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Date : 05/12/12
Kenzo Takada : la Haute Joaillerie, "c'est un monde complètement
à part pour moi" -
Le couturier japonais Kenzo Takada
AFP/FRANCOIS GUILLOT
(Relaxnews) - Vianney d’ Alançon , fondateur d’un atelier de haute joaillerie situé au numéro
10 de la rue Royale, a annoncé le lancement d’une série de collaborations avec des designers
célèbres. Kenzo Takada est le premier à se jeter à l’eau avec la collection " 10 Royale by
Kenzo Takada". Retour sur ce partenariat inédit avec le couturier japonais.
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Relaxnews : Une nouvelle aventure commence avec ce travail de haute joaillerie, comment est
venue cette collaboration avec le 10 rue Royale ?
Kenzo Takada : Il y a un peu plus d’un an, une amie en commun m’a parlé de 10 rue Royale
Haute Joaillerie. Mais je lui ai répondu que je n’avais jamais fait de la Haute Joaillerie. J’ai alors
rencontré Vianney et sa jeune équipe très ouverte. J’ai vu les gens qui font les bijoux, et ça m’a
donné vraiment envie de faire quelque chose. Je me suis dit que j’aimerais essayer.
R. : Vous ne connaissiez pas du tout le monde de la joaillerie au départ ?
K.T. : Bien sûr que j’aime regarder les bijoux de Haute Joaillerie, mais je n’ai jamais pensé que
je pouvais en faire puisque c’est un monde complètement à part pour moi. Mais, j’ai commencé
grâce à leur ouverture d’esprit. J’ai dessiné deux thèmes, mais au début il devait y en avoir trois.
J’ai pris deux thèmes, un plutôt classique, floral et quelque chose d’un peu plus graphique. On
l’a évoqué comme le thème astral.
R. : Est-ce que l’on peut justement parler de ce thème floral. C’est une fleur un peu de
campagne c’est ça ?
K.T. : Oui, j’aime le côté fleurs de champs, quelque chose d’assez sauvage ou naturel, comme
les pivoines. J’adore la pivoine, le coquelicot, le pavot, l’anémone et toutes les fleurs comme ça.
L’année dernière, au mois de mai ou de juin, j’étais en Italie et je suis tombé sur des champs de
coquelicots. J’ai pris beaucoup de photos, tellement c’était joli. Quand j’ai pris les photos, il y a
avait beaucoup de vent, ce qui faisait bouger les pétales. A partir de ça, j’ai fais des esquisses,
et j’ai fais des découpes de cartons en forme de vagues.
R. : Alors, il y a ce côté floral, qui a donc un côté plus épuré, et le côté astral ?
K.T. : En fait c’est un dessin de mon sceau de famille qui, à l’origine, est représenté par la fleur
campanule qui ressemble à une étoile.
R. : C’est ravissant ...
K.T. : Je l’ai commandé pour moi.
R. : Parce qu’avant, vous ne portiez pas du tout votre blason ?
K.T. : Si, mais pas le blason familial. En Inde, j’ai acheté une bague en diamant d’un maharaja,
mais je l’ai perdue. C’était une bague que j’aimais beaucoup. C’était un diamant coupé tout plat,
donc elle ne brillait pas beaucoup. Elle était assez sobre, mais je l’aimais beaucoup. Après ça,
je n’ai plus porté de bagues. Donc j’ai commandé cette bague pour moi.
R. : Ça symbolise quelque chose cette bague ?
K.T. : C’est le sceau de ma famille. J’en suis très content. Elle symbolise la campagne et les
fleurs de champs.
R. : Est-ce que vous vous intéressez aussi aux pierres ?
K.T. : Je ne connais pas bien, mais Vianney est vraiment spécialiste. Il est très jeune, il
commencé en Colombie, puis il est allé dans le monde entier pour chercher les pierres. Je dis
bravo. Il s’y connaît vraiment. Il a un vrai côté professionnel et il est très jeune. Il a une équipe
formidable. C’est bien de travailler avec quelqu’un de jeune avec beaucoup de motivation,
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avec des gens qui savent faire. J’aime travailler comme ça avec des gens qui connaissent leur
métier.
R. : Vous avez fait combien de pièces ?
K.T. : Il y a un peu plus d’une vingtaine de pièces, un peu plus de vingt joyaux de déclinaisons
différentes, et de thèmes.
R. : Et ça vous donne envie de poursuivre dans cet univers là ?
K.T. : Pourquoi pas, mais j’attends peut être d’abord de voir différentes choses. On va voir. Mais
c’était vraiment intéressant.
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