FIG 2015 : « Science-fiction et villes du futur : de l

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FIG 2015 : « Science-fiction et villes du futur : de l
FIG 2015 : « Science-fiction et villes du futur : de l’utopie au cauchemar »
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FIG 2015 : « Science-fiction et villes du futur :
de l’utopie au cauchemar »
03/10, Lycée Jules-Ferry, amphithéâtre, 14h15-15h45
par Jean-Pierre Meyniac
Mise en ligne : lundi 26 octobre 2015
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FIG 2015 : « Science-fiction et villes du futur : de l’utopie au cauchemar »
Conférence-débat « Science-fiction et villes du futur : de l’utopie au cauchemar » par Alain Musset,
directeur d’études, EHESS et Pierre-Jacques Olagnier Université de Picardie.
Que voilà une conférence revigorante et vivifiante… si, comme moi, vous êtes un fan de sciencefiction et que vous avez déjà, avec vos élèves, travaillé sur ce sujet. Un bémol malgré tout : les
conférenciers ont émaillé leur propos de nombreuses images… mais pas d’extraits de films
malheureusement !
Si les romanciers du XIX° - début XX° ont parfois imaginé la ville du futur comme un espace
merveilleux et idéal (Jules Verne, La ville idéale) c’est une tout autre vision qui domine ensuite : la
ville du futur est dystopique ! A tout seigneur, tout honneur, Métroplis (Fritz Lang, 1927) est la
matrice de cette vision de la ville du futur qui met en avant l’extrême ségrégation sociale. La suite
n’est que resucée : ville-planète comme la Coruscant de la saga Star War ; ville ségréguée,
dangereuse comme celle de Blade Runner (Ridley Scott – Philip K Dick) ; ville ravagée comme la
New-York de Je suis une légende (Richard Matheson) ; villes-tours des Monades urbaines (Robert
Silverberg). Quand la ville du futur est idéale c’est qu’elle racontée par les survivants canins de
Demain les chiens de Clifford D Simak ! La ségrégation touche son summum avec Elysium de Neil
Blomkamp (2013) : les riches sont dans une ville idéale en orbite… les autres vivent sur un terre
ravagée ! Il est aussi intéressant de remarquer que la ville du futur est décrite ou filmée en
ignorant le plus souvent son environnement : celui-ci est soit au service de la ville (champs cultivés
par des machines par exemple) soit ravagé (la ville devenant le seul refuge)… Seule la Los Angeles
de 2025 dépeinte dans Her, le film de Spike Jones, semble échapper à cette vision
cauchemardesque.
La ville de science-fiction apparaît donc comme l’aboutissement inéluctable des problèmes et des
dysfonctionnements des métropoles contemporaines : entassement, pollution, déliquescence des
services publics, désagrégation du lien social, inégalités et disparités spatiales, violence…
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