CCE Saint-Cyr-l`Ecole
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COMMISSION CONSULTATIVE DE L'ENVIRONNEMENT Aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole Je ud i 16 f é vr ie r 20 06 ORDRE DU JOUR I – Réunion annuelle de la CCE : 1/Bilan d'activité pour l'année 2005 ......................... 2 2/Bilan des contrôles aériens (PAF + Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens) ........................ 4 3/ Bilan du Comité de suivi II – Présentation devant la CCE de l'avant-projet de révision du Plan d'Exposition au Bruit de l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole ...................... 29 2 COMMISSION CONSULTATIVE DE L'ENVIRONNEMENT Γ ΓΓ Γ Aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole ΓΓΓ Je ud i 16 f é vr ie r 20 06 La séance est ouverte à 14 heures sous la présidence de M. Erard CORBIN de MANGOUX, Secrétaire Général de la Préfecture des Yvelines. Après avoir rappelé les points inscrits à l'ordre du jour, M. le Président souligne l'aspect pédagogique et préparatoire de cette réunion consacrée notamment au premier examen de l'avant projet de Plan d'Exposition au Bruit. Puis il cède la parole à M. de RONNE (Directeur du Bourget et des aérodromes d'aviation générale d'Aéroports de Paris) pour le bilan d'activité de la plate-forme. 1/ Bilan d'activité pour l'année 2005 M. de RONNE commente les principaux résultats du document "Statistiques de trafic 2005" remis à l'ensemble des participants (cf résultats détaillés en annexe). Il aborde en particulier les points suivants : . l'analyse comparative du trafic 2004/2005 : 70.471 mouvements en 2005 (67.471 en 2004) dont 59.846 mouvements contrôlés en 2005 (64.645 mouvements contrôlés en 2004) et 10.625 mouvements estimés (auto information) en 2005 (2.826 mouvements estimés en 2004) ; . l'analyse par type d'activité : 85,6 % d'avions (86 % en 2004) et 14,4 % d'hélicoptères (14 % en 2004) ; 3 . l'analyse selon la provenance des avions avec 96,7 % d'avions basés (97,5 % en 2004) et 3,3 % d'avions non basés (2,5 % en 2004) ; . l'analyse par type d'activité avec 83 % du trafic provenant des aéroclubs, 14 % des sociétés et 3 % d'avions privés ; . l'analyse par type de vols avec 67 % de tours de piste, 19 % de vols locaux et 14 % de voyages. Puis M. de RONNE ouvre le débat aux questions et observations des membres de la Commission. M. le Président s'enquiert des raisons à l'origine de l'augmentation du nombre de jours d'activité en auto information (40 jours en 2005). M. MICHAL (DSNA) indique que cette augmentation est liée aux variations d'effectifs des contrôleurs en raison de leur mobilité. Les contrôleurs sont en général des jeunes sortant de l'ENAC ayant à effectuer des formations d'application. Il ajoute toutefois que l'on anticipe désormais mieux le besoin d'effectifs et que l'on devrait constater à l'avenir des améliorations. Puis est abordée la question des statistiques de trafic. L'un des membres de la Commission exprime le souhait d'avoir des statistiques plus fines d'analyse du trafic (par mois, par jour) et, en particulier, de pouvoir mieux apprécier le volume du trafic pendant les week-ends. M. de RONNE (Aéroports de Paris) précise qu'il sera procédé à une analyse du trafic par journée de façon à apporter une réponse à cette demande. M. le Président émet également le souhait d'avoir une analyse du trafic par jour et par heure de façon à déterminer les plages de trafic les plus utilisées. Il conclut ce point en demandant que ces éléments soient étudiés à la prochaine réunion de la commission. 4 2/ Bilan des contrôles aériens (PAF + Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens) M. PLANQUE-MILLE, lieutenant de Police à la DC-PAF, présente à la Commission le rapport d'activité de la Police de l'Air et des Frontières. Ce bilan de la PAF fait état de : . 145 opérations de contrôle de l'aérodrome ; . 164 contrôles d'aéronefs et de leurs équipages (vérification des licences et des certificats médicaux) . 30 procédures judiciaires sont en cours dont 26 ont été diligentées suite aux plaintes des riverains et 4 par des fonctionnaires de police en mission. . enfin la Police de l'Air est intervenue au sujet de l'incendie du hangar de l'aéroclub des "Alcyons" à Saint-Cyr. Le bureau de police aéronautique de Toussus-le-Noble a participé aux constatations du sinistre. Après avoir souligné l'augmentation du nombre de contrôles effectués, M. le Président cède la parole au représentant de la Gendarmerie des Transports Aériens pour une présentation de son bilan d'activité. (Arrivée de la sténotypiste pour la retranscription in extenso des débats) M. LE PRESIDENT.- Sur le bilan de la PAF, avez-vous des questions… ? ou on passe au bilan de la gendarmerie tout de suite et on posera les questions en bloc. Chef VAYTET (BGTA).- Bonjour, je suis le Chef VAYTET de la BGTA de Toussus-le-Noble, la Gendarmerie des Transports Aériens qui a la même fonction que la Police de l'Air et des Frontières sauf que nous sommes bien évidemment implantés 5 en zone gendarmerie. Cela n'empêche pas nos contrôles d'être faits inopinément sur l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole. Ils sont moins nombreux que ceux faits par mes collègues de la Police de l'Air et des Frontières, mais il y a eu, au cours de l'année passée, 23 contrôles de documents de bord faits au sol lorsque nous sommes intervenus en zone réservée. Ces contrôles n'ont amené aucune infraction susceptible d'être relevées à l'encontre des commandants de bord. Précisons que notre unité intervient à Chavenay, le plus proche aérodrome, situé en zone gendarmerie. M. LE PRESIDENT.- Avez-vous des questions sur cette activité régalienne ? M. BORSI (ARA).- Je réside au Parc Montaigne. Il y a des endroits stratégiques où l'on peut très bien constater si un avion respecte l'angle de vol en sortant ou pas. Je prends l'exemple du Parc Montaigne. Un avion qui décolle directement au-dessus de la piscine, certains avions vont très rapidement sur la droite et respectent je pense leur plan de vol et d'autres restent dans la ligne et survolent délibérément la résidence avant de s'écarter beaucoup plus loin. A certains points stratégiques, on peut sans faire de photo constater si certains pilotes peu expérimentés – ce n'est pas forcément voulu – mais il y a là aussi des différences. Il faut savoir qu'un avion, quand le plafond est bas, arrive à déclencher des alarmes de voitures ou déclencher l'alarme de Franprix. Je l'ai constaté. Certains jours, c'est assez dérangeant. Il y a des endroits où on peut même presque lire le numéro du moteur… M. LE PRESIDENT.- Du moteur peut-être pas ! 6 M. BORSI (ARA).- Non, mais j'ai fait des photos et on peut presque voir les écrous ! Sans blague, c'est absolument incroyable. A ce niveau-là, il y a quand même quelque chose à faire et je crois que tout n'a pas été fait. M. LE PRESIDENT.- A-t-on fait des campagnes de contrôle dans l'année sur à la fois l'altitude et l'axe des avions ? Chef VAYTET (BGTA).- L'association ADECNAP , ayant sollicité des contrôles, notre unité a travaillé dans ce sens à la demande du Préfet. M. LE PRESIDENT.- C'était sur la forêt là. Chef VAYTET (BGTA).- Nous sommes intervenus à ce niveau-là. Il y a eu un bilan établi, une réunion, et un rapport de présenté. Par contre au niveau des trajectoires, c'est la Police de l'Air et des Frontières de pouvoir s'expliquer. Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- Pour répondre à ce Monsieur, il y a des contrôles de circuit de piste qui sont effectués puisque, tout à l'heure, j'ai mentionné 4 infractions constatées par nous-mêmes, ce qui est un chiffre relativement élevé par rapport à beaucoup d'autres terrains. Nous sommes quasiment là tous les jours sur Saint-Cyr parce que c'est un environnement délicat c'est vrai. Il y a eu 4 infractions de constatées après le contrôle de la trajectoire des avions. M. DESGREES (GUAS).- On ne peut pas laisser dire que c'est énorme ! S'il y a eu quatre infractions sur 60.000 mouvements, excusez-moi, le pourcentage est un peu léger. Effectivement, il y a des élèves pilotes, il y a des risques d'avoir des trajectoires qui ne sont pas vraiment sur le trait comme c'est 7 prévu sur la carte d'approche. Mais on ne peut pas dire que ce soit énorme : 4 infractions sur 60.000 mouvements, je suis désolé. Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- Non, c'était simplement pour souligner que le terrain de Saint-Cyr est très contrôlé par rapport à beaucoup d'autres aérodromes. M. DESGREES (GUAS).- Ah, d'accord ! Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- Ce n'était pas pour souligner qu'il y avait plus de contrevenants sur cette plateforme, pas du tout. M. DESGREES (GUAS).- Cela pouvait être interprété comme cela. M. LORRIAUX (ADP).- C'est le contraire ! Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- C'était au contraire pour mettre en valeur que c'est un terrain qui est très contrôlé. M. MICHAL (SNA RP).- En fait, le tour de piste est publié à Saint-Cyr, il fait l'objet d'un tracé précis. Il faut revenir sur ce que dit la réglementation. La réglementation indique que ce circuit de piste doit être suivi dans la mesure du possible, c'est-à-dire que chaque fois que les performances et la charge de travail du pilote le permet. Il me semble que lors de la précédente CCE ou à celle de Toussus-le-Noble, le représentant de la Police de l'Air avait même dit que, dans certains cas, il renonçait à poursuivre justement parce qu'il n'y a pas d'assise juridique derrière pour que l'infraction soit constituée. 8 Clairement, lorsqu'on regarde le règlement de l'aviation civile, un écart sur le circuit de piste est tolérable, il est toléré parce que le circuit ne doit être suivi que dans la mesure du possible. M. LE PRESIDENT.- Cela dit, et là je parle sous le contrôle des utilisateurs, à partir du moment où on est sur un aérodrome qui est utilisé essentiellement par des habitués, on peut considérer, même si ce sont des néophytes pour certains, qu'on devrait arriver à être le plus près possible du tour de piste sachant qu'on finit par y être habitué, on connaît et cette connaissance même du terrain, des repères au sol qui se font probablement naturellement conduisent à être relativement dans l'axe, non ? M. DESGREES (GUAS).- Tout à fait ! Et la formation des élèves pilotes commence par l'acquisition de ces données : "On passe ici" "il faut éviter là", "il faut passer là". Cela fait partie des premiers vols. Quand l'élève est tout seul pour son premier ou ses quelques premiers vols, il a plus l'attention à la tenue de sa machine peut-être qu'aux dizaines de mètres pour éviter le tennis en bout de piste. C'est vrai, c'est possible. Il ne faut pas oublier que tous les pilotes sont tout à fait conscients des difficultés qu'il y a et de la protection de l'environnement. Ils font tous des efforts mais, effectivement, il peut y avoir quelques écarts. Et puis, on n'est pas derrière non plus chacun des pilotes. M. LE PRESIDENT.- D'autres observations sur ces contrôles ? M. COCHET (Saint-Cyr Rail Environnement).- Pour les voir journellement, je dirai que ce sont plutôt les bons qui font 9 les bêtises, ce ne sont pas les apprentis. Pour faire ce qu'ils font, il faut être très bon ! M. DESGREES (GUAS).- Monsieur est capable de juger qui est bon pilote ou pas ! Je suis Président d'une association, on fait plus de 4.000 heures par an, je ne suis pas sûr de pouvoir dire pour chacun des pilotes s'il est bon ou pas bon. M. LE PRESIDENT.- Madame LE MOAL… Mme LE MOAL (Vice-Présidente Conseil Général).Les hélicoptères ne commettent jamais d'infraction, eux. Ils n'ont pas été surveillés ? Je n'ai pas entendu parler des hélicoptères. M. LE PRESIDENT.- Quid des hélicoptères, Messieurs ? Avez-vous constaté des infractions d'hélicoptères ? Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- Je n'ai pas le détail. Probablement que oui, comme tout aéronef, mais je n'ai pas le détail, je ne peux pas vous dire. Plutôt que de dire n'importe quoi, je ne préfère pas avancer des chiffres. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- On reviendra peut-être un peu après sur les hélicoptères ou on en parle tout de suite ? M. LE PRESIDENT.- Si vous voulez en parler, c'est maintenant parce que, après, on parlera du PEB. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Au niveau du bruit parce qu'on va en parler de façon sans doute plus précise, je crois qu'on en est maintenant, parce que j'ai espoir quand même que la Charte serve à quelque chose et qu'on arrive à faire réellement de gros efforts sur les avions à hélice, les 10 hélicoptères ce sera beaucoup plus difficile, c'est ce qu'on m'a laissé entendre et je le comprends. Par contre, il y a aussi des hélicoptères qui ne sont pas forcément basés sur Saint-Cyr, c'està-dire qui ne sont pas des hélicoptères d'école, et il y a des hélicoptères d'autres… je ne sais pas… de la gendarmerie ou pour l'hôpital. Maintenant sur Fontenay, je n'ai jamais tellement entendu de sonneries qui se sont déclenchées sur des vols d'avions mais, si vous le dites, c'est que c'est vrai, je ne l'ai pas entendu. Par contre j'ai constaté que, souvent, il y a des hélicoptères qui sont quasiment en point fixe au-dessus de Fontenay. J'habite dans le vieux Fontenay, qui est le centre de Fontenay, je vois l'hélicoptère au-dessus. Je ne vois pas-grandchose et je n'y connais rien dans les immatriculations pour savoir s'il vient de là ou d'ailleurs. Je constate. M. LE PRESIDENT.- S'il est bleu c'est qu'il est à eux, s'il est rouge, c'est qu'il est à nous ! (rires) M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Disons que je ne veux pas voir les couleurs ! (rires) Mais on m'a laissé entendre que ça n'avait rien à voir avec les hélicoptères de l'école. Je voulais soulever cela parce que l'hélicoptère fait du bruit et attire réellement. Dieu sait si je crois avoir montré que je cherche à comprendre les usagers dans le groupe de travail que nous avons fait mais sur les hélicoptères, il y a vraiment des points qu'il faut élucider un peu sur le fonctionnement de l'hélicoptère. Bien sûr on surveille aussi l'autoroute qui n'est réellement pas loin de Fontenay mais l'autoroute ne passe pas encore au milieu de Fontenay ! C'est pareil pour Noisy et Bailly. M. REY (Mairie de Bailly).- Il est à remarquer que de nombreux hélicoptères qui remontent l'A12, je me répète par rapport aux réunions précédentes, prennent la corde pour 11 prendre ensuite l'A13. Quand ils prennent la corde, ils passent au-dessus du vieux village de Bailly sans aucun problème ni sans aucun scrupule. Je sais bien - on me l'a déjà fait observer - qu'il y a les transferts à l'hôpital et qu'il faut supporter évidemment les hélicoptères qui de l'A13 sont directement sur André Mignot, je le comprends. Mais il y a des moments de la journée où c'est vraiment désagréable d'entendre ce bruit d'hélicoptère au-dessus des maisons. Je connais des mères de famille qui se plaignent : les bébés n'admettent pas ce bruit qui est quelquefois très fort en ville. M. BORSI (ARA).- Je partage tout à fait l'avis de Monsieur. M. DESGREES (GUAS).- Juste un petit bémol par rapport à ce que dit Monsieur : cela ne concerne pas du tout Saint-Cyr-l'Ecole en tant qu'aérodrome. Il faut quand même le noter. Ce n'est pas à rentrer dans les statistiques de Saint-Cyr. M. LE PRESIDENT.- Pour l'instant, vous n'avez pas d'hélicoptères basés ? M. DESGREES (GUAS).- Si, il y a un ou deux petits biplaces qui sont marginaux. M. LE PRESIDENT.- Mais ce ne sont pas ceux-là qui font le trafic qui est aujourd'hui pointé du doigt. M. ESPERON (DAC Nord).- C'est difficile de répondre. Je crois que, pour bien connaître la situation, il faudrait habiter sur place peut-être. Disons que les riverains, on peut éventuellement remettre en cause leur objectivité, il faudrait faire des mesures par des services de contrôle de l'Etat précises pour 12 savoir exactement ce qui se passe, quand, qui, quoi. C'est difficile de répondre aux questions que vous posez dans l'immédiat. Je sais que la PAF avait fait des contrôles en 2003 dans le secteur. Je ne sais pas si M. PLANQUE peut… Lieutenant PLANQUE-MILLE (PAF).- Non… M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Non, vous n'êtes pas au courant. J'en avais parlé avec M. PARRIQUE (PAF) à l'époque. On devrait pouvoir retrouver des éléments de conclusion d'une campagne de contrôles qui avait été effectuée en 2003 dans ce secteur et qui avait montré que les hélicoptères respectaient les itinéraires officiels. C'est vrai que ce n'est probablement pas les hélicoptères qui sont sur le trait et il y a peut-être des écarts qui sont très gênants. D'un autre côté, je pense qu'il faudrait rentrer en contact avec ces opérateurs qui sont civils, qui sont militaires, qui ne sont pas forcément basés à Saint-Cyr, qui sont difficilement identifiables. C'est un sujet un peu compliqué. On est dans un espace non contrôlé. Je peux essayer d'en parler. Les usagers qui sont représentés ici sont plutôt des usagers basés sur l'aérodrome de Saint-Cyr, donc ils ne connaissent pas non plus la situation, et apporter un élément de réponse d'une certaine valeur aujourd'hui est difficile. Je peux essayer de rentrer en contact avec des représentants du monde de l'hélicoptère pour essayer de voir comment on peut appréhender ce problème. Je peux m'engager à le faire. M. REY (Mairie de Bailly).- Dites nous à qui on doit s'adresser et on enverra des photos, des enregistrements. 13 M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Au-delà des photos, l'idée est plutôt qu'au travers d'un échange entre les acteurs, c'est-à-dire les opérateurs hélicoptères et les représentants des riverains gênés par ce bruit qu'il y ait un partage de la situation et qu'on recherche ensemble des arrangements qui peuvent être des codes de bonne conduite, une sensibilisation des opérateurs hélicoptères de passer plutôt sur la corde extérieure que sur la corde intérieure. Je crois qu'il faut engager un dialogue qui ne peut pas s'engager ici en CCE puisque les opérateurs ne sont pas représentés ici. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- On est d'accord. Cela avait déjà été signalé. En général, on en parle à chaque réunion. Je voulais quand même vous rappeler qu'il y a des riverains qui ne sont pas vindicatifs, qui cherchent à savoir ce qui se passe et qu'on est bien obligé de parler des hélicoptères même s'ils ne font pas partie de l'aérodrome parce qu'ils font partie de l'environnement. M. LE PRESIDENT.- Il faudrait qu'on se trouve un espace de discussion avec les hélicoptères qui, aujourd'hui, utilisent cet espace aérien là. Pour l'instant, on n'a pas d'instance véritablement. Il faudrait, Monsieur ESPERON, que l'on constitue ce lieu de discussion. On a des hélicoptères qui sont à Issy-lesMoulineaux, d'autres qui sont à Vélizy. Il faudrait essayer peutêtre de les réunir autour de l'aviation civile pour voir comment eux-mêmes peuvent améliorer leurs pratiques ou qu'est-ce qui fait qu'ils passent plutôt à tel endroit plutôt qu'à tel autre. Il y a peut-être des choses qu'il faut comprendre dans leur propre appréhension de leurs vols. Autant on a cette réunion-là qui nous permet de discuter sur ce qui se passe sur l'aérodrome de Saint-Cyr, autant on n'a pas de lieu pour discuter des hélicoptères. C'est cela qu'il faudrait essayer de faire avec la DGAC. 14 M. BIZOUARD (ADEEO Saint-Cyr).- Dans la statistique, on a, pour 2005 par exemple, 85,6 % de mouvements avions, 14,4 % pour les hélicoptères. Or il y a une centaine d'avions et deux hélicoptères. Cela surprend quand on voit qu'il n'y a que deux hélicoptères qui font un nombre de vols considérable. M. LE PRESIDENT.- Comment justifie-t-on ces 10.000 mouvements hélicoptères ? M. BIZOUARD (ADEEO Saint-Cyr).- Alors qu'ils ne sont que deux. M. de RONNE (ADP).- Je ne sais pas les justifier. Je constate simplement qu'il y a 10.000 mouvements d'hélicoptères. C'est mesuré. On constate aussi qu'il y a deux hélicoptères. Je crois qu'il y en a trois… M. BIZOUARD (ADEEO Saint-Cyr).- Par rapport à la centaine d'avions. M. de RONNE (ADP).- Cela veut dire qu'effectivement ces machines ont un taux d'utilisation beaucoup plus important que l'ensemble de la flotte d'avion. Je n'ai pas d'explication aujourd'hui à vous donner. M. BIZOUARD (ADEEO Saint-Cyr).- C'est ce qui explique la grande réactivité des riverains pour le bruit des hélicoptères. M. LORRIAUX (ADP).- On peut se référer au compte rendu de la CCE de 2004 dans lequel justement M. MICHAL avait observer l'activité hélicoptères et, à l'évidence, on s'est retrouvé 15 devant une société dont l'activité s'est développée au-delà de ce qu'on pouvait raisonnablement estimer. C'est une activité qui a trouver – sans jeu de mots - une vitesse de croisière beaucoup plus élevée que celle que l'on croyait et qui atteint aujourd'hui à l'avis général un niveau de plateau. Voilà ce qu'on peut dire par rapport à cette activité. Je crois que M. MICHAL peut confirmer. M. MICHAL (SNA RP).- Cette société avait deux hélicoptères basés et a toujours deux l'hélicoptère basés. En 2005, au vu de la demande de formation qui existait, ils ont amené un hélicoptère sans le baser, c'est-à-dire que c'est un hélicoptère qui est basé ailleurs et qui vient faire de la formation sur le terrain de Saint-Cyr. Ce qui explique qu'on était à 10 % avec nos hélicoptères et, là, ils en ont pratiquement trois, même si le troisième n'est pas basé et cela représente 14 %. En revanche, il ne faudrait pas faire d'amalgame entre l'activité école de ces deux hélicoptères basés, qui sont des petits hélicoptères, avec ce que M. le représentant de Bailly disait, qui est plus proche du Triangle de Rocquencourt, si je me souviens bien, ce sont des hélicoptères qui font du cheminement. M. REY (Mairie Bailly).- Et sur la commune de Bailly. M. MICHAL (SNA RP).- Cela intéresse les transits hélicoptères dont j'avais parlé lors de la dernière CCE. On les a chiffrés, j'ai donné les informations à M. de Ronne : sur 2.750 transits que l'on constate à Saint-Cyr, il y a 95 % de mouvements d'hélicoptères. Ces 2.500 mouvements à peu près sont faits par des hélicoptères qui n'appartiennent pas à Saint-Cyr et qui sont un peu plus gros ou même beaucoup plus gros que les hélicoptères basés à Saint-Cyr. Ceux-là ne font que passer. On a grosso modo 20 % de gros à très gros, des Puma et Super Puma essentiellement de l'Armée de l'Air, des très petits des Robinsons à peu près 20 %, et le milieu est constitué de 16 machines comme des Dauphins, des machines moyennes qui font sans doute un peu plus de bruit qu'un Robinson. C'est vrai qu'au niveau de Bailly, ce trafic-là n'est pas du tout le trafic de Saint-Cyr et ce n'est pas avec les usagers de Saint-Cyr qu'on va arriver à le réguler. M. DESGREES (GUAS).- J'avais quand même une question. Il est prévu de ne plus interdire les ULM sur la plateforme de Saint-Cyr-l'Ecole. Paraît-il qu'on ne peut pas interdire les ULM sur la plate-forme de Saint-Cyr-l'Ecole. Je m'inquiète parce que ça va immanquablement avoir un impact significatif sur le nombre de mouvements, donc sur les nuisances qui pourront être causées aux riverains. Et je me demande si on ne peut pas maintenir cette interdiction telle que c'était jusqu'à présent. Il faut savoir que dès que cette information a pu commencer à circuler, nous avons régulièrement des coups de téléphone de propriétaires d'ULM qui demandent s'ils peuvent être hébergés sur la plate-forme dans notre hangar. Qu'est-ce qu'on veut faire ? Est-ce qu'on laisse faire ? Je ne suis pas sûr que les riverains soient tellement d'accord. (mouvements de protestation) M. LE PRESIDENT.- Là, vous vous trouvez des alliés objectifs ! Quelle est la réponse ? M. DESGREES (GUAS).- On se bat pour diminuer les nuisances et on va en rajouter. Il ne faut pas oublier que cela va être la plate-forme ULM la plus proche de Paris. Cela va être une invasion ! M. de RONNE (ADP).- Ce que je peux vous dire, c'est que le gestionnaire n'est pas particulièrement demandeur. 17 M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Si vous n'êtes pas partisan, cela tombe très bien ! M. LE PRESIDENT.- Alors sur le plan du droit ? M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Sur le plan des besoins déjà, puisque l'Etat est à l'écoute des citoyens, il y a une certaine liberté de pratiquer l'aviation qu'elle soit en avion ou en ULM ou en hélicoptère, et on nous a communiqué en effet des besoins d'ouvrir un certain nombre d'aérodromes dont Saint-Cyr à l'activité ULM. En droit, il n'est pas possible aujourd'hui de motiver une interdiction par principe parce qu'on n'aime pas les ULM ou parce qu'il y a déjà suffisamment de monde. "Les étrangers, restez en dehors de chez nous !" On ne peut pas refuser, par ce principe-là, l'arrivée d'ULM. Néanmoins, on a pris note du besoin. En tant qu'Etat, nous devons établir des consignes particulières d'utilisation de l'aérodrome par des ULM. Nous avons eu récemment un projet qui nous a été proposé de consignes particulières. Nous n'avons absolument pas communiqué à l'extérieur sur le sujet, mais le monde est petit et les informations circulent vite. Il est prévu qu'on lance une concertation par rapport à ce projet de consignes particulières : une concertation de la Préfecture pour une éventuelle soumission du projet à la CCE, une concertation avec les usagers basés, une concertation avec les services de contrôle et une concertation avec le gestionnaire de l'aérodrome. Chacun pourra s'exprimer dans le cadre de cette procédure. Nous recueillerons les avis qui auront été exprimés. Nous pèserons le pour et le contre et nous verrons si nous pouvons motiver un refus d'utilisation de l'aérodrome par des ULM ou si nous pouvons accepter ces ULM sur l'aérodrome. 18 M. BOURDON (ACB Courbevoie).- Vous les avez déjà acceptés. Vous êtes bien d'accord ? Vous dites : "on verra si on peut les accepter". Aujourd'hui, vous les avez déjà acceptés. M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Je ne vous ai pas dit cela. M. DESGREES (GUAS).- Dans les faits, il y en a qui sont déjà basés. M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Ils peuvent stationner dans des hangars mais ils n'ont pas eu d'autorisation d'utiliser les pistes pour décoller et atterrir de notre point de vue. M. BOURDON (ACB Courbevoie).- Pour venir à SaintCyr-l'Ecole, pour aller dans un hangar comme vous dites, il a bien fallu qu'ils aient l'autorisation de venir se poser à Saint-Cyr ! M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Vous savez, il y a des choses qui se passent sans autorisation. Si vous avez constaté des ULM qui utilisaient l'aérodrome de Saint-Cyr, je me tourne vers mon collègue Cyril MICHAL qui n'est pas au courant, semble-t-il… M. MICHAL (SNA RP).- Il est possible qu'il y ait eu des autorisations ponctuelles. Des autorisations pour avoir l'utilisation régulière, non. M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Il est possible qu'il y ait eu des autorisations peut-être exceptionnelles. (mouvements divers) 19 M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Otez-moi d'un doute : il existe bien des réglementations sur les ULM au niveau du bruit ? M. DESGREES (GUAS).- La même que pour les avions. M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Il me semble que la réglementation ULM limite le niveau de bruit maximum d'un ULM. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Parce qu'on a l'impression, parce que je connais les ULM, j'ai des amis qui pratiquent l'ULM, c'est quand même de sacrées crécelles. M. DESGREES (GUAS).- Cela dépend lesquels. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Je ne suis pas du tout vindicatif, je cherche à pouvoir répondre, à certains moments, à des riverains. S'il y a une réglementation parce que vous dites et je comprends très bien que légalement vous ne pouvez pas interdire, il y a des réglementations. Les réglementations, c'est une façon indirecte de limiter les choses. Je demande d'avoir un peu plus d'éclaircissements sur les niveaux sonores des ULM. On me dit que c'est la même chose que les avions… M. LORRIAUX (ADP).- Non ! C'est la même réglementation, c'est moins bruyant en fait. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Il y a moins de bruit avec un ULM qu'avec un avion ? M. LORRIAUX (ADP).- Oui ! mais c'est d'un usage plus long. Alors, pour un riverain… ! 20 M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Je n'avais pas cette impression. Mme SOLECKI (Mairie Saint-Cyr).- Vous avez cité plusieurs organismes qui seront consultés. J'aimerais bien que vous consultiez aussi la mairie de Saint-Cyr-l'Ecole parce que cet aérodrome est placé à Saint-Cyr et vous n'avez pas cité notre ville. Nous avons un mot à dire au moins pour savoir, c'est ce que vient de citer M. URLACHER, quels sont les décibels qui vont s'additionner parce que nous sommes toujours dans cette zone de bruit. Et après on va parler des zonages, si vous allez étendre ou non cette zone de bruit. Je poserai les autres questions au moment voulu. Mais cela m'intéresse vraiment de participer à ce débat. M. LE PRESIDENT.- J'ai juste une question parce que je suis néophyte : jusqu'à présent les ULM n'étaient pas sur l'aérodrome et cela ne gênait en rien la liberté générale de l'aviation civile. Pourquoi faudrait-il qu'ils reviennent subitement ? Je pose une question bête, je suis désolé de vous embarrasser. M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Non, vous ne m'embarrassez pas. M. LE PRESIDENT.- C'est parce que les ULM existent depuis un certain nombre d'années, ils volent depuis un certain nombre d'années et, s'ils n'étaient pas acceptés sur la plateforme, pourquoi devraient-ils l'être aujourd'hui ? A-t-on eu des procès, des recherches de responsabilité pour ne pas avoir reçu les ULM ? M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Non. 21 M. LE PRESIDENT.- Pourquoi faut-il le faire maintenant ? M. ESPERON (DGAC – DAC Nord).- Nous avons des demandes, nous traitons les demandes selon une procédure qui va être mise en place, qui n'a même pas commencé, c'est vraiment prématuré d'en parler aujourd'hui, mais… M. DESGREES (GUAS).- Non, ce n'est pas prématuré ! M. BOURDON (ACB Courbevoie).- Monsieur ESPERON, nous avons eu une réunion avec M. MICHAL qui nous a annoncé en réunion de sécurité des vols sur la plate-forme de Saint-Cyr que les ULM maintenant étaient autorisés sur la plate-forme de Saint-Cyr et qu'on ne pouvait plus maintenant les interdire parce que toutes les plates-formes étaient ouvertes en région parisienne à tous types d'activité. Je suis un peu surpris de ces désaccords. M. MICHAL (SNA RP).- Ce qui a dû être dit, c'est qu'on ne savait plus les interdire. La question de M. le Représentant du Préfet est tout à fait pertinente. Il n'y en avait pas avant, il commence à y en avoir maintenant, pourquoi ? La première chose, c'est tout simplement parce que les fédérations d'ULM sont montées aux créneaux, certaines au niveau de la DGAC, pour aller expliquer que les mesures d'ostracisme dont faisaient les frais les ULM n'étaient pas réglementaires. On nous a fait supprimer, dans nos cartes d'approche à vue, des mentions qui interdisaient explicitement l'accès de ces plates-formes aux ULM. On n'a rien ajouté derrière et, aujourd'hui, il y a effectivement des gens de la Fédération d'ULM qui militent pour accéder à ces aérodromes. Ensuite, pourquoi arrivent-ils de plus en plus souvent sur les aérodromes ? Quelquefois on en a même sur nos 22 aérodromes, on les découvre le matin parce qu'ils sont arrivés lorsque les services de contrôle étaient fermés. On a du mal à faire la différence avec les avions parce que, vues de loin, ces machines de nouvelle génération ressemblent à des avions, se comportent comme des avions et ont des vitesses, sauf en finale au moment de l'atterrissage, très proches des avions. Ce que demandent les usagers de ces Fédérations, c'est un accès similaire à celui des avions pour des machines qui se comportent finalement de la même façon que des avions. C'est le discours qu'ils tiennent. C'est vrai que d'un discours très ferme qu'on avait il y a dix ans, on a dû revenir en arrière. Il y a deux types d'activité : les vols occasionnels, c'està-dire quelqu'un d'extérieur qui va venir à Saint-Cyr pour en repartir, mais vous avez vu les statistiques pour les avions, c'est 3 % de mouvements non basés. L'aérodrome est quand même d'accès assez difficile, on ne viendra pas en ULM à Saint-Cyr pour le plaisir. Cela va rester infime comme vols de l'extérieur. Ensuite, il y a les ULM basés qui feraient de l'école. Aujourd'hui, il y a eu une demande et cette demande est toujours en attente. Il y a eu probablement des accords au coup par coup mais cela doit être sur une machine. C'est-à-dire que la démarche qui pourrait vous inquiéter qui est de voir des écoles ULM s'installer pour faire des tours de piste et autres n'est absolument pas engagée et certainement pas à Saint-Cyr. M. DESGREES (GUAS).- Pourquoi serait-ce impossible ? M. MICHAL (SNA RP).- L'activité ULM aujourd'hui n'est pas interdite, elle est soumise à autorisation. C'est cela la différence. M. DESGREES (GUAS).- Comme vous le dites, sur les cartes VAC ce n'est pas marqué ! 23 M. MICHAL (SNA RP).- Justement, on ne peut pas mettre sur une carte VAC qu'un aérodrome est interdit aux ULM. On marque uniquement qu'il est soumis à autorisation et dans le respect des consignes particulières qui sont dédiées à leur intention. Les services de contrôle et la Direction de l'Aviation Civile Nord ont tout à fait, pour tous les vols et toutes les implantations, le moyen au coup par coup de dire oui ou non. On ne traitera pas de la même façon le dossier d'un pilote privé qui veut venir une fois par semaine à Saint-Cyr que le dossier d'une école de formation ULM qui va vouloir s'installer et faire une centaine de mouvements par jour. M. DESGREES (GUAS).- Avec le support de quelle réglementation vous allez pouvoir faire cette ségrégation ? Vous vous retrouvez exactement dans le cas similaire de l'autorisation des ULM ou pas. Pourquoi M. Untel aurait le droit et pas M. Untel ? Cela ne tient pas debout ! M. MICHAL (SNA RP).- C'est un problème de quantité de trafic et de cohabitation du trafic ULM avec le trafic avion. M. LE PRESIDENT.- Pour nous résumer, quand un ULM arrive, vous ne pouvez pas le refuser? S'il vole normalement et demande à se poser,que faites-vous ? M. MICHAL (SNA RP).- A condition déjà de bien s'apercevoir que c'est un ULM. M. LE PRESIDENT.- Si vous savez que c'est un ULM, que dites-vous ? M. MICHAL (SNA RP).- On a tout à fait le droit et c'est ce qui se passe de demander s'il a l'autorisation de venir se poser. 24 M. ESPERON (DAC Nord).- S'il se présente et qu'il n'a pas d'autorisation, je ne sais pas ce que tu dis à la fréquence, probablement qu'il est en infraction, mais il se pose quand même. Cela dit, si on repère le fait qu'un ULM a utilisé l'aérodrome de Saint-Cyr sans autorisation, il y aura un relevé d'infraction. M. LE PRESIDENT.- On est dans une situation où premièrement on est un peu assis entre deux chaises si je comprends bien… Ce n'est pas autorisé mais ce n'est pas interdit. M. ESPERON (DAC Nord).- La réglementation prévoit que pour qu'un ULM utilise un aérodrome contrôlé tel que SaintCyr, il faut des consignes particulières établies à leur intention. Celles-ci n'ont pas été établies à ce jour. M. LE PRESIDENT.- A-t-on l'obligation de les prendre ? M. ESPERON (DAC Nord).- S'il y a une arrivée en force, le contrôle va gérer cet ULM comme tout autre aéronef pour qu'il puisse atterrir en toute sécurité. M. LE PRESIDENT.- A-t-on obligation de prendre les règles particulières ? Peut-on ne pas les prendre pour interdire l'aéroport ? pour être très simple. M. ESPERON (DAC Nord).- Aujourd'hui, juridiquement, on ne peut pas refuser la demande. En tous les cas, on ne peut pas, sur la base de ce motif-là, refuser la demande. Il faut procéder à cette analyse avec les différents organismes concernés. On analyse la situation et si, en analysant cette situation, on découvre des motifs valables qui puissent être opposés à une activité complètement libre des ULM, on le fera. 25 Dans les ULM, vous avez différents types : vous avez des paramoteurs et des ULM qui ressemblent à des avions. J'imagine, mais il faut regarder de plus près le dossier, que ces ULM qui ressemblent à des avions, qui ont des performances similaires aux avions, il sera difficile de les refuser. Je ne vois pas de motif juridique qui permettrait d'interdire à ces ULM d'utiliser l'aérodrome de Saint-Cyr. Par contre les paramoteurs qui sont des aéronefs avec des caractéristiques très spéciales qui gêneraient fortement la circulation aérienne, oui, pour ceux-là, nous aurions de vraies raisons de les interdire, pour des raisons de sécurité, pour des raisons techniques. M. LE PRESIDENT.- Je comprends qu'il y a quand même une question qu'il faut que l'on traite. Je ne sais pas comment on va s'en sortir, je ne sais pas quelle sera l'issue. 1/ Vous êtes en réflexion. 2/ Il y aura un débat au sein de la CCE avec l'ensemble des parties prenantes. 3/ Je souhaite effectivement qu'on en pèse bien tous les termes parce qu'on est dans une démarche vertueuse autour de la Charte pour essayer d'améliorer les difficultés de cohabitation entre une activité aérienne et une résidence terrestre. Il ne faudrait probablement pas qu'on en rajoute beaucoup parce que cela ne va pas arranger beaucoup nos affaires localement. Entre le droit pur, la gêne, la capacité du gestionnaire à accueillir et les conflits identifiés d'entre les différents usagers mêmes de la plateforme, tout cela mérite d'être pesé au plus près et même que nous fassions évoluer éventuellement le droit en la matière dans les aérodromes de zone urbaine parce que nous sommes bien dans des aérodromes de zone urbaine. Autant je pourrais penser qu'à Morlaix, on puisse avoir à la fois des avions et des ULM, on est en pleine zone rurale ; autant, sur Saint-Cyr, j'ai des petites interrogations. Je comprends la position de la DGAC mais il faut qu'on arrive à 26 trouver un bon cheminement à la fois dans le raisonnement et dans la concertation. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Sans vouloir dramatiser, cela peut poser un problème sur la pérennité de l'aérodrome. M. LE PRESIDENT.- C'est ce qu'il faut peser ensemble en fonction du trafic. Je ne sais pas du tout… Si c'est un ULM, ce n'est pas grave ; si c'est 10, cela devient un peu plus embêtant ; si c'est 100, cela devient un peu préoccupant. M. DESGREES (GUAS).- Il vaut mieux compter sur 100. C'est l'aérodrome le plus proche de Paris qui sera autorisé aux ULM. Ce sera forcément une augmentation exponentielle du nombre d'appareils. M. ESPERON (DAC Nord).- Je suis désolé que le sujet soit venu sur la table aujourd'hui… M. LE PRESIDENT.- Il fallait bien qu'il vienne un jour ! M. ESPERON (DAC Nord).-… parce que nous commençons à discuter sans avoir absolument aucun élément. Nous ne savons pas quelles sont les demandes précises, quel est le volume, etc. et on commence à discuter. Je vous rassure : vous serez consultés si on estime en effet qu'on souhaite mener la procédure jusqu'au bout. Il est possible encore et l'administration écoute tout le monde, tous les pilotes, les riverains, les élus et aussi les pilotes d'ULM. Si on estime, après une période de réflexion, que les ULM n'ont pas à intervenir sur Saint-Cyr, on leur dira et on prendra des mesures éventuellement réglementaires qui peuvent s'imposer. Mais 27 aujourd'hui on n'est pas en mesure de refuser. Il y a des demandes qui nous ont été faites. Nous n'avons pas communiqué à l'extérieur sur le sujet. Laissez-nous travailler et il n'y aura pas d'ULM sans que vous ne soyez consultés. M. DESGREES (GUAS).- Si j'ai mis cela à l'ordre du jour…. M. LE PRESIDENT.- La parole est libre ! M. DESGREES (GUAS).-… c'est parce que la réponse qui nous a été faite lors de la réunion de sécurité de l'aérodrome, c'était : "les ULM, on ne peut pas les interdire, donc ils seront là point barre". Si c'était cela le débat qui était prévu, je préfère qu'on en parle ici et que toutes les personnes qui sont concernées puissent le mettre au débat, quitte à le mettre vraiment à l'ordre du jour de la prochaine session avec les éléments de réflexion. Mme LE MOAL (Conseil Général).- Je pense que nous éclairons quand même votre réflexion en ayant ce débat cet après-midi. J'attire l'attention non seulement sur les riverains bien sûr que l'on doit défendre au maximum mais je pense aussi aux promeneurs dans la plaine de Versailles qui, aujourd'hui, sont très gênés par l'autoroute A12 et l'autoroute A13 et les autres routes, par les avions qui passent quand même à haute fréquence, mais lorsqu'il y aura en plus les ULM, on remet en question une des vocations de cette plaine de Versailles qui ne doit pas devenir une zone de bruit. En tout cas, peut-être pourriez-vous faire valoir que les ULM, s'ils doivent venir atterrir à Saint-Cyr de temps à autre, n'y viendront pas ni le samedi, ni le dimanche, ni les jours fériés comme la route de Fontenay à Bailly qui est réservée aux 28 promeneurs et qui permet aux habitants non seulement des communes de la plaine de Versailles mais aussi des Versaillais et Parisiens de venir chercher un peu de repos dans cette plaine de Versailles. Donc pas d'ULM le samedi, le dimanche et les jours fériés s'il vous plaît ! Et pas d'école non plus ! Je suis très ferme. M. LE PRESIDENT.- Les écoles sont fermées le samedi, le dimanche et jours fériés, mais pas celles que vous pensez ! C'est un sujet, je le comprends bien, qui vous préoccupe. Ce n'est pas mal que nous ayons eu cet échange aujourd'hui parce que cela permet de sentir la sensibilité de ce sujet et la manière dont il faut le traiter. Nous allons en discuter en interne. Nous reviendrons vers vous à la prochaine CCE pour vous dire quel est l'état de nos réflexions et la méthode de travail qui sera envisagée si on doit persévérer dans notre réflexion. S'il n'y a pas d'autres sujets à traiter sur ce premier point, je propose qu'on attaque le deuxième point qui, encore une fois, comme je vous le disais en préambule, est la pré-pré-préprésentation de ce que pourrait être un PEB. II – Présentation devant la CCE de l'avant-projet de révision du Plan d'Exposition au Bruit de l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole. M. LE PRESIDENT.- M. RIOU va vous présenter les éléments de la démarche. En fait pourquoi un nouveau PEB ? Qu'est-ce qui fait qu'il faut effectivement remettre sur le chantier le travail déjà engagé par ailleurs ? Les conséquences de ce PEB et la manière dont on va travailler pour la nouvelle adoption de ce nouveau PEB, ce qu'on attend des CCE et ce sur quoi on va demander votre avis, pas aujourd'hui, mais dans une prochaine consultation et qu'est-ce que vous attendez de nous comme type d'information complémentaire éventuellement aboutisse à un avis le plus informé possible. pour qu'on 29 Monsieur RIOU, est-ce que vous souhaitez attaquer dans le vif du sujet d'une traite tout ce Plan d'Exposition au Bruit. Tout ce que vous avez jamais voulu savoir sur le PEB. Allez-y ! M. RIOU (DAC Nord).- Bonjour Mesdames et Messieurs, je suis Bernard RIOU, je suis le chef de la subdivision Environnement de la Direction de l'Aviation Civile Nord et notre subdivision est entre autre en charge de l'élaboration de la modification des Plans d'Exposition au Bruit. Pourquoi une révision du Plan d'Exposition au Bruit de l'aérodrome de Saint-Cyr ? C'est suivant les dispositions du décret 2002-626 du 26 avril 2002 qui a eu pour effet principal d'introduire l'indice Lden. On verra plus loin à quoi correspond l'indice Lden. Le PEB est un document définissant des contraintes sur l'urbanisme aux abords d'un aérodrome. L'objectif du PEB est d'éviter l'installation de populations nouvelles exposées à un certain niveau sonore aéronautique. C'est vraiment l'objectif principal du PEB. C'est également de concilier activité aéronautique et développement maîtrisé des communes riveraines. Et enfin de déterminer des utilisations de sols compatibles avec cet objectif. Révision ou élaboration du PEB suivant un nouvel indice : représenter le niveau sonore aéronautique avec un nouvel indice et modification des modalités d'élaboration à compter du 1er novembre 2002. On est dans la continuité. Champ d'application du PEB : - C'est la loi du 11 juillet 1985 relative à l'urbanisme au voisinage des aérodromes, - L'obligation de aérodromes civils ou militaires, disposer d'un PEB pour 284 30 - Le décret n°2002-626 du 26 avril 2002 prescrit l'indice Lden pour l'établissement des PEB afin de représenter le niveau d'exposition au bruit aéronautique journalier sur la base du trafic annuel. - Il se réfère aux articles L.147-1 à 8 et modifie les articles R.147-1 à 11 du Code de l'Urbanisme. L'indice de gêne : Auparavant, le PEB qui est actuellement actif, c'était l'indice psophique (IP). C'était le niveau sonore journalier moyen annuel – il faut bien comprendre cela et ce le sera encore – c'est le 1/365ème de tous les mouvements de l'année. Ce n'est pas à confondre avec un bruit instantané (cela fait tel bruit en décibels). Là, c'est le bruit total de l'année divisé par 365. Précédemment, l'indice psophique était pondéré en deux périodes : la période jour entre 6 heures et 22 heures où un mouvement jour était modélisé comme un mouvement, et la période nuit entre 22 heures et 6 heures où un mouvement nuit était modélisé comme 10 mouvements jour. En fait, le texte ne dit pas tout à fait cela. Il dit qu'on ajoute 10 dbA mais Log 10, cela fait 10 mouvements, donc on va tomber sur 10 mouvements. Vous verrez qu'il y a une petite différence dans le nouvel indice. Désormais, c'est l'indice Lden (Level day evening night – niveau jour soir nuit) recommandé au niveau européen – article 5 de la directive 2002/49/CE du Parlement Européen – et adopté pour les autres modes de transport. C'est en cela qu'il était intéressant puisqu'il y aura, dans les plans bruit, le même indice Lden pour les voies routières et pour les voies ferroviaires. On pourra parler le même langage. Le niveau sonore journalier moyen annuel est pondéré cette fois-ci en trois périodes : le jour entre 6 heures et 18 heures où 1 mouvement jour = 1 mouvement, la soirée entre 18 heures et 22 heures où 1 mouvement soir = 3,16 mouvements jour (c'est augmenté de 5 décibels et log 5 = 3,16) et la nuit entre 22 heures et 6 heures où 1 mouvement nuit = 10 mouvements jour. 31 Le PEB est un document graphique au 1/25.000ème (+ rapport de présentation) qui délimite 4 zones : . une zone A de bruit fort, courbe extérieure de valeur d'indice Lden 70. C'est le tour de la partie rouge du dessin. . une zone B de bruit fort, courbe extérieure de valeur d'indice choisie – c'est à l'avis de la CCE - entre Lden 65 à 62. Dans la partie orange, les courbes extérieures vous sont présentées en 4 courbes. Il a été choisi arbitrairement 65, 64, 63, 62 mais rien n'empêchait de faire du 62,5. . une zone C de bruit modéré, courbe extérieure de valeur d'indice choisie entre Lden 57 à 55. C'est la partie vert clair. . enfin une zone D de bruit faible, courbe extérieure de la valeur d'indice Lden 50 qui est facultative pour ce type d'aérodrome. Elle est obligatoire pour les aérodromes disposant de plus de 20.000 mouvements annuels d'avions de plus de 20 tonnes. Je ne pense pas qu'on en arrivera là à Saint-Cyr. Effets du PEB sur l'urbanisme : Pour chaque type d'opération, différentes prescriptions d'urbanisme sont applicables : Dans les zones A, B et C, utilisation des sols réglementée dans l'intérêt même des populations : interdire ou limiter, sous certaines conditions et contraintes, la construction ou la rénovation de logements ; également de n'y admettre que des types d'activités peu sensibles au bruit, compatibles avec le voisinage d'un aérodrome. A l'intérieur de la zone D, qui est traitée tout à fait différemment : construction d'habitations faisant l'objet d'une isolation phonique. Dans toutes les zones : obligation d'informer lors des transactions (acquisition, vente, location). Procédure de révision et d'approbation du PEB : Demande de mise à l'étude initiée par le Préfet. 32 . modélisation des trajectoires d'arrivée et de départ, également des tours de pistes, . définition des hypothèses de trafic aux horizons court, moyen et long termes. Pour Saint-Cyr, l'écart entre le court et le long termes n'a pas justifié de faire un moyen terme. C'était une possibilité, elle a été utilisée puisque le moyen terme ne voulait rien dire, cela aurait été totalement arbitraire, on aurait coupé la poire en deux. . répartition jour/soir/nuit des mouvements sur les trajectoires. 1 mouvement = soit un atterrissage, soit un décollage, soit un tour de piste. Un tour de piste = touch and go du tour de piste, c'est-à-dire posé, maîtrise et redécollage. Ces études amènent à la réalisation de l'avant-projet de PEB avec différentes valeurs pour les courbes B et C. Nous arrivons à la phase qui va nous occuper aujourd'hui ou les jours qui viennent : la consultation de la CCE sur la valeur d'indice Lden à retenir pour les courbes extérieures des zones B et C. C'est une consultation formelle. Par ailleurs, il est possible qu'on vous demande votre avis sur le fait de maintenir ou de ne pas maintenir une zone D. C'est une consultation informelle, elle n'est pas prévue par les textes. Une fois cette consultation faite, le Préfet prendra la décision de réviser le PEB sur la base des chiffres qu'il aura choisis au vu de la consultation. On créera un projet de PEB qui sera un seul plan avec son rapport de présentation. Sur ce plan, il n'y aura plus qu'une seule valeur pour les courbes extérieures de chaque zone. Là, on avait le choix sur plusieurs valeurs. La décision aura pour but de verrouiller la valeur qui aura été choisie. Ensuite, procédure de notification du projet de PEB pour avis aux communes et EPCI. Puis, dans une CCE ultérieure, puisque les communes et EPCI ont deux mois pour répondre, présentation à la CCE des avis des conseils municipaux et des organes délibérants des 33 établissements publics de coopération intercommunale compétents. Au cours de la même CCE, consultation de la CCE qui formule un avis sur la totalité du projet de PEB. Ensuite, mise en enquête publique qui se terminera après les quelques retouches peut-être issues de l'enquête publique et de l'avis du commissaire enquêteur par l'approbation par un arrêté préfectoral, les publications l'égales, l'annexe au PLU. Enfin, quelque chose de nouveau par rapport au PEB précédent : il y aura un examen quinquennal par la CCE de la pertinence des hypothèses. Les hypothèses qui vont vous être présentées, cela ne tient pas que du marc de café, mais ce ne sont que des hypothèses. Donc, tous les cinq ans, nous nous réunirons avec une étude du trafic réel pour voir si les hypothèses qu'on avait présentées cinq ans, dix ans, ou quinze ans auparavant, donc à court, moyen et long termes, sont toujours valables ou si le trafic réel s'en écarte notablement. Je vous remercie. M. LE PRESIDENT.- Vous pouvez présenter la carte directement. On finit l'exposé puis on passe aux questions. M. RIOU (DAC Nord).- Voilà l'hypothèse court terme. (projection de la carte) On retrouve les trajectoires du circuit de piste… (problème de projection) M. LE PRESIDENT.- De tout façon, vous avez tous les plans sous les yeux. En fait, si vous prenez le plan court terme – je parle sous le contrôle de M. ESPERON – vous avez une zone D qui est la zone jaune. C'est une zone facultative. Ce sur quoi il faut qu'on se détermine, c'est sur la zone verte quel est le niveau de Lden 34 qu'il faut prendre entre 55 et 57 et, sur la zone B, le niveau de Lden qu'il faut prendre entre 62 et 65. Vous voyez en fait que les zones sont très proches les unes des autres et qu'il n'y a quasi pas d'écart, si ce n'est un peu aux pointes entre ces zones-là. Ce qui est intéressant à faire, c'est de prendre la carte de comparaison. Sur cette carte de comparaison, vous avez la zone actuelle et la zone future. Vous voyez que la zone actuelle est plus large que la zone future en quelque sorte, si ce n'est éventuellement au-dessus de Fontenay. (projection de la carte court terme) M. RIOU (DAC Nord).- La zone A est comprise à l'intérieur des limites de la bande. Puis, nous apercevons bien après les différentes valeurs de la zone B, la zone B qui sera comprise entre le bout de la zone A et la valeur qui sera choisie. A partir de cette valeur de zone B qui sera choisie, on aura la zone C qui sera comprise entre la valeur choisie de la zone B et une valeur à choisir entre 57, 56 et 55 dans la mesure où il s'avère que ce sont ces valeurs-là qu'il fallait prendre, rien ne nous interdit de prendre des demi-mesures. Puis, l'éventuelle zone D, valeur Lden 50, qui est toute la partie coloriée en jaune. La zone C est en blanc à l'intérieur de la courbe qui aura été choisie jusqu'à la courbe qui aura été choisie pour la zone D. La zone B, c'est la partie coloriée encore plus blanc et la zone A, on ne la voit pas, elle est au milieu de la bande. C'est pour le court terme. M. DESGREES (GUAS).- Pour la définition des profils de Lden, c'est bien le nombre de db mesuré ou exprimé pondéré par les heures qu'on a vues tout à l'heure ? 35 M. RIOU (DAC Nord).- Tout à fait. M. DESGREES (GUAS).- C'est important le profil qui est dessiné là. M. RIOU (DAC Nord).- Là, ce n'est pas un profil, c'est une carte au niveau du sol. M. DESGREES (GUAS).- Le périmètre de chacune des zones est bien défini suivant un maillage. M. RIOU (DAC Nord).- Tout à fait. On peut l'expliquer en deux minutes ? M. LE PRESIDENT.- La question de Monsieur en gros revient à : qu'est-ce que le Lden ? M. DESGREES (GUAS).- Non, il l'a expliqué tout à l'heure mais c'est son application. M. LE PRESIDENT.- Ce n'est pas un db pile poil que vous dites constaté, c'est autre chose. M. RIOU (DAC Nord).- C'est du dB(A) pondéré d'une part… M. DESGREES (GUAS).- Il sort d'où le dB(A) ? M. RIOU (DAC Nord).- Le dB(A) est une norme, c'est comme le km. M. LE PRESIDENT.- Il sort de l'avion. 36 M. DESGREES (GUAS).- Les 70 dB qui sont marqués pour la zone A, sont-ils mesurés sur la piste ? M. LORRIAUX (ADP).- Ils sortent d'un modèle. M. DESGREES (GUAS).- Comment ces 70 dB ont-ils été mis sur la piste ? M. RIOU (DAC Nord).- En fait, chaque avion, lors de sa certification, reçoit un certificat de bruit. Il est fait trois points de mesure sur trois positions particulières de l'avion : le survol, l'atterrissage… Il y a eu trois points de mesure. Ces trois points de mesure sont faits pour chaque type d'avion homologué. En fait, pour les petits avions, certains avions ont bien eu ces trois points de mesure, d'autres les ont puisqu'ils sont à masse identique, à voilure sensiblement identique et à moteur identique. Il y a un modèle type pour les avions, ce qu'on appelle le GASEF (?) pour les avions à pas fixe et le GASEF pour les avions à pas variable. En gros, les avions aux alentours de 1.000 kg de 100 cv à 150 ou 160 cv à pas fixe, puis un autre modèle pour les avions de 1.100 à 1.400 kg à pas variable, plus quelques modèles comme le CESSNA 150, le CESSNA 172. C'est un logiciel américain. Avant, on travaillait avec un logiciel français mais il ne pouvait pas faire le Lden. On a pris le logiciel américain qui est en service partout dans le monde, qui a été fait par l'aviation civile américaine et dans lequel le Lden a été prévu. Ces bruits sont répertoriés dans une banque de données du logiciel et le modèle va chercher le bruit de l'avion sur des trajectoires 1/ par rapport au sol qu'on lui donne et 2/ sur un profil de vol qu'on lui donne. Il y a des profils de vol en exemple. Pour tous les petits avions, c'est un profil de vol en exemple. Seuls les profils de vol de tour de piste sont réalisés par le modélisateur en fonction de la hauteur du tour de piste. Il y a 37 des tours de piste à 1.000 pieds, des tours de piste à 500 pieds… Le modélisateur va changer les hauteurs de tours de piste. M. LE PRESIDENT.- C'est un modèle mathématique qui prend la caractéristique des avions en service sur l'aérodrome et qui l'applique au volume que l'on a constaté de trafic. A partir de tout cela, on a transcrit en terme de norme de bruit Lden et on l'a répercuté sur la carte en fonction des différentes valeurs qu'on lui donne. M. RIOU (DAC Nord).- La carte va être recouverte d'une multitude de points donnant le bruit des avions et on va sélectionner les points de même mesure. On va sélectionner les points de l'indice 50 parce qu'on a besoin de l'indice 50. Ils vont être rejoints par une courbe, ce qui va donner cette courbe-ci, puis on va sélectionner l'indice 55 qui donner cette courbe-ci, etc. On aura le nombre de courbes qui vont bien alors qu'en fait on a une myriade de points qui sont le résultat d'un calcul sur des points de mesures qui ont été faits précédemment lors de la certification de l'avion. M. DESGREES (GUAS).- Je vous remercie, je comprends mieux. M. LE PRESIDENT.- Est-ce que c'est clair ? C'est le plus important dans la base. M. DESGREES (GUAS).- Pour moi, ça l'est maintenant. Mme SOLECKI (Mairie Saint-Cyr).- C'est peut-être clair, mais j'ai une question à poser. Nous avons travaillé sur une Charte qui oblige les pilotes – nous nous sommes mis d'accord - à mettre des silencieux sur certains types d'avion. Je me pose la question : sur quel type d'avion on va les mettre, quel nombre ? 38 parce que cela devait diminuer le bruit normalement. Comment allez-vous travailler ? Comment allez-vous procéder ? Ce n'est pas l'avion type, ce sera un avion qui sera moins bruyant parce qu'il sera muni de silencieux. M. RIOU (DAC Nord).- C'est une très bonne question ! C'est facile à répondre ! M. ESPERON (DAC Nord).- Excusez-moi, je propose qu'on termine la présentation et ensuite que l'on passe à ce type de question. Sinon on va partir sur une question qui va en entraîner une autre, etc. Je préfère que Bernard RIOU termine sa présentation des cartes. M. LE PRESIDENT.- On revient à vous. On finit la présentation des cartes pour que ce soit bien clair. Vous allez nous présenter la carte long terme. M. RIOU (DAC Nord).- Voici l'étude à long terme. On retrouve la fameuse zone D, la zone C, la zone B. On s'aperçoit que la zone D fait tout le tour du tour de piste puisqu'on a un peu plus de trafic en tours de piste. Cela prouve bien que, si on met un peu plus d'avions, on a forcément un peu plus de bruit. On s'aperçoit que le choix de la valeur des courbes est quand même relativement important dans toute cette zone-là puisqu'on peut toucher ou ne pas toucher. Par contre le choix de la valeur des courbes B n'influe en rien sur le PEB. A contrario le choix de la valeur des courbes C va dans toute la partie basse et principalement dans la partie haute influer sur l'urbanisme. M. LE PRESIDENT.- Globalement on sait bien qu'on est dans un secteur extrêmement contraint et classé. La plupart de 39 ces zones-là sont déjà totalement inconstructibles puisqu'on est déjà dans le périmètre du château, de la plaine de Versailles. C'est quasiment inconstructible déjà. Le delta de contrainte d'urbanisme doit être proche de zéro. Il faudrait le vérifier POS à POS. Mme LE MOAL (Vice-Présidente CG).- Sauf sur la Faisanderie. M. LE PRESIDENT.- Où est-ce ? Mme LE MOAL (Vice-Présidente CG).- C'est un îlot au milieu. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Vous devez le connaître : le roi Fad ! Mme LE MOAL (Vice-Présidente CG).- Non, il n'était pas là ! Il y a un droit à construire actuel. M. de RONNE (ADP).- C'est près de la ferme de Gally. M. LE PRESIDENT.- De toute manière, dans l'actuel PEB, c'était déjà hors champ parce que le rond intérieur n'était déjà pas dans le PEB actuel. M. de RONNE (ADP).- On est dans l'œil, c'est là où il y a la croix rouge. Dans la zone D, il n'y a aucune contrainte de construction, il y a des normes d'isolation phonique, mais c'est tout. 40 M. LE PRESIDENT.- Pouvez-vous nous mettre la comparaison entre le PEB actuel et les hypothèses futures ? M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Le long terme, cela m'inquiète un peu. M. RIOU (DAC Nord).- La comparaison a été faite sur un plan au 1/25.000ème parce que ce sera sur un plan au 1/25.000ème de l'IGN que sera réalisé le plan final. M. LE PRESIDENT.- C'est l'actuel Plan d'Exposition au Bruit avec la zone blanche intérieure ici et la Faisanderie est là. La Faisanderie est actuellement dans le cercle du PEB actuel. Si on reprend le futur, il est sur cette base-là ici avec le bleu. Vous avez ensuite le tour de piste avec du jaune autour. Vous dégagez donc ce coin-là en constructible. Ce n'est pas une zone prise en compte dans le PEB nouveau. Mme LE MOAL (Vice-Présidente CG).- Elle n'est pas inconstructible. M. LE PRESIDENT.- Elle n'est pas inconstructible au sens du PEB. Elle peut l'être à d'autres sens mais elle n'est pas inconstructible au sens du PEB. Mme LE MOAL (Vice-Présidente CG).- C'est ce qui me semblait, mais je voulais préciser votre observation. M. LORRIAUX (ADP).- La Faisanderie redevient constructible. M. LE PRESIDENT.- Si la présentation est terminée, nous allons passer aux questions. 41 M. CHOMA (Pdt GUAS).- Depuis deux ans, nous avons élaboré une Charte et nous sommes tombés d'accord sur de nombreux points. Du reste, nous vous avons remis cette Charte. M. MENON, qui est notre chef de groupe, vous la transmise. Je voudrais demander par rapport au Plan d'Exposition au Bruit si nous pourrions participer, de façon à ce qu'il y ait une concertation avec les utilisateurs car il y a beaucoup à apprendre chez les utilisateurs car c'est quand même 1.250 pilotes, c'est 108 avions, peut-être que quelque chose peut être concourant dans l'élaboration du Plan d'Exposition au Bruit car ces modifications nous engagent quelque part. Nous allons avoir à subir ce Plan d'Exposition au Bruit. Autant qu'on vous donne notre avis aussi ! M. LE PRESIDENT.- C'est ce qu'on fait aujourd'hui. M. CHOMA (Pdt GUAS).- Mais, enfin, on n'a rien préparé. M. LE PRESIDENT.- Rassurez-vous : on se reverra ! Aujourd'hui, on vous expose le sujet, on essaie que tout le monde le comprenne parce que ce n'est pas facile. Vous avez le dossier et vous allez pouvoir en débattre entre vous. Ensuite, on se reverra pour fixer les points qu'on vous a dit puisqu'il fallait qu'on regarde si… il y avait des enjeux et les collectivités sont au premier chef intéressées sur les enjeux entre les courbes 52, 55. Il faut qu'on se revoie bien sûr. M. CHOMA (Pdt GUAS).- Comment le saura-t-on ? Au plus tôt, je suppose ? Je pense que vous êtes en cours actuellement… il y a une commission qui travaille ? M. LE PRESIDENT.- C'est simple : la Commission Consultative est au début, pendant et après. Elle est au début, 42 c'est tout de suite : information générale, exposition des hypothèses et puis que vous ayez le temps d'assimiler. Elle sera bientôt parce qu'il faudra qu'on vote en interne pour savoir quelles sont les courbes que l'on prend. Ensuite, il y aura consultation des collectivités locales officiellement. Ensuite, il y aura retour devant la CCE. Puis, il y aura enquête publique. Et, enfin, il y aura éventuellement une quatrième couche. Vous êtes dans le jeu et vous serez dans le jeu. M. CHOMA (Pdt GUAS).- Merci, Monsieur le Président. On reste dans cet ordre-là ou, pour répondre à Mme SOLECKI concernant les silencieux, voulez-vous que nous vous éclairions ou qu'on le mette en questions diverses ? M. LE PRESIDENT.- On peut en parler. Est-ce que sur la compréhension du sujet et sur la compréhension du PEB, vous avez des questions ou est-ce que ça vous paraît clair ? Il n'y a pas d'état d'âme ? Vous voyez bien où l'on va et les enjeux en terme d'urbanisme ? Je m'adresse surtout aux collectivités parce que les collectivités sont directement concernées par cette prise en compte d'une nouvelle norme dans cette application d'un modèle mathématique au regard de l'urbanisme. Il faut qu'elles voient exactement comment ça se goupille par rapport à leurs propres projets, par rapport à leur propre vision du développement. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Il faut que ça se raccorde au PLU. M. LE PRESIDENT.- Derrière, cela devra être traduit en PLU. Ce sera une servitude d'utilité publique que vous aurez à prendre en compte derrière. Il faut bien que vous ayez une vision de la manière dont cela rentre ou ne rentre pas dans vos projets. Je pense qu'on a 43 tous intérêt – c'est mon sentiment, mais on en redébattra à la prochaine commission – à prendre les lignes les plus aggravantes au sens du plan d'urbanisme parce que, tant qu'à faire, on a intérêt à ne pas générer de difficultés supplémentaires. Par-dessus le marché, par rapport à la situation présente, encore une fois à part quelques pointes et je pense notamment à votre commune (à M. URLACHER) où effectivement il y a un décalage, mais pour Saint-Cyr on est vraiment pile poil dans l'axe, il n'y a pas d'effet du nouveau PEB par rapport à l'ancien, quasiment en aggravation, mais chez vous, en fonction de la courbe que l'on prend, il peut y avoir un effet d'aggravation. C'est un sujet qu'il faut que vous envisagiez bien sûr en fonction de ce que vous disent vos populations, les associations avec lesquelles vous travaillez. Tout cela on en reparlera évidemment et on délibérera ensemble sur cela. L'autre sujet qu'il faut que vous ayez en tête et je considère qu'il faut probablement le prendre, c'est à la décision du Préfet mais il faut que vous l'éclairiez, concerne la zone D : prend-on, ne prend-on pas la zone D dans le Plan d'Exposition au Bruit ? De tout façon, personne ne peut ignorer qu'il y a un aérodrome à Saint-Cyr. On peut éventuellement l'oublier. C'est important que les gens qui s'installent dans le secteur… et, encore une fois, à part deux ou trois zones qu'il faut regarder de manière précise, on est quasiment dans de l'inconstructible autour de tout cela. Il n'y a pas beaucoup d'effets globalement. Je compte beaucoup sur les communes pour qu'elles regardent attentivement cela et qu'à la prochaine commission, on puisse en débattre de manière la plus transparente possible. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Est-ce qu'on peut parler d'un timing ? M. LE PRESIDENT.- Il faut qu'on regarde le calendrier. 44 M. ESPERON (DGAC).- L'objectif est la fin de l'année. M. LE PRESIDENT.- Il faudrait faire une enquête publique après les vacances et qu'on ait bouclé la consultation des maires et CCE avant les vacances. Il faudrait qu'on se voie d'ici un mois ou un mois et demi : début avril. (M. le Président reçoit une liste de questions posées par la salle) - A quelle échéance est prévue l'information du PEB ? Avant la fin de l'année ! - Une application anticipée par arrêté préfectoral est-elle envisagée ? Non, on ne l'avait pas prévue. Elle n'était possible qu'avant la fin de l'année dernière. Comme on a un PEB actuellement en cours et qu'il n'y a pas de vraie rupture entre les deux PEB, on peut très bien vivre sur l'ancien PEB sans difficulté. M. de RONNE (ADP).- Le nouveau n'étant pas plus contraignant au plan de l'urbanisme… M. LE PRESIDENT.- Je reviens sur le calendrier. Enquête publique à partir du 15 septembre. Cela veut dire qu'il faut que nous ayons fait deux réunions de la CCE plus l'avis des maires entre maintenant et le 14 juillet. M. RIOU (DAC Nord).- L'avis des maires, c'est 2 mois. M. LE PRESIDENT.- Il faut qu'on fasse une réunion début avril pour fixer les limites et avoir votre avis sur les limites, les zones effectives de bruit que l'on prend, D pas D, Lden 55, 52, 65 etc. Et puis que je puisse lancer un dossier à l'avis des maires. Si on est début avril, cela fera en gros mai juin pour l'avis des maires et on se retrouve fin juin début juillet pour une CCE. 45 M. URLACHER (GUAS).- Vous nous le rappelez sur le compte rendu ? M. LE PRESIDENT.- Oui, on l'affinera un peu, mais c'est en gros le timing qu'on veut. A partir de là, enquête publique au retour des vacances et puis on se revoit après l'enquête publique, un mois ou un mois et demi, cela fait 15 septembre - 15 octobre. Rapport du commissaire enquêteur : 15 novembre. On se revoit entre fin novembre et début décembre et on arrête cela d'ici la fin de l'année. C'est le timing que l'on pourrait se donner en chemin critique. Je ne sais pas si on le tiendra à quelques jours près mais c'est ce cadre-là qu'on voudrait faire. Les autres questions de la salle : - A quoi correspondent les 170.000 mouvements contrôlés, aucune date référencée contrairement aux autres aérodromes ? Monsieur ESPERON ? M. ESPERON (DAC Nord).- Il y a 170.000 mouvements ? … Non ! 140.000. C'est une question d'un autre aérodrome… M. LE PRESIDENT.- Qui a posé la question dans la salle ? Mme SOLECKI (Mairie Saint-Cyr).- C'est moi ! C'est page 8 de votre document. M. LE PRESIDENT.- 170.000 mouvements à SaintCyr ! M. ESPERON (DAC Nord).- En quelle année ? 46 M. LE PRESIDENT.- Il a pu être constaté à un moment donné 170.000 mouvements, cela a sûrement été le cas dans un passé que j'ignore. M. ESPERON (DAC Nord).- C'est un ancien décompte. Mme SOLECKI (Mairie Saint-Cyr).- Ce n'est pas un hasard ! M. LE PRESIDENT.- C'est un chiffre qui a été constaté à un temps T du passé. Il faudrait que M. ESPERON nous dise quel est ce temps T. M. ESPERON (DAC Nord).- Probablement autour des années 90. Si je compare par rapport à Lognes… C'est un ancien décompte. Dans l'ancien décompte, le touch and go comptait pour deux mouvements alors que, maintenant, il compte pour un mouvement. 170.000 mouvements à l'époque, c'est 140.000 aujourd'hui en nouveau décompte. M. LE PRESIDENT.- Comment le passage du court terme au long terme peut-il être prévu concrètement ? Qu'en est-il des projets en cours d'instruction à ce moment-là ? Le court terme, c'est aujourd'hui, c'est ce qu'on constate réellement. Le long terme, ce n'est rien, ce n'est que la capacité maximum de l'aérodrome. Ce n'est pas ce qu'on prévoit être comme trafic. C'est : qu'est-ce que peut supporter physiquement l'aérodrome et, parce qu'on est dans un modèle mathématique, quelle est la circonstance la plus aggravante que l'on puisse imaginer pour cet aérodrome ? La circonstance la plus aggravante que l'on puisse imaginer, c'est d'avoir 140.000 mouvements, ce qui ne signifie 47 absolument pas ni qu'on les souhaite, ni qu'on les veuille, ni qu'on les pousse, ni qu'on les aura. M. DESGREES (GUAS).- Ni qu'on puisse les faire. M. LE PRESIDENT.- C'est : quelle est la circonstance la plus aggravante ? Nous sommes dans un système de prévision d'urbanisme. On se dit : aujourd'hui, on sait qu'on a cela. Le pire des pires des pires qu'il puisse nous arriver pour informer au mieux la population, c'est quoi ? Le pire des pires, c'est le maximum de trafic de l'aérodrome. On dit : le maximum du trafic de l'aérodrome, ça donnerait cela comme enveloppe d'information mais ce n'est pas une projection de trafic. Mme SOLECKI (Mairie Saint-Cyr).- Pour moi, cela peut être grave de mettre ce chiffre parce que quelqu'un va nous dire : vous voyez, nous ne sommes toujours pas au maximum ! Pourquoi mettre ce chiffre ? Cela préserve qui ? M. LE PRESIDENT.- Cela préserve la construction, cela préserve tout le monde. Mme SOLECKI (Mairie de Saint-Cyr).- Non parce que cela peut être cité, cela peut être déformé. C'est virtuel, c'est une hypothèse, pourquoi la chiffrer ? M. RIOU (DAC Nord).- On ne pourrait pas avoir la courbe sinon. Mme SOLECKI (Mairie de Saint-Cyr).- Pour moi, l'aérodrome est déjà à son maximum. M. LE PRESIDENT.- Quand on a fait l'ancien PEB, il avait les mêmes dispositions. On avait également pris pour faire 48 l'ancien Plan d'Exposition au Bruit des circonstances de trafic maximal de la plate-forme. Encore une fois, ce n'est pas parce qu'on a pris, il y a cinq ans, l'hypothèse de trafic maximal de la plate-forme qu'aujourd'hui on a poussé pour qu'on ait un trafic maximal. Mais on a bien dit : le pire des pires parce que notre métier à tous, vous en tant qu'élus et nous en tant qu'administration, c'est de faire en sorte que chacun sache, quand il prend une décision, la manière dont elle est prise. Nous disons : il y a une plate-forme qui existe, elle a des conséquences en terme d'urbanisme autour. On a deux solutions : soit on se met un peu la tête dans le sable et on dit : "c'est tout petit, il n'y a pas beaucoup de bruit, on fait une toute petite poche autour et puis il ne se passera rien". Mais ce n'est pas une position parce que la plate-forme peut accueillir des avions, on en a 64.000, on peut en avoir 60.000 demain, on peut en avoir 80.000 demain. L'idée est de dire : on est des gens responsables, on a une plate-forme qui existe, on la prend comme elle est, je ne sais pas ce que sera le trafic demain, si on fait tous en sorte qu'il y ait des silencieux sur tous les avions, qu'il y ait moins d'avions, etc. il n'y aura peut-être plus d'avions dans 25 ans, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, avec cette capacité-là, on doit pouvoir collectivement se dire en tant que responsables qu'on a une zone potentielle de bruit qui est celle de l'étude long terme, étude long terme qui ne se réalisera peut-être jamais, sûrement jamais, parce qu'on n'arrivera jamais à avoir 140.000 mouvements sur la plate-forme, mais cela n'a aucune importance. Mme SOLECKI (Mairie de Saint-Cyr).- J'ai mené cette réflexion-là parce que tout à l'heure vous avez dit aussi que pour les autoroutes, pour les transports ferroviaires, c'est la même chose. Cela veut dire qu'ils vont aller au maximum ? Leurs prévisions vont s'étendre aussi sur cela ou non ? 49 M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Certainement, cela doit être calculé de la même façon. Mme SOLECKI (Mairie de Saint-Cyr).- M. le Préfet a décidé uniquement d'étudier le bruit sur l'aérodrome ? Si je comprends bien les zones de bruit, en tout cas à Saint-Cyr, nous avons déjà des autoroutes et nous avons aussi les voies… M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- On a tout ! M. LE PRESIDENT.- Sauf que, pour les autoroutes, on arrive à faire des murs antibruit lorsqu'on ne sait pas le faire pour les avions ! Quand on va faire toute la protection de la nouvelle partie de l'autoroute A12-A13, il y aura des murs antibruit sur toute la longueur, des murs antibruit new-look qui vont même au niveau du carrefour de Rocquencourt complètement manger le bruit. C'est sûr qu'on a des dispositions pour empêcher les conséquences d'une autoroute que nous n'avons pas pour un aérodrome aujourd'hui. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Très bonne remarque ! M. LE PRESIDENT.- Je ne sais pas si on est capable de faire des dispositifs antibruit pour les aérodromes, on pourrait faire des murs autour mais je ne suis pas sûr que cela marche ! (rires) M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Les faire voler dans un tunnel ! (rires) M. LE PRESIDENT.- On des capacités autoroutes qu'on n'a pas sur ce type de dispositif. sur les 50 La responsabilité collective que nous avons est de se dire : il y a une zone normale qui est celle d'aujourd'hui et puis il y a la circonstance aggravante que personne ne souhaite, que personne ne veut, que personne ne va chercher forcément, mais qu'il faut prendre en compte. D'autant que, et là j'appelle votre attention sur le fait, sur un système comme le vôtre, on n'est pas en grand décalage avec la situation actuelle. Cela devrait être assez facilement compréhensible par tout le monde. Je continue les questions de la salle : - Prévoir une échelle de plan qui permette une lecture plus aisée des limites des zones. Qu'est-ce qu'on dit à cela, Monsieur RIOU ? M. RIOU (DAC Nord).- C'est tout à fait faisable. Cela se fait relativement habituellement. Là, on vous présente la mesure officielle qui est le 1/25.000ème. Au 1/25.000ème, on n'aura que l'échelle de carte que vous avez. Si vous souhaitez un plan au 1/10.000ème… Là vous avez des plans d'études qui vont déboucher pour le vote sur un avant-projet de PEB, qui sera un plan appelé "avant-projet de PEB", c'est celui qui sera bien au 1/25.000ème avec les cartouches qui vont bien, tout ce qui est bien prévu. Par contre, on peut très bien vous faire… je suppose, on va voir avec les gens d'Aéroports de Paris qui ont réalisé ce plan… (rires)… mais je ne pense pas qu'il soit impossible de faire un plan au 1/10.000ème pour voir finement les courbes. M. ESPERON (DAC Nord).- Je vais repréciser le rôle d'Aéroports de Paris dans cette affaire parce qu'Aéroports de Paris a plusieurs rôles : il est gestionnaire d'aérodromes, c'est son rôle essentiel et, dans le cadre du décret qui transforme Aéroports de Paris en société anonyme, il est prévu qu'Aéroports de Paris apporte un support l'élaboration des PEB. technique à l'administration pour C'est pour cela que vous voyez le logo 51 Aéroports de Paris sur le plan parce que cela vient de leur laboratoire et qu'aujourd'hui on se tourne un peu vers eux pour savoir s'ils peuvent nous fournir une échelle à 1/10.000ème. M. LE PRESIDENT.- Et alors quelle est la réponse ? M. LORRIAUX (ADP).- Oui, mais de manière très mesurée. (rires) M. de RONNE (ADP).- La réponse est que nous l'avons fait dans d'autres cas, donc on peut le faire mais on n'en fera pas 50 tirages. M. LE PRESIDENT.- A titre exceptionnel pour SaintCyr. M. LORRIAUX (ADP - Secrétaire CCE).- Pour répondre à votre demande. M. LE PRESIDENT.- Dernière question qui recoupe ce qu'on a déjà dit : Quelles sont les conséquences envisageables par rapport à la Charte des relations entre les usagers et les riverains ? Nous revenons à la question de tout à l'heure. M. ESPERON (DAC Nord).- Il y avait une question sur les silencieux. Je crois que les silencieux ne sont pas pris en tant que tels au niveau du PEB, ce qui n'empêche pas de poursuivre l'effort d'équipement en silencieux. Comme vous l'a dit M. RIOU, si j'ai bien compris, le logiciel qui fait tous les calculs des niveaux de bruit dispose d'un certain nombre de modèles d'avions et ce ne sont pas des avions équipés de silencieux. Poursuivons néanmoins, au-delà du PEB, les autres mesures d'amélioration de la situation, poursuivons l'équipement en silencieux et ce sera du 52 bonus par rapport aux mesures qu'on peut prendre sur un plan d'urbanisme. M. LE PRESIDENT.- Et puis, dans cinq ans, puisqu'on vous a dit qu'on revenait tous les cinq ans pour voir ce qui se passe, si effectivement on s'aperçoit que tous les avions sont silencieux et ne font plus aucun bruit, comme des libellules, il sera toujours temps de réduire éventuellement les zones d'exposition au bruit, mais je ne crois pas trop aux libellules. J'ai tort peut-être. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Je partage moyennement votre point de vue. Je crois quand même qu'il faut montrer aux gens qui vont faire cette opération que cela sert à tout le monde. Je crois que bien sûr demain on a parlé que des avions, on revient toujours sur les hélicoptères, le niveau sonore qui déplaît terriblement actuellement, c'est les hélicoptères, en parlant très rapidement. Je pense quand même que, dans le Plan d'Exposition au Bruit, rien ne laisse entendre que, s'il y a un progrès ou si l'utilisateur fait un progrès sur son avion, cela améliore le PEB. M. LE PRESIDENT.- Normalement si. M. LORRIAUX (ADP).- Si ! M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Non, pas pour l'instant. M. RIOU (DAC Nord).- Non, pas pour l'instant, mais à terme oui. M. LE PRESIDENT.- A terme, on ira au résultat. 53 M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- A terme, sera-t-il là encore ? M. LE PRESIDENT.- On ne peut pas anticiper les efforts des ans. M. URLACHER (Adj Fontenay-le-Fleury).- Je comprends votre réponse mais il fallait quand même que nous le disions. En définitive, vous définissez cela et puis effectivement ce sera un bonus. M. ESPERON (DAC Nord).- Oui, ce sera un bonus à l'oreille. M. LE PRESIDENT.- On n'est pas tout à fait dans la même démarche, Monsieur. Je vais parler très crûment - les gens de l'aviation civile vont dire que je ne suis pas correct - en gros, dans la société dans laquelle on vit c'est simple : ou bien il n'y a pas d'effort qui est fait et on arrive à un conflit naturel entre les usagers de l'aérodrome et les résidants et, à un moment donné, le bras de fer se gagne d'un côté ou de l'autre. Il n'est pas impossible qu'il se gagne du côté des résidants. L'intérêt bien compris de tout le monde est de préserver la plate-forme et l'intérêt des utilisateurs est de faire en sorte que leur activité soit la plus acceptée possible par l'ensemble de l'environnement parce qu'on n'est pas dans un environnement, vous l'avez dit tout à l'heure, de rejet systématique mais on est dans un environnement de recherche d'un compromis et, tant qu'on est dans cet environnement de recherche de compromis, il est de l'intérêt de chacun de faire un pas vers l'autre. A mon avis, c'est l'intérêt des pilotes de mettre des silencieux à leurs avions et, même si on ne traduit pas tout de 54 suite dans le PEB, cela ne change rien à la démarche de la Charte qui est en cours parce que la démarche de la Charte est une démarche de convivialité et de co-responsabilité. C'est cela qui est au coeur du sujet. Par contre sur ce sujet-là, on est dans la démarche assez techno d'urbanisme et de prise en compte sur des schémas d'urbanisme. On n'est pas sur le même niveau de rapport. Là, c'est du techno ; vous, vous êtes dans la vie quotidienne et dans les rapports entre personnes. On n'est pas tout à fait sur le même plan et, à mon avis, la Charte est une vraie avancée pour faire vivre ensemble des gens qui, a priori, doivent cohabiter mais il faut faire des efforts. M. DESGREES (GUAS).- Dans le document que vous nous avez transmis, en page 9, cela concerne les hypothèses de travail pour le long terme, il y a un sous paragraphe qui m'alarme et vous allez m'en donner peut-être l'explication : "aucune modification de l'infrastructure de l'aérodrome et aucune évolution technique significative..." Dans l'article 2 de la Charte dont vous venez de faire référence à l'instant, il est question de faire une piste revêtue afin d'améliorer les performances, la sécurité, etc. Tout le débat a déjà été fait sur ce point-là. Est-ce que le fait de faire une piste revêtue n'est pas une modification significative de l'infrastructure ? M. LE PRESIDENT.- Est-ce que cela change quelque chose au bruit ? M. RIOU (DAC Nord).- Si elle fait la même longueur, on aura exactement le même profil de vol et exactement le même bruit. 55 M. DESGREES (GUAS).- Est-ce qu'on ne peut pas nous opposer à la réalisation de cette piste revêtue justement ce sous paragraphe ? M. de RONNE (ADP).- C'est encore une fois deux problèmes différents. Ce qu'on a voulu dire, dans ce paragraphe, c'est qu'il n'y a pas de modification d'infrastructure au sens création d'une autre piste, modification du sens des pistes. C'est cela qu'on a voulu dire. M. LE PRESIDENT.- On peut le préciser dans le document définitif pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. M. de RONNE (ADP).- On peut le préciser. M. LORRIAUX (ADP).- Cela ne concernait que le moyen terme. M. DESGREES (GUAS).- Oui, mais le moyen terme forcément impacte le long terme, ou alors il ne fallait pas supprimer le paragraphe. M. LE PRESIDENT.- On va préciser ce point pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. M. DESGREES (GUAS).- Je crois que c'est mieux. A ce titre, on a su dernièrement que, pour l'instant, notre gestionnaire de plate-forme n'avait pas budgété cet investissement. Je sais que c'est un autre débat mais c'est peutêtre le moment que toutes les parties qui sont concernées puissent élever le débat à ce niveau-là. (rires) M. de RONNE (ADP).- Votre gestionnaire confirme cette position mais ce n'est pas le débat. 56 M. DESGREES (GUAS).- Autant enfoncer le clou ! M. LE PRESIDENT.- D'autres questions ? Merci infiniment de votre patience. J'espère que vous êtes totalement informés. On se revoit à la prochaine CCE début avril. Il y aura à l'ordre du jour le rapport de M. MENON sur le suivi de la Charte et il y aura le vote sur les zones. Si les communes peuvent déjà en interne essayer de travailler, je suis preneur, même avant la commission, d'éléments d'information de votre part sur le zonage et les enjeux que cela représente pour vous au niveau communal. Merci infiniment. (La séance est levée à 17 heures) O0O