminer ses actions, c’est porter un
jugement sur les outils utilises. C’est considérer les résultats afin d’envisager
des solutions. C’est critiquer dans le sens constructlf afin de faire des
recommandations.
Dans le monde actuel ou les techniques de la pédagogie sont très
utilisées, les chercheurs sont d’avis qu’il faut une amélioration dans ce
domaine. Ils s’accordent a donner leur temps et leurs connaissances en
vue d’améliorer la qualité d’enseignement. On parle souvent de : Pour une
meilleure approche de l’enseignement (Gabrielle Barkamy), Le Nouveau
monde de l’enseignement(Norberto Bottoni),la qualité de l’enseignement
dans la société. Il est nécessaire d’évaluer notre travail fourni dans le domaine
éducatif. Même s’il y a des contradictions, il faut le faire,
Pourquoi ? Ou quelle part active l’évaluation a-t-elle dans l’acquisition
des connaissances et des compétences?
Elle permet à une organisation de découvrir ses faiblesses, renforcer ses
méthodes et revitaliser ses techniques. Elle sert aussi à identifier les mauvaises
pratiques, à faire des constats et à prendre les décisions requises. Elle aide
du même coup à réorganiser le savoir, répondre aux exigences d’une bonne
école et enfin à corriger certaines erreurs et à prendre de bonnes décisions.
Aujourd’hui, le problème de l’évaluation des enseignants est tout entier
au cœur de l’identité professionnelle du corps enseignant et des intéressés
en matière d’éducation. Il est parfois l’enjeu d’après luttes politiques et
idéologiques.
II. POURQUOI EVALUER LES PROFESSEURS DE LA SECTION
SECONDAIRE ?
Certaines pratiques se faisaient par des responsables de l’éducation en Haïti.
Elles datent longtemps et méritent d’être dénoncées.
A) Les pratiques courantes
1. Le Ministère de l’Education Nationale
En tant que responsables, l’évaluation des professeurs était la tache principale
des inspecteurs de l’éducation nationale. Ils se font parfois aider par des
experts en la matière. C’est ainsi qu’ils utilisent trois méthodes pour réaliser
leur travail :
145
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
a) Le questionnement : Des questions sur la manière d’enseigner
du professeur et la façon dont il évalue les élèves.
b) L’observation : Ils se rendent directement dans les salles de classe
observant le professeur et les élèves.
c) La considération des résultats : Méthode si souvent utilisée par
les Etats Unis et le Canada. Ont-ils réellement assez de temps
pour déterminer clairement ce qu’est la compétence, l’aptitude ou
l’incompétence ?
En France, des constats ont été faits sur l’évaluation qui posait un
problème de fond aux professeurs. Les pédagogues se rendent compte que la
vérification des connaissances est antinomique avec des programmes définis
en termes d’objectifs et de niveaux, de compétence à atteindre. Ils n’étaient
pas les seuls, le chef d’établissement avait lui aussi sa part de responsabilité.
2. Les responsables de la direction plus particulièrement le chef d’établissement.
Ils utilisent eux-mêmes quatre méthodes pour évaluer les professeurs.
a) La première est l’étude des dossiers dans les périodes de
recrutement. Les candidats auront à soumettre leur dossier
qui comprend un curriculum vitae, des copies de leur cycle de
formation ; Leur parcourt dans l’éducation ou leur expérience,
leur condition matrimoniale car ils pensent que les gens mariés
sont plus responsables que certains autres; un certificat de bonne
vie et mœurs. Chez nous, nous sommes si souvent trompés par la
multiplicité des fraudes.
b) Ils se basent souvent sur les résultats pour évaluer nos professeurs.
Ce sont eux qui nous aident à nous comparer avec d’autres écoles
de renom. Ils nous permettent aussi de constater notre niveau
scolaire.
c) Ils effectuent de fréquentes visites dans les salles de classe pour
observer comme nos inspecteurs, la qualité de l’enseignement des
enseignants.
d) Un cahier est dresse et remis au comité des élèves de chaque
classe, dans lequel les professeurs doivent inscrire la matière et les
146
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
notions transmises. Cette méthode permet aux responsables de
voir si le professeur a une bonne méthode ou si la routine et la
négligence n’entravent pas son travail.
e) Des constats et des informations provenant des parents et des
élèves.
Les parents incriminent les enseignants et leurs méthodes ou les
réformes incessantes. Les experts ou les politiciens y volent au contraire le
résultat de l’incapacité de l’école à se réformer. Personne n’est aujourd’hui
pleinement satisfait du système d’évaluation actuel
Les enseignants ont tendance à Imputer la responsabilité de l’échec
scolaire aux élèves qui seraient victimes du climat familial et social en crise,
de la société de consommation, de la télévision etc.. Les enfants eux accusent
les professeurs de la façon qu’ils transmettent leur message et les techniques
archaïques utilisées. A qui revient la faute ? Monsieur Gordon Thomas dans
un livre sur les enseignants efficaces donna son opinion : « La déploration
sur la baisse du niveau de l’école est sans doute aussi vieille que l’école ellemême. Le sentiment que les élèves sont plus faibles que les générations
qui les ont précèdes est un préjuge solide que l’on commence seulement
a pouvoir combattre grâce aux évaluations, désormais systématiquement
menées ».1
Nous ne pouvons ne pas considérer ces remarques qui nous aident à
évaluer nos professeurs. « Tant vaut le maître, tant vaut l’école !Tant vaut
l’école, tant vaut la nation. C’est entre les mains des enseignants que se
trouvent la grandeur du pays et le futur de l’humanité. De ce qu’ils auront
fait a l’école sera faite toute l’humanité ».2 Quels sont les avantages et les
inconvénients tires d’une telle pratique
B)Les Avantages et les Inconvénients
1. Les avantages
La façon de procéder par le Ministère et le chef d’établissement a au prime
abord de nombreux avantages. Ils sont tous à la recherche de l’excellence car
nous sommes à l’ère des nouvelles technologies.
1
2
Dr Thomas Gordon, Enseignants efficaces, Le jour editeur, page 90.
Antoine Laguerre, Savoir vivre & education, Bibliotheque nationale, 2e trimestre
2001, page 77- 81
147
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
La qualité d’enseignement et le perfectionnement des professeurs
peuvent être facilement vérifies, car enseignement, apprentissage et
évaluation sont intimement liés. Pour répéter Dr Gordon Thomas, l’école a
une double et paradoxale mission de transmettre le passé et de former pour
l’avenir.
Pourquoi doit-on former les enseignants? Eh bien, savoir c’est savoirfaire. Il faut amener les enfants à travailler avec application et intelligence.
En évaluant nous découvrirons les différents problèmes que nous pourrons
rencontrer dans une salle de classe et appliquer la méthode nécessaire pour
chaque cas.
Nous devons évaluer nos professeurs, car ils sont auprès de l’enfant le
représentant de l’homme qu’il sera plus tard. Ne pas les évaluer correspond
à une faillite à notre mission. Quelqu’un ayant une compagnie et qui ne
veut pas faire un audit ne va pas découvrir les faiblesses ou les forces de
cette entreprise. Nous devons voir si notre objectif est atteint, est ce que
les méthodes et les techniques utilisées satisfont les exigences du ministère
de l’éducation nationale et notre curriculum, notre vision. Nous devons
préciser les objectifs pédagogiques pour que nous restions maîtres de nos
propres actions et éclairer notre démarche méthodologique afin de permettre
une évaluation cohérente.
Les pratiques courantes réalisées dans rétablissement nous ont aide
à réfléchir sur notre faiblesse, notre retard par rapport aux exigences
d’une école de qualité. Nous piétinons trop longtemps, il est Impératif
de comprendre que notre école est soutenue par cette communauté qui
nous lit, nous encourage et nous critique. Nous devons réviser les matériels
didactiques disponibles, notre leadership et apporter une réponse valable à
ce défit si longtemps Identifie mais non relève qu’est: Un corps enseignant
compétent. S’il y a des avantages, il y a aussi des Inconvénients.
2) Les inconvénients.
Plusieurs facteurs sont à considérer pour expliquer nos piétinements quant à
une bonne évaluation de nos professeurs. Nous devons envisager :
1. Une carence en ressources humaines.
Selon une enquête effectuée en 1980, 10% des professeurs de
148
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
l’enseignement secondaire ont reçu une formation académique
spécialise. Le reste vient d’autres Centres Universitaires de la
Capitale. Dans les provinces, il suffit d’avoir les deux papiers du
baccalauréat pour être accepte comme professeur dans la section
secondaire.
Nous ne disposons pas assez de gens compétents et qualifiés
pour notre système éducatif La Faculté de droit et des Sciences
économiques nous offrent que 40% de professeurs spécialisés en
littérature (s) Française et Haïtienne. La Faculté d’Ethnologie,
la Faculté des Sciences pourvoient des professeurs de Sciences
Sociales. La Faculté d’Agronomie, la Faculté de Médecine et
de Pharmacie, elles, façonnent en grande partie des artisans de
Physiologie et de chimie. La Faculté des Sciences demeure le
seul centre de formation des professeurs de Mathématiques et de
Physique. De nos jours la Normale vient apporter son aide aussi
considérable à cette crise.
Le taux de réussite des élèves dans la classe terminale chaque
année et le nombre d’étudiants qui veulent embrasser le métier de
professeur pour en faire une carrière sont restreints. Ils évoquent
plusieurs raisons. Pour certains, le métier de professeur est toujours
mal vu. Ce sont les rates qui embrassent un tel métier. C’est ainsi
qu’on trouve des professeurs qui exercent ce métier comme un
passe» temps, c’est-à-dire en attendant le vrai métier désire. Pour
joindre les deux bouts et satisfaire certaines exigences économiques,
famille, besoins primaires etc.... ils sont obligés de vendre certains
cours car vivre en Haïti ou le taux de chômage bat son plein, on
n’a pas beaucoup de choix.
D’où nous accueillons n’Importe qui pour assurer l’enseignement
de nos élèves. Point n’est besoin de dire la mauvaise formation de
ces professeurs et leur incompétence en matière d’éducation. Ils
n’ont pas reçu l’appel, les élèves se sentent victimes d’un tel système.
Les normes pédagogiques ne sont pas respectées, ils ne sont pas des
éducateurs et la transmission des messages est douteuse. Jamais
149
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
l’on ne devra pas mettre n’importe qui n’importe où.
2. Troubles socio-politiques.
Haïti, pays des grandes Antilles, est un endroit ou les patriotes
n’aiment pas les siens. Ils sont nombreux ceux-là qui sont victimes
des situations maladroites de la politique de ce pays. Le Canada, La
France et les Etats Unis en sont les plus bénéficiaires. Pour sauver
sa peau et assurer la sécurité de sa famille, certains professeurs ont
du prendre la fuite pour justifier cette carence dans les ressources
humaines en éducation. Pour ne pas être éliminé ou rapporté, le
professeur fait des réserves et est limite dans ses recherches. La
peur est un handicap majeur dans notre système éducatif Une
telle situation, un tel atmosphère encouragera la routine et la
négligence à ces professeurs maladroits, deux ennemis acharnes
de la réussite.
3. Incapacité de répondre aux exigences financières.
L’évaluation complète et régulière avec observation effective en
salle de classe et dans les écoles, l’appréciation des connaissances
de l’enseignant, la participation active de collègues confirmes et
l’examen approfondi des suites à donner à l’évaluation, que ce soit
un stage de perfectionnement professionnel ou une promotion,
sont des opérations coûteuses, en temps et en argent. Puisque
la direction et le staff administratif ne peuvent répondre aux
exigences faites par les professeurs, le découragement remplace la
motivation. Certains de nos enseignants, même s’ils ne sont pas
qualifiés sont désintéressés. Nos élèves sont victimes, les parents
aussi et enfin les membres de la direction. Ces professeurs sont
devenus réfractaires et ne veulent pas être évalués. Ils se dressent
en croix et refusent toute collaboration pour la bonne marche de
l’Institution.
Devons-nous comme responsables, sombrer dans le découragement et
ne pas réfléchir sur des mesures pouvant relever ces défis ?
150
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
III.- LES MESURES DE REDRESSEMENT.
En repassant les différents problèmes rencontres et en voulant comme de
pères responsables apporter notre poing à une telle crise, nous voulons
adresser certaines recommandations.
D’abord la première mesure à considérer c’est de réviser nos conditions
de recrutement.
A.- Conditions de recrutement
Nous devons admettre comme l’a si bien répété Norberto Bottoni, grand
pédagogue de tous les temps : « Qu’il faut vérifier l’huile, le moteur et la
voiture.3 Nos critères d’évaluation méritent d’être reformés. Plusieurs critères
sont à considérer :
l) La compétence: Nous devons mettre l’accent sur la compétence.
C’est sous l’impulsion de l’enseignement professionnel, des
référentiels, des diplômes et des activités professionnelles que
l’évaluation des compétences est entrée dans le système éducatif
L’évaluation des compétences ou la maîtrise des savoirs et savoirfaire permet d’effectuer les taches scolaires. Les informations sur
la démarche de l’apprentissage des élèves seront considérées aussi
bien que les résultats.
2) La qualification : Dans le domaine du travail, la qualification a
toujours influence par l’Importance du machinisme. Les systèmes
techniques nouveaux ont impose de nouvelles qualifications.
Le travail doit s’adapter, se former, évoluer en fonction de la
technologie. La notion de qualification mérite d’être bien comprise
pour ne pas être mêlée avec la compétence. Elle évolue avec le
temps. Dominique Mon Jardet nous aide à faire la différence.
Ecoutons-le : «La formation est nécessaire pour acquérir une
compétence......Il ne faut pas confondre les qualités individuelles
et le terrain... ».4
A Tourraine, un autre spécialiste dans le domaine dira : « Qu’il
faut établir une différence entre la qualification de l’homme et
3
4
Norberto Bottoni, Education et Societes, Mars 2006
www.supercdi.free.fr/ses/
151
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
la qualification du poste de travail. Cependant poursuit-il, la
qualification serait plus justement un rapport social mixant
qualités personnelles, formation, exigences techniques.»5
Dans le domaine éducatif par exemple, la qualification se
rapproche des savoirs académiques et didactiques. C’est le résultat
d’un ensemble de besoins. Nous devons dans notre système de
recrutement, analyser l’expérience acquise par la personne. Elle
est la garantie d’un bon résultat et le succès prématuré. Nous
admettons que l’expérience s’apprend dans le temps, mais personne
n’aimerait être la victime d’une première expérience d’un stagiaire
en médecine. La période de stage doit être exigée car elle permettra
l’assimilation des notions, la maturité de faire face aux défis et aux
risques du métier.
3. Certificat de santé : Il faut tenir compte de l’état de santé de
nos professeurs. Nous devons nous assurer que sa santé est bonne
car de nos jours, les risques sont incalculables et les victimes sont
nombreux, ceux-là qui sont Infectés et affectés par les maladies
contagieuses de ses professeurs, faute d’Ignorance.
B) Formation d’une commission d’évaluation solide.
Personne n’est aujourd’hui satisfait pleinement du système d’inspection
actuel. Malgré les reformes qui se succèdent sans vraiment aboutir à de réels
changements. Qui peuvent ou qui doivent évaluer les professeurs?
« Seul quelqu’un comme inspecteur pédagogique régional, extérieur à
l’école, qualifie dans la discipline que nous enseignons, peut nous évaluer.6
Ont répondu les professeurs favorables à la concertation française sur
l’évaluation des professeurs.
Il est donc nécessaire qu’une commission d’évaluation solide soit donc
formée pour que le jugement des professeurs soit fait sans partialité. Cette
commission comprendra :
Un psychologue, un pédagogue, un parent responsable et doue en
éducation, un enseignant de carrière, un comptable agrée, un administrateur
5
6
www.supercdi.free.fr/ses/
Le Monde de l’Education, mensuel no 274, oct 1999, page 46
152
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
par-dessus tout un chrétien. Nous admettons que cette liste n’est pas
exhaustive. D’autres cadres peuvent s’y ajouter. Ils auront pour délicate
mission de tirer une bonne conclusion dans un recrutement, de suivre et
d’observer les besoins dans lesquels l’Institution à des nécessités. Ils auront
en outre la lourde responsabilité de travailler de commun accord avec les
responsables et le personnel de la direction afin de relever certains défis.
Ils auront à identifier des problèmes que connaîtront le staff dirigeant et
l’institution et soumettront un rapport écrit qui dirigera la planification des
séances de formation en vue de relever les défis.
C) Organisation des séminaires de formation
Apres le bon travail de la commission, la continuité est la partie la plus
importante. Il faut qu’il ait un suivi. Identifier les problèmes et ne pas
envisager la façon de les résoudre est comme perdre son temps. Cette équipe
aidera dans la mesure de son possible à faire venir des cadres pour, du même
coup, augmenter le niveau et corriger certaines erreurs dues à la routine et à
la négligence. Les premiers bénéficiaires seront les professeurs, les élèves et
les parents seront les deuxièmes et l’institution ensuite. L’heure et la période
seront déterminées en accord avec les responsables.
D) Le problème de rémunération
Chez nous en Haïti, Il y a un vieux dicton qui stipule « Santi bon koute
chè»Pour arriver à une telle réalisation, certes il y aura un coût à payer. Nous
devons faire en sorte qu’une somme d’argent destinée à cette fin soit mise à
part. Si elle n’est pas prévue, nous devons utiliser les techniques nécessaires
pour parvenir à cette fin.
Nous aurons à organiser des activités para-scolaires pour acquérir des
fonds. Ecrire à certains amis pour recevoir des dons. Prévoir dans le budget
annuel un montant destine spécialement à la formation continue de nos
professeurs. Ces derniers pourront eux aussi aider à la réalisation d’un tel
projet car ils seront les premiers bénéficiaires. En tant que responsables,
nous devons apprendre à investir dans l’humain. Plusieurs bonnes mesures
pourront être prises pour encourager les professeurs. Les primes, des bourses
d’études, le droit à une couverture d’assurance, le projet de retraite, etc..
153
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
sont très efficaces et efficientes.
Nous devons aussi avoir une cotation pour les professeurs afin de
les encourager. Se basant sur leur qualification, leur ancienneté, leur
compétence, les résultats obtenus, la continuité dans la formation pour
satisfaire à certaines exigences.
E) Etat de l’école
Une dernière mesure à considérer pour qu’il y ait une bonne évaluation
c’est de tenir compte de l’état de l’école. Il faut aussi vérifier la voiture pas
seulement le moteur. Nous devons créer un environnement de qualité. Une
bonne organisation de l’espace aidera aussi a une bonne gestion de la salle de
classe. La connaissance des règles et des rôles facilitera le travail. L’école doit
être ouverte à la vie (valeurs, aptitudes, connaissances, etc). Les professeurs
sont les facilitateurs et les enfants le centre d’intérêt. C’est Antoine Laguerre
dans son fameux livre sur le savoir vivre et Education déclara : « Tant vaut
l’école tant vaudra la nation. Tant vaut le maître, tant vaut l’école !Tant vaut
l’école, tant vaut la nation. »
Nous ne devons pas décourager ceux-la qui veulent contribuer à la
construction de ce grand édifice qu’est l’éducation. Nous ferons de notre
mieux d’avoir les matériels didactiques nécessaires, les matériels scolaires
exigés et répondre aux exigences d’une bonne école.
F) Traiter et analyser nos sources d’information pour l’évaluation
En effet les enfants, les parents et les résultats obtenus étalent les moyens par
lesquels nous évaluons nos professeurs. Nous devons avoir un esprit critique
pour vérifier les informations reçues afin de tirer une bonne conclusion.
Plusieurs facteurs peuvent être à la base d’un mauvais jugement : Les
règlements de compte, préjugés etc. Oui nous devons les amplifier mais
aussi les doser afin de permettre à notre institution de plaire à Dieu et à la
communauté tout entière.
CONCLUSION
On est unanime à reconnaître que l’évaluation des maîtres de nos jours est
une nécessité. Nous devons choisir nos priorités et passer du même coup en
action. Pour nous assurer de cette priorité les responsables procéderont, en
154
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
collaboration avec la commission proposée, à une enquête systématique sur
les besoins en formation des enseignants.
Nous aurons des efforts à faire quant aux structures de fonctionnement
et à l’évaluation des apprentissages.
Il a été constaté que les meilleurs résultats pour une meilleure
évaluation des professeurs étaient atteints par les établissements ayant
un bon système de gestion. D’où l’urgence d’investir dans la formation
des directeurs d’établissements pour permettre par la suite une gestion
rationnelle, moins onéreuse et plus rentable du programme de formation
continue des maîtres. Nous souhaiterions que l’état haïtien joue son rôle en
aidant à relever le niveau de la qualité d’enseignement, renforcer le système
d’inspection scolaire, rehausser progressivement les standards nationaux et
du même coup augmenter substantiellement le salaire des enseignants. Dans
le budget national une bonne considération sera prise afin de permettre
l’établissement d’un crédit éducatif qui soulagera les peines et les misères de
nos enseignants.
Nous espérions que l’état et les chefs d’établissements réfléchissent sur
la nécessite d’introduire dans l’apprentissage les relations interpersonnelles
en veillant à la bonne formation des maîtres, à leur équilibre psychologique,
à un salaire décent. L’état pourra aussi aider à la réorganisation et la
modernisation des écoles normales en vue de relever le niveau professionnel
des maîtres.
Les chefs d’établissement auront la nécessite de réconcilier les
enseignants avec leur environnement, de varier les modes et les domaines
d’apprentissage. L’amélioration de la formation des maîtres doit marcher
de pair avec des mesures d’accompagnement. Elle doit se faire sur place en
priorité et dans les centres étrangers dans une moindre mesure pour des
cas spécifiques. Cette formation visera à la fois l’enseignement classique,
technique et professionnel.
Nous ne saurons terminer sans donner la possibilité d’utiliser des
ressources humaines qualifiées qui ont une certaine expérience d’aider à
l’évaluation et de travailler avec les stagiaires et nouveaux recrus pour que
nous ayons de bons cliches offerts a notre société.
Nous devons opter tous pour une meilleure évaluation de nos
professeurs.
155
Joubert Saint Juste
For a Better Evaluation of High
School Teachers at the College
Baptiste of Fermathe
Introduction
Education holds a considerable place in all societies. It is by education that
they apply themselves to keeping alive, to asserting their ideals, to making
known their list of values; it [i.e. education] is the most important event in
the life of every living being. To form the mind of someone, to form his
intellectual and physical abilities, his moral sense, to teach him the customs
of society, good manners, to develop a particular faculty or function, such is
the role of education in a country.
To complete such a task, men and women come from everywhere to add
their contribution to the construction and beautification of this building.
Many are those who are hired and do not have the qualification. It is a
career which is learned. These days, several terms can hold our attention
such as: pedagogical modernization, re-training course, new world of
education. The true educator has a passion for constantly perfecting his
teaching techniques. This is what motivates TOGO, an African teacher has
repeated: “The most eminent men do not cease from cultivating themselves,
or rather, the most eminent men are those who have never ceased and will
never cease to work and perfect their studies.” Norberto [Bottani] has said
that it is indispensible to evaluate one’s knowledge, one’s methodology and
one’s pedagogical technique. Often we evaluate our children, but in spite
of everything, we still do not have the results we wish for. It is high time to
evaluate our work in society. As someone in charge of a secondary school,
with the reports that have been made, the lowering of the level of the school,
problems encountered as well as failures, it is necessary to ask ourselves
156
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
certain questions and think about the decisions that should be made. We
have chosen to evaluate the work of the high school teachers at the College
Baptiste of Fermathe. To accomplish this, we will point out the nuances of
the evaluation, and its importance in an institution, and then show how and
by whom the evaluation of the teachers was done, and then the advantages
and the disadvantages; then we will give some ways to address the problem,
and then provide a conclusion. This is what we will do.
Definition of the Term “Evaluation” and its Importance in an
Institution
It is necessary to clarify the meanings and to distinguish certain terms which
often cause confusion in the conversation of the uninitiated. Often the
word “evaluation” lends itself to confusion. There are several fields in which
it has a particular meaning.
In the economic field, the experts use another word to designate
the same term. They say they are doing an audit to determine wither the
directors of enterprises are respecting the procedures that are in force. Some
others say that they are doing an assessment of the business in the course of
operations for a given time-period.
In the religious field, Jesus the great Teacher uses the word evaluation
which means to account for. This is clearly expressed in two parables: the
parable of the talents found in Matthew chapter 25 and the parable of the
ten minas in Luke 19:11—27.
In the educational field, pedagogues use such a word to judge and
relate observations on output or behaviour of students or teachers with
pre-determined goals. They say that the word can have the meaning of
noting and quantifying appreciation, which may be either qualitative or
quantitative.
Evaluation allows us to differentiate between competence and
performance. This is what motivates Stauffenberg in his book on evaluation
and decision making, to say “That evaluation is the process by which we
obtain and define information useful for decision making. These decisions
are concerned with the improvement of the output or action, or the
improvement of the process.”
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
To evaluate someone is to determine his actions, to make a judgment
about the tools being used. It is to consider results in order to plan solutions.
It is criticizing constructively in order to make recommendations.
In the world today, where pedagogical techniques are widely used,
reseachers are of the opinion that improvement in this field is necessary.
They agree to give their time and knowledge with a view to improving
the quality of teaching. Often discussed are: Toward a Better Approach
to Teaching (Gabrielle Barkany), The New World of Teaching (Norberto
Bottani), the quality of teaching in society. It is necessary to evaluate the
work we have done in the educational field. Even if there are contradictions,
it is stll necessary.
Why? In other words, what active part does evaluation have in the
acquisition of knowledge and competence.
It allows an organization to find out its weaknesses, reinforce its
methods and revitalize its techniques. It is also useful for identifying bad
practices, for making reports and for making necessary decisions. At the
same time, it helps to reorganize knowledge, to meet the demands of a
good school, and finally, for correcting certain errors and making good
decisions. Today, the problem of evaluating teachers is right at the heart
of the professional identity of the body of teachers and of those who are
interested in the subject of education. It is sometimes what is at stake after
political and ideological struggles.
II. How to Evaluate the High School Teachers at the College
Certain practices were adopted by those in charge of education in Haiti.
They have been around for a long time and deserve to be exposed.
A. Common Practices
1. The Ministry of National Education
As those in charge, the evaluation of teachers was the main task of national
education inspectors. They sometimes get help from experts in the field.
Thus, they use three methods to fulfil their task.
a) Questions: Questions about the teaching method used by the
teacher and the way in which he evaluates the students
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
b) Observation: They come directly into the classrooms to observe
the teacher and the students.
c) The consideration of results: The method so often used
by the United States and Canada. Do they really have enough
time to determine clearly what is the competence, ability or
incompetence?
In France, reports on evaluation were done which confronted the
teachers with a really basic problem. Specialized teachers realize that the
checking of knowledge contradicts programmes defined in terms of
objectives, levels and ability to be reached. They were not the only ones; the
principal also had his share of the responsibility.
2. Those in management, more particularly the principal.
They themselves use four methods to evaluate teachers.
a)The first is the study of files during the times of recruitment. The
candidates have to submit their file which includes a curriculum
vitae and copies of their training programme; their educational
history in education or their experience; their marital status
because they think that married people are more responsible than
some others; a certificate of good life and morals. With us, we are
so often tricked by the number of frauds.
b)They often base themselves on the results to evaluate our
teachers, because it is the results which help us to compare ourselves
to other well-known schools. They also allow us to ascertain our
academic level.
c)They make frequent visits to the classrooms to observe (like our
inspectors) the quality of the teaching given by the teachers.
d)A notebook is kept and given to the student committee of each
class, in which the teachers must write the subject and the ideas
communicated. This method allows those in charge to see if the
teacher is using a good method or if routine and negligence are
not hampering his work.
e)Reports and information coming from parents and students.
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Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
The parents put the blame on the teachers and their teaching methods
or on the constant reforms. The experts or politicians, on the other hand,
see in this the inability of the school to reform itself. There is no one who is
fully satisfied with the current evaluation system.
Teachers have a tendency to place the responsibility for academic
failure on the students who are supposedly victims of the climate of family
and society in crisis, or of a consumer society, or of television, etc. As for the
children, they accuse the teachers for the way in which they communicate
their message and the outdated techniques they use. Whose fault is it?
Mr. Thomas Gordon, in his book on effective teachers, gave his opinion:
“Lamenting the decrease in the level of the school is doubtless as old as
school itself. The feeling that students are weaker than past generations is
a well-established prejudice which we can only now start to fight against
thanks to evaluations systematically carried out from now on.
We cannot avoid considering these comments which help us to evaluate
our teachers. “The school is only as good as the teacher. The country is
only as good as the school. The greatness of the country and the future of
humanity is in the hands of teachers. Humanity will be made from what
they [the teachers] have done in school.” What are the advantages and
disadvantages of such practice?
B. The Advantages and Disadvantages.
1. The Advantages.
At first glance, the method of going through the Ministry and the principal
has many advantages. They are all in search of excellence, for we are in an
age of new technologies.
The quality of teaching and the perfecting of teachers can easily be
monitored, because teaching, learning and evaluation are very closely linked.
To quote Dr. Thomas Gordon, the school has a double and a paradoxical
mission to hand down the past and train for the future.
Why do teachers need to be trained? Well, knowing is know-how.
Students must be made to work with application and intelligence. Through
See original, p. 7, footnote 1.
See original, p. 7, footnote 2.
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
evaluation, we will discover the various problems that we can encounter in
the classroom and apply the method appropriate for each case.
We must evaluate our teachers, because to the child they are the
representative of the adult he will be later on. Not evaluating our teachers
equals failing in our mission. Anyone who owns a company but does not
want to do an audit will not find out the strengths and weaknesses of
that firm. We must see if our goal is being reached, if the methods and
techniques being used satisfy the requirements of the Ministry of National
Education and our curriculum, our vision. We must specify our pedagogical
goals so that we remain in control of our own actions and we must clarify
our methodological process to allow for a coherent evaluation.
Common practices carried out in the school have helped us think about
our weakness, our backwardness compared with the demands of a quality
school. We are loitering too long; it is vital to understand that our school is
supported by this community which reads us, encourages us and criticizes
us. We must revise the available teaching materials, and our leadership, and
give a worthwhile answer to this challenge which has been identified for a
long time but not accepted, which is: A competent faculty. There may be
advantages, but there are also disadvantages.
2. The disadvantages
Several factors must be considered to explain why we are making no progress
as far as good teacher evaluation is concerned. We must think about:
a. A shortage of human resources
According to an investigation carried out in 1980, ten percent of teachers
who teach secondary school have received specialized academic training.
The rest come from other academic centres of the Capital. In the provinces,
it is enough to have two bachelor’s degrees (i.e. equivalent of two high
school diplomas) to be accepted as a secondary school teacher.
We do not have at our disposal enough competent and qualified people
for our educational system. The Faculty of Law and Economics offers us
only 40 percent of teachers specialized in French and Haitian Literature.
The Faculty of Ethnology [?] and the Faculty of Science provide teachers
of the social sciences. As for the Faculty of Agronomy and the Faculty of
161
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Medicine and Pharmacy, they mostly form [artisans] of physiology and
chemistry. The Faculty of Science remains the only centre for the training
of mathematics and physics teachers. These days, the Teachers’ Training
School is providing considerable help in this crisis.
The level of success of students in the graduating class every year and
there is only a limited number of students who wish to take on a teaching
job to make a career out of it. They mention several reasons. For some, the
teaching profession is still badly thought of. This kind of job is for losers.
This is how teachers are found who do this job as a hobby, that is, while
waiting for the job they really want. To make ends meet and to meed certain
economic demands, family, basic needs, etc., they are forced to sell some
courses, because, living in Haiti, where the level of unemployment is at its
highest, there is not much choice.
This is why we accept anybody to ensure that our children are taught.
There is no need to speak of the poor training of these teachers, and their
incompetence as to education. They have not received the cal; the students
feel that they are the victims in this kind of system. Pedagogical standards
are not respected; the teachers are not educators, and it is doubtful whether
messages [ideas?] are passed on. We should never place just anyone just
anywhere.
b. Sociopolitical troubles.
Haiti, a country in the Greater Antilles, is a place where patriots do not
get along with their own people. There are many victims of the awkward
political situations in Haiti. Canada, France and the United States get the
most benefit from this. To save their skins and guarantee the safety of their
families, some teachers have been forced to flee which explains this shortage
of human resources in education. So as not to be eliminated or reported, the
teacher withholds information and is limited in his research. Fear is a major
handicap in our educational system. This kind of situation and atmosphere
will encourage in these clumsy teachers routine and negligence, two fierce
enemies of success.
c. Inability to meet financial requirements
Complete and regular evaluation with effective observation in both
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
classrooms and schools, appreciation of the teacher’s knowledge, active
participation by confirmed colleagues, and detailed examination of the
follow-up to be given after evaluation, (whether for a training session of
professional improvement or for a promotion), all these operations are
costly both in time and money. Since the management and administrative
staff cannot meet the demands made by the teachers, motivation is replaced
by discouragement. Some of our teachers, even when they are not qualified,
simply lack interest. Our students, as well as their parents, and even members
of the management become victims. The teachers have become rebellious
and do not want to be evaluated. They bar the way and refuse to cooperate
for the better running of the school.
As those who are in a position of responsibility, should we sink
into discouragement and not think about ways in which to take up this
challenge?
III. Steps to correcting the situation
In going over the different problems we have encountered and wishing
like responsible parents to resolve in such a crisis, we want to offer certain
recommendations.
The first measure to think about is to revise our conditions for
recruiting.
A. Conditions for recruiting
We must admit, as Norberto Bottani, the greatest pedagogue of all time,
has so well said: “That you have to check the oil, the motor and the car.”
Our criteria of evaluation deserve to be reformed. Several criteria should be
considered:
1. Competence: We must emphasize competence. It is under the
impetus of professional teaching, of systems of reference, of degrees
and of professional activities that evaluation of competence got
into the educational system. The evaluation of competence or
mastery of knowledge and know-how enables the carrying out of
academic tassks. Information about the process of learning by the
students will be considered as well as the results.
See original, p. 9, footnote 3.
163
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
2. Qualification: In the area of work, qualification has always been
influenced by the importance of mechanization. New technical
systems have imposed new qualifications. Work must adapt,
be formed, evolve as a function of technology. The concept of
qualification ought to be very well understood so as not to be
confused with competence. Qualification evolves over time.
Dominique Monjardet helps us to tell the difference. Listen to
what he says: “Training is necessary to gain competence. […] One
should not confuse individual qualities and the field….”
Dr. A. Touraine, another specialist in the field, says “that a difference
must be established between the a man’s qualification and job
qualification. However,” he continues, “qualification would be
more fairly described as a social relation which is a mixture of
personal qualities, training, and technical requirements.”
In the field of education, for example, qualification brings together
academic and technical knowledge. It is the result of a bundle of
needs. In our recruitment system, we must analyze the experience
gained by the person. It guarantees a good result and very early
success. We admit that experience is learned over time, but no one
wants to be the guinea-pig of the first experiment by a medical
trainee. A training period must be required because it will all the
assimilation of concepts and the maturity necessary to face the
challenges and risks of the job.
3. Health certificate: We must take into account the health
condition of our teachers. We must ensure that the teacher is
in good health because these days, the risks are incalculable and
there are many victims who are, without knowing it, infected and
affected by the contagious illnesses of their teachers.
B. Forming a strong evaluation committee
No one is fully satisfied with the current system of inspection, in spite of all
the reforms which take place one after another without resulting in any real
See original, p. 9, footnote 4.
See original, p. 9, footnote 5.
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
changes. Who can or should evaluate teachers?
“Only someone such as the area pedagogical inspector, outside the
school and qualified in the discipline which we teach can evaluate us.”
This was the answer of the teachers who were favourable to the French
dialogue on teacher training.
It is therefore necessary that a strong evaluation committee be formed
so that the judging of teachers may be done impartially. This committee
will include:
A psychologist, a teaching specialist, a responsible parent gifted
in education, a career teacher, a chartered accountant and above all an
administrator who is a Christian. We admit that this is not an exhaustive
list. Other executives can be added. Their delicate assignment will be to
come to a good conclusion in a recruitment, to follow and to observe the
areas in which the institution has needs. They will have moreover the heavy
responsibility of working together with those in charge and the managerial
staff in order to meet certain challenges. They will have to identify problems
that the managerial staff and the institution will experience and they will
submit a written report that will direct the planning of training meetings in
order to meet the challenges.
Organizing training seminars
After the good work of the committee the most important thing is continuity.
There must be follow-up. Identifying problems without figuring out a way
to solve them is a waste of time. This team will help as much as possible to
bring in the staff in order simultaneously to raise the level and to correct
certain errors caused by routine and by negligence. The first to benefit by
this will be the teachers, then the students and parents, and finally the
institution. The time will be determined together with those in charge.
The problem of remuneration
In Haiti we have an old saying which says “Good health [a prosperous life]
is costly” [this is a Creole proverb your mother says to make you want to go
to college or lycee]. To reach such an achievement, of course there will be
a price to pay. We must make sure that a sum of money earmarked for this
See original, p. 10, footnote 6.
165
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
purpose is set aside. If provision has not been made for this, we must use the
necessary techniques to reach this goal.
We must organize activities outside of school to acquire funds. We
must write to certain friends in order to receive their gifts. In the yearly
budget we must allow a certain sum especially for the continued training of
our teachers. The teachers themselves will be able to help realize this kind
of project because they will be the first to benefit by it. Bonuses, student
grants, the right to insurance coverage, a retirement pensions, etc., are very
useful and efficient.
We must also have a marking system for teachers in order to encourage
them. This would be based on their qualification, their seniority, their
competence, the obtained results, and continued training to satisfy certain
requirements.
The condition of the school.
Another step to consider in order to have good evaluation is to take into
account the condition of the school. You must check the car, not just the
motor. We must create a quality environment. Good organization of space
will make it easier to manage the classroom well. Knowing the rules and
the roles makes the work easier. The school must be open to life (values,
aptitudes, knowledge, etc.). The teachers are facilitators and the children are
the centre of interest. In his well-known book on savoir-vivre and education,
Antoine Laguerre stated: “The better the school, the better the country. The
better the teacher, the better the school. The better the school the better the
country.”
We must not discourage those who want to contribute to the
construction of the great structure which is education. We will do our best
to have the necessary technical [teaching] materials and the required school
materials and meet the needs of a good school.
Discussing and analyzing our information sources for evaluation.
Actually the children, the parents and the results we have obtained are the
means by which we evaluate teachers. We must have a critical mind to check
the information we have received in order to come to the right conclusions.
Several factors can be at the root of a bad judgment: the settling of scores,
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
prejudices, etc. Yes, we must emphasize these things, but we must also find
the right balance between them so that our institution will be pleasing to
God and to the whole community.
Conclusion
Everyone recognizes the necessity these days of evaluating our teachers. We
must choose our priorities and take action at the same time. To ensure this
priority, those in charge will undertake, in collaboration with the suggested
committee, a systematic investigation on the needs for teacher training. We
will have work to do as far as operational facilities and learning [training]
evaluations are concerned.
It has been stated that he best results for improved teacher evaluation
were achieved by schools that had a good management system. Hence the
vital importance of investing in the training of principals which will then
allow for a rational, less costly and more profitable management of the
program for continued training of teachers. We would wish the Haitian
government to play its part in raising the level of the quality of teaching, in
reinforcing the school inspection system, in gradually raising the national
standards and at the same time substantially increasing teachers’ salaries.
In the national budget, careful consideration should be made to allow the
establishment of an educational bank which would lessen the pain and
misery of our teachers.
We hope that the government and school principals think about how
necessary it is to introduce interpersonal relationships in learning while
seeing to it that teachers have good training, psychological balance, and a
decent salary. The government will also be able to assist in the reorganizing
and modernizing of teachers’ training schools, with the aim of raising the
professional level of teachers.
Principals well need to reconcile teachers to their environment, to
vary the methods and fields of learning [training]. Improvement in teacher
training should go together with other steps. It must take place on the job
as a priority, and to a lesser extent in foreign centres in particular cases. This
training aims at classical, technical and professional teaching.
We could not conclude without offering the possibility of using
qualified human resources who have a certain amount of experience to help
167
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
in evaluation and in working with trainees and new recruits, so that we can
have good patterns that can be offered to our society.
We must all opt for better evaluation of our teachers.
168
Esdras Sainval
La Gestion de Salle de Classe :
un Défît à relever via l’Education
Chrétienne, la Discipline et des
Sanctions appropriées
Introduction
Administrer c’est en fait examiner le travail accompli, c’est s’apprêter à mener
des enquêtes pour évaluer le résultat obtenu, autrement dit, pour estimer le
degré de concordance entre ce qui a été projeté et ce qui est réalisé.
Administrer, sur le plan scolaire, c’est parfois se borner à entendre ce
que les élèves ont comme acquis, à chercher les fautes oubliées dans les
cahiers, à se tenir sur les seuils d’une porte, la montre à la main, pour voir
quand les maîtres et les élèves s’amènent en classe, comment sont disposés
ces derniers etc. C’est ainsi qu’une enquête a été menée, par nous, auprès
des écoles baptistes conservatrices de Saint Raphaël Nous avons fait les
constats que voici :
Les élèves ne s’amènent pas en classe à temps, les élèves se plaignent
du fait que les maîtres ne préparent pas leurs leçons avant de venir
en classe : les principes d’autorité et de responsabilité, de l’unité
de commandement, de l’unité de Direction, de discipline, de la
subordination de l’intérêt, d’ordre, de hiérarchie, de subordination
de l’intérêt particulier à l’intérêt général, ne sont pas à l’ordre du
jour, d’où une mauvaise gestion de la salle de classe.
Sachant que le concept d’Administration scolaire nous laisse
croire que toute mesure relevant de la bonne Administration doit
s’inspirer d’une certaine assistance tendant à améliorer, à corriger,
169
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
à éviter les déficiences et à aider les maîtres à se parfaire en matière
de gestion de la salle de classe, Nous nous évertuerons à offrir à
nos collaborateurs, avec les faibles moyens en notre pouvoir, une
formation les habilitant à mieux organiser l’école au quadruple
point de vue administratif, matériel, pédagogique et académique
C’est un fait que, compte tenu des faibles moyens que nous avons
disposés et notre Ignorance de l’importance de la formation
chrétienne, de la discipline et des sanctions appropriées aux
infractions, nous avons échoué en matière de gestion de salle de
classe dans nos écoles. Pour lever le défi, nous mettrons l’accent
sur l’éducation chrétienne, la discipline et des sanctions y relatives
de même que la notion de responsabilité, lors de nos éventuels
séminaires.
L’ éducation chrétienne ou la formation du chrétien
Lorsqu’au début de son ministère public, le divin Maître, entré dans les eaux
du Jourdain, reçut des mains du St Jean-Baptiste le baptême, le ciel s’ouvrit
: Le Saint-Esprit , sous la forme d’une colombe, vint planer au-dessus du
Sauveur, et une voix, celle du Père, se fit entendre : « Celui-ci, disait-elle,
est mon Fils bien aimé, en qui je me suis complu »( mat 3 :16,17) , A
chaque baptême se renouvelle en quelque manière, cette scène grandiose.
Au moment où le nouveau baptisé est régénéré par l’eau baptismale et qu’il
est marqué du sceau de la ressemblance du Christ, le Saint-Esprit reprend
possession de son âme et l’envahit de sa charité. Le Père se plait à reconnaître
en lui «son fils bien-aimé. »
En assumant l’éducation de ce baptisé, les parents devront lui apprendre
à connaître à aimer son Père du ciel et se comporter dans toutes ses actions
en « fils de Dieu. » Le fruit de l’éducation chrétienne est l’homme surnaturel
qui pense, agit avec constance et avec esprit de suite, suivant la droite raison
éclairée par la lumière surnaturelle des exemples et de la doctrine du Christ.
Les directeurs et surtout les instituteurs ne rempliront leur devoir que si,
en même temps qu’ils apprennent à l’enfant à soumettre leurs instincts à la
raison, ils s’efforcent de lui communiquer le secret de subordonner sa raison
à la foi, en s’inspirant dans toutes ses pensées, comme dans tous ses gestes
170
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
des exemples de Christ. Former un homme est une grande tâche, éduquer
un chrétien est plus belle et plus sublime encore.
En “fait, dès que s’éveillent chez l’enfant son intelligence et sa
conscience, une impulsion spontanée l’entraîne vers Dieu. Tout comme
l’appel du sang le porte vers son père, sa mère, ses frères et ses sœurs, ainsi
l’Esprit du Père et du Fils le poussent vers tous ceux qu l’aident à s’élever à
la dignité de son être. Ainsi, l’apprenant, instruit dans la voie de l’Eternel,
s’apprête à coopérer avec son maître en vue d’une meilleure gestion de salle
de classe.
Pourtant jadis, et même maintenant, pour certaines écoles, ce sont
trop souvent les éducateurs eux-mêmes, insouciants ou mauvais chrétiens
qui, « éteignent » en lui cet Esprit qui aspire à se manifester : « Nos actions
parlent plus haut que nos paroles. » Pour peu que l’on se mêle aux enfants
et qu’on ausculte leur cœur, on demeure frappé de cette sorte d’instinct qui
oriente leur âme et leur esprit vers Dieu... Et l’œuvre difficile mais pleine
d’attrait, c’est justement, sans détruire cette exquise naïveté ni blesser cette
délicatesse de la jeune âme, d’introduire en elle la netteté, la justesse, les
habitudes rigoureuses et réfléchies de l’esprit.
La pratique courante n’a été autre que la Bible a été enseignée par
des éducateurs non spirituellement et intellectuellement qualifiés. A cause
des faibles moyens économiques que nous avons disposés, nous n’avons pas
pu embaucher un éducateur qui enseignerait seulement la Bible, ou bien
recruter des maîtres spirituellement et intellectuellement qualifiés. D’où le
règne du désordre, autrement dit, la source principale de la gestion inefficace
des salles de classe dans nos écoles : On ne peut pas financer, on ne peut pas
tout aussi bien commander ou gérer.
Est-il vraiment vrai si on ne peut pas financer, on ne peut pas gérer ?
N’est-ce pas aussi un manque d’honnêteté et de sens de responsabilité que
de ne pas bien gérer sa salle de classe pour n’être pas bien rémunéré ? Est-il
acceptable, en dépit des faibles moyens que nous disposons, d’embaucher
des enseignants non chrétiens ?
En fait, que l’on réponde par oui ou par non, nos salles de classe doivent
être bien gérées par des maîtres chrétiens, qualifiés, c’est à dire compétents,
spirituels et responsables. Car, il peut y avoir de l’amélioration. Pour y
parvenir, nous organiserons des séminaires pour les maîtres de manière à
171
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
leur inculquer des notions de responsabilité, de discipline et de sanctions.
La responsabilité, la discipline et les sanctions sont les thèmes à débattre au
cours des éventuels ateliers.
A. Définition de la Responsabilité
La responsabilité est une situation humaine fondamentale dont la notion
est au centre même de la morale. La conscience morale nous en donne
immédiatement même le sens et le devoir l’appelle un corollaire inévitable.
L’homme s’éprouve responsable dans la vie morale et ne peut sans mauvaise
foi refuser d’en convenir. La responsabilité se définit : l’obligation de répondre
de ses actes, d’en rendre compte et d’en assumer les conséquences.
B. Responsabilité objective ou sociale
Dans son aspect objectif et par conséquent social, la responsabilité est
l’obligation de répondre de ses actes devant autrui ou la société, dans la
mesure ou ils les concernent et les intéressent au nom des principes de la
morale sociale ou des règles établies par la loi. Ainsi entendue, la responsabilité
peut être :.
- diffuse quand elle nous lie aux réactions de l’opinion, à
l’approbation et à la réprobation vagues et contingentes qui en
procèdent
- Contractuelle quand elle découle des engagements que nous avons
pris, même à vil prix, au terme d’un contrat à durée déterminée ou
indéterminée, privé ou public, d’ordre professionnel, économique,
politique, national ou international
- Civile quand elle est l’obligation de réparer les torts et les
dommages commis à l’égard d’autrui, dans les conditions prévues
par la loi. Elle n’implique pas forcément la culpabilité si nous
n’avons pas eu l’intention de porter préjudice à autrui mais il
incombe aux magistrats de concilier les exigences de la réparation
avec légitimité de l’imputation
- Pénale et c’est la situation de celui qui peut être légalement
et justement poursuivi comme coupable d’avoir volontairement
172
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
transgressé une loi du code pénal, l’interdiction de l’homicide par
exemple.
Il est à retenir que la responsabilité est aussi subjective ou morale et se définit :
la situation d’un être conscient à l’égard des actes qu’il a réellement, librement
voulus et dont il doit rendre compte d’abord devant la conscience morale,
présente en lui en tant qu’il participe de la nature humaine universelle.
Par cette forme de responsabilité, l’Administrateur, le coordonnateur,
plus précisément les enseignants doivent se sentir profondément engagés
dans l’acte, autrement dit dans la formation chrétienne, intellectuelle, sociale
de l’apprenant, non seulement au regard de l’exécution, mais aussi au regard
de l’intention qui les anime, de telle sorte qu’ils devront encourir le blâme
ou l’estime qui s’attacheront aux motifs de leurs actions. Il est bien évident
que la responsabilité suppose la liberté comme condition sine qua non et
que toute limite du coté de la liberté entraîne ipso facto une réduction
de la responsabilité. En ce sens, aucune forme de contrainte n’a été et ne
sera exercée lors de l’embauchage d’un coordonnateur ou d’un éducateur.
En cela, ils doivent s ‘apprêter à coopérer avec nous autres administrateurs
pour permettre une meilleure gestion via l’éducation chrétienne de salle
de classe, le reflet de l’amour de Dieu dans leur vie, la discipline étant la
base de l’éducation chrétienne et des sanctions proportionnelles au degré
de l’infraction.
En réalité, ce serait faillir à notre devoir de parler de l’éducation
chrétienne, de la notion de responsabilité sans montrer comment la discipline
et les sanctions ont à s’exercer dans la formation des Esprits et des âmes. En
effet, l’art de discipliner réside dans le secret de se faire obéir. Ce n’est pas
tout de donner des ordres et de les imposer, il faut qu’ils soient acceptés
librement et exécutés allègrement. Ce résultat est assuré à condition de «
bien commander », et nous voulons dire par là : appliquer à bon escient,
sobrement, clairement, fermement.
A bon escient
Avant d’émettre leurs ordres, l’Administrateur, le directeur, le coordonnateur
et les enseignants ont à conférer ensemble et à se demander s’ils sont
conformes au but éducatif poursuivi et efficace à le promouvoir. En
173
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
même temps, ils « soupèseront » leurs prescriptions afin de ne pas charger
leur apprenant d’un fardeau qui dépasse ses forces physiques, morales et
nerveuses. Ils se garderont d’agir sous la pression des passions surexcitées
ou sous le coup d’un énervement : leurs injonctions comme leurs punitions
seraient exposées à être maladroites, déraisonnables et accablantes. En
dehors des décisions graves et importantes, les éducateurs, pour procéder
avec cette sage pondération, n’ont nullement besoin d’instituer à chaque
coup une séance délibérative en règle. L’habitude de la réflexion jointe à
la maîtrise de soi leur permettra des interventions à la fois rapides et sûres
L’entente du maître, du coordonnateur, de l’administrateur, du directeur et
même des parents de l’apprenant sur le processus à suivre est indispensable
dans l’émission et l’application de la discipline.
Sobrement
Trop de recommandations à la fois, si elles ne provoquent pas le dégoût
de la soumission et n’excitent pas à la révolte, auront pour effet certain de
décourager la meilleure volonté : autrement dit, multiplier les ordres est
aussi désastreux que de les accumuler.
Cependant, ces ordres sont préalables aux sanctions.
Judicieux comme il est, l’apprenant saisit d’instinct qu’une telle
profusion d’ordres est l’effet d’une manie. Que dire lorsque les ordres non
seulement se multiplient, mais aussi se contredisent les uns les autres ? Une
seule prescription à la fois et souvent répétée au cours d’une séance, voilà la
bonne méthode.
Clairement
Les ordres doivent être formulés d’une façon précise, sans ambiguïté, en
termes concrets. Il faut pas que les éducateurs disent « Mon enfant, sois sage
» « Un enfant doit avoir égard pour les grandes personnes ». Mais dites «
Mon petit, un garçon bien élevé laisse toujours les grandes personnes passer
avant lui, en voyage, il cède la place à une dame, sans cela, obligée de rester
debout. »
Poliment
Nous utiliserons d’un ton ferme, mais respectueux. L’amour et l’affection
174
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
doivent se manifester jusque dans le commandement. Le respect dû à l’enfant
nous interdit la dureté, la rudesse ou la grossièreté. Ni moquerie, ni ironie !
Ce serait provoquer la guerre ou donner naissance à une rancune tenace et
amère. Nous croyons fermement que l’affabilité, le reflet de l’amour de Dieu
aplanissent les difficultés, atténuent les heurts et engendrent l’obéissance.
Une fois les ordres donnés, veillons à leur exécution avec une fermeté
inflexible. L’enfant mettra tout en œuvre pour éluder ou annuler ce qui lui
coûte. Jamais un éducateur digne de ce nom ne consentira à « capituler ».
à se laisser manœuvrer. Est-ce à dire qu’il ne faille jamais revenir en arrière,
maintenir malgré et contre tout une ligne de conduite qui s’avère nocive
? « Il est de la nature de l’homme de se tromper » dit le proverbe, et les
éducateurs ne sont pas infaillibles. C’est ainsi qu’un changement de tactique
finira parfois par s’imposer, lorsque le bien de l’apprenant le demandera.
Corriger son erreur est une preuve de sagesse ! Et au Père Gatry d’avancer
: « Quand je m’aperçois que je me suis trompé, je biffe l’erreur et je ne me
sens pas humilié. »
Les Sanctions
L’idée de sanction semble découler naturellement de l’obligation morale et
plus encore de la responsabilité. Elle est nécessairement liée à l’idée que
l’homme doit rendre compte de ses actes, en assumant les conséquences, en
payer ou en recevoir le prix selon qu’il a commis des fautes ou acquis des
mérites dignes d’être récompensés. Aux yeux du moraliste, il y a deux sortes
de sanctions : sanctions morales, les récompenses ou sanctions rétributives,
le blâme, l’éloge et les châtiments ou sanctions répressives, punitives.
La sanction morale, semble t-il, obtient son maximum d’effet au cours
de la seconde enfance, entre sept et douze ans. L’apprenant, dominé par ses
instincts, n’y est pas encore sensible. L’adolescent, lui, s’essaie davantage à
raisonner sa conduite. A l’âge intermédiaire, la conscience de l’enfant s’éveille
à la vie morale et trouve dans l’éloge, les récompenses et le blâme, un guide
et un appui. Grâce à la sentence laudative, ou désapprobatrice qualifiant
ses actes, l’apprenant s’habitue à percevoir toujours plus nettement, la voix
intime qui le détourne du mal et l’incite au bien, et à prêter l’oreille à son
juge intérieur dont les éducateurs ne sont que l’écho. Manier l’éloge et
surtout le blâme ! rien de plus délicat. « Pour jouer de ce clavier-là, écrit un
175
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
publiciste, il faut avoir énormément de doigté ; l’instrument est délicat, et
un rien suffit pour qu’on fasse une fausse note, » c’est à ce niveau que, dans
la recherche que nous avons faite auprès de nos écoles, nombre d’entre elles
ont échoué. Parfois on ne blâme presque pas et si on le fait, on le fait mal
En fait, blâmer l’enfant est chose facile. Le difficile est de le rendre
bienfaisant de manière que l’enfant en tire profit et se décide à s’amender.
Utilisé avec adresse, le blâme est plus formateur que le châtiment corporel. «
La punition par la bouche, disait déjà Mme de Maintenon, a un effet moral
plus efficace que la punition matérielle. » Cependant, même administrés
avec les ménagements voulus, le blâme reste malgré tout, paralysant et
déprimant. Par ailleurs, l’éloge, au contraire, donne des ailes. Il soulève
l’âme et lui donne de l’entrain et de l’élan. L’enfant agira bien, dès lors
qu’il se persuade qu’il en est capable. La confiance en soi est source de
force et d’audace ; rien n’assure mieux le succès. L’optimisme doit présider
à l’éducation.
Enfin, si le blâme et l’éloge relèvent de la sanction morale, l’éducation
utilise, comme dernière instance et comme ultime recours pour assouplir
une volonté récalcitrante, un autre moyen de redressement, marque
d’un certain élément de contrainte : la correction. Tous les pédagogues
la réservent à l’enfance : de trois à douze ans environ. Elle ne convient
guerre à l’adolescence. Ajoutons que bien des parents se voient acculés à
ce procédé violent uniquement parce qu’ils Ignorent l’art de bien diriger
et de bien commander. • Les enfants, somme toute, payent la rançon de
la faiblesse ou de la maladresse. Nous connaissons des parents, des maîtres
et des maîtresses d’école, docilement obéis,sans avoir jamais à sévir. Une
telle emprise suppose, nous n’en disconvenons pas, des dons et des qualités
exceptionnelles.
Il peut arriver, cependant, que les parents ne sont pas en faute. Il est des
natures particulièrement difficiles, soit par moment, soit dans l’ensemble de
leur conduite, que l’éloge et le blâme ne suffisent pas à régler une certaine
contrainte, dès lors, s’Impose, comme le seul moyen de rétablir la discipline
et d’assurer l’ordre dans la soumission.
En tout dernier ressort, la recherche m’a permis de réaliser ma faiblesse
en tant qu’administrateur et celle de mes administrés. Connaître c’est
faire, dit John Dewy, un grand éducateur américain. Si on ne fait pas, c’est
176
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
qu’on ne connaît pas. Je veux dire par là : vu les faibles moyens dont mon
administration dispose, je devais aussi souvent que possible, organiser des
séminaires pour mes collaborateurs aux fins de leur inculquer les notions de
responsabilités, de discipline, de sanction, de leur parler ou leur enseigner les
principes d’administration qui concernent surtout la direction des hommes
au travail, selon Henry Fayol :
1- Division du travail : C’est le droit de spécialiser les maîtres afin
de les rendre plus compétents, plus qualifiés
2- Autorité et responsabilité : C’est le droit de donner des ordres et
le pouvoir de les faire exécuter
3- Discipline : C’est l’obligation d’obéir selon les lois établies.
4- Unité de Direction : Les personnes travaillant dans un même
but, doivent avoir un seul chef et un seul programme
5- Unité de commandement : Chaque homme ne doit avoir qu’un
seul chef
6- Subordination : De l’intérêt particulier à l’intérêt général.
7- Rémunération : Elle doit être proportionnelle aux efforts faits
pour l’entreprise.
8- Hiérarchie : La hiérarchie est nécessaire mais les communications
latérales le sont aussi.
9- Ordre : A la fois matériel et moral, 11 signifie une place pour
chaque personne et chaque personne à sa place
10- Stabilité du personnel : Il faut du temps pour bien remplir une
fonction.
11- Ect...
Suivant les principes Tayloriens ci-dessus, j’ai échoué à bien des égards.
Mais ce qui est Important, je finirai par me réparer par la prise en charge de
ma responsabilité, par la formation continue de mes collaborateurs, laquelle
formation les portera à être performants et responsables, et finalement par
une plus juste rémunération, par la prière personnelle, la dévotion dans les
écoles et avec les maîtres, et avec les élèves.
177
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Conclusion
Tout compte fait, nos écoles ont fonctionné pour fonctionner. Car, ni de
notre coté, ni du coté de nos collaborateurs, il n’a été question d’aucune
prise en charge sérieuse. Mais, maintenant, touchant plus à fond notre
responsabilité devant le Dieu de notre conscience, devant les parents des
élèves, devant la mission qui nous subventionne, devant l’avenir et la société,
nous générerons des fonds et organiserons des séminaires et ferons de notre
mieux pour être souvent présent aux établissements scolaires pour faire
certain que les éducateurs jouent leur rôle à bon escient, autrement dit, avec
science et conscience. Et ce sera l’ère de bonne gestion de salle de classe.
178
Esdras Sainval
Classroom Management: a
Challenge to take up via Christian
Education, Discipline and
appropriate Sanctions
Introduction
To administrate is in fact to examine the accomplished work, it is to prepare
oneself to lead inquests to evaluate the obtained result, in other words, to
estimate the degree of concordance between that which was anticipated and
that which resulted.
To administrate, on the school plan is sometimes to content oneself
with hearing what students have acquired, to look for the forgotten mistakes
in the workbooks, and to wait on the threshold of the door, watch in hand
to see when teachers and students arrive for class, how they are disposed,
etc. This is how an inquest was performed, by us, at the conservative Baptist
school Saint Raphael. We have made the following observations:
The students do not come to class on time, the students complain
about the fact that teachers do not prepare their lessons before
coming to class: the principles of authority and responsibility,
unity of command and Management, discipline, subordination
of interest, order, hierarchy, subordination of interest particularly
in general interest, are not on the agenda, instead of a poor class
management.
Knowing that the concept of school Administration leaves us to
believe that any measure of taking up good administration must
be inspired from a certain assistance holding to improve, correct,
179
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
avoid deficiencies and help teachers to perfect class management,
we try our utmost to offer ourselves to our collaborators with the
weak means in our power, a form of habilitating them to better
organize the school from the quadruple administrative, material,
pedagogical, and academic point of view.
It is a fact that, taking account of the weak means that we have
at our disposal and our ignorance of the importance of Christian
training, of discipline and the appropriate sanctions to infractions,
we have failed in the task of class management in our schools.
To take up this challenge, we put the emphasis on Christian
education, the discipline and sanctions related to it the same as the notion
of responsibility, at the time of our eventual seminars.
Christian education or Christian training
When at the start of his public ministry, the divine Master, entered in
the waters of the Jordan, received baptism from the hands of St. John the
Baptist, the sky opened up.: the Holy Spirit, in the form of a dove, came
to rest on the Saviour, and a voice, hat of the Father, was heard: “”This, it
said, is my Son whom I love, and with him I am well pleased” (Matt. 3: 1617). At each baptism this grand scene is renewed, in some manner. At the
moment when the newly baptized is reborn through the baptismal water
and is marked with the seal of the resemblance of Christ, the Holy Spirit
enters his soul and fills him with love. The Father is pleased to recognize in
him “his son whom he loves”.
In assuming the education of this baptized one, the parents should
teach him to know to love his Father in heaven and to comport himself
in all actions as a “son of God”. The fruit of Christian education is the
supernatural man who thinks, acts with steadfastness and with hope to
come, following the right path illuminated by the supernatural light of
the examples and doctrine of Christ. The directors and above all teachers
only do their duty if at the same time that they teach the child to submit
their instincts to reason, they try to communicate to him the secret of
subordinating reason to the faith, in drawing inspiration in all his thoughts
like in all the gestures of the examples of Christ. To mould a man is a great
180
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
task, to educate a Christian is even more beautiful and sublime.
In fact, as soon as the intelligence and conscience of the child is
awakened, a spontaneous impulse draws him to God. Just like the call of
blood carries towards its father, mother, brothers and sisters, so the Spirit
of the Father and the Son push him toward all those who help him to
raise the dignity of his being. So, the learner, instructed in the way of the
Eternal, prepares himself to cooperate with his teacher in the idea of a better
classroom management.
However old fashioned, and even now, pour certain schools, it is too
often the educators themselves, heedless or bad Christians who, “extinguish”
in him the Spirit who tries to manifest himself: “Our actions speak louder
than our words.” As long as one mixes with children and sound their heart
one remains hit with this type of instinct that orients their soul and spirit
to God... And the difficult work but full of attraction, is rightly, without
destroying this exquisite naivety nor hurt this delicateness of the young soul,
to introduce in it cleanness, justice, rigorous habits reflecting the spirit.
The current practice has not been different than the Bible has been
taught by educators not spiritually or intellectually qualified. Because of
the weak economic means at our disposal, we have not been able to hire an
educator who would teach only the Bible, or even recruit teachers spiritually
and intellectually qualified. From this comes the reign of disorder, in other
words, the main source of ineffective classroom management in our schools:
one cannot finance, one cannot direct or run everything as well.
Is it really true if one cannot finance, one cannot direct? Is it not also
a lack of honesty and sense of responsibility to run the class well only if one
is well paid for it? Is it acceptable, despite the feeble means available to us,
to hire non-Christian teachers?
In fact, whether one responds with yes or no, our classrooms should
be well run by qualified Christian teachers, that is to say competent,
spiritual, and responsible. Because, there could be improvement there. To
achieve this, we will organize seminars for teachers to inculcate notions
of responsibility, discipline, and sanctions. Responsibility, discipline and
sanctions are the themes to debate in the course of possible workshops.
181
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
A. Definition of Responsibility
Responsibility is a fundamental human situation of which the notion is at
the core the same as morals. Moral conscience gives us even immediately
the sense and the call of duty as an inevitable consequence. Man proves
himself responsible in moral life and cannot without bad faith refuse to
acknowledge it. Responsibility defines itself: the obligation to respond
to one’s acts, to be held accountable and to assume the consequences for
them.
B. Objective and Social Responsibility
In its objective aspect and by social consequence, responsibility is the
obligation to respond to one’s actions before others or society, in the
measure that one’s actions concern them or interest them in the name of
the principles of social morality, or the rules established by the law. This
understood, responsibility can be:
- Spread when it ties us to reactions of opinion, to vague approval,
and disapproval and contingents that follow
-Contractual when it ensues from engagements that we have made,
even at a very low price, to the term of a contract of determined
or undetermined duration, private or public, of a professional,
economical, political, national, or international order
-Civil when it is the obligation to repair wrongs and errors
committed toward others, in the conditions laid out by the
law. It does not necessarily imply culpability if we have not
had the intention of carrying prejudice to others but it falls to
the magistrates to reconcile the demands of the rectification
legitimately with the charge
-Penal and it is the situation in which one can be legally and justly
pursued as guilty of having voluntarily transgressed a law of the
penal code, the prohibition of homicide, for example.
It is to be remembered that responsibility is also subjective or moral,
and is defined: the situation of a conscious being to consider the acts that
he has truly, freely wanted and of which he must give account first before
182
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
the morale conscience, present inside himself as he participates in universal
human nature.
By this form of responsibility, the administrator, the coordinator, more
precisely the teachers must feel profoundly engaged in the act, otherwise
stated in Christian development, intellectual, social of the learner, not only
to look at the execution but to look at the intention that drives them, of
such a sort that they should incur the blame or esteem that will be attached
to the motives of their actions.
It is quite evident that responsibility supposes freedom as a sine qua
non condition and that all limits on the side of freedom involve ipso facto
a reduction of the responsibility. In this sense, no form of constraint has
been nor will be exercised during the employment of a coordinator or an
educator. In that, they should prepare themselves to cooperate with us other
administrators to permit a better classroom management through Christian
education, the reflection of God’s love in their life, discipline being the basis
of Christian education and of consequences proportionate to the degree of
the infraction.
In reality, this would fall to our task to speak of Christian education,
of the notion of responsibility without showing how discipline and
consequences have to be exercised in the development of Spirits and of souls.
In effect, the art of discipline resides in the secret of making oneself obey.
It is not everything to give orders and impose them, they must be freely
accepted and cheerfully executed. This result is assured in the condition of
“commanding well” and we mean to say by that: to apply advisedly, simply,
clearly, and firmly.
Advisedly
Before giving out their orders, the Administrator, the director, the
coordinator, and the teachers have to confer together and to ask themselves
if they are conforming to the pursued educational goal and are efficient to
promote it. At the same time, they will weigh up their instructions in order
to not overload their student with a load that overwhelms their physical,
moral, and nervous forces. They will keep themselves from acting under
the pressure of overexcited passion or through irritation: their injunctions
183
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
as their punishments would be exposed to be awkward, unreasonable, and
oppressive.
Outside of serious and important decisions, educators, to proceed
with this wise thought, have no need to institute every time a deliberative
session in rule. The habit of reflection joined with self-mastery will allow
them rapid and sure interventions.
The understanding of the master, of the coordinator, of the
administrator, of the director and even of the parents of the learner on
the process to follow is indispensable in the emission and application of
discipline.
Simply
Too many recommendations at once, if they do not provoke the disgust
of submission and do not instill revolt, will certainly have the effect of
discouraging the best intentions: otherwise said, multiple orders are as
disastrous as accumulating them.
However, these orders are preliminary to consequences.
Judicious as it is, the learner understands by instinct that such a profusion
of orders is the effect of an odd habit. Who can say when the orders no only
multiply, but also contradict each other? One sole prescription at a time
and often repeated in the course of a session, this is the right method.
Clearly
Orders should be formulated in a precise way, without ambiguity, in
concrete terms. Educators must not say “My child, be wise” “ A child must
have consideration for grown ups”. But say “My child, a well raised boy
always lets grown ups pass before him, on a journey, he gives his place to a
lady, without it, obliged to remain standing.”
Politely
We will use a firm, but respectful tone. Love and affection should be
manifested as in the commandment. The respect due to the student forbids
hardness, rudeness, or crudeness. Nor mockery, nor irony! This would
provoke war or give birth to a bitter and lingering grudge. We belief firmly
that affability, the reflection of love of God smoothes over difficulties,
184
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
appeasing clashes and engendering obedience. Once the orders are given, we
keep watch over their execution with an inflexible firmness. The child will
do everything to avoid or stop that which costs him. Never will an educator
worthy of the title consent to “give in” to let himself be manipulated. Is
that to say that he must never recover last, maintain despite and against
everything a line of conduct that turns out to be harmful? “It is human
nature to make mistakes” says the proverb, and educators are not infallible.
It is thus that a change in tactic will sometimes be imposed, when the good
of the learner requires it. To correct one’s mistake is a proof of wisdom! And
as Father Gary says, “When I perceive that I have made a mistake, I strike
out the error and I do not feel humiliated”.
Sanctions
The idea of consequence seems to derive naturally from moral obligation
and still more from responsibility. It is necessarily tied to the idea that man
must be held accountable for his acts, assuming the consequences, in paying
or receiving the price according as he made mistakes or acquired deserving
credit for being rewarded.
To the eyes of the moralist, there are two types of sanctions: moral
sanctions, the rewards or consequences retributive, blame, praise, and
chastisements or repressive, punitive consequences.
The moral sanction seems to obtain maximum effect in the course of the
second childhood, between seven and twelve years. The learner, dominated
by his instincts, is not yet sensitive to it. The adolescent, he, tries more to
reason his conduct. At the intermediate age, the child’s conscience awakens
to moral life and finds in praise, rewards, and blame, a guide and a support.
Thanks to the laudatory or disapproving sentence qualifying his actions,
the learner accustoms himself to always perceive more clearly the intimate
voice that diverts him from evil and incites him to good, and to lend an
ear to his interior judge of which educators are only the echo. To handle
the praise and above all the blame! Nothing is more delicate. “To play this
keyboard, writes a publicist, one must have enormous fingering technique;
the instrument is delicate, and a tiny slip is enough to make a wrong note”.
It is at this level that, in the research that we have done concerning our
185
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
schools, a number of them have failed. Sometimes one almost doesn’t blame
and if one does it, it is done badly.
In fact, it is easy to blame the child. The difficulty is to give it in a
beneficial way that the child profits from and decides to amend. Used with
skill, blame, is more formative that corporal chastisement. “Punishment
from the mouth, Madam de Maintenon said before, has a moral effect more
effective than material punishment.”
However, even administrated with the desired care, blame remains,
despite everything, paralyzing and depressing. Otherwise, praise, on the
contrary gives wings. It lifts the soul and gives it spirit and a boost. The
child will act well from the moment that he is persuaded that he is capable.
Self-confidence is source of strength and audacity; nothing will assure
success more. Optimism should preside over education.
Finally, if blame and praise come out of moral sanction, education uses,
as the final analysis and as ultimate resort to soften a stubborn will, another
means of righting, mark of a certain element of constraint: correction.
All pedagogies reserve it for childhood: from around three to twelve years
old. It is hardly suitable for adolescence. Let us add that many parents
see themselves forced to this violent procedure uniquely because they do
not know the art of directing well and of ordering well. Children, when
all is said and done, pay the ransom of weakness or of tactlessness. We
know some parents and school masters, quietly obey, without ever having
to act ruthlessly. Such a hold implies, we do not deny, the gifts and the
exceptional qualities.
It can happen, however, that the parents are not at fault. There are
particularly difficult natures, be it momentary, be it in the group of their
conduct, that praise and blame do not suffice to settle a certain constraint,
from that moment, it is A as the only means of reestablishing discipline and
assuring order through submission.
As a last resort, research permits me to realize my weakness as
administrator and those of my town. To know is to do, says John Dewy, a
prominent American educator. If on do not do, it is that one does not know.
I mean by this: seeing the feeble means at my administration’s disposal, I
should as often as possible, organize some workshops pour my collaborators
in order to inculcate in them notions of responsibilities, discipline, sanction,
186
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
to speak to them or their teacher of principles of administration that concern
above all the managing of men at work according to Henry Fayol:
1. Division of work: It is the right of specializing teachers so that
they are more competent, more qualified.
2. Authority and responsibility: It is the right of giving orders and
the power of having them executed.
3. Discipline: It is the obligation of obeying according to the
established laws.
4. Unity of Direction: People working toward the same goal, should
have only one boss, and one program.
5. Unity of Command: Each man should have only one boss.
6.Subordination: From particular interest to general interest.
7.Remuneration: It should be proportional to the efforts made for
the enterprise.
8.Hierarchy: Hierarchy is necessary but lateral communication is
as well.
9.Order: At once material and moral, it signifies a place for each
person and each person in his place.
10. Personal stability: One needs time to carry out one’s job well.
11. Etc…
Following the above Taylorian principles, I have failed in many ways.
But what is important, I will finish by fixing myself for the taking charge
of my responsibility, by the continuing formation of my collaborators,
each formation will carry them to performers and responsible people, and
finally, by a more just remuneration, through personal prayer, devotion in
the schools and with the teachers and with the students.
Conclusion
Everything taken into account, our schools have functioned to function.
Because, neither on our side, nor on the side of our collaborators, has there
187
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
been question of any serious taking of charge. But, now, touching more
to the heart of our responsibility before the God of our conscience, before
parents and students, before the mission that we subsidize, before the future
and society, we will generate the content and organize workshops and will
do our best often to be present at school establishments to make sure that
educators play their role advisedly, in other words, with knowledge and
conscience. And this will be the start of good classroom management.
188
Bricianie Brice Jeudnez
Etude du Terrain/Recherche et
Action : “Administration Financière
des Ecoles Chrétiennes
INTRODUCTION
Aux noces de Cana, il manquait du vin; Jésus vint et donna du vin en
quantité et de qualité. Suite à la Chute d’Adam, nous avons hérité du péché;
Jésus vint mourir sur la croix pour donner la chance à tous d’avoir une
vie de qualité en harmonie avec Dieu. Pour nous qui déclarons être des
disciples de Christ, nous devons de même dans nos secteurs d’activités, y
inclus l’éducation, faire une différence de qualité pour atteindre la majorité
à défaut de la totalité.
Beaucoup d’écoles chrétiennes en Haïti font face presque à ce même
problème. Les administrateurs ont l’enthousiasme pour donner une
éducation de bonne qualité, mais ils trouvent toujours une barrière financière
qui les empêche d’accomplir le but qu’ils se sont fixés. À la Mission Baptiste
Conservatrice d’Haïti (MBCH), qui est notre sphère d’activité, nous faisons
face au même dilemme. D’une part, nous voulons donner la meilleure
expérience éducative aux gens, particulièrement ceux-là dans les secteurs
ruraux lointains; d’autre part, afin de donner cette éducation rêvée, nous
devrions exiger une écolage élevée, qui à son tour éliminerait les personnes
mêmes que nous essayons de servir.
Comment la MBCH arrive-t-elle donc à faire face à sa mission?
Comment pouvons-nous améliorer le système? Quel système financier
les écoles doivent-elles adopter qui leurs permettraient de concurrencer
les écoles bien connues pour leur bonne qualité et d’établir un système
d’éducation chrétien reflétant une action chrétienne? Avons-nous besoin de
changer ou d’améliorer notre philosophie à la MBCH? C’est ce que nous
189
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
voudrions découvrir ou du moins soulever un certain intérêt sur la question
pour un analyse plus approfondi.
I. ASPECT ETUDE DU TERRAIN
A. Quelles sont les pratiques financières courantes des écoles?
L’éducation chrétienne devrait produire des élèves qui sont prêts à faire
face au monde dans lequel ils vivent actuellement et à avoir une capacité
concurrentielle égale à tous les autres élèves de n’importe quelles écoles bien
réputées et être de bons citoyens pour leurs communautés; mais en plus
de cela elle devrait préparer des personnes mûres spirituellement pour le
royaume de Dieu. De ce fait, nous avons besoin de professeurs chrétiens
qualifiés, des matériels et logistiques nécessaires et d’un environnement
approprié. Nous devons pouvoir payer décemment les employés de sorte
qu’ils puissent répondre au besoin de leurs familles. Tout ça coûte beaucoup,
donc une bonne gestion financière des écoles est nécessaire.
Comment fonctionne le système éducatif financier de MBCH
couramment? La MBCH existe depuis plus de 60 ans. De part sa mission
qui est d’éduquer l’enfant haïtien dans ses dimensions spirituelle, morale
et intellectuelle pour qu’il devienne un citoyen honnête, soucieux du bienêtre de son pays et disposé à travailler pour l’amélioration des conditions
de la vie sur la terre; chacune de ses églises est accompagnée d’une école.
Ainsi aujourd’hui, nous comptons plus de 350 églises et écoles à travers
Haïti particulièrement dans le nord du pays. Selon le Superintendant de
l’Education de la mission, le pasteur Solect Jean Baptiste, les écoles sont
gérées par des comités administratifs encadrés par le Bureau Central de
l’éducation à travers ses représentants, les coordonnateurs. Les comités
s’occupent des questions financières des écoles, décident combien devrait être
l’écolage basé sur le statut économique de la localité, et décident combien
payer les professeurs et les autres employés de l’école ainsi que comment
utiliser les fonds de l’école. Généralement les écoles reçoivent leur rentré de
trois sources. Certaines reçoivent une subvention de la part de la mission,
d’autres sont sponsorisées par la Compassion Internationale et les parents
payent un faible écolage annuel. Les comités ont la responsabilité d’élaborer
un budget à partir des subventions reçues et les écolages, mais ce n’est pas
toutes les écoles qui le font. A présent, les coordonnateurs ont commencé à
190
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
les encadrer à ce sujet toujours selon pasteur Jean Baptiste.1
Wally Turnbull, qui était l’un des pionniers du système éducatif de la
mission, nous dit qu’à l’origine, la mission n’avait pas de fonds pour donner
des subventions. Alors aux environs des années 1970, la World Vision a
commencé à donner une aide financière à certaines écoles. Dans les années
1980, World Vision a cessé son aide et la mission a du prendre la relève avec
son programme de parrainage connu sous la rubrique (4C : Christ Centered
Child Care). Maintenant de nos 350 et plus écoles, seulement 255 reçoivent
une aide financière de la mission. Dans le passé, l’aide financière était
déterminée sur une base du nombre d’élève inscrit dans chaque école, mais
à cause de certains problèmes enregistrés avec ce système, toujours selon
Wally, nous avons changé le système de distribution du budget pour le baser
sur ce que nous appelons « nombre d’élève subventionné » dans chaque
école. C’est un montant un peu compliqué à calculer pour une personne,
mais facile pour un programme d’ordinateur.2
Pour les écoles qui reçoivent une subvention, il y a deux (2) catégories.
Une catégorie s’appelle les écoles sponsorisées et l’autre catégorie, non
sponsorisées. Les écoles sponsorisées sont celles qui ont des élèves qui ont
trouvées une personne pour les parrainer financièrement. Plus une école a
d’élèves sponsorisées, plus aisées est cette école. La raison est parce que la
MBCH n’octroie pas simplement de l’aide à cet enfant seulement, mais
à toute l’école ainsi toute l’école bénéficie financièrement. C’est comme
le proverbe haïtien qui dit “Nan konpani diri, ti wôch koute grès” (En
compagnie du riz, une petite roche goûte l’huile). Dans ce cas, ces genres
d’écoles reçoivent plus de subventions de la part de la MBCH parce que
c’est de l’argent reçu des sponsors pour les élèves sponsorisés; cela veut dire
que tous les élèves de ces écoles reçoivent des livres gratuits, des déjeuners
chauds, des tissus d’uniformes en plus d’une subvention pendant douze
(12) mois pour l’école. Les écoles non sponsorisées reçoivent moins de
subvention pendant dix (10) mois et pas autant des privilèges.3 Parmi les
non sponsorisées, nous avons des écoles subventionnées et d’autres non
Jean Baptiste Solect, Information (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez)
Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez)
3
Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B.
Jeudnez)
1
2
191
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
subventionnées. La mission essaye de garder la responsabilité en rédigeant
des contrats avec chaque école et en ayant plusieurs personnes tels que les
pasteurs et prédicateurs supervisant les écoles, les directeurs, les présidents et
un membre des comités des écoles à signer le contrat dans lequel est énoncé
combien de subvention l’école recevra pendant l’année et pendant combien
de temps.
A titre d’exemple, Savanette Ouest est l’une des districts de la mission
sous la surveillance du pasteur Rony Dorestan. Il est situé dans la région
du nord d’Haïti et contient 6 écoles; cependant seulement trois écoles
reçoivent de subvention de la mission. Dans ce district, les comités d’école
sont faits de membres d’église, membres des comités d’église, parents, mais
aucuns directeurs ou professeurs pour empêcher des conflits d’intérêt. Ils
ont un grand exemple de volontariat. Dans certaines écoles où les finances
ne sont pas trop grandes, il y a quelques professeurs chrétiens qui acceptent
d’enseigner à plein temps dans les écoles sans recevoir aucun salaire. Ils ont
un accord avec l’école qu’ils recevraient un peu d’encouragement financier
de temps en temps quand l’école reçoit un cadeau d’une certaine sorte.
Nous pensons que cela est louable. En même temps, nous ne pouvons pas
demander à tous les professeurs de faire cela parce qu’ils ont tous des familles
à soutenir.
Selon Pasteur Jean Baptiste, en considérant tous les écoles de MBCH,
le salaire courant le plus élevé pour un enseignant s’étende de $1000 HA
à $840 HA égalant $143 US à $120 US par mois. Spécifiquement dans la
région de Savanette Ouest, le plus haut salaire qu’un professeur reçoit dans
les écoles de cette zone est de $300 dollars haïtiens, qui est en ce moment
équivalente environ $42 USA et le plus bas salaire ils pourraient recevoir est
de $240 dollars haïtiens égalant $34 USA par mois. Nous devons préciser
que quand le pasteur Dorestan est entré dans cette zone dans l’année 2000, le
plus petit salaire que un professeur obtenait était de $70 HA par mois ou $10
US. Dans cette zone, même avec les petites finances qu’ils ont, ils donnent
à peu d’aide aux différentes personnes indigentes. Aux orphelins ou enfants
des veuves qui n’ont pas de grands moyens, elles ne les demandent pas de
payer l’écolage, mais elles fournissent seulement leur propre uniforme. Si
l’enfant a le désir de venir à l’école et s’il appartient à une de ces situations,
l’école l’accepte. Si un parent a quatre enfants dans une des écoles, il paye
192
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
seulement pour trois (3) parce que le pasteur croit que chaque enfant qui va
à l’école représente une porte de prison fermée.
II ASPECT DE REELECTION PRATIQUE
A. Pourquoi les finances et la budgétisation dans les écoles chrétiennes sont-elles
importantes?
Schindler Claude E., Jr. et Pacheco Pyle, dans “Sowing for Excellence:
Educating God’s Way” (L’Ensemencement pour l’Excellence : Instruisant la
Manière de Dieu) avait posé la question suivante qui me semble montrer
l’importance d’analyser le sujet du financement des écoles : « Pouvons-nous
dire à un enfant pas d’argent, pas d’école? ... Quand nous luttons pour
faire le payroll, certains de nos parents nous dit si vous augmentez l’écolage
assez haut pour couvrir les dépenses, nous serions en pleine forme. »4 Ce
dilemme a besoin de notre pleine attention parce qu’il a à voir avec le futur
de nos enfants chrétiens. Nous pouvons les voir comme étant les talents
que Dieu nous a confiés et pour qui nous devrons donner des rapports
sur comment nous avons pris soin d’eux. Allons-nous laisser l’argent faire
obstacle à la bonne instruction que nous leur devons pour Dieu? Nous ne
devrions pas. Nous devons trouver une façon de gérer les finances assez bien
afin que nous puissions répondre à ce besoin.
Ce sujet est important également parce que c’est ce qui permet aux
écoles de fonctionner. Les professeurs pourraient être aussi consacrés qu’ils
peuvent, mais ils ont tout de même des familles à soutenir et ils ont besoin
d’un salaire convenable pour faire face à leurs obligations. Ce n’est pas
simplement les professeurs; mais toutes les personnes travaillant dans l’école
doivent avoir des rémunérations décentes. Elles ont toutes une responsabilité
de donner une bonne qualité d’éducation. Dans les zones où les professeurs
ne sont pas bien rémunérés, ils partent parfois et l’école est confrontée à
l’option d’obtenir juste la personne disponible même si leurs compétences
laissent à désirer.
Ce sujet de financement dans les écoles chrétiennes est important parce
que la manière qu’il est contrôlé peut affecter le genre d’éducation que l’école
fournit. Les finances aident à payer non seulement les salaires, mais aussi les
4
Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s
Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. p.91
193
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
utilités de l’école comme électricité et téléphone s’il y en a, les équipements
requis pour l’opération de l’école, le carburant pour les générateurs... Une
bonne et transparente gestion des finances permet une meilleure éducation,
qui fournit de meilleurs citoyens pour la communauté. “Fact Management
Company” (FMC) est une organisation aux Etats-Unis qui aide les écoles à
base chrétienne à faire face au même dilemme de financement d’école que
nous avons ici en Haïti, parce qu’ils comprennent à quel point c’est crucial.
Ils travaillent pour la plupart avec des écoles catholiques, mais les principes
employés peuvent être appliqués à toutes les écoles à caractère chrétien.
Ainsi, nous voulons répéter ce que David Byrnes, qui est le président
de (FMC), déclare au sujet de l’importance du financement des écoles
chrétiennes. Il dit « qu’une bonne éducation dans une école chrétienne est
un investissement pour l’avenir des enfants impliqués. Si les parents ont
une vrai compréhension des finances nécessaires pour gérer une école de
qualité concentrée sur les besoins intellectuels, émotifs, et spirituels de leurs
enfants, ils seront plus impliqués ».5
B. Raisons pour les pratiques courantes
Une grande partie de la raison des pratiques courantes, nous pouvons dire
vient de la tradition. Comme dit FMC, « la plupart des écoles à caractère
chrétienne sont actuellement financées par des subventions pour soutenir
le coût réel des dépenses de l’école et cette subvention est habituellement
d’un groupe religieux, d’une église, ou d’une mission. Ce que ça fait c’est
donné l’illusion d’un écolage moindre car le coût est abaissé artificiellement
et produit un sens faux des coûts effectifs d’instruire un enfant à l’école.»6
De même pour MBCH, nous pensons que c’est aussi à cause de la
tradition existée depuis le commencement de la mission 60 ans de cela et
la situation économique des personnes aussi bien que leur mentalité. La
5
6
Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram,
National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003).
Accessed on 28 Jun 07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/
pdf/CatholicEd.pdf 6
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID. Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.
com/costbased/welcome.html
194
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
mission a la tradition de bon cœur. Quand elle voit un besoin, elle se sent
obliger de la combler. Dans le processus, nous pensons que malheureusement,
beaucoup de gens des diverses communautés ont pris l’habitude de tout
recevoir et la mission a ainsi créé une mentalité de dépendance au lieu de
les apprendre à faire assez d’effort pour s’aider eux-mêmes. Une autre raison
vient particulièrement dans le secteur rural où bien que de nouvelles manières
de fournir une meilleure éducation soient disponibles, les sources de revenu
des parents n’ont pas vraiment changé. Le coût de la vie augmente, mais les
salaires des gens restent les mêmes, ce qui rend difficile pour ces parents de
payer un écolage; alors les écoles continuent de se reposer sur la subvention
des organisations externes pour répondre à leurs besoins financiers.
C. Avantages et Désavantages des pratiques courantes
Quelques avantages du système courant sont celui de permettre aux écoles
de MBCH d’arrondir leur budget en recevant une petite subvention en plus
de leur revenu habituel d’écolage et d’inscription. Un autre avantage est que
quand un ou plusieurs élèves trouvent un sponsor, toute l’école bénéficie de
l’aide au lieu de juste un élève. Pour n’importe quelle autre école chrétienne,
l’avantage est que les parents payent un écolage moindre parce qu’il y a un
donneur qui se charge de la différence. Les administrateurs des écoles n’ont
pas besoin de trop s’inquiéter quand les montants estimés pour les écolages
de la part des parents ne rentrent pas car ils savent qu’ils ont une subvention
qui arrive.
Pour MBCH, quelques inconvénients du système sont la manière
que les écoles sponsorisées sont choisies. Les écoles rurales qui sont dans
le besoin réel du programme de parrainage ne le reçoivent pas en raison de
mauvaises et inaccessibles routes et du manque de service bancaire. Souvent
le raisonnement est que si un sponsor veut aller visiter son enfant ou l’école,
il est difficile de le faire. Pour cette raison, les zones dans lesquelles les gens
ont la capacité de payer un écolage plus élevé reçoivent plus d’aide et les
réels nécessiteux en reçoivent moins.
D. Manières d’améliorer sur les pratiques courantes
Comme nous l’avons dit, le problème de base avec les écoles chrétiennes
est qu’il n’y a pas assez de fonds pour payer les professeurs correctement et
195
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
répondre aux divers besoins des écoles ; donc il n’y a pas assez de personnes
qualifiées à enseigner puisque celles qui sont qualifiées sont chères ainsi que
les matérielles logistiques. Nous n’avons pas l’ambition de dispenser un
cours de comptabilité ici, mais nous nous pensons que si les administrateurs
des écoles ont une certaine connaissance de base de comptabilité comme
comment créer un budget, tenir un registre de revenus et de dépenses... cela
leur serait très bénéfique. Pour bien gérer le budget de l’école, les responsables
pourraient commencer par noter toutes les dépenses qui vont se produire
dans F année telle que les honoraires des professeurs et des employés de
l’administration, l’électricité, téléphone, carburant pour les génératrices...,
la facture d’eau, matériaux de programme d’études, fournitures comme
papiers, stylos, crayons, craie, frais de transport. Pour ceux qui ont accès
à un ordinateur, le programme “Excel” peut leur faciliter la tâcher, mais
sinon, ils peuvent être aussi bien le faire dans un cahier. Ensuite, tout au
long de l’année en cours, il sera bon d’avoir un dossier mensuel des reçus
de toutes transactions (entrées et dépenses) et à la fin de chaque mois et de
l’année de rédiger des rapports pour voir l’état financier de l’école.
A MBCH, nous devons revisiter les conditions de notre programme
de parrainage. En ce moment, nous sommes plutôt liés par ce que nous
promettons aux sponsors quand ils sponsorisent un élève; ainsi l’argent
doit aller où il est envoyé. Comme changement, nous devons considérer
de le faire de sorte que les écoles au besoin réel du parrainage le trouvent
et les écoles qui peuvent fonctionner par eux-mêmes reçoivent moins
de subvention. Et même si les élèves ont des sponsors pour les aider, ils
doivent aussi participer à un certain niveau car en général, on a tendance
à donner plus de valeur à une chose pour laquelle on a contribuée au lieu
d’une autre qui nous revient gratuitement. Nous ne disons pas que l’aide
des sponsors n’est pas nécessaire; elle est nécessaire et très appréciée. Mais ce
que nous disons c’est que la façon dont les écoles s’en servent pourrait être
plus bénéfique s’il y avait une plus grande participation de leur part. Nous
rejoignons la pensée du Pasteur Joubert Saint Juste, directeur de la section
secondaire de l’Institution de Fermathe, que les livres gratuits donnés aux
élèves seraient plus appréciés s’ils avaient à contribuer un frais pour leurs
utilisations.
Afin de donner de meilleurs salaires et d’améliorer la performance
196
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
d’une école, immédiatement on voit qu’on doit augmenter les fonds des
écoles. La première solution qui nous vient à l’esprit est d’augmenter
l’écolage. Dans cette même ligne d’idée, FMC présente une approche d’aide
basée sur les Coûts Totaux et les Vrais Besoins (CT/VB) 7qui encourage les
administrateurs à trouver le vrai «Coût Par Elève» (CPE)8 de l’école. Après
ce calcul, les responsables des écoles devraient fixer le CPE comme écolage,
et d’utiliser la subvention et les fonds additionnels pour aider les élèves qui
ont vraiment besoin de l’aide pour l’écolage et les autres dépenses. Une fois
le calcul fait, ils doivent avoir une campagne pour informer les familles
au sujet du coût réel de gérer l’école et pour encourager leur participation
davantage.9 Ainsi les familles qui peuvent payer tout l’écolage le payent et
aident en quelque sorte à couvrir les frais des moins chanceux, et les autres
reçoivent l’aide financière en plus de leur participation. Nous ajouterons
pour dire que chaque école serait encouragée à avoir un dossier sur la
situation financière de chaque élève dans le but de faciliter la distribution
de l’aide financière. Au niveau des écoles, on pourrait faire la même chose
en encourageant certaines écoles à situations économiques plus élevées à
contribuer un pourcentage pour les écoles moins chanceuses comme le
fait certaines écoles du district de Savanette Ouest. Pour une meilleure
distribution s’il va être fait à une grande échelle, MBCH devrait diriger ce
programme pour s’assurer qu’il est bien distribué.
En préparant le CPE de l’école, Byrnes indique que, « les salaires,
l’écolage, l’électricité, les livres, les additions/réparations des bâtiments ...
sont tous des matières très importantes à traiter dans la discussion des finances
dans n’importe quelle école à caractère chrétienne. » Selon lui, « chaque
école devrait avoir trois types de budgets : un budget de fonctionnement
général, un budget de cash opérationnel, et un budget changeant de 3-5
ans. » Il pense, et je suis d’accord avec lui, qu’un budget de fonctionnement
Dans la référence anglaise le vrai sigle est : (CB/NB : Cost Based / Need Based)
Dans la référence anglaise le vrai sigle est : (CPP : Cost Per Pupil)
9
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
7
8
197
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
devrait refléter le vrai coût de diriger l’école.10
E. Les barrières à mettre en application l’amélioration sur les pratiques
courantes
Avoir de bonnes finances dans les écoles exige également d’avoir des personnes
de confiance en charge. Il est impératif qu’une personne avec de l’intégrité et
de l’honnêteté soit responsable des activités financières parce que n’importe
quel cupide ou avide aurait tendance à se sauver avec l’argent ou à présenter
de faux rapports, d’où la nécessite d’une personne qui a une connaissance
réelle et la crainte de Dieu. Nous ne pouvons jamais savoir à coup sûr qui est
honnête et qui ne l’est pas, mais il y a certaines mesures que nous pouvons
prendre pour diminuer le risque de fraude. Une manière pour résoudre ce
problème est d’avoir des analyses soigneuses concernant les personnes avant
de les mettre responsable de l’argent ; c’est de mettre plus d’une personne
responsable des finances et la planification. En ouvrant les comptes bancaires
des écoles, il faut toujours exiger qu’il y ait deux signatures obligatoires de
sorte que plus d’une personne aient connaissance de la situation financière
de l’école et empêcher les détournements de fonds. Nous devons aussi avoir
des réunions régulières pour garder la responsabilité et même faire des audits
par des firmes externes pour encourager des pratiques bonnes et appropriées
en matière de comptabilité.11 Il est aussi indispensable de faire savoir aux
dirigeants que les fonds des écoles sont l’affaire de Dieu et qu’ils auront à
répondre de leurs utilisations.
La barrière à l’approche d’aide de CT/VB est que nous ne pouvons
pas faire confiance aux personnes pour présenter des rapports honnêtes sur
leurs situations financières. Une fois qu’une personne sait qu’il y a de l’aide
financière disponible, dans la plupart des cas même si elle peut payer le plein
écolage, il se peut qu’elle ne dise pas la vérité afin d’obtenir un prix réduit.
David, Byrnes, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram,
National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003).
Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/
pdf/CatholicEd.pdf
11
Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your Guide
to Private Schools Accessed on 29May07 and available on: http://privateschool.
about.com/od/ftnancial/qt/fraud.htm
10
198
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Il est regrettable de dire que c’est considérablement le cas même dans les
communautés chrétiennes. On a toujours besoin de trouver des moyens
pour forcer les gens à être véridiques parce que leur nature pécheresse ne les
laissera pas le faire tous seuls. C’est pour cela qu’il revient aux pasteurs de
faire comprendre à leurs communautés la nécessité d’être honnêtes envers
Dieu puisque le financement des écoles chrétiennes est l’affaire de Dieu et
que personne ne peut le tromper. Cependant, nous devons être prudent
pour ne pas tomber dans le piège d’augmenter seulement les salaires des
professeurs et par la suite les rendre paresseux car augmentation de salaire
ne veut pas nécessairement dire meilleure école. Cela peut même rendre une
école qui était assez bien de devenir pire. Pendant que nous donnons une
meilleure honoraire graduelle de 5 à 10% par an aux enseignants existant,
dépendamment de l’école ou de la localité, nous devons veiller à améliorer
tous les services de l’école, améliorer les formations, le curriculum... Comme
dit M. Turnbull, « cette idée s’appelle la capacité d’absorption de l’école » et
ça prend du temps.12
F. Comment pouvons nous évaluer les modifications apportées aux pratiques
courantes
La première chose que nous pouvons mesurer est le budget. Nous
regarderions la différence entre les revenus et les dépenses avant et après
les changements. Nous mesurerions la quantité de la différence l’année
avant les changements et les résultats de l’année après que les modifications
aient été apportées. L’école est-elle à un gain ou à une perte? Les nouveaux
changements sembleraient salutaires s’ils produisent un bénéfice plus élevé
qu’avant ce qu’était et si les professeurs commencent à obtenir des salaires
plus élevés et les statistiques académiques de l’école s’améliorent ainsi que
la réputation de l’école dans la communauté. Les coordonnateurs des écoles
auront à examiner leurs différentes écoles sur une base continue pour
découvrir les résultats des changements. Les changements pourraient être
évalués aussi en examinant les professeurs pour savoir si leurs salaires avaient
augmenté, si l’école avait acquis de nouveaux équipements et de tester les
élèves académiquement pour savoir si leur niveau est devenu meilleur.
12
Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 14 mai 2003 à Bricie B. Jeudnez)
199
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
III. ASPECT DE PLANNIFICATION
A. Développement d’un plan d’amélioration pour les finances et le budget
« Les écoles à caractères chrétienne sont sensibles aux besoins financiers
de leurs familles. Une fois que vous avez établi le coût réel par élève, le
défi à relever est de déterminer quelles familles peuvent se permettre de
payer ce coût réel, et quelles familles ont un besoin d’aide. En passant par
le processus de déterminer ce besoin en allant de famille en famille, vous
pouvez alors leur offrir l’aide financière qu’ils nécessitent pour fournir une
éducation pour leur enfant dans l’école.» 13
En plus d’augmenter les écolages, les écoles peuvent faire des activités
additionnelles pour soutenir leur programme financier. Selon le Pasteur
Saint Juste, dans les écoles où le Ministère de l’Education Nationale effectue
des examens officiels, l’Etat pourrait donner un frais de support et ça devrait
être de même quand les écoles sont utilisées pour les élections. Les écoles
doivent être encouragées à créer des activités qui peuvent rapporter de
l’argent. Elles pourraient avoir un jardin d’école où les élèves pratiqueront
certaines de ce qu’ils apprennent en science expérimentale et quand ils
moissonneront les produits, ils pourront les vendre au marché local pour
un revenu supplémentaire au bénéfice de l’école. Par exemple dans certaine
zone, les haricots et le maïs peuvent être moissonnés après 3-4 mois, alors
les écoles dans certaines régions pourraient profiter de ça pour obtenir un
peu de revenu pour les écoles en plantant ces produits. L’école pourrait
également organiser des ventes de bonbons fait par les élèves dans leur classe
de pâtisserie. Elles peuvent aussi organiser des évènements sportifs comme
des jeux de football où les gens doivent payer pour participer et acheter des
biscuits pour que les écoles augmentent leurs revenus.
Beaucoup de ces idées fonctionneraient seulement si elles ne produisent
pas trop de dépenses pour elles-mêmes. En organisant des activités pour
augmenter la revenue, on peut facilement tomber dans le piège de dépenser
beaucoup plus pour la réalisation des activités. Si les activités ne sont pas
bien contrôlées, l’école pourrait perdre de l’argent au lieu d’en gagner. Nous
devrions compter beaucoup sur des personnes faisant du volontariat pour
13
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
200
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
investir leurs temps et efforts à aider l’école sans exiger de salaire. Il peut y
avoir différents parents ou même des professeurs qui ont des connaissances
sur ces questions tel que quelqu’un qui pourrait être un entraîneur du
football, ou quelqu’un qui a la connaissance en pâtisserie, ou quelqu’un qui
a la connaissance dans l’agriculture qui pourrait collaborer avec l’école pour
élaborer ces activités afin de faire face aux dépenses nécessaires de l’école. Il
serait aussi charitable d’organiser des « offrandes spéciales » dans certaines
églises plus ou moins aisées au profit des zones reculées.
Au niveau de MBCH, il serait bénéfique d’enseigner les écoles
comment devenir autosuffisants. Nous devons partager avec les écoles des
idées d’activités qui peuvent générer des revenus supplémentaires et exiger
de chaque comité d’école de choisir ou présenter une idée à appliquer dans
leurs écoles. Nous devrions avoir un inventaire de compétences dans les
écoles pour voir s’il y a des administrateurs, des professeurs ou des parents
d’élèves qui ont des connaissances dans les finances et qui seraient disposés
à offrir leurs services pour former les administrateurs dans l’application des
principes de comptabilités de base, et nous pourrions ensuite les améliorer
avec des séries de formations et de conférences. Nous donnerons une période
de 12 mois comme temps d’essai et de revenir pour faire l’évaluation. Si
nous avons de bons résultats, nous continuons et sinon, nous étudions
les manières d’améliorer. Au niveau des écoles, nous devons examiner la
population des écoles pour savoir la situation financière réelle de la maison
de chaque élève. Au moment d’inscription, il sera utile de poser certaines
questions aux parents et de garder un dossier de chaque conversation pour
chaque élève. Les comités des écoles travailleront avec ces informations
ainsi que le nombre CPE du système CT/VB pour déterminer l’écolage à
demander et alors augmenter les salaries des professeurs et la performance
de l’école.
B. Règlements pour finance et budgétisation: Pourquoi et comment les
administrateurs d’école devraient-ils gérer bien les finances et le budget
De part notre expérience, nous pouvons voir qu’Haïti n’a pas une culture
de volontariat. Chacun veut connaître combien d’argent il peut tirer d’une
situation, mais nous estimons que l’heure a sonné pour commencer à
changer cette mentalité. Nous ne disons pas que l’argent n’est pas important;
201
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
c’est parce que nous en avons besoin que nous traitons ce sujet. Mais nous
devons arriver à un endroit où nous pouvons avoir la vision totale de servir le
Seigneur et de faire tout pour sa gloire, que nous sommes disposés à marcher
les kilomètres supplémentaires même si nous n’obtenons pas de salaire pour
le faire. Jésus était un leader - serviteur qui aidait tous sans rien demander en
retour. Si nous nous disons ses disciples, nous devons refléter son caractère.
Nous devons ancrer ces valeurs dans la jeunesse que nous éduquons pour
savoir que parfois, ils doivent restituer à leur environnement pour la gloire
de Dieu et de ne pas simplement prendre tout ce qu’ils peuvent pour euxmêmes sans rien donner en retour. On obtient la satisfaction personnelle de
savoir qu’on a contribué à la réalisation d’un projet en offrant ses services
et ça n’a pas de prix. Les écoles pourraient également envisager de créer
une association d’anciens élèves où ces élèves qui travaillent dans l’arène
financière, peuvent être invités à revenir à l’école et à offrir aux membres du
personnel des formations pour pouvoir mieux diriger l’école.
Maintenant pour être pratiques, les responsables des écoles peuvent
trouver le C-P-P très simplement en divisant le Coût Total de diriger l’école
par le Nombre d’Elèves. Ils auront à énumérer les dépenses dans chaque
catégories du budget, et ensuite d’effectuer le calcul. Nous avons un exemple
de CT/VB en référence à la fin du cette dissertation.14 Nous ajouterions
pour dire qu’à la fin de l’année, se serait bien de recueillir les reçus et de
calculer les dépenses et revenues de l’école pendant l’année écoulée. Ce que
ça fait c’est qu’il vous fait savoir les frais d’opération exacts de l’école afin
que l’année prochaine, vous puissiez montrer aux parents la vraie réalité et
les encourager à faire l’effort d’aider l’école. La plupart des parents ne savent
pas si les écoles ont des problèmes. La raison pour cela est q’ils pensent que
la mission ou n’importe quel autre type d’organisation envoie de l’argent
chaque mois, mais ils ne savent pas si ce n’est pas assez pour diriger l’école
et pour payer les employés correctement. 15
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVER VIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
15
Byrnes David J., Per-Pupil-Cost: What is it and Why Do You Need to Know about
it? (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 2
Spring 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.
com/costbased/pdiyPerPupilCost.pdf
14
202
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
C. Procédures pour le finance et la budgétisation : Comment assurer des pratiques
de finances et de budget appropriées
FMC montre que CT/VB est l’une des meilleures manières de fournir
l’aide financière. Comment pouvons-nous découvrir quelle famille est dans
le besoin et laquelle ne l’est pas? Nous ne pouvons pas vraiment savoir.
Une approche est d’exiger que tout le monde paye le coût réel ou ceux
qui ne peuvent pas doivent prouver leurs besoins en appliquant pour une
aide financière et remplissant des formulaires appropriés. De cette façon,
ce système offre du support à ceux qui sont vraiment dans le besoin. Il y a
une pratique qui bien qu’elle puisse ressembler à la chose chrétienne à faire,
ne l’est pas parce que nous n’employons pas bien les ressources que Dieu
avait mises dans notre possession; et c’est ce que nous appelons un rabais
de famille. Il y a quelques familles, pour qui nous pourrions le faire, mais
ça ne devrait pas être fréquent et les parents devraient contribuer un certain
niveau de l’écolage de leurs enfants. Selon Mme Donna Moss, une directrice
d’école qui a employé ce système, « un rabais de famille c’est de l’aide
financière donnée à ceux qui peuvent ne pas en avoir besoin. Nous devons
amener les parents à cultiver la mentalité que c’est OK d’appliquer pour
l’aide financière s’il en ont besoin »16 au lieu de l’obtenir automatiquement
parce qu’ils appartiennent à un certain groupe. Il se peut qu’un parent ait
cinq (5) enfants dans une école, mais s’il peut payer pour eux, son payement
total aidera une autre famille qui a vraiment besoin de cet aide.
Je suis en conformité avec le rapport FMC que les parents reçoivent
de l’aide financière sans la réaliser. Je suis totalement d’accord avec eux
parce que BHM fait la même chose. Nous fournissons de subvention égale
à chacune des écoles ne considérant pas le besoin réel d’une localité par
rapport à une autre financièrement. Le fait qu’une fois qu’une école a des
élèves sponsorisées, toute l’école bénéficie est exactement la même pratique.
Dans les endroits où les personnes sont plus ou moins aisées, une bonne
partie d’entre eux auraient les moyens d’acheter leurs propres livres, ou de
payer pour la cantine, et payer l’écolage total. Cependant, puisqu’ils ont
été habitués à l’idée de tout recevoir, même si leur situation économique a
16
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION/NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
203
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
changée, ils ne font que recevoir ce qui leur est donné sans savoir le coût réel
de l’éducation que leurs enfants obtiennent.
Toujours d’après les gens de FMC, après que les administrateurs
d’école apprennent à faire un budget et le suivre, ils doivent essayer de
penser à long terme comme faire un budget de 3 ans au lieu d’un budget
de 1 an.17 Comme chrétiens, nous savons que seulement Dieu sait ce qui
se produira demain; mais nous devons tout de même prévoir et penser que
les choses pourraient changer. Un avantage de disposer d’un budget de trois
ans est qu’il nous aide à voir ce que nous voudrions faire et quand nous
trouvons une occasion, nous pouvons la saisir pour utiliser plus tard parce
que nous avions déjà pensé à cela et comment en jouir. Les responsables
doivent se rappeler que quand leur source principale de revenu est basée sur
une organisation externe comme MBCH, s’appuyer seulement sur elle peut
porter préjudice à la vie financière de leur école. Ils doivent prévoir d’une
manière que si les donateurs devaient cesser de donner de l’aide à la mission,
qui en retour ne pourra pas donner des subventions; que les écoles ont assez
de ressources pour leur tenir financièrement. Ils ne devraient pas fixer les
salaires des professeurs juste sur la subvention venant de l’extérieur parce
que si pendant un mois l’aide ne vient pas ou est moins que d’habitude, les
professeurs ne devraient pas être pénalisés.
MBCH doit instruire les administrateurs des écoles sur la façon dont
ils doivent installer un vrai budget pour arriver au vrai coût de diriger les
écoles et de mettre les parents au courant de la situation pour savoir ce
que sera leur réponse. Il se peut que nous ne mettions pas ce système en
application tout de suite pour faire payer aux personnes le prix élevé, mais
elles doivent commencer à penser à cela et à savoir la valeur réelle de ce
qu’elles obtiennent. Si nous commençons à fournir de meilleurs salaires,
plus de professeurs qualifiés que nous avons formés commenceront à rester
dans leurs localités pour enseigner et d’autres pourraient même revenir pour
travailler dans leurs communautés et les élèves seront les bénéficiaires.
17
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
204
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
CONCLUSION
Nous voulons croire que la prise de conscience de la part de la communauté
bénéficiaire a une grande importance dans l’amélioration du système
financier éducatif parce qu’après tout il serait inutile d’améliorer un système
si les personnes concernés ne sont pas incluses dans le changement. Une
bonne éducation chrétienne coûte beaucoup d’argent. Comment pouvonsnous avoir une éducation de bonne qualité au prix accessible qui est
financièrement raisonnable ? Nous croyons que adoptant le système basé
sur le coût réel et les besoins réels (CT/VB) pourrait aider à résoudre le
problème ainsi que créer des activités productrices de revenu dans les écoles.
Pour MBCH, les revenus sont donnés aux écoles basées sur le nombre des
élèves dans les écoles indépendamment du besoin des écoles. Il se peut que
MBCH n’applique pas à la lettre la totalité du programme de CT/VB, mais
nous pourrions adopter certaines de ses idées pour commencer le dialogue
avec les familles sur la façon dont elles peuvent mieux aider les écoles et
mieux payer les professeurs.
Nous savons que les difficultés économiques des gens ne permettent
pas à beaucoup d’entre eux de faire face au coût de l’éducation que nous
souhaiterions leur offrir. Ce sujet est si important que nous avons tendance
à être très occupé en essayant de le résoudre par tous les moyens possible
et à tout prix. C’est pour cette raison nous devons garder la balance dans
toute cette discussion. En préparant et en suivant un budget, nous devons
nous rappeler de certaines choses essentielles que « quelque soit ce que nous
fassions, nous sommes dans une école et que le résultat est l’éducation des
enfants. Nous ne devrions pas être si absorbé dans les problèmes d’argent
que nous oublions ça”
Néanmoins, même dans la bible à chaque fois que Jésus faisait un
miracle, il exigeait que les bénéficiaires participent à un certain niveau. La
résurrection de Lazare passe par le roulement de la pierre ; la multiplication
des pains passe par la volonté de l’enfant de contribuer ses cinq (5) pains
et ses deux (2) poissons. En suivant l’exemple du Seigneur, nous pouvons
apprendre que les miracle ne sont pas possible sans la participation des
miraculés et par miraculés nous considérons les parents, les élèves, les
professeurs... et toute la communauté éducative chrétienne parce que c’est
en participant que nous arriverons à produire une meilleure éducation
205
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
reflétant notre caractère chrétien qui serait un témoignage pour Dieu sur
cette terre ou nous ne sommes que des pèlerins en attendant le retour de
notre Sauveur.
Calcul de C-P-E
1. Coûts d’Immeuble
a. Loyer
b. Capital pour les réparations
c. Remplacement d’équipement
d. Autre
Total Coûts d’Immeuble =
2. Coûts d’Immeuble Associé
a. Electricité
b. Eau
c. Téléphone
d. Computer network
e. Réparation
f. Autre
Total Coûts d’Immeuble Associé =
3. Coûts Personnel (Salaires)
a. Administrative
b. Professeurs
c. Personnel de Support
d. Autre
Total Coûts Personnel =
4. Coûts Personnel (Bénéfices)
a. Assurance Santé
b. Taxe ONA
c. Taxe ISR
d. Formation Professeur
e. Autre
Total Coûts Personnel (Bénéfices)=
206
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Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
5. Matériels
a. Livre
b. Meuble
c. Fournitures
d. Matériels de Bibliothèque
e. Computers
f. Autre
Total Matériels =
6. Dépenses Diverses
a. Transport
b. Nourriture
c. Gaz (Propane), ou Charbon
d. Autre
Total Dépenses =
7. Autres dépenses
a.
b.
c.
Total d’autres dépenses =
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Grand Total des dépenses de l’école
Nombre d’élève dans votre école
Votre coût par élève =
207
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-
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1
$
-
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Bibliographie
1. Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (ISSUE GRAM,
National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 1 Winter 2003).
Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur : http://www.factsmgt.com/costbased/
pdf/CatholicEd.pdf
2. Byrnes David, Per-Pupil Cost; What is it and Why do You Need to Know about it?
(ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol 13, No. 2
Spring 2003). Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur: http://www.factsmgt.
com/costbased/pdf/PerPupilCost:pdf
3. FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID ~ AN OVERVIEW. Accéder le 28 Juin 07 et disponible sur:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
4. Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock lt Down! (Your Guide to
Private Schools) Accéder le 29 Mai 07 et disponible sur: http://privateschool.
about.com/Qd/financial/qt/fraud.htm
5. Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s
Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987.
6. Solect Jean Baptiste, Quelques Informations (Email du 1er Août, 2007 à Bricie
B. Jeudnez)
7. Turnbull Wally, School Subvention. (Email du 21 Juillet, 2007 à Bricie B.
Jeudnez)
208
Bricianie Brice Jeudnez
Financial Administration of
Christian Schools
Introduction
During the wedding feast at Cana, they ran out of wine; Jesus came and
gave wine in quantity and of quality. After the Fall of Adam, we inherited
sin; Jesus came to die on the cross to give the chance to all men to have
a quality life in harmony with God. For us who call ourselves Disciples
of Christ, we need to make a quality difference in our sectors or activity,
including Education, to attain the majority in the absence of the entirety.
Many Christian schools in Haiti face almost the same problem. The
administrators have the enthusiasm to give a good quality education, but
they always come across a financial barrier that is preventing them from
accomplishing the goal they have. At Baptist Haiti Mission (BHM), that is
our sphere of activity, we are facing the same dilemma. On the one hand,
we want to give the best possible educational experience to the people,
especially the ones in the far away rural sectors; on the other hand, in order
to give that dreamed education, we would have to require a high tuition,
which in turn would disqualify the very people we are trying to serve.
How can BHM live out its mission? How can we ameliorate the
system? What financial system should the schools adopt that would allow
them to compete with the well-known schools and establish a Christian
education system reflecting a Christian action? Does BHM have to change
or ameliorate its philosophy? This is what we would like to find out or at
least raise some interest on the issue for further analysis.
I.
Field study aspect
A.
What are the current financial practices of the schools?
Christian education should produce students that are ready to face the world
209
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
in which they are actually living, to have a competitive ability equal to any
other students from other well-reputed schools, to be good citizen for their
communities; but in addition to that, it should prepare mature spiritual
persons for God’s kingdom. Therefore, we need to have qualified teachers,
necessary materials and logistics as well as appropriate environments. We
need to be able to pay the employees decently so that they can respond to
the need of their families. All that cost a lot, which requires a good financial
management of the schools.
How does BHM financial educational system function currently?
Baptist Haiti Mission has exited for more than 60 years. Our mission is
to educate the Haitian child in his/her spiritual, moral, and intellectual
dimensions, so that he/she becomes an honest, concerned citizen for the
well-being of his/her country and willing to work for the improvement of
the conditions of the life on the earth. In order to accomplish this mission,
almost every church that we establish in the mission has a school under its
supervision. Thus, today we count more than 350 churches and schools
around Haiti particularly in the northern part of the country. According to
the Superintendent of Education for the Mission, Pastor Solect Jean Baptiste,
the schools are managed by administrative committees structured by the
Central Office of education through its representatives, the coordinators.
The committees take care of the financial questions of the schools, decide
how much the tuition should be based on the economical level of the locality,
and decide how much to pay the professors and the others employed by the
school as well as how to use the funds of the school. Generally, the schools
receive their incomes from three sources. Certain schools receive a subsidy
from the mission, Compassion International sponsors some others, and the
parents pay a small annual tuition. The committees have the responsibility
to elaborate a budget from the subsidies received and the tuition, but not
all the schools do that. At present, the coordinators began helping them in
this subject, still according to pastor Jean Baptiste.
Wally Turnbull, who was one of the pioneers of the educational system
of the mission, told us that originally, the mission did not have funds to
give subsidies. Then around the year 1970, World Vision began giving a
financial assistance to certain schools. In the late 1980’s however, World
Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez)
210
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
Vision has stopped his assistance and the mission had to step up with his
sponsorship program known as (4C: Christ Centered Child Care). Now,
out of our 350 and more schools, only 255 receive a financial assistance
from the mission. In the past, the financial assistance was determined on
the basis of the number of students registered in each school, but because
of certain problems recorded with this system, still according to Wally, we
had changed the distribution system of the budget to base it on what we call
“number of subsidized students” in each school. This is an amount a little
complicated to calculate for a person, but easy for a computer program.
For the schools that receive a subsidy, there are two (2) categories. One
category is the sponsored schools and the other is non - sponsored. The
sponsored schools are the ones that have students who have found a person
to sponsor them financially. The more a school has sponsored students,
better off that school is. The reason is because BHM does not simply grant
assistance to this child only, but to all the school thus all the school benefits
financially. This is as the Haitian proverb that says “Nan konpani diri,
ti wòch koute grès “(A little rock cooked in the middle of rice will taste
oil). In this case, sponsored schools receive more subventions from BHM
because it is money received from the sponsors for the sponsored students,
which means that all the students in this school receive free books, hot
lunches, and free fabrics for their uniforms in addition to a twelve (12)
months subsidy for the school. The non-sponsored schools receive less
subvention for ten (10) months and not as much privileges. Among
the non-sponsored, we have subsidized and non-subsidized schools. The
mission tries to keep accountability by giving contracts out to each school.
The mission requires that several people involved in the school such as the
pastors and preachers supervising the schools, the directors, the presidents,
and a member of the schools’ committees, sign the contract in which is
stated how much subvention the school would receive for the year and for
how many months.
As an example, Savanette Ouest is one of the mission’s districts under
the supervision of Pastor Rony Dorestant. This district is located in the
north part of Haiti and contains six schools; however only three schools
Turnbull Wally, School Subvention. (July 21, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez)
Jean Baptiste Solect, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To Bricie B. Jeudnez)
211
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
receive subvention from the mission. In this district, the school committees
are made of church members, members from Church committees, parents,
but no directors or teachers to prevent conflict of interests. They have a
great example of volunteering. In some schools where the finances are not
too high, some Christian teachers accept to teach full time at the schools
for no salary whatsoever. They have an agreement with the school that they
would receive a little encouragement occasionally when the school receives
a gift of some sort. We think that is recommendable. At the same time,
we cannot ask all the teachers to do that because they all have families to
support.
According to Pastor Jean Baptiste, when considering all the schools
of BHM, the current highest salary for a teacher ranges from $1000 HA
to $840 HA equaling to $143 US to $120 US per month. Specifically in
the schools at Savanette Ouest District, the highest a teacher is paid is $300
Haitian dollars, which right now is equivalent to about $42 US and the least
they could receive is $240 Haitian dollars equaling to $34 US a month. We
need to point out that when Pastor Dorestant got into this district in the
year 2000, the smallest a teacher used to get was $70 HA or $10 US. Again,
in the district of Savanette Ouest, even with the low finances they have,
they give a little help to different needy people. For orphans or children of
widows who do not have great means, the schools do not ask them to pay
the tuition, but they have to provide their own uniforms. If the children
have the desire to come to school and they belong to one of these situations,
the schools accept them. If a parent has four children in one of the schools,
sometimes the school would help him/her by having him/her pay only for
three (3) because the Pastor believes that each child that goes to school
represents a closed prison’s door.
II.
Reflective practice aspect
A.
Why is finances and budgeting in Christian schools important?
Schindler Claude E., Jr. and Pacheco Pyle, in “Sowing for Excellence:
Educating God’s Way” had asked the following question that to us shows
the importance of analyzing the school financing subject. “Can we say to
a child no money, no school? …When we are struggling to make payroll,
some of our parents have said if you would just raise tuition high enough
212
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
to cover expenses, you would be fine… » This dilemma needs our full
attention because it has to do with the future of our Christian children. We
can see them as being the talents that God entrusted us and for whom we
will have to give report on how well we took care of them. Are we going to
let finances stand in the way of educating them well for God? We should
not. We need to find a way to manage the finances well enough in order to
give an answer to that need.
This subject of finances in Christian schools is important also because
it is what is making the schools run. The teachers could be as dedicated as
they can be but they still have families for whom to provide and they need a
good salary to face their obligations. It is not just teachers; but it is anyone
working in the school that needs to have decent remunerations. They all
have a responsibility into making the education a good quality one. In the
areas where the teachers do not receive good remuneration, they sometimes
leave and the school has to deal with the option of getting just the available
persons even if their competences are lacking.
It is an important subject because the way that we manage it can affect
the kind of education the school provides. Finances help to pay not only
the salaries, but also the necessary utilities for the school such as electricity
and telephone if they have any, equipments needed for the school’s
operation, fuel for generators... Good and transparent finances provide
better education, which in turn provides better citizen for the community.
Fact Management Company (FMC) is an organization in the USA that is
helping faith-based schools face the same school financing dilemma that we
are facing here in Haiti, because they understand how crucial it is. They
work mostly with Catholic schools, but we think that the principles they
use are applicable to any faith-based schools. Thus, we want to repeat what
David Byrnes who is the president of FMC says about the importance of
Christian school financing “A good education in a Christian school is an
investment in the future of the children involved. If parents have a true
understanding of the finances necessary to operate a quality school focused
on the intellectual, emotional, and spiritual needs of their children, they
Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating God’s
Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987. p.91
213
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
will be more supportive”. B.
Some Reasons for our current practices
Part of the reasons for the current practices in Christian schools, we can
say come from tradition. Like FMC put it, “most faith-based schools
are currently being funding through subvention to support the true cost
of the school expenses and this subsidy is usually from a religious group,
churches…, or missions. What this does is that it gives the illusion of
lowering tuition and generates a false sense of the actual costs to educate a
child in your school.”
It is the same thing for BHM; and we think it is because of the
tradition existed since the beginning of the mission 60 years ago and the
economic situation of the people as well as their mind sets. The mission
has a tradition of good heart. When it sees a need, it wants to fill it at
all cost. In the process, we think that unfortunately, many people from
different communities had taken the habit of just receiving and the mission
had created this way a mentality of dependency instead of teaching the
people to make enough efforts to help themselves. Another reason comes
particularly from the rural sectors where although new improved ways to
provide a better education are available, the income sources of the parents
for the most part have not changed. The cost of living is increasing, but the
people’s salaries have stayed the same, which makes it difficult for parents
to pay high tuition; therefore, the schools continue to rest mostly on the
subsidy from outside organizations to take care of their financial needs.
C.
Some Advantages and Disadvantages of our current practices
Some advantages of the current system are that to round up their budget,
BHM’s schools are able to receive a little subvention in addition to their
Byrnes David J., Catholic Education: An Investment in the Future (Issue Gram,
National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003).
Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/costbased/
pdf/CatholicEd.pdf
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
214
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
usual income from tuition and registration fees. Another advantage is that
when one or more students find a sponsor, the whole school benefits from
the aid instead of just one student. For any other Christian school, the
advantage is that the parents get to pay a lower tuition because there is
a donor that is taking on the difference. The schools’ administrators do
not stress out too much when the estimated tuition amounts from parents
do not come because they know they have income coming from another
source.
For BHM, some disadvantages of the system are the way the schools
with sponsors are chosen. The rural schools that are in real need of the
sponsorship program do not receive it because of bad and inaccessible roads
and the lack of banking services. The thinking usually is that if a sponsor
wants to go visit his child or the school, it is hard to do. For that reason,
the areas in which people have the ability to pay higher tuition are receiving
more help and the needed ones receive less.
D.
Ways to improve on our current practices
As we have said, the basic problem with Christian Schools is that there are
not enough funds to pay the teachers properly and take care of the different
needs of the schools; therefore, there are not enough qualified people to
teach since the qualified ones are expensive as well as necessary materials and
equipments. We do not have the ambition to provide an accounting course
in this paper, but we feel that if the school administrators had some basic
accounting knowledge like how to set up a budget, to keep and income and
expense ledger… that would be very beneficial to them. In order to manage
well the budget of the school, the school leaders could start by writing down
all the expenses they know will happen in the year. Some of these expenses
could be “teacher and employees’ salaries, teachers and administrative
employees’ retention incentives, utilities like electricity, phone, fuel for
generators…, water bill, curriculum materials, material supplies like paper,
pens, pencils, chalk, administration’s fees, transportation fees...” For those
who have access to a computer, the “Excel” program can make it easier to
manage, but if not, they can do using a paper notebook. Afterwards, all
throughout the current year, it will be good to have a monthly receipts file
of all transactions (incomes and expenses) and at the end of each month and
215
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
year to make a report to see the financial state of the school.
At BHM, we might need to revisit the conditions of our sponsorship
program. Right now, we are rather tied by what we promise the sponsors
when they are sponsoring a student, so the money has to be used for what
it is sent. As a change, we need to consider how to make it so that the
schools in real need of sponsorship find it and the schools who can sustain
themselves receive less subvention. Even if the students have sponsors who
are helping them, they still need to participate at a certain level. The reason
for that is that generally, we tend to give more value to something to which
we have contributed verses something that we have received freely. We are
not saying that the sponsors’ help is not needed; it is very much needed
and appreciated. However, what we are saying is that the way the schools
are using the subvention could be more beneficial if there was a higher
participation from the schools through the parents than when they just
base their whole budget on the subvention received. We adhere to the
idea of Pastor Joubert Saint Juste, the director of the secondary section of
“Institution de Fermathe”, that the free books given to the students could
have been better appreciated if the students had to pay a little fee for their
utilization.
In order to give better salaries and ameliorate the schools’ performances,
immediately we see that we need to increase the schools’ funds. The first
thing that comes to mind is to increase the tuition. In this same line of
thought, FMC presents an idea called Cost Based Tuition / Need Based
Tuition Aid approach (CB/NB) that encourages the administrators to figure
out the true “Cost Per Pupil” (CPP) of the school. After this calculation,
the school leaders would need to set the CPP as tuition and to use the
subsidy and additional funds to help the students who really need tuition
aid and take care of other expenses. Once we do all the calculations, the
schools need to have a campaign to inform the families about the true cost
of operating the schools and to encourage their improved participation.
This way the parents who can pay total tuition pay it and help in a way to
cover the costs of the less-fortunate ones and the others receive financial
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
216
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
aid to meet their participation. We would encourage each school to have
a record on each student’s financial situation in other to facilitate financial
aid. At the schools’ level, we could do the same thing by encouraging some
schools that have better economical situation to set a percentage of their
funds to go to other less-fortunate schools, as some schools in the district of
Savanette Ouest are already doing. For better distribution, if it is going to
be done on a greater level, BHM would have to supervise this to make sure
it is well distributed.
In preparing the CPP of the school, Byrnes says that, “Salaries, tuition,
utilities, textbooks, building additions … are all important topics to deal
with when discussing finances in any faith based school.” According to
him, “each school should have three types of budgets: a General operating
budget, a cash flow budget, and a 3-5 year rolling budget.” He thinks that
and I agree with him, that an operating budget should reflect the real cost
of running the school.
E.
Barriers to implementing improvement on our current practices
Having good finances in the schools also requires to have trusted people in
charge. It is imperative that a person with integrity and honesty is in charge
of the financial activities because just any cupid or greedy person will tend
to run away with the money or give false reports. For this reason, we need
to have a person who has a real knowledge of God. We can never know
for sure who is honest and who is not, but there are certain steps we can
take to diminish the risk of fraud. We need to find a way to make sure that
the administrators responsible for the financial activities are Christians with
integrity, who have the fear of the Lord and will not make the money go
to other routes. One way to solve this problem is to have careful analyses
about the people before putting them in charge of money; it is also wise to
put more than one person in charge of finances and in the planning. When
opening the schools’ bank accounts, we need to require always that there
are two obligatory signatures on the transactions so that more than one
David, Byrnes, Catholic Education: An Investment in the Future Issue Gram,
National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter 2003.
Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.factsmgt.com/
costbased/pdf/CatholicEd.pdf
217
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
person has knowledge of the financial situation of the school to help prevent
embezzlement. We also need to have regular meetings to keep accountability
and even have audits made by an outsiders to encourage good and proper
accounting practices. It is indispensable to let the school leaders know that
the school funds are God’s business and that they will have to answer for
their utilization.
The barrier to the CB/NB Tuition Aid approach is that we cannot
trust the people to give honest reports on their financial situations. Once
people know that there is financial aid available, in most cases even if they
have to means to pay the full tuition, they might not be truthful in order
to get reduced price. It is sad to say that is greatly the case in Christian
communities. It should not have been this way, but it is the reality. One
always needs to find ways to force people to be truthful because their sinful
nature will not let them do it by themselves. This is why it is the pastors’
duty to instruct their communities the necessity of being honest toward
God since Christian Schools’ Finances are God’s business and because
no one can trick God. However, we need to be very careful not to fall
in the trap of only increasing teachers’ salaries and then having them be
lazy afterwards, because salary increase does not necessarily mean better
education and better schools. That can even make a pretty good school
become worse. While giving better gradual increase of 5% to 10% per year
to the existing employees, depending on the school or the locality, we need
to make sure we ameliorate the services of the schools, the teacher trainings,
the curriculum… To repeat M. Turnbull, “This idea is called ‘absorption
capacity of a school’ and that takes time”.10
F.
How can we evaluate changes made on our current practices
The first thing that we can measure is the budget. We would look at the
bottom line of the school or the differences between incomes and expenses
Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your
Guide to Private Schools Accessed on 29May07 and available on: http://
privateschool.about.com/od/financial/qt/fraud.htm
10 Turnbull Wally, School Subvention.
Jeudnez)
218
(July 21, 2007 Email To Bricie B.
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
before and after the changes. We would measure the amount of the difference
the year before the changes and the results of the year after we have made
the changes. Is it at a gain or a loss? The new changes would look beneficial
if they produce a higher profit than what was before and if teachers start
getting higher salaries, the school is able to hire better new teachers and the
school academic statistics improve as well as it reputation in the community.
The schools’ coordinators would have to survey their individual schools on
an ongoing basis to find out these results. The changes could be evaluated
by surveying the teachers to know if their salaries had increased any, if the
school had acquired new equipments and testing the students academically
to know how their level had increased from before.
III.
Planning aspect
A.
Plan development for how finances and budgeting can be improved
“Faith-based schools are sensitive to the financial needs of their families.
Once you have established the true cost per pupil, the challenge you face is
determining which families can manage to that true cost, and which families
need financial aid. By going through the process to determine this need on
a family-by-family basis, you can then offer them the tuition aid they need
to provide an education for their child in your school.”11
In addition to increasing the school tuition, the schools could make
additional activities to support their financial program. According to
Pastor Saint Juste, in the schools where the National Ministry of Education
performs official exams each year, the State could have allocated a little
fee to these schools as support and this could be the same thing for the
schools that are used to hold elections. The schools need to be encouraged
to create activities that can generate income. They could have a school
garden where the students will learn some of what they are learning in
experimental science. They would harvest the produces, and they can sell
them at the local market for additional income. For example in certain
areas, beans and corn can be harvested after 3-4 months; schools in certain
regions could take that advantage to get a little income for the schools by
11
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
219
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
planting these crops. The schools could also organize bake sales, sporting
events like soccer games where people get to pay to assist and buy cookies in
order for the schools to increase their income.
Many of these ideas would work only if they do not generate too
many expenses for themselves. In organizing income-generating activities,
we can easily fall in the trap of spending much more for the realization of
the activity. If we do not manage the activities well, the schools might end
up losing money instead of earning some. We would need to rely a great
deal on people volunteering to put in their times and efforts to help the
schools without asking of a salary. There might be different parents or
even teachers who have knowledge on these issues like someone who could
be a soccer coach, someone who have knowledge in pastry, someone who
has knowledge in agriculture who could work together with the schools
to elaborate these activities in order to face the necessary expenses of the
schools. It would also be charitable to organize some “special offerings” in
certain of the well off churches at the benefit of the isolated areas.
On BHM level, it would be beneficial to teach the schools committees
how to be self-sufficient. We should share with them ideas of activities
that can generate additional income and require each school committees
to choose or come up with one to apply to their school. We would need
to have an inventory of the competencies in the schools to see if there are
some administrators, teachers or parents of students with knowledge in
finances and who would be willing to volunteer and train the administrators
into following basic accounting principles and we would afterwards train
them with series of seminars and conferences. We would give a twelve (12)
months trial time and come back for evaluation. If we have good results,
we continue but if not, we study ways to improve better. On the school
level, we have to survey the school population to know the real income
situation of each student’s home. At registration time, it will be useful to
ask certain questions to parents and keep a record of each conversation for
each household. The school committees will work with this information
along side with the CB/NB CPP number to determine the tuition to ask
and then raising teachers’ salary and the performance of the schools.
220
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
B.
Policies for finances and budgeting: Why and how should school
administrators do finances and budgeting well?
From our experience, we can see that Haiti does not have a voluntary culture.
Everyone wants to know what money he or she can draw from a situation,
but we feel that it is the time to start and change that. We are not saying
that money is not important; it is because we need it that we are addressing
this issue. However, we need to come to a place where we can see the big
picture of serving the Lord and doing everything for his Glory so that we
are willing to go the extra miles even if we are not being paid to do it. Jesus
was a servant-leader who helped everyone without asking for anything in
return. If we call ourselves His disciples, we should reflect His character. We
need to instill these values into the youth that we are raising to know that
sometimes, they need to give back to their environment for God’s glory and
not just take all they can for themselves. One gets the personal satisfaction
of knowing they contribute to the realization of a project by volunteering
and there is no price to that. The schools might also consider creating an
“Alumni Association” or “Association of Past Students” where past students
who are working in the financial arena, are invited to come back to the
schools and volunteer to training staff and school committee members to
be able to run the school well financially.
Now to be practical, school leaders can find the true C-P-P very simply
by dividing the total cost of running the school by the number of students.
They will have to list the expenses in each budget categories, and then make
the calculation. We have an example of CB/NB in reference at the end
of this paper.12 We would add to say that at the end of the school year,
it would be good to gather up receipts and to calculate the expenses and
incomes of the school for the past year. What that is doing is it is letting
the administrators know the real cost of operation their schools so that next
year they will able to make a comparison and start seeing the financial life
of their schools on paper. They can also show that picture to the parents
and encourage them to help the school. Most parents do not know if the
school have problem because they think the mission or another outside
12 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
221
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
organization is sending money each month but they do not know if it is not
enough to run the school and pay the employees properly.13
C.
Procedures for Finance and budgeting: Outline procedure for ensuring
appropriate finance and budgeting practices
FMC shows that CB/NB is a better way to provide financial aid. How can
we find out which family is in need and which is not? We cannot know that
really. One approach is to require that everybody pay the true cost or the
ones who cannot prove their needs by filling out appropriate forms. This
way, this model offers support for those who are really in need. There is a
practice we call sibling discount; although it may look like a Christian thing
to do, it may not be because we are not using the resources that God had
put in our hands wisely. There are some families, for whom we could do it,
but it should not be frequent and the parents would need to contribute a
certain amount toward the tuition of their child. According to Mrs. Donna
Moss, a school director who has used this system, “a sibling discount is
financial aid to those who may not need it, we need to get the parents in
the mind set that it is okay to apply for financial aid”14 instead of getting
it automatically because they belong to a certain group. It may be that a
parent has five (5) children in the school, but if he can pay for all of them,
they should let him pay and his total payment would help another parent
who really needs the help.
I am in line with the statement of FMC that the parents are under
financial aid without realizing it. I totally agree with them because BHM
is doing the same thing. We are providing equal subsidy to each school not
considering the actual need of a locality in regards to another financially.
The fact that once a school has sponsored students, all the school benefit is
exactly the same practice. In the places where the people are well off, a good
13 Byrnes David J., Per-Pupil-Cost: What is it and Why Do You Need to Know
about it? (ISSUE GRAM, National Catholic Educational Association, Vol.
13, No. 2 Spring 2003). Accessed on 28 Jun07 and available on: http://www.
factsmgt.com/costbased/pdf/PerPupilCost.pdf
14 FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
222
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
portion of them could afford to buy their own books, to pay for lunches,
and to pay full tuition. However, since they have been used to the idea of
receiving everything, even if their financial situations have changed, they
just receive what is given without knowing the true cost of the education
their children are getting.
Still from the people at FMC, after the school administrators know
how to put together a budget and follow it, they need to try thinking
long term like making a 3 years budget instead of a 1-year budget.15 As
Christians, we know that God only knows what will happen tomorrow, but
we still need to plan and think that things might change. One advantage
of having a 3-year budget is that it helps us see what we would like to do
and when we find an opportunity along the way, we can grab hold of it to
use later because we had already thought it through instead of letting it go
to waste. School leaders need to remember that when their main income
source is based on an outside organization like BHM, relying only on that is
detrimental to the financial life of their school. They need to plan in a way
that if donors were to stop giving help the mission, which in turn will not
be able to give subventions, that the school have enough resources to stand
on their own financially. They should not fix the teachers’ salaries on just
the subvention from the outside help because if one month the help does
not come or is less than usual, the teachers should not be penalized.
BHM needs to educate the school administrators on how to set up a
real budget to come up with the real cost of running the schools and make
it aware to the parents to know what their response is to that. We might
not implement this system right away to have the people pay the high price,
but they need to start thinking about it and know the real value of what
they are getting. If we start providing better salaries and incentives, some
and more qualified teachers that we have trained will start staying in their
localities to teach and hopefully others might even come back to work in
their communities and the students will be the beneficiaries.
15
FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEED-BASED
TUITION AID - AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and available on:
http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
223
Piti piti, ti pay pay, zwaso fe nich
Conclusion
We would like to believe that the conscience-taking step from the beneficiary
communities has a big importance in the amelioration of the educational
financial system because it would be useless to ameliorate a system if the
people for whom it is being done are not included in the change. A good
Christian Education cost a lot of money. How can we have good quality
education at affordable price that makes financial sense? We believe that
following the Cost Based Tuition / Need Based Tuition Aid approach might
help solve the problem along with creating income-generating activities at
the schools. For BHM, the revenues are gone to the schools based on the
number of students in the schools regardless of the need of the schools. It
might be that BHM does not apply to the letter the total program of CB/
NB, but it could adopt some of its ideas to start the dialog with the families
on how they can help the schools better and pay the teachers better.
We know that the economic situations of many people do not allow
many of them to face the cost of the education we would like to offer them.
This subject is so important that we tend to be caught up in it trying to
solve it at all cost and any way possible. That is why we need to keep a
balance in this whole thing. When preparing and delivering a budget, we
need to remember some key things that “whatever we are doing, we are in a
school and that the bottom line is the children’s education. We should not
get so tied down in money that you forget that.”
Nevertheless, even in the Bible each time Jesus made a miracle, he
required that the beneficiaries participated at a certain level. Lazarus’
resurrection came to by the rolling of the stone; the feeding of the five
thousand (5,000) came to by the willingness of the little boy to contribute his
five (5) breads and two (2) little fish. By following the example of the Lord,
we can learn that miracles are not possible without the participation of the
people for whom it is done. By that we consider the parents, the students,
the teachers … and the all Christian educational community because it is
in participating that we will arrive to produce a better education reflecting
our Christian character that would be a witness for God on this earth where
we are pilgrims waiting the coming back of our Savior.
224
Little by little, straw by straw, a bird makes her nest
C-P-P Calculation
1. Building Costs
a. Rent
b. Capital improvements
c. Replacement equipment
d. Other
Total Building Costs =
2. Associated Building Costs
a. Electricity
b. Water
c. Telephone
d. Computer network
e. Maintenance/Repair
f. Other
Total Associated Building Costs =
3. Staff Costs (Salaries)
a. Administrative
b. Teachers
c. Support Staff
d. Other
Total Staff Costs =
4. Staff Costs (Benefits)
a. Health Insurance
b. ONA Taxes
c. ISR Taxes
d. Teacher Training
e. Other
Total Staff Costs (Benefits) =
5. Materials
a. Text Books
b. Furniture
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c. Supplies
d. Library Materials
e. Computers
f. Other
Total Materials =
6. Misc. Expenses
a. Transportation
b. Food
c. Cooking gas
d. Other
Total Misc. Expenses =
7. Other Expenses
a.
b.
c.
Total Other Expenses =
-------------------------------------Grand Total of School Expenses
Number of Students in your School
Your cost per student =
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1
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Works Cited
1. Byrnes David, Catholic Education: An Investment in the Future (Issue
Gram, National Catholic Educational Association, Vol. 13, No. 1 Winter
2003). Accessed on 28 Jun 07 and available on: http://www.factsmgt.com/
costbased/pdf/CatholicEd.pdf
2. Byrnes David, Per-Pupil Cost: What is it and Why do You Need t Know
about it? (Issue Gram, National Catholic Educational Association, Vol.
13, No. 2 Spring 2003). Accessed on 28 Jun 07 and available on: http://
www.factsmgt.com/costbased/pdf/PerPupilCost.pdf
3. FACTS Management Company, COST-BASED TUITION / NEEDBASED TUITION AID – AN OVERVIEW. Accessed on 28 Jun07 and
available on: http://www.factsmgt.com/costbased/welcome.html
4. Kennedy, Robert 10 Ways To Avoid Employee Fraud: Lock It Down!( Your
Guide to Private Schools) Accessed on 29 May 07 and available on: http://
privateschool.about.com/od/financial/qt/fraud.htm
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07 and available on: http://www.ncsl.org.uk/managing_your_school/
financial_management/elearning/preparing/fm_qanda_pdb_01.cfm
6. Schindler Claude E., Jr & Pacheco Pyle, Sowing for Excellence: Educating
God’s Way. Whittier: Association of Christian Schools International, 1987.
7. Solect Jean Baptiste, Quelques Informations (August 1, 2007 Email To
Bricie B. Jeudnez)
8. Turnbull Wally, School Subvention. (July 21, 2007 Email To Bricie B.
Jeudnez)
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