25 % 4 % - Autoroutes.fr
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Numéro 1 Novembre 2013 À LA UNE La vitesse en question A lors que, pour faire baisser la mortalité sur les routes, une réduction des limitations de vitesses revient à l’ordre du jour et fait débat, les autoroutes concédées confirment un niveau de sécurité cinq fois supérieur à celui des autres infrastructures routières. Si l’autoroute concentre 25% du trafic, elle représente moins de 4% de l’accidentalité de la route : en 2012, les sociétés ont déploré 143 personnes tuées, soit une baisse de 26% par rapport à 2011. La mise en perspective sur une trentaine d’années montre une amélioration continue alors même que le nombre de kilomètres parcourus sur autoroute a été multiplié par 4,5. LES 3 PREMIERS FACTEURS D’ACCIDENT SOMNOLENCE ET FATIGUE 1 accident sur 3 ALCOOL, DROGUES, MÉDICAMENTS VITESSE EXCESSIVE (DÉPASSEMENT DES LIMITES) 1 accident sur 5 1 accident sur 6 Ces résultats très encourageants ne doivent rien au hasard. Ils sont incontestablement liés au net recul des vitesses excessives suite à la mise en place par l’État, en 2002, du programme de contrôle sanction automatisé, soutenu par l’ASFA et les sociétés d’autoroutes, et depuis renforcé. L’Observatoire des vitesses de l’ASFA indique d’ailleurs que près de 3 automobilistes sur 4 (72%) respectent la vitesse réglementaire (≤ 130 km/h), les grands excès de vitesse (> 150 km/h) représentant moins de 2% des dépassements constatés. La vitesse moyenne relevée sur l’ensemble du réseau autoroutier, en baisse constante depuis 10 ans, est de 115 km/h. L’analyse annuelle des accidents mortels publiée par l’ASFA montre que la vitesse est de moins en moins accidentogène sur autoroute : en 2012, les dépassements de limitations de vitesse n’étaient en cause que dans 16% des accidents mortels (1 accident sur 6), soit une réduction de plus de moitié en l’espace de 15 ans. Somnolence, première cause d’accident sur autoroute Aussi bons soient-ils, il convient de ne pas se satisfaire de ces résultats. Aujourd’hui, il est encore possible de progresser en sécurité en agissant sur les principales causes de mortalité sur autoroute : • la somnolence au volant, la fatigue et l’inattention (1 accident mortel sur 3). La relative stabilité de ce facteur comportemental à des niveaux élevés depuis une quinzaine d’années indique clairement la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur ce risque encore trop sousestimé par de nombreux conducteurs ; Photo : ESCOTA - J. Cabanel Priorité au respect des limites de vitesses existantes « Le temps, c’est de l’argent » La vitesse maximale autorisée influe sur la vitesse moyenne et sur le temps nécessaire au déplacement. Le temps ayant une valeur économique, allonger le temps de parcours a un coût : ainsi, une diminution de 10% de la vitesse moyenne sur autoroutes entrainerait une perte de 2 milliards d’euros de PIB par an. • l’alcool, les drogues et les médicaments (1 accident mortel sur 5) dont la part dans les accidents mortels a doublé depuis 15 ans. Pour les sociétés d’autoroutes, trois priorités : • poursuivre les efforts entrepris en faveur du respect des limites de vitesse actuelles et des distances de sécurité ; • adapter les limites de vitesses à la configuration de l’environnement routier, principalement pour les réseaux où rien n’a été fait jusqu’alors ; • continuer à développer, là où elles sont nécessaires, les mesures de régulation des vitesses pour fluidifier et sécuriser l’écoulement du trafic sur les réseaux autoroutiers. ■ L’AUTOROUTE 25 % 4% du trafic et moins de des accidents de la route ASSOCIATION PROFESSIONNELLE DES SOCIÉTÉS FRANÇAISES CONCESSIONNAIRES OU EXPLOITANTES D’AUTOROUTES OU D’OUVRAGES ROUTIERS SERVICES L’offre Liber-t Vacances : déjà un succès ! 140 000 ABONNÉS C onscientes de l’utilité des ChèquesVacances comme mode de paiement de l’autoroute pour beaucoup de Français, les sociétés concessionnaires ont développé un partenariat avec l’ANCV, l’Agence Nationale pour les Chèques-Vacances, pour proposer une offre répondant aux attentes de leurs clients. Rappelons que le Chèque-Vacances, géré par l’ANCV dont la mission est de favoriser l’accès aux vacances pour tous, est destiné aux salariés du secteur public et privé, soit 9 millions de bénéficiaires avec leurs familles. Depuis le 1 er janvier 2013, la formule Liber-t Vacances permet de continuer à utiliser les Chèques-Vacances pour régler des trajets sur autoroute grâce à un badge de télépéage alors que, depuis cette date, ils ne peuvent plus être remis directement aux péages. Cette innovation permet aux clients de créditer un compte jusqu’à hauteur de 150 € par an. Le badge qu’ils reçoivent leur fait alors bénéficier d’un passage fluide et simplifié sur les 4 364 voies « t » réservées du réseau autoroutier. Si le crédit Chèques-Vacances est consommé, il est possible de continuer à bénéficier des avantages du télépéage. 75% des souscriptions se font par Internet avec un dépôt moyen de 115 €. ■ En savoir plus > www.autoroutes.fr ENVIRONNEMENT 2010-2013 : des engagements… à la réalisation PLUS DE 1 MILLIARD D’EUROS INVESTIS EN 3 ANS L es sociétés d’autoroutes viennent de clôturer un vaste programme d’investissements de 1 168 M€ pour rendre leurs réseaux plus verts, selon les engagements pris avec l’État dans le cadre, soit du « Paquet vert autoroutier », soit des contrats de plan. 2 205 chantiers sur 3 ans Ce programme proposé par les sociétés a contribué à ajuster aux standards les plus récents des sections d’autoroutes anciennes, mises en chantier au cours des 50 dernières années. Les travaux réalisés portent sur cinq grands axes. La pose d’enrobés phoniques diminue le niveau sonore d’environ 2 décibels en bord de chaussée, soit l‘équivalent d’une baisse de trafic de l’ordre de 35% pour les riverains. Un mur antibruit, peut, selon la configuration du site, réduire le bruit de 3 à 10 décibels. Limiter la nuisance sonore Le bruit est perçu comme la nuisance la plus gênante par les riverains de l’autoroute. La directive européenne de 2002 a introduit de nouveaux indicateurs pour définir les Points Noirs Bruit (PNB), avec pour effet d’augmenter les zones à protéger et le nombre d’ayants droits. Les sociétés d’autoroutes ont investi 40 M€ pour protéger les riverains contre le bruit, anticipant sur cette réglementation et allant même au-delà. À l’issue d’études, menées en concertation avec les habitants, les élus et leurs services pour définir la nature des travaux à engager, elles ont réalisé 35 écrans antibruit ou buttes végétalisées (soit 24 km d’écrans), traité près de 880 habitations par isolation de façades et mis en place des revêtements acoustiques sur 271 km de chaussées. Protéger la ressource en eau En référence à la loi sur l’eau de 1992, les sociétés d’autoroutes ont construit ou réaménagé des ouvrages hydrauliques et des dispositifs de traitement des rejets d’eaux pluviales sur 277 sites. L’objectif est de protéger les zones de captage d’eau potable, les rivières et les cours d’eau situés à proximité de leurs réseaux. Protéger la biodiversité La Trame verte et bleue, mesure phare du Grenelle de l’environnement, a l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité en préservant les continuités écologiques. Si les autoroutes fragmentent les territoires, elles peuvent aussi être des « corridors écologiques » : peu marqués par les activités humaines, les quelques 40 000 hectares de dépendances vertes qui les bordent constituent un milieu original, propice au développement d’une biodiversité riche et représentative des milieux naturels traversés. Selon les cas, mais toujours en concertation avec les acteurs locaux et des experts (associations, conservatoires botaniques…), les investissements Retrouvez l’actualité des sociétés d’autoroutes sur notre page Facebook « Ma Belle Autoroute » verts ont permis d’améliorer la connaissance (audit biodiversité identifiant des zones à enjeux prioritaires), de favoriser la transparence de l’infrastructure par des aménagements adaptés (écoponts, passages souterrains pour la petite faune, échappatoires pour sangliers, passes à poissons…), de valoriser des zones à haute valeur écologique (zones humides réaménagées…) ou encore de développer des plans de gestion spécifique et des programmes d’aménagement paysager (plantation de végétaux, création de vergers…). Avec la création de 387 voies de télépéage sans arrêt à 30 km/h, le bénéfice est double : les clients gagnent du temps et les consommations de carburant et les émissions de CO2 diminuent. S’engager dans l’éco-conception Enfin, pour favoriser des pratiques en plein essor, des parkings de covoiturage proposent, près des gares de péage, 1 271 places dédiées et, à proximité de grandes agglomérations, des parkings de comodalité permettent de passer facilement de sa voiture aux transports collectifs. Près de la moitié des aires de repos et de services que totalise le réseau autoroutier ont été rénovées et ont fait l’objet d’une requalification environnementale : systèmes de traitement des eaux usées reconfigurés selon les spécificités de chaque aire (raccordement au réseau communal, systèmes autonomes avec lagunage ou filtrage par roseaux) ; collecte sélective des déchets généralisée ; installations sanitaires modernisées ; espaces verts réaménagés avec, pour certains, une valorisation de la biodiversité et des paysages locaux ; installations accessibles aux personnes à mobilité réduite et espaces extérieurs sécurisés (flux véhicules légers/poids lourds séparés, éclairage…). Parmi les projets innovants des engagements verts, l’écopôle construit près de Reims, qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, figure comme l’un des premiers bâtiments à énergie positive de la région. Sur les axes les plus fréquentés, de nouveaux équipements de gestion dynamique du trafic (capteurs, caméras, panneaux d’information…) permettent d’étendre les mesures de régulation de vitesse et l’information sur les temps de parcours qui ont prouvé leur efficacité. Au-delà d’une requalification environnementale, ce programme d’investissements a contribué, dans une période difficile, au soutien de l’activité économique et de l’emploi dans les territoires avec de nombreuses commandes auprès d’entreprises locales. 5 AXES DE TRAVAUX EAU BRUIT BIODIVERSITÉ ÉCORÉNOVATION RÉDUCTION DU CO2 PROTÉGER LA RESSOURCE EN EAU 277 sites aménagés LIMITER LA NUISANCE SONORE 24 km d’écrans acoustiques 880 habitations traitées 271 km de revêtements acoustiques PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ 5 écoponts Réduire les émissions de CO2 Les sociétés d’autoroutes actionnent plusieurs leviers pour contribuer à l’effort de réduction des émissions de CO2 du secteur des transports (objectif : -20% d’ici 2020). 20 000 végétaux plantés, dont 10 000 arbres S’ENGAGER DANS L’ÉCO-RÉNOVATION 445 aires rénovées RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE CO2 1 271 places dédiées au covoiturage 387 voies télépéage sans arrêt TOTAL 1 168 M€ Photo : Groupe Sanef - B. Decoût Photo : Vinci autoroutes - S. Harrison DES MONTANTS INVESTIS … ou sur notre compte Twitter @ASFAutoroutes EUROPE Affichage des places poids lourds Les autoroutes françaises en avance sur la réglementation européenne 27 579 places poids lourds sur les aires, en France 70 aires affichant les disponibilités de stationnement poids lourds d’ici fin 2014 P our anticiper la réglementation européenne relative à la « mise à disposition de services d’informations concernant les aires de stationnement sûres et sécurisées pour les camions et les véhicules commerciaux », les sociétés d’autoroutes expérimentent un affichage des places de parking disponibles sur les aires via des panneaux électroniques. Cette information se met en place progressivement sur les réseaux à fort trafic poids lourds et à l’approche de grandes agglomérations. Les panneaux donnent la disponibilité de stationnement (« libre », « complet », « fermé ») sur un maximum de 3 aires successives. Cette expérimentation, qui sera évaluée en 2014, permet aux conducteurs de poids lourds d’anticiper leurs arrêts sur les aires et de mieux préparer leurs temps de conduite. HIVER 2013-2014 En cas de verglas ou de fortes chutes de neige, le stockage des poids lourds en amont de la zone perturbée est organisé sur décision du préfet, afin d’éviter qu’ils ne bloquent la circulation en se mettant en travers des voies. En cas de blocage prolongé, les sociétés d’autoroutes ont signé des partenariats avec la Croix Rouge française pour porter assistance aux clients immobilisés. 582 stations météo automatiques 271 500 heures consacrées à la viabilité hivernale en 2012-2013 Viabilité hivernale : prêts pour l’hiver ! C haque année, les sociétés d’autoroutes mettent en place leur dispositif de service hivernal qui mobilise le savoirfaire de leurs équipes et leurs moyens d’exploitation durant 5 à 6 mois. Objectif : maintenir la circulation 24h/24 tout en assurant la sécurité et les meilleures conditions de conduite aux clients. 4 300 agents mobilisés sur plus de 9 000 km Au cœur du dispositif hivernal, les équipes se relaient 24h/24, 7j/7, prêtes à intervenir à tout moment. Quand la perturbation est annoncée, l’alerte générale est donnée. Les équipes d’exploitation agissent alors en relation et en coordination avec les préfectures, les forces de l’ordre ainsi qu’avec les autres gestionnaires routiers, les services de secours ou encore de Météo France. 1 engin d’intervention pour 3 km d’autoroute La réussite des campagnes hivernales est aussi liée à la chaîne d’information qui permet de déclencher, à bon escient, les interventions avant même les chutes de neige ou la formation du verglas. Pour évaluer en temps réel l’impact des intempéries sur le réseau, les agents autoroutiers surveillent en permanence l’état des voies, en particulier les points sensibles (rampes, descentes, ponts…) où les risques sont plus importants. Leurs informations sont analysées et croisées avec les données issues des stations météo (température de l’air, de la chaussée, degré d’humidité…), des stations de comptage (densité et vitesse du trafic) et des caméras de surveillance. Au Poste central d’exploitation, les opérateurs, qui assurent une veille continue de l’évolution de la météo, peuvent ainsi déclencher des opérations de viabilité appropriées et coordonnées pour lesquelles ils disposent de quelque 3 000 engins de traitement (camions de salage et de déneigement, turbines à neige…). Tous informés Les sociétés mettent tout en œuvre pour maintenir les meilleures conditions de circulation. Les automobilistes et les professionnels de la route ont également un rôle essentiel pour la sécurité et la fluidité du trafic en adaptant leur conduite aux conditions météo et en respectant les consignes de sécurité (interdiction de doubler les chasseneige, respect des mesures de mise en convoi…). Pour cela, ils disposent d’un ensemble de moyens d’information en temps réel : panneaux d’information et d’alerte, radios FM 107.7, centres d’appel, sites internet, applications sur smartphones, alertes SMS, mails et alertes Twitter gérés par les sociétés d’autoroutes. ■ ASFA TOUTES NOS PUBLICATIONS Directeur de la Publication : Jean Mesqui Rédacteur en Chef : Florence Portelette Conception : [email protected] Seule la reproduction des textes est autorisée, avec mention d’origine. 3, rue Edmond Valentin 75007 Paris Tél. : 01 49 55 33 00 Fax : 01 45 55 84 88 Courriel : [email protected] www.autoroutes.fr