Cap03 planet-allier, l`Aveyron Aventure Race

L’Aveyron Aventure Race comme si vous y étiez… ou presque |
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L’Aveyron Aventure Race comme si vous y étiez… ou presque
2 août 2013 |
Auteur: Emmanuel
Nant, Le pont de Millau, Entraygues sur Truyère, Bel Castel, village à flanc de rochers avec ses petites ruelles, et son château
dominant l’Aveyron, la Couvertoirade, cité templière au cœur du plateau du Larzac, le cirque de St Geniez, Laguiole…Etapes
d’un parcours touristique ?…. en quelque sorte….. mais pas vraiment une promenade de santé pour les 4+1 aventuriers venus
relever le défi de relier ces sites d’exception en 76 heures maxi.
Tout commence avec notre arrivée à Nant sous une chaleur qui allait très vite se dresser comme arbitre de la course. Le prologue
du mercredi soir a pour but d’établir un premier classement histoire de partir de manière échelonnée le lendemain.Il s’agit de
parcourir, par deux, une boucle de 8km passant par le Roc Nantais. Bref on commence par une belle patate sur 4km puis on
dévale une descente dans les cailloux.
Thierry et Marie-Line partent les premiers au milieu d’équipes dont certaines démarrent avec les réacteurs à pleine puissance. Ils
assurent bien et arrivent le visage pas trop marqué en comparaison de certains teams. Avec Hugues on part plutôt tranquillement.
Il s’agit de tester la cuisse de notre sanglier qui n’a pas couru depuis un certain temps en raison d’une petite déchirure. Bonne
nouvelle, la montée est rude mais sa cuisse ne donne aucun signe d’alerte ; C’est moi qui a du mal à encaisser le dénivelé sous
une chaleur encore écrasante malgré l’heure tardive. On finit avec le même chrono (à 1 mn près) que nos partenaires…ce qui est
plutôt prometteur pour l’homogénéité du groupe.
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même pas mal !
Le soir Pascal et Thierry sont plongés dans les tracés pendant que nous autres peaufinons les préparatifs. Après une nuit bercée
par le karaoké du centre de vacances voisin, nous voici à pied d’œuvre . C’est parti pour 32 km de VTT. Nous entamons
directement l’ascension du Causse du Larzac. La tonalité du raid est donnée : des paysages grandioses, une nature sauvage et déjà
une chaleur écrasante. On a choisi l’itinéraire le plus fluide en laissant de côté quelques balises. On décide de s’alimenter au
minimum toutes les heures. On se fait dépasser par quelques équipes qui ont l’air d’envoyer drôlement, mais on reste
imperturbable. Thierry notre druide nous fait partager son expérience en terme de gestion de l’effort.
ça passe là ?
On arrive en bonne forme à la Couvertoirade en fin de matinée. On retrouve Pascal qui a réussi à dégoter une place à l’ombre ce
qui est un exploit en tant que tel vu le terrain. La section suivante est une CO en plein cagnard dans un terrain quasi désertique.
Le temps de changer de chaussures, de faire le point en s’alimentant et nous voici repartis. On décide de ne pointer que 4 balises
dans la cité et à proximité de celle-ci pour se lancer le plus rapidement possible dans la section suivante, un VTT de 49 km et
1500 m de dénivelé.
la danse de la crème solaire…tu connaissais ?
Nous plongeons dans un paysage de Western. On s’attend pour un peu à voir au loin El Paso ou un canyon des Rocky
Mountains, à voir surgir un Clint Eastwood avec ses colts et son cigarillos. Hugues est à fond dans la carte. Il dégote les balises
les plus coquines… même si au 25 000 ème il n’est pas évident de trouver les monotraces sur les coteaux où la végétation basse
un peu dense masque l’entrée des chemins.
De patates en patates on progresse vers le CP suivant. Les retrouvailles avec un brin de civilisation nous permettent de ressentir
les mêmes impressions que les caravanes du désert à l’approche d’une oasis. En guise d’oasis ce sont les petits villages avec leurs
fontaines qui nous donnent l’occasion de faire redescendre notre température interne ! Dès lors un autre impératif s’impose à
nous concernant notre organisation : Boire le plus régulièrement possible, manger toutes les heures et trouver un point d’eau pour
s’arroser !
Nous arrivons ainsi au Viala du Pas de Jaux. Nous nous préparons pour la section trail qui s’annonce plutôt longue (43 km et 2
200 m de D+)
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Et les culottes aussi sont cap 03 ?
Le timing est bon et c’est en confiance que nous nous élançons dans la lande. Après un petit moment pour se mettre dans la
carte, nous décidons de trottiner sur les portions planes ou descendantes. Mais dans une chicane pierreuse, badaboum Marie-Line
chute. Son menton a heurté le sol…heureusement sans trop de gravité. On décide de calmer nos ardeurs et repartons en trekking
d’un bon rythme. Ce choix fut pertinent vu ce qui nous attendait ensuite :des descentes interminables dans les chemins pierreux,
des montées non moins vertigineuses où on prend jusqu’à 400 m d D+ d’un coup sur des mono traces à flanc de falaise en plein
cagnard !
Avant de remonter sur le Causse
Les balises qu’on a sélectionnées ne sont pas toutes évidentes à trouver ! Surtout lorsqu’elles sont cachées dans des grottes à
flanc de falaise. C’est ainsi qu’on a dû se résigner à en laisser une dernière nous malgré tout le travail de notre sanglier de service
qui a sillonné en vain la garrigue pentue…décidément ce 25 000ème c’est dur dur ! Notre druide, le maître du temps, joue son
rôle à merveille. Il sait temporiser quand c’est nécessaire et nous remettre dans la course en évitant de perdre trop d’énergie.
Notre choix d’itinéraire est bon nous gravissons chaque falaise à un bon rythme. Aidés par la gentillesse des Aveyronnais qui
continuent à nous mettre à disposition leurs tuyaux d’arrosage ; on aura même droit à des sacs de glaçons qui finiront sous les
casquettes !
Il faut traverser et monter en face
Il nous manquait encore quelque chose ! la parenthèse Rambo ! Ah qu’elle nous manquait celle-là ! On se retrouve face à une
barrière végétale à la fois vertigineuse et infranchissable.. « mais si mais si, il doit y avoir un passage un peu plus bas…il faut
faire confiance à la carte » « En plus de loin on a vu une autre équipe s’enfoncer par-là »
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Hugues le sabre entre les dents ouvre la voie. INCROYABLE ! nous voici dans une vraie jungle : le lit asseché d’une rivière avec
des vasques plus ou moins remplies, le tout envahi d’arbres morts complètement enchevêtrés recouverts de mousse et d’où
pendent des sortes de lianes (si si je vous assure, à ce moment là j’étais encore lucide) Au sol une végétation étrange vient
compléter ce tableau complètement surréaliste ; On se faufile, on désescalade et enfin on débouche sur un sentier à 500 m de la
balise qu’on gagne avec aisance. YES !
Après une dernière bavante on navigue sous la houlette du druide qui fait preuve d’une grande habileté pour nous sortir d’une
nouvelle zone de végétation dense sans trace de chemin. Son cri de joie de tomber pile poile sur la balise résonne encore dans ces
hautes falaises. On ne se serait pas vu au même endroit une fois la nuit tombée.
Justement, elle commence à nous envelopper et le balai des frontales peut commencer. La fatigue se fait sentir. D’autant que
nous replongeons une dernière fois dans un à pic qu’il faudra remonter pour trouver une grotte. Hugues évite de justesse une
vipère venue chercher la chaleur nocturne des cailloux du chemin…heureusement pour le moral, cette fois nos fox terriers nous
ont trouvé la cavité qui semble profonde. La fatigue devient de plus en plus lourde, mais le dernier tronçon est une pure
merveille. Une longue descente dans la nuit avec en ligne de mire le viaduc de Millau. Face à nous se dresse ce magnifique
vaisseau de 340 m de haut éclairé verticalement sur chaque pile ! Nous le surplombons puis peu à peu nous passons sous le
tablier de ce fabuleux 7 mats….grandiose ! Nous arrivons vers minuit et demi au départ du canoë qui a lieu entre 2 piles du pont !
ça vaut le déplacement !
Nous retrouvons 1 équipe d’XTTR que nous avons déjà croisée à plusieurs reprises ! l’ambiance est bonne…ça fait du bien de
pouvoir se chambrer un peu avec des copains auvergnats ! On inaugure la potion magique de notre druide : une semoule Tipiak
…de la semoule dans un ziploc, un peu d’eau froide et le tour est joué…Excellent ! En route pour près de 3h00 de canoë sur le
Tarn. Après 2h00 de bateau la fatigue s’installe durablement. Avec Hugues on a du mal à ne pas faire l’essuie glace avec notre
barcasse. On manque d’assommer quelques ragondins de belle taille. L’arrivée de nuit sur St Rome de Tarn est magnifique, les
rochers qui surplombent l’eau, les chutes d’eau dans le Tarn…mais à près de 3h30 du matin on a surtout envie d’accoster ! On est
quasiment tétanisé et il nous faut un long moment pour se réchauffer. Pascal nous a monté les tentes au cas où ! Marie-Line
s’endort de suite. Les trois lascars essaient de se réchauffer sous une douche chaude. Pascal est au petit soin pour l’équipe !
Une heure et demi après notre arrivée en canoë on se prépare pour une bonne journée : 100 km de VTT. Marie Line n’a pas le
moral. Le doute l’envahi. D’autant plus qu’on a appris l’abandon de grosses équipes dont Le team La fuma qui a dû arrêter la
course après la déshydratation d’Aloïs un copain de Marie-line et Thierry. On démarre à 6h00 avec moins de vaillance que la
veille…C’est le mental qui va arbitrer cette section. Pascal avait soigneusement étudié la carte. Il nous a fait un tracé privilégiant
au maximum les portions roulantes… la journée va être longue. Dès le départ il faut franchir plusieurs plateaux séparés par des
gorges profondes : C’est le Lévezou ! Au bout de 2h00 les poussettes dominent dans les montées et la moyenne ne cesse de
baisser. Le mental le mental…On se fait doubler par l’équipe Quechua impressionnante de facilité ! Quand la chaleur s’installe
on serre les dents, on prend sur soi et on avance. Même les portions sur route atteignent des pourcentages démentiels !
heureusement du côté des balises tout va bien nos orienteurs ne font aucune erreur !
A 13h00 on s’arrête à côté d’une rivière terrassés par la fatigue, après la semoule Tipiak on s’affale pour une petite sieste d’un
quart d’heure.
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chut ! le druite reprend des forces
Le départ n’est pas évident mais la pause a été réparatrice pour la plupart d’entre nous sauf notre druide qui va devoir se
trimbaler un mal de tête. Arrivés au milieu du parcours une CO optionnelle est proposée. Les membres de l’orga nous annonce
que l’hécatombe continue sur la course et que le nombre d’abandons ne cesse d’augmenter…on nous laisse entrevoir la
possibilité d’un rapatriement au cp suivant mais on tient bon et on préfère continuer notre section.
Les balises s’enchaînent bien mais l’horloge tourne ; Nous savons maintenant que nous ne passerons pas la porte horaire. Il faut
néanmoins trouver une solution pour shunter un maximum de balises sur la fin pour ne pas arriver trop tardivement. Hugues
pense qu’il serait possible de rentrer par la route mais on se retrouverait hors carte. Pour plus de sûreté on s’arrête dans un point
info tourisme pour avoir des renseignements ! bingo une route permet de nous conduire à Naucelle le cp suivant en 20 km ! Mais
il faut encore franchir le Viaur et se farcir une montée de plusieurs km ! Une nouvelle pause pour remplir les poches d’eau…on
nous proposera même de la bière fraîche…c’est vous dire !
Pendant le trajet, nous cogitons et pensons que notre état ne nous permettra pas de s’élancer sur la section suivante…ne vaudraitil pas la sauter pour se reposer convenablement ?
C’était sans compter sur notre sorcier qui nous attendait à notre arrivée à Naucelle. Il a réussi par je ne sais quelle magie à
inverser la tendance ; On se douche, on mange et on repart…personne du groupe n’aurait misé un copec sur ce scénario deux
heures auparavant ! Il est clair que sans notre 5ème homme nous ne repartions pas !
Faut alimenter les machines…merci Pascal !
On part avec une équipe d’XTTR..les copains semblent vannés, ils ont eu moins de temps que nous pour se restaurer et se poser.
On décide de faire la section ensemble. Et c’est un véritable peloton de raideurs qui s’élance pour notre première section VTT de
nuit ! On roule à un bon rythme, toute l’équipe est reboosté..comme si on était soulagé d’avoir laissé derrière nous l’épreuve des
100 km VTT.
J’ai encore plein d’images magnifiques de cette section ; Sauveterre de Rouergue tout d’abord ; Véritable bastide médiévale
fortifiée, Nous surgissons comme une bande d’extra terrestres au milieu de la fête du village pour pointer une balise au milieu de
la foule attablée et nous disparaissons aussi vite ! Après quelques incursions dans la pampa nous voici à Bel castel. Magnifique
village médiéval au bord de l’Aveyron dont nous abordons les ruelles pavées sous la lueur des lampadaires qui font ressortir la
silhouette du château qui domine la cité. Une dernière patate à franchir et nous voici au Cp suivant à Mayran avec toutes les
balises dans la musette.
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Arrivée à Belcastel de nuit !
La section suivante est un trail de 28 km avec 1200 m de D+. Il est loin de faire jour quand on démarre ; le deux premières balises
nous posent problème. Il faut faire du hors piste à travers une végétation pas évidente à franchir ; On a du mal a laisser nos
lampes allumées car elles attirent des nuées d’insectes qui nous rendent chèvre. Nous nous cassons les dents sur la deuxième
balise et décidons de poursuivre pour faire du km ; mais très vite la fatigue a raison de nous. Nous trouvons un petit près et nous
nous affalons pour dormir un peu. Réveillés par la fraîcheur on redémarre moins d’une heure après. Dès lors c’est une procession
de 4 âmes en peine qui s’avancent péniblement vers son objectif. Le moral est en berne. Les copains commencent à avoir les
pieds en feu ; Quand à moi je titube de fatigue sur une portion de route qui n’en finit pas de monter.
Le soleil pointe alors son nez et nous décidons une halte petit déjeuner. La mixture de notre druide est divine. Pour ma part elle
me remet d’aplomb. Marie-Line a les mêmes sensations que moi. Et c’est avec une énergie nouvelle qu’on gravit la dernière
bavante presque à la verticale après avoir empoché les heures de la dernière balise de la matinée.
Là, pas d’assistance mais Pascal a déposé les VTT et un petit sac contenant un véritable trésor qu’on n’aurait à ce moment là
échangé pour rien au monde : 4 sandwichs au jambon. On retrouve Jeff et son comparse qui font l’assistance d’XTTR et qui nous
donnent le reste des sandwichs des copains passés là quelques minutes avant…genre de petit cadeau qu’on apprécie à sa juste
valeur !
La portion VTT suivante (43 km 1400 D+ et 1800 D-) se fait aux heures les plus chaudes de la journée. La descente du plateau
fait chauffer les disques. Puis en fond de vallée c’est nous qui une fois de plus chauffons un max. Notre druide tombe de fatigue
et nous décidons une petite halte en bord de rivière. Pendant que mes 3 compagnons roupillent, je décide la méthode récup active
en me plongeant dans l’eau froide de la rivière….génial !
Il nous reste une grosse difficulté à franchir ;A son approche le courage laisse place au doute ; Et nous finissons une fois de plus
chez l’habitant pour se refroidir au jet et faire le plein d’eau.
C’est parti pour l’ascension ..Dur dur ! Durant la montée l’équipe se dit qu’il sera difficile de ne pas sauter la prochaine section
trail. Arrivés sur le plateau on récupère un GR de toute beauté qui nous redonne la pêche d’autant plus que nous entamons la
longue descente vers Entraygues sur Truyère. Mais la fatigue des uns, l’état des pieds des autres, voire les deux à la fois laissent
resurgir le doute…se pose la même question : ne serait-ce pas mieux de sauter la section trail suivante ? Là encore l’effet coach
joue a plein. Notre super manager nous accueille avec taboulet et poulet rôti ! Pas besoin d’en rajouter beaucoup plus pour nous
convaincre de repartir illico. Après le repas et une micro sieste ( pas pour moi qui préfère la trempette dans la Truyère), c’est parti
pour le trail.
je crois que j’ai abusé de St Yorre
Cette fois pas question de lambiner. Le timing est serré. On se fixe une règle simple : avancer ; avancer en s’arrêtant le moins
possible. Chaque arrêt ne devant pas dépasser 4 mn. Pas question non plus de jardiner sur les balises : on trouve on prend…on ne
trouve pas on continue. Hugues a préparé ses pieds du mieux qu’il a pu, Thierry itou. Il va falloir serrer les dents.
Et c’est comme ça que, comme la veille au soir, équipés de nos bâtons on part d’un bon rythme lavés de toute fatigue. Une
nouvelle fois le groupe semble bénéficier d’un regain d’énergie. Il va nous en falloir car même si on a choisi un itinéraire light,
d’emblée on gravit une route escarpée.
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c’est parti pour de nouvelles aventures
Hugues souffre en silence, Thierry reste concentré sur la carte. Marie-Line semble légère sur ses bâtons. Nous croisons l’équipe
Agde raid Aventure qui comprend le copain d’Arverne ! Leur co-équipière est dans le 4X4 de la protection civile :
déshydratation ! Une de plus au tableau de chasse du seigneur de la course !
Très vite le ciel change de couleur et l’orage éclate. Ce sont des sauts d’eau qui se mettent à tomber. Nous sommes en file
indienne sur des chemins qui commencent à se transformer en ruisseau de boue. Le tonnerre gronde…la colère résonne dans ces
montagnes.
Mais nous sommes en confiance et continuons sur le même rythme. Nous pointons encore une balise avant de se faire doubler par
une patrouille espagnole lancée à toute vapeur. L’ambiance devient quasi tropicale : le ciel passe du jaune à l’orange, des nuées
de vapeur d’eau s’élèvent de cette forêt qui semble impénétrable. De part et d’autre gronde encore le tonnerre.
Il est 21h00 quand nous arrivons sur les hauteurs de Montézic où un membre de l’équipe espagnole nous fait signe…la nouvelle
tombe comme la foudre : la course est arrêtée ; Nous restons muets, immobiles dans la nuit….pardon ? …la course est arrêtée
message de l’organisation ! il va falloir quelques minutes avant de réaliser …nous étions programmés pour finir…. 3 équipes sont
déjà réfugiées dans une salle du restaurant d’altitude qui se trouve là. Il va me falloir un bon moment avant de réaliser que la
course est bel et bien terminée. L’impression qu’on nous a coupé les ailes en plein vol ! Mais la préfecture et l’orga ont préféré
jouer la sécurité…c’est normal !
Ce sont les espagnols qui vont nous faire sortir de notre torpeur : bière et frites sont commandées, ça y est on peut se lâcher. On a
d’autant plus de temps que le mauvais temps impose des détours à nos assistants en raison d’un pont fermé à cause de l’orage.
Le retour sur Laguiole de nuit est infernal ; Des trombes d’eau s’abattent sur l’air de camping ; on hésite à sortir de la
camionnette. Joie des tentes 2 secondes quand il faut s’installer sous un déluge ; On se jette dans nos sacs pour s’endormir
rapidement. Je me réveille en raison d’odeurs particulières qui viennent fouetter mes naseaux…j’ai la tête dans le sac (au sens
propre) et c’est ma propre odeur qui me tire de mon sommeil…. !
sa force était avec nous…
Après nos ablutions et le rangement on retrouve la civilisation et les joies d’un bon café avec la fouace locale ! A midi l’aligot
maison nous permet d’entamer la récup des kilos perdus. C’est à ce moment là qu’on apprend le classement : les chronos sont
arrêtés en fin de section 10 : Nous sommes en 20ème position : Le contrat est rempli !
Au total nous avons parcouru 366 km pour 8000 m de D+
Merci à mes compagnons pour cette aventure extraordinaire que je souhaite à tous de pouvoir vivre et qu’il me tarde déjà de
revivre… Merci à Pascal pour son assistance du tonnerre…Merci aux organisateurs pour cette organisation sans faille
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Publié dans Raids
9 réponses à to “L’Aveyron Aventure Race comme si vous y étiez… ou presque”
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alex d'xttr63-3 dit :
08/19/2013 à 20 h 11 min
Heureusement qu’on vous a croisé au départ du VTT de Belcastel. Nous n’étions pas au mieux à ce moment là. Cette
section avec nos amis auvergnats nous a remis dedans.
A bientôt sur les raids ou ailleurs en Auvergne.
Alex
z
pascal dit :
08/12/2013 à 7 h 04 min
Bravo Manu pour ce récit aussi long que la course et plein d’anecdotes croustillantes. Vous m’avez impressionné par votre
force morale, par la qualité de votre condition physique, par vos capacités à résister à la chaleur et à gérer au mieux votre
potentiel collectif.
Il y a encore de belles aventures à vivre ensembles et avec d’autres membres du club.
Très belle 15ème place masculine de Pat, Fred et Marco à la Licorne, et félicitations à Jean-Luc et Loïc pour leur deuxième
place sur le raid Light.
z
Hugues dit :
08/11/2013 à 21 h 13 min
je prend enfin le temps de lire ce récit en entier depuis notre retour. Bravo Manu pour ce roman, là tu es vraiment le
champion toutes catégories pour ce texte magnifique. J’ai beaucoup ris surtout lors du passage où ta propre odeur t’a
réveillé dans la tente où je me trouvais aussi….
Ce raid restera un souvenir inoubliable. Il devrait rester sous le même format l’année prochaine, alors….
Je l’ai lu à temps car, il m’aurait fallu beaucoup plus longtemps pour combler mon retard, en effet, Pat, Marco et Fred
reviennent tout juste du raid de la licorne.Ils ont bien terminé visiblement, 20ème au scratch et 15ème équipe
masculine….Le récit est en gestation par Fred.
z
Josette dit :
08/09/2013 à 19 h 42 min
Quel récit! Après avoir suivi cette aventure presque en direct grâce aux messages de Céline et Marion, c’est une 2ème
version très vivante, détaillée et toujours avec une pointe d’humour que nous donne Emmanuel pour notre grand plaisir.
Bravo aux 5 participants pour ce dépassement de soi, avec de telles conditions météo. Ce qui nous surprend toujours, c’est
la description précise des sites traversés et cette aptitude à profiter du paysage malgré les efforts physiques si intenses.
Encore bravo et bonne récup à tous (elle doit d’ailleurs être très sérieusement entamée) avant les prochaines épreuves.
z
Fred dit :
08/04/2013 à 6 h 22 min
Aller au bout de ses limites comme cela, chapeau pour la volonté et l’abnégation et surtout très belle démonstration d’esprit
d’équipe.
Bonne récup et en route pour de nouvelles aventures.
z
pat dit :
08/03/2013 à 21 h 25 min
tout simplement génial….votre équipe le récit ce raid ces paysages….super bonne récup et à la prochaine…
z
jluc dit :
08/03/2013 à 7 h 24 min
Beau commentaire Emmanuel, une aventure humaine et sportive que vous dégustez encore plus aujourd’hui, c’est pour
cela que l’on s’entraine pour ses beaux moments d’esprit d’équipe et de sympathie
z
Cedric dit :
08/02/2013 à 21 h 31 min
Super recit et bravos a vous tous.Bonne recup.
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Thierry dit :
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08/02/2013 à 19 h 30 min
Rien d’autre à ajouter sur le récit si ce n’est que nous avons vécu une très belle aventure à 5 et que dans ce genre de course
l’assistance est primordiale. Merci à toi Emmanuel pour tes talents de conteur qui nous permettent de revivre ces moments
fabuleux.
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