Secteur beauté et bien-être, quelles réponses aux enjeux

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Secteur beauté et bien-être, quelles réponses aux enjeux
FAIRE SAVOIR
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Secteur beauté et bien-être,
quelles réponses
aux enjeux ?
Par Frédéric Lefret
Comme toute profession, le secteur du bien-être et de la beauté connaît de
formidables mutations. L’accélération des besoins des consommateurs et la
prégnance dans notre société de la beauté et du bien-être dynamisent nos
professionnels et nos entreprises. Pour autant, les enjeux auxquels nous
devons faire face sont sources de développement mais peuvent aussi être
facteurs de crise. C’est au secteur de prendre en main son destin afin de
peser sur notre environnement et de le rendre prospère.
Mieux se définir pour croître
davantage
Bouger les lignes, c’est en quelque
sorte notre leitmotiv concernant
la définition de notre périmètre.
Cette problématique de formation est
l’enjeu majeur pour faire face aux mutations
comportementales des consommateurs
et aux évolutions technologiques
En effet, plus le périmètre de notre
secteur sera important, plus notre
Justement, l’esthétique que nous
C’est un véritable atout dans une poli-
capacité de répondre aux enjeux et
pratiquons n’a pas de visée théra-
tique active de promotion touristique.
d’agir sur notre environnement sera
peutique et nos professionnels sont
C’est à ce niveau là que notre secteur
grande. Alors avec qui notre secteur
formés. Par conséquent, nous maîtri-
doit faire l’objet d’une promotion à
pourrait-il se rapprocher pour créer
sons nos pratiques qui, d’ailleurs,
l’international afin d’une part, que les
un grand secteur de la beauté et
n’ont à ce jour fait l’objet d’aucune
opérateurs puissent proposer notre
du bien-être ? Car contrairement à
sinistralité.
offre de qualité et d’autre part, que
l’adage « pour être heureux, vivons
Nous ne pourrons pas faire l’éco-
nous soyons reconnus comme un
caché », nous devons être visibles et
nomie d’un développement de nos
secteur à part entière de l’industrie
présents pour défendre et promouvoir
activités sans technologie. Cela fait
touristique.
nos métiers.
quarante ans que nous nous adap-
Sans nul doute, la coiffure apparaît
tons. De grâce, laissons notre secteur
comme un premier partenaire. Dans la
agir dans le respect des règles sans
réalité, de nombreuses entreprises de
pour autant nous mettre sous la
coiffure ont, elles, souvent franchi le
coupe médicale.
pas. Aujourd’hui, beaucoup de salons
Offrir des parcours
professionnels
Avec plus de 30 000 entreprises
employant près de 51 000 salariés,
notre secteur forme chaque année
Devenir un atout
du tourisme
dans le cadre de la formation tout
L’industrie hôtelière, qui joue un
au long de la vie, sans compter la
L’embellissement passe aussi par les
rôle majeur dans cette industrie du
formation qualifiante pour les chefs
tatoueurs et l’accompagnement à la
tourisme – la France est leader en ce
d’entreprise.
forme que sont les centres de remise
domaine – s’est tournée depuis peu
Plus de 25 000 jeunes sortent de nos
en forme et autres fitness.
vers une offre de soins esthétiques et
écoles avec un diplôme de la branche
Un périmètre élargi nous offrira
de spa afin d’augmenter son chiffre
esthétique parfumerie.
les moyens nécessaires à notre
d’affaires et répondre aux besoins de
Par la suite, ces collaborateurs doivent
développement et aux besoins des
ses clients.
sans cesse s’adapter aux évolutions
consommateurs.
Les instituts localisés en zone touris-
des métiers. Pour eux, il est néces-
tique doivent eux aussi prendre
saire de construire des parcours de
toute leur part dans cette dynamique
professionnalisation pour faciliter leur
de coiffure offrent des prestations
de manucure, de maquillage, voire
de soins de beauté et de bien-être.
S’appuyer sur
les technologies
plus de 16 000 collaborateurs salariés
nouvelle de l’industrie du tourisme.
mobilité professionnelle.
Que de chemin parcouru depuis plus
La plupart du temps, cette offre se
Malheureusement, notre secteur
de cinquante années par notre secteur
réalise via le recours à des free-lance
est petit comparé aux autres, ce qui
et quelles évolutions fantastiques des
indépendants, par des entités gérées
ne facilite pas la diversification des
produits et des technologies.
directement par les marques de
parcours professionnels. Il est donc
Aujourd’hui, l’accès à ces produits,
produits ou en collaboration avec les
impératif de nous doter des outils
ces protocoles, ces techniques et ces
instituts à proximité.
permettant de créer des passerelles
pratiques s’est considérablement
Là se situe un véritable gisement de
entre nos métiers et ceux des secteurs
démocratisé.
développement pour les profession-
connexes pour faciliter les flux des
Pour autant, il n’est pas sans poser
nels du secteur, que ce soit par une
salariés et maintenir la qualification.
de questions à la puissance publique
collaboration intelligente avec les
À défaut, nous ne pourrions pas
qui voit là l’émergence d’un secteur
hôtels et résidences de tourisme ou
convenablement faire prospérer nos
économique basé sur des hautes
en offrant dans les zones touristiques
entreprises en raison d’un turn over
technologies mais sans contrôle
une offre lisible auprès des opérateurs
trop important nous obligeant chaque
médical.
et des offices de tourisme.
année à former à nouveau 1/5e des
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Nous devons être visibles et
présents pour défendre et
promouvoir nos métiers
Pour autant, nous n’avons pas la
« défilés » qui lancent nos saisons
structuration nécessaire en matière
automne-hiver et printemps-été. Ces
de politiques et d’outils pour y trouver
rendez-vous « beauté/bien-être »
les facteurs de développement de nos
doivent être pour les consomma-
entreprises.
teurs le moment qui structure leurs
collaborateurs, ne les rendant opéra-
Elles ne doivent pas se cantonner au
prochains achats en la matière.
tionnels qu’à moyen terme.
seul rôle de destinataire final d’une
Cette problématique de formation
prestation ou d’un produit mais
Dotons-nous d’un « lab beauté »,
est l’enjeu majeur pour faire face aux
jouer aussi celui de précurseur et
véritable outil de veille marketing et
mutations comportementales des
d’initiateur.
de centre de ressources.
consommateurs et aux évolutions
Pour ce faire, le secteur doit se doter,
Éditons chaque année à destina-
technologiques. Il s’agit de pouvoir
avec les fournisseurs, de moyens pour
tion de nos confrères un cahier de
répondre aux turn over et burn out
marquer et cultiver notre présence
tendances permettant de connaître
très importants dans notre profession.
dans le secteur de la mode. Les
à moyen terme les besoins des
rubriques mode des magazines de
consommateurs.
Être un acteur de la mode
à part entière
la presse écrite, audiovisuelle et sur
le web doivent aussi regorger des
Notre secteur abonde de richesses,
Exerçant une profession de beauté,
tendances de nos entreprises.
d’idées et de compétences, à nous de
nous sommes de façon incontour-
Il nous faut pour cela inventer en
fédérer ces énergies pour ensemble
nable un facteur de mode.
termes de communication nos
construire notre avenir. l