information presse - novembre 2008

INFORMATION PRESSE – NOVEMBRE 2008
L’immobilier viticole et la crise
Malgré un environnement financier particulièrement perturbé, le marché du foncier viticole ne subit pas
aujourd’hui de dépression notoire.
2008 est une année charnière, au regard d’une nouvelle inconnue, la crise. L’immobilier viticole, bien
que disposant de sérieux atouts, reste tributaire de l’ampleur de cette instabilité économique. La crise
ambiante va induire de la récession, sans doute, mais la véritable question qui se pose est quelle sera
sa réelle ampleur ?
Pour les agences du réseau Vinea Transaction, bien que le deuxième semestre soit entaché par la
morosité économique, le bilan 2008 reste globalement satisfaisant. On note surtout la perte de
certaines familles d’acheteurs et l’apparition de nouvelles. Le bilan est, plus encore que les années
précédentes, spécifique à chaque région.
Dans le Bordelais, Olivier Vizerie de Millésime Immobilier, note une baisse de la demande, certes,
mais provenant de prospects très sérieux. Il y a notamment une recrudescence des professionnels de
la région qui tiennent à profiter des très belles opportunités à saisir dans toutes les appellations
bordelaises. Globalement, les acheteurs tendent, au vu de la situation économique, à faire des offres
de 30 % en dessous des prix demandés par les vendeurs.
Dans le Sud-Ouest, Bertrand Gélas, de Gélas Vignobles, vient de signer un compromis sur un petit
vignoble de 7 ha dans le Gers avec une jeune œnologue. Elle a eu le coup de cœur pour ce joli terroir
tout près de son lieu de travail. Pour cette toute nouvelle agence du réseau Vinea Transaction, l’offre
se structure et les acheteurs commencent à s’intéresser à cette belle région viticole.
Sur la région du Val de Loire, le marché continue son ouverture et bénéficie d’une demande
soutenue grâce à un marché foncier sans « à-coups spéculatifs » avec un ticket d’entrée abordable.
Henri Duval, du Cabinet Vinea Loire, constate par ailleurs deux tendances nouvelles :
- Un retour confirmé de la part des investisseurs professionnels, acteurs de la restructuration de
la filière dans le Val de Loire, avec des négociations en cours sur de gros dossiers sur les zones de
Bourgueil et Chinon notamment.
Dans cet environnement, le Cabinet Vinea Loire a engagé une réflexion stratégique et a identifié des
pôles d’investissements regroupant les offres les plus pertinentes de son portefeuille par zones AOC.
Ces pôles sont proposés à l’étude pour les professionnels du secteur.
- Un attentisme plus marqué de la part des investisseurs privés (ex : reconversion
professionnelle, diversification de patrimoine, investissement d’agrément, etc…) même si l’étude de
projets demeure soutenue avec plusieurs négociations en cours à Saumur et en Anjou.
Pour cette catégorie d’investisseurs, l’arbitrage et les prises de décisions restent influencés par
l’environnement économique et financier actuel. Ainsi on constate un retour d’intérêt pour les prises de
participations dans des Groupement Foncier Viticole (sécurité du placement, intérêt fiscaux).
Dans le Beaujolais, Sébastien Jacquemont, de Vinea Bourgogne Beaujolais, enregistre des
acquisitions d’investisseurs français et étrangers, à la fois sur des propriétés avec de beaux châteaux
et sur du vignoble pur. La sous valorisation des Crus du Beaujolais offre de belles opportunités de
placement. D’importantes discussions sont en cours avec des professionnels du secteur.
Le Château de La Grange Cochard avec 12 ha dont 2 ha sur la fameuse et très recherchée Côte de
Py a été vendu par Vinea Bourgogne Beaujolais à des investisseurs anglais avec l’objectif de vendre
100 % des volumes aujourd’hui vendus en vrac en bouteilles à destination des marchés export.
Le Château de Chanzé avec 36 ha dans le Sud Beaujolais a été vendu par Vinea Bourgogne
Beaujolais à un investisseur belge dans le but de réaliser une résidence hôtelière et de séminaires
gérée par le groupe Châteauform.
Un investisseur allemand a acquis un domaine viticole de 12 ha dans le Sud Beaujolais avec 6 ha en
Beaujolais sur des terroirs à Chardonnay et 6 ha loués en Brouilly AOC.
Vinea Transaction - 1475, Avenue Albert Einstein - 34000 Montpellier
Tél : +33 4 67 22 55 56 - Fax : +33 4 67 22 55 45 – [email protected]
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6 ha de Brouilly AOC loués en métayage ont été vendus à un grand groupe assureur français. Un
domaine de plus de 3 ha, sur les meilleurs terroirs de Moulin à Vent, exploité par un métayer, a été
acquis par un Suisse en association avec un Belge.
Un compromis a également été signé pour le Château de Bois Franc, ses 10 ha de Beaujolais bio, ses
immenses dépendances (4000 m²) et ses superbes caves voûtées (400 m² chacune) avec un
investisseur français. Plusieurs hectares de Pouilly Fuissé et Saint Véran sont sous compromis avec
un consortium d’investisseurs du monde bancaire en association avec un lycée viticole.
En Vallée du Rhône, Michel Veyrier de Vignobles Investissement, indique que le marché est très
ouvert, avec une prédominance d’investisseurs français, très souvent issus de la filière.
Opération phare, l’arrivée de l’emblématique famille Perrin (Château Beaucastel), qui a repris Château
des Tourelles, une des plus belles propriétés de Gigondas.
La propriété mythique, le Domaine de Cassan, niché au cœur des Dentelles de Montmirail et offrant
deux magnifiques crus Gigondas et Beaumes de Venise rouge, est en cours de reprise par un groupe
d’investisseurs intégrant notamment l’une des plus belles signatures des Côtes du Rhône nord. Le
domaine a eu le privilège cet été de recevoir Michel Barnier, Ministre de l’Agriculture, ainsi que le
représentant de l’UNESCO dans le but de lancer le projet de classement des Dentelles en Patrimoine
de l’Humanité.
Un autre projet très professionnel piloté par Vignobles Investissement, la reprise du petit domaine
Petrus de Rooy, en Ventoux, par la Tonnellerie Remond, l’un des tonneliers français les plus hauts de
gamme, installé en Bourgogne. L’objectif des repreneurs, établir près des Dentelles un centre
expérimental qui permettra de procéder à des essais d’élevage appliqué au vignoble méditerranéen.
Enfin un Américain, Doug Graves, s’est installé au Domaine de La Lionne, en bordure de
Châteauneuf-du-Pape, avec pour objectif d’exporter 100% de sa production sur le marché américain.
Déjà propriétaire de Graves Cellars en Ontario, Mr Graves a eu le bon sens de réaliser cette
acquisition en août 2008, ce qui lui a permis de sauver 50% de ses disponibilités qui, placées en
bourse, auraient été englouties dans la tourmente s’il les avaient laissées quelques semaines de
plus… !
Le marché du Languedoc est très variable, avec quelques opérations réalisées principalement avec
des étrangers et surtout axées sur l’agro et l’œnotourisme, grâce à la dimension des domaines et à
l’espace disponible dans cette région méditerranéenne. Le Domaine de l’Ille, sublime propriété située
sur une presqu’île privée est représentative des ventes 2008 en Languedoc. Autre opération
significative réalisée par Vignobles Investissement, la cession par le groupe australien Foster’s de
l’ensemble de ses vignobles à la famille Bonfils, soit plus de 180 ha de vins de cépages, adossés à
une winery de 40.000 hl.
La Provence est toujours caractérisée par une offre très restreinte, tandis que la demande est toujours
aussi soutenue. Maurice Raveyre, du Cabinet éponyme, note que le marché du vignoble de Provence
suit celui du vin, notamment les ventes de rosés, dont les prix fermes sont contenus par les instances
professionnelles pour éviter tout dérapage vers le haut.
Un compromis vient d’être signé par des Hollandais sur 65 ha en Coteaux d’Aix, pour un projet en
binôme avec un GFA investisseurs.
Le Cabinet Raveyre pilote également la vente d’un vignoble de 45 ha en Côtes de Provence pour une
association pour jeunes handicapés. L’objectif est de monter un véritable domaine avec cave de
vinification et commercialisation, un projet identique à celui, très réussi, du Domaine du Bercail dans le
Var.
Une propriété de 15 ha vient d’être vendue à un Varois, issu du secteur immobilier, qui a pour projet la
construction d’une cave et d’une maison et qui a été séduit par la grande qualité du vignoble.
Une négociation sur deux propriétés est également en cours avec un client russe qui ont un véritable
projet viticole.
Enfin le Cabinet Raveyre pilote actuellement une transaction sur une propriété en bio, plus
particulièrement en norme NOP, qui interdit notamment l’utilisation de levures chimiques.
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Cette fin d’année, malgré son activité, le marché commence à entrer dans une phase de léger
attentisme, suspendu à l’intensité et à la durée de la crise.
Si certains indicateurs renforcent cette crise, il est certain que le marché se ralentira. Seuls les produits
de qualité resteront courtisés, tandis que les génériques subiront un sérieux réajustement.
Aujourd’hui, on attend que la Bourse, les taux d’intérêt, les taux de change et les prix du baril se
stabilisent. Même s’ils n’atteignent pas leurs valeurs de début 2008, il faudra retrouver un certain
équilibre pour que le marché puisse redémarrer et que des décisions stratégiques liées au capital et au
patrimoine puissent être prises.
Toutes les agences du réseau Vinea Transaction seront présentes au salon Paris Prestiges,
Stand 3 B, au Carrousel du Louvre du 28 au 30 novembre prochains,
pour répondre à vos questions sur le marché de la transaction de propriétés viticoles.
Des invitations sont disponibles sur simple demande au 04 67 22 55 56
ou par email : [email protected]
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