L`évolution récente du système des publications scientifiques

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L`évolution récente du système des publications scientifiques
Fédération de recherche s Fabri de Peiresc
Colloque Edition scientifique: Passé, Présent et Perspectives
L’évolution récente du système des publications scientifiques:
Enjeux pour la Science
Point de vue d’un collectif de chercheurs multidisciplinaire et trans‐organismes
Bruno MOULIA DR INRA (Physique‐Mécanique‐Biologie Végétale)
 10 chercheurs ou enseignants‐chercheurs venant de 3 organismes, 7 disciplines, de statuts variés •
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Bruno Moulia, Directeur de Recherches Inra , EA,
Yves Chilliard, Directeur de Recherches Inra PHASE,
Yoel Forterre, Directeur de Recherches Cnrs , SPI,
Hervé Cochard, Directeur de Recherches, Inra EFPA,
Meriem Fournier, IGPEF, Enseignante‐Chercheuse AgroParisTech, SIAFEE
Sébastien Fontaine, Chargé de Recherches Inra EFPA,
Christine Girousse, Ingénieur de Recherches Inra EA‐BAP,
Eric Badel, Chargé de Recherches Inra EFPA,
Olivier Pouliquen, Directeur de Recherches Cnrs, SPI, membre du Comité National
Jean Louis Durand, Chargé de Recherches Inra EA
 Confrontés à différents aspects de la question: éditeurs de journaux, commissions d’évaluation, concours de recrutement, comités AERES, experts ANR, choix quotidiens Produit : •
une analyse longue et sourcée , diffusée via Internet et reprise sur divers sites (TelaBotanica, Cortecs / Cgt Inra , BRS‐SNTRS, SLR, SLU , Science Citoyenne,..)
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Une tribune dans Le Monde, participation au forum « Recherche et Société » Le Monde , la Recherche
La publication = création d’un outil scientifique et d’un bien public
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Le plus large accès possible à des publications scientifiques de qualité est essentiel à l'activité des chercheurs, de par la nature constructive et universelle du développement des idées. Chaque génération de chercheurs s'appuie sur le savoir des générations précédentes et sur les résultats des recherches effectuées dans tous les pays, l'ensemble de ces connaissances constituant le patrimoine scientifique commun de l'humanité.
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Publication= outil de tri et de « contrôle de qualité » (signification scientifique => signal/bruit, au prix parfois d’un certain conformisme) •
publication = outil central de partage scientifique :
– connaissance – reconnaissance (crédit symbolique)
Requiert un système de diffusion pour la rendre effectivement publique (mise à disposition)  Un point de vue économique
une transformation sans précédent des modes de production de l’édition, notamment grâce aux « Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication « NTICs »
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Informatisation du procédé de fabrication et du produit
Internet : Journaux virtuels et plateforme online
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Outils de mise en forme quasi‐ pro (ex Word+ templates ‐LaTeX)
 coûts unitaires : devient rentable mais au prix  investissement en capital
Privatisation
/ Concentration (fusions‐ acquisitions‐restructurations‐délocalisations)
une organisation de l’édition‐
diffusion dominée par des « services publics » (non‐profit)
 Oligopole de 6 multinationales (Les Majors)
• Sociétés savantes
• Académies ( ex CRAS, PRS, PNAS)
• Établissements scientifiques • (Presses universitaires, INRA, CNRS,CSIRO ..)
 Pas marché, ni de profit (du capital)
 développement des sciences
 50 % du marché  21 Milliards de $ (2010)
Des dirigeants de haut vol
:
•M. Cornelius van Lede (Union of Industrial and Employers' Confédérations de l'Europe (UNICE), Heineken, banque centrale néerlandaise, JP Morgan & Chase ..) •Sir Deryck Maughan (City‐Group, New York Stock Exchange)
•Dame Helen Alexander (London Port Auth, The Economist)
•Pascal Lamy ( OMC , PS)
• Finance ; mais aussi pétrole, grande distribution, import‐export …
 les grands dirigeants des entreprises mondialisées
Un relai politique :
La Nouvelle Economie de la Connaissance
•Organiser la science comme un double – marché :
 marché des publications / marché des Ressources Humaines
•postulat: les marchés assurent le juste prix et la répartition optimale des moyens •Lobbys réels : •Majors de l’Editions • Multinationales de l’économie productive qui voient l’ensemble des publications comme une « Mine de connaissances » Think‐tanks, Forum de Davos, G8 ….
•Gouvernements
• USA, GB, Chine, Commission Européenne
 Stratégie de Lisbonne (1984) puis Horizon 20‐20 + transpositions nationales
Les trois piliers de l’économie de la connaissance:
Marché Mondial du Travail Scientifique
•Réseaux sociaux scientifiques
 Marché mondial de la publication scientifique
New Public Research
Management •Agences de Notations
 infrastructures comparables à celles mises en place pour la globalisation des marchés financiers
• Agences de Financement
•Benchmarking
 Valeur Individuelle Bibliométrique (H)
 Directement corrélée à la contribution au chiffre d’affaire des Majors
Coup de génie
 Cotation Globale des journaux et des publications
 Critère = Impact Factor (transposition de l’Audimat)
Détermine le prix des journaux
 Critères principaux: Impact Factor (Audimat), Visibilité (H Facebook)
 Incitation à publier toujours plus
 Publish or Perish
le Marché Global de la Science
Universités
Çà marche ? :
un Marché de la Science performant ?
 en apparence : oui ! Investissements : Système d’Information Global , plateformes de journaux Mobilité humaine, productivité Production Mondiale de Publications scientifiques
nbre de journaux x2 tous les 20 ans
nbre de publis
x2 tous les 15 ans
Une croissance maintenue de l’ordre de 5% an‐1
Mais à qui bénéficie t’elle ? qu’est ce qui l’alimente ?
Est‐ce un système stable ?
:
un Marché de la Science performant ?
 Un problème de fond: pas de mécanisme de marché !
La publication d’une connaissance scientifique =
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Bien public= ne se consomme pas mais prend sa valeur par l’usage
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Bien non substituable : un article n'est pas remplaçable par un autre, même à prix plus attractif , le lecteur cherche un article précis, unique. Je n’échange pas ma publi d’Einstein contre deux des Curie !!! 
% variation / 1986
Pas de mécanisme de marché
Coût unitaire série journaux
Demande totale
Un oligopole qui fixe l’offre et les prix X 5 !
X 10 !
Un service sur‐facturé (cf Deutche Bank ) Seuls les plus fortunés peuvent s’acheter les bouquets de journaux (fin de l’universalité de la diffusion de la science / Pb de développement)
depuis la crise de 2008, nous pays développés ne le pouvons plus
Un capitalisme de prédation
Ex journalistes
Ouvriers du Livre
Rédacteur en chef
Rétribution symbolique :
points d’Audimat IF = fonction du chiffre d’affaire
permet de lever des fonds et de piloter la recherche
Principal produit Coût de génie
Audimat-IF
(Cotation)
Concentration horizontale informelle =perte d’autonomie
Packaging Copyright
Taux de profit= 30 à 40 % quasi constant sur 10 ans
Comment maintenir le rythme ?
Journaux numériques Gold Open Access !
(la Voie Dorée de l’Auteur Payeur)
Le problème :
1‐ risque anticipé sur les ventes
2‐ conflit sur les prix entre Majors de l’édition et Entreprises cherchant l’innovation scientifique pour l’accès à la mine des connaissance !
La Solution: L’Open Access Gold dématérialisé 1‐ coûts réduits (support électronique pur)
2‐ croissance des bénéfices sécurisée 3‐ plus de conflit entre Majors de l’édition et Entreprises cherchant l’innovation scientifique
ce sont les organismes de recherche qui payent pour tout le monde ! 
 tout le monde veut participer … çà s’accélère !!!! The Gold OA Rush 3eme rachat de Springer par des fonds d’investissement en 10 ans ! :
après Cinven et Candover, Singapore Investment Corp, BC partners, un
fond anglo‐américain spécialisé dans le rachat d’entreprise par effet de
levier d’endettement ou Leverage BuyOut (restructuration Seat)
Le nouvel enjeu : le Big-Sci-DATA
(privatiser les données )
L’idée:
1‐ mettre la main sur les données de la recherche publique pour les vendre pour des data mining , méta‐analyses ,ré‐analyses, …. L’appât: L’enrichissement des publis par les données
1‐ les majors fournissent « gratuitement » les bases de données 2‐ en signant le copyright de publication on cède aussi les droits sur les données !  Nouvelle étape dans privatisation‐marchandisation de la science publique The Big‐Sci‐Data Rush Au bord du gouffre ?
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Saturation des lecteurs/ reviewers
Dilution de l’info
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Siphonage des moyens de la recherche via les bibliothèques académiques : +145 % en 6 ans, ABES Elsevier 172 Millions € pour 5 ans (2014)
coût réel Abonnement ABES : 200 à 300 Millions € par an (Rue 89, 2014) Pour l’INRA abonnement = recherches en écologie (fonctionnement)  durable ?
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Management : chercheurs + ITA = travailleurs scientifiques : publish or perish ! + Méthode Ouverte de Management (Benchmarking, mode projet, agence de Moyens, précarisation)
 Stress / fraude / individualisme  Perte de sens de l’engagement de recherche publique: travail idéologique : l’homme est un loup pour l’homme (Plaute / Hobbes) et le chercheur est un loup comme les autres souffrance au travail
 Ecœurement des jeunes
 Discrédit dans la société civile

Un abus de position dominante et un renforcement de la
concentration
Le problème :
1‐ Les Majors imposent des bouquets dans des négociations très serrées (léonines ?) 2‐ Elles ne s’intéressent qu’aux segments rentables 3‐ Les bibliothèques ne peuvent pas payer tous leurs abonnement s
5‐ Leur seule variable d’ajustement : désabonner les « petits « éditeurs, souvent liés aux sociétés savantes ou académies
la concentration s’accentue et on perd des éditeurs qui ont été des partenaires de la science (logique très différente des majors)
 Perte de diversité (et donc d’indépendance) Diffusion des résultats, marché de l’évaluation et du pilotage, marché de l’emploi scientifique , marchandisation des données
En prise avec le cœur de la science
autre ex: qui contrôle la définition des disciplines scientifiques ?
La dynamique de la science
OU
disciplines scientifiques => logique(s) de marché

L’ivoire de la Tour a été distribué aux actionnaires! : La recherche , et donc les acteurs de la recherche scientifique publique, sont désormais en prise directe avec la mondialisation financière, avec tous les risques afférents
Une économie (ab)errante !
La plupart des nouveaux journaux est rentable
Dilution de l’information et saucissonnage, Débordement du système de revue par les pairs, publication à tous prix , fraudes …
• en période de restriction budgétaire, les Etats ne peuvent plus payer à guichet ouvert (cf consortium Couperin)
• les investisseurs risquent de ne pas réaliser les gains espérés et s’il changent de niche ….  Couts des abonnements explosent + 458 % entre 2002 et 2014 (enquête ABDU) + coûts direct OA Gold !
• qu’adviendra t’il alors de la belle construction des journaux scientifique et de la revue par les pairs ? • et des journaux des EPST français ?
Des chercheurs lanceurs d’alerte
1‐ des prises de positions individuelles Timothy Gowers, Médaille Fields 1988
dénonce « la rançon sur la
connaissance « (highJack on
Knowledge) et réclame le boycott
d’une major de l’édition (Reed Elsevier)
Randy Schekman, biologiste cellulaire , Prix Nobel
de Médecine 2013 dénonce le système des bonus
qui en Science comme à Wall Street nous envoie
dans le mur
Aaron Schwartz , jeune chercheur en informatique (Harvard ,
MIT) s’introduit dans le système JSTOr … et menacé de 35
ans d’emprisonnement se suicide à 23 ans …!
2‐ analyses critiques d’institutions scientifiques de références
• Faculty Advisory Council de Harvard (sept 2012)
• San Francisco Declaration on Research Assessement (sept 2012)
• Comité d’éthique du Cnrs (COMETS, 2011)
•
(M Farge L Tuckerman).
• Rapport de l’Académie des Sciences ( Juin/Oct 2014)
• Motion du Conseil Scientifique National de l’INRA (22-05-2014)
http://ist.blogs.inra.fr/openinra/2014/05/27/une‐motion‐sur‐les‐
publications‐scientifiques/
Que faire ? Une ligne : Reconstruire méthodiquement l’autonomie de la science
• 3 axes :
1‐ revoir les critères d’évaluation , de recrutement et de financement :  PUBLIER MOINS pour PUBLIER MIEUX ( et retrouver une évaluation QUALITATIVE et un équilibre entre financements récurrents et compétitifs )
2‐ Créer un pôle public d’édition d’un type nouveau: Objectif 1) connaitre les coûts , 2) offrir des alternatives aux journaux :
 inventer un nouveau modèle d’établissement public (indépendance / contrôle scientifique / contrôle financier) 3‐ aller plus loin dans les Archives Libres  Epi‐journaux  alliance entre chercheurs , documentalistes et citoyens => partage des savoirs‐ biens publics
• Des moyens:
1‐ Négocier/investir avec les autres institutions françaises, européennes et mondiales 2‐ créer des plateformes publiques : banques de publications/ données cf CERN ou GenBank
3‐ moyens humains et financier pour l’IST Réintroduire de la diversité dans le monde de l’édition scientifique et reconstruire l’autonomie de la science


Pour plus d’info • Notre analyse longue (2012) (forme un peu pamphlétaire, écrite lors de la prise de conscience de la situation après avoir « assemblé le puzzle ») http://cortecs.org/cours/journalisme‐et‐publications‐main‐basse‐sur‐la‐science‐publique‐le‐cout‐de‐
genie‐de‐l‐edition‐scientifique‐privee/
• Notre tribune dans le Monde (2013)
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/11/11/la‐science‐menacee‐par‐une‐bulle‐speculative‐de‐
l‐edition_3511861_1650684.html
http://herve.cochard.free.fr/pdf/Chilliard‐et‐al‐Le‐Monde‐2013.pdf
• L’avis du Conseil Scientifique de l’INRA sur ces questions (2014) (excellente analyse)
http://ist.blogs.inra.fr/openinra/2014/05/27/une‐motion‐sur‐les‐publications‐scientifiques/
• Le rapport de l’Académie des Sciences : Les nouveaux enjeux de l’édition scientifique (2014) (excellente analyse, proposition d’urgence pour limiter la casse dans un premier temps … ) http://www.academie‐sciences.fr/presse/communique/rads_241014.pdf
• Un exemple de projet d’épi‐journal (sur site institutionnel) (2015)
http://www.bordeaux‐aquitaine.inra.fr/Toutes‐les‐actualites/Edit‐or‐perish
Pour plus d’info (suite) • The San Francisco Declaration on Research Assessment (DORA) (2012)
http://am.ascb.org/dora/
•
prise de position d’un syndicat d’EPST (2013)
http://www.inra.cgt.fr/actions/revendications/Publi_Scientifiques_revendications_CGT_INRA.pdf
• Avis du COMETS (Comité d’éthique du Cnrs) (2012)
http://www.mathdoc.fr/files/avis‐oa‐120629.pdf
Suppl Mat
Conseil Scientifique National de l'INRA ‐ 22‐23 Mai 2014
Publications scientifiques
Le CSN de l’Inra s’inquiète des dérives observées par la communauté scientifique dans les pratiques de publication et de leurs conséquences sur l'évaluation scientifique.
Il considère que l’INRA devrait renforcer la démarche initiée pour prendre en compte la qualité scientifique, la diversité des supports et la pertinence sociétale de la recherche. Plus généralement, il s’agit de limiter la prise en compte d'une productivité numérique poussant à toujours plus de publications dans des journaux scientifiques, ce qui dilue le savoir pertinent, favorise les erreurs et les fraudes, et sert d’abord à augmenter les bénéfices des Majors de l’édition privée qui se sont accaparé les publications produites par la recherche publique (voire de sociétés qui prolifèrent dans ce contexte d'inflation des publications). Une telle politique irait dans le sens des préconisations récentes de l'Académie des Sciences qui propose lors de l'évaluation des chercheurs l’envoi de quelques publications clés pour lecture par les commissions, et qui pourrait contribuer à la dénonciation, au niveau international, de l’utilisation du facteur d’impact des journaux pour l’évaluation de la recherche.
En outre, l’INRA pourrait renforcer son rôle de proposition dans la mise en place d’un service public d’édition scientifique innovant en accès libre, tout en s’associant au mouvement des différentes institutions de recherches en France et à l’étranger afin de faire pression sur les éditeurs privés pour réduire les coûts injustifiés des abonnements. Enfin, l’INRA devrait renforcer les moyens humains, organisationnels et matériels nécessaires pour que son service d’Information Scientifique et Technique (IST) puisse assurer plus efficacement sa mission prioritaire au service de la recherche, des personnels de l’INRA et du grand public.
San Francisco Declaration on Research Assessment
 Launched by prestigious learned societies , scholarly organization and some editors and funding agencies. American Society for Cell Biology
British Society for Cell Biology
American Society of Agronomy
Crop Science Society of America
European Molecular Biology Organization
European Molecular Biology Laboratory
European Association of Science Editors
European Council of Doctoral Candidates and Junior Researchers
American Association for the Advancement of Science (AAAS) Welcome Trust
Higher Education Funding Council for England  And directly signed by many journals , (some of them in the Hire Wire consortium ). •
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EMBO Reports
FEBS Journal
FEBS Letters
FEBS Open Bio
Journal of Cell Science
Journal of Neurochemistry Molecular Oncology
Molecular Biology of the Cell
Molecular Systems Biology
Proceedings of The National Academy Of Sciences (PNAS)
Public Library of Science (PLOS)
The EMBO Journal
The Journal of Cell Biology
The Journal of Experimental Biology
Biology of the Cell
Journal of Lipid Research
Frontiers
ASM Journals
BMJ (Bristish Medical Journal)
Revista Brasileira de Biociências
Revista Cubana de Ciencias Biológicas
Journal of Web Semantics
Annals of Forest Science
Journal of Biological Chemistry
San Francisco Declaration on Research Assessment
Putting science into the assessment of research
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For publishers and journals
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6. Greatly reduce emphasis on the journal impact factor as a promotional tool, ideally by ceasing to promote the impact factor by presenting the metric in the context of a variety of journal‐based metrics (eg.5‐year impact factor, EigenFactor , SCImago ,h‐index, editorial and publication times, etc.) that provide a richer view of journal performance.
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7.
Make available a range of article‐level metrics to encourage a shift toward assessment based on the scientific content of an article rather than publication metrics of the journal in which it was published.
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8. Encourage responsible authorship practices and the provision of information about the specific contributions of each author.
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9. Whether a journal is open‐access or subscription‐based, remove all reuse limitations on reference lists in research articles and make them available under the Creative Commons Public Domain Dedication •
10. Remove or reduce the constraints on the number of references in research articles, and, where appropriate, mandate the citation of primary literature in favor of reviews in order to give credit to the group(s) who first reported a finding. Un capitalisme de prédation
Bénéfices des principaux éditeurs scientifiques en 2011, en euros (Chiffres de Heather Morrison, mis en forme par Of Storks and Germs) Rue 89 http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/10/france‐prefere‐payer‐deux‐fois‐les‐articles‐chercheurs‐255964

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