Prévention du mal de dos chez le conducteur d`engin

Transcription

Prévention du mal de dos chez le conducteur d`engin
Troubles musculosquelettiques dans les métiers de la construction
Prévention du mal de dos
chez le conducteur d’engin
SPF Emploi, Travail et Concertation sociale
Quels sont les principaux risques pour le dos ?
1. Maintenir une position statique (assis)
2. Répéter certains gestes et positions : penché en avant dos rond, tourné sur le côté, …
3. Subir des chocs et vibrations
4. Se déplacer sur des sols irréguliers, encombrés et comportant des dénivellations (risque
de chute)
5. Sauter du véhicule
Pourquoi certains gestes sont-ils mauvais pour la colonne vertébrale ?
Lorsque l’on s’assied ou que l’on se penche vers l’avant en gardant les jambes tendues, le dos
s’arrondit vers l’arrière alors que dans la position debout, le bas de la colonne est légèrement
courbé vers l’avant (lordose). Le disque qui a une fonction d’amortisseur est dès lors comprimé à l’avant et distendu à l’arrière. Les ligaments qui agissent comme des élastiques pour
maintenir les vertèbres sont étirés à l’arrière. La pression est plus élevée dans le bas de la
colonne vertébrale.
Répéter ou maintenir ces positions fragilise la colonne vertébrale et peut au bout d’un certain
temps provoquer des douleurs au dos.
Le maintien statique de la position assise entrave la nutrition du disque. Celui-ci fonctionne
comme une éponge et a donc besoin de bouger.
Si on ajoute à ces gestes une torsion du tronc, les structures de la colonne subissent un cisaillement et le risque est encore plus élevé.
Une chute ou un saut mal amorti comprime ou étire brutalement les éléments de la colonne
vertébrale.
Comment peut-on prévenir le mal de dos ?
Il est possible de prévenir le mal de dos en agissant à deux niveaux : soit adapter l’environnement et l’organisation du travail, soit en adoptant des meilleurs gestes et postures.
1. En adoptant des postures qui protègent le dos
Maintenir la courbure naturelle de la colonne vertébrale (cambrure lombaire)
o
o
Fléchir les genoux ou poser un genou au sol
o
Utiliser des appuis antérieurs
2. En réglant son siège correctement
o
Faire varier l’inclinaison de l’assise
– Vers l’avant pour les périodes actives
– En position horizontale ou vers l’arrière pour les moments d’attente
o
Incliner légèrement le dossier vers l’arrière (10 à 15°)
o
Ajuster l’appui lombaire dans le creux du bas du dos
o
o
o
Pour les amortisseurs de type mécanique, régler la tension du ressort d’amortissement en
fonction du poids de l’utilisateur
Régler la hauteur du siège (angle égal ou légèrement supérieur à 90° au niveau des
genoux)
Régler l’avancée ou le recul du siège pour atteindre le volant en position redressée confortable
3. En organisant le travail
Permettre des moments de pauses (ne pas rester assis dans l’engin pendant les pauses) et
alterner les tâches lourdes et légères pour laisser les muscles du dos se reposer de temps en
temps
Maintenir le chantier propre et dégagé d’obstacles (aplanir au besoin) pour éviter les
chocs et vibrations de trop grande amplitude
o
o
4. En évitant de sauter hors du véhicule (descendre marche par marche)
5. En veillant à l’entretien des composantes amortissantes du véhicule (siège, pneus, amortisseurs)
6. En maintenant les marchepieds en bon état (pour éviter les glissades)
7. En entretenant sa souplesse musculaire et articulaire pour réduire les effets liés aux positions statiques
10
11
Avec le soutien
de l’Union européenne,
Fonds social européen
12
Fiche réalisée par J-Ph Demaret et F. Gavray de l’Institut Prevent.
Remerciements à :
C. Bonfond de la société TRTC Bonfond Fils (Ferrières)
Alain Brodur, formateur au FOREM Formation Liège (Grâce-Hollogne)