Atelier d`écriture 16 octobre 2015 - Mediatheque

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Atelier d`écriture 16 octobre 2015 - Mediatheque
Atelier Ecriture du vendredi 16 octobre 2015
Lieu : médiathèque
Anecdotes: 1 - Ce soir-là, 19h, ponctuelle pour une fois, j’arrive sur le parking de la médiathèque ( j’ai failli écrire « de la
gare », normal avec ce qu’elles viennent de nous faire revivre à travers l’expo train ! Non ? ) , je me gare ( tiens je savais bien
qu’il me fallait écrire ce mot!!), mon regard (gare gare encore gare) est attiré par la voiture voisine, incroyable, étrange, inhabituel : la voiture monte et descend. Je reste bien cinq minutes à observer, la voiture continue de monter et descendre, personne dedans, personne à côté, je m’interroge : « c’est vidéo-gag ou quoi ? » Je descends de ma voiture et me dirige dans le hall
de la médiathèque où sont déjà les assidus de l’atelier, les venants et les non-venants - moi suis revenante - Personne ne
regarde dans la direction de la voiture, tous occupés à leurs retrouvailles. Je salue l’assemblée et leur fait part de ce que je
vois. Je pense que sur cet instant, ils ont douté de mon état mental . Mais bon, comme je suis quand même quelqu’un de
« bien » et eux très respectueux, ils ont regardé la dite « citroën » qui montait et descendait inlassablement. Rigolades des
uns mais inquiétude de Marie-reine, c’était sa voiture. Elle n’osait même pas l’approcher. Finalement, elle l’a fait, a remis le
contact, et la « citroën » a fini sa danse.
2: jeu de piste final pour éteindre les lumières de la médiathèque. Seule la rampe de l’accueil était impossible à éteindre. Les
4 restantes se mettent en quête des interrupteurs, et il y en a ! Marie-reine après ses émotions du début, était déjà partie.
Aucun ne commandait la rampe. Christine tente sms à Bérengère qui devait dormir pour sûr !! Proposition de laisser comme
cela, tant pis, disons que c’est une rampe de sécurité. Mais non, il nous faut trouver. Vrai jeu de piste… Finalement nous
avons trouvé, dans le noir, nous sommes sorties. Mais pour plus de suspens, cherchez l’interrupteur !!!
Participants euh ! Non ! Participantes : Catherine , Christine (la chef du jour , je devrais dire : la top chef), Dominique, Marie-Reine et moi-même (revenante de passage avec plaisir)
Thèmes : proposés par Christine, sous la forme de phrases de débuts de romans et de phrases de fins de romans de ses
lectures multiples et variées.
Déroulement : piocher un début dans le paquet des « débuts » et une fin dans le paquet des « fins » de romans. Et
« broder » pour relier les deux de la plus belle façon.
Pour ma part , j’ai pioché :
Début
Fin
Qu’est-ce qu’on m’avait raconté , déjà ?
Pendant quelques minutes, on peut encore voir le toit
de l’autobus au milieu des arbres chétifs, minuscule
reflet blanc dans une grande mer verte, il devient de
plus en plus petit, puis il disparaît.
Alors là, compliqué la mise en route, pensez donc depuis le temps, pas simple d’écrire sur commande et en public ! J’ai même
changé le début, qui en fait, aurait pu faire la même aventure au pays de l’Ecriture. (pour le début1, il faut voir avec les phrases de Christine — très courte aussi - non pas Christine, vous l’aurez compris, mais la phrase. )
Mon écrit :
Qu’est-ce qu’on m’avait raconté , déjà ?
Ah oui ! A deux, c’est toujours mieux !
A deux, on va plus loin !
A deux, on se sent plus fort …
Et tout un tas d’autres formules bien faîtes auxquelles on veut bien croire.
Alors, j’y suis allée à ce rendez-vous, et nous nous sommes vus,
revus,
et re-revus.
A deux, nous avons fait des projets, des voyages.
A deux, nous avons programmé le mariage, notre mariage, au beau milieu de
l’été et après, c’est sûr, A deux, nous ferons un grand voyage à travers le
monde. A deux, nous y avons rêvé à ce voyage , de voiture en avion, de vélo en
autobus, nous partirons .
Et nous voilà , là, ce matin, tous les deux sur la place du village, devant l’autobus. Ses valises sont chargées. Mon coeur aussi .
Je regarde au loin le paysage. L’an passé, le feu a ravagé une partie de la forêt qui s’étend au pied du village. Notre couple, lui, a été ravagé par les feux
de l’amour. Son cœur s’est enflammé pour une belle du nord. Seul, il monte
dans l’autobus. Seule, je reste sur la place du village . L’autobus démarre, un
dernier regard.
Pendant quelques minutes, on peut encore voir le toit de l’autobus au
milieu des arbres chétifs, minuscule reflet blanc dans une grande
mer verte, il devient de plus en plus petit, puis il disparaît.
Elyane . T.