Intervention de Michel Lucas : « le positif, on le fera

Transcription

Intervention de Michel Lucas : « le positif, on le fera
Intervention de Michel Lucas :
« le positif, on le fera ensemble »
CE extraordinaire et réunion d’information au personnel étaient au menu de la visite de Michel Lucas jeudi 19 janvier à Houdemont. Florilège.
Message codé : « Je ne rentrerai pas dans le détail mais il y a des gens qui veulent construire et d’autres qui veulent nuire. A L’Est Républicain, il y
a des gens qui agissent ou qui ont agi avec la volonté de nuire. Depuis trois mois, il y a une procédure en cours ». Mais encore.
Méthode : « Je raisonne entreprise par entreprise, compte d’exploitation par compte d’exploitation ».
Filiales forcément rentables : « Ou vous gagner 15 % ou vous ne faites pas de filiale. Je ne peux pas garder une filiale qui perd du fric ». Et Michel
Lucas de prendre l’exemple des maisons d’édition, qui pourraient à terme n’en faire qu’une. Y en a-t-il d’autres sur la sellette ?
Prototype numérique : Michel Lucas est venu au comité d’entreprise avec un petit cadeau. Un melting-pot d’éditions tiré sur une rotative
numérique. Il affirme qu’il n’a pas d’idée derrière la tête sur le sujet. L’avenir le dira.
Pas de rédaction bicéphale : « Il n’y aura pas une rédaction papier et une rédaction internet. On mettra deux ou trois ans à faire cela mais on le
fera ». A condition qu’il y ait des journalistes en nombre suffisant et formés pour prendre ce virage numérique.
Rédacteur en chef unique : « Le rédacteur en chef de L’Est Républicain et de Vosges Matin, c’est lui », déclare Michel Lucas, en désignant Rémi
Godeau. Ce n’était pas déjà un peu le cas ?
Mini agence de presse à Paris : « Les locaux sont prêts avenue de l’Opéra. Cinq ou six journalistes du groupe devraient y travailler. C’est à régler
avec les rédacteurs en chef ». Un moyen de moins utiliser les services des agences de presse… Le comparatif prix entre les unes et les autres a
déjà commencé. « Si on passe à Reuters, on sera à un sixième du prix de l’AFP ». Qui dit mieux ?
Le juste prix : « On a acheté les journaux du sud 70 millions d’euros et pas 250 millions comme j’ai pu le lire partout ». Et alors ?
Le prix bloqué : « Je ne bougerai pas le prix facial du journal ». Bonne nouvelle pour les lecteurs qui ont été « servis » ces dernières années.
Moins bien pour plus cher. Et on s’étonne qu’ils nous quittent ?
SPQR, pour quoi faire ? « Le SPQR, cela existe. Je n’ai rien contre mais je ne sais pas à quoi il sert. Le Républicain Lorrain n’y adhère plus depuis un
an. Il faut trois mois pour en démissionner. » Si les autres journaux du groupe de presse du Crédit Mutuel se désengageaient, cela représenterait
52 % de leurs ressources en moins. Vont-ils le faire ?
Mise en garde aux gorges profondes : « Quand des s……. essaient de diffuser de l’info (sous-entendue sensible et à l’extérieur du journal comme
récemment dans le Canard Enchaîné), le lendemain, on sait d’où c’est parti. En informatique, il n’y a pas de gomme. Dans les logs, on retrouve
tout ». Big brother is « flicking » you.
Transport des journaux : « C’est 25 % du prix. On va s’intéresser à la logistique. Même si les contrats actuels courent encore deux ou trois ans ».
Et après ?
Holding l’Est Républicain : « Les Dernières Nouvelles d’Alsace ne sont qu’une filiale de la holding L’Est Républicain, c’est comme çà ! ». Nos petits
camarades alsaciens vont adorer.
Périmètre du groupe de presse du Crédit Mutuel : « On a défini notre zone depuis le début (NDLR : en 2005 lors de l’opération Ebra) et on s’y
tient ». Jusqu’à quand ?
Clause de cession : « C’est entre les journalistes et le journal. Les partenaires sociaux n’ont rien à voir là-dedans ». Pour l’embauche de
remplaçants, c’est « non ». Pour l’arrivée de journalistes d’autres journaux du groupe, c’est peut être.
Avenir de la cantine : « La cafétéria sera gérée par la direction. Et j’aurai pour moi, l’inspection du travail », assure Michel Lucas.
Association de journaux : « Je vais faire une association de droit local Alsace-Moselle. Contrairement à une association Loi de 1901, elle peut
investir. Et il n’y a pas de syndicats ». Le bonheur en quelque sorte….
Aire urbaine : « Quand on est en dessous de 10.000 exemplaires à Belfort, j’ai le droit de faire ce que je veux. On n’aura pas deux canards sur la
région mais un seul, et sans casse. Ce seront les rédacteurs en chef qui décideront ». Et Michel Lucas de compléter son propos, en affirmant que
« c’est dans les zones frontières que l’on vend le moins d’exemplaires. » Mais quand on en supprime un, les lecteurs ne se jettent pas tous sur
l’autre. Exemple dans les Vosges…
Risques psycho-sociaux : grand soupir de Michel Lucas quand le projet de rapport de la Secafi sur les RPS est évoqué. « Il faut en tenir compte
mais je ne suis pas toubib ». Mais il est le patron de l’Est Républicain et a la responsabilité de la santé physique et morale des salariés.
Comptes : « Sur les comptes de l’année 2011, ce n’est pas aussi catastrophiques que vous croyez. On remet les fonds propres de l’Est Républicain
à 0. Les comptes de 2011 sont donc équilibrés ». Bonne nouvelle.
Rapport avec les partenaires sociaux : « Ce n’est pas par des réunions syndicales que l’on fait évoluer la boite. Le syndicat, c’est fait pour
informer ». Il modère tout de même cette position en déclarant que « 90 % de syndicalistes sont constructifs ». En fait-on partie ?
Emploi : « On n’est pas dans une phase de licenciements ». On l’espère.
Ligne éditoriale : « Ce sont les rédacteurs en chef qui la définissent. Je veux juste que les journaux se vendent ». Et d’ajouter : « Un rédacteur en
chef, c’est un patron pas un copain. A lui de faire un journal qui se vend. Ce qui prime, c’est l’information ». Au boulot !
La phrase du jour : « Le positif, on le fera ensemble ». Des preuves Monsieur Lucas !
Prochaine réunion des élus du CE jeudi 26 janvier à 14 h 30.
Contact : 03.83.59.88.11. Mail : [email protected]

Documents pareils