Commentaire : Zola, La Fortune des Rougon
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Commentaire : Zola, La Fortune des Rougon
Commentaire : Zola, La Fortune des Rougon, 1871 sujet bac, juin 2011 Plan détaillé du commentaire I le récit d'un événement historique Un récit qui, au départ, semble réaliste 1. le cadre spatio-temporel : cf paratexte temps : 2 déc 1851 lieu : en Provence, dans le Var, "Plassans" (l. 14) 2. le sujet : cf paratexte insurrections populaires après le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte 3. la scène décrite manifestation populaire, défilé peuple qui se réclame des idées de la révolution : chant "La Marseillaise" l. 5 "les chants enflaient" , "La Marseillaise emplit le ciel" l. 6 4. texte narratif et descriptif a) narration temps : passé simple => récit au passé : "quand les derniers bataillons apparurent" l. 6 b) description temps : imparfait à valeur descriptive : "la bande descendait" l. 1 présence d'expansions du nom, notamment d'adjectifs épithètes : "nouvelles masses noires" l. 4, "flots vivants" l. 3 II la vision subjective de l'écrivain 1. vision subjective point de vue omniscient : c'est la vision subjective du narrateur qui nous est transmise. - vocabulaire connoté, mélioratif : "élan superbe", terriblement grandiose" l. 1 2. le peuple en action a) le peuple en action : est représenté comme une "force qui va" (Hernani, V. Hugo) force "irrésistible" l. 1 : "élan superbe", "semblaient ne pas devoir s'épuiser", l. 3 b) métaphores - filée de l'eau : l. 3, "rouler" est répété à la l. 20 - de la tempête : l. 5 ; les chants sont comme des grondements de tonnerre : "éclat assourdissant. La Marseillaise emplit le ciel" l. 6 Les métaphores utilisées traduisent le mouvement et la puissance du peuple. 3. objectif : la liberté et la vengeance, l. 19 a) colère du peuple : LN Bonaparte met fin à la République et rétablit l'Empire champ lexical : "colère","rugissement populaire", "vengeance", "tempête humaine" b) objectif : rétablir la République Le chant de la Marseillaise, chant national révolutionnaire traduit l'idéal du peuple : renverser le régime et rétablir la République :"les notes ardentes du chant national", l. 11. C'est une autre révolution en marche. 4. la fraternité Le peuple est uni par le même objectif, le même idéal et communie dans un même élan, avec un sentiment de fraternité. Ce peuple à l'unisson, vibre au son de la Marseillaise, chant révolutionnaire : La Marseillaise [...] vibrante, soufflée par des bouches géantes" l. 6 et 7. Le chant résonne dans toute la campagne : "répétant par tous ses échos les notes ardentes du chant national". l. 10. III La dimension poétique : le registre épique 1. le peuple est prêt à se battre a) champ lexical du combat : bataillons (l. 6), les insurgés (l. 16), colère (l. 18), vengeance (l. 19), petite armée (l. 20), rugissement populaire (l. 20) b) la musique est une musique militaire, guerrière Comparaisons avec les trompettes, les cuivres et le tambour : "comme soufflée [...] dans de monstrueuses trompettes", "avec des sécheresses de cuivre", "ainsi qu'un tambour que frappent les baguettes" l. 7, 8, 9 C'est une armée en marche qui est prête à se battre, qui fait vibrer le sol par le piétinement innombrable des hommes qui la compose : "dans l'ébranlement de l'air et du sol" l. 19. 2. effets d'amplification a) utilisation du pluriel : "des flots vivants", "de nouvelles masses noires", "les derniers bataillons" (l. 3, 4, 6 ), "quelques milliers d'hommes" l. 2 b) énumérations : le chant gagne tous les lieux dans la campagne "à tous les coins de la vallée" l. 8 : " des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d'arbres, des moindres broussailles", l. 12, 13 b) hyperboles : "la grande voix de cette tempête humaine", "les chants enflaient" l. 5, "des bouches géantes", " de monstrueuses trompettes" l. 7 3. la dimension fantastique Animation de la campagne : les éléments de la nature participent à cet élan révolutionnaire, ils sont personnifiés : "la campagne endormie s'éveilla" l. 9, elle frissonne l. 9, "elle retentit jusqu'aux entrailles" l. 10, elle crie : l. 19. Elle répète en écho le chant révolutionnaire : l. 10. Les éléments s'animent : "des bouts de l'horizon, des rochers lointains [...] semblèrent sortir des voix humaines" l. 13, "le large amphithéâtre [...], la cascade gigantesque [...] étaient comme couverts par un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés" l. 14, 15. La révolte prend même une dimension universelle et cosmique : "La Marseillaise emplit le ciel" l. 6.