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Date : 26/09/2016 Heure : 19:09:49 Journaliste : Valérie Collet www.lefigaro.fr Pays : France Dynamisme : 0 Page 1/2 Visualiser l'article Wijet devient la première compagnie de taxi jets INFO LE FIGARO - L'entreprise française fusionne avec Blink, son concurrent britannique. Elle dispose maintenant d'une flotte de quinze avions et emploie une centaine de salariés. Les dirigeants de Wijet, la petite compagnie française de taxis en jet de quatre places, s'étaient promis de tripler sa flotte en 2017. Mission accomplie dès 2016. Wijet a mis la main sur Blink, son alter ego d'outreManche. Elle avale d'une bouchée neuf avions et soixante salariés. «Wijet devient la première compagnie mondiale de taxis jets. Ensemble, nous allons totaliser quinze avions et une centaine de salariés », se félicite Corentin Denoeud, le président de l'entreprise créée en 2009 avec son ami Alexandre Azoulay. L'acquisition ne manque pas d'audace. Blink est bénéficiaire alors que Wijet commence seulement à enregistrer des profits. L'acquisition de Blink ne manque pas d'audace. La britannique, plus importante en nombre de salariés et en chiffre d'affaires (10 millions d'euros, contre 8 millions seulement d'euros pour Wijet) est bénéficiaire alors que Wijet commence seulement à enregistrer des profits. Toutes deux exploitent le même type de «very light jet», le Cessna Citation Mustang. Créée trois ans avant la compagnie française, Blink avait même inspiré le projet de création d'entreprise de Corentin Denoeud et d'Alexandre Azoulay dans le cadre de leurs études à HEC Entrepreneurs. «Nous avons une histoire commune, raconte ce dernier. Cameron Ogden, le fondateur de Blink, avait créé son entreprise avant nous pendant ses études à Harvard. On parlait tout le temps de Blink entre nous. C'était clairement notre référence et notre concurrent.» Les deux entreprises ont toutefois suivi des chemins assez différents: Wijet travaille en majorité (80% de ses ventes) avec ses clients en direct alors que Blink s'est appuyée sur des courtiers (70%). La française a aussi joué la carte du marketing en mettant en avant le prix fixe de l'heure de vol (2400 euros pour un aller et retour pour quatre passagers en Europe ou en Afrique du Nord) contrairement à son concurrent anglais. Wijet a même noué un partenariat avec Air France il y a deux ans pour coupler un vol en jet et un billet de première classe sur un vol long-courrier. «Nos services sont désormais commercialisés dans toutes les agences Air France», rappelle le dirigeant de Wijet. À moins d'une heure de vol Leurs différences les rendent aussi complémentaires: la française dispose de bases en France (Paris, Bordeaux, Lyon, Cannes), en Suisse, en Belgique et au Luxembourg. Blink rayonne en Grande-Bretagne et en Italie. «Désormais, nous disposons d'un avion à moins d'une heure de vol de n'importe quel point en Europe», résume Corentin Denoeud. La dernière levée de fonds de 15 millions d'euros, achevée en mai 2015 par Wijet, a permis de financer en partie l'acquisition dont le montant n'a pas été dévoilé. Cameron Ogden devient le codirecteur général de la nouvelle entreprise. Grâce à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le prix d'acquisition a été revu à la baisse de 20%. «Les discussions avaient démarré il y a un an. Nous avions déjà fait une première tentative de fusion en 2012 mais l'un des actionnaires de Blink y était opposé.» Cette fois, la signature était prévue en juin avant que le Brexit vienne tout chambouler. «Les actionnaires nous ont dit de tout arrêter», raconte Corentin Denoeud. Tous droits réservés à l'éditeur WIJET 281885498 Date : 26/09/2016 Heure : 19:09:49 Journaliste : Valérie Collet www.lefigaro.fr Pays : France Dynamisme : 0 Page 2/2 Visualiser l'article En fait, grâce à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le prix d'acquisition a été revu à la baisse de 20%. Ensemble, les deux entreprises présenteront une nouvelle offre commerciale en début d'année prochaine. Un tarif sera créé pour les clients abonnés. La réservation sur le smartphone devrait aussi devenir aussi facile que pour un Uber. «Nous réfléchissons à présent à l'entrée dans notre flotte de cinq à dix avions plus gros capables d'accueillir six à huit passagers et de rayonner sur 4000 kilomètres sans toutefois effectuer des vols transatlantiques.» Objectif en 2020: totaliser une cinquantaine d'avions. Tous droits réservés à l'éditeur WIJET 281885498