dieu pète les plombs
Transcription
dieu pète les plombs
DIEU PÈTE LES PLOMBS LA BIBLE INCROYABLE Denis Plenier Dieu pète les plombs La Bible incroyable Editions Persée Consultez notre site internet © Editions Persée, 2014 Pour tout contact : Editions Persée — 38 Parc du Golf — 13856 Aix-en-Provence www.editions-persee.fr AVANT-PROPOS Pendant toute mon enfance, j’ai été bercé par les épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament, au point d’en avoir une véritable indigestion et une crise de foi vers 12-13 ans. Puis, pendant 50 ans, je ne me suis plus intéressé à la religion et cela ne m’a absolument pas manqué. De temps à autre, à la faveur d’une cérémonie de première communion d’un enfant, d’un mariage ou d’un enterrement, je me suis rendu à l’église « comme tout le monde » et rien de fondamental n’avait changé. Disposant désormais de temps pour creuser certains sujets, je me suis, notamment, intéressé à la laïcité avec tous les problèmes qui ont surgi dans notre pays compte tenu de la présence, désormais importante, d’une autre religion dans notre paysage imprégné depuis toujours d’une culture chrétienne. C’est donc assez logiquement que je me suis intéressé aux religions pour mieux comprendre pourquoi elles provoquaient toujours autant de passions, jusqu’au fanatisme pour certains. 5 Au travers de mes différentes lectures j’ai été troublé par la remise en cause, en provenance d’éminents historiens et scientifiques, de nombreux écrits et épisodes de la Bible, connus de tous. Le dernier en date, le romancier portugais José Rodrigues Dos Santos, dans son ouvrage intitulé « L’ultime secret du Christ », m’a provoqué un vrai déclic. Preuves et versets à l’appui, il met à mal les versions que l’on nous martèle depuis des siècles et des siècles : Bethléem, la notion de Vierge, le récit de la femme adultère, la résurrection du Christ, la Sainte Trinité… et le fait que ce n’est pas Jésus qui a créé le Christianisme. Décoiffant ! Alors, je me suis dit qu’il fallait absolument que je me forge ma propre opinion en allant voir par moi-même ce qu’il y avait réellement dans la Bible. Pendant toute mon existence, je n’ai jamais eu le courage ni pris le temps de la lire. Là, je me suis lancé dans une lecture très attentive en repérant tout ce qui me paraissait bizarre, incroyable, incohérent et toutes les questions qui me venaient à l’esprit au fur et à mesure. Je précise tout de suite que j’ai fait cette démarche pour moi et que mon objectif n’était pas initialement d’en faire part à qui que ce soit. C’est en avançant dans ma lecture, en réunissant tous les faits que je relevais au fur et à mesure, qu’assez vite s’est imposé à moi l’intérêt de les partager. Au risque de vous paraître prétentieux, je me suis dit que, comme moi, beaucoup de gens n’avaient sans doute pas eu l’occasion de se lancer dans une telle lecture et que 6 je pouvais leur faciliter un peu la vie grâce à mon travail. Par ailleurs, même si j’exprime à chaque fois les réactions que m’inspirent les faits que je relate, je n’ai pas souhaité me positionner en « donneur de leçons » laissant à chacun le soin de juger les faits et de se forger, à son tour, sa propre opinion. C’est ce témoignage que je livre à celle ou celui qui, vraiment par hasard, se retrouve avec ce document entre les mains. Attention ! Même si j’espère que vous allez le dévorer, ne le faites quand même pas en vrai comme le prophète Ezéchiel. Au chapitre 3, il dit que Dieu lui tend un livre « écrit des deux côtés, qui contenait des complaintes, des lamentations et des gémissements » et lui dit : « mange ce livre et va parler à la communauté d’Israël. Nourris ton ventre et remplis tes intestins avec ce livre » « je l’ai avalé et dans ma bouche il a été doux comme du miel » Bizarre, non ? Je vous préviens, ça va être comme cela tout le long ! Curieux aussi, que ce passage ait été repris mot pour mot dans l’Apocalypse de Jean 10.10. Plagiat ? Je suis bien conscient que ces écrits sont à replacer dans le contexte de l’époque même si certains ont été rédigés parfois très longtemps après les faits (600 ans après, par exemple, pour le livre de Ruth) et, qu’au fil du temps, des erreurs ont pu se glisser dans les textes. Beaucoup sont des erreurs de traduction du grec en hébreu ou d’hébreu en grec : par exemple, en hébreu, comme on n’écrit pas les voyelles, SCRB peut tout aussi bien désigner un 7 scarabée qu’un scribe ! (quand on sait que le plus gros scarabée du monde, s’appelle Goliath, tout est possible). Autre exemple avec PLSTN qui peut aussi bien signifier Philistin que Palestine ! Il y a aussi le problème du double sens de certains mots dans une langue, ce qui peut modifier parfois le sens de certains passages. Au-delà de ces interprétations, les copistes ont parfois mal recopié certains mots, en ont oublié d’autres ou ont carrément sauté une ligne par inattention. Mais, les spécialistes s’accordent à dire que ces erreurs de copie ne changent rien au message de la Bible. Je précise que tous les passages que j’ai mis en exergue sont bien réels et si la plupart nous sont inconnus, ils figurent néanmoins dans les différents écrits qui constituent la Bible. On me dira que j’ai pointé les passages qui paraissent sans doute moins glorieux. C’est vrai, c’est un parti pris. Mais cela complète simplement ceux que l’on nous ressasse habituellement, sans les altérer. Il est vrai que si mes parents étaient encore vivants, eux qui étaient très croyants, je n’aurais peut-être pas eu l’audace de me lancer dans une telle aventure. Pour autant, à aucun moment, je n’ai eu la volonté de choquer les croyants. Et puis, si certains passages m’ont surpris ou fait rire parfois, il n’y avait pas de raison que je garde cela pour moi. La version de la Bible que j’ai étudiée est la Louis Segond 21, dans son édition de 2007. Les différents livres qui constituent l’Ancien Testament sont divisés en chapitres numérotés. Chacun de ces 8 chapitres est divisé en versets, eux aussi numérotés. Par exemple, Exode 4.11 renvoie au livre de l’Exode, chapitre 4, verset 11 Lorsqu’un livre est subdivisé en 2 parties comme c’est le cas, par exemple, pour Samuel ou Rois, un chiffre devant le titre indique lequel des deux livres il faut consulter : exemple 1 Rois 5.7 renvoie au 1er livre des Rois, chapitre 5, verset 7 Pour permettre au lecteur de retrouver les passages que je cite et en attester ainsi l’authenticité, c’est donc cette codification traditionnelle que j’ai utilisée. Par ailleurs, dans le souci de faciliter leur repérage, il m’a semblé opportun de rappeler le plan de la Bible avec l’enchaînement des différents écrits qui la composent, dans l’Ancien Testament puis dans le Nouveau. Enfin, dans le même esprit, j’ai établi, pour l’Ancien Testament une chronologie des faits marquants. 9 LE PLAN DE LA BIBLE L’Ancien Testament Le pentateuque Genèse Exode Lévitique Nombres Deutéronome Les livres historiques Josué Juges Ruth Samuel 1 et 2 Rois 1 et 2 Chroniques 1 et 2 Esdras Néhémie Esther 11 Les livres poétiques Job Psaumes Proverbes Ecclésiaste Cantique des cantiques Les livres prophétiques Esaïe Jérémie Lamentations Ezéchiel Daniel Osée Joël Amos Abdias Jonas Michée Nahum Hababuk Sophonie Aggée Zacharie Malachie 12 Le Nouveau Testament Les Évangiles Mathieu Marc Luc Jean Les Actes des apôtres Les Épîtres de Paul aux Romains aux Corinthiens (1 et 2) aux Galates aux Ephésiens aux Philippiens aux Colossiens aux Thessaloniciens (1 et 2) à Timothée (1 et 2) à Tite à Philémon L’Épître aux Hébreux L’Épître de Jacques Les Épîtres de Pierre (1 et 2) 13 Les Épîtres de Jean (1, 2 et 3) L’Apocalypse 14 CHRONOLOGIE « ARRONDIE » DES FAITS MARQUANTS DE L’ANCIEN TESTAMENT Certains spécialistes précisent que la création de l’homme remonte au 23 octobre 4004 avant Jésus-Christ à midi et qu’Adam et Ève ont été chassés du jardin d’Éden le 19 novembre de la même année (était-ce à 18 h 30 ????). Ça laisse songeur, hein ? Le propos n’est pas ici de jouer aux experts (d’ailleurs toujours en désaccord entre eux) sur les dates précises auxquelles se sont déroulés ces grands événements, mais bien de faciliter le repérage de leur positionnement respectif dans le temps. Par exemple, je pars de la naissance d’Adam, environ 4000 ans avant JC, pas en 4004 pour les spécialistes ci-dessus ni 3761 ans avant JC pour les Juifs. Pour autant, les périodes avancées ci-après sont justes à quelques années près. Merci donc de ne pas chercher à polémiquer sur ce plan. 15