courrier euraxess france a destination des ministeres
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courrier euraxess france a destination des ministeres
ASSOCIATION EURAXESS FRANCE 103, BOULEVARD ST MICHEL 75005 PARIS RAPPORT SUR LES DIFFICULTES RENCONTREES EN MATIERE D'ACCUEIL DES CHERCHEURS ETRANGERS Ce rapport présente les résultats d'une étude menée par un groupe de travail de l'association Euraxess France. Celle-ci regroupe 22 établissements d'enseignement supérieur et de recherche, hébergeant l'ensemble des centres de service Euraxess du territoire. Chaque centre est dédié à l'accueil et à l'accompagnement des chercheurs étrangers en mobilité en France. L'association Euraxess France est membre du réseau Euraxess européen, présent dans 40 pays. Cette étude vise à mettre en lumière un certain nombre de difficultés et à proposer des solutions propres à faciliter l'accueil et le séjour des doctorants et chercheurs étrangers. ASSOCIATION EURAXESS FRANCE - JANVIER 2014 1. HARMONISATION, CLARIFICATION ET SIMPLIFICATION DES PROCEDURES 1. Standardisation (format cerfa) et amplification de l'utilisation de la convention d'accueil1. Le constat reste prégnant que nombre de scientifiques voyagent encore sur la base de procédures incertaines. Ex.: Visas visiteurs pour des courts séjours récurrents d'Enseignants-Chercheurs; le visa de circulation est délivré de façon aléatoire et son utilisation malaisée ; les projets et calendriers de recherche ne sont pas souvent suffisamment calés en avance pour en permettre la demande. Préconisations : La convention d'accueil doit être et rester l'élément-clé pour toutes les démarches liées au séjour des scientifiques (entrée, séjour, autorisation de travail et droits sociaux); La convention d'accueil doit être davantage promue et valorisée, notamment pour les courts séjours : cela permettra en outre d'amplifier la visibilité sur les flux réels de mobilité scientifique réclamée par les ministères et les établissements (nécessaire effort de promotion et d'harmonisation au niveau du législateur et de toutes les administrations + effort de promotion et de fluidité des procédures au niveau des établissements, rôle moteur du MESR, de la CPU et relais des Centres Euraxess dans leurs établissements). La convention d'accueil doit être standardisée au format cerfa afin de contribuer à la clarification des procédures et à la large diffusion et reconnaissance de ce document, en direction des services du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, du Ministère de l'Intérieur, mais aussi d'autres Ministères (affaires sociales notamment, budget, affaires européennes et tous services administratifs français pouvant être concernés, y compris localement). Ce statut est également à valoriser auprès du Ministère de l'Education Nationale afin de faciliter la scolarisation des enfants de chercheurs en mobilité; La convention d'accueil doit être davantage promue au niveau Européen par les instances françaises (Ministère des Affaires Européennes, correspondants des divers Ministères concernés dans toutes les instances ou groupes de travail européens). Il est nécessaire d'insister auprès de la Commission Européenne afin d'amener l'ensemble des pays de l'Union Européenne et de l'Espace Européen de la Recherche à adopter la convention d'accueil (proposition d'harmoniser un modèle européen de Convention d'accueil - sur le modèle des formulaires de sécurité sociale, lisibles dans toutes les langues - ou a minima d'une version bilingue avec traduction en anglais permettant à toute autorité internationale d'identifier la convention d'accueil). 1 Document administratif permettant l'obtention du visa de long-séjour scientifique, elle est visée par l'autorité préfectorale et adressée au chercheur par l'établissement d'accueil, avant d'être visée par le consulat. 2 La convention d'accueil doit permettre de faciliter l’accès aux visas long séjour temporaire pour les séjours scientifiques entre 3 et 6 mois et aux visas de circulation pour les scientifiques aux séjours morcelés. Le recours systématique aux visas long séjour valant titre de séjour se montre onéreux et peu flexible (pas de circulation internationale avant la visite médicale). N.B. Des fiches procédures Euraxess France ont été communiquées à leur demande en juin 2013 au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche ainsi qu'au Ministère de l'Intérieur. Elles doivent permettre une meilleure connaissance de la procédure scientifique au sein des postes consulaires et des ambassades. 2. Nouveaux profils de chercheurs en mobilité: L'Association Euraxess France constate de nouvelles pratiques de mobilité et de nouveaux programmes de financements générant des multi-mobilités. Ces nouveaux profils sont en effet assimilables à des "cas particuliers récurrents" et peuvent ainsi faire l'objet de dispositions spécifiques. Les problèmes les plus importants se posent pour des programmes impliquant des mobilités successives de plusieurs mois (type Erasmus Mundus ou certaines actions Marie Curie). La création d'un visa dédié permettant une large circulation permettrait de résoudre ces problèmes. La liste de ces profils est disponible en annexe 1 (illustrée par des cas pratiques). 3. Harmonisation des pratiques des préfectures et des pièces requises: L'Association Euraxess France constate des pratiques préfectorales très variées concernant les pièces requises pour une demande de titre de séjour scientifique. Le constat est identique en ce qui concerne la délivrance des cartes pluriannuelles pour les titres de séjour mention "scientifique chercheur" et "vie privée et familiale" des conjoints. Un rappel des circulaires, voire une nouvelle circulaire synthétique, aux Préfectures serait souhaitable. Les textes de référence sont recensés et très régulièrement mis à jour sur le site internet de l'immigration professionnelle2. L'annexe 2 présente à titre d'exemple deux graphiques établis à partir des listes de justificatifs requis dans 10 préfectures. La synthèse détaillée de ces listes est également jointe à ce courrier pour une étude approfondie. 4. Validation des conventions d’accueil par la Préfecture du département où se situe l’employeur Un nombre croissant d’employeurs se déchargent de cette responsabilité sur le chercheur lorsque celui-ci se présente dans un autre département avec une convention d'accueil non visée par sa Préfecture d’origine. Différentes variantes existent (numérotation des conventions d'accueil pour visas et parfois renouvellement de TS, date, signature, griffe du préfet...). L'Association Euraxess France suggère que le Bureau de l'Immigration Professionnelle du Ministère de l'Intérieur ainsi que le bureau de l'emploi scientifique du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche adressent conjointement aux établissements et organismes à caractère spécifique ainsi 2 http://www.immigration-professionnelle.gouv.fr/acteurs-institutionnels/fiche/scientifiques-chercheurs 3 qu'aux préfectures une note officielle rappelant que c'est à la préfecture du département où se situe l'employeur de signer la convention d'accueil. 5. Instruction ministérielle aux directions régionales de l'OFII rappelant la priorité des dossiers « scientifiques » L'association Euraxess France suggère aux directions régionales de l'OFII l'envoi immédiat au chercheur, par courrier électronique, d'une convocation à la visite médicale : ce document prouverait que le dossier est recevable et en cours, et pourrait être produit par la conjointe afin de déposer sa 1ère demande de titre de séjour en Préfecture, même si la visite médicale n'a pas encore eu lieu (à défaut de visa long séjour valant titre de séjour conjoint de scientifique). Actuellement, les facilités de la procédure scientifique sont en quelques sorte annulées par les difficultés posées pour la famille accompagnante. Afin d'accélérer la régularisation des dossiers, il serait pertinent d'annexer la convention d'accueil à la demande de visite médicale de l'OFII afin de signaler la procédure scientifique (ou conjoint de scientifique). Exemple de bonne pratique : l’Université de Lorraine a passé un accord avec la Direction Régionale de l'OFII. Le centre Euraxess accueille les chercheurs à leur arrivée, vérifie les documents (passeport, visa, convention d’accueil et formulaire de demande de visite médicale), et les transmet immédiatement à l’OFII par courrier électronique. L’OFII convoque le chercheur par retour de courrier électronique avec copie au Centre Euraxess. 6. Titres de séjour des conjoints de scientifique: harmonisation des procédures d'entrée et de séjour avec délivrance d'un visa long-séjour valant titre de séjour Concernant les conjoints, il existe un blocage technique du logiciel AGDREF (Application de Gestion des Dossiers des Ressortissants Etrangers en France) empêchant l'édition de Titres de Séjour pluriannuels "Vie Privée et Familiale" (voir instruction aux Préfectures de mai 2013 préconisant un examen très allégé des dossiers de renouvellement des conjoints de scientifique). Pour la 1ère demande, les Préfectures exigent désormais la copie de la vignette OFII du scientifique dans le dossier de demande de titre de séjour de la conjointe. Une telle requête est impossible avant la visite médicale à l'OFII, dont le délai peut dépasser les 2 mois réglementaires pour déposer une demande, entraînant un risque de séjour irrégulier pour la conjointe. Le CESEDA 313-8 précise que le titre de séjour Vie Privée et Familiale est délivré de plein droit au conjoint d’un titulaire de titre de séjour scientifique-chercheur (et non d’un simple visa). Comme évoqué dans la bonne pratique citée plus haut, la délivrance plus rapide du titre de séjour scientifique-chercheur permettrait d’accélérer le dépôt de demande de titre de séjour du conjoint. L'association Euraxess France préconise donc la création d'un visa long-séjour valant titre de séjour pour les conjoints de scientifique, sous réserve que cette disposition soit diffusée à la Sécurité Sociale et que les procédures ad hoc intègrent la modification (notamment immatriculation RNIAM et droits CAF). 4 7. Autoriser le changement de statut sur place des stagiaires en scientifiques-chercheurs Une telle décision permettrait aux étudiants de niveau master (après obtention du diplôme), accueillis dans des laboratoires sous le statut de stagiaire et auxquels peuvent être proposées des thèses financées (avec convention d'accueil) à l'issue du stage. Toutefois, le visa stagiaire ne permet pas de passage à un long séjour ou un changement de statut. Dès lors, 2 solutions s'avèrent possibles: Visa stagiaire transformable en titre de séjour en cas d'offre de thèse (voire d'emploi scientifique, type ingénieur de recherche) sur le principe du visa C "concours" étudiant ; Possibilité de changement de statut après un visa stagiaire si emploi à l’issue du stage. 5 2. ELARGISSEMENT DES CONDITIONS D'ELIGIBILITE AU STATUT SCIENTIFIQUE POUR LES DOCTORANTS / AMELIORATION DES CONDITIONS DE SEJOUR DES DOCTORANTS EN FIN DE THESE. 1. Permettre une transition souple du statut de doctorant au statut de salarié pour ceux qui le peuvent et le souhaitent. Deux cas se présentent: a- Doctorant sous statut étudiant: La circulaire du 30/07/2013 répond parfaitement et résout le problème pour les doctorants sous statut étudiant qui deviennent salariés. Toutefois, la réglementation ne leur permet pas de passer au statut scientifique-chercheur3 , ce qui est pénalisant en cas d’offre de contrat postdoctoral par exemple. b- Doctorant salarié sous statut scientifique: Il est regrettable que la circulaire exclut cette situation par ailleurs préconisée par les universités et organismes de recherche. Cette exclusion a plusieurs effets négatifs: immédiat et concret : le problème de prolongation de séjour en fin de thèse reste entier pour les doctorants sous statut « scientifique-chercheur ». La règlementation devrait prévoir, a minima, la délivrance d'une autorisation provisoire de séjour de 6 mois, voire d'un an (afin de finir les publications, passer la soutenance et se mettre en recherche d'un premier emploi) pour cette catégorie de doctorants. L'autorisation provisoire de séjour doit pouvoir comporter la mention « scientifique-chercheur » et/ou « autorise son titulaire à travailler » (cf. droits sociaux acquis et reconnaissance par les diverses administrations). à court-moyen terme : fort risque que les doctorants refusent de se voir attribuer le statut de « scientifique-chercheur » s'il est assorti de difficultés prévisibles pour la fin de séjour (autorisation de séjour, blocage des allocations chômage, pas d'aide de la CAF...) et d'entraves à la recherche d'un 1er emploi postdoctoral. à moyen terme : dévalorisation du statut « scientifique-chercheur » qui est et doit rester un statut prioritaire. Cela semble être en contradiction avec l'objectif d'optimisation de ce statut et d'amplification de l'utilisation de la convention d'accueil. 3 Le titre de séjour scientifique-chercheur peut être obtenu exclusivement sur la base d’un visa scientifique-chercheur ou d’un changement de statut d’étudiant à scientifique, mais pas à l’issue de l’autorisation provisoire de séjour de 12 mois. 6 2. Renouvellement des titres de séjour des doctorants sous statut étudiant L’alignement sur l’année universitaire des titres de séjour mention « étudiant », assortie de la nouvelle exigence de dépôt du dossier complet (avec inscription effective) est inadaptée au cas des doctorants sous statut étudiant. En effet, l’organisation des études doctorales ne fonctionne pas sur les mêmes calendriers que les études universitaires Licence ou Master, et le dépôt d’un dossier complet de demande de renouvellement avant la fin septembre est impossible, en particulier pour 2 catégories de doctorants-étudiants : - D1 : le Master français se termine par un stage jusqu'au mois de septembre, suivi d'une soutenance et de la délivrance du diplôme. Celui-ci est nécessaire pour l'inscription en thèse, qui intervient après expiration du précédent titre de séjour étudiant. - D4 et plus : certaines disciplines (ex: Droit) exigent 4 à 5 années de thèse. La réinscription nécessite une dérogation du Conseil Scientifique de l'Ecole Doctorale, la rendant effective très tardivement (le calendrier des conseils scientifiques étant postérieur à la rentrée académique). Une autre difficulté est liée aux divers calendriers de financement de la recherche : un laboratoire ayant déposé des projets n’obtient la confirmation du financement qu’après la rentrée universitaire. La mise en place des recrutements, contrats doctoraux et conventions d’accueil ne permet pas de déposer un dossier de titre de séjour mention scientifique avant l’expiration du précédent titre de séjour étudiant. Effets constatés à la rentrée 2013 : les délais administratifs induisent des situations parfois dramatiques pour des doctorants sans titre de séjour ni couverture sociale durant plusieurs mois. Des doctorants salariés perdent leur emploi faute de pouvoir présenter à l’employeur un nouveau titre de séjour, à une période où les Préfectures doivent renouveler l’ensemble des titres de séjour étudiants à date fixe et sont difficilement joignables pour étudier les dossiers délicats ou remettre des récépissés transitoires. Il est indispensable de revoir les dispositifs et calendriers de renouvellement des titres de séjour pour les doctorants. Une dérogation temporaire à l'exigence de complétude du dossier de renouvellement de titre de séjour des doctorants peut être une réponse (via un récépissé 3 mois pour assurer le tuilage). Cette disposition serait cohérente avec l'autorisation de non-réinscription en thèse en cas de soutenance avant mi-décembre de l'année universitaire suivante. Une analyse des réglementations et de leur mise en œuvre sur les dernières années met en évidence un manque de coordination dans l'évolution des réflexions et réglementations du séjour des étudiants et de celui des scientifiques-chercheurs. 7 En effet, si les avancées réglementaires sont notables, elles interviennent de manière asynchrone sur l’une ou l’autre de ces catégories d’usagers, ce qui a des conséquences particulières pour la population des doctorants (deux procédures différentes, tant dans leur déroulement qu’en terme de droits induits). Chaque avancée réglementaire d’un statut impacte indirectement l'autre, souvent négativement. Ceci concourt à une moindre lisibilité tant pour les acteurs de la recherche que pour les administrations concernées et se traduit par des pratiques hétérogènes. Une véritable coordination, voire idéalement une réglementation clarifiée et harmonisée pour tous les doctorants, semble aujourd'hui indispensable. 8 Annexe 1: Liste des nouveaux profils de chercheurs en mobilité Doctorants et chercheurs des programmes européens suivants: ERASMUS MUNDUS COMENIUS EUROMED Actions Marie Curie: cas du DIE (Doctorat industriel européen), voir ci-dessous. Illustrations: Cas d'un projet Marie Curie - Doctorat Industriel Européen: 4 doctorants vont être embauchés par la société suisse "XXX" et chacun de ces doctorants passera les 18 premiers mois de sa thèse en France (INSA + filiale française de XXX, ou ECL + Filiale française de XXX). - Dans le cadre de la procédure de recrutement, 2 doctorants ont d'ores et déjà été retenus, l'un mexicain (qui a fait 5 ans d'études à l'INSA de Lyon et qui vient d'obtenir son diplôme), l'autre vénézuélienne résidant actuellement dans son pays d'origine. Les deux autres doctorants sont en cours de recrutement. - Il a été acté avec la Commission Européenne que ce serait la société suisse qui recruterait les 4 doctorants, qui disposeront donc chacun d'un contrat de travail suisse pour toute la durée de leur thèse. Par ailleurs, ces doctorants seront inscrits en thèse soit à l'INSA, soit à Centrale Lyon suivant les cas. Plusieurs questions se posent pour gérer le flux de ces doctorants: - Existence du visa scientifique en Suisse afin de faciliter l'embauche des doctorants non ressortissant de l'UE? - Comment gérer les périodes de 6 mois pendant lesquelles les doctorants seront à Centrale et à l'INSA? Les intéressés faisant des séjours de plus de trois mois sur le territoire français, ils déposeront des demandes de titres de séjour "scientifique" avec notamment, puisque doctorants: convention d'accueil, certificat de scolarité et contrat de travail. Scientifiques hors Union Européenne ayant une carte de résident (non scientifique) dans un pays de l'Union Européenne pour des court-séjours à répétition: Cas d'une chercheuse russe ayant une carte de résident non scientifique en Suède et effectuant des court-séjour multiples (de 3 à 6 mois) dans le cadre d'un projet européen. Cette chercheuse doit systématiquement effectuer une demande de visa et s'acquitter de la taxe OFII. D'après la préfecture concernée, ne s'agissant pas d'un séjour d'une durée initiale qui se prolongerait sans départ du territoire français, une demande de visa s'impose pour chaque retour en France. 9 Cas de Mme YYYY , ressortissante japonaise en séjour scientifique de courte durée à Padoue, Italie: Préparation de son séjour scientifique en France, prévue dans le cadre de deux conventions d’accueil, chacune couvrant un projet de recherche rémunéré pour un mois. Le cumul de ces deux séjours sur le territoire Schengen entraîne un séjour supérieur à 90 jours sur une période de 180 jours. Sa première entrée sur le territoire Schengen étant intervenue en août 2013 (elle prévoit un retour de quelques jours au Japon fin décembre 2013), nous ne pouvions pas plus jouer avec les subtilités de l’Arrêt Nicolae Bot, arrêt CJCE du 3 octobre 2006. Quand bien même, l’adoption du règlement (UE) n°610/2013 du parlement européen et du conseil du 26 juin 2013 vient mettre fin à l’interprétation du juge sur le décompte de cette période de 90 jours sur 180 jours. Depuis le 18 octobre dernier, il est clair qu’il convient d’examiner la période de 180 jours précédant chaque jour du séjour (art. 5 1. du code des frontières Schengen , R.(CE) n°562/2006 modifié par le règlement de juin 2013). De ce fait, quelle solution pouvons-nous proposer à Mme YYYY pour lui permettre de réaliser aussi bien son séjour scientifique en Italie (actuellement en cours) que celui qu’elle compte initier en France à compter de Janvier 2014 ? La notion de visa long séjour pour pluralité de courts séjours dans l’espace Schengen n’existant pas (à ma connaissance), serait-il possible de lui délivrer à titre exceptionnelle un visa de court séjour « scientifique » pour assurer la régularité de séjour lors de son passage en France ? Mme YYYYY a obtenu un rendez-vous au consulat de France de Rome pour déposer une demande de visa long séjour le XXXX 2013, mais sa demande sera-t-elle examinée si elle ne présente que deux conventions d’un mois chacune ? Si on l’oriente vers la solution de court séjour, peut-on passer outre l’exemption de visa assurée par l’annexe II du règlement (CE) n°539/2001 du conseil du 15 mars 2001 ? Peut-on considérer que comme cette exemption ne vaut que pour des séjours de 90 jours sur une période de 180, l’obligation de visa court séjour réapparaîtrait et avec elle la possibilité pour vous de délivrer un visa C ? Si tel est bien le cas, quelle possibilité a-t-elle de s’en voir délivrer un lorsqu’elle se rendra à son rendez-vous au consulat de France à Rome ? Disposez-vous de ces vignettes pour des cas exceptionnelles bien que présent sur territoire Schengen ? Si ce n’est pas le cas, serait-il alors possible de convenir d’un rendez-vous avec le consulat de France de Tokyo sur la période pendant laquelle elle sera présente au Japon ? Je comprends que cette demande vous paraisse un peu incongrue, mais cette situation découle de la complexité des règles communautaires et de leur articulation avec le droit national. 10 Annexe 2: documents demandés par les Préfectures pour un TS scientifique 1ere demande TS scientifique Justificatifs requis en préfecture 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Livret de Résidence: Dde contrôle famille si marié attestation de médical OFII résidence - de 3 mois Diplôme équivalent master Fiche de renseignement Renouvellement TS scientifiques Justificatifs requis en Préfectures 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Propriétaire: bail Résidence: - de 3 mois + attestation de carte d'identité résidence - de 3 proprio + taxe mois foncière Dde contrôle médical OFII Diplôme équivalent master Fiche de renseignement N.B.: Les documents mentionnés ici sont les documents complémentaires aux pièces fondamentales telles que passeport, visa, convention d’accueil, photos biométriques etc. 11 Commentaires: Ces deux graphiques font nettement apparaitre des disparités dans la pratique; La demande de certificat médical OFII n'a pas lieu d'être lorsqu'il s'agit d'un renouvellement pour lequel doit être présenté le visa long-séjour et la vignette OFII de la première entrée (délivrée exclusivement après visite médicale); Le contrôle du diplôme équivalent au master lors d’un renouvellement est inutile. 12 Documents demandés au sein des 10 préfectures étudiées - 1ere demande de titre de séjour: Etat Civil Nature du document Passeport demandé Acte de naissance Traduction assermentée de l'acte de naissance Livret de famille si marié Photos aux normes françaises Copie TS actuel Oui 100% 90% 90% 70% 100% 0% Non 0% 10% 10% 30% 0% 100% Résidence Ressources Propriétaire: Hébergement: bail - de 3 Résidence: Locataire: attestation mois + carte attestation facture de hébergement Attestation Attestation d'identité de - de 3 + carte de bourse bancaire proprio + résidence mois d'identité + taxe de 3 mois facture foncière 50% 50% 100% 0% 20% 80% 100% 0% 0% 100% 0% 100% Caution écrite + carte d'identité 0% 100% Contrat de travail + 12 dernières fiches de paye 0% 100% Pièces complémentaires Dde contrôle médical OFII 80% 20% Diplôme Cursus Convention Fiche de équivalent universitaire d'accueil renseignement master 10% 90% 100% 0% 30% 70% 40% 60% Autres pièces 80% 20% 13 Documents demandés au sein des 10 préfectures étudiées - Renouvellement de titre de séjour: Etat Civil Nature du document Passeport demandé Acte de naissance Traduction assermentée de l'acte de naissance Livret de famille si marié Photos aux normes françaises Copie TS actuel Oui 100% 90% 90% 70% 100% 0% Non 0% 10% 10% 30% 0% 100% Résidence Ressources Propriétaire: Hébergement: bail - de 3 Résidence: Locataire: attestation mois + carte attestation facture de hébergement Attestation Attestation d'identité de - de 3 + carte de bourse bancaire proprio + résidence mois d'identité + taxe de 3 mois facture foncière 50% 50% 100% 0% 20% 80% 100% 0% 0% 100% 0% 100% Caution écrite + carte d'identité 0% 100% Contrat de travail + 12 dernières fiches de paye 0% 100% Pièces complémentaires Dde contrôle médical OFII 80% 20% Diplôme Cursus Convention Fiche de équivalent universitaire d'accueil renseignement master 10% 90% 100% 0% 30% 70% 40% 60% Autres pièces 80% 20% 14