CPO thématique domaines skiables - Région Rhône
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CPO thématique domaines skiables - Région Rhône
Projet de Convention Pluriannuelle d’Objectifs thématique « Amélioration de la connaissance sur la perméabilité des domaines skiables » Description technique 12 Description technique Résumé La mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue (TVB) à l’échelle régionale s’appuie sur les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE). Elle suppose l’identification, à l’échelle de la région, de réservoirs biologiques et de corridors écologiques. L’identification de ces derniers est réalisée par l’analyse des continuités écologiques et des discontinuités naturelles ou artificielles du territoire. Plusieurs approches sont possibles : interprétation visuelle de photos aériennes et de cartes d’occupation des sols, traitement SIG par dilatation-érosion, automatisant la démarche précédente, ou encore analyse de la perméabilité des milieux aux déplacements de groupe d’espèces-cibles (Amsallem et al. 20101). C’est ce dernier procédé qui a été retenu par la Région Rhône-Alpes lors de la création de son SRCE. Cependant, lors de ce travail initial, Il n’a pas été possible de définir la perméabilité de certains espaces avec un niveau de finesse suffisant. En particulier, un niveau de perméabilité identique (qualifié de « moyen ») a été attribué à l’ensemble des espaces agricoles et à l’ensemble des domaines skiables. Dans un second temps et à la demande des acteurs concernés (profession agricole, Domaines Skiables de France), la Région a souhaité financer des travaux de recherche afin d’affiner la définition de la perméabilité sur ces espaces. C’est dans ce contexte que l’organisme de recherche Irstea en partenariat avec Domaine Skiable de France et des organismes disposant d’une expertise et de données naturalistes pertinentes et concernés par la thématique (Parc National de la Vanoise, Conservatoire Botanique Alpin, Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie, Observatoire des Galliformes de Montagne…), propose un projet pour améliorer les connaissances sur la perméabilité des domaines skiables et mettre au point une méthodologie destinée à la qualifier de manière plus fine. Il prendra la forme d’un travail de recherche appliquée réalisé sur 4 ans et incluant un travail de thèse, ainsi que des études ciblées menées par le CBNA (Conservatoire Botanique National des Alpes) et le CEN 74 (Conservatoire des Espaces Naturel de Haute-Savoie) et détaillées dans les fiches actions de cette Convention Pluriannuelle d’Objectifs. 1 Amsallem J., Deshayes M. & Bonnevialle M. (2010) Analyse comparative de méthodes d’élaboration de trames vertes et bleues nationales et régionales. Sciences, Eaux et Territoires. 2 Description technique Description du projet 1. Liste des partenaires Nom des structures IRSTEA Région Rhône-Alpes DREAL Conservatoire Botanique National des Alpes Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie Parc National de la Vanoise Observatoire des Galliformes de Montagne Domaines skiables de France Rôle Chef de file Partenaire Partenaire Partenaire Maître d’ouvrage Partenaire Maître d’ouvrage Partenaire Partenaire Partenaire 2. Contexte et enjeux Un certain nombre d’enjeux en relation avec la perméabilité des domaines skiables apparaissent au vu des dossiers de demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées déposés ces dernières années dans le cadre d’aménagements nouveaux en stations de ski ainsi que d’après les conclusions d’études menées par divers organismes (organismes scientifiques, conservatoires, etc.) sur le territoire des domaines skiables. Quatre d’entre eux sont particulièrement récurrents : les obstacles aériens physiques (et la mortalité associée sur l’avifaune), les obstacles éthologiques à la circulation des animaux (lié au dérangement de la faune, en particulier la faune diurne, Marchand et al. 20142), la circulation des éléments indispensable au fonctionnement des écosystèmes (concerne directement l’eau et les zones humides, Gaucherand et al. 20103) et, dans une moindre mesure du fait du peu de données disponibles, l’effet de la revégétalisation à grande échelle avec des populations et espèces végétales allochtones sur la structuration génétique des populations et espèces autochtones. Ces enjeux seront pris en considération au cours du projet, notamment lors de la sélection des espèces cibles et des domaines skiables à étudier lors de la phase expérimentale. 2 Marchand P., Garel M., Bourgoin G., Dubray D., Maillard D. & Loison A. (2014) Impacts of tourism and hunting on a large herbivore’sspatio‐temporal behavior in and around a French protected area. Biological Conservation, 177, 1-11 3 Gaucherand S., Isselin-Nondedeu F. & Bedecarrats A. (2010) Development of a management tool for the conservation and restoration ofwetlands within a ski area - the case of the ski resort of Val Thorens. Society for Ecological Restoration-Congrès Européen à Avignon 3 Description technique Perméabilité : définition et méthodes de mesure Au cours d’un trajet d’un point à un autre, un organisme va rencontrer successivement différents milieux (ou éléments du paysage), dont la perméabilité va conditionner sa facilité de progression. La perméabilité d’un milieu (ou l’inverse : sa « résistance ») représente la capacité/volonté d’un organisme (individu, propagule) à traverser ce milieu, le coût physiologique de cette traversée et la réduction de sa survie qui en découle. L’estimation de la perméabilité d’un milieu passe par l’attribution aux variables environnementales de ce milieu d’une valeur de résistance au mouvement (il s’agit d’un gradient, valeurs faibles : forte perméabilité au mouvement des organismes, valeurs fortes : passage difficile voire impossible) (Zeller et al. 20124). Dans la littérature scientifique, différentes méthodes sont utilisées pour attribuer aux éléments du paysage une valeur de résistance (Spear et al. 20105) : la génétique du paysage, les données non génétiques de terrain et l’expertise. La génétique du paysage a pour objectif la détection de discontinuités génétiques. Celles‐ci sont ensuite corrélées avec des éléments du paysage et de l’environnement tels que le relief, un gradient d’humidité, la présence de routes, etc. Cette méthode permet uniquement de mesurer des flux (ou l’absence de flux) de gènes. Elle n’a pas vocation à mesurer d’autres mouvements d’organismes tels que ceux destinés à se nourrir, hiverner, etc. (Manel et al. 20036). Les données non génétiques de terrain peuvent, pour la faune, être issues de campagnes de comptage, de capture/recapture, de recherches de traces. Il peut également s’agir de données obtenues par radio-télémétrie ou émetteurs GPS. Ces procédées sont cependant couteux, parfois difficiles à mettre en place sur des espèces rares ou discrètes et des biais sont possibles (si l’animal séjourne également dans des milieux difficiles d’accès, dans lesquels son observation devient délicate par exemple). Enfin, l’expertise est probablement la méthode la plus couramment répandue. Sa fiabilité est cependant variable car dépendante de l’expert et du niveau de connaissance disponible sur les espèces concernées. Quelle que soit la méthode (ou la combinaison de méthodes) retenue, une fois qu’une valeur de résistance a été attribuée aux différents éléments constitutifs d’un paysage, une perméabilité globale de ce paysage pourra être estimée à l’aide d’un ou plusieurs modèles. 3. Objectifs du projet et descriptif des actions menées 3.1. Modélisation et cartographie de la perméabilité des domaines skiables L’objectif est de développer une méthodologie reproductible pour qualifier la perméabilité des domaines skiables. La question scientifique sous-jacente est : dans quelle mesure et sous quelles conditions peut-on prédire la perméabilité d’un domaine skiable sur la base de sa structure paysagère et pour quelles espèces ? 4 Zeller K.A., McGarigal K. & Whiteley A.R. (2012). Estimating landscape resistance to movement: a review. Landscape Ecology, 27, 777-797. 5 Spear S.F., Balkenhol N., Fortin M., McRae B.H. & Scribner K.I.M. (2010). Use of resistance surfaces for landscape genetic studies :considerations for parameterization and analysis. Molecular Ecology, 19, 3576-3591. 6 Manel S.p., Schwartz M.K., Luikart G. & Taberlet P. (2003). Landscape genetics: combining landscape ecology and population genetics.Trends in Ecology & Evolution, 18, 189-197. 4 Description technique 3.1.1. Choix de l’échelle considérée La question soulevée par le SRCE est posée à l’échelle des domaines skiables, cependant ces derniers sont insérés dans des contextes paysagers parfois très contrastés : - isolés dans une matrice paysagère favorable ou au contraire interconnectés et traversant l’intégralité d’un massif (Figure 1). - L’interconnexion des domaines skiables pourrait avoir une influence importante sur la capacité des espèces à circuler d’un réservoir de biodiversité à un autre. Le travail réalisé dans le cadre du projet devra donc prendre en compte ces deux échelles, intra et inter domaines skiables. Figure 1. Insertion des domaines skiables dans la matrice paysagère. Carte de gauche : des domaines skiables isolés au sein d’une matrice paysagère favorable (réservoirs de biodiversité ou espaces à perméabilité forte), carte de droite : de grands domaines skiables interconnectés avec une densité de remontées mécaniques parfois très élevée. 3.1.2. Identification des éléments du paysage à prendre en compte et premiers modèles Sur la base de la bibliographie et de l’expertise, une valeur de résistance sera attribuée aux éléments du paysage des domaines skiables étudiés. Les éléments du paysage susceptibles de 5 Description technique faciliter la circulation des espèces-cibles, de représenter des barrières (naturelles ou artificielles) ou de représenter des réservoirs biologiques seront ainsi identifiés. La notion de perturbation devra également être prise en compte au vu de leur fréquentation estivale ou hivernale (travaux de construction ou d’entretien des aménagements de la station de ski, fréquentation touristique, agricole…). Des premiers modèles seront ainsi construits pour évaluer la perméabilité des domaines skiables sur la base des éléments du paysage qui le composent, en se basant sur le dire d’expert. Les travaux menés par les organismes partenaires viendront alimenter l’ensemble des connaissances et des données nécessaires à la construction de ces modèles. 3.1.3. Identification des habitats et espèces cibles Le choix des espèces cibles est crucial pour une bonne évaluation de la perméabilité. Il sera nécessaire de créer des groupes d’espèces adaptés au cas particulier de la montagne. Ces groupes sont constitués d’espèces partageant des traits impliqués dans leur capacité à se déplacer (distance de dispersion, contraintes d’habitats, autres traits comportementaux). Des espèces-cibles sont alors identifiées au sein de chaque groupe. Il s’agit d’espèces représentatives du groupe et pour lesquelles des données existent ou sont récoltables. Certaines espèces représentatives d’habitats particuliers et déjà bien étudiées sont déjà pressenties (grenouilles rousses pour les habitats humides, lagopède ou tétras pour les habitats en mosaïques). La question des espèces végétales se pose : certaines espèces végétales protégées sont régulièrement impactées par les aménagements des stations de ski. Les espaces tels que les pistes de ski par exemple, lorsqu’elles sont occupées par des espèces allochtones compétitives ou dont le substrat ne permet pas l’installation d’un couvert végétal pérenne, représentent-ils des barrières pour la propagation et l’installation de certaines de ces espèces ? L’identification des espèces-cibles et de leurs habitats se fera en collaboration étroite avec les partenaires du projet et plus particulièrement avec le Conservatoire Botanique National des Alpes pour la problématique des espèces végétales. 3.1.4. Utilisation des données issues d’un protocole expérimental : structuration génétique des populations de Grenouille rousse La qualité du modèle final dépend directement du niveau de connaissance disponible sur les espèces-cibles pour lesquelles la perméabilité du domaine skiable est évaluée. Les différents partenaires du projet proposent d’améliorer les connaissances sur une ou plusieurs espècescibles (animales ou végétales) dans le cadre d’actions spécifiques. Ces connaissances contribueront à améliorer le modèle final. Par ailleurs, les modèles ainsi mis au point doivent impérativement être testés avec des données de terrain récoltées dans ce but. Une approche de type génétique du paysage a été choisie pour cette étape, sur une espèce-cible déjà identifiée : la grenouille rousse. En effet, la grenouille rousse est un modèle biologique reconnu pour les études en écologie du paysage7,8, en particulier en génétique du paysage. Il a été largement testé en Isère sur les milieux de plaine9 mais très peu en altitude. En outre, cette espèce est associée à un type de 7 Decout, S., Manel, S., Miaud, C. & Luque, S. (2012) Integrative approach for landscape‐based graph connectivity analysis: a case study with the common frog (Rana temporaria) in human‐dominated landscapes. Landscape Ecology, 27, 267–279. 8 Safner, T., Miaud, C., Gaggiotti, O., Decout, S., Rioux, D., Zundel, S. & Manel, S. (2011) Combining demography and genetic analysis to assess the population structure of an amphibian in a human‐dominated landscape. Conservation Genetics, 12, 161–173. 9 Miaud, C. et al.(2015) CONNECTIPOP38 : comprendre les relations entre le paysage et la structuration des populations animales (2015) Rapport scientifique. Pôle départemental de recherches sur la biodiversité en Isère, Conseil Général de l’Isère. 6 Description technique milieu précis (les milieux humides) dont la surface et la qualité ont tendance à être dégradées en domaine skiable. Enfin, ce travail sur la grenouille rousse sera alimenté par le travail proposé par le CEN 74 sur la continuité hydraulique des eaux de surface et la conservation des zones humides en domaine skiable. En effet, ces derniers disposent déjà d’inventaires précis des zones humides en domaine skiable et prévoient d’effectuer des inventaires complémentaires. La génétique des paysages étant en plein développement, le choix des marqueurs génétiques (micro-satellites, polymorphisme nucléotidique) à utiliser évolue rapidement. Dans le cadre de cette étude, une coopération scientifique sera établie avec un réseau national de chercheurs travaillant en génétique du paysage sur le même modèle (la grenouille rousse) ou un modèle similaire. L’échantillonnage sera réalisé dans et hors des domaines skiables pour permettre de comparer la structure génétique des populations dans les deux cas. Il visera à être exhaustif (toutes les mares du territoire considéré devront être échantillonnées) pour garantir la fiabilité des résultats. Il sera réalisé sur 2 saisons de terrain au cours de deux campagnes de prélèvement. Le mode opératoire et le plan d’échantillonnage seront optimisés à l’issue de la première campagne et l’essentiel du matériel génétique sera récolté la seconde année. Environ 1000 individus (têtards) seront ainsi prélevés. Les échantillons seront préparés puis envoyés pour analyse par un laboratoire prestataire. 3.1.5. Pistes d’amélioration de la perméabilité des domaines skiables Cette dernière étape reposera sur l’identification des éléments du paysage influençant la perméabilité du domaine skiable et dépendant de la gestion de celui-ci. Ce sont les éléments du paysage dont l’amélioration (restauration de l’écosystème, réduction de la perturbation, etc.) est réalisable et permettra de maximiser la perméabilité de l’ensemble du domaine skiable. 3.2. Prise en compte de la flore et des végétations dans l’évaluation de la perméabilité des domaines skiables Le Conservatoire Botanique National Alpin propose : - - un appui à l’analyse de la continuité et de la perméabilité des habitats d’espèces-cibles : son expertise portera sur la distribution et la perméabilité des végétations « ressources » que les espèces-cibles animales exploitent. d’étudier les impacts de la fragmentation des habitats sur les populations d’espèces de la flore patrimoniale, qui sont fréquemment impactées par les aménagements en domaines skiables (dispersion des individus, recolonisation, cumul des destructions…) afin de prendre en compte la flore patrimoniale dans les problématiques de continuité écologique. Détail des actions : 3.2.1. Végétation et Habitats d’espèces Définition des habitats d’espèces animales : - Description et caractérisation des végétations et des mosaïques qui composent les habitats d’espèces-cibles (relevés phytosociologiques, relevés paysagers) - Construction d’une typologie régionale fondée sur une approche multiscalaire (paysage, mosaïque, unité élémentaire) Perméabilité des habitats d’espèces animales : 7 Description technique - Cartographie des habitats définis dans l’action A sur les sites-test - Analyse de la distribution et des continuités des végétations ressources dans les sites tests - Evaluation à dire d’expert des valeurs de perméabilité des zones revégétalisées (degré de naturalité) 3.2.2. Flore patrimoniale et perméabilité Prise en compte de la flore patrimoniale dans l’évaluation de la perméabilité des domaines skiables : - Identification des espèces-cibles de la flore (espèces patrimoniales, à faible capacité de dispersion, régulièrement impactées par l’aménagement des domaines skiables) - Effet de la fragmentation d’habitats sur les espèces-cibles à travers l’étude des fréquences d’occurrence et des dynamiques de populations 3.2.3. Actions transversales Contribution au choix des sites tests : - Bilan des données existantes sur la flore et les végétations en domaines skiables - Participation à l’élaboration des critères de sélection des sites Mise en valeurs des résultats, communication, sensibilisation : - Production d’outils nécessaires à l’analyse des habitats d’espèces animales (typologie détaillée, clé de détermination des habitats…) - Participation aux réunions et groupes de travail, mise à disposition des données à Irstea - Transfert de compétences 3.3. Intégration des zones humides pour évaluer la perméabilité des domaines skiables Participation du Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie aux réflexions menées dans le cadre du projet global (apport de données, participation à l’élaboration de critères de sélection des sites et de choix des espèces-cibles…). Contribution à l’intégration des zones humides, comme éléments du paysage à prendre en compte dans l’évaluation du niveau de perméabilité des domaines skiables. Pour cela, le CEN74 propose d’apporter des éléments de diagnostic et d’évaluation sur deux domaines skiables voisins en Haute-Savoie. L’ensemble des données récoltées dans le cadre de ce travail sera mis à disposition d’Irstea pour l’intégration dans l’analyse de la perméabilité des domaines skiables. Détail des actions : 3.3.1. Participation au temps de coordination du projet - Synthèse des données existantes sur les zones humides en domaines skiables en 74 Transmission des données à l’Irstea et autres partenaires Participation aux réunions visant à définir les critères de sélection des sites Participation aux réunions de coordination du projet 8 Description technique 3.3.2. Diagnostic du fonctionnement des zones humides en lien avec les écoulements de surface sur deux domaines skiables en Haute-Savoie Localisation et délimitation des zones humides. Description cartographique des liens entre écoulements de surface et zones humides. Définition du type d’alimentations et d’exutoires, (naturels ou/et aménagés) et identification de perturbations, pour chaque zones humides des domaines skiables étudiés. Ce travail se fera sur la base de compilation des données existantes et par l’acquisition, sur le terrain, de données manquantes. - 3.3.3. Analyse de l’état de conservation et de l’état des connexions des zones humides - - Contribution à la définition d’indicateurs physiques et/ou biologiques pertinents pour évaluer l’état de conservation, et la bonne connexion des zones humides (définition, en lien le CBNA, d’espèces cibles hydrochores avec la fiche relative à la flore en lien avec le CBNA) Evaluation de l’état de conservation des zones et des leurs connexions sur les sites tests. 3.3.4. Proposition de mesures d’amélioration de la perméabilité en zones humides - Définition d’une typologie de zones humides de montagne sur la base leur fonctionnement hydraulique (alimentation et exutoire principaux, nature des habitats) Intégration des résultats obtenus en lien avec les milieux humides par les autres partenaires du projet (Irstea sur Grenouille rousse et CBNA sur flore) Proposition de préconisations pour intégrer la préservation de la connectivité hydraulique et du bon fonctionnement des zones humides dans la gestion de domaine skiable (propositions d’ordre technique à appliquer par type de zones humides identifiées) 3.4. Animation et suivi du projet 3.4.1. Montage du projet (phase amont, avant le démarrage du projet) En phase amont du projet, le chef de file coordine l’élaboration du projet en concertation avec les partenaires. Définition des enjeux, des objectifs, des actions et des maîtres d’ouvrage, des moyens et du calendrier de planification en concertation avec l’ensemble des partenaires. 3.4.2. Vérification de la cohérence des différentes actions proposées avec l’objectif de ce CPO. Le chef de file a pour mission : - La mise en œuvre du projet et restitutions. - La coordination de l’ensemble du projet par l’intermédiaire d’une communication efficace et régulière à destination des partenaires du projet. - La réalisation de comptes-rendus de l'avancement du projet à destination de la Région et de la DREAL sous forme de rapports. 9 Description technique - La participation aux journées organisées par la Région Rhône-Alpes sur le thème du SRCE afin de présenter l’avancement et les résultats du projet. - L’organisation et l’animation : - des comités de pilotage annuels (ordre du jour, invitations et comptes-rendus) rassemblant l’ensemble des partenaires concernés par la thématique de la perméabilité des domaines skiables - des groupes de travail qui seront constitués au fur et à mesure des besoins avec les différents partenaires du projet. - L’assistance auprès des maîtres d’ouvrages pour la préparation des demandes de subventions (notamment fonds européens) qui seront adressées annuellement aux financeurs. Centralisation des demandes de subventions, afin de vérifier leur conformité administrative avant transfert aux financeurs. 3.4.3. Evaluation du programme : - élaboration de tableaux de bord élaboration d’un bilan à mi-parcours et d’un bilan final en lien avec l’ensemble des partenaires. 4. Produits du projet Les livrables de la démarche concerneront divers registres : ‐ un rapport d’état de l’art sur la notion de perméabilité des domaines skiables. Ce rapport pourra servir de base à la rédaction d’un article scientifique ; ‐ un livrable sur méthodologie élaborée pour évaluer la perméabilité des domaines skiables et une cartographie de la perméabilité des domaines skiables étudiés ; ‐ des séances de restitution des travaux dans les stations partenaires, et ce en lien avec la démarche de développement des Observatoires environnementaux initiée par la DREAL de Rhône-Alpes. ‐ des pistes de recommandations pour améliorer la perméabilité des domaines skiables. 10