Pluie de talents sur Le Creusot

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Pluie de talents sur Le Creusot
Rédigé le 14/03/2011
Pluie de talents sur Le Creusot
Soufflant cette année ses dix bougies, <i>Les Giboulées</i> entendent plus que jamais
jouer la carte de la diversité musicale et de la proximité. Avec, en 2011, un plateau à
faire pâlir de jalousie bon nombre d’autres festivals...
Lorsqu’ils ont lancé en 2002 le premier festival des Giboulées à Saint-Sernin-du-Bois, les cinq étudiants de l’IUT du Creusot
ne pensaient pas que cet évènement serait pérennisé dans le temps. Au point de devenir l’un des rendez-vous privilégiés
dans la région dix années après sa naissance. Lentement mais sûrement, la manifestation a su prendre de l’ampleur, faisant
une première halte à la Halle des Sports du Creusot en 2003. L’année 2005 a été mémorable puisque la programmation s’est
enrichie de têtes d’affiches de renom tels que Mano Solo, Hubert-Félix Thiéfaine ou encore François Hadji-Lazaro. Après un
cours passage du côté de Paris en 2006, c’est véritablement en 2007 que ce festival a pris sa forme actuelle ainsi que son
nom : <i>Les Giboulées</i>. La structure se professionnalise avec l’arrivée d’Elisabeth Bernault comme administratrice. Côté
musique, Louis Bertignac, les Wampas ainsi que Rachid Taha seront de la partie. Mais c’est réellement en 2008 que le public
afflue dans l’ancien bastion de la famille Schneider pour profiter de ce « <i>festival à taille humaine</i> » comme aime à la
préciser Elisabeth Bernault. « <i>Il y a une proximité avec l’artiste. Le public voit et entend bien le chanter sur scène</i> ». Les
artistes de renom n’hésitent plus dès lors à se déplacer jusqu’au Creusot à l’image d’Alpha Blondy l’an
passé.<br><br><b></b>Du lourd en 2011<b></b><br>Pour fêter en grandes pompes cette dixième édition, le président des
Giboulées, Romain Petit, et son équipe de bénévoles ont choisi « <i>d’envoyer du lourd</i> ». Ainsi, ce sera désormais sur
trois jours et non plus seulement deux que les artistes seront amenés à se produire. Avec, côté curiosité, un open festival dans
les bars le 13 avril. L’occasion alors de découvrir Fowatile avec un électro hip-hop servi par un son puissant et des beats
improbables. Mais aussi Blackfeet Revolution qui oscille avec talent entre blues et rock. Un groupe assurément à suivre dans
le futur. Le lendemain, le coup d’envoi officiel sera donné. L’idéal pour voguer au gré de ses envies du reggae au dub en
passant par l’électro. « <i>Notre volonté est de ne pas aller vers des choses trop commerciales et de privilégier la multiplicité
et la diversité des groupes</i> ». La vedette de cette journée sera incontestablement Dub Inc avec son éternel reggae qui
rencontre toujours le même succès depuis maintenant une dizaine d’années. DJ Vadim &amp; The Electric enflammeront la
scène vendredi. Enfin, la dernière journée de concert, particulièrement fournie, permettra de s’immerger dans le trip hop de
Bonobo Live Band. « <i>Notre cible privilégiée concerne le public âgé de seize à vingt-cinq ans</i> ». Toujours dans l’optique
de promouvoir des artistes méconnus, ce festival pas comme les autres a organisé un tremplin à Montceau-les-Mines, Mâcon
et Auxerre. Alors que soixante-dix maquettes ont été présentées et douze groupes présélectionnés, trois formations seulement
auront droit de jouer en live lors des Giboulées. A savoir Teckpaf avec son ska, Modibick avec son pop et Sour Beauty qui
donnera l’impression de s’immerger dans l’univers d’un John Carpenter au meilleur de sa forme dans Ghosts of Mars entre
guitares et basses aux distorsions grasses, claviers aux sonorités glaciales, voix caverneuse et batterie
violente.<br><br><b></b>Les plus du festival<b></b><br>Soucieux d’ouvrir le festival au plus grand nombre, les
organisateurs proposent en complément à ce festival plusieurs animations. A l’image, vendredi après High Tone et samedi
après Ebony Bones, du show de l’artiste Flow. Lequel peindra en direct des toiles grands formats à grands coups de
brosse.<br>Du 15 au 17 avril, l’association a également décidé d’élargir son champ d’action, notamment en investissant la
place François Mitterrand où s’installera de 10 h à 19 h (17 h dimanche) le Village des Giboulées. Cette animation diurne
proposera des produits locaux en filière courte, de la restauration et de l’artisanat d’art. Un rendez-vous agrémenté des
prestations musicales, théâtrales de rue, de DJ et de saltimbanques. Par ailleurs, la Bibliothèque universitaire présentera
jusqu’au 16 avril une exposition rétrospective qui fera découvrir l’envers du décor en passant de l’autre côté du rideau,
promenant d’affiches en photos, de portraits en vidéos et de la scène aux coulisses. Dix années d’aventures musicales et de
rencontres avec les artistes, les bénévoles et le public.<br><i>Au Creusot, du jeudi 14 au samedi 16 avril à partir de 18 h.
Tarifs : de 23 € à 58 € (selon la formule). Pour tout renseignement, tél. : 03.85.68.11.05</i>.<br><br><b></b>Rendez-vous
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pour cinéphiles<b></b><br><b></b>Les Giboulées 2011 seront également l’occasion de mettre en avant le septième art avec
la projection de deux films consacrés à la musique. Ainsi, le cinéma Le Morvan projettera le 13 avril à 18 h 30 "When you are
strange", un documentaire de Tom Di Cillo qui permet de redécouvrir le mythique groupe des Doors lequel fit chavirer la
jeunesse du monde entier à la fin des années soixante. Fabriqué à partir d’images d’archives, baignées dans la musique du
groupe, ce film offre, une heure et demie durant, un résumé de l’histoire de la formation sur fond de guerre du Vietnam et de
contre-culture. Dans la peau du narrateur invisible, Johnny Depp –acteur fétiche de Tim Burton, fan des Doors– ajoute, sans
jamais en faire trop, une touche supplémentaire au mythe. Puis, le 16 avril à 14 h 30, les spectateurs pourront découvrir
"Sound of noise". Ce premier long métrage des Suédois Olaf Simonsson et Johannes Stjärne-Nilsson met en scène des
batteurs déjantés qui transforment la ville en instrument de musique. Dès lors, une salle d’opération chirurgicale et le corps
d’un patient, une banque, des engins de chantier ou encore une centrale électrique servent d’instruments aux Drummers. Une
bande de terroristes musicaux bien décidés à libérer la cité de sa pollution sonore.<b></b><br>
Régis Gaillard
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