mardi 21 novembre 2006 - lampes de mineurs

Transcription

mardi 21 novembre 2006 - lampes de mineurs
mardi 21 novembre 2006 – Dijon
20e SALON DES
COLLECTIONNEURS à DIJON ce
week-end
Une passion flambante pour les
lampes de mineurs
Le Dijonnais Michel Bonnot collectionne divers
objets relatifs aux anciennes mines, en particulier
des lampes de mineurs. Pour vous présenter son
extraordinaire collection, ce passionné vous donne
rendez-vous ce week-end, au salon des
collectionneurs, au parc des expositions de Dijon.
L e Dijonnais Michel Bonnot collectionne divers
objets relatifs aux anciennes mines, en particulier des
lampes de mineurs. D'où lui vient cet intérêt ? « Je
crois qu'il provient de l'amalgame de plusieurs centres
d'intérêt réunis au départ autour du terme générique de
sciences naturelles ou de sciences de la terre »,
explique ce passionné.
« J'ai en effet commencé dans ma jeunesse - au sortir
de la classe de 4e- par m'intéresser aux minéraux. Je
les cherchais un peu partout, et notamment dans les
Le Dijonnais Michel Bonnot : « Je
déblais des anciennes mines. Puis les exigences de
collectionne les objets miniers en
qualité de tout collectionneur digne de ce nom m'ont
général, et les lampes de mineurs en conduit à pénétrer dans ces anciennes mines, lorsque
particulier... »
ces dernières étaient encore à peu près accessibles. Je
me suis mis pour cela à pratiquer une discipline sportive assez particulière, la spéléologie
minière ! J'ai eu ainsi l'occasion de parcourir des réseaux souterrains d'origine humaine
parfois de plusieurs kilomètres. Ce fut ainsi le cas en Autriche lorsqu'avec un équipier nous
avons découvert en pleine montagne puis débouché, une ancienne mine de cuivre exploitée du
XVIe au XIXe siècle ».
L'histoire minière
De manière toute naturelle, Michel Bonnot s'est ensuite intéressé à l'histoire minière, à celle
des mineurs et de leur éclairage. Car le dénominateur commun, existant entre spéléologues et
mineurs. c'est évidemment l'éclairage, sans lequel on ne peut rien faire !
« C'est ainsi que je me suis mis à collectionner les objets miniers en général, et les lampes de
mineurs en particulier », explique Michel Bonnot, ayant découvert, par la suite...qu'il était luimême petit-fils et arrière-petit-fils de mineur ! Des ancêtres-là qui ont notamment travaillé
dans la région de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire !
S'il existe autant de sortes de lampes que d'exploitations et de type d'exploitation (mines
métalliques ; mines de charbon ; carrières souterraines..), Michel Bonnot souligne qu'on peut
différencier les modèles de lampes minières de plusieurs manières : d'abord selon
l'alimentation de la lampe (à huile, essence, acétylène, ou électrique, voire à la graisse animale
pour les plus anciennes !)
Selon aussi le degré de protection qu'elle apporte à son utilisateur dans un milieu donné
(lampes à feu nu ; de sécurité ; à flamme). Selon encore le type de lampe tel qu'il se place
dans l'évolution historique de l'éclairage minier...
Pour ne prendre par exemple que les seules lampes de sécurité, on trouve d'abord la lampe de
Davy apparue en 1815 avec son tamis qui rendait la flamme si peu éclairante ; puis la lampe
de Clanny, qui eut l'idée d'intercaler un manchon de verre ou de cristal épais entre le réservoir
et le tamis, donnant ainsi à la flamme des qualités d'éclairage accrues ; la lampe de Mûseler,
qui positionna une petite cheminée sur le verre, tout en conservant le tamis de la lampe de
Davy et le verre de la Clanny. Il augmentait ainsi le tirage et donc la qualité de la lumière ;
enfin la lampe de l'ingénieur français Marsaut qui eut l'idée d'entourer la flamme par deux
tamis, et non un seul tout, en maintenant le principe du cylindre de cristal, et qui compléta le
dispositif de sécurité par une cuirasse.
Une soixantaine en France
En France, s'il existe une soixantaine de collectionneurs de lampes de mines, Michel Bonnot
est l'auteur d'un ouvrage très documenté, avec plus de cent photographies, sur les lampes
raves, apparues au début du XIXe siècle dans le bassin stéphanois où elles étaient fabriquées
par des forgerons et des quincailliers.
Le Dijonnais a le projet d'éditer un second ouvrage cette fois sur les « astiquettes », ces
lampes que les mineurs du Nord ou du Pas-de-Calais portaient fixées par un long clou sur leur
« barrette » et qu'ils pouvaient ficher dans les étais grâce à ce même clou.
Repères
20e Salon des Collectionneurs de Dijon ; les 25 et 26 novembre, au parc des expositions de
Dijon ; entrée : avenue des Grands Ducs d'Occident ; Dijon-Nord - suivre fléchage Centre
Clémenceau) ; ouvert de 10 heures à 19 heures. Entrée : 4 euros. Gratuit pour les moins de 16
ans accompagnés. Tél. 03.80.58.21.96 e-mail : [email protected] site internet :
http://dijcolorg.free.fr/csc.htm

Documents pareils