La Gruyere Online
Transcription
La Gruyere Online
13 Sports La Gruyère / Samedi 3 août 2013 / www.lagruyere.ch Victoria Rouvière, à l’assaut des obstacles ÉQUITATION. Victoria Rouvière, 14 ans, fait partie des cavalières les plus prometteuses du pays. FRANÇOIS PHARISA Victoria Rouvière est rentrée d’Arezzo, le week-end dernier, auréolée d’une nouvelle performance de choix. Avec Rohirrim Palija, un poney français âgé de huit ans (1,48 m au garrot), la jeune cavalière de Cerniat a décroché une brillante deuxième place au concours de sauts d’obstacles 120 cm. Depuis ce printemps, le couple truste les honneurs: 2e à Poliez-Pittet, victoires à Vidauban (France) et à Villars-sur-Ollon (toujours en 120 cm), entre autres accomplissements. Ces bons résultats ont offert à leurs auteurs un billet pour les championnats de Suisse de sauts d’obstacles, catégorie poney, qui se dérouleront du 28 août au 1er septembre prochains, à Lugano. Victoria Rouvière prépare ce grand rendez-vous en famille, chez elle aux écuries du Borgeat, à Cerniat. Comme pour tous ses exploits passés. Rien de tel que les montagnes de la Gruyère pour entretenir la condition physique d’un équidé. «Je fais de longues promenades avec mon poney, raconte-t-elle. Il développe ainsi sa résistance, son endurance et sa musculature.» Quant à l’aspect technique, Victoria Rouvière l’exerce à Marsens, au manège de Christian Sottas, son entraîneur. «Chez nous, le carré de sable est trop petit. Je me rends donc deux fois par semaine à Marsens avec Rohirrim. Une fois pour le dressage et une autre pour le saut. Mais, l’entraînement ne s’arrête pas là. Il faut travailler avec son poney tous les jours de l’année, y compris en hiver sous la neige, avec gants de ski et double paire de collants. Même si vous n’avez pas envie, lui a besoin de sortir et de se défouler.» En deuxième secondaire, la jeune fille bénéficie d’horaires allégés pour pouvoir s’entraîner le plus souvent possible. L’indispensable complicité Victoria Rouvière monte Rohirrim Palija depuis un an. Ensemble, le duo a connu une progression rapide. «Nous avons commencé en franchissant des barres placées à 80-90 cm de hauteur, puis à 120 cm. Et nous devons maintenant franchir des obstacles à 135 cm pour les championnats de Suisse.» Des progrès rendus possibles grâce à la forte complicité nouée entre la cavalière et sa monture. «Que ce soit aux écuries ou en compétition, il n’y a pas de groom qui m’accompagne, précise-t-elle. Je m’occupe moi-même de mon poney. Seuls ma maman et mon entraîneur sont présents pour m’aider. Cela contribue à renforcer nos liens et crée un terrain de confiance entre nous.» Critère indispensable pour réaliser un sans-faute sur le carré de sable. Un athlète incroyable Mais l’entente cavalier-poney ne fait pas tout. Ce dernier doit également posséder des qualités psychologiques et physiques particulières. «Rohirrim est un athlète incroyable, qui aime ce qu’il fait, assure Victoria Rouvière. Dans l’aire d’échauffement, avant un concours, il est très concentré. Sitôt qu’il voit les obstacles, il sait pourquoi il est là.» Ce compétiteur a de qui tenir. Son crack de tonton, Dexter Leam Pondi, peut se vanter d’un palmarès plutôt prestigieux: champion d’Italie, champion de France, médaillé de bronze par équipe aux championnats d’Europe… Les précédents poneys de la jeune cavalière gruérienne n’ont pas tous été aussi brillants que Rohirrim. Le premier d’entre eux tenait même en sainte horreur les obstacles. «Il s’appelait Isys, se souvientelle en rigolant. Il me faisait manger du sable tous les week-ends. Il était très rapide et très anxieux. Il refusait systématiquement plusieurs obstacles lors de chaque sortie. Si bien qu’une fois que nous avons pu terminer un parcours complet, ma maman et mes sœurs ont explosé de joie. Comme si nous avions gagné les jeux Olympiques!» Une compétition dont Victoria Rouvière, membre de l’équipe nationale de poney, rêve évidemment de goûter un jour. «J’aimerais passer professionnelle plus tard, mais je suis consciente que les élus sont très peu nombreux. C’est pourquoi je place la barre toujours plus haut.» ■ DE MAUVAISE FOI par Michaël Perruchoud La foire aux aveux CYCLISME. Quinze après les faits, on connaît des délits plus graves qui ont des délais de prescription plus courts, le Sénat français a rendu public le nom d’une quarantaine de cyclistes dopés à l’EPO durant le Tour de France 1998. Les saintes éprouvettes ont parlé, les coupables ainsi désignés n’ont plus qu’à s’infliger une séance d’autocritique publique. Un par un, les héros d’hier passent à confesse, ils reconnaissent avec plus ou moins de contrition la prise d’EPO, d’hormones de croissance, ou encore des transfusions sanguines. Le public peut facilement conclure au «tous pourris» et huer un peloton de tricheurs. Pourtant, les Eric Zabel, les Jacky Durand (photo), ou les Stuart O’Grady, qui défilent devant le micro, méritent d’être entendus sans a priori, ne serait-ce que parce leur propos témoignent, quand on veut bien dépasser l’effet d’annonce, de parcours fort différents, à l’issue presque inéluctable: celui qui veut réussir dans le sport de haut niveau se trouve confronté à une cruelle alternative: la triche ou l’anonymat. Car le dopage ne fait pas partie du rêve. Ce n’est pas comme ça qu’ils voulaient gagner, les Ullrich ou les Pantani. Mais la victoire est à ce prix… «Quand vous voulez vivre votre passion et que vous bossez comme un damné de manière propre, mais que vous êtes, malgré tout, à la rue en termes de résultats par rapport à la concurrence, vous analysez la situation. Et (…) vous franchissez le pas», nous dit Jacky Durand. Facile l’excuse? Peut-être, mais la frontière est effectivement vite passée quand «tout le monde le fait», et quand la fausse fraternité du peloton tient lieu de famille. On n’en est pas moins coupable lorsqu’on faute en groupe, et ceux qui ont pris du dopage savaient ce Des régionaux en réussite à Anzère pris le départ de la traditionnelle course de côte AyentAnzère. Le week-end dernier en Valais, plusieurs d’entre eux sont d’ailleurs parvenus à s’illustrer. Dans la catégorie E1 1600-2000 cm3, le pilote du Gruyère Racing Team Hervé Villoz a terminé 5e. Dans cette même catégorie, les deux sociétaires de l’Ecurie Sporting de Romont Richard Winiger et Jérome Nicolet ont également réussi un bon résultat d’ensemble, se classant respectivement 9e et 11e. A signaler également les performances de Yannick von Siebenthal (Ecurie des Lions d’Attalens, 1er en E2-SportsCars 1-1150 cm3), Nicolas Pasche (Ecurie Sporting de Romont, 2e en N/ISN 1601-2000 cm3), Nikolaj Dougoud (Ecurie Sporting de Romont, 3e en E2 0-1150 cm3), Emilien Vionnet (Attalens, 4e en A/ISA/R2 0-1600 cm3) et de Bertrand Millasson (Ecurie des Lions d’Attalens, 10e en E1 + 3000 cm3). Enfin, la victoire au classement scratch est revenue au Valaisan Eric Berguerand. VAC SuperSérie Compétition 3001-3500 cm3: 1. Robert Wicki (Equipe Bernoise) 3’52’’75; 2. Pierre-Alain Toffel (Ecurie Sporting de Romont) 4’12’’32 – 2 classés. N/ISN 1601-2000 cm3: 1. Steeve Droz (Atelier de la Tzoumaz) 4’05’’25; 2. Nicolas Pasche (Ecurie Sporting de Romont) 4’07’’80 – 3 classés. A/ISA/R2 0-1600 cm3: 1. Pierre Murisier (Racing Team Nyonnais) 3’55’’11; puis: 4. Emilien Vionnet (Attalens) 4’05’’58 – 7 classés. E1 1601-2000 cm3: 1. Dani Fauler (Autersa Racing Team) 3’40’’53; puis: 5. Hervé Villoz (Gruyère Racing Team) 3’45’’45; 9. Richard MÉMENTO ● SAMEDI Tennis. Grand Prix de la Gruyère au Centre de tennis de Bulle, tableau fémi- Le dopage ne fait pas partie du rêve. Ce n’est pas comme ça qu’ils voulaient gagner, les Ullrich ou les Pantani. Mais la victoire est à ce prix… Il est difficile parfois de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Pourtant, le cirque incessant des purges et des scandales auquel nous assistons depuis quinze ans démontre que, plus que le berceau du dopage, le cyclisme est le terreau d’une lutte antidopage qui n’a rien d’angélique, et qui fouille poubelles et archives avec une opiniâtreté certaine. Rappelons à ce propos qu’en 1998, justement, la FIFA annonçait fièrement qu’aucun contrôle positif n’avait entaché le mondial français, avant de s’empresser de détruire les analyses. Pour les petits dieux du ballon rond, les preuves n’existeront pas. Et comme la présomption d’innocence interdit tout amalgame, il est urgent de se taire.… Alors contentons-nous d’une simple question: quel intérêt la FIFA avait-elle à faire disparaître les urines de ses champions si celles-ci ne contenaient que de l’eau pure? Décidément, sur les routes ou devant les caméras, les cyclistes en bavent toujours un peu plus que les autres. ■ ●●● CYCLISME Maxime Froidevaux sur le podium AUTOMOBILISME. De nombreux pilotes régionaux ont Course de côte Ayent-Anzère, résultats des pilotes régionaux. qu’ils faisaient. Il n’est pas question ici d’exonérer les sportifs de leurs responsabilités. Mais simplement de constater qu’il faut une sacrée force morale, quand on a vingt ans, pour solder ses rêves, sa passion, au nom d’une honnêteté qui ne rapportera que le mépris de ses pairs. Reste encore à éviter les généralités: le système construit par Armstrong, par exemple, tranche énormément avec les motivations et le parcours d’un O’Grady, que j’ai presque envie de croire quand il jure avoir remporté un ParisRoubaix proprement. EN BREF RÉSULTATS Victoria Rouvière et Rohirrim Palija concourent ensemble depuis un an. CHLOÉ LAMBERT ●●● Ecrivain et éditeur - www.cousumouche.ch Winiger (Ecurie Sporting de Romont) 3’50’’28; 11. Jérôme Nicolet (Ecurie Sporting de Romont) 3’51’’75; 25. Marcel Magnin (Ecurie Sporting de Romont) 4’06’’37 – 32 classés. E1 + 3000 cm3: 1. Bruno Ianniello (Ecurie Basilisk) 3’22’’23; puis: 10. Bertrand Millasson (Ecurie des Lions d’Attalens) 3’49’’87; 14. Alain Marmorat (Ecurie des Lions d’Attalens) 3’56’’71 – 22 classés. E2-SportsCars 0-1150 cm3: 1. Yannick von Siebenthal (Ecurie des Lions d’Attalens) 3’49’’16 – 1 classé. E2-Single-Seater 0-1150 cm3: 1. Joël Grand (Ecurie 13 Etoiles) 3’26’’41; puis: 3. Nikolaj Dougoud (Ecurie Sporting de Romont) 3’37’’33 – 5 classés. ●●● nin N1/R2, demi-finales à 9 h 30, finale à 12 h 30, tableau masculin N1/R1, demi-finales à 11 h, finale à 14 h. Maxime Froidevaux a réussi une belle performance à l’occasion du Prix de Saint-Etienne-du-Bois, en France. Samedi dernier en effet, le cycliste de Pont s’est classé troisième d’une épreuve classée en deuxième catégorie et très réputée. «Maxime avait les jambes pour remporter l’épreuve, explique son entraîneur Cédric Bugnon. Dans le final, il faisait partie, avec l’un de ses coéquipiers, d’un groupe de dix coureurs. Ils ont alors décidé d’attaquer leurs adversaires à tour de rôle, pour assurer la victoire de l’équipe.» C’est finalement au terme d’un sprint que son camarade d’entraînement a franchi la ligne d’arrivée en tête. En forme, le Veveysan d’adoption participera encore à de nombreuses courses au mois d’août, principalement en France. SPORT EXPRESS TENNIS Magali Chételat gagne le tableau N4-R4 Grand Prix de la Gruyère, dames, tableau N4-R4, 1er tour: Tatiana Herrera (Givisiez/R2) bat Tina Picard (Pully/R2) abandon; Léa Goldhirsch (Mendrisio/R2) - Ivana Djukic (Stade-Lausanne/R2) 6/4 6/3; Anne Schori (Marly/R3) - Sabrina Cattaneo (Grolley/R4) 6/3 6/0; Alexandra Boulbin (SatadeLausanne/R2) - Audrey Thalmann (Bulle/Aiglon/R4) 6/4 6/1; Huitièmes de finale: Magali Chételat (Courrendlin/N4) bat Tatiana Herrera 6/2 6/0; Xénia Oberson (Grand-Saconnex/R2) bat Sarah Leuenberger (Marly/R2) 6/3 6/3; Georgina Wood (Lausanne-Sports/R1) bat Anne Schori 7/5 6/4. Finale: Magali Chételat - Laura Tinello (Genève/R1) 6/3 6/3. Hommes, tableau R3-R7, 1er tour: Alexandre Randin (Château-d’Oex/R4) - Yves Wittmann (Stade-Lausanne/R7) 6/2 6/0; Grégory Cueto (Bulle/R5) - Peter Grossmann (Morat/R4) 3/6 0/6; Vincent Moullet (Aiglon/R4) - Michael Eriksson (Pully/R6) 6/0 6/0; Alexandre Ritter (Les Paccots/R5) - Yanick Matter (Flamingo/Sagi/R4) 2/6 3/6; Thomas Ulrich (Groupe E/R5) - Bo Eriksson (Pully/R4) 6/3 6/2; Tristan Wicht (Bulle/R6) - Sébastien Wolfensberger (Bossonnens/R5) 6/0 6/0; Pinto Nuno (Charmey/R6) - Nicolas Parizzia (Lugano/R4) 0/6 2/6; Stéphane Schalch (Mail/R4) - Marc Waldmeyer (Givisiez/R4) 1/6 2/6; Jérôme Rossier (Grolley/R5) - Roger Stucky (Naters/R5) 6/3 3/6 4/6; Daniel Offner (Morat/R4) - Hervé Kohler (Avenches/R5) 6/2 6/1; David Henrioud ●●● (Yverdon/R5) - Raphaël Pichonnaz (Bulle/R4) 1/6 1/6; Federico Hurth (Collina d’Oro/R4) - Bastien Vuichard (Bulle/R5) 6/3 7/6; Achille Mehatscheye (Marly/R7) - Maxime Pichonnaz (Bulle/R4) 1/6 1/6; James Aeby (Givisiez/R5) - Jonathan Scyboz (Vevey/R4) 0/6 3/6; Christophe Delley (Groupe E/R6) - Jean-Pierre Favre (Montcharmant/R5) 2/6 3/6; Masao Perret (Neuchâtel/R4) - Pascal Hofer (Marly/R5) 7/6 4/6 3/6. Seizièmes de finales: Tarass Thevenaz (Neuchâtel/R4) - Alexandre Randin 6/0 6/1; Peter Grossmann - Damien Zwahlen (Romont/R3) 2/6 3/6; Niki von Vary (Dählhölzli/R3) - Vincent Moullet 0/6 2/6; Dan Sugnaux (Payerne/R3) - Yanick Matter 7/6 6/2; Jari Hanhimaki (Drizia-Miremont/R3) - Thomas Ulrich 6/1 6/1; Tristan Wicht - Nicolas Parizzia 0/6 2/6; Maxime Veri (Vevey/R3) - Marc Waldmeyer 2/6 7/5 7/6; Julien Burnand - David Benvegnen (Romont/R3) 6/0 6/2; Yan Waldmeyer (Givisiez/R3) - Daniel Offner 2/6 1/6; Raphaël Pichonnaz - Vincent Bovet (Givisiez/R3) 1/6 0/6; Gaëtan Aebischer (Marly/R3) - Federico Hurth 6/2 6/4; Maxime Pichonnaz - Jonathan Scyboz 5/7 0/6; Patrik Fuhrer (Bulle/R3) - Jean-Pierre Favre 6/1 6/2; Remy Bertola (Lugano/R3) bat Pascal Hofer par abandon. Huitièmes de finales: Tarass Thevenaz - Damien Zwahlen 4/6 6/2 7/6; Valentin Moullet - Dan Sugnaux 6/3 5/7 2/6; Vincent Bovet - Daniel Offner 6/3 6/1; Gaëtan Aebischer - Jonathan Scyboz 6/4 6/1; Patrik Fuhrer - Remy Bertola 6/4 2/6 6/7. Quarts de finales: Tarass Thevenaz Dan Sugnaux 6/7 3/6; Ludovic Desaules - Vincent Bovet 3/6 5/7; Gaëtan Aebischer - Remy Bertola 0/6 4/6. Demi-finales: Dan Sugnaux bat Julien Burnand par abandon; Vincent Bovet - Remy Bertola 6/3 4/6 4/6. Finale: Dan Sugnaux - Remy Bertola 7/6 7/6.