Course Units 2010-2011

Transcription

Course Units 2010-2011
UCL LANGUAGE CENTRE
R
Course Units 2010-2011
Reading and Writing Examination:
LCFA6801: French for Art Historians
This examination counts for 40% of your final mark. It comprises:

Reading Skills
40%
Duration:
2 hours
Date:
XX-May-2011
Time:
10:00/14:00
Version:
v1.02 2011-03-08
You may use a dictionary of your choice.
© 2011 University College London
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 2
In this examination you can obtain a maximum of 100 points which are awarded as follows:
Reading Skills:
Reading Competence:
100 points
100 points
Answer ALL TASKS in ENGLISH in the separate EXAMINATION ANSWER BOOK(S) provided.
Answer only ONE TASK ON EACH PAGE and begin EACH answer on a fresh page.
You may use a dictionary of your choice.
In order for your answers to remain anonymous do NOT use your name when completing the tasks.
Document A
Monet et L’abstraction, musée Marmottan, Paris, 2010
Dossier de Presse du musée Marmottan pour l’exposition.
Introduction
5
A.
Coorganisée (1)……… avec le musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, la Caja Madrid et le
musée Marmottan Monet, l’exposition « Monet et l’abstraction » est présentée au musée
Marmottan Monet du 17 juin au 26 septembre 2010.
B.
L’héritage de Monet (2)……… de nouveaux rapprochements : son influence auprès des peintres
abstraits de la seconde moitié du xxe siècle, est, depuis quelques années, (3)……… .
Interrogeant cette filiation moderniste, l’exposition présentée par le Musée Marmottan Monet
se propose de (4)……… à travers un éclairant face à face, quelques 44 tableaux
impressionnistes et abstraits provenant pour la plupart des collections conjointes du musée
Marmottan Monet et de la fondation Thyssen-Bornemisza.
C.
En rompant avec les modèles du passé, l’impressionnisme (5)……… de la dissidence. Une
brèche que les artistes expressionnistes américains n’auront de cesse d’agrandir, tout comme
les « informalistes » européens (6)……… d’une autonomie de l’art dont les formes et les buts
n’ont d’autres référents que le langage qu’il crée. Le sujet de la peinture, ce n’est plus la
représentation mais la peinture elle même, (7)……… la toile, (8)……… la couleur.
D.
Jacques Taddei, directeur du musée Marmottan Monet et Paloma Alarcó, directrice du
département des peintures du musée Thyssen, sont (9)……… de cette exposition qui (10)………
cruciale de Monet à travers l’interprétation qu’en ont fait certains peintres abstraits,
notamment américains. Le parcours de l’exposition confrontera notamment :
10
15
20



CONTINUED
Monet, Rothko, Hofmann, autour du thème de la couleur ;
Monet, Still et les contrastes de lumière ;
Monet, Pollock, Krasner, Tobey, de la touche au geste.
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 3
Avant propos de Jacques Taddei, Directeur du musée Marmottan Monet
25
30
35
A.
Le musée Marmottan Monet, qui possède la plus importante collection au monde d’œuvres de
Claude Monet, consacre cette année deux importantes expositions à cet artiste si fécond, le
musée présentant également à l’automne une manifestation sur le thème de « Monet. La
collection intime ». Celle que nous proposons aujourd’hui, conçue par le musée ThyssenBornemisza à Madrid et le musée Marmottan Monet, se focalise sur les rapports entre l’œuvre
de Monet et l’abstraction de la seconde moitié du xxe siècle.
B.
Quiconque a vu les Nymphéas de l’Orangerie – que Paloma Alarcó, commissaire de cette
exposition, considère comme un modèle inégalé de pure peinture – a pu en effet ressentir que,
parmi les peintres impressionnistes, Monet était celui qui était allé le plus loin dans la
confrontation avec la matière picturale.
C.
Il est fascinant d’observer la façon dont sa volonté de capter le monde au plus près – tel que
ses yeux le percevaient – l’a peu à peu conduit à accorder une place de plus en plus grande à
l’essence même de la création picturale, à considérer la matière dont sont faites les œuvres
comme un moyen de « représenter » la nature, non plus seulement telle qu’elle est, mais
comme ayant sa vie propre. Ainsi, dans les dernières œuvres, la représentation figurative
s’estompe-t-elle de plus en plus pour faire place à une traduction par la peinture de sensations
visuelles et mémorielles.
D.
Par cette part de subjectivité s’affirmant dans l’acte de peindre, Monet ouvre ainsi résolument
une voie vers la modernité. C’est dans les années 1950 que son œuvre est redécouverte,
principalement par les peintres de l’expressionnisme abstrait américain et de la seconde École
de Paris. Depuis, de nombreux travaux et expositions ont traité de la « modernité » de Monet.
Cette exposition poursuit ce travail de réflexion et s’attache à mettre en lumière les
résonances de son œuvre avec celles des peintres abstraits de la seconde moitié du XXe siècle :
Pollock, Rothko, Hofmann, Gottlieb, Vicente, Riopelle, Krasner, Tobey, Still, Francis, Mitchell,
Zao Wou-ki, etc.
E.
Cette exposition, nous l’espérons, permettra ainsi de mieux faire connaître l’originalité et la
complexité de Monet, qui, après avoir été l’un des principaux chefs de file de
l’impressionnisme, contribua, dans les premières décennies du XXe siècle, à la naissance d’une
nouvelle manière de peindre, se dégageant peu à peu de la notion de représentativité qui,
jusqu’alors, sous-tendait cet art.
40
45
50
Avant propos de Paloma Alarco, conservatrice de l’exposition.
55
A.
Au cours des dernières décennies, les historiens de l’art ont réinterprété sous un nouvel angle
le legs historique de l’impressionnisme, revendiquant son influence sur l’évolution de certains
aspects de l’abstraction de la seconde moitié du XXe siècle. L’exposition Monet et
l’abstraction se joint à cette tendance, dans l’optique de souligner son rôle dans le
développement de la modernité.
60
B.
Situons-nous dans les dernières années du XIXe siècle. Dans son obsession de capter
l’instantanéité, Claude Monet, le plus représentatif et prolifique, mais aussi le plus
indépendant et novateur des impressionnistes français, finit par estomper la représentation
picturale pour l’imprégner d’une atmosphère quasi abstraite. Son intérêt pour des questions
telles que la perception de la nature et son besoin d’exprimer son vécu par des moyens
purement picturaux le conduiront aux frontières de l’abstraction.
65
TURN OVER
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 4
C.
Cependant, lors des premières décennies du XXe siècle, alors que s’imposent les nouvelles
tendances de l’avant-garde, essentiellement fondées sur le concept de « construction »,
l’œuvre de Monet – comme celle de la plupart des impressionnistes, à l’exception de Cézanne
– est taxée d’anachronisme et tombe dans l’oubli le plus complet. La preuve en est que sa
mort, en décembre 1926, passera pratiquement inaperçue, tandis que ses Grandes
Décorations, inaugurées un an plus tard au Musée de l’Orangerie, seront ignorées durant
plusieurs décennies.
D.
Ce n’est qu’au milieu du XXe siècle que l’on assiste à la « redécouverte » de Monet, lorsque les
jeunes chefs de file triomphants de l’expressionnisme abstrait américain lancent un nouveau
regard sur son œuvre. La matérialité de sa peinture, sa technique « all-over », ses touches
vives et ses formes estompées sont une véritable révélation pour la jeune génération de
l’abstraction américaine, mais aussi pour les adeptes des « informalismes » européens.
E.
L’étude de cette redécouverte de Monet par le mouvement abstrait a donné lieu à de
nombreuses initiatives ces dernières années, auxquelles s’ajoute aujourd’hui cette exposition,
qui confronte les tableaux du peintre impressionniste avec l’œuvre d’artistes tels que Pollock,
Rothko, Krasner, Francis, Mitchell, Riopelle, Still, Gottlieb, Masson ou Richter. Elle propose
ainsi une nouvelle lecture de ces artistes, tout en démontrant le rôle de Monet en tant que
prophète indiscutable des courants « matériques » de la peinture abstraite.
70
75
80
Dossier de Presse du Musée Marmottan à l’occasion de l’exposition Monet et l’abstraction
17 juin/26 septembre 2010
CONTINUED
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 5
Document B
Les Nymphéas bleus, de Monet (1916-1919)
Commentaires par Elizabeth Lièvre-Crosson
A.
(…) « Plus de terre, plus de ciel, plus de borne maintenant: sans réserve l’onde dormante et
fertile couvre le champs de la toile, ici le peintre s’est délibérément soustrait à la tutelle de la
tradition occidentale: « il ne cherche plus les lignes qui pyramident ou qui concentrent le
regard sur un point unique. Le caractère de ce qui est fixe immuable, lui semble contradictoire
avec le principe même de fluidité » écrit un critique. Face au discours de l’avant garde
contemporaine, Monet garde ses distances: « le faste auquel j’atteins jaillit de la nature, dont
je reste tributaire. Je ne forme aucun voeu que de me mêler plus intimement à la nature et je
ne convoite pas d’autres destin que d’avoir, selon le précepte de Goethe, oeuvré et vécu en
harmonie avec ses lois. Elle est la grandeur, la puissance et l’immortalité auprès de quoi la
créature ne semble qu’un misérable atome ».
B.
Monet ignorait que trente ans plus tard, une nouvelle génération d’artistes allait développer
de façon radicale son parti-pris pictural. Car le peintre, ici, innove à plus d’un titre. Ni tableau
de chevalet, ni vraiment décoration, sa peinture qui s’éloigne de la figuration est plutôt conçue
comme un environnement dans lequel le peintre nous invite à pénétrer. Les surfaces sans
limites, bientôt dénommées “ all over” par Pollock, créent des espaces infinis, ceux là même
qui obsèderont Rothko. Quant à la volonté d’osmose avec la nature, elle caractérise celle de
Wols. Les peintres abstraits de la fin des années 1940 ont donc en commun avec Monet la
primauté accordée au geste et à la matière. Comme lui, ils vont diversifier le métier en
fonction des formes qu’ils perçoivent, peindre des espaces inextricablement mêlés sans soucis
de cadre, de forme ni d’échelle. Nous faire entrer de plain-pied dans la peinture, tel est le but
atteint par Monet à l’Orangerie, qui tenta une dernière fois de saisir l’éphémère.
5
10
15
20
De l’Impressionnisme à l’Expressionnisme. Les Essentiels de Milan, par Elizabeth Lièvre-Crosson, 2008
TURN OVER
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 6
Task 1
Document A: Revue de presse de l’exposition : Introduction.
Read the first part of Document A and fill in the gap 1-10 with the missing information from the list below.
Note that there are 4 distractors.
(20 points)
a.
l’idée s’impose
b.
continue de susciter
c.
on cherche absolument
d.
dans sa matérialité
e.
l’objet de nombreuses recherches
f.
en comparaison avec
g.
la touche
h.
ne cesse de peindre
i.
mettre en regard
j.
a ouvert la voie
k.
les commissaires
l.
la critique
m.
révèle l’influence
n.
en partenariat
Task 2
In Document A, read section 2: Avant propos de Taddei, directeur du musée Marmottan Monet.
Give 4 reasons why Taddei launched this exhibition (maximum 150 words).
(20 points)
CONTINUED
FRENCH FOR ART HISTORIANS: LCFA6801
Page 7
Task 3
In Document A, read section 3: Avant propos par Aloma Alarco, conservatrice de l’exposition
Summarise in ONE or TWO sentences ONLY each of the 5 paragraphs.
Make sure to avoid literal translation (maximum 150 words).
(30 points)
Task 4
Read Document B: Les Nymphéas bleus de Monet 1916-1919 and explain in your own words and in
context the meaning of the following expressions (maximum 150 words).
Please avoid literal translation for this explanatory exercise!
(30 points)
a.
le peintre s’est délibérément soustrait à la tutelle de la tradition occidentale (paragraph A).
b.
elle est la grandeur, la puissance et l’immortalité auprès de quoi la créature ne semble qu’un
misérable atome (paragraph A).
c.
conçue comme un environnement dans lequel le peintre nous invite à pénétrer (paragraph B).
d.
la primauté accordée au geste et à la matière (paragraph B).
e.
qui tenta une dernière fois de saisir l’éphémère (paragraph B).
END OF PAPER

Documents pareils