La peur de la vie et le simple geste de se regarder

Transcription

La peur de la vie et le simple geste de se regarder
La peur de la vie
Et le simple geste de se regarder
qui la fait disparaître
John Sherman
La peur de la vie
Et le simple geste de se regarder qui la fait disparaître
Titre de l’oeuvre originale:
The Fear of Life and the Simple Act of Inward Looking That Snuffs It Out
© 2012 John Sherman, Carla Sherman. Quelques droits réservés.
Cette oeuvre est mise à disposition selon les termes du contrat appelé Contrat Public
Creative Commons Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification
Ëtats-Unis 3.0. Si vous avez des questions à propos des droits d’auteur, veuillez écrire
à Creative Commons, 444 Castro Street, Suite 900, Mountain View, CA 94041,
USA, ou visitez le site http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/us/deed.fr
Traduit de l’anglais par Lucie Dostaler.
Conception et mise en page: Carla Sherman
Relecture et correction du texte: Carla Sherman
Texte revu et corrigé le 30 novembre 2012.
SilentHeart Press
PO Box 1566
Ojai, California 93024 USA
Phone: +1 (805) 649-1600
[email protected]
http://www.silentheart.net
Publié aux États-Unis d’Amérique
L’origine de la peur de la vie
La peur de la vie apparaît mécaniquement dans l’être
humain, fort probablement au moment où nous sommes éjectés
de l’utérus lors de la naissance. C’est alors un éveil soudain
et non-annoncé qui nous jette dans une tempête rageuse
et violente, et que nous nommerons un jour expériences,
sensations, sentiments, émotions et ainsi de suite. Jusqu’alors
profondément assoupi dans la douceur du ventre de la mère, la
conscience de notre existence est abruptement éveillée par une
éruption de mouvements violents et irréguliers, par la douleur,
la pression, le bruit, l’éblouissement et tout le drame qui
accompagne la naissance. S’ensuivent inévitablement la peur et
la contraction.
Les effets de la peur de la vie
Avec le temps, nous nous rendons compte que nous avons
réussi à survivre à ce premier assaut d’expériences intenses, et
le drame et la force de la peur de la vie s’estompent peu à peu
de notre conscience. Pour certains d’entre nous, la plupart du
temps, la peur de la vie prend la forme d’un murmure presque
imperceptible d’anxiété, d’inquiétude, de mécontentement et de
méfiance de notre propre vie, qui accompagne dans l’arrière‑plan
toutes nos expériences. C’est le sentiment persistant, l’intuition
diffuse que le problème de l’être humain est la vie elle-même;
qu’il manque quelque chose à la vie, quelque chose d’essentiel
pour notre bien-être, ou bien qu’il y a quelque chose dans la
vie qui ne va vraiment pas. C’est le sentiment que la vie ne sera
jamais à la hauteur de nos attentes.
Ce murmure d’anxiété et de mécontentement devient,
pour la plupart d’entre nous, une croyance fondamentale et non
questionnée qui définit la structure de notre mental et forme
ainsi notre façon de voir le monde et notre vie. Ce point de vue
et cette croyance sont à la base de notre compréhension de l’état
de notre vie et motivent toutes nos actions.
Nous apprenons automatiquement à résister, à croire que
la vie est fondamentalement dangereuse, et cette croyance crée
un besoin permanent d’être sur ses gardes, d’anticiper le danger
et de nous en protéger.
Nous apprenons à nous protéger, à être sur la défensive
et à nous fermer dans nos rapports avec les autres afin d’éviter
de nous faire avoir ou bien de ne pas rater l’opportunité d’être
sauvé par eux.
Nous apprenons à identifier les colorations ondoyantes
et changeantes de la force de vie qui constitue l’arrière-plan de
notre mental comme des états émotionnels et existentiels qui
nous appartiennent. Nous en venons à croire que ces états et
ces émotions sont la vraie nature de notre vie, qu’ils décrivent la
totalité de ce que nous sommes, et nous perdons espoir.
Notre incapacité à gérer la peur de la vie
Tout au long de notre vie, nous avons utilisé en vain toutes
sortes de stratégies de survie dans le but d’obtenir un sentiment
de satisfaction envers notre vie, comme la compréhension,
l’avidité, la destruction ou le déni. Beaucoup d’entre nous en
sommes venus à croire que notre compréhension de la vie et nos
réactions sont le problème, et nous avons cherché des méthodes
et des approches visant à réduire notre mental au silence et à
atteindre un état de calme intérieur. Certaines personnes ont
conclu que c’est la pensée qui est le problème et qu’il faudrait
cesser de penser. D’autres prônent la destruction de l’ego, mot
latin qui désigne le « je », qui est simplement un nom qu’on se
donne à soi-même.
Bref, il est tout à fait justifié que nous adoptions toutes
ces techniques de survie — la droiture ou la vertu, la résistance,
l’attachement, l’indifférence, l’agression meurtrière, et ainsi
de suite — pour notre propre défense. Toutefois, nous faisons
erreur en adoptant ces comportements, même s’ils se justifient
au vu d’une vie qui nous semble si profondément périlleuse et
menaçante et qui nous séduit avec des faux espoirs et des fausses
promesses.
Pour la plupart d’entre nous, la réaction automatique
au sentiment d’insatisfaction envers la vie est un sourd et
indéfectible déni.
On ne peut guérir la maladie en traitant uniquement les
symptômes
Nous tentons de changer notre vie en modifiant nos
pensées ou en tentant de réformer notre mental. Les personnes
qui se croient trop fermées ou méchantes tentent de devenir
plus gentilles, aimantes, généreuses; les personnes qui se croient
stupides tentent de devenir plus intelligentes; les personnes qui
se croient aliénées aspirent à devenir saines d’esprit, les personnes
confuses cherchent la clarté. Mais le mental — son caractère,
ses forces, ses faiblesses, ses suppositions, son point de vue, sa
volatilité, ses émotions, ses pensées, le fait qu’il est correct ou pas
— le mental n’est pas le problème. Le mental n’est rien d’autre
qu’un nuage d’effets qui ne sont en général que des symptômes
de la peur de la vie. Tant que nous ne sommes pas conscients de
cela, tout ce que nous faisons dans le but de combler le profond
sentiment de mécontentement qui empoisonne notre existence
n’est que coups d’épée dans l’eau, car cela se résume à tenter de
changer les effets du mécontentement, c’est-à-dire, d’essayer de
guérir la maladie en traitant ses symptômes.
Et bien sûr, tout ce que nous avons essayé n’a rien donné.
Cela ne pouvait se passer autrement. Il n’y a rien de mal à
chercher du réconfort pour atténuer les symptômes, mais traiter
les symptômes ne suffit pas pour guérir la maladie.
Je crois qu’il est sensé de parler de la peur de la vie comme
étant une maladie. C’est une affliction qui s’est imposée à nous
au moment de notre naissance. Sa présence n’a rien à voir avec
la nature de notre être, la clarté de notre conscience, notre
droiture, notre volonté, notre compréhension et nos croyances,
nos qualités et nos défauts. Nous ne l’avons pas choisie et rien
n’aurait pu être fait pour la prévenir. Ses effets se répandent
tout au long de notre vie : ils prennent racine dans le passé,
empoisonnent notre présent et se projettent dans l’avenir.
Malgré tous les efforts déployés pour éradiquer la maladie
en abordant les symptômes, malgré l’ardeur et l’engagement
des saints, malgré la perspicacité et l’intelligence remarquable
des enseignements des sages, malgré la montée du capitalisme
qui a apporté l’accès à l’éducation et à la richesse, et malgré
tout le temps dont nous disposons maintenant pour aborder
ces questions par nous mêmes, nous n’avons même pas réussi à
trouver des moyens efficaces pour soulager les symptômes de la
maladie au-delà de l’impulsion à l’abnégation de soi qui s’exprime
à travers une variété de moyens employés pour nous amener à
l’engourdissement. En vérité, la plupart d’entre nous traversons
la vie dans un état de sourde et profonde misère et d’aliénation
neurotique de notre propre vie avec quelques moments de grande
passion et de désespoir, et ce, jusqu’à notre décès.
Notre échec n’a rien de surprenant, car toute notre vie,
nous avons agi en fonction d’une fausse croyance inconsciente
: que le problème fondamental de notre vie est notre vie ellemême. Pas besoin d’être illuminé pour comprendre qu’il est
inutile de chercher à être chez soi dans la vie lorsque l’on est
submergé dans la rivière de pessimisme et de désespoir qui
s’écoule de cette fausse croyance.
Est-il possible de guérir la peur de la vie?
Oui, cela est possible. Quelques rares personnes semblent
avoir trouvé la paix et la liberté. Le Bouddha par exemple, ainsi
que plusieurs autres sages de différentes traditions au cours de
l’Histoire, ces personnes ont toutes réussi à se réconcilier avec
leur nature humaine et à trouver satisfaction dans leur vie. Et,
bien que ces personnes aient très bien réussi à décrire comment
elles percevaient le monde, elles n’ont pas vraiment réussi à nous
transmettre de réelles instructions quant à ce que nous devons faire
pour en faire l’expérience directe.
C’est pourquoi je souhaite vous suggérer quelque chose
que vous pouvez faire par vous-même et qui fonctionne à tous
coups. Je sais que ce que je propose fonctionne parce que cela
a fonctionné pour moi, pour ma femme Carla, ainsi que pour
un nombre grandissant de personnes partout dans le monde qui
en ont fait l’essai malgré leur scepticisme initial. Ma certitude
quant à l’infaillibilité de ce que je propose découle de ma propre
expérience, et non d’une compréhension théorique. J’ai ma petite
idée sur la raison pour laquelle cela fonctionne, mais je sais qu’il
n’est absolument pas nécessaire de connaître le comment et le
pourquoi pour réussir. Alors voici le simple geste de se regarder
pour faire disparaître la peur de la vie.
Si vous faites l’essai, avec tout votre cœur, de diriger
votre attention vers un contact directe avec la réalité de votre
propre nature, la peur de la vie, qui est la cause première
de toute la misère de l’humanité, disparaîtra d’elle-même.
J’appelle ce geste « se regarder ». Si vous essayez de vous
regarder, la maladie de la peur de la vie disparaîtra d’ellemême, ainsi que la perception que votre vie est un problème
à régler, une menace à éliminer ou l’endroit où se cache un
trésor secret qui pourrait un jour vous apporter la réalisation
et l’accomplissement. C’est aussi simple que cela.
Étape 1 : Apprenez à diriger votre attention à volonté
Pour commencer, détendez-vous quelques minutes et
prenez conscience du fait que vous avez la capacité de diriger
votre attention à volonté.
Pendant que vous lisez ces lignes, tournez votre attention
sur votre respiration. Sentez le mouvement de votre respiration
dans votre poitrine et votre ventre, puis ramenez votre attention
à cette page. Répétez quelques fois jusqu’à ce que vous ayez une
bonne idée de ce que je veux dire par diriger votre attention à
volonté. Le geste de diriger votre attention à volonté, ce que
vous venez de faire, est tout ce qui est requis pour réaliser ce que
je vous propose. Plus vous pratiquerez ce geste, plus vous vous
sentirez à l’aise avec la sensation que cela procure. Et plus vous
serez à l’aise avec cette sensation, plus vous serez habile à diriger
votre attention là où il faut.
Étape 2 : Tournez votre attention vers l’intérieur
Utilisez maintenant cette aptitude pour tourner votre
attention vers l’intérieur et essayez d’établir un contact direct
avec la réalité de votre propre nature, c’est-à-dire simplement
avec vous. Vous savez ce que vous êtes et vous vous reconnaîtrez
sûrement en vous voyant. C’est aussi simple que cela. Répétez
ce geste aussi souvent que vous le voulez.
Il n’y a pas d’étape 3.
Écoutez un enregistrement avec ces instructions.
Regardez un vidéo avec ces instructions.
Écoutez des témoignages de regardeurs.
Quelques conseils pour savoir où regarder
Le geste de se regarder est très simple, mais peut sembler
des plus compliqués. Voici une réflexion qui pourra vous aider :
la sensation d’être vous-même est la seule chose qui est toujours
là en permanence. Tout le reste est éphémère, impermanent
: les pensées, les croyances, les points de vue, les émotions,
les perceptions, le plaisir, la douleur, etc., viennent, partent,
changent constamment. Donc, se regarder signifie regarder ce
qui est toujours là et qui ne change pas. Tout ce qui est nouveau
pour vous, aussi magnifique que cela puisse vous paraître, ne
peut pas être vous. De même, tout ce qui est là et qui disparaît,
même si cela revient, ne peut pas être vous.
Voici une autre réflexion : ce que vous êtes est l’espace dans
lequel tout arrive et repart. Vous n’avez rien à offrir à vous-même
et rien à vous enlever. Du point de vue de votre mental, ce que
vous êtes est profondément inintéressant, car la seule fonction
du mental est de rester vigilant et de monter la garde afin de
saisir tout ce qui lui semble d’intérêt, de rejeter et de détruire
tout ce qui peut poser un risque et d’ignorer ce qui n’a aucun
intérêt dans la parade de phénomènes lumineux et mouvements
perpétuels qui surgissent dans la conscience. On peut dire que
la peur de la vie est comme une maladie auto‑immune. Cela
s’explique par le fait que la seule fonction de votre mental, aussi
aliénante soit-elle, est de vous protéger de votre propre vie, et
cette mission lui demande d’examiner en permanence tous les
phénomènes qui apparaissent dans votre conscience. Pour cette
raison, le mental est naturellement orienté vers l’extérieur. Vous,
par contre, êtes entièrement et parfaitement à l’intérieur (voir
plus loin pour obtenir de plus amples détails).
Autres suggestions utiles :
•Remémorez-vous un événement de votre petite enfance.
Il n’est pas nécessaire que ce soit un événement important. Il
peut s’agir simplement d’être dans une pièce avec des adultes,
de sortir d’une salle de cinéma ou de regarder par une fenêtre, ce
qui importe est d’évoquer la mémoire de la sensation provoquée
en vous par l’événement. Maintenant, essayez de vous rappeler
comment vous vous sentiez d’être vous-même à ce moment-là. Pas
comment vous vous sentiez par rapport à l’événement, mais
comment c’était d’être vous. Vous allez peut-être en avoir une
très brève sensation, et si cela se produit, il est fort possible que
vous reconnaissiez que rien n’a changé et que vous vous sentez
exactement le même aujourd’hui.
•Réfléchissez au fait que s’il est une chose dont vous
ne doutez pas dans ce monde, c’est de votre propre existence,
c’est un fait que vous existez. Dirigez votre attention sur cette
certitude, car elle est simplement une autre façon de vous
appeler, un autre nom pour vous.
•Cherchez ce qui est toujours présent, ce qui ne change
jamais, ne bouge jamais, n’apparaît jamais, ne disparaît jamais.
L’univers est mouvement. Tout bouge sauf vous.
•Cherchez la qualité d’être une personne qui est en vous.
Rien dans l’univers n’a cette qualité à part vous-même.
•Voyez qu’il n’existe absolument rien à l’intérieur de
vous que vous-même. Beaucoup pensent que les sensations
et les expériences sont à l’intérieur d’eux, mais c’est faux.
Les émotions, les pensées, les visions, les rêves, les désirs, les
aversions, les blessures, les plaisirs, et les expériences de toutes
sortes qui se manifestent dans votre mental sont à l’extérieur de
vous et, quand vous y portez attention, votre regard est dirigé
vers l’extérieur — même si vous avez l’impression que tout cela
se passe à l’intérieur de vous. Le fait de regarder à l’extérieur
n’est pas un mal en soi, c’est même la principale activité de
l’être humain. C’est juste que lorsque vous tentez de vous
regarder et que votre regard est tourné vers l’extérieur, il vous
sera impossible de vous voir. Si vous saisissez cette distinction,
vous arriverez à trouver votre chemin en vous servant des
phénomènes extérieurs pour concentrer votre attention dans la
bonne direction. Lorsque votre attention est vraiment dirigée vers
l’intérieur, ce que vous regardez n’est rien d’autre que vous-même.
Les personnes qui ont fait l’expérience de se regarder ont
probablement de nombreux autres conseils à partager mais tous
ces conseils ne sont, comme on dit, que des doigts pointés vers
la lune, et la lune qu’ils indiquent, ce n’est rien d’autre que vousmême. Finalement, vous devez le faire vous-même. Après tout,
c’est sur vous-même que vous cherchez à diriger le faisceau de
votre attention, et personne d’autre que vous ne peut savoir ce
que c’est que d’être vous.
Votre attitude et vos attentes n’ont aucune
importance
Il est important de comprendre qu’il est possible que vous
n’ayez aucune expérience tangible et reconnaissable qui pourrait
vous indiquer que vous avez réussi, car comme je le dis souvent,
ce que vous êtes n’est pas très intéressant pour votre mental, et
le contact avec la réalité de votre propre nature sera des plus
éphémères — un dixième de seconde ou moins — et vous
pourriez ne jamais vous rendre compte que cela s’est produit.
Mais il y a une bonne nouvelle : cela n’a aucune importance. Il
semble évident, selon les témoignages de nombreuses personnes
à ce jour, qu’un effort sincère amène nécessairement une
réussite, même si vous ressentez un sentiment d’échec. Après
tout, nous ne posons pas ce geste pour savoir qui nous sommes,
ou pour comprendre ce que nous sommes, ou pour nous fondre
dans notre vraie nature ou pour devenir ce que nous sommes,
etc. Nous posons ce geste uniquement en tant que remède pour
guérir de la maladie qui est la peur de la vie.
Finalement, l’acte de se regarder ne requiert qu’une seule
chose : l’intention de tourner notre attention vers l’intérieur dans
le but de faire l’expérience directe de la réalité de notre nature.
Peu importe si cette intention fait monter en nous du dégoût, de
la peur ou du rejet. Si l’intention naît en nous, l’acte sera sans nul
doute accompli, et quand cela se produit, le résultat est garanti.
Un autre aspect intéressant de cet effort de se regarder est
que ni votre attitude ni vos attentes ne semblent avoir d’effet
sur le résultat final. La raison qui vous motive à poser le geste
de vous regarder importe peu. Vous pouvez décider de vous
regarder pour être heureux, ou pour sauver le monde, ou pour
vous libérer de la souffrance. Il se peut que vous pensiez que
vous devez être pleinement engagé dans votre intention de vous
regarder pour que cela fonctionne. Ce n’est pas le cas. Seuls
les moments où vous vous regardez comptent. C’est l’acte de
se regarder qui fait tout le travail, peu importe ce que vous en
pensez ou ce que vous espérez gagner en vous regardant.
L’acte de tourner votre attention vers l’intérieur en
essayant d’avoir un contact direct avec vous-même n’est pas une
fin en soi, c’est seulement un moyen de se libérer de la maladie
de la peur de la vie. Et lorsque son travail sera terminé, je prédis
que vous vous trouverez pleinement engagé dans la vie et que
vous aurez même du mal à vous rappeler ce qu’il y avait de si
dramatique dans votre vie qui vous a poussé à essayer de vous
regarder.
Le chemin de la guérison est rempli d’incertitudes,
mais le succès est garanti
Il est impossible de prévoir le chemin que prendra la
guérison de la peur de la vie. Pour certains, tout se clarifie assez
facilement avec très peu de tourments, tandis que pour d’autres,
le chemin peut être très difficile et long. Ma propre guérison a
été très déplaisante. Il m’a fallu environ un an pour réaliser que
la fièvre de mécontentement s’était calmée, et encore cinq ans
avant de me rendre compte à quel point ma relation avec la vie
était devenue profondément différente et facile, et il m’a fallu
plus de douze ans pour arriver à exprimer clairement ce que
j’avais découvert.
Alors, il m’est impossible de vous dire combien de temps
cela prendra, et quelles seront les difficultés que vous allez
rencontrer sur votre chemin de guérison, mais ce qui est certain
est que, si vous vous regardez, le résultat est garanti. Vous allez
perdre le sentiment que la vie est dangereuse et que vous en êtes
prisonnier. Vous ne sentirez plus le besoin de vous protéger des
pensées, des émotions, des opinions et des sensations qui vous
traversent et qui façonnent votre vie. Vous commencerez à voir
que tout ce qui arrive et repart dans votre vie est profondément
intéressant, ce que vous n’auriez jamais pu imaginer lorsque
votre point de vue était assombri par la peur de la vie.
Au final, vous vous retrouverez entièrement immergé dans
votre vie comme vous l’avez toujours été, à la différence que
vous serez maintenant fasciné, investi, animé et nourri par le
déroulement de votre vie. Vous verrez clairement que votre vie
est en elle-même la plénitude que vous avez toujours cherchée.
Vous serez enfin sain d’esprit.
JUST ONE LOOK
It’s that simple.
UN SEUL REGARD
Aussi simple que ça.
RiverGanga Foundation
PO BOX 1566
Ojai, CA 93024 USA
http://www.justonelook.org
[email protected]
Just One Look (Un seul regard) est un programme de la
RiverGanga Foundation. RiverGanga Foundation est une
fondation reconnue d’utilité publique à but non lucratif
de type 509(a)(2) régie par l’alinéa 501(c)(3) du code des
impôts des États-Unis.
La Fondation bénéficie d’une exonération d’impôts sur le
revenu par la Section 501(c)(3) du Code des Impôts des
États-Unis. Numéro d’Identification (EIN) : 77-0561647.
Faites un don au programme Just One Look.
FACEBOOK:
http://www.facebook.com/riverganga
http://www.facebook.com/justonelookexperiment
YOUTUBE:
http://www.youtube.com/lookingatyourself
TWITTER:
http://twitter.com/Just_OneLook
http://twitter.com/LookAtYourself