1er semestre 2015

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1er semestre 2015
T H E O N LY LY O N ’ S M A K E R S M A G A Z I N E : B U S I N E S S & G O O D N E W S # 0 3
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by ONLYLYON
M O N S I E U R PAU L 5 8 — D E S I G N 0 8 — S I L E X 3 6 — N E U R O C A M P U S 8 2
E N T R E P R E N E U R I AT 2 4 — G E R L A N D 4 8 — T O U S A D D I C T E D 9 4
1 E R S E M E S T R E 201 5
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LA MÉTROPOLE
ÉDITO
1926. UN DESTIN.
IL Y A 89 ANS, LE PETIT PAUL NAISSAIT. ET SA BONNE ÉTOILE COMMENÇA
À SCINTILLER…
*
LUMINEUX, AMBITIEUX, GÉNÉREUX, LE GRAND PAUL CUISINE COMME IL VIT
ET ÉCLAIRE LA GASTRONOMIE MONDIALE DE SON EXIGENCE… 3 ÉTOILES AU
MICHELIN, DEPUIS 50 ANS.
©Item Corporate. J’ articule / Saentys pour le Grand Lyon - *accro à Lyon
IL N’Y A PLUS ASSEZ DE QUALIFICATIFS ET DE SUPERLATIFS POUR EMBRASSER
MONSIEUR BOCUSE.
Stéphanie VONDIÈRE,
Responsable Gestion d’Actifs Immobiliers chez Poste Immo à Lyon (France)
Je ne suis à Lyon « que » depuis 10 ans, mais c’est aujourd’hui MA ville. Nous vivons dans la 2e région de France en
termes d’attractivité immobilière et de dynamique économique. Mais en termes de qualité de vie, c’est la 1e ! Je suis
fière à l’idée de faire profiter ma famille de chaque Fête des Lumières. Aussi fière que de voir des sièges nationaux
choisir de s’implanter sur mon territoire. Je suis émerveillée par le renouvellement des grands quartiers, autant que par
la luminosité des quais de Saône en fin de journée…
Lyon est un savant équilibre. C’est mon équilibre.
INTRONISÉ SUCCESSIVEMENT « CUISINIER DU SIÈCLE », « PAPE DE LA
GASTRONOMIE », « CHEF DU SIÈCLE », PAUL BOCUSE C’EST AVANT TOUT
UNE PASSION. LA PASSION DE LA CUISINE, LA PASSION DE L’EXCELLENCE,
LA PASSION DE LA TRANSMISSION, LA PASSION DU PARTAGE ET DE LA REMISE
EN QUESTION PERMANENTE. PLUS QU’UN ÉNIÈME HONNEUR DU CHEF
PLANÉTAIRE, DU GRAND HOMME, DE LA RÉFÉRENCE DÉSORMAIS UNIVERSELLE,
« THE ONLY »VOUS OFFRE UN MOMENT INTIME ET EXCLUSIF AVEC L’HOMME.
2015. UN DESTIN.
DANS 89 ANS, ON CÉLÈBRERA LA NAISSANCE DE LA MÉTROPOLE DE LYON.
GUIDÉE PAR LA BONNE ÉTOILE DES TALENTS QU’ELLE NOURRIT, ELLE AURA
AUSSI ACCOMPLI DE GRANDES ET BELLES CHOSES ET OFFRIRA DU BONHEUR
ET DE L’ENVIE.
COMME PAUL.
MAIS CHUT ! C’EST UNE AUTRE HISTOIRE ET LE SILENCE EST D’OR.
COMME BOCUSE.
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1 E R S E M E S T R E 2015
PERFORMANCES
TERRITOIRES
AFFINITÉS
C O N V E R S AT I O N S 08- 15
PROJECTIONS S AT I S FAC T I O N S 70 - 73
A D D I C T I O N S 94-101
CONFLUENCE DE VISIONS LOÏC DE VILLARD (CBRE) 3 0 -3 1
B O C U S E PA R M E S P L È D E
BÉRENGÈRE KRIEF (COMÉDIENNE)
P O S I T I O N S 1 6- 17
TUBÀ 3 2 -3 4
V I B R AT I O N S 74 - 8 1
E X PA N S I O N S 1 8- 2 3
BORNEO M O D É L I S AT I O N U R B A I N E G E R L A N D 18-19
R É A L I S AT I O N S L E PA P I E R FA I T D E L A R É S I S TA N C E 20-21
PA R T- D I E U LYO N C I T Y D E S I G N 22-23
O R I E N TAT I O N S 08-15
30-35
35
36 -39
3 6 -3 9
4 0-4 7
70- 73
ANOOKI 74- 75
B I E N N A L E I N T E R N AT I O N A L E D U G O Û T 76- 77
SID O
78- 79
L E S R O B OT T I M E S C O N N E C T 80- 81
I N C U B AT I O N S 2 4- 2 7
CHIFFRES CONJONTURE 4 0 -4 3
P E R C E P T I O N S 8 2- 8 9
S K I N J AY PROGRAMMES 4 4 -4 7
NEUROSCIENCES 82- 85
GRANDS ÉVÉNEMENTS EN IMAGES 86- 89
FA B’ E N T E C H E T WA O U P 25
26-27
A M B I T I O N S 4 8 -56
GERLAND 4 8 -5 1
D E S T I N AT I O N S 9 0 - 9 3
C O N F L U E N C E
5 2 -5 5
H U T TO P I A 90- 91
5 6 -5 7
B I E N N A L E I N T E R N AT I O N A L E D U D E S I G N 92- 93
TECHLID / CARRÉ DE SOIE
V I S I O N S 58 -6 7
PA U L B O C U S E 5 8 -6 7
B I E N V E N U E À LYO N 93
94-95
H É L È N E O L I V I E R- B O U R B I G O U ( I F P E N E R G I E S N O U V E L L E S )
96-97
D A R K VA D O R ( S TA R WA R S ) 98-99
M O U R A D M E R Z O U K I ( P Ô L E P I K , B R O N )
100-101
I L L U S T R AT I O N 102-103
PERFORMANCES
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CO N V E R S AT I O N S 0 8- 15
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PERFORMANCES
C O N V E R S AT I O N S
À LA CONFLUENCE
DE VISIONS
Quand deux patrons visionnaires, Bruno Bonnell et Bernard Reybier, se rencontrent autour
des curiosités et trésors du Musée des Confluences, la magie des lieux opère instantanément
et leurs échanges nous emmènent très vite très loin… Des moments d’intenses émotions,
réflexions et projections d’avenir encouragés et décryptés par Hélène Lafont-Couturier.
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TROIS QUESTIONS À
HÉLÈNE LAFONT-COUTURIER, DIRECTRICE DU MUSÉE
Q
uelle est la
particularité de ce lieu
et sa vocation ?
C’est une architecture
remarquable au sens
vrai du terme ! Et qui n’est pas seulement un bâtiment, mais aussi la
transcription d’un défi, celui de donner
à voir et comprendre ce que Claude
Lévi-Strauss nommait « l’arc-en-ciel
des cultures humaines ». Et dans lequel
nous pouvons déambuler. Les espaces
intérieurs sont stupéfiants, vastes
et chaleureux. C’est un musée qui a
pour ambition de parcourir l’aventure
humaine des origines à nos jours,
d’observer le maillage du vivant,
d’interroger la formation des sociétés,
de questionner leur relation à la mort.
Et aussi de mesurer l’avancée des
sciences et techniques à son apport à la médecine, aux industries
pharmaceutiques, automobiles et
textiles et, aujourd’hui, aux industries
innovantes.
Comment le public a-t-il accueilli
son ouverture ?
Dès le premier jour, nous avons eu
des témoignages très émouvants du
public. Il y a une forme d’appropriation
des visiteurs qui emploient le possessif
à propos du musée et rien ne me fait
plus plaisir. Je suis également surprise
par cette adoption rapide, et par le
nombre de pass annuels délivrés.
Comment expliquer l’évidence
de cette rencontre ?
Par la beauté des collections et l’intelligence des différentes scénographies.
Plus globalement, ce musée ouvre les
portes du monde et permet tous les
regards. L’essentiel est ici de pouvoir
faire se croiser le plaisir de la connaissance avec le goût de la découverte,
mêler le savoir et le songe, les questions
et les émotions, aller à la découverte
de cette immensité de la condition
humaine… Ce lieu est par essence une
philosophie de la rencontre, une intelligence des regards croisés. Les échanges
entre Bruno Bonnell et Bernard Reybier
le montrent… Écoutons-les, ils en sont
les meilleurs interprètes.
10
PERFORMANCES
C O N V E R S AT I O N S
Quelles sensations et réactions vous
inspirent le Musée des Confluences ?
B. Bonnell : Il y a clairement à Lyon
un avant et un après Musée des
Confluences. Cet endroit intriguant n’a
laissé personne indifférent jusqu’à son
ouverture. Critiqué pour de bonnes ou
mauvaises raisons, parfois incompris
dans sa forme et dans son fond, il a
généré une attente considérable. Et finalement, je me rends compte que tous
ceux qui y sont venus, sans aucune exception, ont été conquis, tout à la fois par
le contenant, ses volumes, ses matières,
ses lumières, ses espaces… et par les
contenus, ses collections, ses expositions.
On peut le qualifier désormais de chefd’œuvre architectural dont la complexité
révèle l’harmonie. Le vrai pari de ce type
de lieu tient à « Est-ce que ça va intéresser
le public? Est-ce qu’il va y avoir suffisamment de richesses accessibles pour
donner l’envie de venir et de revenir ? ».
Or, les visiteurs viennent et reviennent…
B. Reybier : Ce bâtiment imposant et
mystérieux interpelle. Je retiens surtout
le contraste entre le côté imposant du
bâtiment, qui fait presque peur, et les
collections que l’on trouve à l’intérieur
avec des objets qui sont tous prêts à aller
raconter leur histoire. Il y a tellement de
diversité, de variété…
Quand on est face aux objets, on oublie
le côté grandiose - pour certains - imposant ou massif – pour d’autres. De ce
point de vue, je trouve que c’est déjà une
réussite.
J’apprécie aussi le contraste d’ambiance
des lieux : très lumineux lorsqu’on arrive
dans le hall d’entrée puis très vite plus
sombre pour se laisser pénétrer par
l’intimité des expositions.
B. Bonnell : L’importance de ce musée
tient du nouveau référentiel muséal qu’il
établit. Le musée traditionnel propose une
collection, un pan de mémoire solidifié.
Aujourd’hui, on n’a plus besoin de cela
pour accéder à des multitudes d’objets
sous toutes les formes. Notre mémoire
des « formes » est disponible en ligne.
Le Musée des Confluences révolutionne
l’expérience muséale en proposant un
lieu de vie où cohabitent casseroles,
bagnoles, oiseaux ou tombeaux. Cette
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accumulation apparemment chaotique
mais finalement organisée démontre
que notre écosystème de vie bien plus
complexe que la simple « collectionnite »
devenu inutile à l’heure du numérique. Le
musée prend une nouvelle dimension en
s’éloignant du catalogue, pour inviter à
l’émotion de l’objet.
B. Reybier : C’est la narration qui change,
à la fois modeste et très universelle.
Autant le bâtiment est impressionnant, autant la narration est facilement
accessible et intuitive. Elle ne fait pas
peur. Elle séduit tout le monde, les jeunes
comme les plus vieux. Il n’y a pas besoin
d’être un spécialiste pour apprécier.
B. Bonnell : Tout à fait, c’est la force de
ce lieu : l’adoption spontanée par les
gens. Dès les premiers jours d’ouverture,
il y a eu un vrai appel par le public. S’il n’y
avait pas eu cet appel, on se serait posé
des questions...
Le design est omniprésent dans
les collections, design dont on sent
bien que l’évolution suit celle des
technologies?
B. Bonnell : (devant une vitrine dédiée
aux télécommunications)
Cette vitrine consacrée aux télécommunications est un exemple intéressant :
c’est un résumé du XXe siècle où le
Design prend pour moi tout son sens.
On observe, depuis la fin du XIXe
siècle, avec un télégraphe morse,
à celle du XXe, avec un téléphone
portable, combien les technologies
ont considérablement évolué. Et, à
chaque étape, combien les hommes
ont cherché à inventer des formes
toujours adaptées à la technologie.
À une certaine époque, fabriquer des
haut-parleurs nécessitait d’avoir des
caisses de résonance importantes. Les
structures ont donc été pensées très
volumineuses, comme cette espèce de
« bigophone » imposant qui débute la
série. Puis, l’autre bout de la chaîne avec
la miniaturisation électronique et les
amplificateurs nous apporte le be-bop
ou le portable, qui tiennent dans une
demi-main. Technique et design ne
savent évoluer qu’ensemble.
B. Reybier : Cette vitrine est aussi une
interrogation sur le temps. L’accélération de l’obsolescence, des évolutions
que l’on a sous les yeux, pose la question
suivante : « Si l’on revient dans un siècle,
que trouvera-t-on dans cette vitrine ? »
B. Bonnell (devant un véhicule du début
du XXème siècle) :
Cette voiture Berliet des années
1910 nous parle de design urbain.
La grande révolution du début du
XXe siècle a été l’apparition et le développement de l’automobile dans la
ville. Cet objet luxueux, complexe,
composé de plusieurs matériaux, nécessitait alors le savoir-faire de nombreux
artisans. Mais il a surtout transformé la
ville en élargissant ses rues, construisant
des parkings... La grande révolution du
XXIe siècle sera probablement la disparition de cette même voiture dans les
centres urbains au bénéfice de véhicules
autonomes et connectés.
Nous sommes bien au départ d’un
nouveau cycle de transformation où le
design urbain va devoir repenser la ville.
B. Reybier : Quand je regarde une voiture
de ce type, je suis frappé par la réflexion
sur l’esthétique des formes et sur les
fonctions. Aujourd’hui, dans une voiture,
les fonctions sont cachées derrière une
seule forme, homogène. Alors que sur
cette voiture Berliet, toutes les fonctions
sont repérables : le radiateur, l’éclairage,
le marche-pied... À l’époque, l’affirmation
de la fonction faisait partie du design.
Je vois le radiateur, donc la vie est belle !
Alors qu’aujourd’hui, l’esthétique prime,
ce qui est un changement radical.
Le musée pose la question de la création.
D’où vient l’étincelle créative ?
Qu’est-ce qui fait qu’on créé ?
B. Bonnell : Au commencement est la
vision… Il faut relire « Le vingtième siècle »
d’Albert Robida qui y exprime en dessins
la manière dont il voyait le XXe siècle en
1884. C’était l’époque de la conquête de
l’air, de l’avion et en 500 pages ne figure
aucun dessin de voiture. Ce qui montre
combien il est difficile de se projeter,
d’imaginer l’avenir, notamment d’une
ville, parce que les technologies qu’on
utilisera à ce moment-là n’existent pas
pour la plupart d’entre elles, ou pas encore...
Aujourd’hui, si on dessinait le XXIIe siècle,
on représenterait des drones ou des
voitures à la Google sans conducteur...
Ou des tubes pneumatiques reliant Los
Angeles et San Francisco en 10 minutes,
comme l’imagine l’entrepreneur et créateur américain Elon Musk. Aujourd’hui, ça
nous semble impensable. Tout comme l’a
été, à l’époque, l’idée d’aller plus vite qu’un
cheval au galop avec l’invention du train !
B. Reybier : Créer, c’est voir, plus que prévoir. On n’a jamais rien prévu comme
le montre d’ailleurs un inventaire assez
cocasse de phrases de grands capitaines d’industrie. Bill Gates, lui-même,
ne croyait pas à l’avenir de l’informatique grand public ! De la même façon,
au début du XXe siècle, l’aviation n’était
pensée qu’à des fins d’observations
militaires...
Quel est le rôle du design dans la création ?
La création est-elle seulement réservée
à l’art/aux arts ? Quelles sont les interactions entre art et design ?
B. Bonnell : Selon moi, le geste artistique
réalisé à la main n’a pas le monopole de
l’acte de création. La mise en place de
processus créatifs systématiques ou itératifs permet aussi d’obtenir des produits
de très grande qualité et fiables. Cette
technicité ne diminue pas la valeur de
l’invention.
Dans le domaine sensible de la cuisine
par exemple, on peut tout préparer à
partir de produits bruts ou assembler des
préparations. Dans les deux cas, on obtient de très « bons » résultats. Acceptons
les technologies et leurs assemblages, ils
peuvent changer la donne créative.
B. Reybier : Pour moi, il y a une différence
assez radicale entre art et design. Je dis
toujours « L’art est une question, le design
doit être une réponse ». Quand quelque
chose m’interroge, c’est de l’art. Alors
que le design, tout en intégrant l’esthétique, se doit d’apporter une réponse sur
l’usage, l’ergonomie. Bien sûr, si l’harmonie
et la poésie rejoignent le design, c’est
encore mieux.
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PERFORMANCES
C O N V E R S AT I O N S
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“ Quand quelque chose
m’interroge, c’est de l’art. Alors
que le design, tout en intégrant
l’esthétique, se doit d’apporter une
réponse sur l’usage, l’ergonomie. ”
B. REYBIER
faut être assez humble sur l’influence
réelle qu’on a sur les choses.
B. Reybier : Ça nous ramène à l’aptitude
réelle de tout environnement à s’autoadapter à ses usages et à ses fonctions.
Ce qui n’est pas incompatible avec la
notion de temps long. Des projets qui ont
été bien réfléchis sont en général parfois
plus aboutis que des projets qui n’ont pas
été mûris, même si parfois le hasard fait
bien les choses... Le temps long implique
d’avoir intégré la nécessité de la réflexion,
qu’on oublie parfois dans nos approches
de la ville…
Ce musée interroge aussi la légitimité
de la création : créer, pour quoi
faire ? Ce qui parle justement de
la problématique de l’adaptation
aux usages...
B. Bonnell : Le design contribue à véhiculer des idées nouvelles, parfois inattendues ou contre-intuitives. Lyon City
Design (ndlr, voir p. 22-23) propose par
exemple d’exposer des créations de
designers travaillant sur la mutation des
villes. L’une d’entre elles est un « bocal de
silence » dans l’espace urbain qui interroge. Pratiquement absolument inutile,
il interroge sur le besoin de ménager des
temps de pause dans la ville. En 2013,
Lyon City Design a fait circuler des véhicules autonomes rue de la République.
Leur seule existence montre que des
alternatives à la voiture en ville sont
possibles. Le design amène des éléments
disruptifs dans la réflexion autour de
l’usage et les usagers, là où les artistes
questionnent la forme ou la couleur…
B. Reybier : J’ajoute à cette réflexion la
notion de temps qui, en soi, ne sert à rien.
Ce qui est intéressant, c’est de le réinvestir
dans autre chose. À New-York, nous
avons équipé des parcs de Manhattan
avec des chaises Fermob. Ces chaises
interpellent les passants, sont un objet
incongru qui interrompt leur déroulé
temporel. Elles incitent à regarder autrement ce qui nous entoure, génèrent des
discussions spontanées entre les gens.
Raison pour laquelle je dis souvent que
nous ne vendons pas uniquement des
chaises mais du lien social et du temps !
Le Musée pose évidemment
la question du temps puisque
la création s’inscrit forcément
dans une temporalité. Mais quelle
temporalité ?
B. Reybier : Pour moi, la nature est le
plus grand designer du monde. Sa particularité est de s’inscrire dans le temps
long. Plantes, minéraux, espèces vivantes ont pris le temps, des milliers ou
millions d’années parfois, pour évoluer en
s’adaptant à leur environnement. Moi, je
rêverais d’un designer qui ait la capacité
d’expérience de la nature, dans un temps
imparti plus court !
Néanmoins, le temps long me semble
essentiel. Dans mon cadre professionnel, nous sommes capables d’évoquer
des concepts de chaises pendant un,
deux, trois ans, sans voir un seul dessin !
Pour moi, c’est la définition du temps
long : pas de cahier des charges, pas
d’échéance. La concrétisation arrive
au bout de plusieurs années, dans une
complète abstraction des contraintes.
B. Bonnell : S’inscrire dans le temps long
est difficile, surtout à l’échelle d’une ville.
À Lyon par exemple, différents maires
se sont succédés. L’un d’entre eux a fait
passer une autoroute dans notre ville,
déchirant l’une des plus belles places
de Lyon de l’époque, la Place Carnot,
en y imposant un anévrisme routier
inextricable. Un autre a choisi de bannir
les parkings des berges pour les rendre
accessibles aux citadins. L’un a été
salué et l’autre critiqué en son temps...
Puis cela s’est inversé plus tard... Deux
beaux exemples de l’absolue nécessité de la réflexion sur le temps long.
B. Reybier : La liberté totale de créer,
c’est déjà du temps long !
B. Bonnell : Depuis que je suis toutpetit, je considère que le temps est de
mon côté. Il faut parfois certes l’accélérer,
parfois le ralentir, attendre justement…
Avoir le sens du temps est néanmoins
une des clés du bonheur.
B. Reybier : De mon côté, je dis avec
humilité que je suis le maître du temps.
Au sens où, finalement, j’ai toutes les
échéances en mains...
Le musée pose aussi le rôle
indispensable du design dans la ville
d’aujourd’hui et celle de demain ?
B. Bonnell : On peut s’interroger sur ce
rôle. Si on laisse un quartier se développer comme il veut, sans direction, on
s’aperçoit finalement que progressivement, il va trouver son rythme, naturellement. La politique a tendance à
vouloir imposer, donner des directions et
ce n’est pas toujours nécessaire. Prenons
l’exemple du quartier de la Croix-Rousse :
très babacool dans les années 70-80, il
s’est organisé au fil du temps pour aller
vers une nouvelle formule de quartier. Il
Vous partagez une forte expérience
de l’international. Comment se
positionne la métropole lyonnaise ?
Comment la vivez-vous ? Quel est
son rôle ?
B. Reybier : Lyon est d’abord une ville de
France. Nous avons l’immense chance
d’avoir des racines. Et je suis convaincu
que, pour avoir une histoire après, il est
important d’avoir une histoire avant.
Evidemment, il faut la décrypter correctement. Je constate qu’à l’international,
les pays qui ont peu d’histoire ont peur
du vide.
B. Bonnell : J’aime m’inscrire dans trois
structures civiques : la métropole, la région et l’Europe. Vous avez dû remarquer
que je n’ai pas cité la France. Parce que,
dans mon esprit, la France est d’abord un
ensemble de valeurs et de manières de
voir le monde. La métropole, par contre, a
un rôle géographique fédérateur à jouer
à l’égard d’une tribu pour qu’elle trouve
une cohésion et un mieux vivre ensemble.
Elle doit s’inscrire de façon déterminée à
la fois pour des raisons économiques et
politiques dans sa région et à une échelle
européenne.
La Métropole lyonnaise sera, j’en ai la
conviction, une des grandes « europoles »
du XXIe siècle.
B. Reybier : Lyon en a le potentiel, je suis
d’accord. Elle le sera si, justement, elle
arrive à préciser et à faire ressortir ses
racines. Quand je parle de racines, quand
je parle de la France, ce sont les valeurs
qui m’intéressent évidemment, pas les
frontières et les bureaux de douane !
Il faut que Lyon arrive à trouver le sens
de son histoire et à l’exprimer. Sinon, elle
ne sera qu’un objet économique, qui au
fil des évolutions, sera porté un jour par
la chimie, demain, par le digital ou je ne
sais quoi d’autre...
B. Bonnell : Le composant essentiel
de l’ADN de la métropole est pour moi
l’équilibre. Un équilibre géographique, au
cœur de l’Europe, entre le Nord et le Sud ;
entre l’Est et l’Ouest, à la confluence de
deux fleuves, ni en bord de mer, ni complètement dans les terres. Lyon a ce
sens assez instinctif des équilibres, qui
contribue à son attractivité naturelle.
Il y a très peu de villes comme Lyon dans
le monde.
B. Reybier : Moi, j’ajouterais au mot
d’équilibre - et dans le contexte actuel,
ça prend encore plus d’importance - une
ville de respect, qui comporte une notion
de pondération à tous les niveaux. Dans
l’urbanisme ou dans les affaires.
B. Bonnell : Cet équilibre lyonnais est
une réalité. Si j’avais à choisir une ville
qui ressemble à Lyon, je dirais Berlin
pour l’admiration que je lui porte dans la
réinvention de la ville. D’autant que
presque totalement détruite, elle n’avait
pas le choix. On peut d’ailleurs faire une
comparaison entre deux villes martyres :
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PERFORMANCES
C O N V E R S AT I O N S
15
Aucune certitude, mais Michel Serres
émet l’hypothèse d’un retour sur soi et sur
son corps. Il rappelle que, quand l’homme
s’est levé et s’est mis à marcher sur ses
deux jambes, ses bras ont commencé
par s’atrophier. Cette perte est ensuite ce
qui a permis la cueillette, le langage, puis
tout l’enchaînement de l’évolution. Moi, je
pense qu’on est peut-être à l’aube d’une
révolution de ce type, d’une mutation
aussi gigantesque…
“l’homme
du XXIIIe siècle
sera urbain ou ne
sera pas”
B. BONNELL
Berlin et Séoul à la fin de la seconde
guerre mondiale. Quand on les traverse,
la différence est frappante. La première
a plongé dans ses racines et s’est autorisée du temps long de reconstruction.
La seconde a poussé de façon plus anarchique et frénétique dans une ambiance
très Far-West. L’une a conservé une âme,
l’autre la cherche toujours.
Aujourd’hui, tout s’accélère. On dit que
nous sommes à l’aube d’une nouvelle
mutation : laquelle selon vous?
B. Bonnell : Le Musée nous rappelle que
le télégraphe a été installé en 1911, il y a
100 ans à l’Observatoire de Lyon pour
régler le trafic ferroviaire de la région. La
technologie évolue de façon exponentielle, donc 10 ans d’aujourd’hui valent
50 à 100 ans d’hier. Imaginer ce qu’il
pourrait bien se passer dans 100 ans,
avec cette accélération, est de l’ordre
de l’impossible. Nous serons toujours en
deçà de la réalité.
B. Reybier : D’autant qu’on ne sait pas
dire en quoi l’évolution de plus en plus
rapide de la technologie modifie le comportement. On n’a jamais expérimenté
ce phénomène, pas avec l’accélération
que l’on connaît aujourd’hui en tout cas...
B. Bonnell : On peut tout de même supposer que le référentiel de l’être humain,
dans un ou deux siècles, n’aura plus rien
à voir avec le nôtre. Aujourd’hui, la génération de nos grands-parents nous raccroche encore à un référentiel commun.
Mais d’ici deux générations, cet héritage
va disparaître. Par exemple, je suis de la
dernière génération à avoir connu durant
toutes ses études la « règle à calcul » :
les premières calculatrices ne sont apparues qu’en 1979-80. On faisait glisser
une réglette en plastique pour faire des
calculs complexes, sans électronique !
Qui s’en souviendra ?
B. Reybier : C’est là justement que
le Musée des Confluences a un rôle
fondamental pour les générations à
venir. Nous, nous avons appris à replacer dans le temps les éléments clés
de notre histoire. Mais les jeunes ne
l’apprendront pas comme nous. C’est
pour eux que ce musée est fait, parce
qu’il propose des balises qui seront
indispensables à ceux qui n’ont pas
reçu notre type d’éducation.
B. Bonnell : Nous allons vers un monde
toujours plus connecté et riche d’intelligence embarquée, c’est indiscutable.
Un exemple ? J’ai toujours beaucoup
écrit. Depuis quelques années, le clavier
a remplacé le stylo, puis le correcteur
orthographique m’assiste désormais en
permanence. Plus récemment, j’ai commencé à utiliser des logiciels d’assistance à l’écriture puis des moteurs de recherche-rédacteurs... Je ne conçois plus
mes textes de la même manière, mes
plans sont dynamiques et interactifs.
Est-ce que je sais encore écrire ?
B. Reybier : Ne plus écrire du tout à la
main va permettre de réhabiliter d’autres
fonctions au bénéfice de l’artistique ou
du sensuel. Je suis un éternel optimiste !
Notre civilisation se touche peu, d’ailleurs
nos bébés ne seraient pas assez caressés
pour être rassurés et épanouis. C’est à ce
type d’évolution qu’il faut s’attendre, par
essence assez imprévisible.
Justement quel avenir se dessine
devant nous, selon vous ?
À quel genre de société, d’individu
peut-on s’attendre ?
B. Reybier : L’une des interrogations de
Michel Serres porte sur la révolution du
digital qui nous libère de la servitude de
la mémoire, partant de l’idée que toute
la partie de notre cerveau, qui jusqu’alors
était concentrée sur la mémorisation, va être libérée. Au profit de quoi ?
B. Bonnell : Cette approche nous renvoie à la théorie nietzschéenne de
l’Übermensch qui n’a rien à voir avec le
« surhomme » aryen mais parle de
l’homme en réseau. Elle suppose que
de la place se libère dans le cerveau,
notamment en s’affranchissant de tout
mémoriser. Cette évolution va permettre
de nous reconnecter à d’autres composantes. Et l’homme ne sera plus individu
mais groupe. Le principe fédérateur de
la ville n’est-il pas de proposer de nombreux réseaux ? Pour le moment, il s’agit
de réseaux amicaux organisés. Mais on
peut imaginer que demain, les réseaux
fonctionneront de manière plus autonome et spontanée, liant des personnes
sans qu’on sache vraiment pourquoi ou
comment…
Par ailleurs, l’homme du XXIIIe siècle sera
urbain ou ne sera pas. Ça ne veut pas dire
qu’il n’appréciera pas la nature, mais qu’il
en aura perdu le référentiel. Le grandpère qui coupe la tome de chèvre avec
un opinel sur une table en bois deviendra
un concept, à la manière de nos ancêtres
les Gaulois. Aujourd’hui, ramener de la
nature dans la ville est une obsession.
Alors qu’en réalité, on ne remet pas de la
nature dans la ville, on replace des éléments naturels dans un contexte urbain.
Notons d’ailleurs, que dans la nature il n’y
a pas de lignes droites. Ici, en ville, il n’y a
que des lignes droites…
On revient à la ville, notamment
à la ville intelligente, comprise
comme celle qui permet la création
de réseaux entre les gens...
B. Bonnell : C’est évident ! Intelligente,
mais pas ingénieuse comme Paris le
clame car l’intelligence n’est pas juste
faite de technique mais également de
sensibilité. Je me retrouve pleinement
dans ce que dit Gérard Collomb notamment quand il évoque la nécessité de rassembler l’humain et l’urbain. La ville n’est
intelligente que si l’on garde l’humain en
son centre, pour mieux vivre en ville.
La ville ne doit pas manquer ce grand
rendez-vous. Demain, nous n’aurons plus
besoin de préciser où l’on se trouve pour
se rencontrer, nos téléphones portables
et nos GPS qui communiquent entre eux
s’en chargeront. Le déplacement sera
quasi instantané et la manière d’envisager la ville devra être complètement
différente si elle veut répondre à cette
évolution.
La France a mis 50 ans pour passer de
l’hippomobile à l’automobile, les décrets
d’interdiction des chevaux en ville datant
de… 1950 ! Je table sur le fait qu’il faudra moins de 50 ans pour proposer un
centre-ville où il sera interdit de conduire
une voiture. Aujourd’hui, certains crient à
la liberté individuelle… En 1949, certains
disaient encore « moi, je ne conduirais
que mon cheval ! »
B. Reybier : Est-ce que l’homme libéré
de la servitude de la mémoire va évoluer vers l’homme en réseau ? Face à
cette question centrale, je trouve que la
rencontre avec ce musée propose des
réponses très intéressantes. Le Cabinet
de Curiosités notamment interpelle et
offre des rencontres inattendues, parfois
déstabilisantes ; je trouve ça fabuleux !
B. Bonnell : Parce qu’il n’y a rien à comprendre. La volonté de comprendre est
la marque de notre siècle. Parfois, on
ne peut pas comprendre, il faut juste se
laisser porter. C’est ce qu’on appelle de
la poésie, qui ne doit pas rentrer dans
une logique de compréhension, mais de
ressenti.
BRUNO
BONNELL
Il se rêvait la tête dans les
étoiles, il est tombé amoureux de
l’informatique. Du jeu vidéo avec
INFOGRAMES, à la robotique
avec AWAbot, il est avant tout
multi-entrepreneur et se voit
comme un capitaine qui doit
« convaincre de sa vision et tenir
fermement la barre pour conduire
son navire ».
BERNARD
REYBIER
Tombé dans l’entrepreneuriat
quand il était tout petit, il suit ses
intuitions et rachète en 1989, sur
un coup de cœur, Fermob dans
l’Ain. En plaçant le design au cœur
de sa stratégie, il veut conquérir
le monde… et y parvient !
Sa devise : « Faites-vous plaisir ! »
HÉLÈNE
LAFONTCOUTURIER
Femme de culture, passionnée
par la mémoire, le partage est
sa devise, les rencontres sont
son terrain de jeu. De Bordeaux
à Paris, elle relève les challenges
et ouvre deux musées. Défi
d’entre les défis, le troisième sera
lyonnais, à la … confluence de son
parcours.
16
PERFORMANCES
POSITIONS
17
34 %
2 000 ANS
19 VILLE
MONDIALE
D’HISTOIRE
ÈME
1998, INSCRIPTION AU PATRIMOINE
(SUR 445) AYANT
INNOVANTE DU
ÉCONOMIQUE
ET SOCIAL
SOURCE : 2THINKNOW,
INNOVATION CITIES™ INDEX 2014
17
ÈME
DE PROJETS
D’INVESTISSEMENT ÉTRANGERS
SOURCE : GLOBAL LOCATION TRENDS,
IBM, 2014
PAR LE JOURNAL
ANGLAIS TELEGRAPH
REMARQUABLE
ATTRACTION
FÊTE DES
31 VILLE
3
200 000
VILLE FRANÇAISE
VILLE BEST
FOOD CITY
PLUS DE
PERSONNES ACCUEILLIES
POUR LE SALON MONDIAL
HÔTELLERIE ET RESTAURATION
SIRHA ET LES
BOCUSE D’OR
1
FRANÇAISE
POUR L’ALLIANCE
C A R R I È R E
QUALITÉ DE VIE
SOURCE : APEC 2014
2
ÈME
POUR SA CULTURE
LE JOURNAL DES
PLUS DE 3 MILLIONS
À DÉCOUVRIR
DE VISITEURS
EN 2014
ARTS NOV 2013
UCIT YGUIDES.COM
DE LYON
1ER MUSÉE DE
FRANCE HORS PARIS
(FRÉQUENTATION, EXPOSITIONS, ACTIVITÉS CULTURELLES)
JOURNAL DES ARTS
DANS LE MONDE
1 VILLE
ÈRE
GAY FRIENDLY
AVANT DE
MOURIR
(SOURCE : HUFFINGTON POST CANADA)
EN RÉGION
ÈME
AU MONDE
BEAUX ARTS
ÈME
LUMIÈRES :
(ESTIMATION)
ÈRE
SPECTATEURS EN 2014
MUSÉE DES
INCONTOURNABLE
DESTINATION
RÉCOMPENSANT TOUTE LA POLITIQUE
DE MOBILITÉ DURABLE
142 000
CIT Y BREAK
PRIX EUROPÉEN
INTERMODES 2014
VILLE POUR L’ACCUEIL
DE FOURVIÈRE
D E D E S T I N AT I O N S
MONDIAL DE L’ UNESCO
UNE VISION
DÉVELOPPEMENT
NUITS
DESTINATION
N°1 DU TOP 10
DE LA POPULATION
LYONNAISE A MOINS
DE 25 ANS (INSEE)
1ÈRE SMART
CITY
FRANÇAISE
LYON EN TÊTE DU PALMARÈS
DES VILLES DE DEMAIN
SOURCE: M2OCITY NOVEMBRE 2013
466
CONGRÈS ET SALONS
PROFESSIONNELS
ORGANISÉS/AN
(SOURCE : TÊTU, MAI 2014)
2
ÈME
VILLE
DE TOURISME
D’AFFAIRES
FRANÇAISE
3ÈME DESTINATION FRANÇAISE
PRÉFÉRÉE DES VOYAGEURS
INTERNATIONAUX EN 2014
SOURCE : TRIPADVISOR
18
PERFORMANCES
E X PA N S I O N S
19
Modélisation Urbaine Gerland
PRÉVOIR L’AVENIR :
DU RÊVE À LA RÉALITÉ
À GERLAND
Décider de l’évolution d’un
territoire et planifier son
aménagement en connaissance
de cause… C’est le challenge que
doit relever MUG. Un projet de
R&D, planifié sur trois ans, pour
dessiner l’avenir de Gerland.
M
UG comme Modélisation Urbaine
Gerland. C’est le projet de R&D
labellisé EcoCité1 que le Grand
Lyon a confié en juillet 2014 à
un groupement d’entreprises
composé de ForCity, The CoSMo Company,
Veolia Recherche et Innovation et EDF.
Son objectif est de doter les décideurs publics
d’une plateforme numérique leur permettant
de simuler les impacts possibles de leurs choix
d’aménagements futurs à l’échelle du territoire
de Gerland.
« L’originalité de la plateforme tient au fait
qu’elle embrasse tous les champs de la ville :
transports, déchets, eau, énergie, voirie,
propreté, implantation économique… », explique Christine Malé, chef de projet EcoCité,
Modélisation Urbaine Gerland. « Il s’agit d’un
outil de modélisation systémique qui mobilise
toutes les composantes de la ville, jusque dans
leurs interactions, ce qui en fait son innovation. »
Quel sera l’impact d’un futur parking sur le
trafic, les émissions de CO2 ou encore le prix
du foncier d’un quartier ? Et si, au lieu d’un
parking, on construisait une ligne de bus ou de
tramway ? Véritable outil d’aide à la décision,
MUG propose aux décideurs de comparer ces
divers scénarios et de hiérarchiser leurs priorités.
À terme, il permettra de discuter des choix
d’aménagement avec les habitants, lors des
phases de concertation.
UNE CO-CONSTRUCTION PUBLIQUE/
PRIVÉE ORIGINALE
MUG est en cours de construction : « la
plateforme collaborative ouverte existe certes
déjà », commente Thomas Lagier, directeur
général de ForCity, la start up mandataire
du consortium. « Mais avant d’y injecter des
données et des modèles, il faut bien définir les
questions auxquelles on souhaite répondre et les
actions à scénariser ». C’est l’objet de la phase 1
qui implique une démarche de co-construction
atypique, mobilisant un grand nombre d’acteurs
publics (Grand Lyon, Ville de Lyon, Agence
d’Urbanisme) et privés du territoire (immobilier,
santé, services…), ainsi que les futurs utilisateurs
réunis en workshops et entretiens thématiques.
« Cette phase amont doit déboucher en mars
2015 sur un portait de territoire dessiné tous
ensemble », poursuit Thomas Lagier. Puis
dans une 2ème phase, commencera le travail de
modélisation qui s’étalera jusqu’à fin septembre
2016. « Nous travaillons de manière agile,
en assurant des interactions régulières avec
les parties prenantes, afin de valider si l’outil
développé correspond bien au besoin » note
Thomas Lagier. Enfin, en phase 3, à compter
d’octobre 2016, MUG sera pris en main et utilisé
en temps réel sur plusieurs cas concrets. Avec
MUG, le Grand Lyon se dote d’un nouvel outil
pour préparer l’agglomération à ce qu’elle sera
demain : plus intelligente et plus durable.
UN
PROGRAMME
AMBITIEUX
UN PROJET ÉTALÉ
SUR 33 MOIS
UN BUDGET
PRÉVISIONNEL
DE 4 830 080 €
- dont 950 000 €
FINANCÉS PAR
LE GRAND LYON,
3 368 542 € PAR
LE GROUPEMENT
ET 511 538 €
PAR LA CAISSE
DES DÉPÔTS
(convention EcoCité)
PLUS DE 50
ACTEURS
MOBILISÉS
POURQUOI GERLAND ?
7
00 HA DE SUPERFICIE, 30 000
HABITANTS, 30 000 EMPLOIS, 3 000 ÉTUDIANTS
LE 1ER QUARTIER INDUSTRIEL
4 ÉTABLISSEMENTS
D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE RECHERCHE
LE 3ÈME SITE TERTIAIRE
DU GRAND LYON (12 % DE
L’OFFRE GLOBALE DE LA
MÉTROPOLE), SOUMIS À
UNE FORTE PRESSION DE
DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER
Depuis 2013, le Grand Lyon a rejoint le cercle des ÉcoCités de France, appel à projets du ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie qui vise à soutenir les initiatives les plus marquantes en matière de ville durable.
1
20
PERFORMANCES
E X PA N S I O N S
21
Malgré son côté geek, son addiction aux innovations technologiques ou son siège au Conseil
d’administration de la Cuisine du Web, Nicolas Guillemot appelle à la résistance du papier
et du crayon. Son concept : une marque de carnets lancée en juin 2013, qui défient de plein front
Moleskine et font déjà leur place dans les points de vente « select » de Lyon, Paris… New York !
I
ls sont Lyonnais, ils appellent à résister,
à gribouiller et ils cartonnent… Pourtant
le secteur de la papeterie n’a pas le vent
en poupe et ce n’est pas nouveau. Dans
les rayons, les carnets sont dix fois moins
nombreux qu’il y a 20 ans à se disputer le
marché, derrière les deux géants Hamelin et
Clairefontaine qui captent 75 % des ventes,
représentés à 60 % par les produits scolaires.
Ils rivalisent donc de gadgets, matières,
couleurs et couvertures tendances pour attirer
les consommateurs et ne pas rater le cap de
la rentrée.
Mais loin des cahiers et listes de fournitures,
quelques éditeurs français percent dans
une niche a priori épargnée : le petit carnet
noir. Beaucoup s’essaient alors – mais peu
s’approchent d’aussi près – à imiter l’éditeur
milanais, marque « préférée » d’Hemingway,
Van Gogh ou Picasso. Le Papier Fait de la
Résistance ose. Ose ouvrir la vente de ses
produits un 18 juin, lancer un appel à la
résistance… et à l’impertinence.
UN PRODUIT DE QUALITÉ
POUR UNE CIBLE DÉJÀ CAPTÉE
Nicolas Guillemot l’assure, « les vrais fans de
Moleskine, les créatifs, les rêveurs, ceux qui ont
toujours leur petit carnet avec eux sont déçus.
Ils voient la marque se démocratiser, pire, se
populariser. Leur crainte : ne plus être les seuls
à le sortir de leur poche ».
C’est cette clientèle que la Résistance capte.
Ceux-là mêmes qui peuvent rester des dizaines
de minutes dans un rayon de librairie pour
hésiter entre le noir, le bleu, le rose poudré,
le rouge et le gris, le 21 x 13 centimètres ou le
dernier né 19 x 27 centimètres. Se laisser tenter
par les pages numérotées et détachables, son
papier 90 g/m2 - « crème du papier » - ou le
design sobre de la couverture rigide et texturée…
LE MARCHÉ BTOB TRÈS VITE INVESTI
À peine deux mois après son lancement, Le
Papier attire déjà Pinterest, ONLYLYON ou
RTL qui s’offrent un cadeau client au ton
légèrement décalé, 100 % adapté : « écrire libère
les bonnes ondes ». Une personnalisation sur le
fond comme sur la forme qui séduit. Pourtant,
pas question pour l’éditeur de toucher à la
nature de son carnet. « Nous tenons le bon
produit et sommes fermes sur les demandes. La
seule personnalisation touche la jaquette et le
logo en couverture et sur la tranche », affirme
le dirigeant. Deux raisons à ce positionnement :
l’un pratique, permettant de proposer aux
plus petits des commandes partant de 20
exemplaires (pour la jaquette), sans contrainte
de production. La seconde est marketing,
cherchant à conserver envers et contre tout
l’âme du carnet, sa texture, sa sobriété, sa
marque de fabrique… son ADN.
DES POINTS DE VENTE
TRIÉS SUR LE VOLET
EN PRATIQUE
Le Papier Fait
de la Résistance sur
www.le-papier-faitde-la-resistance.com
et sur la terre ferme
à Lyon chez Kiosque
In Lyon (2ème),
L’exquise Trouvaille
(2ème),
Serly (6ème), Alter
& Terre (4ème), Decitre
Confluence (2ème) et
Decitre Bellecour
(2ème).
Côté grand public, le Papier se vend aujourd’hui
dans 20 librairies papeteries en parallèle de la
boutique e-commerce. La dernière fierté du
Papier, la librairie Albertine de l’ambassade de
France new-yorkaise, placée sur la 5ème Avenue
face à Central Park…
« Ils nous ont directement appelés, en nous
précisant qu’ils voulaient distribuer LA marque
de carnets français. C’est bon pour le moral des
“ troupes “ ! », confie Nicolas Guillemot.
À Lyon, chez Decitre, le succès est aussi au
rendez-vous. Tatjana Ferrière, chef de produit
papeterie du groupe, a lancé en décembre
dernier une phase de test sur les produits Le
Papier : « nous avons l’envie de soutenir des
entreprises lyonnaises, mais pas seulement.
Nous avons été convaincus par la qualité de la
marque, son élégance et son rapport qualitéprix. Ces carnets sont tout ce que recherche le
client Decitre. Le bonus, c’est cette histoire, ce
ton décalé qui visiblement plaît autant à nos
vendeurs qu’à certains de nos clients. L’avenir et
les ventes nous diront si le produit restera dans
nos rayons ! »
“ Malgré tout ce que
Steve, Bill ou Zuck
ont bien pu inventer,
lorsque les idées
leur viennent, c’est
sur un carnet qu’ils
aiment les noter ”
22
PERFORMANCES
E X PA N S I O N S
23
VILLE
SENSIBLE,
VILLE
À VIVRE !
Lyon City Design Urban Forum
BIEN VU
La Palissade par AREP
Plus qu’un élément d’information sur le chantier en cours, la palissade devient un support d’expériences : belvédère
pour offrir un point de vue et enrichir sa vision au moyen d’un écran interactif, judas ouvert sur une vidéo du chantier…
Jalonnée d’éclairage, elle se plie et se déplie pour former un mobilier urbain d’appoint.
Après le Grand Hôtel-Dieu en 2013, LYON CITY DESIGN Urban Forum pose les valises
de sa deuxième édition à la Part-Dieu, du 19 mars au 2 avril prochain. Avec un carnet
de route : faire du design urbain le facilitateur des transformations de nos villes.
‘‘
Le quartier de la Part-Dieu est
pour nous le symbole de la
mutation urbaine. Il est à l’aube
d’une requalification profonde,
génératrice de questionnements.
Il est aussi riche d’une grande diversité de population, avec des flux importants et où se jouent
par ailleurs de nombreuses expérimentations
de ville intelligente… », explique Olivia Cuir, directrice des événements LYON CITY DESIGN.
« Pour nous, c’était un terrain de jeu naturel pour ancrer la capacité du design urbain à
accompagner la transformation du territoire. »
Car tel est bien l’enjeu de l’événement :
montrer que le design urbain est un vrai levier
de mieux vivre ensemble. Comment créer de
l’interaction entre résidents et usagers d’un
quartier ? Comment faire de l’environnement
d’un chantier un espace à vivre et non à fuir ?
« Le design urbain permet de (re)connecter la
vie à la ville parce qu’il crée du lien. Nous nous
attachons à promouvoir un design concret,
tourné sur l’usage et son bénéfice », conclut
Bernard Reybier, président de l’association
LYON DESIGN.
SECONDE VUE
Projet Walk’n’Roll par l’Atelier Supernova
DÉCOUVRIR, ÉCOUTER, PARTICIPER
Parmi les 56 projets internationaux reçus
dans le cadre d’un appel à projet lancé en
mars 2014, l’équipe de LYON DESIGN a retenu 16 projets qui, durant près de 3 semaines,
seront proposés au fil d’une balade aux
usagers et visiteurs du quartier Part-Dieu.
« Nouveaux services ou mobiliers urbains
innovants, ils ont été choisis selon plusieurs
critères : leur capacité à faciliter la vie au quotidien, à favoriser la réappropriation de l’espace urbain ou à promouvoir un entrepreneuriat innovant. Tous proposent une nouvelle
expérience de la ville » explique Olivia Cuir de
LYON CITY DESIGN.
Au-delà des expositions, le public pourra
également participer à des animations,
workshops et cycles de conférences, en
résonance avec la Biennale Internationale du
Design de Saint-Etienne. Découvrir, écouter,
participer : LYON CITY DESIGN Urban Forum
est avant tout un lieu d’échanges entre le
public, expert ou novice, et les créateurs qui y
partagent leur vision du futur.
1 ASSOCIATION,
2 ÉVÉNEMENTS
LYON CITY DESIGN
Urban Forum a été
créé par l’association
LYON DESIGN. Née
en 2012, elle regroupe
autour de Bernard
Reybier, PDG de
Fermob, des designers,
écoles, industriels
et représentants
d’institutions, unis pour
promouvoir les atouts
de Lyon en matière de
design urbain.
Une signalétique pour créer de nouvelles connections
piétonnes entre les lieux emblématiques de la Part-Dieu.
Les indications sont exprimées en temps plutôt qu’en
distance. Accompagnées d’expériences sonores, elles
offrent une découverte sensorielle renouvelée et poétique
du quartier.
HAUTEUR DE VUES
Projet City Zoom par Team 22
Un mobilier urbain et un espace d’échanges pour se
connecter à la ville demain. Des lunettes interactives
et immersives permettent de découvrir la ville vue d’en
haut, à partir de prises de vues aériennes réalisées avec
des drones.
24
PERFORMANCES
I N C U B AT I O N S
L’ENTREPRENEURIAT
À L’ÈRE
DU COLLABORATIF
Un nouveau modèle d’entrepreneuriat monte en
puissance sur le territoire de la Métropole, basé sur
le partage d’expertise, le transfert de connaissances et
la complémentarité des ressources. Une ouverture dans
le référentiel de la protection absolue des idées.
À découvrir au travers de trois histoires d’entreprises
singulières et proches à la fois !
25
Skinjay
L’AVENTURE COLLECTIVE
DU « NESPRESSO »
DE LA DOUCHE
Skinjay est née en 2012 de l’idée de faire de la douche
quotidienne un moment de détente absolue avec des
capsules d’huiles essentielles, diffusées par un mixer. Encore
fallait-il trouver les partenaires pour la porter…
NICOLAS PASQUIER,
PDG de Skinjay
L
e « Nespresso »
de la douche,
une idée de marketeur ?
Je suis un autodidacte qui,
sans avoir eu son bac, a
toujours été intéressé par la technique.
J’ai quitté la région lyonnaise en 1994
pour tenter ma chance au Canada et en
Californie. Riche de ce parcours, je suis
rentré en France, ai créé deux entreprises
(7ème Zone en 1998 puis Intradot en 2002)
avant d’intégrer LACIE, leader français
des périphériques de stockage. J’ai fait
un détour par l’univers du luxe. Puis, j’ai
lancé Challengine en 2012, devenue
depuis Skinjay, sur une intuition : le
bien-être au quotidien est un segment
d’avenir. Sans compétence particulière
en cosmétique ou robinetterie mais
avec la volonté d’adresser un marché
plutôt haut de gamme et de faire
preuve d’innovation.
Les premiers produits sont sortis fin
2014. Qu’est-ce qui a rendu possible
ce timing ?
Nous n’aurions pas avancé si vite
sans le soutien des entreprises de
l’agglomération lyonnaise, notamment
pour tout ce qui touche à la R&D et à
l’industrialisation de notre procédé.
L’idée de départ ne fait pas le succès
de l’aventure entrepreneuriale ! Nous
nous sommes beaucoup appuyés sur
Insavalor et le laboratoire Genimeca
de l’INSA, sur OptiFluide également
qui est une spin-off d’Insavalor. Tous
ces partenariats nous ont permis
d’avancer plus vite tout en bénéficiant
d’un très haut niveau d’expertise. La
collaboration se poursuit d’ailleurs
encore avec l’Insa.
Nous faisons é galement par tie
d’Axel’One PMI, la pépinière chimie
des matériaux, pour transformer nos
capsules composées de matériaux
100 % recyclables en capsules biodégradables. Si le siège de la société
est à Paris, notre volonté est de garder
toute la R&D en Rhône-Alpes et d’y
rapatrier toute la production, pour
optimiser le contrôle qualité. L’Aderly
et la BPI Rhône-Alpes nous appuient
également sur ce volet.
Le réseau, une condition
de la réussite ?
Nous devons évoluer vers des modes de
réflexion et de travail plus collaboratif,
plus participatif. Pour ma part, je
ne suis excellent en rien, moyen en
tout ! Et je suis contre le modèle de
l’hyperspécialisation. L’entrepreneur de
demain sera celui qui s’intéresse à toute
la chaîne de valeur de son business et
qui sait aller chercher les expertises
le moment venu. Paris ou Lyon ? Tout
dépend du business. L’important, c’est
de prioriser le networking, car c’est ce
qui permet d’avancer !
LA ROBINETTERIE
ET LA COSMÉTIQUE
AU SERVICE DE L’INNOVATION
6
1
lignes de capsules
aromatiques
mixer à fixer sur le cordon de douche
Plusieurs brevets dont un autour
de la micro-nébulisation©
100 %
100 %
fabriqué en France
naturel
26
PERFORMANCES
I N C U B AT I O N S
27
Fab’entech
QUAND UNE PME
LYONNAISE PART À
L’ASSAUT DES PANDÉMIES
C’est à Lyon que se fabriquent les premiers traitements
spécifiquement développés contre le virus de la grippe
aviaire H5N1. Une innovation que l’on doit à une PME,
Fab’entech, dont le projet a su rallier les plus grands experts
locaux du secteur de la biopharmacie.
fiques qui sont la seule solution thérapeutique d’urgence à action immédiate
et spécifique. En cas d’urgence sanitaire comme l’Ebola, chez Fab’entch,
nous sommes capables de développer
un nouveau produit en 10 ou 12 mois »
commente Bertrand Lépine.
Mais comment Fab’entech, née en
2009, a-t-elle mis au point si vite
ses premiers traitements ? « C’est le
concept d’emploi qui est nouveau. Nous
nous appuyons sur les découvertes de
Louis Pasteur en matière de sérothérapie et utilisons une technologie de
purification d’immunoglobines mise au
point par Sanofi Pasteur dans le cadre
d’un transfert de technologie. Ce qui
est innovant, c’est leur utilisation pour
lutter contre les maladies émergentes »
poursuit Bertrand Lépine… ancien cadre
dirigeant de Sanofi Pasteur.
UN PROJET AVANT TOUT
COLLABORATIF
H
5N1, Ebola... Autant de
menaces contre la santé
publique mondiale que,
pensait-on, la communauté médicale n’était
pas en mesure de soigner. Et pourtant,
le premier traitement contre la grippe
aviaire H5N1 existe. Et il a été mis au
point à Lyon en 2013 par une toute
jeune entreprise spécialisée dans les
biotechnologies : Fab’entech. Depuis, la
société redouble d’efforts pour proposer
au plus vite des solutions contre le virus
Ebola, la fièvre hémorragique CriméeCongo ou le coronavirus du syndrome
respiratoire du Moyen-Orient (MERSCov)… qui pourraient être disponibles,
pour l’Ebola, d’ici à la fin de l’année 2015.
Demain ou presque.
UN CONCEPT D’EMPLOI
TOTALEMENT INNOVANT
La spécialité de Fab’entech ? La lutte
contre les maladies infectieuses émergentes : « Nos sérums permettent de
soigner les patients qui sont atteints
par ces virus dans les régions endémiques et de protéger tous ceux qui
sont potentiellement exposés au virus »
explique Bertrand Lépine, PDG de
Fab’entech, « ils concernent uniquement des maladies très localisées, qui
touchent peu de cas, mais ont un fort
taux de mortalité. » Très efficaces pour
une utilisation ciblée, les traitements
de Fab’entech sont aussi très rapides
à développer. « Nos sérums sont basés
sur des anticorps polyclonaux spéci-
La mise en point du premier traitement,
Fab’entech la doit en grande partie à
ses partenaires : « Ce traitement n’aurait pu voir le jour sans Sanofi Pasteur
bien sûr. D’autres acteurs se sont très
vite intéressés à notre projet et ont
apporté leur valeur ajoutée » tient à
souligner Bertrand Lépine pour qui
Fab’entech est d’abord et avant tout
un projet collaboratif. « Le tissu des
biotechnologies est très fort à Lyon,
très porteur. Quand on travaille sur les
virus à Lyon, les passerelles se créent
automatiquement ».
Hébergée dès sa création par le pôle de
compétitivité Lyonbiopôle, l’entreprise en
profite pour élargir son réseau et rencontrer de nouveaux scientifiques de l’ENS
ou de l’INSERM. Puis tout s’enchaîne : les
portes du laboratoire P4 Jean Mérieux
s’ouvrent, accompagnées du soutien en
particulier de la Fondation et de l’Institut
Mérieux, de Mérial et d’autres acteurs
locaux. Dès sa création, Lyon BPI France
soutient l’entreprise dans la recherche
de financement, aux côtés du Grand
Lyon et du ministère de la Recherche,
rejoints ensuite par des fonds privés. Et ça
marche : 10 M€ de fonds publics et 7 M€
d’investissements privés sont récoltés.
Totalement indépendante, la société
compte 22 salariés et ambitionne à 5 ans
50 M€ de chiffre d’affaire, grâce à la mise
au point de 6 à 7 nouveaux produits.
Pour cela, Bertrand Lépine s’apprête à
construire une usine… sur le territoire
du Biodistrict Lyon Gerland bien sûr. En
« famille », ou presque !
WAOUP
L’ENTREPRENEURIAT
DISRUPTIF
L’agglomération lyonnaise a vu naître nombre
de générations d’entrepreneurs… C’est justement ici
qu’est menée l’expérimentation Waoup. Une approche
résolument singulière de la création d’entreprise.
C
asser les mythes, renverser
les idées reçues… C’est la
démarche qui sous-tend le
projet Waoup, un « incubateur » d’un nouveau genre
né en février 2014. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire, sauf qu’elle s’applique à l’univers de l’entrepreneuriat et challenge la
définition même de l’entrepreneur à la
française. « Jusqu’alors, l’entrepreneuriat est ramené à l’équation un homme
+ une idée + un parcours de création.
Or, l’expérience prouve que l’idée initiale
n’est souvent pas la bonne, une fois
qu’on la confronte aux réalités du
marché… », explique Emmanuel Gonon,
cofondateur de Waoup, avec Hervé
Kleczewski.
Exit l’entrepreneur alors ? « Il faut toujours des entrepreneurs pour emmener
les projets, mais chez Waoup, on favorise l’innovation et l’entrepreneuriat par
la mise en œuvre d’une approche collaborative, qui renverse complètement le
processus » répond Emmanuel Gonon.
Partant du principe que notre société
a évolué et que chacun a compris la
nécessité de prendre son destin en
main. L’enjeu est clair : « Waoup a pour
mission de créer massivement de l’emploi. Pour réussir, il nous paraît évident
d’associer directement ceux qui en sont
coupés ! »
Tirant profit de l’expérience de ses
fondateurs, tout en s’appuyant sur
leur réseau d’experts, Waoup scanne
le marché et identifie par secteur des
besoins non satisfaits, potentielles
sources de création d’emplois. Ces
besoins donnent ensuite lieu à des
challenges d’innovation qui réunissent
20 à 25 personnes issues d’horizon
divers. Chaque session produit 15 ou 20
réponses différentes ; certaines seront
abandonnées, d’autres approfondies.
« Cette démarche nous permet d’explorer largement et rapidement un marché.
Elle permet également d’augmenter les
chances de succès, jusqu’au lancement ! »
commente Emmanuel Gonon.
RÊVER EN GRAND, SANS PENSER
AUX LIMITES Qui sont les « waoupmakers » ? Souvent des personnes qui souhaitent créer
une entreprise ou leur emploi mais qui
n’osent pas se lancer. Certains trouvent
dans la dynamique collective un fort
levier de motivation. D’autres sont là
clairement pour s’amuser tout en exerçant leur talent. Un « modèle » ouvert
mais pas totalement : « On cherche des
gens qui rêvent en grand, sans penser
d’abord aux limites et qui sont capables
de faire eux-mêmes des choses, même
les plus petites, tout en y prenant du
plaisir. »
Rêver donc… Encore faut-il pouvoir se
donner les moyens de ses ambitions !
Sur ce sujet aussi, Waoup propose
un mode de financement innovant :
chaque valeur ajoutée apportée de
manière individuelle est capitalisée
sous la forme de point Waoups. Plus on
s’investit et plus on acquiert de points
Waoups… qui sont autant de partie du
capital de l’entreprise qui sera créée.
Une approche qui réduit le coût d’échec
de la création d’entreprise et libère les
énergies !
ÇA MARCHE !
1 CHALLENGE OPTIQUE
lancé début 2014
CONCEPT
Comment abaisser le coût de
l’optique, tout en donnant de
la liberté aux consommateurs
et en leur permettant de
changer de lunettes comme
de chemises
AUJOURD’HUI
10 prototypes réalisés
1 brevet déposé
30 modèles bientôt
disponibles
3 marques créées,
5 salariés
4 entreprises industrielles
régionales partenaires
TERRITOIRES
28
T
E
R
R
I
T
O
I
R
E
S
PROJECTIONS 30-35
R É A L I S AT I O N S 36-39
O R I E N TAT I O N S 40-47
AMBITIONS 48-56
V I S I O N S 58-67
29
30
T E R R I TO I R E S
PROJECTIONS
31
“ Lyon offre une position
géographique et une taille
idéale pour attirer les talents
à l’échelle européenne ”
Q
LE MARCHÉ
IMMOBILIER LYONNAIS
EST SUR LE POINT DE
REJOINDRE LE « CLUB
DES MILLIARDAIRES
EUROPÉENS »
Loïc de Villard, 46 ans, originaire de Lyon, a pris la direction régionale de CBRE
(numéro 1 mondial du conseil en immobilier d’entreprise) à Lyon en mars 2013.
Pendant 22 ans, Loïc de Villard a aiguisé son expertise immobilière à Paris,
Varsovie, Prague, Budapest, Rome et Milan. Son expérience, son parcours et ses
fonctions actuelles offrent un point de vue privilégié sur le marché immobilier
lyonnais.
u’est-ce qui différencie le marché
lyonnais ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le
dynamisme du marché lyonnais. Tout
d’abord, la présence d’un maire volontairement interventionniste. Gérard Collomb a très vite
imprimé sa marque, en proposant une stratégie de développement maîtrisée en collaboration avec les acteurs
privés. Il a su planifier un développement à long terme sur
des zones identifiées pour attirer des investisseurs, sans
jamais se laisser impressionner par « les sirènes » de la
spéculation immobilière.
En comparaison, lorsque des marchés comme Barcelone
se sont laissés aller à un développement incontrôlé, Lyon
a gardé la même stratégie et a continué de se développer en régulant les permis de construire. Résultat, 10 ans
plus tard, Lyon a un stock renouvelé, des valeurs locatives
stables, un des taux de vacance le plus faible d’Europe et a
obtenu une place dans les marchés régionaux européens.
Comment mesurez-vous l’attractivité ?
Au-delà du dynamisme économique de la région, Lyon
offre une position géographique et une taille idéale pour
attirer les talents à l’échelle européenne. Par ailleurs, elle
offre un environnement universitaire de qualité, le prix
des logements reste encore abordable pour les ménages,
le temps de trajet domicile-travail est très inférieur aux
grandes capitales européennes et les nombreux loisirs accessibles pour une qualité de vie optimale. À cela s’ajoute,
le travail efficace de l’Aderly pour attirer des sociétés dans
la métropole lyonnaise.
Enfin, l’attractivité c’est aussi la capacité de se renouveler.
Lyon a su se diversifier en proposant une grande variété
d’opérations immobilières dans des secteurs différents de
la ville. En 2013, des transactions de grandes surfaces ont
vu l’implantation des sièges de la SNCF et de Sanofi. Avec
243 000 m2 de demande placée et de nouvelles « mégatransactions », 2014 confirme cette tendance . La très forte
hausse de la demande placée des produits entre 1 000 et
10 000 m2 est un autre indicateur de la force du marché.
Par ailleurs, pour la première fois, la demande placée de la
Part-Dieu est supplantée par celle de Gerland. Ce résultat
est la conséquence de l’arrivée d’offres immobilières sur de
nouveaux pôles tertiaires à Lyon.
Et l’investissement ?
Les investisseurs sont sensibles à la combinaison de trois
facteurs. En premier lieu, la stabilité du marché : une offre
maîtrisée, un taux de vacance faible et une demande placée soutenue, les rassurent par rapport au couple risque/
rentabilité qui définit la stratégie des investisseurs. En
second lieu, les liquidités importantes investies sur le marché immobilier lyonnais les confortent dans leur capacité à entrer et sortir du marché. Il n’y a rien de pire pour
un investisseur que de constater que son actif n‘est pas
liquide. Compte-tenu des volumes de transactions immobilières de ces trois dernières années, Lyon a rejoint ce
que j’appelle le « club des milliardaires européens » : Lyon,
Milan, Barcelone, Munich, Manchester sont désormais de
véritables alternatives d’investissement aux grandes capitales européennes telles que Londres, Paris et Francfort.
Enfin, Lyon offre une économie diversifiée basée sur
l’industrie pétrolière, la chimie, la pharmacie, le nucléaire
et les services qui rassurent les investisseurs sur la
capacité du marché à maîtriser le risque locatif. À ce
titre, les deux années record (2013 et 2014), au niveau de
la demande placée sont des messages très forts pour
les investisseurs qui se positionnent sur des opérations
lancées « en blanc », sans utilisateur. Comme les utilisateurs, les investisseurs n’hésitent plus à diversifier leurs
risques et c’est encourageant.
Pour conclure ?
Un message sur la nouveauté : la Métropole. Quand on
sait que le marché immobilier lyonnais, second marché
français, représente 10 % du marché parisien, on mesure
bien l’intérêt de rechercher une meilleure coordination
des acteurs et des moyens. La Métropole le permettra et
donnera du poids à tout le marché régional au niveau
européen.
Lyon en deux mots ?
Dynamisme et qualité de vie.
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T E R R I TO I R E S
PROJECTIONS
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PLUS QU’UN LIEU :
UN ACTEUR AU SERVICE
DE L’INNOVATION URBAINE
Bienvenue au TUBÀ, « tube à expérimentations urbaines », inauguré
fin 2014. Un espace de 600 m2, unique sur le territoire, dédié à la création
de nouveaux services urbains et à l’ensemble de ses acteurs : les porteurs
de projets et les citoyens.
C
omme tous les lundis après-midi,
Clément et Charles se retrouvent
au TUBÀ. Le premier est ingénieur
en informatique et le second
designer. Ils ont créé leur entreprise
il y a moins d’un an, autour d’une innovation
technologique et souhaitent faire la preuve de
leur concept. Depuis quelques semaines, ils font
partie de la vingtaine d’entrepreneurs identifiés
par l’équipe du TUBÀ. « Ce lieu s’adresse à tout
porteur de projet, issu d’une startup, d’une PME
ou d’un grand groupe, qui travaille à la création
de nouveaux services autour des données
urbaines et souhaite tester en réel sa solution »,
explique Léthicia Rancurel, directrice du TUBÀ.
La création d’une ville intelligente constitue le
fil rouge de toutes les expériences qui y sont
menées : « Rendre la ville plus facile, plus simple
et plus durable, tout en favorisant l’émergence
de nouveaux emplois » précise-t-elle.
DES ENTREPRENEURS EN CONDITIONS
D’EXPÉRIMENTATION
Pourquoi rejoindre TUBÀ ? « Parce que le lieu
est vraiment pensé pour faciliter les échanges,
confronter les idées et susciter l’innovation »,
répondent en écho Clément et Charles. Ils
apprécient particulièrement la conception de
l’espace de 420 m2 qui leur est dédié au premier
étage : le TUBÀ MIX. S’ils se sont installés au
« Gymnase », l’espace d’incubation proprement
dit où ils ont accès aux données urbaines et
privées de la plateforme Data du Grand Lyon,
ils profitent tout autant du « Ring », une pièce
hexagonale propice à l’imagination. Et ils
ne sont pas les seuls : « sans être hébergées
au TUBÀ, de nombreuses entreprises de la
métropole utilisent l’espace pour des séances de
travail où il faut justement sortir du cadre pour
libérer la créativité », explique Léthicia.
Des espaces d’échanges sont aussi prévus
dans la zone centrale appelée « Mi-temps »,
organisée autour d’une table de ping-pong :
« le premier étage a été pensé pour contribuer
au décloisonnement et susciter le networking
auprès d’une génération d’entrepreneurs dont
la manière de travailler a fortement évolué
et se nourrit d’expertises ou points de vue
complémentaires », remarque Léthicia.
DESSINER L’AVENIR DE LA VILLE
AVEC SES USAGERS
TUBÀ, un espace de co-working spécialisé
dans l’innovation urbaine et les datas ? « C’est
beaucoup plus que cela, notamment parce
que nous proposons un accompagnement aux
porteurs de projet », note Léthicia. Sur-mesure
systématiquement, mais rythmé chaque mois
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T E R R I TO I R E S
PROJECTIONS
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Bornéo
LE BANC
INTELLIGENT BIENTÔT
DE RETOUR ?
par des événements communs à tous : TUBÀ
CRUNCH thématique pour faciliter les contacts
entre entreprises innovantes, grands groupes
ou laboratoires, TUBÀ K’FÉ pour impulser des
échanges entre créateurs de nouveaux services
et futurs usagers et bientôt d’autres évènements
pour mixer créativité et convivialité…
Clément et Charles travaillent actuellement
sur la conception de leur expérimentation qui
sera abritée au rez-de-chaussée, au TUBÀ LAB.
Cet espace de 180 m2, ouvert au public,
est situé en plein cœur du quartier de la
Part-Dieu, à deux pas de la gare. Il offre la
possibilité d’y tester en direct les applications
de mobilité, de santé ou de service public... «
L’objectif du TUBÀ est de faire entrer l’usager
très tôt dans le processus de création en
venant utiliser les services et contribuer à
leur amélioration », explique Léthicia. Grâce
aux retours d’expérience exprimés par les
visiteurs, les nouveaux services peuvent être
améliorés par leurs concepteurs. Une façon
optimale de réduire les délais de mise sur
le marché, les risques d’échec et d’offrir des
services vraiment adaptés aux besoins des
citadins. Et pour le territoire, de contribuer
à la création d’entreprises innovantes dans
les meilleures conditions.
Durant six mois, une borne solaire publique a été installée à la Part-Dieu.
Une expérimentation grandeur nature qui a permis à ses concepteurs
de finaliser leur offre de services.
L
es usagers du centre commercial
de la Part-Dieu ont été nombreux
à découvrir cet objet élégant plutôt
atypique, à la fois banc public, borne
d’information et point d’éclairage :
Bornéo. Cette borne solaire publique a stationné
durant 6 mois, de mi-2013 à début 2014,
devant l’une des sorties du centre commercial
Part-Dieu. « Il s’agissait d’expérimenter notre
produit qui était encore en phase de développement dans un lieu emblématique de
ce que sera la ville intelligente de demain »,
explique Damien Granjon, patron de l’entreprise
Bornéo, basée à Gap (05). Pour la Mission PartDieu et le centre commercial, commanditaires
de l’opération, ce test permettait d’en savoir
plus sur les besoins et conditions d’usage
de ce nouveau type de mobilier urbain,
totalement cohérent avec les perspectives de
transformation du quartier.
L’ USAGER AU CENTRE DE L’INNOVATION
Bornéo facilite le quotidien de ses utilisateurs.
Parmi les services proposés à Lyon, la borne
permettait de recharger les appareils mobiles
et d’accéder à des informations sur le centre
commercial via un écran et un logiciel
embarqués. Avec pour principe, une autonomie
complète sur le plan énergétique, à des coûts
d’installation réduits (la borne est autoportante
et ne nécessite aucun travaux). Les résultats
ont été riches d’enseignements pour Damien
Granjon : « l’expérimentation a montré
combien le choix d’implantation de la borne est
stratégique. Et qu’il faut accompagner sa mise
en place en la rendant visible des usagers ».
Depuis, Bornéo est entrée en phase de
commercialisation, avec un nombre de
prestations accrues : accès wifi gratuit, bouton
d’appel, capteur de la qualité de l’air ou de
l’ambiance sonore… « L’équipement de chaque
borne peut être personnalisé, pour répondre au
besoin concret des clients, publics ou privés »,
commente Damien Granjon. Son retour est
annoncé à Lyon, dans le nouveau pôle de la gare
Part-Dieu, dont Bornéo pourrait accompagner
les différentes phases de chantier…
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T E R R I TO I R E S
R É A L I S AT I O N S
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Silex 1 & 2
TAILLÉS
POUR
NOURRIR
LA STRATÉGIE
DE MUTATION
DE LA
PART-DIEU
Avec les programmes Silex 1 & 2, Foncière des Régions
propose deux opérations qui illustrent parfaitement
l’ambition et la stratégie tertiaire du quartier
de la Part-Dieu : en couplant des opérations neuves
qualitatives, qui enrichissent la sky-line et attirent
de grands utilisateurs, à des programmes de réhabilitation
agiles et adaptés aux besoins des entreprises.
UNE OPÉRATION D’ENVERGUE
POUR FONCIÈRE DES RÉGIONS
Historiquement présente depuis plus
de 10 ans sur les marchés métropolitains, Foncière des Régions réalise à
Lyon avec Silex 1 & 2, une opération
d’envergure ambitieuse qui lui permet
d’enrichir et de développer sa présence dans la Métropole et d’offrir à la
Part-Dieu une nouvelle adresse d’exception. « Lyon est le second marché de
Foncière des Régions, après le Grand
Paris, notamment parce qu’il répond
parfaitement à notre stratégie », déclare
Audrey Camus, Directrice du Développement. « La taille du marché de
la Métropole, son dynamisme, la qualité et la densité du tissu économique
ainsi que la connectivité nationale et
européenne, sans oublier la qualité du
cadre de vie, sont pour nous des critères
déterminants. Et à Lyon, plus qu’ailleurs,
ils répondent à nos attentes et à celles
de nos clients. »
L’investissement d’envergure - en énergie et en moyens - sur le programme
Silex 1 & 2 à la Part-Dieu est motivé
par un climat collaboratif propice au
déploiement d’opérations innovantes.
SILEX 1
« D’abord, le fait de jouer la carte de la
métropolisation très tôt est un signal
fort envoyé aux investisseurs. Ensuite,
le développement de différents pôles
urbains en totale complémentarité,
avec des spécialisations plus ou moins
marquées, conforte cette démarche.
Nous sommes très vigilants sur ce sujet
de cohérence car la concurrence entre
territoires fragilise bien souvent la visibilité des investissements. D’autant que
nous sommes aujourd’hui dans un marché de redéveloppement, c’est-à-dire
de création de “meilleurs mètres carrés“,
plus que d’expansion, soit “plus de
mètres carrés“ », précise Audrey Camus.
C’est précisément tout l’objet de l’opération Silex 1 & 2 qui s’inscrit au cœur de
la Part-Dieu et vient nourrir la logique
de concentration et de densité par
une prise en compte exemplaire des
attentes des utilisateurs et de la stratégie
de croissance du quartier.
SILEX 1 & 2 : CONNECTÉ À LA VARIÉTÉ DES BESOINS DES UTILISATEURS
Opération complexe au cœur même du
quartier d’affaires, à 200 mètres de la
Gare de Lyon Part-Dieu, l’îlot Silex - car
c’est ainsi qu’il faut le considérer même
si les opérations 1 & 2 s’inscrivent dans un
calendrier différent - incarne à lui seul
le modèle de Foncière des Régions et
celui de la co-construction au service du
marché. « En anticipation de la libération d’un de nos immeubles de bureaux,
nous étudions d’abord la pertinence de
sa localisation. Ensuite, soit nous considérons que les fondamentaux immobiliers sont bons et nous développons
un projet de réhabilitation, soit nous
détruisons pour reconstruire. Ici, nous
avons les deux cas de figure, ce qui rend
Maître d’ouvrage :
Foncière des Régions
Maître d’œuvre :
AIA Architectes
9 900 m² de bureaux neufs
répartis sur 9 niveaux en plateaux
flexibles de 1 200 m²
Double certification HQE
et BREEAM et labellisation
BBC-effinergie
Livraison mi-2016
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R É A L I S AT I O N S
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Îlot Desaix
LA PREMIÈRE OPÉRATION
DE LOGEMENTS DU PROJET
LYON PART-DIEU
l’opération unique : le petit immeuble
accolé à l’ancienne Tour EDF présentait
une disposition très profonde qui ne
permettait pas de proposer des espaces
lumineux. Nous l’avons détruit pour
développer une programme neuf, Silex
1. À l’inverse, la tour, repère du paysage
urbain, offrait de vrais atouts autour
d’un noyau existant. En accord avec
la mission Part-Dieu, il a été décidé
de conserver son volume. En lui adjoignant une seconde tour neuve, telle une
greffe, avec des plateaux plus vastes
et plus flexibles, faisant de Silex 2 une
solution d’implantation ultra-qualitative. » Et Audrey Camus d’ajouter que
« outre leur complémentarité dans les
surfaces proposées, c’est bien la logique
de services et de confort aux utilisateurs
de Silex 1 & 2 qu’il convient de retenir.
Sur les deux ensembles, les utilisateurs
pourront bénéficier de restaurants,
cafétéria, auditorium, espace fitness,
patios paysagers et jardin, conciergerie,
stationnements et un dernier étage VIP
modulable notamment pour Silex 2. »
Exemplaire du partenariat public-privé
dans la conception et le phasage des
projets, la commercialisation de l’îlot
Silex est portée par sa situation stratégique. Foncière des Régions assume
pleinement la gestion de risques :
« Silex 1 est une opération lancée en
blanc car nous sommes convaincus de la
pertinence immédiate de ce produit par
rapport aux attentes du marché. Silex 2,
notamment par sa taille, suppose une
temporalité différente, un ciblage plus
fin auprès de grands utilisateurs. » Par
son positionnement Le projet s’inscrit
dans la logique de parcours résidentiel
d’entreprises promu à la Part-Dieu pour
répondre aux besoins des utilisateurs
du quartier que sont les banques/assurances et les entreprises d’ingénierie
des systèmes urbains. Silex 1 est une
solution d’implantation idéale pour des
fonctions supports ou des sièges d’ETI
alors que Silex 2 répond aux besoins
d’adresse de prestige fonctionnelle et
évolutive d’un grand groupe.
SILEX 2
Maître d’ouvrage :
Foncière des Régions
Maître d’œuvre :
Ma Architectes, avec le concours
de l’agence Arte Charpentier
40 000 m² SDP au total
Livraison estimée
à partir de 2018
La révélation de la programmation de l’îlot
Desaix est la preuve, si besoin était, de l’ambition
la Part-Dieu en matière de qualité de vie en
hyper-centralité métropolitaine, de mixité et
d’innovation urbaine. Autour d’un îlot ouvert,
les quatre bâtiments répondent à la tour existante sur des hauteurs différentes en apportant
transparence et respiration. Ce programme
mixte très innovant intègre 218 logements
neufs, la rénovation des 280 logements de la
Résidence Desaix, un immeuble de bureaux de
5 150 m2, futur siège social du Groupe Amallia,
3 000 m2 de commerces et de services en pied
d’immeubles pour les résidents et habitants
du quartier dont une crèche de 550 m2 ainsi
que 4 500 m2 d’espaces paysagers, des toitures habitées accueillant aire sportive, piscine,
solarium, carrés potagers, jardins olfactif,
espaces de détente et de partage…
Développé par Bouygues Immobilier pour le
consortium Opac du Rhône/Alliade Habitat, ce
bel équilibre entre programmes neufs et réha-
bilitation, entre originalité assumée et réponse
raisonnée aux besoins, est signé par les Agences
ELIZABETH ET CHRISTIAN DE PORTZAMPARC,
CLÉMENT VERGELY ARCHITECTES, 51N4E et
PENA PAYSAGE. Il se veut exemplaire en matière de qualité architecturale, environnementale et sociétale.
PHASAGE
Début chantier : début 2015
Première livraison siège
du Groupe Amallia : été 2017
40
T E R R I TO I R E S
O R I E N TAT I O N S
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AUTRES TRANSACTIONS SIGNIFICATIVES
CONJONCTURE IMMOBILIÈRE 2014
LES BELLES PERFORMANCES
D’UN MARCHÉ RÉGULÉ
IMMOBILIER
TERTIAIRE
BAROMÈTRE
242 600 M2
DE DEMANDE
PLACÉE
SECTEUR
PRENEUR
GERLAND
METROPOLE DE LYON
6 670 m2
GERLAND
AVEO
5 550 m2
COLOMBIER
CIRMAD
4 990 m2
CONFLUENCE
DELOITTE
4 880 m2
GERLAND
INSEEC
4 730 m2
ACTIFS
CLÉS EN
RÉHABILITATION
CONFLUENCE
ACIES CONSULTING
GROUP
3 830 m2
NEW DEAL (LYON 7)
Ô SAÔNE (LYON 5)
LE NEUF
EN HAUSSE
52% NEUF
48 % ANCIEN
-4 % PAR RAPPORT À 2013 :
UN RÉSULTAT SUPÉRIEUR
À LA MOYENNE DÉCENNALE
DE 215 000 M2
La part du neuf au-dessus de 50 % :
la preuve de l’exigence des utilisateurs pour
un immobilier de qualité.
MARSEILLE : 128 000
TOULOUSE : 142 000
(300 € HT /m /an en IGH)
2
RENDEMENT MOYEN DE 6 %
LILLE : 158 000
AMSTERDAM : 240 000
INDICE DU COÛT
À LA CONSTRUCTION :
+0,93 % SUR UN AN À 1 627
(3
ème
trimestre 2014)
STOCK : 345 000 M2
DONT 134 000 M2 EN NEUF
LYON : 242 600
MILAN : 277 000
1ER MARCHÉ
IMMOBILIER
FRANÇAIS
UNE ATTIRANCE
POUR LES QUARTIERS
CENTRAUX
(APRÈS PARIS)
DEMANDE PLACÉE DE BUREAUX PAR SECTEUR
en m² de demandée placée
BARCELONE : 281 000
PRESQU’ILE / CONFLUENCE
2%
4%
PLATEAU NORD
9%
FRANCFORT : 378 000
11%
VAISE / FOURVIÈRE
LYON 6e / PRÉFECTURE
7%
5%
DEMANDE PLACÉE :
HAUSSE DE LA
VENTE
VENTE : 68%
LOCATION : 32%
12%
5%
1%
5%
7%
TONKIN/SAINT-CLAIR
VILLEURBANNE / CARRÉ DE SOIE
LYON PART-DIEU
HÔPITAUX / LYON 8e
LYON 7E / GERLAND
GRAND LYON NORD EST
1%
GRAND LYON EST
24%
19%
GRAND LYON SUD EST
GRAND LYON SUD OUEST (0 %)
VENTE : UNE HAUSSE
AVEC 3 GRANDES TRANSACTIONS
GRAND LYON NORD OUEST
GRAND LYON - AUTRES SECTEURS
17 600 m à la Tour Incity
pour la Caisse d’Epargne
(acheteur et utilisateur)
10 600 m2 à Techlid pour le Groupe Seb (rachat de son site)
5 000 m2 à Marcy l’Étoile pour Biomérieux
72 % DE LA DEMANDE PLACÉE SUR LES GRANDS QUARTIERS
DE LYON ET VILLEURBANNE
LOCATION :
GERLAND 1er QUARTIER EN DEMANDE PLACÉE AVEC 58402 M2
2
15 500 m2 à Gerland pour Sanofi Aventis Groupe
TANGRAM (LYON 7)
RÉCAMIER /
DUQUESNE (LYON 6)
A noter également : + 10 000 m2 de stock de
bureaux neufs dans Lyon intramuros.
TAUX DE RENDEMENT
PRIME : 5,5 %
LOYER PRIME
À LA PART-DIEU :
270 € HT HC/M2/AN
SURFACE
2%
HORS GRAND LYON
PART-DIEU : UN RAPPORT COÛT / INVESTISSEMENT EXCEPTIONNEL
18,8 % de la demande placée totale
Loyer prime : 240 € HT HC/m2/an (320 € HT HC/m2/an en IGH) contre 710 € HT HC/m2/an à Paris
INVESTISSEMENTS
INVESTISSEMENTS
2014 : 874 M €
DONT 582 M€ INVESTIS
DANS LES BUREAUX
+5 % D’INVESTISSEMENTS
DES TRANSACTIONS
SUPÉRIEURES À 100 M€
TOUR INCITY
POUR LA CAISSE
D’EPARGNE
À LA PART-DIEU
CAMPUS ALSTOM
À CARRÉ DE SOIE (2013)
42
T E R R I TO I R E S
O R I E N TAT I O N S
43
LOCAUX D’ACTIVITÉ :
+ 0,6 % À 320 415 M² PLACÉS
LE GRAND EST
LYONNAIS, POUMON
INDUSTRIEL
DE L’AGGLOMÉRATION
63 % DE LA DEMANDE PLACÉE TOTALE
L’ANCIEN
PRIME
SUR
LE NEUF
55% DE LOCATION
45% DE NEUF
BAROMÈTRE
LOGISTIQUE
+ 7 % DE DEMANDE
PLACÉE
PAR RAPPORT
À 2013
299 517 M2
PLACÉS
DONT 38 %
DANS LE NEUF
RÉPARTITION
DES INVESTISSEMENTS
88 % DE LA DEMANDE PLACÉE
AVEC 182 000 M2
59 % DE PART LOCATIVE
-13 % de transaction dans le neuf,
les utilisateurs se reportent sur
la seconde main dans un marché
où l’offre neuve manque.
D’ou une hausse des loyers
dans le neuf à 79 € / m2
LES PÔLES
LOGISTIQUES
CONCENTRÉS
SUR L’EST
LYONNAIS
ROCADE EST 38 %
58% LOCATION
42% VENTE
GRAND LYON 23 %
NORD ISÈRE 19 %
CÔTIÈRE / PIPA 10 %
BAROMÈTRE HÔTELLERIE :
MOINS D’ÉVÉNEMENTS, MOINS DE PERFORMANCES
TAUX D’OCCUPATION :
63,1 %
PRIX MOYEN : 81,2 €
REVPAR : 51,3 € (-3,5 %)
OFFRE
DISPONIBLE
UN DÉVELOPPEMENT
DE L’OFFRE MOINS
SOUTENU
+ 541 CLÉS EN 2014
UNE ACCALMIE QUI PERMET AUX ÉTABLISSEMENTS
EXISTANTS DE MIEUX
APPRÉHENDER LE MARCHÉ EN 2015.
TOURISME
Zz z
13 794
CHAMBRES
219
HÔTELS
3 540
APPARTEMENTS
FOCUS
COMMERCE
37
RÉSIDENCES
8,4 M. DE
PASSAGERS
3,9 M. DE
NUITÉES EN
HÔTELLERIE
1 CHIFFRE : 15 000 M2 DE VENTE
DE GLA AUTORISÉS
SUR LE GRAND LYON
TERRITOIRES EXT. 10 %
VENTILATION DE LA DEMANDE PLACÉE
PAR SECTEUR
7%
3%
1%
LYON
PLATEAU NORD
35%
17%
VAL DE SAÔNE
GRAND LYON NORD EST
GRAND LYON EST
GRAND LYON SUD EST
4%
2%
14%
17%
GRAND LYON SUD OUEST
GRAND LYON NORD OUEST
HORS GRAND LYON
TRANSACTIONS SIGNIFICATIVES
SUR LA ZI LYON SUD EST
CORA (21 434 M²),
MISTER AUTO (12 743 M²)
CEVA (6 000 M²)
DANS LA ZAC DES GAULNES
UNE VENTE DANS LE NEUF
UPS POUR 9 080 M²
FAITS MARQUANTS 2014
LANCEMENT DE LA RÉVISION DU SCHÉMA DIRECTEUR
D’URBANISME COMMERCIAL DE L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE
LYON CENTRE PRESQU’ÎLE :
COMMERCIALISATION DU QUARTIER
GRÔLÉE – CARNOT PAR JLL RETAIL ET
THOMAS BROQUET CONSEIL SUITE AU
ACHAT DES LOCAUX PAR ADIA
POUR 672 M€
ARRIVÉE D’HEMA PROGRAMMÉE EN 2015
SUR 900 M2
EXTENSION DE ZARA EN SUBSTITUTION
DE VIRGIN MEGASTORE
PART-DIEU
RÉNOVATION DU CENTRE COMMERCIAL
AU NIVEAU “ MÉTRO “
ET CRÉATION DE 2 000 M2 DE BOUTIQUES
ARRIVÉE DE BURGER KING
(AINSI QU’À CONFLUENCE)
OUVERTURE D’UN MAGASIN PRIMARK
EN SEPTEMBRE 2015
44
T E R R I TO I R E S
O R I E N TAT I O N S
45
PARIS
BOURG
GENÈVE
A42
A46
NORD
A6
GRAND
LYON,
UN
BON
PLAN
TECHLID
VAISE
PARC DES
GAULNES
M
M
M
PRESQU’
ÎLE
PART-DIEU
A
432
CARRÉ
DE SOIE
GRANDCLÉMENT
TGV
ROCADE
EST
CONFLUENCE
GERLAND
TGV
M
T
AÉROPORT DE
LYON-BRON
M
T
PORTE
DES ALPES
AÉROPORT
LYON-SAINT
EXUPÉRY
TGV
Grand projet urbain
Pôle mixte
VALLÉE DE
LA CHIMIE
Pôle tertiaire
A
450
Grand Lyon
ITALIE
CHAMBÉRY
GRENOBLE
Autoroute
Axes routiers en projet
A43
A7
Fleuve
Espaces verts et parcs
Voie ferrée
M
Métro
T
Tram/Rhônexpress
A46
SUD
Aéroport
Gare TGV
SAINT-ÉTIENNE
CLERMONT-FERRAND
TOULOUSE
A47
MARSEILLE
MONTPELLIER
TERRITOIRE
PORTE DE
L’ISÈRE
46
T E R R I TO I R E S
O R I E N TAT I O N S
47
DES LIVRAISONS
& DES PROGRAMMES
2017
POUR
S’IMPLANTER
& INVESTIR
BE
6 000 M
2
2016
GERLAND PLAZA
TERRALTA
LE K
7 578 M
10 000 M
2 600 M
2
2
SILEX 1
2
9 320 M2
20 000 M2
2015
DISPO.
IMMÉDIATE
YNFLUENCES SQUARE
SKY 56
(2 720 + 6 600 M2)
UTEI VINCI
GR CATUPOLAN
7 811 M2
3 500 M2
HALL GÉCINA
HARMONIE
1 500 M2
3 300 M2
VIEW ONE
10 000 M
2
15 000 M2
2018
EQUINOX
TARGE
PLASTIC OMNIUM
NEW DEAL
SÈVEN
IVOIRE
10 000 M2
1 164 M2
9 400 M2
10 000 M2
6 000 M2
7 700 M2
SUNWAY
HÉLIO 7
RUBIK
CONVERGENCE
GREEN OFFICE
SAINT-SACREMENT
21 ECULLY PARC
3 500 M
5 927 M
5 032 M
8 559 M
2 200 M
5 800 M2
INITIAL
GREENPOLIS
VERT ANIS
Ô SAÔNE
107 RUE SERVIENT
PARTOUCHE
2 240 M2
3 596 M2
2 240 M2
11 000 M2
5 100 M2
1 130 M2
AMBRE
HIKARI
ORGANDI
4 200 M2
2 600 M2
TERRASSES
DES BRUYÈRES
2
2
2
11 300 M2
(6 100 + 4 300 + 900 M2)
1 200 M2
PAVILLON 52
ESPACE RIMBAUD
1 891 M2
4 000 M2
LE CHARLEMAGNE
4 000 M2
2
2
14 000 M2
GRAND PROJET
URBAIN
PÔLE MIXTE
PÔLE TERTIAIRE
PART-DIEU
TECHLID
PRESQU’ÎLE
GERLAND
AUTRES
VAISE
CONFLUENCE
CARRÉ DE SOIE
AUTRES
48
T E R R I TO I R E S
AMBITIONS
49
Tout sourit à Gerland. Des performances immobilières qui placent
le quartier premier en termes de demande placée en 2014, dans le
palmarès des pôles de la Métropole. Au sud, le Biodistrict Lyon-Gerland
offre au quartier une vitrine internationale enviée, en regroupant des
leaders mondiaux en sciences du vivant, des PME innovantes et des
établissements d’enseignement supérieur et de recherche rassemblés
au sein de Lyonbiopôle. Au nord, sur 17,5 hectares, la ZAC des Girondins
tisse un modèle d’aménagement où les grands espaces se reconquièrent
en cultivant la variété des usages dans un nouveau cœur de ville
accueillant et équilibré. Nouvelles adresses tertiaires qualitatives
pour grands utilisateurs et PME, des opérations majeures débutent
leur commercialisation en proposant une vaste gamme de solutions
d’implantation complémentaires.
G E R L A N D
L’ A LT E R N AT I V E
T E R T I A I R E
G
REEN OFFICE LINK,
UN BÂTIMENT POSITIF
« FOLLEMENT GERLAND »
Réalisé par Bouygues Immobilier, GREEN OFFICE Link imprime une empreinte environnementale dans la
ZAC. Le bâtiment positif de 8 500 m2 produira
plus d’énergie renouvelable qu’il ne consomme
d’énergie fossile. La conception bioclimatique,
associée à des techniques et équipements performants et à une production d’énergie à partir
de sources renouvelables, permet de viser les
certifications NF HQE, BREEAM niveau 4 et
Bepos effinergie. Conçu par l’agence Brochet
Lajus et Pueyo, GREEN OFFICE Link impose une
silhouette saillante et élancée, qui abrite sept
plateaux flexibles et modulables. La qualité des
prestations fait de ce programme une opportunité autant, pour un grand utilisateur que pour
des offres multi-utilisateurs.
L’ambition environnementale développée par
Bouygues immobilier à Gerland se prolonge
dans le même îlot par un programme baptisé
« Follement Gerland ». Cet ensemble, organisé
autour d’un vaste ensemble paysager, proposera des résidences, des logements étudiants
et une offre de commerces et de services de
proximité.
IVOIRE
Après les programmes Ambre
et Opale, Altarea
Cogedim et
Icade lancent la
commercialisation d’IVOIRE, un
immeuble tertiaire
de 7 700 m2. Signé
par le cabinet
d’architecture
Gautier + Conquet,
IVOIRE est situé
au pied du métro
Jean-Jaurès, à
deux pas de la
gare Jean Macé.
Les opérateurs
recherchent un
locataire pouvant
s’engager pour
une livraison
mi-2016.
50
T E R R I TO I R E S
AMBITIONS
51
ONLY
NEWS
RTE
Autre opération menée
par Icade, en partenariat
avec Poste Immo,
la réalisation d’un
bâtiment de 14 000
m² entièrement dédié
à RTE. Créé par le
cabinet lyonnais AFAA,
il est organisé autour
d’un hall traversant,
ouvert sur la ville et sur
un jardin de 5 000 m2.
Fin 2017, il réunira les
équipes régionales
de RTE et accueillera
notamment, le centre
de pilotage du réseau
électrique à haute et
très haute tension de
la zone Rhône-Alpes
Auvergne. Le permis de
construire a été déposé
en février 2015.
Gecina, un acteur qui investit Gerland
Démarrage
travaux mi 2015
Livraison fin 2016
/début 2017
GECINA réalise pour le compte du Groupe EDF,
un programme de bureaux d’environ 20 000 m2,
répartis en trois bâtiments réunis sous forme
d’un campus qui accueillera 1 000 salariés
du SEPTEN, le Service Etudes et Projets
Thermiques et Nucléaires.
Conçu par le Cabinet d’Architectes Reichen
et Robert & Associés, « La Grande Halle »
intègre la restructuration d’une halle existante
et vise les certifications HQE® niveau Excellent
et BREEAM niveau Excellents. Livré courant
2017, ce programme sera complété par des
programmes de logements libres et de
logements sociaux ainsi que des commerces
et bureaux.
BAUDOUIN DELAPORTE,
Directeur Investissements et Arbitrages
de GECINA, témoigne de l’attractivité
de Gerland.
Pouvez-vous faire un point d’étape sur
l’avancée des projets de Gecina sur la ZAC
des Girondins, tant en termes de travaux que
de commercialisation?
Nous avons procédé à la démolition totale
des anciens bâtiments sur notre foncier. À ce
stade, nous mettons au point nos projets en
partenariat avec la SERL, aménageur de la ZAC
des Girondins.
Que pensez-vous de la logique de la régulation
métropolitaine et de la collaboration
partenariat public-privé ?
La Métropole de Lyon met en place une politique
dynamique de développement par quartier par
le biais de missions (mission Gerland, misson
Part-Dieu...), ce qui permet d’avoir une meilleure
visibilité des principaux territoires de la ville et
ainsi guider le planning des opérations sur une
même zone. Pour un opérateur privé, la prédictibilité des événements est essentielle, surtout,
pour des projets de développements d’ampleur.
En ce sens, le travail conjoint public /privé mené
à Lyon est un gage de réussite et de qualité.
Quelle est votre perception du marché
lyonnais de l’immobilier tertiaire aujourd’hui
et de son évolution?
Les quartiers de la Part-Dieu, Gerland,
Confluence et Carré de Soie sont très dynamiques sur le marché tertiaire lyonnais. Gecina
cible prioritairement ceux de la Part-Dieu et
de Gerland. Le quartier de la Part-Dieu est aujourd’hui sous-offreur avec un taux de vacance
très faible et une valeur locative en croissance.
Il attire de plus en plus les investisseurs
internationaux et est comparable au QCA parisien. Quant à Gerland, de par sa localisation, la
proximité du métro et le pôle multimodal, que
constitue désormais la gare Jean Macé, il offre
un réel potentiel d’attractivité pour les entreprises,
en témoigne les projets en développement sur
ce secteur.
Quelles sont les grandes tendances d’évolution
de la part des utilisateurs? Et spécifiquement
sur vos dernières opérations, comment se
manifestent-elles?
Avec un parc aujourd’hui vieillissant, les grands
utilisateurs cherchent à rationaliser leur implantation avec des projets neufs clés en main,
comme par exemple nos immeubles Velum
sur la Part-Dieu et la Grande Halle à Gerland.
Les immeubles doivent être encore plus efficaces et modernes, accessibles et confortables
avec une signature architecturale de qualité,
et proposer encore plus de services aux salariés.
C’est bien dans ce sens que nous privilégions
des immeubles de nouvelles générations à Lyon.
1 000
COLLABORATEURS
DE SANOFI
EMMÉNAGENT
DANS 15 000 M²
SUR LE BIODISTRICT
Première étape du
projet d’entreprise
« Campus Sanofi Lyon »,
l’emménagement au
printemps 2015, dans
le premier bâtiment,
concerne près 1 000
collaborateurs des
fonctions supports
mutualisées du groupe
Sanofi à Lyon et des
activités industrielles
et commerciales du
Groupe. Fin 2016,
700 collaborateurs
supplémentaires
intègreront un bâtiment
voisin, nouveau siège
monde de Sanofi
Pasteur et Mérial.
52
T E R R I TO I R E S
AMBITIONS
53
Confluence
Confluence
« UNE IMPLANTATION QUI
VA ENRICHIR LA PERSONNALITÉ
DE LA MARQUE »
« CHOISIR LA CONFLUENCE,
C’EST PARTICIPER
À UN FORMIDABLE ÉLAN
VERS LE FUTUR »
En octobre prochain,
l’ensemble des
collaborateurs d’Euronews
aura quitté Ecully pour
s’installer à la Confluence,
dans un bâtiment qui va
servir son image de première
chaîne internationale
d’information en Europe.
CÉCILE LEVEAUX,
Directrice des Ressources et
Technologies
Q
uels facteurs ont
pesé dans le choix
du quartier de la
Confluence ?
Depuis son installation
à Ecully en janvier 1993, Euronews a
connu une forte évolution : la chaîne est
passée en diffusion 24h/24 et de cinq
rédactions linguistiques à 13 aujourd’hui.
Avec un millier de salariés, il était
urgent de trouver un bâtiment mieux
dimensionné à nos besoins. Dès 2006, la
problématique de doubler la surface du
bâtiment est posée. La Confluence est
apparue comme l’emplacement idéal
en termes de dimension et de visibilité
à l’échelle du territoire et bien au-delà.
À fortiori dans un bâtiment conçu par
les architectes Jakob + MacFarlane, l’un
des plus surprenants de la Confluence
par sa taille et son design.
Comment cette évolution est-elle
vécue en interne ?
Très tôt, les employés ont été
impliqués dans le transfert d’activité.
Le déménagement est l’occasion de
s’interroger sur nos pratiques, afin de les
mettre en adéquation avec nos enjeux.
Au-delà de s’installer dans un quartier
ultra moderne, la possibilité de partir
d’une page blanche et de moderniser
l’ensemble des équipements et du
workflow ont été perçus comme un
nouveau départ. L’ensemble des
salariés en est conscient et montre
une forte implication. Lucian Sârb,
notre directeur de la rédaction, parle
d’une véritable création de notre
environnement de travail « qui va
permettre aux journalistes de passer
d’une vieille maison à un loft ultra
moderne à Confluence ». Cela va aussi
enrichir la personnalité de la chaîne…
Quelles sont les prochaines étapes ?
Depuis fin janvier, les sites Ecully et
Confluence sont reliés et connectés
en termes de réseau. Du personnel est
déjà basé à la Confluence, afin de tester
l’ensemble de notre process industriel.
L’ensemble des salariés devrait rejoindre
notre nouveau siège fin octobre, après
deux mois de transfert des équipes.
À la rentrée de septembre, le cabinet d’audit et de conseil
Deloitte ouvrira son nouveau siège régional à la Confluence,
dans l’un des trois bâtiments de l’îlot Hikari. 5 200 m2 de
surface lui seront intégralement dédiés.
GÉRARD BADIN,
Associé Deloitte, Directeur
Régional de Deloitte
Rhône-Alpes / Auvergne
P
ourquoi avoir choisi la
Confluence ?
Nous voulions donner un
signal fort en choisissant
un site qui soit particulièrement représentatif des valeurs Deloitte :
l’innovation et l’esprit d’entreprise. La
Confluence s‘est imposée comme une
évidence. Ce quartier propose un formidable élan vers le futur, avec une
approche particulièrement durable
et responsable du développement,
notamment sur l’îlot à énergie positive
Hikari où nous allons nous installer.
Cela fait complètement écho à la manière dont nous voulons accompagner
nos clients, grandes entreprises, ETI,
PME ou collectivités locales. C’est donc
un choix cohérent avec notre approche
du développement économique de
Lyon et sa région. C’est aussi un choix
de centralité, de confort, de fonctionnalité pour nos clients et collaborateurs,
d’image et d’attractivité pour ceux et
celles qui, demain, nous rejoindront.
Comment les équipes Deloitte ontelles pu s’impliquer dans la construction de l’aménagement intérieur ?
Avec les équipes du promoteur immobilier et de l’architecte, la collaboration
a été constructive. Il y a eu de leur part
un véritable intérêt pour nos métiers
et une bonne compréhension de nos
modes de vie professionnels, ce qui
nous a permis de travailler main dans
la main dans la définition des caractéristiques d’aménagement du bâtiment
Higashi. Les contraintes étaient pourtant fortes de part et d’autre, avec
d’un côté des technologies très avancées à intégrer et de l’autre une charte
Deloitte précise à observer, garantissant une qualité optimale de notre
environnement de travail. Le résultat
auquel nous allons aboutir sera très
cohérent et très satisfaisant !
Comment les collaborateurs vivent-ils
cette évolution ?
Nous sommes convaincus que l’adhésion est la base du succès. Aussi, nous
avons associé très en amont les 350
collaborateurs concernés à ce projet de
déménagement. Depuis qu’ils ont pu
visiter le site en fin d’année 2014, l’implication a cédé la place à l’impatience.
Nous avons profité de cette étape
importante pour créer un nouvel élan et
donner un signal fort en interne. Pour
nous, c’est une nouvelle étape dans la
dynamique de croissance Deloitte en
région Rhône-Alpes.
54
T E R R I TO I R E S
AMBITIONS
55
CONFLUENCE
CONFLUENCE ÎLOT A3
L’UCLY
PRÉPARE
SA RENTRÉE
2015 À LA
CONFLUENCE
LYON 6
OKKO HÔTEL
A OUVERT
4 NOUVELLES ÉTOILES
À LYON
YNFLUENCES
SQUARE EN PHASE DE
COMMERCIALISATION
La commercialisation des bureaux
d’Ynfluences square vient de démarrer.
Situé à l’intersection du secteur
de la place nautique et du cours
Charlemagne, ce programme s’inscrit
dans la phase 2 du projet de La
Confluence dont il porte les valeurs :
ville « marchable », mixité, biodiversité
et lutte contre le réchauffement
climatique. Il se compose de huit
bâtiments, dont deux dédiés au
tertiaire (9 000 m2 dont 2 500 m2 de
commerces et activités en rez-dechaussée). Icade est le promoteur de
cette opération, dont la livraison est
prévue pour 2017.
NOUVELLES
CONSULTATIONS
À VENIR
Au terme de presque trois ans de
travaux, l’Université Catholique de
Lyon (UCLy) inaugurera, à la rentrée
universitaire prochaine, son nouveau
campus, situé dans les anciennes
prisons Saint-Paul et Saint-Joseph.
D’une superficie de 35 000 m2 SDP, le
campus Saint-Paul, à la porte de la
Confluence, permet de répondre à la
hausse régulière du nombre d’étudiants
que connaît l’UCLy, tout en préservant
son identité : « il était important pour
nous, de nous retrouver autour d’un
projet de centre-ville, en lien direct
avec notre second campus place
Carnot et dans un environnement
en plein développement », explique
Anne Protheau, directrice de la
communication.
À Saint-Paul seront accueillies
notamment les formations du pôle
Droit, Sciences économiques et sociales,
dont l’ESDES, le pôle Sciences, la
bibliothèque universitaire, la salle de
sport… L’ensemble des 10 000 étudiants
de l’UCLy vont pouvoir profiter
d’espaces modernes et d’équipements
innovants (salle de codesign, espace
multimédia, …) et de 20 amphithéâtres,
dont un d’une capacité de 500
places. Maîtrise d’ouvrage : Pôles
Développement (Pitance), architecte :
Garbit et Blondeau.
Après Nantes et Grenoble, la jeune
chaîne 4 étoiles Okko s’est implantée
à Lyon. Quai Sarrail, l’ancien bâtiment
XIXème de la Préfecture a été rénové
pour accueillir 85 chambres au design
parfaitement mesuré.
Une petite révolution dans le monde
de l’hôtellerie avec une réservation
totalement dématérialisée, un tarif
accessible (130€ en moyenne) et tout
compris, du Wifi à « l’aperitivo » du soir.
La touche finale du concept, un Club
convivial qui réunit cuisine, business
corner, espace forme et boutique de
produits locaux, rendant obsolètes les
banques d’accueil et autres classiques
salles de petit-déjeuner.
La phase 2 de Lyon Confluence
s’accélère avec le lancement de deux
nouvelles consultations courant 2015,
l’une pour un programme de 2 300 m2
de bureaux et commerces en rez-dechaussée, l’autre proposant
7 200 m2 de bureaux et commerces
en rez-de-chaussée. Livraison prévue,
pour les deux programmes, en 2019.
VALLÉE DE LA CHIMIE
APPEL DES 30 :
12 OFFRES EN EXAMEN
Lancé fin 2014, l’Appel des 30, appel
à projet d’implantation au cœur de
la Vallée de la Chimie a rapproché
des opérateurs immobiliers et des
entreprises industrielles des secteurs
chimie-énergie-environnement
pour constituer des groupements
opérationnels. Les partenaires du
Comité Opérationnel de l’Appel des
30, qui réunit la Métropole de Lyon, les
propriétaires fonciers et les partenaires
techniques et financiers engagés dans
l’appel à projets, étudient actuellement
les offres afin que le Comité
Stratégique désigne les lauréats début
avril 2015.
LYON 3
SLO, LE LIVING HOSTEL
Avoir l’ambiance d’une auberge de
jeunesse et le confort d’un hôtel de
luxe ? Passer un séjour convivial en
plein centre-ville, garder son intimité
et ne pas assommer son budget ? On
l’a rêvé, SLO l’a fait… Le projet a ouvert
ses portes à la Guillotière en juin 2014
et propose 2 chambres et des dortoirs
de 2 à 8 personnes, pour un budget de
25 € à 85 €. So charming…
56
T E R R I TO I R E S
AMBITIONS
57
Techlid
Carré de Soie
UNE VALEUR SÛRE
DU BIEN INVESTIR
ET DU BIEN VIVRE
TROIS VOIX NOUS
PARLENT DE LA PROMESSE
D’UN NOUVEAU QUARTIER
Pôle tertiaire majeur de la
métropole, Techlid capitalise
sur un cadre de vie et de
travail exceptionnel au
cœur de la nature. Le parc
se développe tant par des
programmes neufs, que
des éco-rénovations sur
des bâtiments existants.
L
DLC.com, Crédit agricole
Centre-Est, Sanofi, SEB mais
aussi ACOEM acoustique,
ADP, 1000&1 repas : ces
grands comptes ou PME/PMI
de niche, partagent le fait d’être leaders
sur leur marché… et de s’être installés
sur Techlid, pôle économique ouest de
la Métropole. Elles sont plus de 6 000
entreprises à avoir fait le choix de développer l’effervescence économique du
second pôle tertiaire de la métropole
lyonnaise.
Niché entre les Monts D’or et les
Monts du Lyonnais, Techlid capitalise
sur un environnement préservé pour
développer son attractivité : 40 % des
actifs travaillent sur le territoire et y
habitent, gage d’une complémentarité élevée entre bassin de vie et bassin
d’emploi. Outre une forte qualité de
services proposés (ressources humaines,
conciergerie d’entreprise, micro-crèche,
covoiturage…), les entreprises apprécient également la présence de pôles
de recherche et d’enseignement
supérieurs sur le territoire (EM Lyon,
Centrale Lyon, ITECH…), promesse de
fertilisation croisée.
BIEN INVESTIR POUR BIEN VIVRE
Parfaitement connecté au réseau de
transport lyonnais, Techlid propose en
outre une offre tertiaire complète, autant en neuf qu’en éco-rénovation dont
la dynamique fait particulièrement
sens ici. SEB en a d’ailleurs fait le choix
pour s’agrandir et s’installera d’ici la fin
de l’année dans 9 000 m2 de surface
à Parc Mail. Quelques mois plus tôt,
l’entreprise Materne aura déménagé
dans ses nouveaux locaux de 2 000 m2
(immeuble Néovia) rénovés par Ariost.
Deux autres projets de rénovation
d’ampleur sont en cours à Limonest
(K-Ouest, 8 000m2) et Ecully (Dardilly,
3 500 m2).
Pour répondre à la demande des
entreprises, de nombreuses réalisations
neuves offrent des opportunités
d’implantation : dans la ZAC du Puy
d’or, les programmes « Les Terrasses
des bruyères » et « Plug and Play »
proposent 30 000 m2 de disponibilité à Limonest. Preuve de la variété du
territoire, un programme patrimonial
de 3 500 m2 s’apprête également à
sortir de terre, « le Vernus », à la sortie
de l’autoroute A6.
Enfin, la dynamique d’investissement
se confirme cette année avec notamment la Banque Populaire Atlantique
qui a acquis un bâtiment de 3 600 m2
et Arioste qui investit pour sa part dans
deux immeubles, « les jardins d’Eole »,
pour une réhabilitation.
BRUNO LEBUHOTEL,
PDG de Katene bureau
d’études techniques
et du Groupe Quadriplus
WOOPA c’est quoi ?
WOOPA, c’est l’association de 10 entreprises privées organisées en coopératives qui ont décidé, en 2006, de se
rapprocher et de partager leurs espaces
de vie. À partir de là, nous voulions tous
un immeuble qui nous ressemblait,
original, différenciant, vitrine de nos
savoir-faire… WOOPA est un bâtiment à
énergie positive, un des premiers.
Et WOOPA au Carré de Soie, ça va de soi ?
Oui. C’est une décision économique
rationnelle que de choisir le Carré de Soie.
Les charges foncières et locatives sont
très raisonnables ; l’accessibilité est très
bonne, particulièrement en transports en
commun. Nous avons été des pionniers
et en sommes fiers. Nous avons crédibilisé la promesse que ce quartier pouvait
attirer les entreprises, sans préjugés, par
une décision économique et que c’était
un bon calcul. Mais c’est clair, choisir le
Carré de Soie, c’est privilégier le coût
d’implantation à la valeur de l’adresse.
Un mot totem pour ce quartier ?
Accessibilité. Ou mixité. Vous savez,
nous accueillons beaucoup de visiteurs
à WOOPA, qui viennent de partout…
et tous viennent en tramway depuis
Part-Dieu ; tous voient un bâtiment
exemplaire dans un quartier en plein
développement. Tous voient des
immeubles de logement se construire,
des programmes tertiaires… Et ce qu’ont
en commun ces bâtiments, quels que
soient leurs usages, c’est qu’ils proposent
au marché des offres abordables. Avec
le Carré de Soie, la Métropole démontre
qu’elle se développe en s’enrichissant
d’un bassin de variété et d’accessibilité
complémentaire des autres spots.
La variété pour que chacun puisse s’y
retrouver, c’est cela l’important.
PAULINE REY,
Responsable communication,
Alstom Transport Régions
Bourgogne, PACA & Rhône-Alpes
Quels critères ont été déterminants
dans le choix de votre nouvelle
implantation à Carré de Soie ?
Le choix de la localisation de notre
nouveau bâtiment a été guidé par la
volonté de pérenniser notre présence
au Carré de Soie, puisque nous sommes
déjà implantés dans ce quartier depuis
plus de 40 ans. Nous souhaitons également conserver la facilité d’accès pour
nos collaborateurs avec la proximité
des transports en commun et notamment du pôle multi-modal du Carré
de Soie. De plus, DCB International, le
promoteur immobilier à qui nous louons
les terrains et bâtiments actuels, a su
répondre à nos demandes et à nos besoins. Le choix s’est donc naturellement
orienté sur cet emplacement.
ANTOINE AZZARONE,
Directeur juridique et contractuel
de Véolia Lyon Zone Grand Est
Carré de soie, comme une évidence ?
Nous voulions d’abord être associés
à la naissance d’un nouveau quartier,
comme ce fut le cas il y a 20 ans à la
Cité internationale. Nous tenions à être
associés à une nouvelle aventure, symbole de notre capacité à aller de l’avant.
Ensuite, nous souhaitions rejoindre un
quartier pilote en matière de développement durable. Il nous fallait aussi
plus prosaïquement trouver une réserve
foncière de 13 000 m2 pour accueillir
nos 650 collaborateurs. Enfin, nous tenions à assurer une forte connectivité
de notre site au réseau de transport
en commun, desservant la gare de la
Part-Dieu, l’aéroport Saint-Exupéry et
notre campus de formation de Meyzieu.
L’approche du « vivre ensemble » a
aussi été un vrai critère de choix. C’est
d’ailleurs ce qui nous a amené à créer
l’association Tous en Soie qui vise à
tisser, au sein du Carré de Soie, des
échanges et des complémentarités
avec les entreprises déjà présentes ou à
venir, pour impulser des démarches plus
collaboratives.
58
T E R R I TO I R E S
VISIONS
59
DANS
L’INTIMITÉ
DE
QUE L’ON NE S’Y TROMPE PAS, PAUL BOCUSE
N’EST PAS UN POSEUR. IL EST NATURE. DROIT.
HONNÊTE ET FIDÈLE EN AMITIÉ.
SI ICI IL PREND LA POSE DANS L’ATELIER DU
SCULPTEUR DANIEL DRUET, SOUS LES YEUX
D’UN PABLO PICASSO UN PEU FIGÉ, C’EST
POUR LA BONNE CAUSE : SON ENTRÉE AU
MUSÉE GRÉVIN. AUCUN CUISINIER AVANT LUI
N’AVAIT EU CET HONNEUR : LE PREMIER DONC.
UNE FOIS DE PLUS…
60
T E R R I TO I R E S
VISIONS
61
Ce qui est
à la mode
est déjà
démodé .
Un formidable conteur d’histoires. Avec gestes à l’appui…
Et ce jour-là, sur les palissades ceinturant la future
Brasserie de l’Ouest, Paulo joue les taggueurs !
62
T E R R I TO I R E S
VISIONS
63
Il n’y a
qu’une
cuisine,
la bonne .
Robert Dubuis chef exécutif, Paul Bocuse
en cuisine avec Raymonde et sa mère à la caisse :
le temps héroïque des premières étoiles.
En 1946, Paul a épousé Raymonde et passé avec elle
plus d’un demi-siècle sous les étoiles…
64
T E R R I TO I R E S
VISIONS
65
Travailler
comme si on
allait mourir
à cent ans
et vivre
comme si
on allait
mourir
demain .
Monsieur l’Ambassadeur !
Au Japon avec Shizuo Tsuji, fondateur des écoles culinaires
qui portent son nom, son épouse et Mado Point, on prend la pose
devant le Fuji Yama.
Aux États-Unis avec Roger Vergé, Daniel Boulud
et Gérard Nandron, halte sur la Vème Avenue.
66
T E R R I TO I R E S
VISIONS
67
Les plus belles
réussites sont
celles qui durent
.
Les vertus de l’amitié avec Robert Doisneau venu en découverte
et avec Jean Ducloux qui lui a transmis sa passion des limonaires.
« Fini le temps des bistrots ouvriers à cuisine bourgeoise, arrive
aujourd’hui celui des réceptions dans le Vatican de la bouffe
somptueuse. Preuve de l’existence de Dieu sans nul doute »,
s’enthousiasma le célèbre photographe.
AFFINITÉS
68
A
F
F
I
N
I
T
É
S
S AT I S FAC T I O N S 70 - 73
V I B R AT I O N S 74 - 8 1
P E R C E P T I O N S 8 2- 8 9
D E S T I N AT I O N S 9 0 - 9 3
A D D I C T I O N S 94 - 10 1
I L L U S T R AT I O N 10 2- 10 3
69
70
AFFINITÉS
S AT I S FAC T I O N S
71
Paul Bocuse
MONSIEUR
L’AMBASSADEUR
par Jean-François Mesplède
C’est une maison bariolée au bord d’une rivière.
Ou presque. Au sommet, devant la cheminée, dix lettres
en capitales : PAUL BOCUSE. Le nom du propriétaire
de cette Auberge du Pont, où le cuisinier le plus
emblématique de la planète exerce ses talents
depuis près de soixante ans, dont un demi-siècle
à trois étoiles au Guide Michelin, valeur de référence
(s’il en est) sur l’échelle gourmande.
« L’homme de la rivière », comme il se baptise lui-même
en référence à cette Saône qui a rythmé sa vie, est
heureux. Et il n’a jamais songé à s’installer ailleurs qu’ici
portant au sommet de la gourmandise le nom de Lyon,
« cette ville qui se trouve près de Bocuse », comme l’écrivit
un jour Gustav Heinemann, ex-président de la République
fédérale d’Allemagne. Au jeu des questions/réponses,
le chef renvoie la balle. Fermement.
Ce 25 février 1975, Paul Bocuse reçoit la Légion d’Honneur
des mains du Président de la République. Une « première »
pour un cuisinier au Palais de l’Élysée.
N
’avez-vous jamais été
tenté d’aller « voir ailleurs »
si ce n’était pas mieux ?
Je suis né en 1926 à Collonges-au-Mont d’Or, j’ai
une maison de pays, je dors dans la
chambre où je suis né, la tête au Nord
et la Saône à gauche. Je n’étais pas
un élève brillant mais je suis quand
même allé au collège. Mais, le soir ou
le matin, j’ai toujours été attiré par
cette rivière. On lui doit beaucoup et
à une époque, elle nous a largement
nourris quand j’allais pêcher des
brochets ou des carpes (Un temps). Je
suis l’homme de la rivière. On savait
piéger, on se baignait et parfois on
allait même chercher des noyés…
Cela m’intéressait beaucoup plus
que l’école et j’ai ensuite appris la
géographie en voyageant.
Justement les voyages... Vous n’avez
jamais été tenté de rester au Japon
ou aux États-Unis ?
Il y a toujours eu, à Lyon, une forte
tradition culinaire et des cuisiniers
de talent. J’ai dit que Lyon est une
ville qui donne faim et que sa situation privilégiée permettait de travailler les meilleurs produits et de boire
les meilleurs vins. Je n’ai donc pas
été tenté. J’ai commencé la cuisine
72
AFFINITÉS
S AT I S FAC T I O N S
pendant la guerre, je me suis ensuite engagé,
j’ai été démobilisé, j’ai travaillé au col de la
Luère chez la Mère Brazier, à Vienne chez
Fernand Point qui m’a envoyé à Paris chez
Lucas-Carton. J’ai fait les saisons à Megève
puis, dans les années cinquante, je suis
revenu auprès de mon père. Définitivement.
Et, plus tard, vous avez mis votre nom en
lettres capitales sur cette maison famille…
Vous savez, mon grand-père avait vendu le
fonds de commerce et le nom que mon père
n’a jamais pu lui-même donner à son affaire.
Alors quand j’ai pu le récupérer, je l’ai mis en
haut du toit. Les gens ne savent pas ce que
sait de perdre un nom…
Et vous êtes peu à peu monté vers
les sommets étoilés !
Avec mon père, nous avons eu la première
étoile en 1958. Je pense que c’est Louis
Rouchy, le propriétaire de la Brasserie Le Nord,
qui avait orienté le Guide Michelin chez
nous. Mais nous n’avons pas fait de fête
particulière. Il n’y avait pas à l’époque le
même engouement autour des étoiles.
En 1960, pour la deuxième étoile, c’est mon
ami de Roanne, Jean Troisgros, qui m’avait
averti. En fait, le guide était envoyé en
avance chez les concessionnaires de pneus
et l’un d’entre eux le lui avait dit. Déjà, à
cette époque, j’avais commencé à aller chez
Michelin où une secrétaire nous recevait.
On nous parlait toujours de la nécessité
d’un accueil de qualité.
73
“ Quand on pense
avoir réussi,
c’est parfois
qu’on a loupé ”
La brigade de Bocuse à Collonges dans les années cinquante.
Jacques Marguin, Fritz, Irma et Georges Bocuse, Roger Jaloux et Flambeau (au premier rang)
Raymonde et Paul Bocuse, Robert Subra, Auguste Liautaud, Pierre Orsi et Marcel Chaussière (au deuxième rang)
permis aux cuisiniers d’être fiers de leur
métier. (Songeur) J’ai fait sortir les chefs de
leur cuisine mais aujourd’hui il faudrait bien
qu’ils y reviennent…
Lyon a toujours été une ville bien notée par le
Guide Michelin. Pensez qu’en 1936, il y avait
35 étoiles pour une vingtaine de restaurants.
C’est à cette époque que Curnonsky, le
« Prince des Gastronomes » a sacré Lyon
« capitale mondiale de la gastronomie ».
Trente ans plus tard, en 1966, il y avait 26
étoiles pour 17 établissements. Et je pense
qu’après Paris, Lyon est toujours la ville la
plus étoilée de France. Je n’avais pas grand
mal à être l’ambassadeur et je suis allé au
Japon ou aux Etats-Unis avec mes amis
cuisiniers. Et nous avons su faire venir les
gens à nous avec l’organisation du SIRHA,
avec ce concours du Bocuse d’Or où de
nombreux pays sont représentés et que
certains ont qualifié de Prix Nobel de la cuisine. Je n’imaginais pas qu’il puisse se faire
ailleurs qu’à Lyon.
Avez-vous alors pensé à la consécration
suprême ? A cette troisième étoile qu’avaient
obtenus Eugénie Brazier et Fernand Point ?
(Un temps) Elle me paraissait bien loin. Mais
je me suis dit, après la deuxième pourquoi
pas trois ? Et c’est arrivé en 1965 où j’étais
le onzième à ce niveau et le plus jeune de
l’après-guerre (NDLR : à 39 ans). Cela avait
eu un gros retentissement et on a alors
beaucoup parlé de Lyon puisqu’il y avait
eu sept ou huit pages dans Paris Match.
Par la suite, je peux dire que je n’avais pas
forcément peur de la perdre mais la sortie
du guide restait pour nous un moment
particulier...
Vous étiez le chef de file d’une nouvelle
génération et l’ambassadeur de votre ville…
C’est vrai que quelques années plus tard,
avec d’autres chefs eux aussi propriétaires de
leur affaire, nous avons lancé le mouvement
de la Grande Cuisine Française, devenue
Nouvelle Cuisine à l’initiative de Gault
et Millau. Peu à peu, je pense que cela a
« La Saône est mon repère et je n’ignore rien
de ses colères » professe Bocuse. Preuves à l’appui !
C’est une belle réussite non ?
Sans doute. Mais quand on pense avoir réussi,
c’est parfois qu’on a loupé. La plus belle réussite, c’est la santé. Je ne me grise pas. Je pense
qu’il faut rester les pieds sur terre. Le robinet
coule mais peut s’arrêter demain (sic). Mon
style de cuisine est resté le même. J’ai
entendu parfois « Bocuse est ringard ». C’est
vrai, Bocuse est ringard avec 2 200 couverts
par jour à Lyon. Si nous n’étions pas ringard,
il n’y aurait plus rien pour les autres (rire).
POIDS
ET MESURES
J’ai toujours milité pour une cuisine identifiable, avec des os et des arêtes, servie dans
des assiettes normales. Si on avait voulu
faire autre chose, on aurait pu. Mais chez
nous, il n’y a pas de seringue, pas de siphon.
On ne fait pas de cuisine virtuelle.
L’important reste la qualité du produit et la
transmission de notre métier. C’est un peu
comme la musique. Derrière Beethoven, il n’y
a pas eu grand monde mais une fois qu’on
n’est plus là, les gens font ce qu’ils veulent.
Il faut travailler comme si on allait mourir à
cent ans et vivre comme si on allait mourir
demain. La vie est un gag et il ne faut pas
trop se prendre au sérieux car finalement la
vie est trop courte.
Bon an, mal an,
on peut estimer que
dix mille personnes
dégustent quotidiennement du Bocuse
dans le monde entier.
Autrement dit, plus
de trois millions et
demi de personnes
sur l’année. La
population de Berlin
ou une fois et demi
celle de Paris.
À LA BONNE
HEURE !
Dans le jargon des
gourmets, le TGV
partant à 9 h 58 de
la gare de Lyon
est baptisé « TGV
Bocuse » car il
permet de s’installer
à table pour 12 h 30 !
74
AFFINITÉS
V I B R AT I O N S
75
Anooki
RENCONTRE
AVEC LES DEUX
INUITS PRÉFÉRÉS
DES LYONNAIS
Deux petits Inuits ont conquis le cœur des internautes
et du public de la Fête des Lumières de Lyon, remportant une nouvelle
fois le Trophée des Lumières 2014 – France 3 Région - avec leur prestation
sur la façade de l’Opéra en décembre dernier.
Rencontre avec leurs créateurs lyonnais, Moetu Batle et
David Passegand, vivant une success story comme on les aime.
I
ls ont l’air angélique sur leur banquise. Si
mignons qu’ils se permettent d’évoquer
des sujets controversés sur un ton
parfaitement sarcastique, à grand renfort
d’onomatopées et de bruitages : le rachat
du PSG au Qatar, le nucléaire, les Anonymous
ou Céline Dion… tout y passe ! Découverts par le
public des Lumières en 2012, les Anooki sont nés
d’un bureau de création lyonnais, voilà bientôt
7 ans…
LE PLATEAU DE LA CROIX-ROUSSE
EN GUISE DE BANQUISE
Rencontrés sur les bancs d’une école de design
parisienne, Moetu Batle et David Passegand
créent Inook en 2000, bureau de création
interactive, audiovisuelle et graphique. « Inook
en inuit, cela veut dire deux individus », raconte
David. « On aime cette idée d’une peuplade
éloignée, qui prend du recul sur notre monde
ultra-connecté et hyperactif, qui ouvre à
chaque fois une sorte de page blanche ».
Débarquée à Lyon en 2003, l’équipe de designers
ouvre son bureau au cœur de la Croix-Rousse,
empoche une Griffe Lyonnaise dans l’élan et
séduit rapidement les clients avec ses créations
web et vidéo. Une affinité toute particulière se
dessine avec les sujets culturels : Biennales de
Lyon depuis 6 ans, Musée des Beaux-Arts de
Lyon, Musée des Confluences, Musée du Quai
Branly, Fondation Louis Vuitton, etc. Les Anooki
dans l’histoire ? Un succès venu des internautes
- presque - par hasard…
UN ÉCRAN DE VEILLE AU SUCCÈS
FULGURANT…
2008. Tout part d’une simple idée : donner
vie aux deux personnages composant le
logo Inook dans un amusant écran de veille.
Lancée sur la toile, l’animation est un succès
immédiat. « Nous avons eu des centaines de
milliers de téléchargement, des témoignages
d’internautes. On a compris que l’on tenait
quelque chose… », se souviennent-ils. Un
quelque chose qui plaît à tous les publics et
donne envie au duo de transposer cet univers
dans son cœur de métier : le multimédia.
DÉBUT D’UNE SUCCESS STORY
David et Moetu créent alors la société de
production Aglagla avec le producteur Marc
Guidoni. Premier défi : se lancer dans des appels
à projets pour « tester » le concept. Lauréats des
Ateliers Orange de la Création, ils décrochent
dans la foulée leur premier spectacle sons et
lumières pour la Fête des Lumières de Lyon
2012. En projection sur la gare Saint-Paul, les
deux Anooki se dandinent face à un public
conquis, qui leur offre leur premier Trophée des
Lumières.
Départ immédiat pour les Émirats Arabes Unis
à l’occasion du Sharjah Light Festival, puis
quelques mois plus tard, dans les valises de la
Ville de Lyon en charge de la programmation
du Dubaï Festival of Lights. Moetu et David
en sont presque essoufflés : « Au retour de ces
expériences, nous avions très envie de revenir à
Lyon et Jean-François Zurawik, directeur des
événements de la Ville, nous a proposé l’Opéra
pour les Lumières 2014 ! Un mécène, la CNR, a
même soutenu le projet… »
2014, LES ANOOKI S’INVITENT
À L’OPÉRA
Objectif Lumières ! Les deux directeurs de
création montent rapidement leur équipe :
un animateur effets spéciaux pour la 3D,
un animateur 2D pour les Anooki, un comédien
voix, le studio lyonnais Miroslav Pilon pour le
son et enfin le musicien Klimperei, qui avec ses
glinglins et ses pipeaux, créera LA musique.
Claps de mains, A, N, O, K et I pour seules paroles,
chorégraphie entraînante et simple, tout est
réuni pour faire danser les Lyonnais, avec un
lieu presque magique pour créer une ambiance
« cocon » face à l’Opéra. Les spectateurs se
prennent au jeu, reprenant en tapant des mains
« la chanson des Anooki ».
UN FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS : LE PUBLIC
Moetu et David en sont sûrs : « On sent une
sorte de maturité qui arrive dans les spectacles
proposés. Les Lyonnais sont devenus exigeants.
Ils aiment le côté « Whaouh », mais l’effet pour
l’effet ne marche plus, sauf à être un excellent
plasticien comme Yves Moreaux en 2014 à
Saint-Jean. Le spectateur veut vivre quelque
chose, se laisser raconter une histoire. Nous
voulions créer en s’amusant la Macarena des
Anooki, espérant secrètement que les Lyonnais
dansent devant l’Opéra... Ça a littéralement
dépassé nos espérances ! ». C’est décidé, le
public veut participer !
ANOOKI
SUR FRANCE 4
Les Nouvelles
Écritures de
France Télévisions
s’intéressent
aux deux Inuits
en 2014 et
commandent
une web-série de
31 épisodes de
20 secondes,
diffusés sur
www.france4.fr
en décembre 2014.
Retrouvez-les
sur www.anooki.
com/la-serie/
76
AFFINITÉS
V I B R AT I O N S
77
régionaux, des ateliers, des restaurants éphémères, le plus grand plateau de fromage au
monde… et la fameuse soupe de Monsieur Paul.
Près de 10 000 personnes s’y sont donné
rendez-vous ! Nous avions des contraintes, ne
pouvions ni mobiliser le tunnel plus longtemps,
ni faire entrer plus de 3 000 personnes à la
fois. Il y a eu du monde, un peu trop de monde
d’ailleurs puisque tous n’ont pas pu entrer mais
c’est bien la preuve du succès du concept. Pour
la prochaine édition, nous tiendrons compte de
cet enthousiasme !
VIVEMENT...
2016 !
Face au succès
rencontré par Big,
Grand Lyon,
la métropole, la
Ville et GL Events
organisateur
de l’événement,
ont conclu la
reconduite de la
Biennale dès l’an
prochain dans
les rues de Lyon.
Un décalage
volontaire avec
le Sirha pour une
organisation
plus sereine.
Professionnels et
grand public auront
donc chacun leur
année…
LYON EST LA CAPITALE DE
LA GASTRONOMIE ET L’AFFIRME…
Biennale Internationale du Goût
LYON
RÉ-AFFIRME SA
PLACE DE CAPITALE
DE LA GASTRONOMIE
Dans les rues de Lyon du 24 au 28 janvier dernier, sous le tunnel piéton de la Croix-Rousse,
dans les restaurants, sous les platines de Djs au Sucre… Big ! La Biennale Internationale
du Goût a rassemblé des milliers de Lyonnais autour de leur sujet préféré : la gastronomie.
Marie-Odile Fondeur, Directrice Générale du Sirha et de Big (GL Events Exhibitions) revient
sur une réussite gustative et événementielle.
D’
OÙ VIENT L’ENVIE
DE CRÉER CETTE
BIENNALE ?
L’idée a germé dès
les débuts du Sirha,
depuis plus de 30 ans réservé aux
professionnels. Les exposants nous
ont toujours fait part de leur désir
d’inviter leurs clients, de partager avec
eux l’émulation générale. Côté grand
public, ce salon fait envie, notamment
avec les concours du Bocuse d’Or ou la
Coupe du Monde de la pâtisserie qui
sont médiatisés.
Nous voulions ouvrir cela en pleine rue
et partager cette fête avec les Lyonnais.
Notre ambition était aussi de faire
rayonner l’ambiance du salon audelà des portes d’Eurexpo, pour qu’un
exposant ou visiteur du Sirha soit
accueilli dans une ville vibrant pour la
gastronomie durant 5 jours.
La Mairie de Lyon et la Préfecture
nous ont suivi à 100 %, en déposant
par exemple un arrêté pour autoriser
les restaurants et débits de boissons
à rester ouverts jusqu’à 4 heures du
matin. Institutions, chefs, habitants…
tous attendaient cet événement !
QUELS ONT ÉTÉ LES TEMPS FORTS ?
Le Festiv’Halles a réunit 1 200 personnes
aux Halles de Lyon, le FoodTruck n Troc
aux Puces du Canal plus de 300
personnes… Tout a été un vrai succès,
beaucoup de restaurants ont joué
le jeu de Big. Mais le Tunnel du Goût
a véritablement été le moment
clé. Fermer le tunnel piéton de la
Croix-Rousse a été particulièrement
ambitieux !
Nous avons réuni sur 1,7 kilomètre des
dégustations, des ventes de produits
Au-delà d’être plus sensibles à la cuisine que
partout ailleurs, les Lyonnais ont la chance
d’être entourés de très bons produits avec de
nombreuses AOC et AOP jusque dans la Vallée
du Rhône. Nous avons des chefs de renom, des
savoir-faire uniques. Pour ceux qui doutent
encore de la place de Lyon comme capitale
mondiale de la gastronomie, Big a été une
nouvelle réponse.
DE LA BOUCHE
AUX OREILLES
LE SIRHA, « LÀ OÙ NAÎT LA TENDANCE ».
JUSTEMENT QUELLE EST-ELLE ?
Le Sirha a accueilli cette année 189 028 visiteurs
très exactement et près de 20 000 chefs du
monde entier. Nous sommes fiers de dire
qu’il est LE rendez-vous incontournable de la
gastronomie.
Ce salon est aussi un catalyseur d’innovations
culinaires. Le moelleux au chocolat ou la
crème brûlée y sont nés ! Aujourd’hui vous les
retrouvez dans la grande distribution. Demain,
nous allons revenir à l’identité des produits.
Le consommateur veut les reconnaître dans
son assiette. Nous allons aussi apprendre à
manger différemment, accommoder nos restes,
cuisiner des matières premières moins nobles
par manque de ressources, de la sardine à
la pelure de légume.
On va de plus en plus se jouer des contrastes, en
cuisinant vapeur tout en osant la transgression
totale en pâtisserie, en consommant « glocal »,
un néologisme pour global et local…
Les tendances sont très variées, nous éditons
un Trends and Ideas Book 2015-2019, compilant
les résultats d’une étude réalisée par le World
Cuisine Summit pour le Sirha, auprès de plus de
600 experts internationaux dans 20 pays.
Mais si je devais donner LA tendance, ce serait
celle du plaisir…
Djs et chefs ont fait
le show au Sucre
160 gourmets ont
eu la chance de
se donner rendezvous au Sucre le
26 janvier dernier
pour assister à
une première en
Europe.
Sur le rooftop le
plus tendance
de Lyon, trois
Dj’s ont mixé en
live, au rythme
de la cuisine de
trois chefs de
renom, dressant
leurs assiettes
sur scène :
Marc Boissieux
(vainqueur de
masterchef 4),
Hubert Vergoin
(Substrat) et Tony
Ejarque (Le diable
se déguise en
gâteaux).
78
AFFINITÉS
V I B R AT I O N S
79
PAOLA JESSON,
co-fondatrice de Cobees, société
organisatrice de l’événement
où est venue l’idée de créer
un événement professionnel
dédié à l’internet des objets ?
L’OBJET
CONNECTÉ
FAIT
SALON
Du constat qu’il n’existait
pas en France et en Europe
d’événements exclusivement professionnels,
alors que c’est un secteur prometteur : on
parle d’un marché mondial de 1 900 Mds de
dollars à l’horizon 2020. L’idée s’est très vite
imposée de l’installer en Rhône-Alpes, première
région industrielle française, en s’appuyant
sur Grenoble et son réseau d’entreprises
technologiques, Saint-Etienne orientée sur le
design et Lyon dotée d’une filière numérique
déjà très organisée. Le choix final s’est porté sur
Lyon pour sa dimension stratégique, au cœur
de l’Europe.
SIdO constitue la vitrine d’une filière en
cours de structuration ?
SIdO s’appuie sur le soutien de la Région
Rhône-Alpes, de Grand Lyon la Métropole et
du programme ExpoBooster ainsi que de tous
les réseaux professionnels actifs autour de
l’IdO1. Cette caisse de résonnance nous permet
de compter pour la première édition sur une
centaine d’exposants inscrits, représentants
de la filière technologique, des métiers de
la conception, du digital ainsi que l’offre
académique et universitaire.
Côté visiteurs, nous attendons près de 3 000
décideurs professionnels, nationaux et européens, représentants en grande partie du
secteur industriel. Nous espérons leur faire vivre
une expérience unique et mobilisons de grands
speakers comme Mario Campolargo (Director
Net Futures, DG CONNECT at European
Commission), Dieter May (Senior Vice-President
Digital Business Models - BMW Group), Bruno
Bonnel (Robopolis)…
Plus qu’une vitrine, SIdO a pour ambition de
contribuer à la création et à l’organisation de
cette filière. De nombreuses questions se posent
aujourd’hui : quels nouveaux usages, qui sont les
acteurs, où sont les leviers de croissance, quels
sont les business models adaptés… L’objectif de
SIdO est de réunir les acteurs de cet écosystème
pour apporter un maximum de réponses. Par
ailleurs, l’internet des objets amène à créer
des convergences entre deux mondes qui
n’interagissent pas ou peu : les industriels qui
doivent se digitaliser et ont besoin d’être plus
agiles et les startup qui ont cette souplesse et
cherchent des partenaires pour faire grandir
leur projet. Pour l’ensemble des acteurs, SIdO
doit contribuer à créer davantage de valeur et à
la pérenniser en organisant la filière.
Qui en sont les acteurs ?
1
programme
de conférences
enjeux,
prospectives
et usages
1
cycle de
workshops
études de cas
/ solutions
technologiques
1
exposition
showroom
techno
et usages
Des rendez-vous
d’affaires
planifiés
à l’avance
1
espace de
co-working pour
les startups
100
exposants
2 000 m2
d’exposition
Le programme : www.sido-event.com
Deux jours pour organiser une filière et impulser de nouvelles
complémentarités, c’est le challenge auquel doit répondre SIdO, un
événement professionnel unique en France dédié à l’internet des objets.
Rendez-vous les 7 et 8 avril prochain, à la Cité internationale de Lyon.
1
3 000
visiteurs
attendus
Internet des objets / Minalogic, Cap’Tronic - Jessica France, Embedded France, Imaginove, ARDI Rhône Alpes, ENE, Cluster Edit, i-care, Thésame,
Rezopole, Transition Numérique +
80
ONLY
NEWS
AFFINITÉS
V I B R AT I O N S
INNOROBO
VOIT GRAND !
Du 1er au 3 juillet,
le salon et congrès
international de la
robotique prend place
une nouvelle fois à la
Cité Centre de Congrès
de Lyon. Cette année
l’événement prend de
l’ampleur et couvrira
6 thématiques phares :
• les Smart Cities ;
• l’usine du futur ;
• la robotique de
terrain ;
• la robotique médicale
et de santé ;
• la maison intelligente ;
• les nouvelles
technologies.
Un rendez-vous clé
autour d’expositions
et de conférences
réunissant les plus
grands intervenants
mondiaux.
Les acteurs locaux de la robotique et des objets connectés se préparent
à la deuxième édition des Robot Times Connect en mars 2015.
Du networking professionnel dans un format réellement original.
ichel Roboam, Senior Advisor
to the Head of Manufacturing
d’Airbus sera le grand témoin de
la deuxième édition des Robot
Times Connect. Son intervention,
centrée autour de la vision de l’usine du futur
par Airbus, donne le « la » d’un événement
atypique en France, réservé aux professionnels
de la robotique et des objets connectés.
Nés en novembre 2014, les Robot Times
Connect concernent trois types d’entreprises :
les fournisseurs de « briques technologiques »,
les concepteurs et fabricants de robots
et d’objets connectés et les utilisateurs
professionnels de robots ou d’objets connectés.
Des univers qui s’adressent à des marchés
différents et fonctionnent encore en silo,
alors que leurs complémentarités peuvent
être créatrices de valeur... « L’enjeu de cet
événement vise justement à décloisonner et
impulser de nouvelles convergences », explique
Benoit Georges, journaliste spécialisé en
technologie / prospective et animateur de la
première édition.
UN CASTING TRIÉ SUR LE VOLET
Son originalité ? « Par rapport à des temps forts
comme Futur en Seine ou Osons la France, elle
réside dans la capacité à mixer informations
de filières, tables rondes et prises de contact
sur un format court d’une soirée », poursuit
Benoit Georges. Le casting est trié sur le volet :
« participants comme intervenants sont des
experts dans leur domaine, ce qui donne lieu à
des échanges très pointus alors que les secteurs
d’activité concernés - la robotique et l’internet
des objets - sont vastes ».
Pour Nicolas Cubaud, patron d’EyeSnap qui
a participé à la première édition, « les Robot
Times Connect sont un bon moyen de se faire
connaître en attendant d’être reconnus ».
Les chiffres le montrent : les 120 personnes
présentes en novembre dernier ont déclaré avoir
rencontré à titre individuel plus de 9 personnes
en moyenne lors du cocktail et avoir noué plus
de trois contacts intéressants. Certains ont
même débouché sur la signature de contrats,
notamment autour du showroom : la société
Awabot va, par exemple, s’appuyer sur le réseau
de distribution d’Orange, début 2015, pour
commercialiser ses robots Beam.
Les Robot Times Connect ont pour particularité
de cibler en majorité les entreprises situées
sur le territoire de la métropole lyonnaise et
sur celui du Pôle Métropolitain (Saint-Étienne
Métropole, VienneAgglo et la Communauté
d’Agglomération Porte de l’Isère). Organisé et
financé par le Grand Lyon, l’événement vise à
faire du territoire un acteur de référence en Europe
des rencontres, projets et entreprises robotique /
objets connectés. Tout en s’appuyant sur ses
points forts pour les développer davantage :
la 3ème édition s’annonce comme un « mix »
prometteur des Robot Times Connect et des
Biotuesday, pour créer de nouvelles résonnances
entre robotique et neurosciences…
“ les Robot
Times Connect
sont un bon moyen
de se faire connaître
en attendant d’être
reconnus ”
RETOUR
D’EXPÉRIENCE
120
personnes
présentes
au Sucre
9
le nombre moyen
de personnes
rencontrées lors
du cocktail
3
le nombre moyen
de contacts
« intéressants »
noués (réponse
à un besoin,
client potentiel,
partenaire
potentiel,…)
81
82
82
AFFINITÉS
PERCEPTIONS
83
Neurosciences
L’INTELLIGENCE
COLLECTIVE FAIT LA
COURSE EN TÊTE
Pourquoi voit-on double quand on a trop bu ? Pourquoi se souvient-on de nos rêves ?
Comment éduquer un robot compagnon ? Autant de questions qui relèvent des champs
d’étude des neurosciences au même titre que les troubles de l’attention chez l’enfant,
l’épilepsie, les pathologies psychiatriques ou les maladies neurodégénératives de type
Parkinson ou Alzheimer. De la cellule au comportement et de la paillasse au patient,
plus de 500 chercheurs et cliniciens collaborent sur le Neurocampus lyonnais et cultivent
la spécificité d’une excellence reconnue à l’échelle mondiale.
«
Quand on fait visiter
le site de l’hôpital neurologique Lyon Est à
des chercheurs étrangers, ils sont fascinés
par la concentration des moyens de
recherche, la proximité entre les laboratoires de recherche fondamentale
et les patients. Chercheur en biologie cellulaire, médecins, réanimateurs
neurophysiologistes, développeurs de
logiciels, psychiatres… Tout le monde
est là, au plus près des malades dans
l’un des plus gros hôpitaux de spécialités en neurologie et neurochirurgie
d’Europe. Une telle densité est unique
en Europe » nous déclare François
Mauguière, Directeur de la fondation
Neurodis qui œuvre pour le financement de la recherche sur le handicap
neurologique et psychiatrique.
Sous l’impulsion du CNRS, de l’Inserm,
de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et
en partenariat avec les Hospices Civils
de Lyon, la communauté des neurosciences lyonnaise s’est concentrée dans
ce qu’il convient maintenant d’appeler
le Neurocampus. Pour Olivier Bertrand,
Directeur du Centre de Recherche en
Neurosciences de Lyon (11 équipes
pluri-disciplinaires pour 380 membres),
la création du Neurocampus s’inscrit
dans une continuité historique : « L’ambition du projet, c’est de concentrer sur
un seul lieu, disciplines et moyens pour
regrouper et enrichir notre expertise.
Notre force et notre particularité est de
cultiver la proximité entre les approches,
entre la recherche fondamentale, les
développements technologiques et
l’application clinique. Le Neurocampus,
c’est un site unique, ce sont dès maintenant de nouvelles infrastructures
techniques et très prochainement deux
nouveaux bâtiments qui offrent plus
“ Lyon est certainement
l’un des meilleurs endroits
du monde pour travailler
en neurologie fonctionnelle ”
que jamais les moyens concrets de l’excellence, notamment avec l’imagerie,
ainsi que la visibilité internationale
dont nous avons besoin pour attirer
des talents ».
800 MILLIARDS D’EUROS EN 2010
Mais que recouvre le champ des
neurosciences ? François Mauguière,
Professeur de Neurologie à l’Université Claude Bernard Lyon 1, neurologue
consultant à l’hôpital Neurologique
Pierre Wertheimer propose une porte
d’entrée par les pathologies : « d’abord
les maladies neurologiques qui sont
liées à un dysfonctionnement ou à
des lésions du système nerveux telles
que l’épilepsie, les douleurs centrales,
les accidents vasculaires cérébraux…
Ensuite, il y a toutes les maladies qui
vont toucher non pas les neurones euxmêmes (non pas le corps des cellules),
mais « les câbles » entre les différentes
parties du cerveau, par exemple la
sclérose en plaques. Et puis viennent
les maladies neurodégénératives, où
une dégénérescence des neurones est
en cause : la maladie de Parkinson, la
sclérose latérale amyotrophique (SLA),
et puis bien sûr, la maladie neurodégénérative par excellence, Alzheimer.
Enfin, le champ de la psychiatrie et des
maladies mentales. Grâce à l’imagerie,
on découvre des anomalies de la transmission neurochimique dans certaines
grandes pathologies du système nerveux pour essayer de comprendre
pourquoi un cerveau peut se mettre à
produire des idées erronées, des idées
délirantes, des hallucinations. »
Le panel des pathologies concernées est
donc très important. Selon l’European
Brain Council, le coût annuel des Maladies neurologiques et psychiatriques
en Europe s’élevait en 2010 à 800 milliards d’euros . Ce sont des affections le
plus souvent chroniques qui touchent
220 millions de personnes selon l’Institut
Européen de Bioéthique… d’où l’importance de pôles tels que le Neurocampus
qui développent des stratégies de
recherche et de soins optimisés.
UNE STRATÉGIE PRAGMATIQUE
ET AMBITIEUSE
Pour Olivier Bertrand, la stratégie qui
se déploie autour du Neurocampus
concrétise une ambition et une vision
partagée : « Le cerveau est complexe ;
pour avancer dans sa compréhension,
il faut croiser les approches et modéliser les résultats. Comprendre le cerveau
dans son fonctionnement normal, c’est
aussi comprendre ce qui se passe lorsqu’il
y a une pathologie. En travaillant à la fois
aux niveaux cellulaires et moléculaires en
biologie, au niveau des dynamiques et des
interactions des réseaux et sur les comportements et la cognition, nous traçons
un chemin pluridisciplinaire orienté vers la
compréhension des différentes fonctions
du cerveau : l’attention, la perception, la
mémoire, la préhension… mais aussi les
émotions, les interactions sociales, le rêve…
Cartographier l’activation du cerveau
quand vous prenez une tasse à café avec
votre main, c’est avancer sur les méthodes
de rééducation fonctionnelle et c’est aussi
augmenter notre capacité d’apprentissage
à un robot. »
La stratégie scientifique et clinique
du pôle neuroscience s’inscrit dans le
« Human Brain Project », un projet européen de 10 milliards d’euros sur 10 ans
dont le but est d’affiner la compréhension du cerveau par la modélisation.
84
85
AFFINITÉS
PERCEPTIONS
Lyon y participe sous l’angle de l’épilepsie
et de l’imagerie en collectant des
données avec la plateforme d’imagerie
multimodale CERMEP.
Les projets fourmillent sur le site de
Neurocampus : inauguration en 2015 de
cinq plateformes de haute-technologie
portées par l’Institut CESAME – Cerveau
et Santé Mentale – ; démarrage de la
première plateforme d’imagerie hybride
IRM-TEP en France combinant imagerie
anatomique et métabolique ; ouverture
en 2016 du premier Institut Européen
dédié à l’épilepsie dans le bâtiment
IDEE où seront réunis en un même lieu
médecins, chercheurs, industriels spécialisés et association de patients mobilisés
autour de cette pathologie ; école doctorale « neuroscience et cognition depuis
2009, signature en septembre 2014 d’un
accord de partenariat entre la Fondation
Neurodis de Lyon et celles de l’Aston
Brain Centre de Birmingham sous l’égide
des élus des deux villes jumelles… »
Une dynamique qui fait dire à
François Mauguière que « la vraie
force de Lyon, c’est la structuration et
la mutualisation des plateformes et
des ressources. Avec les capacités d’imagerie du CERMEP, la multidisciplinarité du Centre de Recherche
en Neurosciences de Lyon (CRNL),
l’Institut des Neurosciences Cognitives qui se consacre aux relations
entre la cognition et le fonctionnement du système nerveux central, et
l’Institut cellules souches et cerveau,
qui travaille en biologie sur les cultures
cellulaires souches pour développer des
neurones qui pourraient remplacer les
neurones qui dégénèrent, Lyon est certainement l’un des meilleurs endroits
du monde pour travailler en neurologie
fonctionnelle ».
REMÉDIATION ET BIG DATA
François Mauguière, pionnier de l’enregistrement des signaux produits par le cerveau par stéréo-électro-encéphalographie rappelle que « les grands progrès de
la neuroscience doivent beaucoup aux
physiciens et aux ingénieurs. Pratiquement toutes les techniques d’imagerie
cérébrale apprises pendant mes années
d’études dans les années 70 ont été
abandonnées. C’est un changement de
monde total. L’imagerie a été une révolution pour les neurosciences et nous a
fait entrer dans une ère de Big Data du
cerveau. La collecte des signaux du
cerveau ouvre des perspectives énormes
dans la correction des dysfonctionnements
des réseaux neuronaux. La neurostimulation qui consiste, à stimuler ou modifier
un réseau neuronal pour le reformater
fonctionnellement, est un axe prometteur.
Capter et utiliser les signaux émis par le
cerveau pour compenser un handicap
permet aujourd’hui par exemple à un
patient enfermé sur lui-même, car incapable de se mouvoir ou de communiquer
par le langage (locked in syndrome),
mais dont le cerveau fonctionne, de pouvoir manipuler mentalement des objets
et communiquer à partir uniquement de
signaux émis par son cerveau. »
Parce qu’elles permettent de mieux
comprendre le fonctionnement du
cerveau humain, les évolutions technologiques en neurosciences ouvrent
des pistes thérapeutiques innovantes.
L’innovation technologique nourrit
l’innovation comportementale avec des
thérapies non pharmacologiques qui
ouvrent des perspectives de soins
personnalisés, notamment par la stimulation cérébrale, la remédiation cognitive ou
la réhabilitation par entraînement.
Par exemple, les équipes d’Alessandro
Farnè travaillent au CRNL en recherche
fondamentale pour comprendre les
fonctions cérébrales normales et leurs
dysfonctionnements grâce à la neuroimmersion en utilisant des systèmes de
réalité virtuelle de dernière génération
et outils neuroscientifiques performants.
Les applications cliniques utilisent la
réalité virtuelle et les interfaces cerveau-machine pour la stimulation et la
rééducation cognitive. Concrètement ?
Par la pensée et par les signaux qu’ils produisent, deux individus peuvent jouer à
« Puissance 4 » sans bouger ou échanger
oralement. Cliniquement, en intégrant
le jeu dans la rééducation d’un patient,
ses performances sont meilleures (voir
photo goal). Ces interfaces cerveauordinateur, développés par Jérémie
Mattout au CRNL, offrent dès aujourd’hui
des outils d’entrainement de l’attention
et de rééducation au même titre que
la neurorobotique ou les robots
compagnons peuvent apporter de
l’assistance à des patients handicapés.
Le regroupement programmé de tous
les acteurs des neurosciences de Lyon sur
le Neurocampus confirme, si besoin était,
le rôle de premier plan de la métropole en
Europe et dans le monde.
François Mauguière précise, non sans
malice, que « Lyon dispose en gastronomie de l’andouillette, du tablier de sapeur
et de la cervelle de canut et qu’en sciences,
l’excellence lyonnaise s’exprime dans la
recherche sur le cancer et les maladies
infectieuses et dans les Neurosciences.
Il convient de ne pas se disperser car si
l’on sait faire venir les talents, on n’en
retient pas assez. Par ailleurs, chacun
sait que la science, la recherche et le
progrès ne se développent jamais aussi
bien qu’en discutant autour d’un café,
Le Neurocampus offre cette possibilité
de dialogue interdisciplinaire permanent. Il faut capitaliser sur cet acquis car
l’âme de Lyon, pour moi, c’est le sérieux, le
travail et la collaboration efficace et
conviviale. » Une posture que Léonard de
Vinci aurait pu partager comme il offre sa
maxime aux équipes des neurosciences de
la métropole : « Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres »…
86
AFFINITÉS
PERCEPTIONS
87
FÊTE DES
LUMIÈRES
2014
La 16e édition de la Fête des Lumières a fait briller, du 5 au 8 décembre
2014, les yeux de plus de 3 millions de visiteurs. Venus du coin de la rue
ou du bout du monde, ils se sont pressés pour (re)découvrir la ville sous
son meilleur « jour » au travers des installations de plus de 70 artistes.
Couleurs, poésie, émotions, contrastes… la magie était, comme chaque
année, au rendez-vous.
CROIX-ROUSSE
« ÉCLAIRER
SA FENÊTRE,
SON IMMEUBLE,
SA VILLE :
C’EST ÇA
L’ESPRIT
LYONNAIS ! »
PALAIS DE JUSTICE
« JE VIENS
POUR LA
SIXIÈME
FOIS ! 100%
ADDICTED ! »
CONFLUENCE
« J’AIME L’AMBIANCE UN
SOIR DE SEMAINE. ON EST
ENTRE LYONNAIS. »
CATHÉDRALE SAINT-JEAN
« C’EST
PARFAITEMENT
BEAU.
ON A ENVIE
DE RESTER
3, 4, 5 SÉANCES
D’AFFILÉE ! »
HÔTEL DE VILLE
« MERCI
LE MÉTRO
GRATUIT ! »
PARC DE LA TÊTE D’OR
PLACE BELLECOUR
« JE SUIS
UNE ENFANT
À QUI L’ON
A RACONTÉ
UNE HISTOIRE
MAGIQUE,
J’AI LES
LARMES
AUX YEUX… »
« MAGNIFIQUE »
88
AFFINITÉS
PERCEPTIONS
89
RÉTROSPECTIVE
BLEND WEB MIX,
SAINTÉLYON, FESTIVAL LUMIÈRE,
STAR WARS IDENTITIES,
RÉTROSPECTIVE ÉRRO, SIRHA.
90
AFFINITÉS
D E S T I N AT I O N S
91
Huttopia - Indigo
DES LYONNAIS VONT FAIRE
CAMPER LES CHINOIS…
55 %
DE CLIENTÈLE
EUROPÉENNE
Bienvenue les pieds dans l’herbe, version camping Indigo ou village Huttopia.
Bienvenue dans un concept 100% lyonnais qui a fait près d’1 million d’adeptes
depuis sa création en 1999, des centaines de milliers de canadiens et demain,
toute une province chinoise.
PHILIPPE BOSSANNE
PDG – fondateur Huttopia & Cie
Vous ouvrez votre 1er camping en
Chine au mois de mai, d’où vient
cette envie ?
E
n France aujourd’hui, on
« campe ». Au Canada, on
campe « Huttopia ». Demain
en Chine, va-t-on camper
« français » ? Incubées par
Novacité en 1999, la marque Huttopia
et sa petite sœur Indigo réunissent 200
collaborateurs permanents et assurent
une croissance progressive de 15 % à
20% par an depuis leur création. Céline
et Philippe Bossanne, deux amoureux
de la nature et campeurs invétérés,
sont parvenus à faire de leur parfaite
« utopie » une réussite entrepreneuriale
et internationale.
Le concept : offrir aux citadins une
déconnexion complète du quotidien
pour se reconnecter à la nature. Avec
des hébergements de bois et de toile,
un restaurant, une épicerie, une bibliothèque, une piscine… les « Villagesnature » Huttopia mêlent ainsi confort
et environnement sauvage. Les campings
Indigo s’adressent eux aux mordus de la
toile de tente, dans le plus pur « esprit
campeur ».
DE LA PREMIÈRE TENTE DU
DAUPHINÉ JUSQU’À LA CHINE…
« Le retour à la nature n’est pas une
mode, c’est une tendance de fond. Notre
métier est donc de trouver de beaux
sites naturels, les aménager sans les
abîmer en intégrant des équipements
respectueux des lieux et inviter notre
clientèle à venir partager en famille des
moments de détente et de découverte,
dans une philosophie en totale harmonie avec la mère-nature », explique Philippe Bossanne.
Depuis 1999 et ses premiers emplacements dans le Dauphiné, Huttopia et Indigo se sont déployés progressivement,
à raison de 5 à 6 nouveaux campings
chaque année.
Aujourd’hui, les deux marques comptent
33 sites en France. Dès 2008, les parcs
nationaux du Québec s’intéressent au
concept et concluent avec Huttopia un
accord d’exclusivité. Succès immédiat
pour les 15 sites actuellement ouverts,
surbookés pour la saison estivale dès le
mois de janvier. En Chine, 30 campings
nature sont déjà au programme…
ONLY
NEWS
1 MILLION DE NUITÉES EN 2014
SUR LES SITES FRANÇAIS, DONT :
En 2013, la province du Sichuan a recherché un partenaire pour appliquer le 12ème
Plan de Pékin et son volet tourisme. Il y est
écrit « créer des campings » ! Nous avons
alors été retenus face à une chaine de
camping américaine et une australienne.
Nous avons été identifiés grâce à l’accord
de coopération qui existe entre cette province du Sichuan et le cluster Alpes dont
nous faisons partie. Notre partenariat
a débuté par la formation de nos futurs
directeurs de camping, les faisant venir
jusqu’à Saint-Genis les Ollières, puis par
l’échange avec une équipe lyonnaise
envoyée en Chine.
Pensez-vous capter facilement
cette nouvelle clientèle ?
Aujourd’hui, les chinois ne campent pas,
les campings n’existent quasiment pas.
Alors c’est un défi, mais un défi tout à fait
à propos. La Chine reproduit notre modèle
occidental. Les particuliers ont, à présent,
des voitures et bougent beaucoup plus.
Ils sont également de plus en plus urbains et étouffés par la pollution. Ils vont
camper « français », et ce sera une forme
de luxe. La French Touch a une aura
énorme en Chine. Alors on a poussé
jusqu’au cliché, avec une brasserie qui
caricature quasiment le Café de Flore !
45 %
DE CLIENTÈLE
FRANÇAISE
WIFI POCKET : LE HAUT DÉBIT AUX 4 COINS DE LYON
L’Office du Tourisme
glisse désormais une
connexion Internet haut
débit dans les poches
de ses visiteurs. À seulement 8 € par jour, le
wifi de poche permet de
connecter jusqu’à 10
appareils simultanément et donne de
nouvelles dimensions à
tous les salons et événements (compatible
smartphone, tablette,
PC, réseau privé 4G
jusqu’à 100 Mb/s, 6h
d’autonomie). Rendezvous place Bellecour
au Pavillon ONLY LYON
Tourisme pour s’équiper !
EUROSTAR RELIE
LONDRES À LYON
DÈS LE 1ER MAI
La liaison Londres
- Lyon sera officiellement ouverte en mai
2015, reliant la gare de
Saint-Pancras (quartier
King’s Cross) à celle de
la Part-Dieu en 4h30.
Si la clientèle visée est
prioritairement familiale
et orientée loisirs, les
professionnels trouveront vite un intérêt à
rejoindre directement
le centre de Londres et
la City d’un simple coup
de « tube » et à un tarif
concurrentiel, annoncé
à partir de 111 € A/R.
Seule contrainte, l’heure
de trajet supplémentaire prévue dans le sens
France-Londres, le temps
de se plier aux formalités
douanières britanniques
en gare de Lille.
92
AFFINITÉS
D E S T I N AT I O N S
93
-D
esign to Business, 4 ème édition de la Convention d’affaires, organise des rendez-vous
« qualifiés » de 30 minutes entre entreprises et
designers ;
-L
es Labos s’étalent eux sur les 5 semaines,
offrant aux 30 entreprises exposantes un Living
Lab inédit : la présentation et le test grandeur
nature de leur concept aux quelques 140 000
visiteurs attendus.
BIENVENUE À LYON :
L’AGENDA DU
ER
1 SEMESTRE 2015
SAINT-ETIENNE, DESTINATION
MONDIALE DU DESIGN
« Nous accueillons pour chaque édition des professionnels, des designers et étudiants venus
du monde entier, pour qui la France fait partie
des leaders du design », assure Ludovic Noël.
« La renommée de la French Touch est indiscutable, notamment au travers de figures du design
industriel français comme Philippe Starck.
La ville de Saint-Étienne est, quant à elle,
reconnue comme la Capitale française du
design. Nous le savions mais le classement
de Ville Unesco du Design en 2010 a été la
reconnaissance « officielle ». Il n’en existe que
16 dans le monde.
Les professionnels trouvent dans la Biennale,
une variété des manières d’interpréter le design
que l’on ne voit pas sur d’autres événements.
Dans les nouvelles formes de mobilité, les outils
numériques, les objets, les produits, les mobiliers,
etc. On pense global et ça, c’est unique. »
Biennale Internationale du Design 2015
SAINT-ÉTIENNE :
CENTRE DU
MONDE DESIGN
En interrogeant « Les sens du beau », la 9 Biennale Internationale
du Design de Saint-Étienne décloisonne les genres et les méthodes,
entre expérimentations et projets d’entreprises, design artistique et
applications sociales. Une destination clé qui, du 12 mars au 12 avril 2015,
fait se tourner tous les regards du design dans la même direction.
R
DU 30 MARS AU 5 AVRIL : BIENNALE TO BUSINESS
La Biennale devient un rendez-vous incontournable pour les entreprises avec 3 temps forts :
- Le Forum Design & Innovation (2ème édition)
rassemble sur 3 jours des dirigeants du secteur
de la R&D, directeurs marketing, patrons de
PME et designers autour de conférences et
workshops ;
ESPACE TÊTE D’OR
(VILLEURBANNE)
BIOVISION
15-16 AVRIL
NUITS
SONORES
13-17 MAI
LA CONFLUENCE
CENTRE DE CONGRÈS
QUAI
DU POLAR
Plongée au cœur du
Forum Mondial des
Sciences de la Vie aux
côtés d’experts et de
décideurs des secteurs
santé, nutrition et
environnement.
27-29 MARS
PARTOUT
DANS LYON
SALON DES
ENTREPRENEURS
2-3 JUIN
CENTRE DE CONGRÈS
LYON
URBAN TRAIL
WORLD GREEN
CHEM
60
EXPOSITIONS
ET ÉVÉNEMENTS
140 000
d’innovation, en l’imaginant sous l’angle des
services et des usages », assure Ludovic Noël,
Directeur Général de la Cité du Design.
25-26 MARS
19 AVRIL
ème
encontre culturelle et grand public,
la Biennale intensifie à chaque
édition sa relation au monde professionnel. La Cité du Design, organisatrice de l’événement, a ainsi cherché
cette année à impliquer les entreprises dans une
démarche dépassant celle de la simple forme
et fonction du produit : « nous les accompagnons pour qu’elles intègrent le design dans leur
processus, ce qui leur permet de se différencier,
d’innover, en se plaçant face à leur utilisateur.
Nous ne devons plus voir le design comme un
simple outil esthétique ou d’ergonomie. Il doit
être placé le plus en amont possible du processus
PCH
MEETINGS
VISITEURS
(FRÉQUENTATION 2013)
2-4 JUIN
CENTRE DE CONGRÈS
EUREXPO
L’ambition de ce salon ?
Extraire l’ADN de
la chimie du futur en
développant des synergies
nouvelles entre la science
et l’industrie.
EUROPEAN
LAB
13-15 MAI
Coup de projecteur
sur ces deux salons et
les dernières innovations
en matière d’éclairage
extérieur, intérieur
et public.
LA CONFLUENCE
Dans ce forum,
professionnels européens
et grand public imaginent
ensemble l’avenir de la
culture dans nos sociétés.
DU
12 AVRIL
LUMIVILLE
& LUMIBAT
1-3 AVRIL
12 MARS
AU
À TRAVERS LYON
SADECC
10-13 AVRIL
NUITS DE
FOURVIÈRE
EUREXPO
2 JUIN-31 JUILLET
Le salon professionnel de
la cuisine équipée et de
l’agencement de l’habitat
emménage à Lyon pour
sa 5e édition.
THÉÂTRE
GALLO-ROMAIN
94
AFFINITÉS
ADDICTIONS
95
Avec son one woman show simplement intitulé Bérengère Krief, la comédienne que l’on
rattache inéluctablement à son rôle de « plan cul » dans la série Bref de Canal + a un parcours
déjà long sur les planches. Bataclan, Bobino, Olympia… la jeune Lyonnaise, fraîche et
attachante, multiplie les succès et fait salle comble.
L
yonnaise de naissance,
vous quittez la ville après
vos études…
Je suis née à Lyon et y ai
découvert le théâtre à 9 ans.
J’ai vécu et fait mes études ici. Je
suis partie à Paris à 21 ans, un peu
comme ça. J’ai alors pris des cours,
joué dans des pièces de théâtre et
me suis installée.
Mon one woman show me permet
ensuite de rencontrer le succès et
Kyan – Khojandi, auteur et acteur de
la série Bref de Canal + -, puis de jouer
le rôle Marla. Et là tout s’accélère.
Une fois connu, on est reconnu… J’aurais
aussi pu monter mon spectacle à
Lyon qui a un réseau de cafésthéâtres très développé. Je ne sais
pas si tout aurait été différent.
Bérengère Krief
’’ À LYON,
TU AS LE CHOIX :
TU PEUX TOUT FAIRE
LA MÊME JOURNÉE ’’
Élève de l’Acting Studio à Lyon,
on aurait pu vous croiser dans
Kaamelot ?
Je suis arrivée à l’Acting Studio l’année
où la série a été conçue mais je n’y
ai jamais pris part. On était au milieu
de tout cela, du clan Astier. C’était
drôle de voir le projet démarrer et
Alexandre avancer, créer son pilote.
Hop ! Il touche M6, il tourne des
épisodes, on diffuse ça dans l’école et
on observe l’évolution et la folie que
ça a pu être. C’est un peu ça Lyon
aussi, rien n’est compliqué, on peut
tout faire, tout voir.
“ Je « rentre »
quand je viens
à Lyon et j’ai
toujours hâte. ”
Revenir jouer à Lyon, c’est
particulier ?
Je ne sais pas si le public sait dans
la salle que je suis Lyonnaise, ça ne
change rien pour eux. Mais moi, je
le sais ! Je sais que j’ai des amis, de
la famille, des anciens professeurs
de théâtre, j’ai déjà croisé ma maîtresse de l’école primaire, c’est un peu
Copains d’Avant dans la salle ! Ça
me fait toujours quelque chose, on ne
peut pas revenir jouer sur ses terres
sans pression, ça fait partie du jeu.
Que venez-vous chercher à Lyon ?
Je « rentre » quand je viens à Lyon
et j’ai toujours hâte. Lyon est mon
repère, c’est là que je viens me
ressourcer, chercher du réconfort
auprès de ma famille, sur fond de
goûters géants très très chargés en
sucre !
Mais pour comparer à ma vie parisienne, ce que j’aime ici, c’est la
simplicité des choses.
On peut aller où l’on veut sans que
ce soit compliqué, sans faire de
choix. On peut faire l’anniversaire de
Stéphanie et la crémaillère de
Clément le même soir.
Je ne veux pas attendre 3 heures
pour acheter ou voir quelque chose.
A Lyon, on a le temps, c’est beau,
c’est simple.
Quels sont vos lieux favoris ?
J’adore trouver des bricoles déco
chez Goodson, rue Chenavard. Quand
je bois un thé avec une amie, j’ai
l’adresse du Café des Négociants qui
me vient en tête immédiatement, ça
reste une référence.
Mon dernier resto ? Le sauté de veau
de ma mère !
Plus sérieusement, je vais souvent à
l’Ouest, la Brasserie de Paul Bocuse
à côté de chez mes parents dans
le 9ème ou chez un ami, les Fines
Gueules à Saint-Jean. Un petit
bouchon lyonnais excellent, un élève
de Bocuse encore !
« T’AS
D’BEAUX YEUX
TU SAIS… »
96
AFFINITÉS
ADDICTIONS
97
Directrice du département catalyseur moléculaire à l’IFP Energies nouvelles, Hélène OlivierBourbigou a reçu l’an dernier le Prix Irène Joliot-Curie 2014. Lyon est son port d’attache depuis
plus de 10 ans. Le fruit du hasard. Mais pas seulement…
F
emme scientifique de
l’année 2014 et lyonnaise ?
Je suis née et j’ai grandi à
Toulouse où j’ai effectué
une bonne partie de mes
études. Ensuite, j’ai intégré une école
d’ingénieur à Rennes puis mon sujet
de thèse m’a amené à travailler à
l’IFP Energies nouvelles (IFPEN) à
Rueil-Malmaison que j’ai intégré
après un séjour à l’étranger. Ce n’est
qu’en 2003 que j’ai rejoint la région
lyonnaise lorsque la direction de
l’IFPEN a déménagé sur son site de
Solaize.
Hélène Olivier-Bourbigou
’’ L’INNOVATION
À LYON : TOTALEMENT
INTÉGRÉE ! ’’
Quitter la région parisienne a-t-il été
difficile ?
A titre professionnel, ce changement
me motivait fortement. A Rueil,
j’étais très proche de la recherche
menée en amont, en laboratoire.
Les équipes de Solaize m’offraient
l’occasion d’interagir avec ceux qui
font vraiment la mise en œuvre du
procédé. Je suis passionnée par la
recherche fondamentale mais je
m’intéresse également à la mise
en application concrète et à l’innovation, c’est-à-dire la rencontre de
l’invention avec son marché. Solaize
constituait l’opportunité de suivre
toute la chaîne de valeurs, du laboratoire à la démonstration au plus près
du réel et des conditions de l’application industrielle.
Quelle image aviez-vous de Lyon ?
Comment avez-vous vécu vos
premières années lyonnaises ?
J’avais entendu parler de Lyon parfois
comme une ville fermée. Ce n’est pas
du tout ce que nous avons vécu avec
mon mari et mes deux enfants, au
contraire ! On a très vite constitué
autour de nous, un environnement
très sympathique et finalement plus
ouvert qu’en région parisienne. Nous
avons également très vite ressenti
une qualité de vie bien supérieure :
on a découvert par exemple la montagne et le ski. Il n’est plus question
de s’en passer !
“ Lyon, une ville
fermée ?
C’est tout
le contraire ! ”
Quel rôle a joué Lyon dans votre
carrière ?
La région lyonnaise a beaucoup
d’atouts pour favoriser le développement d’un parcours comme le
mien. La concentration d’industries
chimiques, avec de forts enjeux
autour de la catalyse, y est pour
beaucoup, mais pas seulement. Le
territoire de la Vallée de la Chimie est
riche d’un ensemble de compétences
et de passerelles qui permettent le
transfert de compétences et amènent
à créer de nouvelles synergies. Je
pense aux pôles de compétitivité
comme Axelera, aux Instituts thématiques d’excellence comme Ideel, aux
plateformes collaboratives comme
Axel’One et au futur projet SYSPROD
proposé dans le cadre du contrat
Plan Etat Région, qui permettra
d’intensifier le transfert technologique en Rhône-Alp es dans le
domaine de la catalyse, des matériaux
et des bio-produits.
Quels sont vos souhaits pour l’avenir ?
Tous les outils sont là pour faire
avancer la recherche. Il faut désormais
déployer ce dispositif intégré et se
l’approprier pour que ça marche.
L’enjeu étant d’aboutir à des résultats
concrets, sources d’innovation et de
compétitivité. Je pense que les chercheurs ont besoin aujourd’hui de bien
comprendre le fonctionnement de
tous ces outils, leur rôle, leur imbrication, d’être appuyés sur les nouveaux
modes de collaboration que cela
sous-entend aussi.
A titre personnel, quelles sont
vos adresses favorites ?
J’apprécie beaucoup le Vieux Lyon et
Fourvière où je me balade souvent à
pied. Je fais aussi visiter Confluence,
qui pour moi est une des évolutions
les plus marquantes de la ville ces
dernières années. Plus globalement,
j’apprécie les qualités esthétiques de
Lyon, d’autant qu’elle reste à taille
humaine. Je profite également de
la programmation culturelle, avec la
Fête des Lumières bien sûr ou l’Opéra
de Lyon.
MOUVEMENT
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AFFINITÉS
ADDICTIONS
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Dark Vador est de passage à Lyon pour des raisons professionnelles. Il anime avec le talent
qu’on lui connaît l’exposition Star Wars™ Identities qui a posé ses bagages à La Confluence
depuis novembre 2014.
M
onsieur Vador, on ne
pensait plus vous voir…
« Votre manque de foi me
consterne. » (Respiration)
J’ai mes habitudes à Lyon
qui, pour moi, est aussi ressourçant que
Tatooine ma planète natale. Il n’était
pas envisageable que je m’implique
dans une tournée mondiale de six ans
sans que Lyon ne soit une des douze
villes visitées.
Dark Vador
’’ ICI, JE SUBODORE
QUELQUE CHOSE,
UNE PRÉSENCE QUE
JE N’AI PAS SENTI
DEPUIS... ’’
compagne Padmé Amidala… (soupir).
Et bien sûr, la Basilique Notre-Dame
de Fourvière, le Musée miniature et
cinéma, le Mur des canuts, les traboules
du Vieux Lyon*. Et puis bien sûr
maintenant le Musée des Confluences ;
une architecture digne des plus beaux
vaisseaux impériaux. Si je n’avais pas
eu le destin que j’ai eu, je pense que
j’aurais vécu ici. C’est étrange cette
attirance pour Lyon… (soupir) Comme
dit ma mère Shim qui m’a élevé, porté
et mis au monde : « Moi-même, je ne
me l’explique pas ».
Qu’est-ce qui vous lie à la ville ?
(Silence) Une histoire commune. Vous
savez la première fois que je suis venu
ici, j’étais encore Anakin. Le prélèvement
de mon sang qui a permis la détection
de mon taux de 20 000 midi-chloriens
a été analysé aux Hôpitaux Est…
C’est également là que j’ai fait ma
rééducation fonctionnelle (suite à la
pose d’une prothèse à l’avant-bras
droit). Ça crée des liens... (Soupir) Ce que
je répète régulièrement à mon fils est
aussi vrai pour cette ville : « Ton destin
est lié au mien. »
“ Ton destin
est lié
au mien. ”
Quelles sont vos adresses favorites ?
Mes trois restaurants préférés sont
L’ Archange, le Poivron Bleu et Au
14 février ; mes trois hôtels favoris sont
la Maison d’Anthouard, le Carlton Lyon,
le Mama Shelter*. Et quand j’ai un peu
de temps pour moi, ce qui est rare, j’aime
flâner au Parc de la Tête d’Or. Cela me
rappelle de beaux moments avec ma
Une rumeur dit que la soie de votre
cape vient de la Croix-rousse?
« Impressionnant. Très impressionnant ».
On vous a effectivement bien informé.
Je ne connais pas moi-même mon
fournisseur. Il me livre sans que l’on ne
se soit jamais rencontré. C’est assez
obscur comme comportement. J’ai
pourtant essayé de lui dire plusieurs fois
« pour une fois, laisse moi te regarder
avec mes propres yeux ». Mais non, il
est très exigeant, comme moi, et veut
rester très discret. (Respiration) « C’est
à croire qu’il est protégé par la Force. »
Quel conseil donneriez-vous aux
Lyonnais qui veulent, comme vous,
conquérir l’univers?
Soyez intransigeants ! « Si tu n’es pas
avec moi, alors tu es contre moi ! »
(il se lève et dégaine son sabre, se
rassoit )… (Essoufflé) Le monde a bien
changé… (soupir) Je pense que Lyon
et les Lyonnais sont très attachés,
comme je le suis, à une certaine vision
de l’équilibre. C’est essentiel l’équilibre
pour avancer.
L’ÉQUILIBRE
(ET JE SAIS DE QUOI JE PARLE)
*E
nquête « Traveller’s choice destinations 2014 » de Trip Advisor sur les avis des voyageurs en quantité et qualité des avis postés sur le site internet.
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AFFINITÉS
ADDICTIONS
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Né dans le 3ème arrondissement de Lyon et enfant de Saint-Priest, Mourad Merzouki s’expatrie
aujourd’hui aux 4 coins du globe pour réinventer son art, mêler le hip-hop à toutes les
danses et cultures du monde, et mieux retrouver Lyon, SA ville. Il est aujourd’hui Directeur
du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig, et
aux commandes du Pôle Pik à Bron.
O
ù avez-vous fait vos
armes ?
J’ai débuté à l’âge de
7 ans dans une école de
cirque à Saint-Priest,
puis je suis passé au théâtre Théo
Argence, vivant mon premier contact
avec la scène, le public.
J’ai ensuite eu la chance de rencontrer
Guy Darmet, venu voir mon travail à
Saint-Priest et m’invitant à rejoindre la
Maison de la Danse. De cette rencontre,
tout est né.
À la direction artistique de la Biennale
de la Danse, il en a fait une vitrine
pour le reste du monde. Ça a été un
déclencheur pour moi, pour la danse
hip-hop. Si j’avais dû évoluer dans une
autre ville, je n’en serais certainement
pas là aujourd’hui.
Mourad Merzouki
’’ SI J’AVAIS DÛ ÉVOLUER
DANS UNE AUTRE VILLE,
JE N’EN SERAIS PAS LÀ
AUJOURD’HUI ’’
“ La Biennale de
la Danse de Lyon
est une vitrine
pour le reste
du monde ”
Lyon est différente ?
Quand je crée un spectacle, je pense
à l’accueil que va me réserver Lyon !
Cette ville « vit » la culture. Le public a
des exigences et compare toujours mon
travail à ce qu’il connaît, ce qu’il a vu les
années précédentes.
Cette histoire avec Lyon me construit,
m’inspire, m’encourage et stimule mon
désir de continuer à être créatif. Mais il
faut garder nos artistes. Il y a 19 centres
chorégraphiques en France, dont 2
centres dirigés par des Lyonnais, celui
de Créteil et La Rochelle avec mon ami
Kader Attou.
Aujourd’hui, la danse issue du hip-hop
est l’une de celles qui est le plus
représentée à travers le monde. Lyon
doit rester ce terreau de créateurs.
S’en donner les moyens.
Quel est votre rêve d’avenir pour
votre ville ?
J’aimerais qu’avec la Métropole notamment, Lyon et ses communes
limitrophes ne soient qu’un seul
territoire. Mon rêve est que lorsque
l’on vit ici à Bron, à Saint-Priest, on
puisse aller voir un beau spectacle sans
s’imaginer faire un voyage pour aller
jusqu’à Lyon.
On est dans une société où l’accès
à la culture n’est pas si évident que
cela. Il faut penser à la manière même
dont on construit nos villes, repousser
les logiques où l’on voit des barres
d’immeubles et leur centre commercial
d’un côté, le centre culturel de l’autre…
C’est une question politique, mais j’y
suis extrêmement sensible. Je viens de
là. J’ai mis les pieds dans un théâtre
pour la première fois à 18 ans. C’est
dingue !
Il faut assumer la richesse de notre
pays, notre mixité. Et je crois en cette
ville pour réussir cela, nous sommes
déjà en chemin.
La culture devient un vecteur de
rassemblement ?
Quand on voit le nombre de participants
pour le défilé de la Biennale, venus de
tous horizons, se retrouver une journée
devant tant de spectateurs, ça en dit
long sur l’envie de partage des lyonnais.
Lyon nous permet cela. En tant
qu’artiste, j’en suis juste le passeur.
J’ai fait danser les foules Place des
Terreaux, deux Biennales de suite.
Quand vous avez 10 000 ou 15 000
personnes qui dansent à l’unisson,
l’émotion est immense ! Vous levez
la main gauche ? Ils lèvent tous la
main gauche. Ce sont des moments
inoubliables, où chacun fait tomber les
barrières, voit l’autre différemment.
Quelle est votre expérience
la plus folle ?
Ma dernière carte blanche improbable
était à la Préfecture du Rhône. C’était
risqué, mais le Préfet a fait le choix
d’ouvrir la maison du peuple… au
peuple.
Le public a pu découvrir à la fois un lieu
magnifique et des artistes, de la danse.
C’était un moment très fort.
Et le but n’est pas là de faire de
l’animation. On arrive, on fait du bruit et
on s’en va.
Non. Il y a une vraie démarche artistique,
pour épouser le lieu avec nos corps,
faire résonner la musique. On montre
la danse où on ne l’attend pas. J’ai eu
de nombreuses expériences comme
celle-ci, une complètement magique
au Musée des Beaux Arts, puis au
théâtre des Célestins. On me propose
un endroit fou ? Je dis oui ! C’est à vivre,
à faire, c’est mon moteur.
S1NGULIÈRE
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I L L U S T R AT I O N
EMMANUEL ROMEUF
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ADERLY
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